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Les cartes d'identitée fournies sous Vichy servent encore.

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Message  Narduccio 17/8/2007, 00:07

Un article de Libé :
http://www.liberation.fr/actualite/societe/272511.FR.php?rss=true

«Ma grand-mère a sorti sa carte avec la mention "juif"»
Les témoignages de lecteurs affluent après notre article sur les déboires d’une Française, Brigitte Abitbol, pour obtenir ses papiers d’identité.
Par Catherine Coroller
QUOTIDIEN : jeudi 16 août 2007

Les déboires avec l’administration de Brigitte Abitbol, Française juive née en Algérie en 1950 ( Libération du 7 août) ont passionné les lecteurs de Liberation.fr.

Comme à tous les Français nés hors de l’Hexagone ou de parents étrangers, cette quinquagénaire s’est vu demander, pour le renouvellement de sa carte d’identité, un certificat de nationalité, délivré par un tribunal d’instance, en l’occurrence celui de Montreuil (Seine-Saint-Denis). Mais, comme elle porte un patronyme à «consonance israélite», le greffier lui a demandé de fournir un «acte de [sa] religion».
Objectif : s’assurer que Brigitte Abitbol est bien juive, ce qui laisse supposer qu’elle descend d’une famille naturalisée en 1870 grâce au décret Crémieux, comme la quasi-totalité des juifs d’Algérie. Brigitte Abitbol a refusé de produire un tel document. Elle n’a toujours pas de carte d’identité. Et son cas n’est pas isolé.
Médiateur. Le grand nettoyage organisé par l’Etat depuis 1993-1994, lorsque la carte d’identité papier a été remplacée par sa version informatisée et sécurisée, en désoriente plus d’un. Ainsi Gérard à qui une greffière du tribunal d’instance du XVIIe arrondissement de Paris a demandé «un certificat de judaïcité». «Il a fallu l’intervention du médiateur de la République pour résoudre ce problème, témoigne-t-il. Un grand-père qui s’est battu en 14-18, un père mort pour la France et moi-même deux ans d’armée dans les paras… bravo pour l’égalité, la fraternité».
De même Mita : «Juive d’origine algérienne, il m’a été demandé de prouver ma nationalité française. J’ai produit le jugement de nationalité de mon père ainsi que le livret de famille. Il m’a été demandé, malgré ce premier jugement, de prouver ma judaïté, comme si le décret Crémieux prévoyait que les descendants des juifs algériens devaient rester juifs jusqu’a la nuit des temps. Il se trouve que je suis restée juive et que j’ai produit le certificat demandé, mais si j’en avais eu le temps et les moyens, j’aurais saisi le Conseil d’Etat».
Mamwe raconte que sa mère a vécu la même mésaventure que Brigitte Abitbol : «Il lui est arrivé la même chose à la mairie de Massy (Essonne). En effet, elle est née en 1953 à Bône en Algérie. Son nom de jeune fille à consonance israélite , y est peut-être pour quelque chose. Mais elle a fait un tel scandale que c’est passé».
Que l’administration ose réclamer un «certificat de religion» choque les internautes. «On n’a pas à demander un acte religieux, s’insurge Warp. A quand une demande de baptême pour les inscriptions dans les maternelles ? Lamentable». «Et si cette dame était de famille juive athée ? questionne un autre. Comment avoir un acte religieux ? On fait quoi, on lui paie un charter ? Pour aller où ?»
«Dégradant». Les non-juifs nés à l’étranger ou de parents étrangers sont censés avoir hérité de la nationalité française par le sang et non grâce au décret Crémieux. Ils ne sont pas astreints à la fourniture d’un certificat religieux. Mais beaucoup jugent humiliant de devoir produire un certificat de nationalité. «Je témoigne en tant que pied-noir. C’est dégradant de se voir considéré comme non-français», écrit un homme. «Née en Algérie d’un père réfugié espagnol, naturalisé français et d’une mère née en Algérie, j’ai dû moi aussi prouver ma nationalité, rapporte Caroline. Fonctionnaire depuis 38 ans, j’aurais pu en rire mais je me suis sentie furieuse et surtout… en danger. J’imagine si j’avais été juive, ou noire ou beur…» Ce lecteur raconte l’histoire de sa grand-mère : «Elle est née en 1919 dans un shtetl en Pologne à 30 km de Dachau, et a été naturalisée française en 1921 après que sa famille a émigré suite aux premiers pogroms. En 2001, elle s’est vu demander un certificat de nationalité pour le renouvellement de sa carte d’identité. Elle a expliqué que son village avait été détruit et brûlé et qu’il n’existait plus de documents. On lui a rétorqué qu’alors elle serait renvoyée dans son pays . Elle a sorti sa carte nationale de Français éditée en 1943 et barrée de la mention JUIF et m’a téléphoné en larmes… J’ai demandé à voir le sous-préfet et celui-ci a fini par s’excuser et ma grand-mère a eu sa carte.» Autre catégorie de population qui vit particulièrement mal l’obligation de fournir un certificat de nationalité, les Français descendants de personnes nées en Alsace-Lorraine entre 1870 et 1918 alors que cette province était allemande. «J’ai dû renouveler mes papiers et ceux de mes enfants, raconte Isabelle. L’administration a exigé un certificat de nationalité car un de mes parents est né en Alsace. On m’a demandé le livret militaire de mes deux grands-pères (morts depuis longtemps), ne les ayant pas, il y a eu enquête approfondie. Manifestant mon mécontentement devant cette procédure basée sur le délit de sale origine , on m’a gentiment répondu que je n’étais française que par réintégration.»
Indépendance. L’inquisition administrative atteint son maximum pour les Français originaires d’anciennes colonies descendants, non pas de colons, mais d’indigènes. L’administration zélée s’attache alors à vérifier si eux - ou leurs parents - ont fait toutes les démarches nécessaires pour conserver la nationalité française lors de l’indépendance.
L’enquête aboutit parfois à un retrait de la nationalité. «Pour les Français nés à l’étranger et notamment ceux nés au Maghreb, s’insurge Mathkara, il est assez déroutant, pour ne pas dire vexant ou humiliant, à 50, 60 ans et plus, de voir de jeunes freluquets venir demander à des individus, français depuis des années, de justifier de leur francité . Le pire étant lorsque après avoir été français pendant plusieurs décennies, on vient vous dire : ha, mais en fait, non vous n’êtes pas français, vous allez devoir retourner dans votre pays car vous êtes en plus sans-papiers ! »


Dernière édition par le 17/8/2007, 00:13, édité 1 fois

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Message  Narduccio 17/8/2007, 00:11

Voici un autre article sur le même sujet :
La «consonance israélite» réveille le zèle administratif
Pour une carte d’identité, un document religieux est exigé d’une pied-noir en Seine-Saint-Denis.
Par Catherine Coroller
QUOTIDIEN : mardi 7 août 2007

Elle est encore bouleversée, Brigitte Abitbol. Elle ne comprend pas que pour un banal renouvellement de carte d’identité, le greffier du tribunal d’instance de Montreuil (Seine-Saint-Denis) se soit permis de lui demander, parmi les pièces à fournir, «un acte de [sa] religion». «Parce que vous avez un nom à consonance israélite», a-t-il expliqué. «Ils n’ont pas à demander ce genre de chose ; dans aucun acte administratif on ne doit prouver sa religion», s’indigne-t-elle. Dans l’esprit de cette Française, juive née en 1950 en Algérie, tout se mêle: le décret Crémieux par lequel les juifs d’Algérie se sont vus concéder en 1870 la citoyenneté française ; les lois de Vichy qui les ont déchus de leur nationalité ; de Gaulle qui les a rétablis dans leurs droits; l’indépendance de l’Algérie qui les a contraints au départ ; le rejet anti-pieds-noirs dont ils ont fait l’objet à leur arrivée en France.

Furieuse. Courant juin, Brigitte Abitbol se présente à la mairie de Montreuil pour faire refaire sa carte d’identité. Là, première surprise désagréable, elle apprend que, comme tous les Français nés à l’étranger ou de parents étrangers, elle est astreinte à une procédure spéciale. Depuis 1994, en effet, l’administration exige d’eux un certificat de nationalité. «Déjà, le fait qu’on me demande de prouver ma nationalité m’avait contrariée mais bon, admettons.» Elle s’enquiert alors auprès du greffier du tribunal d’instance, chargé de délivrer ce certificat, des pièces à produire. Une liste imprimée lui est remise : actes de naissance de son père et de sa mère, acte de mariage de ses parents. Une mention manuscrite a été ajoutée : «acte de mariage religieux». Furieuse, Brigitte Abitbol se présente au tribunal d’instance avec les papiers demandés, sauf «l’acte de religion». Entre elle et la «dame de l’accueil», le ton monte. C’est Brigitte Abitbol qui raconte : «La loi c’est la loi, vous fournissez ce qu’on vous demande», lui aurait rétorqué l’agent. «Vichy, c’est fini. Je ne bougerai pas d’ici tant que vous ne m’aurez pas montré le décret qui dit que je dois fournir un acte de religion», répond Brigitte Abitbol. L’agent appelle la police. «Deux gars baraqués arrivent. L’un me dit : Vous [les juifs, ndlr], vous vous sentez toujours persécutés. Vous n’êtes pas les seuls à souffrir. » Lorsque les policiers voient la liste des documents demandés par le tribunal, dont le fameux «acte de mariage religieux», ils s’adoucissent. Le greffier, qui avait refusé jusque-là de se montrer, est convoqué. Il maintient sa demande pour cause de «nom à consonance israélite». «Je ne le fournirai jamais», répond Brigitte Abitbol. «Vous n’aurez pas votre carte d’identité», lui rétorquent les agents de l’administration.
Ancien commissaire de police et président du Bureau de vigilance contre l’antisémitisme, Sammy Ghozlan entend parler de cette affaire et vole au secours de Brigitte Abitbol. Il saisit François Molins, procureur de la République du tribunal de grande instance de Bobigny. Celui-ci lui répond que «suivant les instructions qui sont données [par] l’Ecole nationale des greffes, spécialiste de la délivrance des certificats de nationalité, le greffe [de Montreuil] demande effectivement aux personnes [nées en Algérie et portant un patronyme à consonance israélite] la production [d’un acte religieux], au même titre que l’ensemble des collègues du département». En vertu de quels textes, les juifs d’Algérie font-ils l’objet d’un traitement spécial ?
La réponse vient du Bureau de la nationalité au ministère de la Justice. Comme tous les Français nés à l’étranger ou de parents étrangers, les rapatriés d’Algérie qui demandant un certificat de nationalité, qu’ils soient juifs ou non, doivent d’abord apporter la preuve que leurs parents étaient Français. S’ils portent un patronyme à consonance gauloise, l’enquête s’arrête là. Si le greffier soupçonne un patronyme d’origine juive, les investigations se poursuivent. Objectif : déterminer si ces personnes ont obtenu la citoyenneté française grâce au décret Crémieux, qui en a fait des Français de plein droit, à l’égal de leurs compatriotes non juifs, ou si elles relevaient d’un statut «de droit local», ce qui en faisait des citoyens français de seconde zone. A l’indépendance de l’Algérie, en 1962, seuls les Français de plein droit ont conservé leur citoyenneté, les autres, devant, pour rester Français, souscrire avant le 21 mars 1967 une déclaration «recognitive» de nationalité française. Passé ce délai, ils ont perdu leur citoyenneté.
Mais, problème, le nouvel Etat algérien ne reconnaissant pas comme siens les déboutés de la nationalité française, notamment les harkis, le parlement français a voté en 1966 une loi stipulant que les personnes non « saisies» par la loi algérienne pourraient conserver leur citoyenneté. Quel intérêt dès lors de traumatiser Brigitte Abitbol pour déterminer de quelle manière ses ancêtres sont devenus Français ? D’autant que, d’après l’historien Patrick Weil, la ­quasi-totalité des 37 000 juifs algériens ont été naturalisés grâce au décret Crémieux.
En réalité, Brigitte Abitbol ne fait pas l’objet d’un harcèlement particulier. Tous les Français nés à l’étranger ou de parents étrangers sont victimes de ce zèle administratif. En 1993, lorsque la carte d’identité papier a été remplacée par sa version informatisée, l’administration en a profité pour donner un tour de vis. Jusque-là, il suffisait, pour avoir de nouveaux papiers, de produire ceux qui étaient périmés. «On renouvelait la carte d’identité sans vérifier. Notamment les effets des indépendances. Or il s’avère que des gens n’ont pas conservé la nationalité française», explique Gloria Herpin, du Syndicat des greffiers de France. Désormais, pour obtenir une carte d’identité ou le nouveau passeport biométrique, «il faut remonter jusqu’à la source de la nationalité . Ensuite, on ­tire le fil, on regarde s’il n’a pas été coupé d’un coup de ciseaux : indépendance du pays de naissance, mariage avec un conjoint étranger, choix individuel de la personne», précise Gloria Herpin. Certains Français originaires des anciennes colonies se sont vus ainsi brutalement retirer leur nationalité ( Libération du 4 décembre 2006).
Violent. Dans une chemise cartonnée, Brigitte Abitbol transporte des documents prouvant que ses ancêtres ont bien été Français. Ainsi, des photos de ses deux grands-pères, l’un en uniforme de l’armée française, l’autre ceint de son écharpe de maire de ­Laghouat - une oasis du Sud ­algérien où vivait la famille -, une brochette de décorations, dont la Légion d’honneur, au plastron. Cette affaire a réveillé chez elle une colère ­ancienne. «Tout est ressorti», reconnaît-elle. L ’échange avec les agents du tribunal a dû être particulièrement violent. ­Affirmant s’être fait «insulter gravement», la «dame de ­l’accueil» a déposé contre elle une main courante au commissariat.

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Message  Baugnez44 17/8/2007, 08:48

Une "bête" question à la lecture de tout cela: quand les services administratifs français bénéfieront-ils enfin d'ordinateurs? Et quand les fichiers administratifs (qui, j'en suis persuadé, coniennent déjà toutes ces informations) seront-ils accessibles par voie informatique?

Oui, oui, je sais. On va me rétorquer que cela pourrait provoquer des pertes d'emplois. Mais franchement, moi, voir des c... comme ce greffier émarger au chômage ne m'émeut pas trop.

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Message  mcouioui 17/8/2007, 09:14

Baugnez44 a écrit:Une "bête" question à la lecture de tout cela: quand les services administratifs français bénéfieront-ils enfin d'ordinateurs? Et quand les fichiers administratifs (qui, j'en suis persuadé, coniennent déjà toutes ces informations) seront-ils accessibles par voie informatique?

Oui, oui, je sais. On va me rétorquer que cela pourrait provoquer des pertes d'emplois. Mais franchement, moi, voir des c... comme ce greffier émarger au chômage ne m'émeut pas trop.

C'est clair, j'irais même plus loin, je ne suis pas sur du tout d'être d'accord pour que "mes impots" servent à payer ce greffier et ceux de son humanité, je préfère, même si c'est "gratuit" maintenant (pas humainement visiblement enérvé ) qu'ils servent à payer la CNI de cette dame et de tout ceux dans son cas oui gri
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Message  le serpent mexicain 17/8/2007, 11:55

Ce lecteur raconte l’histoire de sa grand-mère : «Elle est née en 1919 dans un shtetl en Pologne à 30 km de Dachau, et a été naturalisée française en 1921 après que sa famille a émigré suite aux premiers pogroms. En 2001, elle s’est vu demander un certificat de nationalité pour le renouvellement de sa carte d’identité. Elle a expliqué que son village avait été détruit et brûlé et qu’il n’existait plus de documents. On lui a rétorqué qu’alors elle serait renvoyée dans son pays . Elle a sorti sa carte nationale de Français éditée en 1943 et barrée de la mention JUIF et m’a téléphoné en larmes… J’ai demandé à voir le sous-préfet et celui-ci a fini par s’excuser et ma grand-mère a eu sa carte.»

Cela me laisse sans voie ! Imaginez ce qu'elle a due revivre juste en montrant cette carte ! maleureu gri
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Message  greg 17/8/2007, 13:21

Réellement choquant. enérvé
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Message  stan_hudson 17/8/2007, 16:06

Tu t'étonne après que des personnes comme moi n'aiment pas l'administration. enérvé
Le nombre de problèmes que j'ai pu avoir avec eux ces dernières années...
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Message  betacam 17/8/2007, 17:06

un vrai scandale m-16


j'ai travaillé à la mairie de Rueil-Malmaison, au service du personnel, et les personnes embauchées pendant l'occupation avaient une attestation d'origine non juive dans leur dossier.

Attestation qui n'a jamais été retirée par la suite et les a suivie toute leur carrière.

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Message  Narduccio 17/8/2007, 17:08

Moi, j'ai de la chance. Je suis né en France étranger de parents étranger. Donc, à 18 ans, j'ai fait une demande pour devenir français et j'ai un certificat de naturalisation émis par un Tribunal Français. Donc, à Nantes, ils ont tout dans mon dossier.

Tandis que quelqu'un qui est né Français, dans un pays étranger ou dans un pays qui n'est plus français galère pour se faire établir une CNI ...

Dans certains cas, ça irait plus vite d'accepter de redevenir étranger et de demander ensuite sa naturalisation ...

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Message  mcouioui 17/8/2007, 17:11

betacam a écrit:un vrai scandale m-16


j'ai travaillé à la mairie de Rueil-Malmaison, au service du personnel, et les personnes embauchées pendant l'occupation avaient une attestation d'origine non juive dans leur dossier.

Attestation qui n'a jamais été retirée par la suite et les a suivie toute leur carrière.

C'est bien Rueil, hein? mort de rir gri
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Message  betacam 17/8/2007, 17:17



comment le sait-tu ?
mort de rir gri

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Message  Narduccio 30/8/2007, 19:44

De nouveaux témoignages ... là c'est des personnes célèbres :
Carte d’identité : nouveaux témoignages
Un adjoint de Delanoë et une productrice racontent leurs déboires avec l’administration.
Par DIDIER ARNAUD
QUOTIDIEN : jeudi 30 août 2007
Les témoignages publiés par Libération le 21 août sur la difficulté pour obtenir une carte d’identité continuent de provoquer des réactions et des témoignages. Ceux-là ne sont pas des anonymes. Le grand public les connaît, peu ou prou. Cet imbroglio administratif les fait sortir de leurs gonds. Pierre Schapira, d’abord. L’adjoint au maire de Paris, chargé des relations internationales et de la francophonie, né en Algérie en 1944, n’avait jamais parlé de cette histoire à personne. «Je l’ai longtemps gardée pour moi de manière un peu bête», confesse-t-il. N’empêche. Après 1987, il ne se souvient pas très bien de l’année, il est allé refaire sa carte. «On m’a dit prouvez que vous êtes français. » Là, il a vu rouge. C’était trop dur pour lui. Son père est né en Algérie. Sa mère aussi. «Française par le décret Crémieux». Schapira est inscrit à l’ordre des chirurgiens-dentistes. C’est son métier. «Et pour être inscrit à l’ordre il faut être français», dit-il.

Schapira égrène ses titres. Il est élu à Paris, membre du Conseil économique et social depuis 1984, député européen, et ce qu’il ne dit pas, très proche de Lionel Jospin. «J’ai failli casser la vitre», s’énerve-t-il encore aujourd’hui. «Mes deux grands-pères ont fait la guerre de 14, on venait d’Algérie, on était Français, c’est tout.» Heureusement, raconte-t-il, ce jour où il effectue sa démarche, un fonctionnaire né en Algérie comme lui est intervenu, et a tranché : «J’arrange le coup.» Mais le mal était fait. Schapira trouve cela «humiliant». Il ne veut pas refaire la démarche, ne pas avoir à subir à nouveau ce qu’il considère comme une «blessure». Aujourd’hui, il utilise son passeport.
«Ménage». Michelle Halberstadt est productrice de cinéma. Elle aussi a contacté Libération pour reraconter l’épisode qui figure dans un livre publié en 2005 chez Albin Michel. Ça s’appelle Café viennois. Le père de Michèle est polonais. Sa mère viennoise. Pour elle, ses parents ont demandé la nationalité française à sa naissance en 1955. En 1999, lors d’une demande de renouvellement, à Montfort-Lamaury (Yvelines) où elle réside, quand elle s’adresse au fonctionnaire au guichet, on lui répond également «prouvez le». Et la responsable d’ajouter «vous comprenez, il y a trop de gens à qui on a donné la nationalité. Alors, maintenant, on épluche, on fait le ménage».
Michelle Halberstadt dit que cette histoire l’a rendue «dingue», au point qu’elle en a fait ce livre. «Je ne veux plus vivre cela», dit-elle. «A l’époque, j’avais 47 ans. Demain, on peut très bien me dire tu n’es plus française . Sur le coup, je m’en suis voulue de penser que le monde n’avait pas changé.» Elle ajoute : «Comme tout le monde je peux être virée.»
Elle, ce n’est pas un fonctionnaire compréhensif, comme dans le cas de Schapira, mais une lettre de Lionel Jospin qu’elle a produit, avec ce commentaire : «Si je suis française pour lui, est-ce que cela vous suffit ? Ça a été magique», conclue-t-elle. Mais elle y pense encore, «l’arbitraire me fait peur», dit-elle. «C’est quoi la preuve», interroge-t-elle. «Comment fait-on pour prouver?»
Un peu maniaque. Elle dit avoir la chance que sa mère soit encore vivante; d’ailleurs précise-t-elle, survivante des camps et un peu paranoïaque. Un peu maniaque aussi. Elle a gardé tous ses papiers. «Mais vous en connaissez beaucoup de gens qui ont tout conservé de leurs parents», interroge la productrice.
Michelle Halberstadt dit penser à cette histoire chaque fois qu’elle passe une frontière : «J’ai eu l’impression qu’on me renvoyait à mes racines avec une telle violence. Je me suis dit que je ne serai jamais intégrée. Mais je n’ai jamais vécu ailleurs qu’à Paris. En même temps, je me dis que mes enfants ne connaîtront pas cela. Ils n’auront jamais à prouver qu’ils sont français.»

http://www.liberation.fr/actualite/societe/275107.FR.php?rss=true

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Message  Narduccio 30/8/2007, 19:50

Celle-là, c'est la meilleure. Hélène est quelqu'un d'assez particulier. Son père est dans tous les livres d'histoire et si elle est pupille de la Nation, c'est parce que son père Jean Zay a été assassiné par la milice en 1944. Avec un tel "pédigrée" on penserait que jamais un fonctionnaire oserais lui demander de démontrer sa nationalité française ... Perdu :
Une «pupille de la Nation» incitée à prouver sa nationalité
Par Mourad Guichard, à Orléans
LIBERATION.FR : jeudi 30 août 2007

On doit à Jean Zay, né en 1904 d’un père juif alsacien ayant choisi la France en 1871, la scolarité obligatoire jusqu’à 14 ans, la création des Centres régionaux des œuvres universitaires et scolaires (CROUS), mais aussi l’École nationale d’administration (ENA), le Festival de Cannes ou encore le Centre national de la recherche scientifique (CNRS). La carrière de cet avocat orléanais quadragénaire et ancien ministre du Front populaire aurait sans doute été longue et brillante si, le 20 juin 1944, la milice française ne l’avait assassiné. Le résistant Zay laissera une femme et deux filles, dont Hélène la cadette.

Aujourd’hui, cette dernière circule avec une carte d’identité «un peu fatiguée» dont elle se satisfait «en signe de protestation». Confrontée,
fin 1998, à la nécessité d’obtenir un certificat de nationalité pour son fils, Hélène, professeur des Universités en retraite, avait dû justifier de
sa propre nationalité auprès du tribunal d’instance d’Orléans. «Quand je m’y suis présentée avec les pièces requises, je me suis entendu dire qu’étant née au Maroc ma nationalité était à prouver», confie-t-elle à Libération.

La personne au guichet du tribunal lui avait donc demandé de se tourner vers Nantes, où se trouve le bureau des Français nés à l'étranger, pour obtenir, dans un délai de trois mois minimum, une attestation prouvant sa nationalité française. Hélène proteste et demande à voir un responsable qui fini par céder. «Embarrassé, il a accepté que la nationalité de mon fils soit attestée par celle de son père, se souvient-elle. J’étais donc et suis toujours sans doute de nationalité problématique à prouver».

Hélène Mouchard-Zay est conseillère municipale d’Orléans et ancienne adjointe au maire d’Orléans. Après l’assassinat de son père, elle a été élevée comme «pupille de la Nation». «Si je suis née au Maroc, c’est parce que mon père avait choisi, en juin 1940, de quitter la France pour continuer la lutte en Afrique du Nord, au moment où Pétain s’apprêtait à conclure un armistice honteux, insiste-t-elle. Les miliciens qui, en juin 1944, l’assassinèrent après l’avoir extrait de la prison où Vichy l’enfermait
depuis quatre ans, étaient, eux, incontestablement français…
».

http://www.liberation.fr/actualite/societe/275230.FR.php

Ils les recrutent sur concours spécial ou c'est des descendants de ceux qui fournirent le fichier juif aux SS ?

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Message  le serpent mexicain 30/8/2007, 22:00

allemand On devrais faire le ménage dans les administrations non ?
maleureu gri
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Message  Invité 31/8/2007, 08:46

Bonjour,
La fille de Jean Zay !
Ca, c'est la meilleure... enfin facon de parler.
Narduccio a écrit:
Ils les recrutent sur concours spécial ou c'est des descendants de ceux qui fournirent le fichier juif aux SS ?
C'est plutot des caricatures de fonctionnaires qui appliquent les consignes sans se poser de questions et, surtout, sans chercher a comprendre.

Ceci etant dit, c'est les memes qui preparaient les rafles et les trains en 40-44, appliquant les consignes sans se poser de questions.

Enfin, avec les scandales qui sortent, esperons que des reactions vont suivre.

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Message  Narduccio 31/8/2007, 17:51

Je suis un peu rassuré, nos amis belges aussi ont quelques soucis et c'est aussi quelqu'un d'illustre :
Les fils de Simon Leys sont apatrides
philippe paquet
Mis en ligne le 31/08/2007
- - - - - - - - - - -

La Belgique leur dénie subitement la nationalité belge qu'ils possédaient depuis quarante ans.
Un imbroglio juridique qui masque, depuis neuf mois, un cafouillage diplomatique.
Où Ubu et Kafka croisent les Marx Brothers.

Enquête

On peut être belge depuis quarante ans et se réveiller un beau matin dans la peau d'un Chinois. C'est la mésaventure qui arrive aux deux plus jeunes des quatre enfants de Pierre Ryckmans, alias Simon Leys : des jumeaux, Marc et Louis, nés à Hong Kong, le 19 octobre 1967. Ainsi résumée, l'affaire a tout d'un gag, d'une méprise tellement grossière, nous confie le sinologue belge, qu'on se dit "que le problème sera résolu en quelques minutes dans un grand éclat de rire". Il n'en est rien.

Depuis neuf mois, les Ryckmans sont empêtrés dans un cauchemar bureaucratique qui ne fait plus rire personne. Une erreur administrative ancienne, l'excès de zèle d'une diplomate à Canberra, une lecture biscornue des lois belges et chinoises, la vanité blessée de quelques fonctionnaires, tels sont les ingrédients d'une pièce médiocre qui hésite entre Ubu, Kafka et les Marx Brothers. Avec pour enjeu le renouvellement de deux passeports, pour conséquence la création de deux apatrides, et pour morale les rapports du citoyen avec une administration qui prétend être un "service public".

Belges et fiers de l'être

Flash-back. En 1964, Pierre Ryckmans épouse Hanfang, une Chinoise qui devient automatiquement Belge par mariage. Après quelques années passées à Hong Kong et Pékin, durant lesquelles le sinologue acquiert, sous le pseudonyme de Simon Leys, une notoriété mondiale en dénonçant, dans ses livres, les excès de la Révolution culturelle et du maoïsme, Pierre Ryckmans s'installe en Australie, d'où la famille ne bougera plus. Ni les parents ni les enfants ne prennent, cependant, la nationalité australienne. Leurs passeports belges seront régulièrement renouvelés.

Jusqu'à ce mois de décembre 2006, où Madame le consul à Canberra, Nille Van Hellemont, est prise d'un doute soudain : Marc et Louis Ryckmans ont-ils droit à ce passeport ? Nés à l'étranger après le 1er janvier 1967, ils tombent sous le coup du nouveau Code de la nationalité de 1984 qui impose, aux Belges qui veulent le rester, de faire une déclaration conservatoire avant l'âge de 28 ans. Or, les jeunes gens ne l'ont pas faite. C'est donc peut-être par erreur, conclut le consul, que leurs passeports ont été renouvelés par deux fois depuis 1995, et, dans cette hypothèse, l'erreur a assez duré.

Sans consulter les archives du consulat ou interroger les intéressés, Mme Van Hellemont fait part de ses doutes à Bruxelles. Pourtant, si erreur il y a eu, c'est éventuellement dans le chef d'un de ses prédécesseurs qui a cru pouvoir dispenser les fils Ryckmans de cette formalité en sachant - un document l'atteste - qu'ils n'avaient que la nationalité belge. La loi prévoit, en effet, que ses dispositions ne s'appliquent pas au Belge qui deviendrait, à cause d'elles, apatride.

Contre toute logique, l'administration, à la suite de l'ambassade de Belgique à Canberra, va dès lors s'ingénier à trouver une nationalité de rechange pour les jumeaux. "Les renseignements dont mes services disposent font croire qu'ils auraient la nationalité chinoise", écrit ainsi, après avoir gardé longuement le silence, le président du Comité de direction du ministère des Affaires étrangères, Jan Grauls - dans une lettre curieusement non datée et non signée ! "Il appartient aux autorités chinoises et à elles seules de confirmer le statut national de Marc et Louis Ryckmans au regard de la législation chinoise", répète-t-il dans un courrier du 27 juin 2007.

Colonie britannique

Si la suggestion est de mauvais goût (voit-on l'auteur des "Habits neufs du président Mao" et d'" Ombre chinoise" aller prier les autorités communistes, à Pékin, de déterminer la nationalité de ses enfants ?), elle est surtout absurde. Marc et Louis Ryckmans sont nés à Hong Kong, qui était alors une colonie britannique, d'une mère d'origine chinoise, sans doute, mais de nationalité belge. En outre, Hanfang Ryckmans a quitté la Chine avec ses parents en 1947, deux ans avant l'avènement d'un régime communiste sous l'autorité duquel elle ne s'est donc jamais trouvée ! Tout cela, répondra Pierre Ryckmans, "ressemble fort à une mauvaise plaisanterie". On pourrait aussi bien suggérer aux enfants, note-t-il, "de s'adresser à la planète Mars pour obtenir un document démontrant qu'ils ne sont pas martiens".

Une loi de Chiang Kai-shek

Qu'à cela ne tienne ! Si les chemins pékinois sont impraticables, les juristes du ministère sont pressés de chercher une autre voie de garage. Ils la trouvent dans... le code de la nationalité taïwanaise, une loi de 1929 de la République de Chine (celle de Chiang Kai-shek) qui s'appliquerait mieux à Mme Ryckmans et aux termes de laquelle (article 11) on ne peut perdre la nationalité chinoise par mariage "qu'avec la permission du ministère de l'Intérieur".

Outre que cette disposition n'est plus appliquée depuis des lustres, elle n'a, de toute façon, aucune incidence sur les enfants Ryckmans. Quand bien même leur mère serait restée chinoise à son insu (une possibilité catégoriquement exclue par les experts que nous avons consultés à Taipei), la loi taïwanaise, amendée en 2000, précise que les enfants nés d'une mère chinoise avant le 9 février 1980 n'ont, de toute façon, que la nationalité de leur père, sauf s'il est apatride ou inconnu - ce qui n'est manifestement pas le cas de Simon Leys.

Alors ? Aux Affaires étrangères, l'embarras est d'autant plus grand que cette controverse juridique est parfaitement inutile. La loi de 1984 autorise Marc et Louis Ryckmans à revendiquer la nationalité belge au nom de "l'état de Belge" qui leur a été à tout le moins reconnu pendant plus de dix ans. La Belgique admet par ailleurs, depuis le 9 juin 2007, la double nationalité.

Si erreur administrative il y a eu en 1995, elle ne concerne pas d'obscurs mafieux, mais les enfants (aujourd'hui avocats à Sydney) d'un intellectuel de renommée internationale qui a porté haut, dans le domaine de la sinologie et des lettres, les couleurs de la Belgique, d'un homme qui occupe le fauteuil de Georges Simenon à l'Académie royale de langue et de littérature de Belgique. Circonstance aggravante, qui rend toute l'histoire encore plus délirante : Pierre Ryckmans servit le ministère belge des Affaires étrangères comme attaché culturel à Hong Kong et Pékin; on n'oserait croire qu'il y est désormais totalement inconnu.

"Je défends mes gens et mon administration", se justifie Jan Grauls, en nous déclarant que le ton sur lequel Pierre Ryckmans a formulé ses griefs est "tout à fait inacceptable". Il est vrai que les missives adressées par fax aux fonctionnaires des Petits Carmes, et à leur président en particulier, ont un air de famille avec les pamphlets qui ont fait la célébrité de Simon Leys.

Il n'en a été ainsi, nous explique ce dernier, qu'après avoir dû constater que les démarches courtoises restaient non seulement sans effet, mais même sans réponse. Ce n'est plus seulement une affaire de passeports, ajoute Pierre Ryckmans, en parlant du "dernier combat de sa vie"; il s'agit de dénoncer l'arrogance et l'arbitraire dont peut témoigner une administration bureaucratique, "un scandale qui doit être dénoncé partout où il sévit - et pas seulement en Chine".

http://www.lalibre.be/article.phtml?id=10&subid=83&art_id=367371

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