69 ème anniversaire du débarquement de Provence
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69 ème anniversaire du débarquement de Provence
Voici un petit dossier en l'anniversaire du 69ème anniversaire du débarquement de Provence ne pouvant me rendre aux commémorations je vous propose un petit récapitulatif mélant historique et quelques évocations d'unités ayant pris part a cette opération :
Le débarquement en Provence (nom de code Anvil Dragoon a été mené ) à partir du 15 août 1944 par les troupes alliées dans le sud-est de la France .
À l'origine appelée Anvil (enclume en anglais), le nom a été changé en Dragoon par Winston Churchill car il était contre ce débarquement (il déclara y avoir été contraint, dragooned préférant une percée des troupes déployées sur le front d'Italie vers les Balkans afin de prendre en tenaille l'armée allemande en Europe centrale et d'arriver à Berlin avant les Soviétiques. Il s'oppose notamment à De Gaulle, qui menace de retirer les divisions françaises du front italien. Les objectifs étaient de libérer Toulon, Marseille puis de remonter le Rhône jusqu'à effectuer la jonction avec les forces de l'opération Overlord débarquées en Normandie.
L'opération Dragoon incluait un atterrissage de planeurs (opération Dove) et un faux débarquement dans le nord de l'Italie (opération Span).
La défense allemande composée de la XIXe armée (essentiellement des troupes étrangères) est dégarnie, notamment de la 9e Panzerdivision, à la suite de l’envoi de renforts vers le front de Normandie. Suite à ce débarquement et à sa rapide progression, Hitler opère un repli pour éviter l'encerclement mais ordonne la destruction des ports de Toulon et Marseille et de garder ces deux villes.
Composition des forces terrestres françaises :
Environ 260 000 combattants débarqueront dans les mois qui suivent, dont 5 000 auxiliaires féminines, 10 % étaient originaires de la métropole (les « Français libres » du général de Gaulle) ou d'Afrique noire, 90 % venaient d'Afrique du Nord ; parmi ces derniers, 52 % étaient d'origine maghrébine et 48 % d'origine européenne (les Pieds-Noirs ).
Dans les grandes unités, le pourcentage de soldats maghrébins variaient entre 27 % à la 1re DB et 56 % à la 2e DIM.
Par type d'arme, ce pourcentage était d'environ 70 % dans les régiments de tirailleurs, 40 % dans le génie et 30 % dans l'artillerie
Le débarquement :
La veille, Radio Londres diffuse 12 messages pour la Résistance, des régions R1-R2, R3-R4 et R6, et dont les plus connus sont : « Le chasseur est affamé (Bibendum) ou Nancy a le torticolis (guérilla) »...
Comme lors de l'opération Overlord, le plan de bataille prévoit une division des troupes en différentes « forces » avec toutes un but précis.
L'assaut naval :
L'assaut naval a lieu sur les côtes varoises entre Toulon et Cannes. 880 navires anglo-américains, 34 français et 1 370 navires pour le débarquement.
Durant la nuit du 14 au 15 août 1944, les commandos français sont débarqués sur les flancs du futur débarquement :
Au nord Force Rosie (groupe naval d'assaut français, capitaine de frégate Seriot) débarque à Miramar pour couper la route aux renforts allemands venant de l’est.
Au sud, Force Romeo, un groupe français des commandos d'Afrique du lieutenant-colonel Bouvet, débarque de part et d'autre du cap Nègre.
(
Le Groupe des Commandos d'Afrique est crée le 26 Juillet 1943 , à Dupleix en Algérie , avec pour base une partie des effectifs du Corps Franc d'Afrique .
Placé sous les ordres du commandant Bouvet , il est destiné à accomplir des coups de mains sur les arrières de l'ennemi , et plus spécialement à mener des actions amphibies .
En mars 1944 , le groupe effectue sa première mission opération sur l'îlot du Pianosa .
Du 17 au 19 Juin 1944 , les commandos d'Afrique participent à la prise de l'île d'Elbe .
Dans la nuit du 14 au 15 Août 1944 , ils débarquent les premiers en Provence et établissent une tête de pont qui s'étend du Royal au Cap Nègre .
Ils libèrent La Fossette , Le Lavandou , enlèvent la batterie côtière de Mauvannes , le fort de Coudon , et participent aux derniers combats pour la prise de Toulon .
Ils prennent ensuite part à la bataille des Vogses autour de Cornimont et du Col d'Oderen .
Les tenues se composaient ( en théorie comme toujours on n'y était pas en vue des photos observées ) des éléments suivants :
- Casque modèle 1926 avec filet de camouflage US ( débarquement de Provence ) , casque modèle 1935 et casque M-1
- Bonnet de police en drap US ou modèle français bleu foncé
- Beanie
- Chemise US
- Pantalon US M1937 ou HBT 43
- guêtres M1938
- Brodequins US
- Ceinturon et bretelles de suspension M1936
- Bidon M1910
- Musette M1936
- Capote ou imperméable US ( campagne des Vosges )
Le chef de bataillon Bouvet portait en opération le battle dress avec le casque modèle 1935 ( voir la gazette des uniformes 251 )
voir le lien suivant : http://lasabretache.pagesperso-orange.fr/CFA.htm
Armements : ( Principalement )
- THOMPSON M1A1
- STEN
- MAS-36
- FM 24/29
- Grenade US MK II
Source :
http://maquisardsdefrance.jeun.fr/t9513-les-commandos-d-afrique )
La Force Sitka constituée de la 1st Special Service Force et commandée par le Colonel Edwin E. Walker se charge la même nuit de détruire les batteries des îles côtières de Port-Cros et du Levant situées devant Hyères.
Les trois divisions américaines forment la Force Kodak du Général Lucian Truscott. Les troupes d'assaut du 6e Corps Américain sont elles-mêmes divisées en trois forces :
La Force Alpha du général John W. O'Daniel, composée de la 3e Division d'infanterie et du Combat Command 1 de la 1re division blindée française du général Sudre, débarque du côté Ouest sur les plages de la baie de Cavalaire (à Cavalaire et à La Croix-Valmer et de Pampelonne (à Ramatuelle).
La Force Delta du général William W. Eagles, composée de la 45e division d'infanterie, débarque à Sainte-Maxime (plage de la La Nartelle).
La Force Camel du général John E. Dahlquist, composée de la 36e division d'infanterie, du côté Est sur 3 plages différentes : Fréjus, face à la base aéronavale, au Dramont et sur la plage d'Anthéor.
L'objectif était de débarquer et de constituer une ligne de front de 25 km de profondeur (appelé Blue Line). Puis, d’avancer vers la vallée du Rhône et prendre contact avec le 2e corps d'armée français.
La plage du Dramont fut choisie pour le débarquement allié pour les raisons suivantes :
Grande plage de galet laissant une place de choix pour les véhicules
Peu d'habitation aux alentours ce qui épargnera la ville de Saint Raphael des bombardements et domamges collatéraux ce qui ne sera malheureusement pas le cas de toutes les villes de la côte d'azur .
Pour préparer le débarquement, le 14 aout 1944, un commando Francais (30 hommes) fut débarqué en avant garde. Mais ils périrent sur un champ de mine.
Le 15 aout, le débarquement complet commença avec 150 péniches. En tout, 20 000 GIs de la 36 division du Texas débarquèrent en moins de 10 heures, avec chars et artillerie. Le bilan des combats fut de 4000 morts.
Le débarquement du dramont heure par heure ( source : http://forum-julii.pagesperso-orange.fr/DEB-DRAMONT.htm ) .
Le Dramont
<< Entre la Pointe de la Baumette et le Lion de Terre de Saint-Raphaël, l'éperon rocheux du Dramont domine la mer.[...] L'organisation Todt en a fait un puissant ensemble de fortifications. De nos jours encore, le promeneur y visite des abris à contre-pente, des emplacements de pièces d'artillerie, des tranchées. Ces vestiges donnent l'impression d'un dispositif bien étudié. Cette potentialité de défense n'échappe pas à l'E.M. allié qui fait du Dramont le pivot de la zone de débarquement de la 36e Division d'infanterie US. Priorité absolue neutraliser cette zone par le feu.
15 août
À l'aube, cuirassés, croiseurs, destroyers de la flotte concentrent les tirs de leur artillerie lourde sur les défenses allemandes du Dramont. C'est un déluge d'acier que des vagues de bombardiers vont entretenir.
La population civile s'effraie des bombardements aériens qui, dès le 11 août, coupent les liaisons route et voie ferrée au Dramont. Elle trouve refuge dans le vaste abri creusé dans la carrière de porphyre diorique du Dramont. Réquisitionnés par l'organisation Todt, des ouvriers indochinois l'ont réalisé. Concassée, cette pierre dure et résistante est utilisée pour le bétonnage des ouvrages défensifs échelonnés le long de la côte.
8h50
Le travail de démolition par l'artillerie navale et l'aviation a été bien fait. Deux bataillons d'assaut, le 2e et le 3e du 141e Régiment d'infanterie US débarquent sur la plage de galets du Dramont sans rencontrer d'opposition ; des éléments légers allemands sont immédiatement neutralisés. 7 chars amphibies DD accompagnent les unités à terre; ils appartiennent au 753e Bataillon. Un canon de 75 automoteur ennemi leur occasionne des dégâts et détruit l'un d'eux en mer.
Dans le LCT 625, un britannique est mortellement atteint. Il s'appelle Evans. Il est le seul soldat allié tué au moment précis du débarquement au Dramont.
Se frayant avec difficulté un chemin à travers les blocs de rochers et les obstacles du génie allemand, les 6 chars lourds Sherman gravissent la pente qui les amène sur la route Agay-Saint-Raphaël. Ils entrent en action à Boulouris où la bagarre est sérieuse.
Pendant ce temps, le 2e Bataillon du 141e Régiment d'infanterie US nettoie les abords de la plage, grimpe jusqu'au sémaphore du Dramont, cueille quelques prisonniers allemands ahuris et se dirige vers Agay pour s'engager dans la vallée menant aux premières collines de l'Estérel.
10h
Le major-général John E. Dahlquist, commandant la 36e Division d'infanterie US, installe son P.C. sur la plage. De là, il dirige les manoeuvres qui conduisent à la prise de Saint-Raphaël et de Fréjus.
16h12
Les unités du 142e Régiment d'infanterie US débarquent à leur tour et viennent renforcer le dispositif.
20h43
La DCA alliée tire sur des bombardiers JU 88 et Dornier. L'aviation allemande attaque "Camel Green"[...] et fait des dégâts dans l'amoncellement de matériel, de munitions et les alignements serrés des véhicules débarqués. Elle occasionne la perte de 5 fantassins américains et le naufrage d'un LST sur les rochers rouges du Dramont.
À Agay, le 15 août 1944 s'est bien passé ! Les défenses allemandes du Dramont qui couvraient la plage d'Agay et celle du Dramont se sont avérées inefficaces.>> (1)
(1)- H. Julien "Le Guide du Débarquement de Provence" (Éditions de Provence 1994) Pages 62 à 64.
Au soir du 15 août, deux têtes de pont sont assurées de part et d'autre de Saint Raphael. Sur près de 100 000 hommes débarqués, on compte un millier de tués et disparus dans les rangs alliés.
Le drame du LST 282 :
le landing ship américain (transport de troupes et véhicules) touché par une bombe planante allemande lancée par un bombardier Junker 88 le 15 aout 1944 sur la plage du Dramont
Extrait de l'ouvrage de Daniel Decot "Pilotes français sur la vallée du Rhône" 1982 que j'ai la chance de posséder .
Des bombes radioguidées sur le Dramont
A 20h57, des Dornier 217 du III/KG100, cap au sud, volant à 5600 m (altitude donnée par les aviateurs allemands), qui écollèrent des bases de Toulouse, attaquent à leur tour la flotte alliée devant le cap du Dramont, entre St-Raphael et Agay, avec des bombes radioguidées SD 1400. Chaque appareil en emporte deux.
A bord du Dugay Trouin, les marins français ouvrent le feu comme le font ceux de tous les autres bateaux du secteur. "Les deux avions les plus rapprochés passent au dessus de l'Emile Bertin et de deux torpilleurs américains. Ils volent en deux sections échelonnées vers la droite. Un des avions très encadré semble gêné".
Quatre bombes sont aperçues.
L'opérateur du Dugay Trouin entend l'émission caractéristique de ces engins. Le brouillage est mis en route immédiatement.
"Les bombes font une traînée noire horizontale à l'avant de laquelle on voit très bien une lueur blanche, puis jaune ou rouge. L'un des engins paraît avoir une trajectoire anormale. Deux bombes voisines l'une de l'autre,suivent une trajectoire en piqué à 15° et viennent sur nous.L'une d'elles passe à la verticale, l'autre sur l'avant du Dugay Trouin".
A 20h58, elles éclatent en provoquant deux gerbes d'eau d'une vingtaine de mètres de haut, à 400 m à l'arrière, de part et d'autre de notre sillage (rapport d'opérations 198 du Dugay Trouin, SHM).
Cette sortie des Dornier 217 fit une quarantaine de victimes parmi les troupes alliées. Le LST 282 brûla et coula en dégageant une épaisse fumée. Deux autres bateaux de débarquement, les LST 312 et 384, furent très sérieusement endommagés. Le Dugay Trouin et le Bayfield, bâtiments de haute mer, échapèrent de peu à ces engins téléguidés. Les aviateurs allemands déclarèrent avoir endommagé également le bâtiment américain DE LONG et reconnurent la perte de 3 appareils au cours de ce raid.
http://www.poulpevitrolles.com/epave/epaves_mediterranee_lst282.htm
"Plus de quarante ans après, des tâches de gasoil qui remontent du fond, étalent leurs couleurs d’arc en ciel. Au large du Dramont, de Cavalaire, de Fréjus, Saint-Raphaël ou Anthéor, le fond des mers témoigne...
Ainsi, tout près des écueils de la plage du Dramont git un LST 282, énorme péniche de débarquement. Il n’en reste aujourd’hui que l’imposant moteur. Pourtant nous y dénicherons des lambeaux de treillis de combat américain et même des Ray Ban ayant peut-être appartenu à un soldat. "
http://francis-leguen.com/ecrits/recits-plongee/jour-j-en-provence.html
site DELCAMPE
Plage du dramont le 15 Août 1944 :
Plage du dramont aujourd'hui :
Un forum que je conseille sur les fortifications allemandes de la côte d'azur et le débarquement de Provence :
http://sudwall.superforum.fr
L'assaut aérien :
L'assaut aérien se composait d'un parachutage d'hommes et de matériel entre Muy et la Motte avec 5 000 parachutistes de la 2e Brigade indépendante britannique et des planeurs américains pour les véhicules. Ils étaient parachutés depuis l'Italie. L'objectif était de s’emparer du Muy et des hauteurs de Grimaud afin d’empêcher l’afflux de renforts ennemis depuis l’ouest.
C'est la Force Rugby du général Robert T. Frederick qui en eut la charge. Cette force se composait des unités suivantes :
1st Airborne Task Force
517th Airborne Regimental Combat Team: composé du 517th PIR (Parachute Infantry Regiment)
460th PFAB (Parachute Field Artillery Battalion), et du 596th PCEC (Parachute Combat Engineer Company)
509th Parachute Infantry Battalion :
551st Parachute Infantry Battalion
550th Glider Infantry Battalion
2nd Independent Airborne Brigade (British Army, du gén. Pritchard)
VOIR : http://www.camargue-insolite.com/article-la-stele-de-la-place-lamartine-a-arles-101788634.html
L'assaut aéronaval :
À l'aube du 15 août 1944, les Alliés déploient la Task Force 88 au large de la Provence. Cette force tactique a pour mission d'assurer la couverture aérienne du débarquement dans un premier temps, puis d'aider les troupes débarquées dans leur progression dans un deuxième temps.
Après l'assaut :
Le 16 août, à J + 1, débarque la Force Garbo de la 7e armée US commandée par le général Alexander Patch composée du 6e corps US et de l'armée B commandée par le général de Lattre de Tassigny.
Des divisions françaises accompagnent l'armée B :
2e corps d’armée français (armée B) du général de Larminat
1re DFL du général Brosset
3e DIA du général Monsabert
1re DB du général du Vigier :
Les trois quarts de la Force Garbo étaient sous commandement français avec pour moitié de troupes des colonies (moitié de soldats d'origine européenne et moitié de soldats Africains et Nord-Africains ) .
L'objectif était de faire une poussée vers Toulon. Une semaine plus tard, l'armée B est complétée par :
9e DIC du général Magnan
2 groupements de Tabors marocains du général Guillaume :
La progression :
Si un objectif du débarquement en Provence était de créer un nouveau front en France, ce plan incluait aussi de détruire la XIXe armée allemande, qui avait pour charge la défense du sud-est de la France .
Les 3e et 45e division américaines avaient pour objectif de pousser vers la vallée du Rhône, alors que l'armée française de la Libération avait la charge de libérer les ports de Toulon et Marseille. Pour réaliser le second objectif — la destruction des forces allemandes — une force blindée est mise sur pied lors des préparatifs du débarquement, la Task Force Butler, dont la mission est de progresser vers le nord, depuis Draguignan, via Riez, puis Digne et Sisteron, et d'obliquer vers le Rhône à Aspres-sur-Buech, et ainsi de couper la retraite des forces allemandes, dans ce qui sera la bataille de Montélimar.
La nouvelle du succès rapide de cette attaque, avec une avancée profonde en vingt-quatre heures, a déclenché un soulèvement d'insurrection populaire dans Paris.
En deux semaines la Provence aura été libérée. Digne et Sisteron sont atteintes le 19 août, Gap le 20 août. Grenoble est prise le 22 août (soit 83 jours avant la date prévue ,Toulon le 23 août, Montélimar le 28 août et Marseille le 29 août. Les forces alliées, remontant la vallée du Rhône, rejoindront le 12 septembre, à Montbard, au cœur de la Bourgogne celles du front de l'ouest.
Dans les Alpes-Maritimes, Nice se libère le 28 août 1944, mais Saorge n'est reprise que le 4 avril 1945.
La progression principale se fait vers le nord, laissant sur son flanc Est, un front au niveau des cols alpins, qui ne constituent pas un objectif immédiat pour les états-majors alliés. Des unités allemandes venues d'Italie et chassées de Provence s'y réfugient, notamment dans les différents ouvrages et forts qui constituaient la ligne Maginot alpine .
Mais les FFI contrôlaient les Alpes.
Les derniers combats pour libérer la région ont lieu fin avril 1945. Les forts de la vallée de l'Ubaye, les ouvrages Maginot de Saint-Ours et Roche-la-Croix, ne sont repris aux Allemands et Italiens qu'entre les 23 et 24 avril par les forces françaises aidées de l'armée américaine, soit 8 mois après le débarquement sur les côtes du Var, alors que les derniers combats ont lieu en Allemagne.
Bilan :
Au total, plus de 94 000 soldats et 11 000 véhicules ont été débarqués le premier jour.
Du 15 au 29 août (prise de Marseille), les pertes de cette Armée B s’élèvent à 933 tués, 19 disparus et 3 732 blessés, les jours les plus terribles étant les 23 et 24 août. Environ 35 000 Allemands ont été capturés .
Les soldats alliés tombés au cours de la campagne de Provence sont enterrés dans différents cimetières :
Nécropole nationale de Boulouris : située a quelques kilomètres de la plage du Dramont, y reposent les corps de soldats français tués durant le mois d'août 1944.
Nécropole nationale de Luynes : entre Aix-en-Provence et Marseille, près de 10 000 soldats tués au cours des deux guerre mondiales y reposent.
Rhone American Cemetery, à Draguignan : près de 900 soldats américains tués au-cour des combats de la libération de la Provence reposent en ce lieu.
Cimetière militaire britannique de Mazargues, Marseille : ce cimetière regroupe les corps des soldats de l'Empire britannique tués au cours de l'année 1944 en Provence auprès des tombes de soldats de la Grande guerre.
Les corps des soldats allemands tués durant l'opération Anvil/Dragoon ainsi que durant les années d'Occupation du sud de la France sont regroupés au cimetière militaire allemand de Dagneux dans l'Ain.
Monument en mémoire du débarquement alliés à Saint-Tropez.
Source et bibliographie :
http://fr.wikipedia.org/wiki/D%C3%A9barquement_de_Provence
Antoine Champeaux et Paul Gaujac, Le débarquement de Provence, Lavauzelle, 2008
Paul Gaujac, Le débarquement de Provence : Août 1944 Anvil-Dragoon, Histoire et Collections, 2004
Philippe Lamarque et Pierre Miquel, Le Débarquement en Provence : 15 août 1944, Le Cherche Midi, 2004
Jacques Robichon , Le Débarquement de Provence, Presses de la Cité, 2003
Le film 'Indigènes ' de Rachid Bouchared retrace le sacrifice des soldats Nord-Africains pour la libération de la Provence
Le film "Saints and Soldiers, l'honneur des Paras" de Ryan Littel se passe durant le débarquement de Provence.
Le débarquement en Provence (nom de code Anvil Dragoon a été mené ) à partir du 15 août 1944 par les troupes alliées dans le sud-est de la France .
À l'origine appelée Anvil (enclume en anglais), le nom a été changé en Dragoon par Winston Churchill car il était contre ce débarquement (il déclara y avoir été contraint, dragooned préférant une percée des troupes déployées sur le front d'Italie vers les Balkans afin de prendre en tenaille l'armée allemande en Europe centrale et d'arriver à Berlin avant les Soviétiques. Il s'oppose notamment à De Gaulle, qui menace de retirer les divisions françaises du front italien. Les objectifs étaient de libérer Toulon, Marseille puis de remonter le Rhône jusqu'à effectuer la jonction avec les forces de l'opération Overlord débarquées en Normandie.
L'opération Dragoon incluait un atterrissage de planeurs (opération Dove) et un faux débarquement dans le nord de l'Italie (opération Span).
La défense allemande composée de la XIXe armée (essentiellement des troupes étrangères) est dégarnie, notamment de la 9e Panzerdivision, à la suite de l’envoi de renforts vers le front de Normandie. Suite à ce débarquement et à sa rapide progression, Hitler opère un repli pour éviter l'encerclement mais ordonne la destruction des ports de Toulon et Marseille et de garder ces deux villes.
Composition des forces terrestres françaises :
Environ 260 000 combattants débarqueront dans les mois qui suivent, dont 5 000 auxiliaires féminines, 10 % étaient originaires de la métropole (les « Français libres » du général de Gaulle) ou d'Afrique noire, 90 % venaient d'Afrique du Nord ; parmi ces derniers, 52 % étaient d'origine maghrébine et 48 % d'origine européenne (les Pieds-Noirs ).
Dans les grandes unités, le pourcentage de soldats maghrébins variaient entre 27 % à la 1re DB et 56 % à la 2e DIM.
Par type d'arme, ce pourcentage était d'environ 70 % dans les régiments de tirailleurs, 40 % dans le génie et 30 % dans l'artillerie
Le débarquement :
La veille, Radio Londres diffuse 12 messages pour la Résistance, des régions R1-R2, R3-R4 et R6, et dont les plus connus sont : « Le chasseur est affamé (Bibendum) ou Nancy a le torticolis (guérilla) »...
Comme lors de l'opération Overlord, le plan de bataille prévoit une division des troupes en différentes « forces » avec toutes un but précis.
L'assaut naval :
L'assaut naval a lieu sur les côtes varoises entre Toulon et Cannes. 880 navires anglo-américains, 34 français et 1 370 navires pour le débarquement.
Durant la nuit du 14 au 15 août 1944, les commandos français sont débarqués sur les flancs du futur débarquement :
Au nord Force Rosie (groupe naval d'assaut français, capitaine de frégate Seriot) débarque à Miramar pour couper la route aux renforts allemands venant de l’est.
Au sud, Force Romeo, un groupe français des commandos d'Afrique du lieutenant-colonel Bouvet, débarque de part et d'autre du cap Nègre.
(
Le Groupe des Commandos d'Afrique est crée le 26 Juillet 1943 , à Dupleix en Algérie , avec pour base une partie des effectifs du Corps Franc d'Afrique .
Placé sous les ordres du commandant Bouvet , il est destiné à accomplir des coups de mains sur les arrières de l'ennemi , et plus spécialement à mener des actions amphibies .
En mars 1944 , le groupe effectue sa première mission opération sur l'îlot du Pianosa .
Du 17 au 19 Juin 1944 , les commandos d'Afrique participent à la prise de l'île d'Elbe .
Dans la nuit du 14 au 15 Août 1944 , ils débarquent les premiers en Provence et établissent une tête de pont qui s'étend du Royal au Cap Nègre .
Ils libèrent La Fossette , Le Lavandou , enlèvent la batterie côtière de Mauvannes , le fort de Coudon , et participent aux derniers combats pour la prise de Toulon .
Ils prennent ensuite part à la bataille des Vogses autour de Cornimont et du Col d'Oderen .
Les tenues se composaient ( en théorie comme toujours on n'y était pas en vue des photos observées ) des éléments suivants :
- Casque modèle 1926 avec filet de camouflage US ( débarquement de Provence ) , casque modèle 1935 et casque M-1
- Bonnet de police en drap US ou modèle français bleu foncé
- Beanie
- Chemise US
- Pantalon US M1937 ou HBT 43
- guêtres M1938
- Brodequins US
- Ceinturon et bretelles de suspension M1936
- Bidon M1910
- Musette M1936
- Capote ou imperméable US ( campagne des Vosges )
Le chef de bataillon Bouvet portait en opération le battle dress avec le casque modèle 1935 ( voir la gazette des uniformes 251 )
voir le lien suivant : http://lasabretache.pagesperso-orange.fr/CFA.htm
Armements : ( Principalement )
- THOMPSON M1A1
- STEN
- MAS-36
- FM 24/29
- Grenade US MK II
Source :
http://maquisardsdefrance.jeun.fr/t9513-les-commandos-d-afrique )
La Force Sitka constituée de la 1st Special Service Force et commandée par le Colonel Edwin E. Walker se charge la même nuit de détruire les batteries des îles côtières de Port-Cros et du Levant situées devant Hyères.
Les trois divisions américaines forment la Force Kodak du Général Lucian Truscott. Les troupes d'assaut du 6e Corps Américain sont elles-mêmes divisées en trois forces :
La Force Alpha du général John W. O'Daniel, composée de la 3e Division d'infanterie et du Combat Command 1 de la 1re division blindée française du général Sudre, débarque du côté Ouest sur les plages de la baie de Cavalaire (à Cavalaire et à La Croix-Valmer et de Pampelonne (à Ramatuelle).
La Force Delta du général William W. Eagles, composée de la 45e division d'infanterie, débarque à Sainte-Maxime (plage de la La Nartelle).
La Force Camel du général John E. Dahlquist, composée de la 36e division d'infanterie, du côté Est sur 3 plages différentes : Fréjus, face à la base aéronavale, au Dramont et sur la plage d'Anthéor.
L'objectif était de débarquer et de constituer une ligne de front de 25 km de profondeur (appelé Blue Line). Puis, d’avancer vers la vallée du Rhône et prendre contact avec le 2e corps d'armée français.
La plage du Dramont fut choisie pour le débarquement allié pour les raisons suivantes :
Grande plage de galet laissant une place de choix pour les véhicules
Peu d'habitation aux alentours ce qui épargnera la ville de Saint Raphael des bombardements et domamges collatéraux ce qui ne sera malheureusement pas le cas de toutes les villes de la côte d'azur .
Pour préparer le débarquement, le 14 aout 1944, un commando Francais (30 hommes) fut débarqué en avant garde. Mais ils périrent sur un champ de mine.
Le 15 aout, le débarquement complet commença avec 150 péniches. En tout, 20 000 GIs de la 36 division du Texas débarquèrent en moins de 10 heures, avec chars et artillerie. Le bilan des combats fut de 4000 morts.
Le débarquement du dramont heure par heure ( source : http://forum-julii.pagesperso-orange.fr/DEB-DRAMONT.htm ) .
Le Dramont
<< Entre la Pointe de la Baumette et le Lion de Terre de Saint-Raphaël, l'éperon rocheux du Dramont domine la mer.[...] L'organisation Todt en a fait un puissant ensemble de fortifications. De nos jours encore, le promeneur y visite des abris à contre-pente, des emplacements de pièces d'artillerie, des tranchées. Ces vestiges donnent l'impression d'un dispositif bien étudié. Cette potentialité de défense n'échappe pas à l'E.M. allié qui fait du Dramont le pivot de la zone de débarquement de la 36e Division d'infanterie US. Priorité absolue neutraliser cette zone par le feu.
15 août
À l'aube, cuirassés, croiseurs, destroyers de la flotte concentrent les tirs de leur artillerie lourde sur les défenses allemandes du Dramont. C'est un déluge d'acier que des vagues de bombardiers vont entretenir.
La population civile s'effraie des bombardements aériens qui, dès le 11 août, coupent les liaisons route et voie ferrée au Dramont. Elle trouve refuge dans le vaste abri creusé dans la carrière de porphyre diorique du Dramont. Réquisitionnés par l'organisation Todt, des ouvriers indochinois l'ont réalisé. Concassée, cette pierre dure et résistante est utilisée pour le bétonnage des ouvrages défensifs échelonnés le long de la côte.
8h50
Le travail de démolition par l'artillerie navale et l'aviation a été bien fait. Deux bataillons d'assaut, le 2e et le 3e du 141e Régiment d'infanterie US débarquent sur la plage de galets du Dramont sans rencontrer d'opposition ; des éléments légers allemands sont immédiatement neutralisés. 7 chars amphibies DD accompagnent les unités à terre; ils appartiennent au 753e Bataillon. Un canon de 75 automoteur ennemi leur occasionne des dégâts et détruit l'un d'eux en mer.
Dans le LCT 625, un britannique est mortellement atteint. Il s'appelle Evans. Il est le seul soldat allié tué au moment précis du débarquement au Dramont.
Se frayant avec difficulté un chemin à travers les blocs de rochers et les obstacles du génie allemand, les 6 chars lourds Sherman gravissent la pente qui les amène sur la route Agay-Saint-Raphaël. Ils entrent en action à Boulouris où la bagarre est sérieuse.
Pendant ce temps, le 2e Bataillon du 141e Régiment d'infanterie US nettoie les abords de la plage, grimpe jusqu'au sémaphore du Dramont, cueille quelques prisonniers allemands ahuris et se dirige vers Agay pour s'engager dans la vallée menant aux premières collines de l'Estérel.
10h
Le major-général John E. Dahlquist, commandant la 36e Division d'infanterie US, installe son P.C. sur la plage. De là, il dirige les manoeuvres qui conduisent à la prise de Saint-Raphaël et de Fréjus.
16h12
Les unités du 142e Régiment d'infanterie US débarquent à leur tour et viennent renforcer le dispositif.
20h43
La DCA alliée tire sur des bombardiers JU 88 et Dornier. L'aviation allemande attaque "Camel Green"[...] et fait des dégâts dans l'amoncellement de matériel, de munitions et les alignements serrés des véhicules débarqués. Elle occasionne la perte de 5 fantassins américains et le naufrage d'un LST sur les rochers rouges du Dramont.
À Agay, le 15 août 1944 s'est bien passé ! Les défenses allemandes du Dramont qui couvraient la plage d'Agay et celle du Dramont se sont avérées inefficaces.>> (1)
(1)- H. Julien "Le Guide du Débarquement de Provence" (Éditions de Provence 1994) Pages 62 à 64.
Au soir du 15 août, deux têtes de pont sont assurées de part et d'autre de Saint Raphael. Sur près de 100 000 hommes débarqués, on compte un millier de tués et disparus dans les rangs alliés.
Le drame du LST 282 :
le landing ship américain (transport de troupes et véhicules) touché par une bombe planante allemande lancée par un bombardier Junker 88 le 15 aout 1944 sur la plage du Dramont
Extrait de l'ouvrage de Daniel Decot "Pilotes français sur la vallée du Rhône" 1982 que j'ai la chance de posséder .
Des bombes radioguidées sur le Dramont
A 20h57, des Dornier 217 du III/KG100, cap au sud, volant à 5600 m (altitude donnée par les aviateurs allemands), qui écollèrent des bases de Toulouse, attaquent à leur tour la flotte alliée devant le cap du Dramont, entre St-Raphael et Agay, avec des bombes radioguidées SD 1400. Chaque appareil en emporte deux.
A bord du Dugay Trouin, les marins français ouvrent le feu comme le font ceux de tous les autres bateaux du secteur. "Les deux avions les plus rapprochés passent au dessus de l'Emile Bertin et de deux torpilleurs américains. Ils volent en deux sections échelonnées vers la droite. Un des avions très encadré semble gêné".
Quatre bombes sont aperçues.
L'opérateur du Dugay Trouin entend l'émission caractéristique de ces engins. Le brouillage est mis en route immédiatement.
"Les bombes font une traînée noire horizontale à l'avant de laquelle on voit très bien une lueur blanche, puis jaune ou rouge. L'un des engins paraît avoir une trajectoire anormale. Deux bombes voisines l'une de l'autre,suivent une trajectoire en piqué à 15° et viennent sur nous.L'une d'elles passe à la verticale, l'autre sur l'avant du Dugay Trouin".
A 20h58, elles éclatent en provoquant deux gerbes d'eau d'une vingtaine de mètres de haut, à 400 m à l'arrière, de part et d'autre de notre sillage (rapport d'opérations 198 du Dugay Trouin, SHM).
Cette sortie des Dornier 217 fit une quarantaine de victimes parmi les troupes alliées. Le LST 282 brûla et coula en dégageant une épaisse fumée. Deux autres bateaux de débarquement, les LST 312 et 384, furent très sérieusement endommagés. Le Dugay Trouin et le Bayfield, bâtiments de haute mer, échapèrent de peu à ces engins téléguidés. Les aviateurs allemands déclarèrent avoir endommagé également le bâtiment américain DE LONG et reconnurent la perte de 3 appareils au cours de ce raid.
http://www.poulpevitrolles.com/epave/epaves_mediterranee_lst282.htm
"Plus de quarante ans après, des tâches de gasoil qui remontent du fond, étalent leurs couleurs d’arc en ciel. Au large du Dramont, de Cavalaire, de Fréjus, Saint-Raphaël ou Anthéor, le fond des mers témoigne...
Ainsi, tout près des écueils de la plage du Dramont git un LST 282, énorme péniche de débarquement. Il n’en reste aujourd’hui que l’imposant moteur. Pourtant nous y dénicherons des lambeaux de treillis de combat américain et même des Ray Ban ayant peut-être appartenu à un soldat. "
http://francis-leguen.com/ecrits/recits-plongee/jour-j-en-provence.html
site DELCAMPE
Plage du dramont le 15 Août 1944 :
Plage du dramont aujourd'hui :
Un forum que je conseille sur les fortifications allemandes de la côte d'azur et le débarquement de Provence :
http://sudwall.superforum.fr
L'assaut aérien :
L'assaut aérien se composait d'un parachutage d'hommes et de matériel entre Muy et la Motte avec 5 000 parachutistes de la 2e Brigade indépendante britannique et des planeurs américains pour les véhicules. Ils étaient parachutés depuis l'Italie. L'objectif était de s’emparer du Muy et des hauteurs de Grimaud afin d’empêcher l’afflux de renforts ennemis depuis l’ouest.
C'est la Force Rugby du général Robert T. Frederick qui en eut la charge. Cette force se composait des unités suivantes :
1st Airborne Task Force
517th Airborne Regimental Combat Team: composé du 517th PIR (Parachute Infantry Regiment)
460th PFAB (Parachute Field Artillery Battalion), et du 596th PCEC (Parachute Combat Engineer Company)
509th Parachute Infantry Battalion :
551st Parachute Infantry Battalion
550th Glider Infantry Battalion
2nd Independent Airborne Brigade (British Army, du gén. Pritchard)
VOIR : http://www.camargue-insolite.com/article-la-stele-de-la-place-lamartine-a-arles-101788634.html
L'assaut aéronaval :
À l'aube du 15 août 1944, les Alliés déploient la Task Force 88 au large de la Provence. Cette force tactique a pour mission d'assurer la couverture aérienne du débarquement dans un premier temps, puis d'aider les troupes débarquées dans leur progression dans un deuxième temps.
Après l'assaut :
Le 16 août, à J + 1, débarque la Force Garbo de la 7e armée US commandée par le général Alexander Patch composée du 6e corps US et de l'armée B commandée par le général de Lattre de Tassigny.
Des divisions françaises accompagnent l'armée B :
2e corps d’armée français (armée B) du général de Larminat
1re DFL du général Brosset
3e DIA du général Monsabert
1re DB du général du Vigier :
Les trois quarts de la Force Garbo étaient sous commandement français avec pour moitié de troupes des colonies (moitié de soldats d'origine européenne et moitié de soldats Africains et Nord-Africains ) .
L'objectif était de faire une poussée vers Toulon. Une semaine plus tard, l'armée B est complétée par :
9e DIC du général Magnan
2 groupements de Tabors marocains du général Guillaume :
La progression :
Si un objectif du débarquement en Provence était de créer un nouveau front en France, ce plan incluait aussi de détruire la XIXe armée allemande, qui avait pour charge la défense du sud-est de la France .
Les 3e et 45e division américaines avaient pour objectif de pousser vers la vallée du Rhône, alors que l'armée française de la Libération avait la charge de libérer les ports de Toulon et Marseille. Pour réaliser le second objectif — la destruction des forces allemandes — une force blindée est mise sur pied lors des préparatifs du débarquement, la Task Force Butler, dont la mission est de progresser vers le nord, depuis Draguignan, via Riez, puis Digne et Sisteron, et d'obliquer vers le Rhône à Aspres-sur-Buech, et ainsi de couper la retraite des forces allemandes, dans ce qui sera la bataille de Montélimar.
La nouvelle du succès rapide de cette attaque, avec une avancée profonde en vingt-quatre heures, a déclenché un soulèvement d'insurrection populaire dans Paris.
En deux semaines la Provence aura été libérée. Digne et Sisteron sont atteintes le 19 août, Gap le 20 août. Grenoble est prise le 22 août (soit 83 jours avant la date prévue ,Toulon le 23 août, Montélimar le 28 août et Marseille le 29 août. Les forces alliées, remontant la vallée du Rhône, rejoindront le 12 septembre, à Montbard, au cœur de la Bourgogne celles du front de l'ouest.
Dans les Alpes-Maritimes, Nice se libère le 28 août 1944, mais Saorge n'est reprise que le 4 avril 1945.
La progression principale se fait vers le nord, laissant sur son flanc Est, un front au niveau des cols alpins, qui ne constituent pas un objectif immédiat pour les états-majors alliés. Des unités allemandes venues d'Italie et chassées de Provence s'y réfugient, notamment dans les différents ouvrages et forts qui constituaient la ligne Maginot alpine .
Mais les FFI contrôlaient les Alpes.
Les derniers combats pour libérer la région ont lieu fin avril 1945. Les forts de la vallée de l'Ubaye, les ouvrages Maginot de Saint-Ours et Roche-la-Croix, ne sont repris aux Allemands et Italiens qu'entre les 23 et 24 avril par les forces françaises aidées de l'armée américaine, soit 8 mois après le débarquement sur les côtes du Var, alors que les derniers combats ont lieu en Allemagne.
Bilan :
Au total, plus de 94 000 soldats et 11 000 véhicules ont été débarqués le premier jour.
Du 15 au 29 août (prise de Marseille), les pertes de cette Armée B s’élèvent à 933 tués, 19 disparus et 3 732 blessés, les jours les plus terribles étant les 23 et 24 août. Environ 35 000 Allemands ont été capturés .
Les soldats alliés tombés au cours de la campagne de Provence sont enterrés dans différents cimetières :
Nécropole nationale de Boulouris : située a quelques kilomètres de la plage du Dramont, y reposent les corps de soldats français tués durant le mois d'août 1944.
Nécropole nationale de Luynes : entre Aix-en-Provence et Marseille, près de 10 000 soldats tués au cours des deux guerre mondiales y reposent.
Rhone American Cemetery, à Draguignan : près de 900 soldats américains tués au-cour des combats de la libération de la Provence reposent en ce lieu.
Cimetière militaire britannique de Mazargues, Marseille : ce cimetière regroupe les corps des soldats de l'Empire britannique tués au cours de l'année 1944 en Provence auprès des tombes de soldats de la Grande guerre.
Les corps des soldats allemands tués durant l'opération Anvil/Dragoon ainsi que durant les années d'Occupation du sud de la France sont regroupés au cimetière militaire allemand de Dagneux dans l'Ain.
Monument en mémoire du débarquement alliés à Saint-Tropez.
Source et bibliographie :
http://fr.wikipedia.org/wiki/D%C3%A9barquement_de_Provence
Antoine Champeaux et Paul Gaujac, Le débarquement de Provence, Lavauzelle, 2008
Paul Gaujac, Le débarquement de Provence : Août 1944 Anvil-Dragoon, Histoire et Collections, 2004
Philippe Lamarque et Pierre Miquel, Le Débarquement en Provence : 15 août 1944, Le Cherche Midi, 2004
Jacques Robichon , Le Débarquement de Provence, Presses de la Cité, 2003
Le film 'Indigènes ' de Rachid Bouchared retrace le sacrifice des soldats Nord-Africains pour la libération de la Provence
Le film "Saints and Soldiers, l'honneur des Paras" de Ryan Littel se passe durant le débarquement de Provence.
Re: 69 ème anniversaire du débarquement de Provence
Bonsoir, et encore merci pour ce reportage Apprenti .J'ai assisté à des commémorations, avec défilés, les chars, les half-track, jeep et tout le toutime, pour le 60 ème anniversaire du débarquement en Provence, au Lavandou en 2004 .Nul doute que l'année prochaine, pour les 70 ans, cela va être quelque chose .Merci pour le "boulot" que tu fais , beaucoup de jeunes feraient bien de s'en inspirer .
Amicalement,
le ronin.
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Re: 69 ème anniversaire du débarquement de Provence
Wow ! Tu ne cesseras jamais de me surprendre de par la qualité de tes posts ! Juste une question de détail : la veste de saut des paras américains passée au pinceau/pistolet dans un vert plus tendre comme en Normandie pour briser le ton "tan" cela s'est effectivement fait également pour le débarquement en Provence ?
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Re: 69 ème anniversaire du débarquement de Provence
Mahfoud, c'est super comme d'habitude
Amicalement
Prosper
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Re: 69 ème anniversaire du débarquement de Provence
Merci à tous !Ming a écrit:Wow ! Tu ne cesseras jamais de me surprendre de par la qualité de tes posts ! Juste une question de détail : la veste de saut des paras américains passée au pinceau/pistolet dans un vert plus tendre comme en Normandie pour briser le ton "tan" cela s'est effectivement fait également pour le débarquement en Provence ?
Affirmatif .
Et celà différait en fonction des unités .
http://www.rigger-made-unit.com/
Re: 69 ème anniversaire du débarquement de Provence
16 Août 1944 : Les Français débarquent ! :
En août 1944, la 1re Armée, encore appelée Armée B, débarque en Provence (Opération Dragoon).
Environ 260 000 hommes, dont 5 000 auxiliaires féminins, débarqueront dans les mois qui suivent ce débarquement. Cette armée est composée pour 82 % de soldats provenant d'unités de l'Armée d'Afrique (50 % de Maghrébins et de 32 % de Pieds-Noirs qui ont eu un taux de mobilisation de 18 %), de 10 % d'africains noirs et de 8 % de Français de métropole.
Dans les divisions, le pourcentage de soldats maghrébins variaient entre 27 % à la 1re DB et 56 % à la 2e DIM. Par type d'arme, ce pourcentage était d'environ 70 % dans les régiments de tirailleurs, 40 % dans le Génie et 30 % dans l'artillerie1. En septembre 1944, l'Armée B devient officiellement la 1re Armée.
L'armée B débarque en Provence le 16 août 1944, après la conquête de la tête de pont par le 6e corps d'armée américain. Sa mission est essentielle : elle doit s'emparer de Toulon et de Marseille, solidement défendues par les Allemands. Au Rayol, à Cavalaire, à Saint-Tropez, les Français prennent pied ; dans les jours suivants, la DFL prendra une part décisive à la prise de Toulon (27 août).
Le lendemain, Marseille sera à son tour libérée. La Provence était tombée en deux semaines, au terme d'un manœuvre exemplaire, qui sera saluée en ces termes par le général américain Alexander Patch, commandant l'ensemble des troupes de débarquement : "Vous avez rendu à la France son port de guerre le plus important et son premier port de commerce. Vous avez remporté une grande victoire et mérité la reconnaissance de la France et des Alliés."
http://www.france-libre.net/1ere-dfl/historique/debarquement-provence-campagne-france.php
http://www.ecpad.fr/etapes-vers-la-victoire-n2-debarquement-sud
Italie, golfe de Tarente,embarquement, à bord d’un chaland LCT, des troupes de l’armée B, commandée par le général de Lattre de Tassigny, pour les côtes de Provence.
Parti de Tarente, un convoi transportant les troupes alliées se dirige vers les côtes françaises de Provence en vue du débarquement.
Débarquement des éléments de la 3e DIA (Division d'Infanterie Algérienne) dans la région de Saint-Tropez.
Débarquement des soldats du Bataillon de Marche n°4 sur une plage de Cavalaire, août 1944
Images provenant du site ECPAD :
http://www.ecpad.fr/?s=d%C3%A9barquement+provence
http://fr.soc.histoire.narkive.com/aW54JBRw/39-45-armee-francaise-de-liberation-1943-1945-4-operation-anvil-dragon-et-provence
Videos de l'ECPAD :
http://www.ecpad.fr/le-debarquement-et-la-bataille-de-provence-en-aout-1944-1er-partie
http://www.ecpad.fr/le-debarquement-et-la-bataille-de-provence-en-aout-1944-2e-partie
http://www.ecpad.fr/etapes-vers-la-victoire-n2-debarquement-sud
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