Massacre de Wodecq: 5 septembre 1944

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Message  Erwin von Botryche 17/1/2007, 22:00

5 septembre 1944 : WODECQ


A peine remis de la folle gaieté qui salua la libération le dimanche 3 septembre, on apprend le mardi matin avec stupéfaction, la présence d’Allemands à la «Pierre». La nouvelle se répand bien vite. D’après les «on dit», il y en aurait une centaine (on apprit hélas trop tard que leur nombre était de beaucoup plus élevé). Les gens de la Résistance ne font qu’un bond. Leur amour de la patrie et la haine du nazi les précipitent vers l’ennemi. Malgré les exhortations à la prudence, ils avancent et livrent combat à des forces très supérieures en nombre et en matériel. L’ennemi, qui avait camouflé deux mitrailleuses sur le grenier de la ferme MICLOTTE, surprend les vaillants combattants du maquis, les fauchant comme des épis mûrs.

6 Ellezellois, 5 Renaisiens, 2 Lessinois, 2 habitants de La Hamaide, un de Dergneau et un maquisard Polonais tombent sous les balles.


Six hommes, à bout de munitions, sont faits prisonniers. Ce sont le sous-lieutenant Masure, les soldats Paul Derobertmasure, Edgard et Jules Haustrate, Arthur Sadaune et Jean Van Zele. Masure est emmené chez le Major allemand et ne doit qu’à son uniforme d’avoir la vie sauve. Les cinq autres Ellezellois tombent bientôt en héros, fusillés devant ce mur. Par une chance providentielle, Jules Haustrate, une balle dans l’épaule, n’est pas touché mortellement. Faisant preuve d’un courage sans égal, il simule la mort pendant 3 heures.ll sera le seul survivant de ce massacre commandé par un officier allemand, qui n’ignorait pas à ce moment qu’il y avait suspension d’armes, suite à l’intervention de parlementaires.

A ce propos, De Maesschalk, directeur à l’époque, de l’Ecole Normale de Blankenberge, a rapporté ces faits dans «La Voix des Résistants» - n° 26 (11 août 1945) ; n° 27 (25 août 1945) ; n° 28 (1 septembre 1945).

«Ce jour-là, à peine revenu de la folle joie d’être enfin libéré, (j’avais quitté depuis la mi-juin déjà la région de la côte trop dangereuse pour un officier de réserve dont la loyauté était par trop connue des «collaborateurs») j’étais allé dire bonjour de grand matin à l’ami et voisin Noël pour échanger impressions et espoirs. Le bruit courait déjà que des Allemands étaient arrivés en assez grand nombre à Wodecq. Au moment où je causais avec Noël sur le pas de sa porte, voilà qu’une petite auto des gars de l’A.S. s’arrête devant sa demeure. Les occupants - cinq ou six braves garçons sommairement armés - stoppèrent pour saluer celui qu’ils avaient connu et respecté comme le chef de la résistance locale durant les sombres années de l’occupation. Ils avaient un prisonnier allemand, un jeune Alsacien parlant bien le français.
Ils nous racontent qu’ils s’en vont à Wodecq avec l’intention de se servir du prisonnier comme parlementaire auprès des Allemands. J’avais déjà eu l’occasion d’admirer le cran et le courage de ces vaillants jeunes gens, mais, en même temps, de me rendre compte de leur inexpérience militaire. Ma femme, enfant de Flobecq, m’avait exhorté de leur offrir mes services ; seul le désir de ne pas m’imposer m’avait retenu. C’est donc de bon coeur que je leur dis : «Voulez-vous que je vous accompagne ? Je parle l’allemand et l’anglais, je pourrais très probablement vous être utile.» Ma proposition fut acceptée d’emblée. Noël et moi, nous nous hissâmes dans la petite voiture, déjà bien chargée, et nous voilà partis.


Arrivés sur la route de Brunehilde, au hameau de La Pierre, l’auto est garée à l’abri d’une petite ferme dans un chemin creux de traverse. Je me munis d’un manche à balai pourvu d’un essuie-mains blanc et nous voilà en route, Noël et moi, le prisonnier alsacien, au milieu de nous deux. A peine avons-nous avancé de cent mètres, que nous voyons un Allemand s’amener à vélo dans notre direction. Je lui crie en allemand de s’approcher ; le prisonnier joint ses appels aux miens. L’Allemand descend de bécane, hésite quelque peu, puis s’en retourne d’où il était venu.
Nous continuons. Tout d’un coup, mon attention est attirée par l’extrême pâleur du prisonnier alsacien qui ne semblait qu’avancer avec difficulté. «Tu as peur ? - Oui. - Pourquoi ? Crains-tu qu’ils te maltraitent ? - Oui ! ils me fusilleront, car ils me traiteront comme déserteur - Au fait, dis-je à mon ami, pourquoi le prenons-nous avec nous ? Je sais parler l’allemand comme lui, nous pouvons nous en passer. » Nous renvoyons le prisonnier, visiblement soulagé, qui marcha du coup bien plus facilement dans l’autre sens, et nous continuons à deux. Hâtivement.
Noël et moi arrêtons notre dispositif : je le présenterai comme colonel de la résistance, et nous demanderons qu’ils se rendent. Bientôt nous remarquons du feldgrau dans deux prairies, bordant la route et nous distinguons un canon pointé, entouré de plusieurs soldats.


Brusquement, on nous interpelle et on nous somme de nous arrêter. Nous stoppons. «Qui êtes-vous ? - Des parlementaires. - Que voulez-vous ? - Parler à votre chef. - Attendez.» Un sous-officier et deux soldats s’approchent de nous, après nous avoir commandé de lever les bras. On nous fouille assez rapidement. « Pourquoi voulez-vous parler au chef ? – Au nom de la résistance. – Pourquoi ? – Pour lui demander de se rendre. – Hein ? Qui êtes-vous donc ? – Lui (indiquant Noël) est le chef de la résistance, moi je suis un officier de réserve, parlant l’allemand. Où est donc votre chef ? » Devant notre décision, ils se calmèrent et nous indiquèrent la maison où le chef se tenait, à quelque cent mètres de là. «Qui est-ce, votre chef ? – C’est un major. – Voulez-vous nous conduire près de lui ? – Jawohl».
Dans la maison Cantraine, nous trouvons les gens en émoi. Nous avions eu, avant d’y pénétrer, l’occasion de voir que les Allemands étaient plus nombreux que l’effectif d’une compagnie, et les soldats, couchés le long du trottoir, nous avaient dévisagés avec une curiosité qui ne nous parut pas sympathique.


On nous mène à l’étage, dans une chambre où quatre officiers allemands, dont un major, nous reçoivent. «Vous voulez me parler ?, nous dit le major, courtois, mais arrogant tout de même. – Oui. – Qui êtes-vous ?» Je déclinai nos identités, ajoutant que je ne menais pas le combat, mais que j’avais offert mes services aux gens de la résistance. «La résistance, qu’est-ce ? – Ce sont des troupes régulières, formées sous l’occupation au nez et à la barbe des Allemands. – Ce sont des ignobles terroristes, comme nous en avons vu tirer sur nous ; plusieurs, parmi eux, sont encore des enfants, sans uniforme, sans signe distinctif, ce sont des bandes de civils s’attaquant aux soldats – Ce ne sont pas des enfants et s’ils ne portent pas d’uniforme, ils portent tous un brassard comme signe distinct. Londres vous a avertis que vous deviez les considérer comme des troupes régulières. Ils sont d’ailleurs commandés et dirigés par le Haut Commandement allié. – Et que me voulez-vous ? – Nous venons vous demander de vous rendre et de cesser un combat sans espoir. – Me rendre ? A qui ? A ces terroristes ? Sachez que je suis un major, commandant un régiment, et que je désire parler à un égal en grade». J’indique Noël et lui dis : «Monsieur est colonel de la résistance». Le major et Noël se toisent du regard. S’adressant à moi de nouveau : «Puisque vous êtes offficier, vous devez comprendre qu’un officier ne se rend pas, mais combat à la tête de ses troupes jusqu’à la fin. – Oui, major, je comprends ce raisonnement, je respecte même votre attitude et j’agirais peut-être comme vous, mais seulement dans le cas où je verrais que cette résistance a quelque utilité. Or, dans ce cas-ci, elle me paraît tout à fait inutile et ne peut avoir comme résultat : 1) la perte d’hommes parmi les vôtres ; 2) la perte d’hommes parmi les nôtres ; 3) des souffrances et des pertes parmi la population civile...
- Il n’y a que ce dernier point qui pourrait me faire réfléchir, car le sort de ces populations civiles ne nous laisse pas indifférents. Quant à mes hommes, ce sont des soldats et ils savent mourir quand c’est le devoir de la guerre. - Vous comprendrez, Major, que le sort de ces populations civiles nous préoccupe bien davantage que vous, puisqu’il s’agit de nos gens. Mais pour bien vous faire comprendre que toute résistance est inutile, me permettez-vous de vous faire connaître la situation dont vous êtes sans doute ignorant ?»
l
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Message  Erwin von Botryche 17/1/2007, 22:00

Un signe de la tête de la part du major, toujours très arrogant, tout en étant correct, et ne nous quittant pas un instant du regard : «Savez-vous que vous formez une troupe tout à fait isolée, qu’à des kilomètres d’ici aucune autre force allemande organisée ne se maintient, que vous êtes donc complètement seuls et sans la moindre liaison avec qui que ce soit ? Quelle est la force de votre unité ? (Pas de réponse). Savez-vous qu’à 8 km d’ici les colonnes alliées, avec lesquelles nous sommes en liaison, passent sans arrêt et qu’à notre premier signe, des tanks bien armés viendront jusqu’ici - Oui, tout cela est possible, mais nous sommes des soldats et nous voulons nous battre. - Entendu. Mais connaissez-vous la situation générale ? Savez-vous que Bruxelles est libéré par les Alliés ? (Signe affirmatif de la tête). Savez-vous que Louvain, Liège, Courtrai, Gand le sont également ? Savez-vous qu’Anvers est pris et que le port est tombé intact entre les mains des alliés ?» (Ici le major et sa suite eurent un haut-le-corps qu’ils ne purent réprimer et la surprise se lisait sur leur figure ; ce coup avait manifestement porté). «Savez-vous que les Alliés sont entrés en Allemagne ? (La radio avait annoncé la nouvelle au matin). - Non, cela n’est pas vrai. - La radio nous l’a annoncé ce matin. - De quel côté ? - Si j’ai bon souvenir, c’est du côté d’Aix-la-Chapelle. - Je n’en crois rien. - Comme vous voulez, Major, mais la vérité est telle».

Je vis néanmoins que la logique de mon exposé faisait fléchir le chef orgueilleux qui, visiblement, était ébranlé. Noël et moi restions calmes et froids. Après nous avoir dévisagés de nouveau et nous avoir répété ses plaintes et ses récriminations sur la façon indigne dont ces terroristes faisaient la guerre sournoise à des soldats, à quoi je répondis que c’étaient des jeunes gens aimant leur pays et la liberté et dirigés par Londres comme des troupes régulières, le major me dit : «Voilà, Monsieur, ce que vous me proposez est une affaire importante qui engage tout mon honneur, mon honneur d’homme tout court et mon honneur militaire, mon honneur d’officier. Je ne puis vous répondre sur le champ : je vous demande 40 minutes de réflexion. - Entendu, Major, mais en attendant ? On arrête les hostilités ? - Oui, mais vous comme nous, vous ne tirerez plus. - Evidemment, permettez-moi d’aller avertir mes hommes. - Deux de mes hommes vous accompagneront jusqu’à nos lignes, puis vous reviendrez. - Ça va, Major, au revoir ».

Nous voilà partis sous bonne escorte. Nous avions le temps de voir que les Allemands étaient nombreux, qu’ils disposaient de diverses mitrailleuses et paraissaient bien armés. Nous avions nettement l’impression qu’il s’agissait des restes d’un régiment et qu’il aurait été pure folie de la part de nos gens de les attaquer avec le peu d’armes dont ils disposaient. Aussi fut-ce avec conviction que nous dîmes à nos hommes, à qui nous avions rendu compte de notre démarche : «Surtout, garçons, ne bougez pas. Ils sont très nombreux et bien armés. Tenez-vous cois et patientez. Nous avons la presque certitude qu’ils finiront par se rendre».
Revenus à la maison Cantraine, après avoir dit aux soldats allemands de quoi il s’agissait, ce qui les fit trépigner de joie et claquer des mains, à la perspective d’une reddition, nous ne tardions pas à voir du changement. Les parlementaires se multipliaient, très affairés, ne s’exprimant souvent que fort difficilement en allemand et n’attachant qu’une importance toute secondaire au «pékin» inconnu que j’étais. Je parvenais néanmoins à me faire écouter par eux et à me mêler à leur conversation avec le major, clairement mis en méfiance par la multiplicité de ces interventions.


Finalement, l’officier allemand nous dit qu’il ne voulait se rendre à la résistance, aux terroristes, mais désirait parler à un officier allié. Nos camarades d’Ellezelles, sous la conduite du Vicaire Vandeput et de deux officiers de réserve en tenue, s’empressèrent de filer à Renaix pour mander un officier allié.
Sur ces entrefaites, des coups de feu retentirent. Peu après, le major me fait chercher et me dit, en colère : «Vous voyez, vous autres Belges, vous êtes toujours les mêmes. Vous n’avez pas de parole. Nous convenons d’arrêter les hostilités et vous tirez tout de même ». Il me fallait bien répondre : «Ce ne sont pas nos hommes, Major, les nôtres sont avertis et ne tireront pas. Nous ne pouvons être responsables des agissements d’autres groupements venant d’autres villages qui n’ont probablement et malheureusement pas été avertis». Par après, nous devions apprendre les suites tragiques d’un comportement certes courageux, mais téméraire.


Je m’empressai d’aller plaider la cause d’un jeune homme soupçonné d’avoir tiré. Ce ne fut pas facile. A force de plaider la cause du jeune homme, j’obtins finalement sa libération.
Après son départ, j’eus l’occasion de m’entretenir avec un lieutenant allemand, nazi cent pour cent. Je lui ai dit de dures vérités, au point que, par après, je me suis rendu compte avoir été trop téméraire, surtout lorsque j’appris le lendemain, l’atroce histoire des fusillés.
Il m’est impossible de raconter par le menu les événements tragiques qui se sont déroulés par la suite jusque vers 3 heures 30 de l’après-midi, quand nous nous décidons Noël et moi, à regagner notre domicile. Je rappellerai donc que, lorsque les chefs ellezellois revinrent avec deux officiers anglais, le major allemand ne voulut pas délibérer avec eux ; je fus appelé comme interprète.

Le major allemand commandant un régiment, ne voulait s’entendre qu’avec un colonel anglais, commandant, comme lui, un régiment. Les camarades d’Ellezelles partirent immédiatement en chercher un ; vers 1 heure, un colonel anglais, flanqué d’un autre officier anglais, s’amena en voiture. Je l’introduisis chez le major allemand, qui lui demanda «only fünf minutes» (sic) pour parler avec ses officiers. J’accompagnai les officiers anglais sur le palier ; ils étaient peu loquaces ; brusquement le colonel regarda sa montre-bracelet et dit : «Ten minutes already». Il s’avança résolument vers la chambre, y entra sans frapper et l’entretien entre les officiers allemands et les deux officiers anglais, auquel je ne pus assister, commença et se prolongea pendant une heure et
demie environ.


Entre-temps, les évènements, tantôt joyeux, tantôt graves, se succédaient au rez-de-chaussée.
Nous y avons vu venir des prisonniers, deux gros Anglais très sympathiques, évadés d’un petit tank mis en flammes par une grenade, un officier de réserve d’Ellezelles, chef de la Résistance, cependant que la plupart des soldats et sous-officiers allemands se frottaient les mains à l’idée de la reddition, tandis que d’autres avaient un regard méchant.
Vers 3 heures, un colonel anglais et son aide de camp, que Noël était allé chercher, entrèrent en coup de vent. Les prisonniers anglais me priaient de leur demander quand ils pourraient s’attendre à être libérés. Le colonel me répondit : «Dites-leur qu’ils seront libérés vers les 7 heures et qu’ils n’ont qu’à attendre patiemment jusque-là.»
Après le départ des officiers anglais, le major allemand m’annonça qu’il avait décidé de se rendre vers 6 heures, mais pas dans ce village et à l’armée anglaise.
Ayant hâte de retrouver les miens, je ne me suis plus guère attardé. La ferme Liénard nous réserva bon accueil et bientôt, nous étions entourés sur la grand route par de nombreux curieux, avides de nouvelles. Peu après, on entendit de nombreuses explosions. C’étaient les Allemands qui faisaient sauter la majeure partie de leur matériel avant de se rendre. Nous apprîmes le même soir qu’ils étaient au nombre de 1600 environ.


Je suis heureux que notre intervention ait, du moins, eu ce résultat d’épargner à Flobecq, le sacrifice inutile de jeunes vies courageuses.»


Maxence estime que cette narration est objective, car se trouvant fortuitement sur place, De Maesschalk n’avait à prendre, délibérément ou inconsciemment, le parti d’aucun des protagonistes. Il était au-dessus des rivalités qui avaient pu se manifester.

Dans ce récit, il est fait allusion à Noël. Celui-ci était sous le nom de Myrtil, le chef du Secteur Flobecq du MNB, relevant de la Zone I, confiée à Maxence. Quelle a été l’attitude du MNB Renaix dans l’affaire de Wodecq ? A part un ou deux éléments isolés qui se sont portés en avant, le MNB Renaix n’a pas paru en première ligne. La raison en est simple. Blessé la veille de deux balles dans la jambe en même temps qu’un déserteur alsacien (Pierre Michel) se trouvant à ses côtés, Maxence était ce 5 septembre 1944 en traitement à l’Hôpital Civil de Renaix. Il avait pu mesurer ainsi combien il était difficile de maîtriser l’élan de ses camarades face à des unités résolues et organisées. D’autre part, les éléments allemands organisés en îlots de résistance lui paraissaient condamnés sans retour : il était inutile de sacrifier des vies pour obtenir des redditions. Il donna comme consigne de ratisser les éléments isolés et de ne s’attaquer aux colonnes importantes que dans la mesure où, constituant une menace, elles pouvaient être contenues.

C’est dans ces circonstances qu’il reçut la visite de Georges Van Coppenalle, Lucien Hoefman et Georges Van Herpe. Un problème de conscience se posait pour eux : l’A.S. d’Ellezelles était aux prises avec les Allemands à Wodecq et se trouvait en difficulté. Ils se mirent d’accord sur la tactique suivante :
1° ne pas attaquer les troupes retranchées dans les fermes ;
2° se tenir en soutien des groupes déployés par l’A.S. autour des fermes ;
3° intervenir si la sauvegarde de ces camarades en dépendait et pour empêcher la troupe allemande de reprendre sa progression.
C’est ainsi qu’une importante colonne MNB fut transportée immédiatement entre Ellezelles et Wodecq où elle se tint en position de défense. Cette position conciliait les règles de la prudence et celles de la loyauté.
Elle n’impliquait aucune critique et aucun désaveu de ceux qui étaient restés dans le feu de l’action. Il faut se reporter dans le climat de l’époque et savoir qu’il n’est pas facile de faire passer du coup de main à la bataille rangée une troupe formée dans la clandestinité.
De nombreux éléments disputaient aux chefs la maîtrise des opérations : la jeunesse et la soif d’action des combattants, les rivalités entre groupements, parfois même l’esprit local.

Un souvenir de Maxence montre bien qu’il ne cherche pas à critiquer ses amis de Wodecq. La simple arrivée de la colonne du MNB Renaix à Oudenaarde le 4 septembre, coïncidant avec la progression de deux chars anglais jusqu’au Hoogbrug, déclencha une poussée en avant qu’aucun des responsables, à commencer par lui-même, ne put contenir. Une fois prise et connue la décision d’occuper la ville, rien ne put empêcher les groupes du MNB Oudenaarde de foncer en avant, au nez de la colonne renaisienne ! Le sentiment local avait joué, et les Oudenaardais avaient tenu à être les premiers à passer l’Escaut et à traverser leur ville. Qui le leur reprochera ? Mais si les choses avaient mal tourné...

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Message  Charlemagne 17/1/2007, 22:34

trés interressant... continue!!!
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Message  Rafale68 20/1/2007, 15:52

Mince alors, le 5 septembre c'est je jour de mon anniversaire... yeu gri
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Message  Phil642 20/1/2007, 18:54

Salut Tigre,

Merci de nous mettre en ligne ces textes mais n'oublies pas de citer tes sources.

M. Pierre Bachy mérite amplement que sont travail de longue haleine soit diffusé mais rend lui cette justice.

Merci pour lui,



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Message  Ivy mike 20/1/2007, 20:50

Merci beaucoup Tigre ;)
Sujet interessant

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Message  Erwin von Botryche 21/1/2007, 19:34

Merci beaucoup ;).

Et bien sur desoler de n'avoir pas mis le lien maleureu gri
http://users.skynet.be/pierre.bachy/wodecq.html

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