La Shoah .
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La Shoah .
Le terme Shoah désigne l'extermination par l'Allemagne nazie des trois quarts des Juifs de l'Europe occupée, soit les deux tiers de la population juive européenne totale et environ 40 % des Juifs du monde, pendant la Seconde Guerre mondiale — ce qui représente entre cinq et six millions de victimes selon les estimations des historiens. Ce génocide des Juifs constituait pour les nazis « la Solution finale à la question juive » (die Endlösung der Judenfrage). L'horreur de ce « crime de masse » [1], a conduit, après-guerre, à l'élaboration de la notion juridique de « crime contre l'humanité » et de « génocide », utilisé postérieurement dans d'autres contextes (génocide arménien, génocide des Tutsi, etc.).
La mise à mort du peuple juif se singularise toutefois entre toutes par son caractère industriel, bureaucratique et systématique, qui la rend encore aujourd'hui sans équivalent dans l'histoire de l'humanité. Aboutissement paroxystique de longs siècles de haine antisémite, c'est aussi le seul génocide à avoir voulu traquer et éliminer radicalement, jusqu'au dernier bébé ou vieillard, un peuple désarmé, lié à aucun État, dispersé sur tout un continent, n'occupant aucun territoire disputé, et ne représentant aucune menace militaire ou politique sinon dans l'imagination des bourreaux.
L'extermination des juifs, cible principale des nazis, fut perpétrée par la faim dans les ghettos de Pologne et d'URSS occupées, par les unités mobiles de tuerie des Einsatzgruppen sur le front de l'Est, au moyen de l'extermination par le travail forcé dans les camps de concentration, et dans les chambres à gaz des camps de la mort. Le Troisième Reich, qui prétendait durer « mille ans », a aussi exterminé en masse les Tziganes (Porajmos), les homosexuels allemands, les handicapés mentaux (beaucoup de maîtres-d'œuvres de l'"euthanasie" étant ensuite affectés au gazage massif des Juifs), les esperantophones et les dissidents politiques en général (communistes en particulier). Le terme « Shoah », néanmoins, se réfère plus particulièrement au génocide des juifs, et à sa spécificité radicale, amplement établie par l'historiographie et intégrée par la conscience contemporaine depuis sa redécouverte dans les années 1970.
La mise à mort du peuple juif se singularise toutefois entre toutes par son caractère industriel, bureaucratique et systématique, qui la rend encore aujourd'hui sans équivalent dans l'histoire de l'humanité. Aboutissement paroxystique de longs siècles de haine antisémite, c'est aussi le seul génocide à avoir voulu traquer et éliminer radicalement, jusqu'au dernier bébé ou vieillard, un peuple désarmé, lié à aucun État, dispersé sur tout un continent, n'occupant aucun territoire disputé, et ne représentant aucune menace militaire ou politique sinon dans l'imagination des bourreaux.
L'extermination des juifs, cible principale des nazis, fut perpétrée par la faim dans les ghettos de Pologne et d'URSS occupées, par les unités mobiles de tuerie des Einsatzgruppen sur le front de l'Est, au moyen de l'extermination par le travail forcé dans les camps de concentration, et dans les chambres à gaz des camps de la mort. Le Troisième Reich, qui prétendait durer « mille ans », a aussi exterminé en masse les Tziganes (Porajmos), les homosexuels allemands, les handicapés mentaux (beaucoup de maîtres-d'œuvres de l'"euthanasie" étant ensuite affectés au gazage massif des Juifs), les esperantophones et les dissidents politiques en général (communistes en particulier). Le terme « Shoah », néanmoins, se réfère plus particulièrement au génocide des juifs, et à sa spécificité radicale, amplement établie par l'historiographie et intégrée par la conscience contemporaine depuis sa redécouverte dans les années 1970.
Re: La Shoah .
Shoah est un mot hébreu qui signifie « cataclysme » (catastrophe) On le préfère en général à « Holocauste » impropre, bien que répandu, car très connoté religieusement celui-ci signifiant dans la Bible "sacrifice en l'honneur de Dieu", ne laissant subsister aucune trace de la victime.
Re: La Shoah .
La Shoah comme processus [modifier]
L'analyse de Raul Hilberg
Dans La Destruction des Juifs d'Europe, Raul Hilberg analyse la Shoah comme un processus, dont les étapes sont la définition des Juifs, leur expropriation, leur concentration, et enfin leur destruction. La première étape est codifiée par les lois dites de Nuremberg, en 1935, qui elles-mêmes venaient après une série de mesures discriminatoires prises à partir de 1933. Les Juifs sont définis par la législation nazie selon la religion de leurs ascendants et leur propre confession. Toute personne ayant trois ou quatre grands-parents juifs est considérée comme juive. Une personne ayant deux grands-parents juifs est considérée également comme juive si elle est elle-même de religion israélite, ou si elle est mariée à une personne de cette confession. Si tel n'est pas le cas, où si la personne n'a qu'un seul grand-parent juif, elle est rangée dans une catégorie spécifique, les Mischlinge, qui fait l'objet de discriminations, mais pas aussi dures que celles subies par les Juifs et qui, en général, n'est pas concernée par la suite du processus de destruction.
L'expropriation prend la forme de très fortes incitations sur les Juifs à vendre les grandes entreprises qu'ils possèdent (aryanisation), puis, à partir de 1938, de ventes légalement forcées. Ce procédé est ensuite employé par certains satellites de l'Allemagne, comme la France de Vichy.
La concentration des Juifs du Reich, de Pologne, puis des territoires occupés en URSS s'est faite à partir de 1938, dans des ghettos.
L'extermination est décidée dans le courant de l'année 1941. Sans doute vers la fin de l'été, Adolf Eichmann est convoqué dans le bureau de Reinhard Heydrich, qui lui dit : « Je sors de chez le Reichsführer [Heinrich Himmler] ; le Führer [Adolf Hitler] a maintenant ordonné l'extermination physique des Juifs. »
Pour M. Hilberg, la Shoah est un crime de bureaucrates, qui passent d'une étape à l'autre, minutieusement, logiquement, mais sans plan préétabli. Cette analyse a été approuvée par les autres spécialistes de la Shoah, mais le moment où l'intention exterminatrice apparaît fait l'objet de débats.
La genèse de la décision
Dans les années 1980 surtout, la discussion a opposé intentionnalistes et fonctionnalistes. Pour les premiers, l'intention d'exterminer les Juifs d'Europe a précédé la déclaration de guerre. C'est le cas, notamment, de Léon Poliakov, de Saul Friedländer, d'Eberhard Jäckel, de Lucy Dawidowicz, ou de Daniel Jonah Goldhagen. Ils s'appuient sur plusieurs textes de Hitler, notamment des lettres de 1919 et 1920, des passages Mein Kampf, ou le discours du 30 janvier 1939, selon lequel une nouvelle guerre mondiale conduirait à « l'anéantissement de la race juive en Europe ».
En opposition à cette thèse, plusieurs historiens, en particulier Martin Broszat, Arno J. Mayer et Philippe Burrin, pensent que les nazis n'avaient pas choisi la Solution finale avant 1941. L'antisémitisme extrême des nazis est, d'après cette thèse, la condition nécessaire de la Shoah plutôt que sa cause directe. Les nazis auraient décidé d'exterminer seulement après que l'invasion de la Pologne et de l'URSS ont placé des masses considérables de Juifs sous leur autorité, et après une émulation au sein de la « polycratie nazie » (Martin Broszat).
Dans les années 1990 et 2000, d'autres historiens, tels Ian Kershaw, ont tenté de dépasser ce débat.
En tout état de cause, l'extermination elle-même s'est faite selon deux modalités principales : à l'est des frontières allemandes, les Juifs ont été tués sur place, dans des ghettos ou par des unités mobiles de tuerie ; au sud et à l'ouest, ils ont été déportés vers des centres de mise à mort, les camps d'extermination.
L'analyse de Raul Hilberg
Dans La Destruction des Juifs d'Europe, Raul Hilberg analyse la Shoah comme un processus, dont les étapes sont la définition des Juifs, leur expropriation, leur concentration, et enfin leur destruction. La première étape est codifiée par les lois dites de Nuremberg, en 1935, qui elles-mêmes venaient après une série de mesures discriminatoires prises à partir de 1933. Les Juifs sont définis par la législation nazie selon la religion de leurs ascendants et leur propre confession. Toute personne ayant trois ou quatre grands-parents juifs est considérée comme juive. Une personne ayant deux grands-parents juifs est considérée également comme juive si elle est elle-même de religion israélite, ou si elle est mariée à une personne de cette confession. Si tel n'est pas le cas, où si la personne n'a qu'un seul grand-parent juif, elle est rangée dans une catégorie spécifique, les Mischlinge, qui fait l'objet de discriminations, mais pas aussi dures que celles subies par les Juifs et qui, en général, n'est pas concernée par la suite du processus de destruction.
L'expropriation prend la forme de très fortes incitations sur les Juifs à vendre les grandes entreprises qu'ils possèdent (aryanisation), puis, à partir de 1938, de ventes légalement forcées. Ce procédé est ensuite employé par certains satellites de l'Allemagne, comme la France de Vichy.
La concentration des Juifs du Reich, de Pologne, puis des territoires occupés en URSS s'est faite à partir de 1938, dans des ghettos.
L'extermination est décidée dans le courant de l'année 1941. Sans doute vers la fin de l'été, Adolf Eichmann est convoqué dans le bureau de Reinhard Heydrich, qui lui dit : « Je sors de chez le Reichsführer [Heinrich Himmler] ; le Führer [Adolf Hitler] a maintenant ordonné l'extermination physique des Juifs. »
Pour M. Hilberg, la Shoah est un crime de bureaucrates, qui passent d'une étape à l'autre, minutieusement, logiquement, mais sans plan préétabli. Cette analyse a été approuvée par les autres spécialistes de la Shoah, mais le moment où l'intention exterminatrice apparaît fait l'objet de débats.
La genèse de la décision
Dans les années 1980 surtout, la discussion a opposé intentionnalistes et fonctionnalistes. Pour les premiers, l'intention d'exterminer les Juifs d'Europe a précédé la déclaration de guerre. C'est le cas, notamment, de Léon Poliakov, de Saul Friedländer, d'Eberhard Jäckel, de Lucy Dawidowicz, ou de Daniel Jonah Goldhagen. Ils s'appuient sur plusieurs textes de Hitler, notamment des lettres de 1919 et 1920, des passages Mein Kampf, ou le discours du 30 janvier 1939, selon lequel une nouvelle guerre mondiale conduirait à « l'anéantissement de la race juive en Europe ».
En opposition à cette thèse, plusieurs historiens, en particulier Martin Broszat, Arno J. Mayer et Philippe Burrin, pensent que les nazis n'avaient pas choisi la Solution finale avant 1941. L'antisémitisme extrême des nazis est, d'après cette thèse, la condition nécessaire de la Shoah plutôt que sa cause directe. Les nazis auraient décidé d'exterminer seulement après que l'invasion de la Pologne et de l'URSS ont placé des masses considérables de Juifs sous leur autorité, et après une émulation au sein de la « polycratie nazie » (Martin Broszat).
Dans les années 1990 et 2000, d'autres historiens, tels Ian Kershaw, ont tenté de dépasser ce débat.
En tout état de cause, l'extermination elle-même s'est faite selon deux modalités principales : à l'est des frontières allemandes, les Juifs ont été tués sur place, dans des ghettos ou par des unités mobiles de tuerie ; au sud et à l'ouest, ils ont été déportés vers des centres de mise à mort, les camps d'extermination.
Re: La Shoah .
Les victimes juives du génocide
Lorsqu'à la fin de son ouvrage La destruction des Juifs d'Europe, Raul Hilberg tente de chiffrer globalement les victimes , il relève que les chiffres se répartissent en trois catégories :
1. Morts consécutives aux privations, en particulier, la faim et la maladie dans les ghettos.
2 Morts par fusillades.
3 Morts consécutives aux déportations vers les camps d'extermination.
Les estimations proviennent de rapports émanant notamment des services allemands, des autorités satellites et des conseils juifs. Ils ont ensuite été affinés grâce aux comparaisons entre les statistiques d'avant-guerre et celles d'après-guerre. Hilberg s'efforce de faire des corrections pour ne prendre en compte que les Juifs victimes de la Shoah et écarter ceux dont la mort peut être imputé à la guerre. Cette dissociation est souvent délicate. Ainsi, lorsque l'Allemagne envahit l'URSS, un million et demi de juifs quittent leur domicile, au même titre qu'un nombre plus important de non-juifs parmi lesquels la mortalité est supérieure à la normale. Un autre problème dans l'estimation du nombre de victimes tient au fait que 70% des victimes proviennent de la Pologne et de l'URSS et que les frontières de ces deux pays ne cessent d'évoluer tout au long de la guerre si bien que les statistiques de la bureaucratie nazie se réfèrent souvent à des territoires dont les fontières sont mouvantes .
En résumé, l'ampleur du génocide lui-même, les circonstances de la persécution et de la guerre, l'ambiguïté même de la qualité de "Juif" rendent impossible de chiffrer précisément le nombre de victimes, encore moins de les catégoriser : Hilberg donne finalement l'estimation de 5,1 millions de victimes juives.
Lorsqu'à la fin de son ouvrage La destruction des Juifs d'Europe, Raul Hilberg tente de chiffrer globalement les victimes , il relève que les chiffres se répartissent en trois catégories :
1. Morts consécutives aux privations, en particulier, la faim et la maladie dans les ghettos.
2 Morts par fusillades.
3 Morts consécutives aux déportations vers les camps d'extermination.
Les estimations proviennent de rapports émanant notamment des services allemands, des autorités satellites et des conseils juifs. Ils ont ensuite été affinés grâce aux comparaisons entre les statistiques d'avant-guerre et celles d'après-guerre. Hilberg s'efforce de faire des corrections pour ne prendre en compte que les Juifs victimes de la Shoah et écarter ceux dont la mort peut être imputé à la guerre. Cette dissociation est souvent délicate. Ainsi, lorsque l'Allemagne envahit l'URSS, un million et demi de juifs quittent leur domicile, au même titre qu'un nombre plus important de non-juifs parmi lesquels la mortalité est supérieure à la normale. Un autre problème dans l'estimation du nombre de victimes tient au fait que 70% des victimes proviennent de la Pologne et de l'URSS et que les frontières de ces deux pays ne cessent d'évoluer tout au long de la guerre si bien que les statistiques de la bureaucratie nazie se réfèrent souvent à des territoires dont les fontières sont mouvantes .
En résumé, l'ampleur du génocide lui-même, les circonstances de la persécution et de la guerre, l'ambiguïté même de la qualité de "Juif" rendent impossible de chiffrer précisément le nombre de victimes, encore moins de les catégoriser : Hilberg donne finalement l'estimation de 5,1 millions de victimes juives.
Re: La Shoah .
Les victimes françaises
Selon des chiffres établis par l'association des Fils et Filles des déportés juifs de France présidée par Serge Klarsfeld et publiés en 1985
75 721 Juifs, dont près de 11 000 enfants, ont été déportés de France de mars 1942 à août 1944, la plupart vers le camp d'Auschwitz.
74 convois au total sont partis en direction des camps de concentration ou d'extermination, le premier de Compiègne le 27 mars 1942 et le dernier de Clermont-Ferrand le 18 août 1944.
Près de 90 % de ces 76 000 Juifs de France ont été déportés vers Auschwitz. Les 43 convois déportés en 1942, l'ont été en direction d'Auschwitz-Birkenau. En 1943, sur 17 convois de déportés, 13 étaient à destination d'Auschwitz et 4 de Sobibor. En 1944, les 14 convois étaient aussi à destination d'Auschwitz, sauf un parti pour Kaunas et Reval.
2566 survivants étaient comptabilisés à la Libération en 1945, soit environ 3 % des déportés.
Avec les 3000 morts dans les camps d'internement avant la déportation et le millier d'exécutions de Juifs, le bilan de la « solution finale » en France a atteint 80 000 victimes.
Les nationalités les plus touchées parmi les Juifs déportés de France ont été les Polonais (environ 26 000), les Français (24 000 dont plus de 7000 sont des enfants nés en France de parents étrangers), les Allemands (7000), Russes (4500), Roumains (3300), Autrichiens (2500), Grecs (1500), Turcs (1300), Hongrois (1200).
Au moins 85 % des juifs déportés de France ont été arrêtés par les forces de police françaises.
Conséquences de la Shoah
Outre la spoliation, la souffrance et la mort de millions de Juifs, la Shoah marque un tournant historique car elle est l'occasion d'une prise de conscience internationale amenant plusieurs faits majeurs :
la création d'un tribunal international pour juger les crimes nazis, qui a servi de modèle au Tribunal de Tokyo, puis d'inspiration à la cour pénale internationale de La Haye ;
la création de la notion juridique de crime contre l'humanité, imprescriptible ;
la création d'un État juif, Israël, au Proche-Orient ;
la création du concept de génocide, appliquée a posteriori à des phénomènes antérieurs (génocide arménien, génocide des Hereros), puis postérieurs (génocide du Rwanda, massacre de Srebrenica, etc.). Ce concept ne figure pas dans l'acte final du procès de Nuremberg, afin d'éviter des critiques juridiques sur la non-rétroactivité des lois pénales.
Selon des chiffres établis par l'association des Fils et Filles des déportés juifs de France présidée par Serge Klarsfeld et publiés en 1985
75 721 Juifs, dont près de 11 000 enfants, ont été déportés de France de mars 1942 à août 1944, la plupart vers le camp d'Auschwitz.
74 convois au total sont partis en direction des camps de concentration ou d'extermination, le premier de Compiègne le 27 mars 1942 et le dernier de Clermont-Ferrand le 18 août 1944.
Près de 90 % de ces 76 000 Juifs de France ont été déportés vers Auschwitz. Les 43 convois déportés en 1942, l'ont été en direction d'Auschwitz-Birkenau. En 1943, sur 17 convois de déportés, 13 étaient à destination d'Auschwitz et 4 de Sobibor. En 1944, les 14 convois étaient aussi à destination d'Auschwitz, sauf un parti pour Kaunas et Reval.
2566 survivants étaient comptabilisés à la Libération en 1945, soit environ 3 % des déportés.
Avec les 3000 morts dans les camps d'internement avant la déportation et le millier d'exécutions de Juifs, le bilan de la « solution finale » en France a atteint 80 000 victimes.
Les nationalités les plus touchées parmi les Juifs déportés de France ont été les Polonais (environ 26 000), les Français (24 000 dont plus de 7000 sont des enfants nés en France de parents étrangers), les Allemands (7000), Russes (4500), Roumains (3300), Autrichiens (2500), Grecs (1500), Turcs (1300), Hongrois (1200).
Au moins 85 % des juifs déportés de France ont été arrêtés par les forces de police françaises.
Conséquences de la Shoah
Outre la spoliation, la souffrance et la mort de millions de Juifs, la Shoah marque un tournant historique car elle est l'occasion d'une prise de conscience internationale amenant plusieurs faits majeurs :
la création d'un tribunal international pour juger les crimes nazis, qui a servi de modèle au Tribunal de Tokyo, puis d'inspiration à la cour pénale internationale de La Haye ;
la création de la notion juridique de crime contre l'humanité, imprescriptible ;
la création d'un État juif, Israël, au Proche-Orient ;
la création du concept de génocide, appliquée a posteriori à des phénomènes antérieurs (génocide arménien, génocide des Hereros), puis postérieurs (génocide du Rwanda, massacre de Srebrenica, etc.). Ce concept ne figure pas dans l'acte final du procès de Nuremberg, afin d'éviter des critiques juridiques sur la non-rétroactivité des lois pénales.
Re: La Shoah .
- Et ensuite , car je sais que certain en ont beaucoup parlé ici :
Condamnation du négationnisme de la Shoah par l'ONU
Le 23 janvier 2007, l'Assemblée générale de l'Organisation des Nations unies a adopté la résolution 61/L.53 condamnant le négation de l'Holocauste en ces termes :
L'Assemblée générale, (...)
Notant que le 27 janvier a été désigné par l’Organisation des Nations Unies Journée internationale de commémoration en mémoire des victimes de l’Holocauste,
1. Condamne sans réserve tout déni de l’Holocauste;
2. Engage vivement tous les États Membres à rejeter sans réserve tout déni de l’Holocauste en tant qu’événement historique, que ce déni soit total ou partiel, ou toute activité menée en ce sens.
Condamnation du négationnisme de la Shoah par l'ONU
Le 23 janvier 2007, l'Assemblée générale de l'Organisation des Nations unies a adopté la résolution 61/L.53 condamnant le négation de l'Holocauste en ces termes :
L'Assemblée générale, (...)
Notant que le 27 janvier a été désigné par l’Organisation des Nations Unies Journée internationale de commémoration en mémoire des victimes de l’Holocauste,
1. Condamne sans réserve tout déni de l’Holocauste;
2. Engage vivement tous les États Membres à rejeter sans réserve tout déni de l’Holocauste en tant qu’événement historique, que ce déni soit total ou partiel, ou toute activité menée en ce sens.
Re: La Shoah .
Bonjour,
Je deplace le sujet vers la rubrique "L'Axe"
Je deplace le sujet vers la rubrique "L'Axe"
Invité- Général de Division
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Date d'inscription : 16/07/2006
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