Les belligérants et la Turquie.

La Turquie fut l'objet de tous les soins par les belligérants. En effet, alliée à l'Allemagne durant la Première Mondiale, l'Empire ottoman agonisant avait été démantelé par les franco-anglais, notamment avec les accords Sykes-Picot.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Accords_Sykes-Picot

La France avait récupéré la Syrie (Le grand Liban fut crée après) alors que l'Angleterre s'était donné la part du lion, avec la Palestine, la Jordanie et l'Irak.
La France avait fragmenté l'espace syrien suivant le principe du "diviser pour mieux régner", s'appuyant sur les nombreuses minorité de ce pays, en créant, notamment le Grand Liban, pour contenter la minorité chrétienne maronite :

http://bacpro13.over-blog.com/article-la-syrie-une-nation-introuvable-107239301.html

En 1939, pour neutraliser les penchants possiblement germanophiles des turcs, les français avaient céder à la Turquie le Sandjak d'Alexandrette :

http://fr.wikipedia.org/wiki/Sandjak_d%27Alexandrette

territoire où se trouve la mythique cité d'Antioche.
Ce territoire, désormais nommé le Hatay, est toujours revendiqué par la Syrie, qui considère que cette cession est illégitime.

http://www.lesclesdumoyenorient.fr/Historique-des-relations-entre-la.html

Les possessions italiennes du Dodécanèse étaient convoitées par la Turquie mais la Grèce étant alliée avec la G-B aurait pu être froissée. Il a fallu ménager les deux pays ennemis traditionnels.
ALEX

Jean Lopez, dans son Barbarossa, page 202, évoque l'alternative d'une stratégie méditerranéenne soutenue par le grand-amiral Raeder. Ce dernier pensait que la prise de Suez aurait pu décider la Turquie à rejoindre l'Axe.