IIIe Reich et plaisanteries
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IIIe Reich et plaisanteries
Pendant toute la durée de la seconde guerre mondiale, en Allemagne, les gens n'ont cessé de faire des plaisanteries pour s'aider à supporter un peu mieux les conditions de guerre. Ces plaisanteries visaient surtout le régime ou les aléas de la guerre, Hitler figurait évidemment en première ligne dans les histoires souvent courtes qui étaient fréquemment racontées à voix basse ou entre quatre yeux, comme celle-ci :
Hitler visite un asile psychiatrique. Les patients lui font le salut nazi. Tandis qu'il marche le long du rang formé par les malades, il remarque quelqu'un qui ne le salue pas. "Pourquoi ne me saluez-vous pas ?" demande Hitler. "Mon Fürher, je suis l'infirmier, je ne suis pas fou, moi !".
Lors de l'accession au pouvoir des nazis, le lendemain même de la nomination d'Hitler en qualité de chancelier, une vaste opération de nettoyage politique fut menée par les SA qui arrêtèrent, tabassèrent et tuèrent tous les opposants, fréquemment dans des prisons improvisées comme les caves de brasseries. Le nettoyage visa en priorité les communistes et sociaux-démocrates puis s'étendit par la suite aux partis restants qui représentaient -ou non- une opposition. Comme Hitler le déclara lui-même dans un de ces discours : "j'ai nettoyé l'Allemagne de tous les partis politiques". La Gestapo se livra par la suite à une véritable chasse aux militants ou activistes entrés dans la clandestinité et mena des actions de terreur, en emprisonnant, torturant tout opposant au régime. En mars 1933, l'un des premiers camps de concentration, Dachau, est construit. A l'été 1933, l'ensemble des camps d'Allemagne compte 26 000 prisonniers. Les motifs sont divers, pour les communistes c'est fréquemment pour "préparation de haute trahison". Si les camps sont présentés dans la presse nationale allemande comme des camps de rééducation qu'on essaye de faire passer comme des lieux ou l'on fait du sport et des travaux d'intérêt général, opposants et suspects y sont emprisonnés selon le Schutzhaft, littéralement de la détention de protection, qui échappe à tout tribunal et est purement arbitraire. Personne ne sait s'il sortira -vivant ou non- des camps ou la torture et le meurtre sont déjà monnaies courantes.Ce qui explique en partie cette blague :
Un cadre supérieur du parti vient visiter une usine et est reçu par le directeur. Il demande à ce dernier s'il y a des sociaux démocrates parmi ses employés. "Oh bien sûr, 80 % d'entre eux". "Est-ce que vous avez également des membres du parti catholique du centre ?". "Oui également, 20 % d'entre eux", répond le directeur. "Est-ce que vous avez des nationaux-socialistes alors ?!". Le directeur lui répond : "Oui, nous sommes tous nazis maintenant !".
Au début de la guerre et même avant, certaines plaisanteries avaient un ton plus patriotique ou plus fier. Elles parodiaient parfois le réarmement ou la présence croissante de gens en uniforme, voir les deux.
Qu'est-ce qu'un ciel entièrement noir ? Cela veut dire qu'il y a tellement d'avions dans le ciel que même les oiseaux doivent marcher.
Avec le temps puis Stalingrad, les plaisanteries sont devenus plus ironiques, plus agressives à l'égard du régime. L'une des premières d'entre-elles concernait les bombardements :
Deux berlinois discutent sur le trottoir entre les décombres : qu'est-ce que tu feras après la guerre ? Oh, je vais prendre des vacances et visiter toute la grande Allemagne. Ah ! D'accord, et qu'est-ce que tu fais dans l'après-midi de cette journée alors ?
Ce genre de blague pouvait cependant coûter très cher. La fameuse court de justice du peuple, dont le juge Roland Freisler personnifia la terreur judiciaire nazie et qui fut responsable de l'exécution des membres du complot du 20 juillet 1944, fit exécuter plusieurs personnes qui eurent le malheur de raconter ce genre de plaisanteries vers la fin de la guerre.
A partir de 1942, moment ou l'Allemagne commence à subir une récession sur les champs de bataille et ou, l'enthousiasme de la guerre "fraîche et joyeuse" n'est plus là, le tribunal de justice populaire voit les condamnations à mort subitement croître. En 1940, il y a 53 exécutions. En 1941, elles sont au nombre de 102, en 1942 elles atteignent 1192 et le nombre d'entre-elles ne fera que croître jusqu'en 1944, année ou elles se porteront à 2079 condamnations à mort.
L'un des cas les plus explicites est celui de Marianne Elise K. qui travaillait en tant que dessinatrice au sein d'une entreprise berlinoise d'armement. Veuve, elle venait de perdre son mari sur le front de l'est. Au printemps 1943, elle eut le malheur de raconter ce qui suit :
Hitler et Goering sont au sommet de la tour de la radio à Berlin. Hitler déclare qu'il veut faire quelque chose pour ramener le sourire sur les visages des Berlinois. Goering lui demande alors : mais pourquoi ne sautes-tu donc pas en ce cas ?
On parle fréquemment des lettres anonymes expédiées à la Kommandantur locale en France, mais ce phénomène a commencé en Allemagne, dès la mise en place de la police politique, autrement dit la Gestapo dont le siège était situé à Berlin. Tous les commissariats de province de la Gestapo (Stettin, Kiel, Hambourg, Nuremberg...) rapportent au siège et sont organisés et fonctionnent de la même manière : cellules de détention, établissement de fiches Bertillon avec empruntes et photos, etc. Sur dénonciation -qui ne sont fréquemment pas anonymes d'ailleurs- des gens sont envoyés en camp de concentration pour ne pas avoir fait le salut nazi ou pour avoir eu des propos anti nazis.
Marianne Elise K. eut le malheur de voir sa petite plaisanterie rapportée à la Gestapo par un de ses collègues de travail. Elle se retrouva rapidement devant la court de justice populaire, ou son jugement fut rendu le 26 juin 1943. Le verdict fut prononcé, elle fut condamnée à mort. Très probablement d'origine sudète (allemande ayant habité en Tchécoslovaquie), elle tomba également sous le coup de la non-appartenance à la communauté raciale -c'est-à-dire considérée comme inférieure voire nuisible à la population allemande, comme étaient considérés les asociaux, les Mischling (les personnes ayant eu un parent juif) ou encore les personnes souffrant de handicaps moteurs ou mentaux-. Freisler motiva la condamnation comme suit :
En tant que veuve d'un soldat allemand mort au champ d'honneur, Marianne Elise K. a délibérement essayé de saboter l'effort de guerre et la victoire du Reich dans le secteur de l'industrie d'armement en faisant des remarques malveillantes à propos du Fürher et du peuple allemand, et en souhaitant que nous perdions la guerre. Par ces actions, et en se déclarant tchèque alors qu'elle est allemande, elle s'est exclue de la communauté raciale. Son honneur a été souillé de manière permanente et elle est en conséquence condamnée à mort.
Elle plaida sa défense en déclarant que son amertume était due au fait que son mari était mort dans le cadre d'une guerre d'agression insensée. Freisler estima que cette circonstance, le fait qu'elle soit la veuve d'un soldat tombé au champ d'honneur, aggravait ses "crimes". Elle fut exécutée à la prison de Plötzensee.
Marianne Elise K. fut guillotinée.
Hitler visite un asile psychiatrique. Les patients lui font le salut nazi. Tandis qu'il marche le long du rang formé par les malades, il remarque quelqu'un qui ne le salue pas. "Pourquoi ne me saluez-vous pas ?" demande Hitler. "Mon Fürher, je suis l'infirmier, je ne suis pas fou, moi !".
Lors de l'accession au pouvoir des nazis, le lendemain même de la nomination d'Hitler en qualité de chancelier, une vaste opération de nettoyage politique fut menée par les SA qui arrêtèrent, tabassèrent et tuèrent tous les opposants, fréquemment dans des prisons improvisées comme les caves de brasseries. Le nettoyage visa en priorité les communistes et sociaux-démocrates puis s'étendit par la suite aux partis restants qui représentaient -ou non- une opposition. Comme Hitler le déclara lui-même dans un de ces discours : "j'ai nettoyé l'Allemagne de tous les partis politiques". La Gestapo se livra par la suite à une véritable chasse aux militants ou activistes entrés dans la clandestinité et mena des actions de terreur, en emprisonnant, torturant tout opposant au régime. En mars 1933, l'un des premiers camps de concentration, Dachau, est construit. A l'été 1933, l'ensemble des camps d'Allemagne compte 26 000 prisonniers. Les motifs sont divers, pour les communistes c'est fréquemment pour "préparation de haute trahison". Si les camps sont présentés dans la presse nationale allemande comme des camps de rééducation qu'on essaye de faire passer comme des lieux ou l'on fait du sport et des travaux d'intérêt général, opposants et suspects y sont emprisonnés selon le Schutzhaft, littéralement de la détention de protection, qui échappe à tout tribunal et est purement arbitraire. Personne ne sait s'il sortira -vivant ou non- des camps ou la torture et le meurtre sont déjà monnaies courantes.Ce qui explique en partie cette blague :
Un cadre supérieur du parti vient visiter une usine et est reçu par le directeur. Il demande à ce dernier s'il y a des sociaux démocrates parmi ses employés. "Oh bien sûr, 80 % d'entre eux". "Est-ce que vous avez également des membres du parti catholique du centre ?". "Oui également, 20 % d'entre eux", répond le directeur. "Est-ce que vous avez des nationaux-socialistes alors ?!". Le directeur lui répond : "Oui, nous sommes tous nazis maintenant !".
Au début de la guerre et même avant, certaines plaisanteries avaient un ton plus patriotique ou plus fier. Elles parodiaient parfois le réarmement ou la présence croissante de gens en uniforme, voir les deux.
Qu'est-ce qu'un ciel entièrement noir ? Cela veut dire qu'il y a tellement d'avions dans le ciel que même les oiseaux doivent marcher.
Avec le temps puis Stalingrad, les plaisanteries sont devenus plus ironiques, plus agressives à l'égard du régime. L'une des premières d'entre-elles concernait les bombardements :
Deux berlinois discutent sur le trottoir entre les décombres : qu'est-ce que tu feras après la guerre ? Oh, je vais prendre des vacances et visiter toute la grande Allemagne. Ah ! D'accord, et qu'est-ce que tu fais dans l'après-midi de cette journée alors ?
Ce genre de blague pouvait cependant coûter très cher. La fameuse court de justice du peuple, dont le juge Roland Freisler personnifia la terreur judiciaire nazie et qui fut responsable de l'exécution des membres du complot du 20 juillet 1944, fit exécuter plusieurs personnes qui eurent le malheur de raconter ce genre de plaisanteries vers la fin de la guerre.
A partir de 1942, moment ou l'Allemagne commence à subir une récession sur les champs de bataille et ou, l'enthousiasme de la guerre "fraîche et joyeuse" n'est plus là, le tribunal de justice populaire voit les condamnations à mort subitement croître. En 1940, il y a 53 exécutions. En 1941, elles sont au nombre de 102, en 1942 elles atteignent 1192 et le nombre d'entre-elles ne fera que croître jusqu'en 1944, année ou elles se porteront à 2079 condamnations à mort.
L'un des cas les plus explicites est celui de Marianne Elise K. qui travaillait en tant que dessinatrice au sein d'une entreprise berlinoise d'armement. Veuve, elle venait de perdre son mari sur le front de l'est. Au printemps 1943, elle eut le malheur de raconter ce qui suit :
Hitler et Goering sont au sommet de la tour de la radio à Berlin. Hitler déclare qu'il veut faire quelque chose pour ramener le sourire sur les visages des Berlinois. Goering lui demande alors : mais pourquoi ne sautes-tu donc pas en ce cas ?
On parle fréquemment des lettres anonymes expédiées à la Kommandantur locale en France, mais ce phénomène a commencé en Allemagne, dès la mise en place de la police politique, autrement dit la Gestapo dont le siège était situé à Berlin. Tous les commissariats de province de la Gestapo (Stettin, Kiel, Hambourg, Nuremberg...) rapportent au siège et sont organisés et fonctionnent de la même manière : cellules de détention, établissement de fiches Bertillon avec empruntes et photos, etc. Sur dénonciation -qui ne sont fréquemment pas anonymes d'ailleurs- des gens sont envoyés en camp de concentration pour ne pas avoir fait le salut nazi ou pour avoir eu des propos anti nazis.
Marianne Elise K. eut le malheur de voir sa petite plaisanterie rapportée à la Gestapo par un de ses collègues de travail. Elle se retrouva rapidement devant la court de justice populaire, ou son jugement fut rendu le 26 juin 1943. Le verdict fut prononcé, elle fut condamnée à mort. Très probablement d'origine sudète (allemande ayant habité en Tchécoslovaquie), elle tomba également sous le coup de la non-appartenance à la communauté raciale -c'est-à-dire considérée comme inférieure voire nuisible à la population allemande, comme étaient considérés les asociaux, les Mischling (les personnes ayant eu un parent juif) ou encore les personnes souffrant de handicaps moteurs ou mentaux-. Freisler motiva la condamnation comme suit :
En tant que veuve d'un soldat allemand mort au champ d'honneur, Marianne Elise K. a délibérement essayé de saboter l'effort de guerre et la victoire du Reich dans le secteur de l'industrie d'armement en faisant des remarques malveillantes à propos du Fürher et du peuple allemand, et en souhaitant que nous perdions la guerre. Par ces actions, et en se déclarant tchèque alors qu'elle est allemande, elle s'est exclue de la communauté raciale. Son honneur a été souillé de manière permanente et elle est en conséquence condamnée à mort.
Elle plaida sa défense en déclarant que son amertume était due au fait que son mari était mort dans le cadre d'une guerre d'agression insensée. Freisler estima que cette circonstance, le fait qu'elle soit la veuve d'un soldat tombé au champ d'honneur, aggravait ses "crimes". Elle fut exécutée à la prison de Plötzensee.
Marianne Elise K. fut guillotinée.
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Patrie, Courage, Foi. Regarde Saint Michel et saute rassuré.
Wenn de net wellcht metkommen, los es stehn !
Membre du club des survivants du péril thaïlandais, du canon de 88 sulfateur de l'infâme colonel Olrik (rebus: oui russe, non russe, liquide, vomi)
Membre du service de protection de Sa Majesté Impériale, la bien touffue et heureuse nordique.
Ming- Général (Administrateur)
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Re: IIIe Reich et plaisanteries
j'ai souvent constaté que l'humour était d'autant plus vif et riche que la situation personnelle des gens était délicate
elgor- Général de Division
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Re: IIIe Reich et plaisanteries
elgor a écrit:j'ai souvent constaté que l'humour était d'autant plus vif et riche que la situation personnelle des gens était délicate
En effet!
A Treblinka, lorsqu'un prisonnier s'empiffrait trop, son collègue lui disait par dérision :
"Ne mange pas trop, tu vas grossir! n'oublie pas que c'est moi qui porterai ton corps à la fosse"
vilak- Capitaine
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Re: IIIe Reich et plaisanteries
vilak a écrit:elgor a écrit:j'ai souvent constaté que l'humour était d'autant plus vif et riche que la situation personnelle des gens était délicate
En effet!
A Treblinka, lorsqu'un prisonnier s'empiffrait trop, son collègue lui disait par dérision :
"Ne mange pas trop, tu vas grossir! n'oublie pas que c'est moi qui porterai ton corps à la fosse"
Il y a eu énormément de plaisanteries courant dans et à propos des camps de concentration. C'est fréquemment de l'humour juif (au vrai sens du terme). Cela a commencé très tôt :
Juste après l'annexion de l'Autriche, un haut dignitaire nazi vient visiter une école à Linz, ou les étudiants ont appris par coeur les questions qu'on allait leur poser et les réponses qu'ils devaient fournir. Le dignitaire demande à un petit autrichien :
-Qui est ton père ?
-Adolf Hitler !
-Qui est ta mère ?
-La grande Allemagne !
-Parfait ! Et qu'est-ce que tu veux devenir plus tard ?
-Orphelin !
Juillet 1939. Trois suisses décident de passer leurs vacances en Allemagne, étant donné que la guerre menace et qu'elle va éclater sous peu. Le premier dit : "J'irai les passer à Berlin". Le second dit : "je les passerai à Nuremberg". Le troisième dit "J'irai à Varsovie". Les deux premiers lui disent alors : "mais Varsovie n'est pas en Allemagne !" et il leur répond "oui, mais moi je prends mes vacances en octobre...".
Après la Bataille de France, Hitler contemple la Manche et se demande pourquoi est-ce que l'invasion de la Grande-Bretagne est aussi difficile. Soudainement, Moïse apparait et lui dit :
-Tu vois, si tu n'avais pas persécuté mon peuple de la sorte, je t'aurais montré l'astuce que j'ai employé pour traverser la mer rouge !
Les gardes du corps d'Hitler lui sautent dessus et le torturent immédiatement pour que Moïse avoue comment il a fait.
-J'ai seulement besoin d'avoir en main le bâton que Dieu m'a donné et la mer se divisera en laissant un passage à sec...
-Et ou est ce bâton ? hurle Hitler, donne-le moi !
Moïse hausse les épaules et lui répond :
-Il est au British Museum...
Deux déportés se croisent dans un camp de concentration. Ils sont mutuellement étonnés de se voir l'un et l'autre. Le premier dit au second :
-Mais qu'est-ce que tu fais là ?!
-J'ai dit avant le 10 mai 1941 (date du décollage de Rudolf Hess vers l'Ecosse) que Hess était un fou ! Et toi ?
-J'ai dit qu'il avait recouvert sa santé mentale le 15 mai !
Il y a eu plusieurs variantes sur Hess :
Churchill accueille Hess à la suite de son vol en Ecosse et lui dit :
-Alors comme ça c'est vous le malade mental d'après ce que dit radio Berlin ?
-Pas du tout, je ne suis que son assistant, lui répond Hess.
Un petit garçon allemand prie le soir avant de se coucher :
-Seigneur, faîtes que moi aussi je devienne fou pour pouvoir voler jusqu'en Grande-Bretagne...
Sur Hitler et les attentats auxquels il a échappé, il y a eu pas mal de blagues également. La plus connue est celle qui a fait suite à la tentative de la brasserie de Bürgerbräukeller, lorsque Georg Elser plaça une bombe à retardement début novembre 1939 :
La tentative d'assassinat du Fürher au Bürgerbräukeller a laissé 10 morts, 50 blessés et 60 millions de fous.
Vers la fin de la guerre, une autre plaisanterie circulait "sous le manteau" :
Hitler et son chauffeur sont dans leur Mercédès lorsque la voiture écrase une poule. Le chauffeur veut aller s'excuser auprès du paysan de la ferme à côté de la route mais le Fürher n'en fait rien et y va à sa place. Il prend la poule morte et s'en va, avant de revenir dépité deux minutes plus tard avec la trace boueuse d'un énorme coup de pied au c... Hitler et son chauffeur reprennent la route et ne font pas 1 km que cette fois-ci ils écrasent un cochon. "Bon, mein Fürher, cette fois-ci restez dans la voiture, je vais aller voir le paysan". 10 minutes passent, puis 30, puis une heure, puis deux, puis trois. Le chauffeur revient complètement saoul, avec un énorme jambon, des bouteilles de schnapps, du cognac, quatre poules plumées et quantité d'autres victuailles. Hitler lui demande ce qu'il s'est passé. Le chaffeur lui répond alors "Rien, j'ai juste dit Heil Hitler, le porc est mort".
Deux hommes se croisent dans la rue. "Heureux de te revoir, comment ça s'est passé au camp de concentration ?", demande le premier. Le second lui répond "Terrible ! On avait le petit-déjeuner au lit, le choix entre chocolat et café, au déjeuner on avait de la soupe, de la viande et un dessert. L'après-midi on jouait aux cartes, aux échecs ou au foot avant le goûter qui comportait du café et des petits gateaux. Ensuite une petite sieste et on regardait un film après le dîner". "Super, répond le premier, mais j'ai récemment vu Meyer qui était enfermé là-bas aussi, mais il m'a raconté une toute autre histoire". Le second hoche la tête d'une manière négative et dit "oui, c'est d'ailleurs à cause de cela qu'il y a été re-enfermé".
Qui est le plus grand électricien allemand ? Hitler. Parce qu'il a connecté l'Autriche à l'Allemagne, a raccordé la moitié de la Pologne, et a électrifié le reste de l'Europe (au sens original, c'est un jeu de mots entre les barbelés électrifiés des camps et la situation générale en Europe en 1942).
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Ming- Général (Administrateur)
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Date d'inscription : 04/10/2007
Re: IIIe Reich et plaisanteries
Quelques autres dans ce sujet: https://deuxiemeguerremondia.forumactif.com/t13093-blagues-sur-et-sous-le-3e-reich
supertomate- Capitaine
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Re: IIIe Reich et plaisanteries
Plus spécifiquement concernant les juifs allemands, il y en a deux relatives au boycott imposé par les nazis et mis en place par Julius Streicher en avril 1933 (boycott d'une journée).
Un SA est posté devant un magasin appartenant à des juifs avec un pannonceau orné d'une tête de mort ou il est marqué en capitales danger ! magasin tenu par des juifs lorsqu'une vieille dame qui ne paye pas de mine le pousse et tente de pousser la porte de la boutique.
-L'entrée est interdite, c'est un magasin juif !
-Qu'est-ce que vous voulez que cela me fasse ? Je suis juive !
-C'est ce que tout le monde me dit depuis ce matin pour y rentrer, ça commence vraiment à bien faire !
Streicher était également connu pour être le fondateur de Der Stürmer un des organes de presse du NSDAP (plus spécifiquement de la SA), mais également pour son antisémitisme violent qui remontait à avant son adhésion au NSDAP. Il avait fait partie du DSP (parti socialiste allemand) mais le quitta parce qu'il jugeait ce parti pas assez antisémite à son goût -il était persuadé que les révoltes spartakistes et par extension communistes en 1918-1919 avaient été menées par des juifs-. Il est également à l'origine de trois livres destinés aux enfants, dont le contenu est violemment antisémite. En 1938, il ordonna de mettre le feu à la synagogue de Nuremberg. Du point de vue intellectuel, Streicher s'illustrait surtout par son imbécilité et ses excès sans tenir compte des conséquences. C'est ce qui provoqua sa chute. Il fut d'abord accusé d'avoir volé au parti des biens juifs spoliés après la nuit de cristal, puis d'adultère répété et d'avoir répandu des fausses rumeurs concernant Edda, la fille de Goering, qui aurait été conçue par insémination artificielle. Il aimait également se promener dans les rues de Nuremberg avec un nerf de boeuf, sans parler des violents échanges verbaux qu'il eut avec différents cadres du parti, notamment des gauleiters. A la suite de cela, il fut en partie démis de ses fonctions et ne fit plus d'apparitions publiques. Seule son amitié avec Hitler lui permit de continuer à publier son torchon. Bien que n'ayant pas participé à l'holocauste, il fut condamné à mort puisque son rôle en matière de mesures antisémites fut jugé capital. En 25 ans, il publia une abondante littérature qui alimenta la haine des juifs.
C'est pourquoi, dès qu'il était question de mesures anti-juives, il était généralement l'objet même de la farce, parce qu'il était considéré comme étant le prototype du crétin nazi, du SA par excellence -autrement dit brutal, régulièrement alcoolisé et ayant autant de neurones qu'un bulot cuit- :
Julius Streicher est à son bureau la veille du lancement de la journée de boycott des magasins juifs, lorsqu'il reçoit un télégramme provenant du nord de l'Allemagne, qui mentionne ceci : Envoyez Juifs immédiatement stop. Sinon boycott impossible stop.
Du fait des lois raciales rapidement implantées, les personnes ayant un père ou une mère juif ou juive furent considérés comme exclues de la communauté raciale ou plus précisemment comme des sous-humains. Ils et elles n'avaient pas le droit de se marier avec un(e) Allemand(e) et selon les textes, en se mariant avec un autre Mischling, l'enfant ne pouvait être qu'un attardé mental. Les lois raciales précisaient également que les sang mếlés étaient considérés comme aryens à partir du moment ou un parent juif avait intégré la famille deux générations avant (soit les arrière grands-parents). C'est ce qui explique cette plaisanterie :
Quelle femme est la plus désirable ? Une grand-mère aryenne évidemment ! Non, pas du tout ! Mais alors qui ? Une arrière grand-mère juive : elle a permis à la famille de s'enrichir sans causer de problèmes maintenant !
Un SA est posté devant un magasin appartenant à des juifs avec un pannonceau orné d'une tête de mort ou il est marqué en capitales danger ! magasin tenu par des juifs lorsqu'une vieille dame qui ne paye pas de mine le pousse et tente de pousser la porte de la boutique.
-L'entrée est interdite, c'est un magasin juif !
-Qu'est-ce que vous voulez que cela me fasse ? Je suis juive !
-C'est ce que tout le monde me dit depuis ce matin pour y rentrer, ça commence vraiment à bien faire !
Streicher était également connu pour être le fondateur de Der Stürmer un des organes de presse du NSDAP (plus spécifiquement de la SA), mais également pour son antisémitisme violent qui remontait à avant son adhésion au NSDAP. Il avait fait partie du DSP (parti socialiste allemand) mais le quitta parce qu'il jugeait ce parti pas assez antisémite à son goût -il était persuadé que les révoltes spartakistes et par extension communistes en 1918-1919 avaient été menées par des juifs-. Il est également à l'origine de trois livres destinés aux enfants, dont le contenu est violemment antisémite. En 1938, il ordonna de mettre le feu à la synagogue de Nuremberg. Du point de vue intellectuel, Streicher s'illustrait surtout par son imbécilité et ses excès sans tenir compte des conséquences. C'est ce qui provoqua sa chute. Il fut d'abord accusé d'avoir volé au parti des biens juifs spoliés après la nuit de cristal, puis d'adultère répété et d'avoir répandu des fausses rumeurs concernant Edda, la fille de Goering, qui aurait été conçue par insémination artificielle. Il aimait également se promener dans les rues de Nuremberg avec un nerf de boeuf, sans parler des violents échanges verbaux qu'il eut avec différents cadres du parti, notamment des gauleiters. A la suite de cela, il fut en partie démis de ses fonctions et ne fit plus d'apparitions publiques. Seule son amitié avec Hitler lui permit de continuer à publier son torchon. Bien que n'ayant pas participé à l'holocauste, il fut condamné à mort puisque son rôle en matière de mesures antisémites fut jugé capital. En 25 ans, il publia une abondante littérature qui alimenta la haine des juifs.
C'est pourquoi, dès qu'il était question de mesures anti-juives, il était généralement l'objet même de la farce, parce qu'il était considéré comme étant le prototype du crétin nazi, du SA par excellence -autrement dit brutal, régulièrement alcoolisé et ayant autant de neurones qu'un bulot cuit- :
Julius Streicher est à son bureau la veille du lancement de la journée de boycott des magasins juifs, lorsqu'il reçoit un télégramme provenant du nord de l'Allemagne, qui mentionne ceci : Envoyez Juifs immédiatement stop. Sinon boycott impossible stop.
Du fait des lois raciales rapidement implantées, les personnes ayant un père ou une mère juif ou juive furent considérés comme exclues de la communauté raciale ou plus précisemment comme des sous-humains. Ils et elles n'avaient pas le droit de se marier avec un(e) Allemand(e) et selon les textes, en se mariant avec un autre Mischling, l'enfant ne pouvait être qu'un attardé mental. Les lois raciales précisaient également que les sang mếlés étaient considérés comme aryens à partir du moment ou un parent juif avait intégré la famille deux générations avant (soit les arrière grands-parents). C'est ce qui explique cette plaisanterie :
Quelle femme est la plus désirable ? Une grand-mère aryenne évidemment ! Non, pas du tout ! Mais alors qui ? Une arrière grand-mère juive : elle a permis à la famille de s'enrichir sans causer de problèmes maintenant !
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Patrie, Courage, Foi. Regarde Saint Michel et saute rassuré.
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Membre du club des survivants du péril thaïlandais, du canon de 88 sulfateur de l'infâme colonel Olrik (rebus: oui russe, non russe, liquide, vomi)
Membre du service de protection de Sa Majesté Impériale, la bien touffue et heureuse nordique.
Ming- Général (Administrateur)
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Re: IIIe Reich et plaisanteries
notre grand père est mort à Bergen Belzen
nous fûmes tous très triste d'apprendre la nouvelle, un si merveilleux grand père
la cause de la mort : il est tombé du mirador
nous fûmes tous très triste d'apprendre la nouvelle, un si merveilleux grand père
la cause de la mort : il est tombé du mirador
ickx43- Soldat 1ère classe
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