Paul le Malmédien, boche malgré lui
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Paul le Malmédien, boche malgré lui
Paul Dandrifossea été arrêté et enrôlé malgré lui dans l’armée allemande. Les nazis l’appelaient le «Niks compris».
Le 10 mai 1940, Hitler annexe les dix communes de l’Est de la Belgique, dont Malmedy. Paul Dandrifosse, né en 1923 à Mont-Xhoffraix, fait le choix d’émigrer en Belgique occupée pour ne pas être forcé de devenir allemand, être enrôlé dans les troupes nazies et finir sur le front de l’Est.
Il quitte son village au début du mois de septembre, après avoir résisté à l’embrigadement dans les jeunesses hitlériennes : « Ma sœur Agnès, qui était volontairement, soit resté avec mes parents pour s’occuper de notre ferme, franchissait clandestinement la frontière pour me ravitailler avec les produits de la ferme.
Ce jeu dangereux se terminera avec mon arrestation par la Gestapo au printemps de 1943. Bien que j’avais des papiers en ordre, mes parents ont reçu en décembre 1941 un papier de mobilisation me concernant. Je suis belge, je n’avais rien à faire dans l’armée allemande; je me suis caché.»
Un métal froid sur la tempe : c’était un revolver
La suite: http://www.lavenir.net/article/detail.aspx?articleid=DMF20130928_00367083&_section=61564479&utm_source=lavenir&utm_medium=newsletter&utm_campaign=daily&utm_content=general-news
Le 10 mai 1940, Hitler annexe les dix communes de l’Est de la Belgique, dont Malmedy. Paul Dandrifosse, né en 1923 à Mont-Xhoffraix, fait le choix d’émigrer en Belgique occupée pour ne pas être forcé de devenir allemand, être enrôlé dans les troupes nazies et finir sur le front de l’Est.
Il quitte son village au début du mois de septembre, après avoir résisté à l’embrigadement dans les jeunesses hitlériennes : « Ma sœur Agnès, qui était volontairement, soit resté avec mes parents pour s’occuper de notre ferme, franchissait clandestinement la frontière pour me ravitailler avec les produits de la ferme.
Ce jeu dangereux se terminera avec mon arrestation par la Gestapo au printemps de 1943. Bien que j’avais des papiers en ordre, mes parents ont reçu en décembre 1941 un papier de mobilisation me concernant. Je suis belge, je n’avais rien à faire dans l’armée allemande; je me suis caché.»
Un métal froid sur la tempe : c’était un revolver
La suite: http://www.lavenir.net/article/detail.aspx?articleid=DMF20130928_00367083&_section=61564479&utm_source=lavenir&utm_medium=newsletter&utm_campaign=daily&utm_content=general-news
Phil642- Général (Administrateur)
- Nombre de messages : 7820
Age : 58
Localisation : La vie est Belge
Date d'inscription : 09/05/2006
Re: Paul le Malmédien, boche malgré lui
Bonjour,
Une chose m'intrigue.
Phil642
fait le choix d’émigrer en Belgique occupée pour ne pas être forcé de devenir allemand, être enrôlé dans les troupes nazies et finir sur le front de l’Est.
Phil642
Il quitte son village au début du mois de septembre
Septembre 1940 si je comprends bien.
Comment savait-il, en septembre 1940, qu'il y aurait un front de l'Est?
Une chose m'intrigue.
Phil642
fait le choix d’émigrer en Belgique occupée pour ne pas être forcé de devenir allemand, être enrôlé dans les troupes nazies et finir sur le front de l’Est.
Phil642
Il quitte son village au début du mois de septembre
Septembre 1940 si je comprends bien.
Comment savait-il, en septembre 1940, qu'il y aurait un front de l'Est?
Bréhon- Major
- Nombre de messages : 118
Age : 70
Localisation : Bretagne
Date d'inscription : 18/12/2012
Re: Paul le Malmédien, boche malgré lui
Il faut certainement faire la distinction objective entre l'histoire du bonhomme et la rigueur du journaliste non spécialisé.
Phil642- Général (Administrateur)
- Nombre de messages : 7820
Age : 58
Localisation : La vie est Belge
Date d'inscription : 09/05/2006
PAUL LE MALMEDIEN, BOCHE MALGRE LUI
En fait pour comprendre le choix de Dandrifossea, il faut aussi rappeler l'histoire de cette région de l'Est de la Belgique.
Avant 1914 ce secteur comprenant les villes d'Eupen et Malmédy faisait partie de l'Empire Allemand. Mais à cette époque la composition de la population était mixte. Alors qu'Eupen et St-Vith étaient germanophones, Malmédy a toujours été une ville francophone, le tracé de la frontière de l'époque remontait à une époque où les frontières linguistiques ne correspondaient pas aux frontières politiques.
Le traité de Versailles en 1919 a attribué le secteur à la Belgique, comptée parmi les puissances alliées victorieuses. La réaction de la population a été différente. Alors que les populations germanophones (Eupen et St-Vith) refusaient le changement de souveraineté, et qu'un mouvement autonomiste soutenu d'abord par la république de Weimar, puis par L'Allemagne nazie s'était formé durant l'entre-deux guerre, la population francophone de Malmédy se considérant comme wallonne resta loyale vis-à-vis de l' Etat belge.
Après l'occupation nazie de 1940, Hitler décréta sans attendre un futur traité de paix, le retour aux frontières antérieures à 1914. Il est clair que les Malmédiens francophones ne se considéraient pas plus comme Allemands que les autres Belges wallons. De ce point de vue le choix de Dandrifossea de refuser de servir dans l'armée allemande était tout à fait compréhensible. Au regard du droit international d'ailleurs, sans traité de paix le territoire n'était pas légalement allemand.
Après 1945 le secteur d'Eupen-Malmédy est redevenu belge (il n'avait d'ailleurs pas cessé de l'être au regard du droit international), l'Allemagne occupée n'avait d'ailleurs plus les moyens ni la volonté de soutenir des aspirations autonomistes contrairement à l'entre-deux guerre.
Dans le cadre de la régionalisation de la Belgique à la fin des années 1960 les habitants germanophones ont obtenus le droit dans le cadre de l'Etat belge d'enseigner leur langue et de conserver leur spécificité culturelle.
Avant 1914 ce secteur comprenant les villes d'Eupen et Malmédy faisait partie de l'Empire Allemand. Mais à cette époque la composition de la population était mixte. Alors qu'Eupen et St-Vith étaient germanophones, Malmédy a toujours été une ville francophone, le tracé de la frontière de l'époque remontait à une époque où les frontières linguistiques ne correspondaient pas aux frontières politiques.
Le traité de Versailles en 1919 a attribué le secteur à la Belgique, comptée parmi les puissances alliées victorieuses. La réaction de la population a été différente. Alors que les populations germanophones (Eupen et St-Vith) refusaient le changement de souveraineté, et qu'un mouvement autonomiste soutenu d'abord par la république de Weimar, puis par L'Allemagne nazie s'était formé durant l'entre-deux guerre, la population francophone de Malmédy se considérant comme wallonne resta loyale vis-à-vis de l' Etat belge.
Après l'occupation nazie de 1940, Hitler décréta sans attendre un futur traité de paix, le retour aux frontières antérieures à 1914. Il est clair que les Malmédiens francophones ne se considéraient pas plus comme Allemands que les autres Belges wallons. De ce point de vue le choix de Dandrifossea de refuser de servir dans l'armée allemande était tout à fait compréhensible. Au regard du droit international d'ailleurs, sans traité de paix le territoire n'était pas légalement allemand.
Après 1945 le secteur d'Eupen-Malmédy est redevenu belge (il n'avait d'ailleurs pas cessé de l'être au regard du droit international), l'Allemagne occupée n'avait d'ailleurs plus les moyens ni la volonté de soutenir des aspirations autonomistes contrairement à l'entre-deux guerre.
Dans le cadre de la régionalisation de la Belgique à la fin des années 1960 les habitants germanophones ont obtenus le droit dans le cadre de l'Etat belge d'enseigner leur langue et de conserver leur spécificité culturelle.
MEIERS- Sous-lieutenant
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