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L'Histoire des SAS...

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Message  Rafale68 7/1/2007, 13:01

Vu que le sujet SAS dans les Vosges a l'air de provoquer un certain emportement, je propose à chacun de poster ici ses connaissaces sur cette unité d'élite, pendant la SGM...

PS: j'ai appuyé de façon inadvertante sur Verrouillé dans le topic sur les SAS dans les Vosges, je fais comment pout l'enlever?
Merci
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Message  Invité 7/1/2007, 13:38

Rafale68 a écrit:PS: j'ai appuyé de façon inadvertante sur Verrouillé dans le topic sur les SAS dans les Vosges, je fais comment pout l'enlever?
Merci
Aucun probleme, Rafale, ta tentative n'a eu aucune consequence.
Par contre le topic a ete nettoye et n'est plus verrouille.
Je t'invites donc a y retourner et, des que cela sera fait, je supprimerais ce nouveau fil.

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Message  Rafale68 7/1/2007, 17:51

Voilà c bon merci Laurent! Tu veux vraiment supprimer ce topic? Il audrait plutot le mettre dasn "les alliés" tu penses pas?
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Message  Logico 9/1/2007, 18:51

LES STICKS DU JOUR J :

Partis de la Base secrète de Fairford dans la soirée du 5 juin chacun à bord de deux Stirlings empruntant les couloirs de vol des bombardiers. Les 2 sticks sont scindés en deux, chacun aux ordres d'un Lieutenant, de façon à se donner plus de chance de parvenir sur les zones prévues et ainsi faciliter la réussite de la mission.

Une équipe sera parachutée en deux temps sur le Morbihan, l'autre selon le même procédé sur les Côtes du Nord. Pourtant les D.Z sont mal repérées par les équipages qui larguent au mieux, c'est à dire avec des erreurs (surtout dans le Morbihan) dépassant parfois les 10 kms (cas du Lt Deplante) où rendant le stick trop visible depuis les observatoires installés sur les hauteurs par l'ennemi (cas du Lt Marienne). Nous avons vu dans quelles circonstances ces sticks arrivèrent en Bretagne. Leur organisation est un mélange (aux ordres d'un Officier Chef de mission et d'un Officier adjoint), d' Opérateurs radios équipés de postes "Jed-Sets" pour la réception des messages en phonie, "Midjets" pour l'émission en graphie (morse), d' "Eurekas" destinés à guider les avions des futurs parachutages et "S-phones" pour converser en clair avec les équipages de ceux-ci lors du survol des D.Z, et de Parachutistes devant assurer la protection des radios et un rôle d'agents de liaison. Trois de ces groupes comprennent 9 hommes et un 7 hommes. La mission n'est pas de combattre, ils sont trop peu nombreux et pas armés en conséquence, mais de reconnaître et d'informer le Commandement.

Ils sont les premiers soldats alliés engagés dans l'opération "Overlord". Lorsqu'ils se posent en France, les aéroportés U.S et Britanniques volent encore vers la Normandie...Ils comptent ainsi le premier mort du Débarquement, le Caporal Emile Bouétard blessé et achevé alors que resté sur la D.Z, une partie du stick Marienne doit livrer combat pour se défendre et protéger radios et codes. Malgré une erreur de largage d'environ 11 kms le stick Déplante parachuté prés de Guéhenno arrivera à rejoindre sans encombre St-Marcel. Dans le Morbihan, la mission réussit pleinement malgré les déconvenues de la première heure.

Les sticks Deschamps et Botella se posent sans encombre dans les Côtes du Nord en bordure de la forêt de Duault au lieu dit "Ty Coz". La première partie de leur mission sera réalisée. Ils recevront même des renforts, mais découvert à la suite d'une maladresse d'un jeune civil qui a inversé les panneaux indicateurs à un croisement, un véhicule allemand parvient en plein dispositif (S.A.S. – Résistants), réussit à donner l'alerte, et la base "Samwest" est dispersée le 12 juin après un violent accrochage; On déplore 5 tués et 9 blessés, les Lieutenants Botella et Lasserre étant grièvement blessés. 8 otages civils seront fusillés. 45 tués sont à dénombrer chez l'ennemi.
Nous donnons ici leur composition exacte. Effectifs : 4 Officiers, 5 Sous-officiers, 23 hommes et 1 Officier agent du S.O.E.


(2)*COMPOSITION DES COONEY PARTIES & OBJECTIFS :

Chargées de sabotages divers en particulier sur les voies de communications (ponts, voies ferrées, tunnels, ligne téléphoniques etc...)et ce sur les départements bretons des Côtes du Nord, du Morbihan de l'Ile et Vilaine et de la Loire Atlantique en une large bande nord ouest sud-est (voir carte ci dessous) dans le but de désorganiser les forces ennemies en place et surtout de l'empêcher d'envoyer des renforts vers le front de Normandie. Mission : Effectuer les destructions prévues et celles qui pourraient être exécutées en complément, éviter à tout prix le combat et rejoindre, à l'issue, les zones de regroupement prévues.

Les 18 sticks "Cooney-parties" dont le détail est donné ci dessous ont décollé de la Base de Brize Norton à bord de 9 appareils légers de transport "Albemarle". Ils ont été parachutés dans la nuit du 7 au 8 juin 1944 soit à J+1 / J+2.

Cooneys

Leurs indicatifs étaient "PIERRE" suivi du numéro de la série des "401 à 418".
Missions, toutes et complètement réussies, malgré l'interception des sticks "402" qui dénombra après sa mission 1 blessé et 2 prisonniers, et "405", dont le Chef fut tué au cours d'un combat inégal après que leur mission fut accomplie...
Les S.A.S effectuèrent en plus, de nombreux sabotages non prévus dans leurs missions initiales.

A l'issue de leur mission, les 18 sticks doivent rejoindre en fonction de leur position géographique la Base "Samwest" ou la Base "Dingson" se recomplèter et renforcer les effectifs dans le cadre de la seconde partie du programme.
Leur action fut prépondérante dans la désorganisation de l'ennemi et du stress qui lui fut procuré et du fait qu'il ne put acheminer des renforts vers la Normandie.

Le tableau ci-dessous donne (dans l'ordre) l'indicatif de la mission, les participants, le type d'action et le département où la mission a eu lieu.


4thSAS – 2ème R.C.P. "Cooneys Parties"

Pierre 401 : Viaud Jean (Lt) , Carro Roger , Goardon Yves -
V.F entre St Brieux et Guingamp dans les Côtes du Nord

Pierre 402 : Roquemaure Jean (Sgt) , Desmoulins Pierre , Perrachon Louis
V.F. entre Lamballe et Causnes dans les Côtes du Nord

Pierre 403 : Fauquet Philippe (Asp) , Bidault René , Fadda Pascal
V.F. entre Lamballe et Dinan dans les Côtes du Nord

Pierre 404 : Appriou Jean ( Slt)) , Cerillo Julio , Le Duizet Auguste
V.F. entre La Bohinière et Dinan dans les Côtes du Nord

Pierre 405 : Carré Jacques ( Sgt) , Héritier François , Thomas Jean
V.F. en tre La Bohinières et Rennes en Ille et Vilaine.

Pierre 406 : Varnier André (Slt) , Aubert Pierre , Guyon Raymond , Kieffer Guy ,
Materne Pierre – V.F. entre Messac et Rennes ern Ille et Vilaine

Pierre 407 : De Camaret Michel (Slt) , Cochin Denys (Slt) , Collobert Joseph , Detroit
Jacques (Sgt) , Nunes Achille – V.F. Tunnel entre Messac et Redon

Pierre 408 : Tisne François (Lt) , Bernard Robert , Perles Max
V.F. en tre Redon et Châteaubriand en Loire Inférieure

Pierre 409 : Nicol Françis ( Slc) , Courant Georges , Lifsniack Félix
V.F. entre Redon et Pont-Château dans le Morbihan

Pierre 410 : Maire Louis (Lt) , Bourrec Pierre , Tauzin Félix
V.F. entre Redon et Questembert dans le Morbihan

Pierre 411 : De Kerillis Alain (Slt) , Morizur Ambroise , Terisse René
V.F. entre Questembert et Vannes dans le Morbihan

Pierre 412 : Bres Michel ( Slt) , Briand Georges , Plat Jean-Jacques
V.F. entre Ploermel et Messac dans le Morbihan

Pierre 413 : Mendes-Caldas Jacques (Sgt) , Harbinson Frederic , Serra Jean
V.F. entre Ploermel et Messac

Pierre 414 : Larralde Gualberto (Cne) , Hartmanshenn Jean , Navailles Gaston
V.F. entre Auray et Pontivy

Pierre 415 : Corta Henry (Asp) , Caporal André Bernard , Folin Françis
V.F. prés de Loyat, (Région de Ploermel) dans le Morbihan

Pierre 416 : Le grand Michel ( Slt) , Boutinot Roger , Deborre Albert
V.F. entre St Meen le Grand et Loudéac dans le Morbihan

Pierre 417 : Fernandez Roger (Slt) , Biernat César , Vazeille Roger
V.F. Loudéac et Saint Brieux dans les Côtes du Nord

Pierre 418 : De Mauduit Henry (Cne) , Créau Noêl , Violland Armand
V.F. LoudéaCarhaix dans les Côtes du Nord

(3)* - LES OPERATIONS "GROG & "LOST" :

L' Opération "Grog" couvre la mise en place des deux bases S.A.S "Samwest" dans les Côtes du Nord et "Dingson" dans le Morbihan et les opérations qui suivent dont l' intervention des 18 "Cooney Parties".

La dispersion successive des deux Bases les 12 et 18 juin, qui prouve l'extrême difficulté d'implanter des dispositifs trop étoffés au coeur de territoires fortement occupés provoque la cessation de cette opération. Elle se déroula du 5 au 20 juin 1944.
L'Opération "Lost" lui fait suite. Elle est décidée par le Commandement des S.A.S et confiée au Capitaine Déplante. Elle provoque l'envoi sur place d'un Officier Britannique de liaison, le Major Carry Elwes de l'E.M - S.A.S. Elle démarre le 22 juin.
Elle a pour but, le receuil des éléments dispersés provenant de "Samwest" aux ordres du Capitaine Leblond qui n'ont pût rejoindre Saint-Marcel, la réorganisation des effectifs et les décisions à prendre pour de futures actions, ainsi qu'une prévision d'un éventuel second débarquement en Bretagne vers Port Navalo et l'estuaire de la Villaine avec la conquête des ports. Elle entraînera le parachutage d'équipes radios, le largage et le "poser" par planeurs du reste du Squadron Jeeps.

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Message  Logico 9/1/2007, 18:56

LA BATAILLE DE SAINT - MARCEL

Au moment ou Pierre Marienne et son stick se posent à Plumelec, une grande activité, contingentée, rigoureuse et efficace se déroule plus à l'Est entre les communes de Serent et Saint-Marcel sur les Landes de Lanvaux.
En effet, la Résistance Morbihannaise a installé un véritable camp retranché servant de centre mobilisateur sur ces deux communes (500ha environ) d'où sont recensés, organisés, équipés au moins sommairement, les volontaires.
Ce camp dont le P.C est installé à la Ferme de la Nouette sur le territoire de Serent, dispose d' infrastructures de type "militaires" (secrétariat, liaisons radios, armurerie, atelier de confection, garage, infirmerie, nourriture, ravitaillement divers,Transport, etc...). Une D.Z (zone de parachutage) "Baleine" a été homologuée depuis février 1943 par le B.O.A. Elle se trouve à quelques centaines de mètres de la Nouette, bien protégée par des lignes d'arbres touffus et des sous-bois. En fait, elle n'est visible que du ciel. Plusieurs parachutages y ont été effectués jusqu'en mai 1944. Malgré cela les S.A.S seront largués "blind" c'est à dire ni accueillis par un comité de réception, ni sur une D.Z homologuée !

Un bataillon F.F.I doit être présent en permanence sur place, les autres sont dispersés mais maintenus en état d'alerte avec un préavis très court de regroupement. La mobilisation est déclenchée le 5 juin suite aux messages reçus de Londres. Une partie des effectifs devra exécuter le "plan vert" identique à celui des "Cooney-Parties". Le reste, au Jour J, le "plan rouge" actions de guérillas.

Ce dispositif est aux ordres du Colonel "Morice" (Chenailler). Chef des F.F.I du Morbihan soit environ 3500 hommes.

Voilà donc ce que découvre Pierre Marienne en arrivant à la Nouette le 7 juin.

Du 8 au 17 juin, veille de la bataille, l'activité du camp peut se résumer par :

- préparation d'une action commune S.A.S - Résistance. Encadrement et instruction des volontaires avant l'envoi en mission.
- forts largages quotidiens (de nuit) de logistique, armement et munitions afin d'équiper les bataillons présent sur le Camp (plus de 2500 hommes) , qui seront effectivement équipés avant le 18 juin.
- parachutage des renforts S.A.S par groupes, dont le Commandant Bourgoin et son E.M dans la nuit du 9 au 10 juin.
- récupération des sticks "Cooney-Parties" sur la Base établie à Saint-Marcel et des éléments de "Samwest" qui peuvent rejoindre après leur dispersion.
- largage pour la première fois sur le théâtre européen de 4 jeeps armées dans la nuit du 17 juin.
- réalisation d'opérations de guérilla depuis la Base.

Le 18 juin, se trouvent sur le camp : 200 parachutistes de l'Etat Major et de la 2è Compagnie (2è Squa dron) du 4è B.I.A et quelques 2500 F.F.I. formant principalement les 2è, 8è et 9è Bataillons F.F.I ,

La présence des paras galvanise les coeurs et les esprits. Les Résistants ne se sentent plus seuls et isolés d'autant que l'ennemi se fait prudent depuis les parachutages du début juin.

C'est le 18 juin vers 5 heures du matin que la bataille va se déclencher... Nous allons la résumer :
Deux véhicules légers d'une patrouille de Feldgendarmerie (790) empruntent la route Malestroit - Sérent et passent donc au coeur du dispositif français (incident presque identique à celui de "Samwest"). Elles se heurtent à un barrage S.A.S. - F.F.I où se trouve d'ailleurs le Lieutenant Marienne qui va devenir le véritable héros de cette journée. Les F.M Bren et Stens tirent de tous leurs chargeurs.
Un véhicule est stoppé. Le deuxième, franchit le barrage mais tombe sur une seconde position où il est pris par un tir de PIAT, qui rate le véhicule mais le stoppe également, les rafales abattent les occupants qui se défendent tuant un français et en blessant deux autres. Un feldgendarme qui arrive à s'enfuir donne l'alerte à Malestroit.

Vers 8h30, le bourg de Saint-Marcel est investi par une Compagnie qui se déploie ensuite vers la ferme de Bois Joly. Une demi heure après, Les allemands parviennent à cerner une position française de F.M et abattent les 4 occupants ainsi qu'une jeune bergère, mais la riposte française d'un peloton S.A.S. encadrant une unité F.F.I, oblige le dispositif à se replier en laissant sur le terrain de nombreux morts et blessés.

A partir de ce moment, l'étau ne se relâchera plus. A 10 heures, nouvelle attaque allemande. Cette fois-ci, ils lancent deux Compagnies vers le Château de Ste Geneviève qu'ils croient être le P.C français.
Ils sont appuyés par des mortiers. Une fois de plus, les français, par des tirs précis d'armes automatiques stoppent dans les champs de blé et les prairies toute progression.

A midi c'est le repli et là encore les pertes ennemies sont trés importantes. Profitant de l'accalmie, on évacue les blessés au moyen des jeeps.

A 14 heures, troisième attaque sur un front de 2.500 mètres environ. L'étau se resserre un peu plus encore. Georgiens, Paras de la division "Kreta", et fantassins de la 275è D.I coordonnent un mouvement d'encerclement englobant un large périmètre nord-est sud-ouest. Les S.A.S se battent à la grenade. Les bois sont en feu.

Vers 15h 30, un "Squadron" (505è, 506è, 507è Groupes) de Chasseurs Bombardiers "Thunderbolt" effectue un "close air support" et déverse un feu ininterrompu pendant plus d'une heure dispersant le dispositif ennemi. Mais à court de carburant et de munitions, les appareils doivent quitter le lieu d'engagement.

Malgré la puissance particulière de ces bombardements, l'ennemi se ressaisit très vite. Des renforts ne vont cesser d'arriver sur place et les pertes ennemies continuent à s'alourdir alors que les français résistent à la pression subissant pourtant l'anéantissement de certaines de leurs positions. Les pertes françaises sont sensibles. S.A.S et F.F.I contre-attaquent chaque fois que c'est possible pour tenter d'aérer le périmêtre. Leur courage et leur fougue sont déterminant et permettent de tenir encore. Les F.M Brens et les mortiers servis par les paras et les résistants sèment la mort dans les rangs ennemis. Les français contrairement aux Divisions Aéroportées britanniques ne possèdent pas l'éventail d'armes lourdes nécessaires à mener un combat d' infanterie classique.

Entre 18 et 20 heures, on note l'arrivée de troupes fraîches résolues à "liquider" la situation. On se bat partout...aux Hardy - Behellec... à l'Abbaye... au Bois Joly.. A l'acharnement et à l'extrême violence des allemands répond la détermination de se battre efficacement jusqu'au décrochage qui a été décidé.

A 22heures, sous la pluie et sous la protection d'un dispositif qui permet le repli tout en laissant supposer à l'ennemi que rien ne bouge, c'est 2000 hommes et une longue file de véhicules qui dans l'ordre quittent le camp en direction de Serent et La Ville Quélo. Les dépôts d'armes et de munitions (3 tonnes environ) explosent sous les charges placées par le Commandant Puech-Samson lui même. Il était temps car le lendemain, l'artillerie lourde amenée en renfort aurait anéanti la totalité du camp et de ses défenseurs.

La leçon a été rude pour l'ennemi. Ses pertes immenses n'ont jamais pût être évaluées avec précision. Les français ont perdu 6 parachutistes, 23 F.F.I et 1 civil. Hélas, dans les jours qui suivirent la répression sur les populations locales fut terrible. Les bandes Georgiennes, la Milice, la Gestapo et même les troupes régulières firent usage de la torture, et d'une rare violence. Même les blessés ne furent pas épargnés. Le bourg de Saint-Marcel fut presque entièrement incendié. L'ordre du Brigadier Général parvenu le 17 juin à St-Marcel " Evitez bataille rangée, cachez vous et reprenez les sabotages" était plus que jamais d'actualité.

Le "Bataillon du Ciel" quatre ans jour pour jour après l 'Appel fatidique du Général de Gaulle venait de montrer avec la Résistance de Bretagne, que la France savait reprendre sa place dans l' honneur et par les armes. L'ennemi allait tout mettre en oeuvre pour leur faire payer très cher.

(5)* - OPERATION DERRY – LIBERATION DU FINISTERE

Elle est réalisée par le 2è Squadron (2è Cie) du 3è R.C.P du 3 au 18 août 1944 du Capitaine Sicaud : 7 Officiers, 3 S/officiers et 72 hommes. C'est la première mission accomplie par le 3è S.A.S.

Son but est d'opérer sur le Finistère afin de sécuriser et faciliter l' avance Alliée vers Brest et les ports, en particulier en protégeant des ouvrages d'art à Morlaix et Plougastel qui ne doivent pas être détruits par l' ennemi sous peine de freiner ou stopper l' avance alliée; puis en poussant des reconnaissances sur les itinéraires qu'empruntent les Divisions U.S ( 4è et 6è D.B ). Elle se décompose en "Derry1"-5 sticks-, "Derry 2" –1stick- et "Derry 3" -2sticks-, largués la nuit du 4 au 5 août par des Stirlings ayant décollé de Fairford vers 22h40. Les parachutages s'effectueront entre 0h30 et 1 heure du matin.

La mission impartie à "Derry 1" est de faire mouvement en avant garde des "forces U.S" vers Brest (reconnaissances d'itinéraires, contact avec la Résistance, évaluation des forces ennemies...). Celle de "Derry 2" : Empécher à tout prix la destruction du viaduc de Morlaix. Celle de "Derry 3" : Empécher la destruction du Pont de Plougastel vital pour l'avance alliée.
Elle touche les villes de Morlaix, Carantec, Daoulas où siégeait la Kommandantur attaquée au cours d'un raid épique par les S.A.S, Landerneau, Plabennec, Ploudaniel, Plouegat, Plounevez, Gouesnou aux portes de Brest.*

Les S.A.S feront jonction avec les F.F.I du "Maquis de St-Laurent" à Plouegat-Guérand et ceux du mouvement "Libération Nord".

- Derry 1 : Ploudaniel - sticks Cne Sicaud, S/lt Duno, S/lt Rosset, Lanhouarneau - stick S/lt Puydupin (Trofagan), vers Gouenou - stick S/Lt Gourkow

- Derry 2 : St-Jean du Doigt - stick Lt Quelen

- Derry 3 : Langristin-Kerneis à proximité de Plouvenez-Lochrist - stick S/lt Anspach, à cause d'une erreur de navigation due aux tirs de D.C.A et Lesneven, St-Urbain (Runaher) -stick Lt Tupet Thomé, à cause d'une erreur de largage de 10 kms environ par rapport à la D.Z prévue. *

Une équipe Jedburghs "Team Hilary" en place depuis fin juillet participe aux opérations. Cette opération se soldera par 4 paras tués et trois blessés. Tous les objectifs fixés sont atteints. Le bilan est d'une centaine d'ennemis tués, plus de deux cents étant faits prisonniers, destruction de deux chars et de nombreux véhicules, capture d'une unité de D.C.A avec ses pièces et ses projecteurs à longue portée, destruction de réseaux de téléphonie sous terrains. Cinq villes sont libérées par les S.A.S : Lesneven, Le Folgoet, Landerneau, Carantec et Plabennec. L'opération se termine par des reconnaissances du secteur de Lorient, après quoi, la 2è Compagnie se regroupe à Vannes avant d'être embarquée à Arromanches. Sitôt arrivée en Angleterre elle est mise en alerte pour une nouvelle opération :"Abel" en Franche-Comté où elle sera de nouveau parachutée quelques semaines après...**

Le terrain de parachutage se choisissait avec un certain nombre de critères :
- être éloignés des postes d'observation ennemis et des voies de passage,
- être aisément repérables de nuit par les équipages des aéronefs au moyen d'une caractéristique géographique (cours d'eau, voie ferrée…),
- être situés en des lieux retirés mais au voisinage de couverts ou d'habitations amies éloignées de centres passagers, susceptibles de recevoir par la suite les containers parachutés.
Les D.Z ont eu une grande importance en Bretagne en juin 1944 car on croyait encore alors à la possible implantation de Bases S.A.S vivant et opérant au coeur de territoires tenus par l'ennemi d'où pourraient partir des actions vers les Unités ennemies du Secteur. A Sérent et sur quelques D.Z du Centre de la France les S.A.S ont même largué des jeeps et les 1st et 2nd S.A.S britanniques se sont fait larguer quelques canons de 37mm et des mortiers remorqués par les jeeps armées.
Ces D.Z très précaires, ne pouvaient avoir qu'une vie éphémère et une action limitée en évoluant ainsi au centre de zones très tenues par l'ennemi. A Saint Marcel, la réaction "prudente" des forces ennemies a été surtout dû au fait qu'elles se croyaient face à une Division Aéroportée qui se mettait progressivement en place et ce à cause du volume quotidien de largage (jusqu'à 700 containers en une nuit). Dés la fin du combat du 18 juin 1944, alors qu'elles avaient "jaugé et évalué" l'effectif réel des parachutistes S.A.S, elles ont repris l'initiative et empêché toute implantation d'une nouvelle Base. Il reste que grâce à ces D.Z sommaires, les Forces Spéciales (S.A.S, Jedburghs, Missions Inter-Alliées diverses) ont pût rejoindre la Résistance sur place, partout en France occupée et faire livrer toute la logistique nécessaire à un combat retardateur (munitions, explosifs, ravitaillement, équipements divers), à équiper des Unités constituées de la Résistance et même faire poser des planeurs comme ce fut le cas en juillet 1944 pour le Squadron Jeeps du 2è R.C.P.

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Message  Logico 9/1/2007, 18:58

La Première Victoire de la Résistance :
Après le 6 juin 1944, parmi les évènements qui marquèrent l'histoire de la Bretagne, figurent en bonne place les combats des maquis de Saint-Marcel (18 juin) et de Coat-Mallouen-Saint-Conan, dit de Plésidy (24 juillet), en général connus du Grand Public. On parle moins de ceux de Duault (12 juin), et on a tort, non seulement à cause de l'antériorité chronologique du fait, mais aussi en raison de sa haute valeur symbolique du point de vue historique, à l'échelle nationale.

Le Parachutage des SAS à l'aube du 6 juin 1944 :
Nous sommes le 5 juin 1944 entre 22 h et minuit. Sur tous les aérodromes anglais, les parachutistes SAS (Spécial Air Force) s'engouffrent dans les appareils dont le vrombissement fait vibrer l'air ambiant de la campagne anglaise.
A bord de ces avions Stirling, tête de l'armada aérienne, figurait le premier Stick (équipe), commandé par le lieutenant Marienne, qui atterrit à Plumelec, à l'ouest de Malestroit. Le second, dirigé par le lieutenant Botella, quitta la chaleur du bombardier et se lança dans le vide alors qu'on survolait Locarn. Il était environ 1 h 15. Un troisième Stick, (le lieutenant Deschamp et ses 8 hommes) devait quitter l'avion un quart d'heure plus tard.
La mission des SAS est double. D'une part, il s'agit de mener des actions de harcèlement sur les arrières de l'ennemi avec pour but de fixer ou d'entraver le déplacement des 7 divisions allemandes identifiées en Bretagne. D'autre part, le général Koening, chef des FFI depuis mars, leur a verbalement recommandé d'essayer de provoquer une levée massive de la Résistance et de constituer des unités organisées, encadrées et armées.

Premiers Contacts avec la Résistance :
Après s'être regroupés à l'ouest des gorges du Coron, les 18 parachutistes, firent la connaissance d'un premier élément de la Résistance locale, en l'occurrence, Georges Ollirault. Il était suivi comme son ombre par Georges Niemann, parachutiste allemand de la division Kreta, déserteur, dont le père avait été fusillé par la Gestapo.
Puis ce fut la rencontre avec d'autres combattants FTP qui contrôlaient pratiquement cette région Callac / Maël-Pestivien / Peumerit / Quintin, et dont la population était totalement acquise à leur cause. Enfin, ils reçurent la visite de responsables de la Résistance Locale.
L'affaire se présentait donc beaucoup mieux que prévu : Il y avait bien une Résistance en Bretagne ! Aussi, le radio de Botella, le capitaine Devize put-il envoyer un message demandant de l'armement pour plus de 2 000 patriotes.
A partir du 8 juin, deux nouveaux "Sticks" furent parachutés dans la nuit du 9 au 10 : 45 hommes commandés par le capitaine Le Blond. Un dernier renfort arriva dans la nuit du 10 au 11 juin comprenant 50 hommes.

115 Parachutistes :
Ce 11 juin, l'effectif de la base "Samwest" était de 115 parachutistes et trois "Jedburgs" sous le commandement du capitaine Le Blond. Les 10 et 11 juin furent employés à organiser la défense de la base, correspondant maintenant à la forêt de Duault.
Le capitaine Le Blond, même avec le renfort d'une trentaine de FTP du maquis "Tito" qu'il incorpora, ne disposait pas d'une force suffisante pour constituer un point d'appui fermé.
Aussi se résolut-il à faire contrôler les voies d'accés par de petits postes de 8 à 10 hommes, gardant en réserve une force de 25 hommes prêts à intervenir en tous points immédiatement.
Deux parachutages d'armes et de matériels eurent lieu, et les paysans avec leurs charrettes aidèrent au transport des lourds containers. Il fut impossible d'imposer les ordres de discrétions et d'empêcher la visite de nombreux curieux, encore moins des gestes de fraternité.

Rencontre Inopinée :
Le 11 juin vers 21 h, des militaires allemands égarés se présentèrent à la ferme de Ker Hamon pour y demander un renseignement. Ils tombèrent nez à nez avec des parachutistes et francs-tireurs venus au ravitaillement.
Ici deux versions des faits s'affrontent.
Selon certains, les Allemands auraient essuyé des coups de feu déclenchés par les Français et auraient eu un blessé, ce qui ne les empêcha pas de s'enfuir en voiture.
D'après un témoin oculaire, tout le monde aurait été surpris par cette rencontre inopinée et personne n'aurait eu le temps matériel de faire usage de son arme.
Le fait est qu'aucune détonation ne fut entendue par les défenseurs de la base, et que la ferme ne fut ni évacuée, ni mise en état de défense, comme cela aurait été le cas s'il y avait eu un accrochage.
Vers 9 h le lendemain 12 juin, les Allemands revinrent en force (trois camions chargés d'une quarantaine de fantassins). Après échange de coups de feu au cours duquel un FTP et un parachutiste furent tués, les assaillants firent prisonniers les fermiers qu'ils rouèrent de coups, mirent le feu à la ferme et jetèrent dans le brasier, le parachutiste Very, qui n'était que blessé.
Manifestement , il s'agissait là d'une opération "classique" de représailles menée par des troupes anti-maquis, qui ignorait l'existence à proximité, d'une base de parachutistes SAS.
Des Francs-tireurs et parachutistes assistèrent de loin à cette scène d'horreur, n'attendant qu'un signal pour intervenir en force et venger leurs camarades.

Le Combat du 12 juin :
Le capitaine Le Blond, après des hésitations autorisa la riposte. Parachutistes et FTP rencontrèrent les Allemands à proximité de la lisière de la forêt et engagèrent le combat en bénéficiant de l'effet de surprise. Une partie des Allemands remonta dans les véhicules en tentant de regagner Saint-Servais avec leurs otages. Ils furent stoppés par les maquisards qui mitraillèrent les camions et libérèrent les prisonniers dont les fermiers.
Les Allemands, forts de leur expérience des combats, ne tardèrent pas à se reprendre et tentèrent une manœuvre d'encerclement par le sud. Quatre fois les soldats allemands montèrent à l'assaut et furent à chaque fois repoussés avec des pertes sensibles.
Le combat se poursuivit vers saint-Servais. Des renforts arrivèrent du sud et se heurtèrent aux postes placés aux entrées des chemins d'accès qui les tinrent en respect. Mais à partir de midi, la pression de l'ennemi s'accentua et les premières pertes, morts et blessés furent à déplorer.
Le capitaine Le Blond, craignant l'encerclement, décida de disperser la base par petits groupes vers 14 h. L'opération d'évacuation fut déclenchée, avec comme rendez vous un point situé à 16 km au sud de Sérent (Morbihan), d'où on pourrait rejoindre la base "Dingson".
Ils y parvinrent le 18 juin, quelques heures seulement avant l'attaque allemande du maquis de Saint-Marcel. Le combat de Duault se poursuivit jusque vers 18 h .
A ce moment, les Allemands décrochèrent, reconnaissant de fait leur échec. Les FTP restèrent donc maître du terrain, ce qui constituait une indéniable victoire. Ils se virent confier les 3 blessés SAS intransportables et les 13 tonnes d'armes, de munitions et d'explosifs.

L'Armement des Maquis :
Le Commandant Pichouron alerta aussitôt les responsables des maquis de la région : Callac, Saint-Nicolas, Trébrivan, Bourbriac, Guingamp et Squiffiec. Tout le monde accourut chercher à Duault les armes et les munitions tant désirées, souvent en camions, malgré les risques de mauvaises rencontres.
Ce fut d'ailleurs le cas pour un véhicule, sur lequel une patrouille allemande ouvrit le feu et qui explosa, tuant cinq des occupant du maquis "Valmy". Seul le conducteur G. Jouan, grièvement blessé, parvint miraculeusement à s'échapper.
Ce n'est que le 18 juin, soit prés d'une semaine après le combat, que l'armée allemande, échaudée, se décida à revenir sur les lieux.. Des milliers de soldats ratissèrent consciencieusement la forêt, utilisant même les lance-flammes.
Pour la première fois, une unité de la Wehrmacht s'était trouvée aux prises avec une troupe bien armée, bien entraînée et déterminée, formant en quelque sorte un amalgame entre des éléments parachutistes SAS et, en fer de lance, des FTP du maquis Tito extrêmement actifs dans cette zone du département. Résultat : elle avait subi un échec cuisant.
Le combat de Duault fut donc la première victoire, sinon la seule, de la Résistance après le débarquement. (Botella)
La rage des Allemands fut à la mesure de cette amère constatation. Ils se vengèrent sur la population civile qui, ils le savaient, avait aidé maquisards et parachutistes.
Cela coûta la vie à 15 personnes tuées sur place, ou exécutées après tortures au Bois de Boudan en Plestan, et dont les noms figurent à juste titre, sur une stèle du monument de Duault, à côté de ceux des 4 parachutistes, des 5 FTP et des 4 du maquis "Valmy", morts au champ d'honneur.

De Duault à Coat-Malouen :
Quelques parachutistes restèrent sur place. Ils allaient jouer un rôle majeur, dans la ligne de la mission stratégique qui leur avait été assignée, au sein des différents maquis et centre de Résistance dans cette partie du département. Leurs connaissances en firent de bons instructeurs pour les maquisards en quête de cadres qualifiés.
Quand aux trois résistants gravement blessés : André Botella, Jean Lasserre et Eugène Faucheux, ils furent transportés dans l'ancien repère des "Tito" à Kerchariou, transformé rapidement en infirmerie avec l'aide des habitants de Maël-Pestivien.
Georges Le Cun les confia aux soins des docteurs Renan puis Rivoalen chirurgien de Guingamp, qui opéra Lasserre sur place, à même la terre battue. Leur confrère Le Breton de Bourbriac, assura les soins journaliers aux blessés qui se rétablirent. C'est à Kerchariou que Dathanat de l'armée secrète (AS) demanda à Botella de donner l'ordre à Jean Robert de prendre la commandement d'un maquis à l'Etang-Neuf-Coat-Mallouen en Saint-Conan
Un maquis connu sous le nom de "Maquis de Plésidy" qui, après avoir résisté à une attaque allemande le 27 juillet, joua un rôle majeur dans la libération de Guingamp, le 7 août.

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Message  Logico 9/1/2007, 19:00

Le Maquis de Pmésidy :
Guingamp a été libéré le 7 août 1944 en fin d'après midi. Les hommes du maquis de Coat-Malouen arrivèrent en ville vers 17 h par l'Ouest et le Sud alors que les Américains progressaient par l'Est.
Les gars du Maquis de Plouisy, descendus par le Nord à la même heure seront bloqués deux heures par des combats, à l'entrée de la ville vers Pont-Ezer. Ils atteindront le Centre dans la soirée. L'histoire de ces deux maquis est indissociable.
La Sous Préfecture de Largoat accueikllait l'état major de la 74 ème armée de la Wermarcht avec un général à sa tête.
Outre la troupe (plus de 1 500 hommes dans la caserne de la Tour d'Auvergne et à la Remonte rue de la Trinité), Guingamp abritait la Gestapo, la Feldgendarmerie, installée au 55 boulevard de la Marne, et les Services Spéciaux.
La hiérarchie Allemande occupait aussi d'autres sites des environs comme le château de Coat an Noz. L'endroit était donc stratégique en bordure des axes routiers et ferroviaires qui menaient vers Brest et vers Paimpol.

Les Prémices :
Très tôt dans la ville, des résistants ont œuvré contre l'occupant. Les frères André et georges Le Cun, Mathurin Branchoux, Jean Dathanat, Pierre Thomas, Victor Sohier et bien d'autres ont pris les premiers des risques quand l'horizon était encore bouché. Les réseaux de renseignements puis d'évasion, se sont mis en place progressivement.
La Résistance active était difficile à monter. Il n'y avait pas d'armement et peu de volontaires. Il faut attendre 1943, l'instauration du Service du Travail Obligatoire (STO) qui oblige les réfractaires à se cacher "dans la nature" pour que les groupes clandestins se structurent. Le premier groupe actif naît en septembre 1943 du côté de Plouisy dans le cadre des Francs Tireurs et Partisans (FTP).
Les jeunes footballeurs réunis autour de l'Union Sportive Ploisyienne, en confiance dans leur club, sont passés à l'action contre l'occupant, quelques mois avant. Ils deviennent clandestins et formeront le noyau du maquis installé en Kerprigent en Plouisy en mai 1944,, quand la traque allemande devient trop pressante.
De là ils vivront une aventure dangereuse faite d'attaques et de sabotages avec Louis Piriou comme chef de groupe. Ce premier maquis est né après des contacts avec les FTP qui veulent en découdre tout de suite avec l'ennemi.

Attendre le Jour J :
D'autres résistants installés à Guingamp, le pharmacien Georges Le Cun et Jean Dathanat, ont une approche différente. Ils veulent attendre que l'ennemi soit déstabilisé par le débarquement pour lui porter des coups fatals.
Début 1944, ils travaillent à l'organisation des compagnies qui se lèveront le moment venu. Le maquis de Plésidy trouva son origine dans ses multiples sections.
En juin 1944 plus de 800 volontaires sont recensés dans cette Armée Secrète. A Grâces, Plésidy, Saint-Agathon, Pont-Melvez, Plouagat… des sections entrent dans cette organisation. Guingamp est ainsi cerné par des groupes de Résistants attendant le jour J.

240 Hommes à Coat-Malouen :
Le problème de l'armement est crucial. Les responsables de l'organisation s'affairent à recenser des sites possibles de parachutage. Fin juin, un parachutage est décidé au sud de Plésidy. Les chefs de la Résistance se rendent compte qu'il faut mobiliser beaucoup d'hommes, Finalement, Jean Dathanat, lors d'un repérage découvre le bois de Coat-Malouen. Il faut prendre le maquis. C'est là qu'il sera installé. Le 4 juillet à lieu la montée au maquis. Une compagnie de 120 jeunes gens rejoint le bois de Saint-Conan. Une semaine plus tard une seconde compagnie arrive. Au total ils sont 240. Jean Robert, un sous officier parachuté à Duault début juin et séparé de son groupe qui s'est déplacé vers Saint-Marcel, prend le commandement.

Le 27 juillet, une troisième compagnie se prépare à prendre le maquis. Ce jour là les Allemands attaquent. Les combats seront violents. Le maquis perdra treize hommes. Une stèle en rappelle le souvenir.

Attaqués le Matin de la Libération :
Les deux compagnies réussissent à se replier en bon ordre jusqu'au secteur de Duault. Les jours qui suivent, le maquis se déplace à plusieurs reprises vers Tréglamus. Plusieurs embuscades ont lieu sur la N. 12.
Début août, quelque 450 hommes armés des deux compagnies de Coat-Malouen, des maquis de Kerloch et Locarn s'apprêtent à la Libération. Ils savent par la Radio et par le bruit
des combats que les Américains approchent
Le 7 août, jour de la Libération de Guingamp commence très mal. Les Allemands attaquent le château tôt le matin alors que les maquisards attendent l'arrivée des américains qui viennent de Saint-Brieux pour prendre la ville avec eux. Des renforts de l'ennemi attendus à Kéribo seront heureusement stoppés par l'aviation anglaise à Kernilien. Les Américains sont aussi annoncés en provenance de Callac. Les combats font plusieurs morts. Les Allemands renoncent à Kéribo au bout de quelques heures.

Reddition à 21 h :
Le gros des troupes américaines arrive par l'Esr aux portes de Guingamp. A 16h30 le maquis quitte Keribo pour Guingamp par la route de Callac. Son arrivée fait surgir à chaque fenêtre un drapeau, emblème caché jalousement tout au long de ces quatre années d'occupation, oriflamme tout neuf hâtivement confectionné dans quelques étoffes pourtant si rares, petits jouets d'enfants tels que les forains en vendaient durant les "Pardons".
Sans encombre, les maquisards arrivaient jusqu'à la place du Centre, accueillis par le Sous Préfet, le maire et le curé. Au débouché de la rue Notre Dame, place du Vally, une rafale Arrête la marche. Les Allemands sont stationnés dans la Remonte rue de la Trinité.
Parallèlement, les Américains sont arrivés en ville vers 15 h et sont également arrêtés un peu avant la Remonte, rue Saint Nicolas. La jonction est presque faite entre le maquis et ceux ci. Seule l'enfilade de la rue Pierre Guyomard s'avère dangereuse. C'est en voulant traverser qu'un maquisard, Augustin Méda est fauché.
Plus loin en ville les quartiers de Montbareil et des Cantons sont bientôt libérés.Après des combats vers Pont-Ezer, les hommes du maquis de Plouisy arrivent aussi en ville. Les Allemands finissent par se rendre sans trop de difficultés. Vers 21 h les troupes stationnées à la Remonte sortent les mains en l'air. La ville de Guingamp est définitivement libérée.

Les Américains, sans attendre continueront leur route vers Brest. Au total 650 hommes dont 15 officiers seront faits prisonniers ce 7 août. Le combat continuera vers Lézardrieux, puis sur le front de Lorient, où ces combattants volontaires connaîtront encore des pertes.

La Libération de Guingamp pourrait se résumer à quelques combats peu violents survenus en fin d'après midi un 7 août 1944. Ce serait oublier les actions multiples des résistants les mois précédents pour déstabiliser l'occupant.
Les deux principaux groupes de résistants de Guingamp sont connus sous le nom de "Maquis de Plousy" et "Maquis de Plésidy" ou (CoatMalouen). Leur histoire a été écrite. Les ouvrages de Louis Piriou et de André Le Cornec sur Plouisy et de Jean Dathanat sur Plésidy apporte des témoignages irremplaçables sur la vie dans les maquis.
Mais il y eut des hommes à agir seuls ou en petits groupes. A Grâces, Saint-Agathon, Squiffiec, Bégard… des Résistants ont aussi œuvré contre les forces allemandes par des sabotages, des déraillements, le plus souvent avec la complicité de la population. Il ne peut être rendu compte de tous ces actes. L'histoire riche des maquis de Plésidy et Plouisy illustre l'ambiance qui régnait alors dans le pays de Guingamp.

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Message  Dan*. 9/1/2007, 19:13

Eh be dis donc on a de la lecture Smile

Merci en tous cas, je vais prendre mon temps pour lire.

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Message  Somua 9/1/2007, 19:40

J'en viens pour ma part a une question qui devrait ( j'espere ) trouver ici sa place .
En etudiant dans le detail la composition du BEF en 1940 , j'ai trouvé mention a plusieurs reprises d'une unité intitulée "Phantom" .
D'apres quelques elements deja en ma possession , il semblerait que cette unité ( je crois que le nom precis est air mission n°4 Phantom , de la RAF ) soit une des premieres unités operationnelles des SAS .
L'unité est equipée d'automitrailleuses en 1940 et semble effectuer de la reconnaissance profonde et discrete ...

En savez vous plus ?

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Message  Laurent "Pink panth 9/1/2007, 20:29

D'apres quelques elements deja en ma possession , il semblerait que cette unité ( je crois que le nom precis est air mission n°4 Phantom , de la RAF ) soit une des premieres unités operationnelles des SAS

Non je n'y crois pas du tout du tout
Les SAS sont nés de l'imagination et de la volonté de Stirling au Moyen-Orient, un peu plus tard.
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Message  Somua 9/1/2007, 20:53

En effet , d'apres le texte ci-dessous , il ne s'agit pas exactement de SAS , mais avouons tout de meme que leur tache d'infiltration "armée" afin d'obtenir des renseignements est tout de meme similaire .
Ils travailleront d'ailleurs avec les SAS plus tard .
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Message  Laurent "Pink panth 9/1/2007, 21:10

Non , cette unité ressemble plus, par sa mission de recherche de renseignements derriere les lignes ennemies, au LRDG.
Cette unité etait-elle en Normandie ? Car l'acteur David Niven aurait servi en Normandie dans un Squadron Phanton ?
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Message  Somua 9/1/2007, 21:23

Laurent "Pink panth a écrit:Non , cette unité ressemble plus, par sa mission de recherche de renseignements derriere les lignes ennemies, au LRDG.
Cette unité etait-elle en Normandie ? Car l'acteur David Niven aurait servi en Normandie dans un Squadron Phanton ?

Quand tu parles de normandie , j'imagine que c'est en 44 ( la c'est un texte sur 1940 ) .
Le texte indique "NW europe" comme secteur d'operations apres 1941 , donc possible . En tout cas , ce n'est pas une unité familiere pour moi .

Le bouquin utilisé ( british and commonwealth armoured formations 1919 - 1946 , Duncan crow ) ne donne pas d'informations sur la normandie , mais la courte biographie de l'auteur en debut nous revele que l'unité a bien été en normandie .

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Message  Phil642 29/1/2007, 14:51

Voici l'organigramme de la brigade SAS, càd en 1944:

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Message  Somua 29/1/2007, 21:30

C'est donc bien confirmé .
Et l'unité semble independante car juste rattachée .

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Message  Laurent "Pink panth 29/1/2007, 22:43

Somua a écrit:C'est donc bien confirmé .
Et l'unité semble independante car juste rattachée .

Une homonymie simplement. Il faudra demander confirmation à David Portier, mais il me semble que "Phantom Squad" est le nom de l'unité "radio" des SAS.
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Message  Invité 4/4/2007, 08:30

Bonjour,
Roger m'a deniche un interessant temoignage de SAS Francais, M. René Giguelay qui a ete au 3eme SAS :

"Âgé de 16 ans en 1940, j'éprouve un grand désespoir en juin lors de la conclusion de l'armistice, puis le 3 juillet, jour où plusieurs unités de la Marine française sont détruites à Mers-el-Kébir, port situé dans la baie d'Oran, lieu de résidence de ma famille.

Heureusement une espoir naît en août.
Par la radio de Londres, j'entends la voix du Général DE GAULLE qui n'accepte pas la défaite.
L'Angleterre est loin, mais néanmoins l'espérance de rejoindre une unité de la France libre me réconforte.

Après le débarquement anglo-américain en Afrique du Nord du 8 novembre 1942, je souscris dès janvier 1943 un engagement pour la durée de la guerre, débute mes classes dans l'aviation à Blida le 19 mars puis, à l'issue d'une « escapade » pleine de risques et de péripéties, rejoins enfin la France libre le 1er juin 1943 à Kairouan (Tunisie).

Un long périple en Libye, Egypte, Palestine, Liban m'amène à la Base aérienne de Rayak où j'espère suivre les cours de pilote….
Déception : après un mois d'attente, rien, ni avion ni instructeur….

Le 10 août 1943, un colonel venu de Londres conseille à ceux qui veulent vraiment participer à la libération de notre patrie, de s'engager dans les parachutistes dont l'entraînement va bientôt débuter en Écosse.

Aussitôt, proposition acceptée par 150 volontaires, nous repartons à Alger où le Général DE GAULLE dirige maintenant le Gouvernement provisoire, puis, accompagnés de 150 nouveaux volontaires et de 70 évadés de France, nous arrivons, après 10 jours de navigation à Liverpool."

Pour la suite et des photos :
http://crdp.ac-reims.fr/memoire/enseigner/memoire_resistance/giguelay_rene.htm

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Message  pegase001 4/4/2007, 10:16

Salut,

merci du lien. je vais écrire pour commander le livre. ce sont les mémoires de combattants que je préfère lire.

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Message  Ivy mike 4/4/2007, 13:20

Très interessant comme lien Daniel, je vais sans doute me l'acheter aussi !

Merci encore !

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Message  Andreas1984 13/4/2007, 15:26

Qu'est-ce que le P-Phantom squad?
Mes amitiés!

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L'Histoire des SAS... Empty St Marcel 18 juin 1944

Message  Loredan 14/3/2008, 21:31

Bonjour à tous (toutes?),
Passionné des opérations aéroportées de la 2ème guerre mondiale et par ailleurs modéliste, je recherche des informations concernant la jeep armée utilisée par le Lt Marienne au cours de la bataille de St Marcel.

Ce que je sais :
- Le 17 juin 4 jeeps ont été parachutées (Corsaire, Flibustier, Forban et Pirate).
- Les Vickers K guns sont fortement endommagés à l'atterrissage dans leurs containers.
- Le Gall réussit à en rendre un utilisable à partir des pièces des onzes autres.
- Le Lt Marienne commande la seule jeep équipée d'un K gun (+ 2 Bren)

Ce que j'aimerais savoir :
- Quel était le nom de cette jeep ?
- Comment en était réparti l'armement ? (par ex. Bren en couple à l'avant et K gun sur pylône à l'arrière)

Merci des indications que vous pourrez me donner

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Message  Invité 15/3/2008, 05:23

Bonjour,
Loredan a écrit:Bonjour à tous (toutes?)
Oui, toutes aussi, il y a des filles sur le forum et l'une d'entre elles est membre de l'equipe d'administration.

(Pfff, on peut meme plus raconter des histoires cochonnes sur le forum prive des modos)

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Message  le serpent mexicain 15/3/2008, 11:07

mort de rir gri Daneil pourquoi tu écris si petit ^^
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Message  Phil642 15/3/2008, 12:03

Bonjour Loredan,

Tu peux peut-être demander l'info au webmestre de ce site: http://souvenirsas.ifrance.com/PgMARIENNE.htm
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Message  Loredan 15/3/2008, 12:32

Déja fait, mais leur dernière mise à jour date de février 2007 et la boite mail est pleine... maleureu gri
Néanmoins merci de ton intérêt pouce gri

Loredan
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