Le film " Amen " .
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Le film " Amen " .
- Amen. est un film dramatique allemand, roumain et français réalisé par Costa-Gavras, sorti en 2002.
- Synopsis :
- Durant la Seconde Guerre mondiale, un officier allemand, chimiste fournissant les camps en Zyclon B Kurt Gerstein, cherche à alerter le Vatican du génocide en cours. Ricardo Fontana, jeune jésuite conseiller auprès d'un cardinal et dont la carrière s'annonce prometteuse, lui prête l'oreille.
- Le film dénonce un prétendu attentisme du Vatican dans l'holocauste perpétré par le régime nazi (voir à ce sujet, l'article sur la polémique sur l'attitude de Pie XII pendant la Seconde Guerre mondiale). Elle s'attache à retranscrire le périple de Kurt Gerstein, officier nazi qui dénonça le crime nazi.
- La version présentée par le cinéaste a été très critiquée par les catholiques, pour qui elle est partiale et dénature la vérité historique. Par ailleurs, selon le Lieutenant General Ion Mihai Pacepa, ancien officier en Roumanie, la pièce de théâtre aurait été commanditée par le général Ivan Agayants, ancien chef du département de la désinformation au KGB, pour l'Union soviétique dans le but de décridibiliser et déstabiliser le pape Pie XII .
- Fiche technique
* Titre : Amen.
* Réalisation : Costa-Gavras
* Scénario : Costa-Gavras, Jean-Claude Grumberg, d'après la pièce Le Vicaire (Der Stellvertreter) de Rolf Hochhuth
* Production : Andrei Boncea et Michèle Ray-Gavras
* Musique : Armand Amar et Laurent Levesque (arrangements)
* Photographie : Patrick Blossier
* Montage : Yannick Kergoat
* Pays d'origine : Allemagne, Roumanie et France
* Genre : Drame
* Durée : 132 minutes
* Dates de sortie : 13 février 2002 (Allemagne) ; 27 février 2002 (France).
- Le reste est la : http://fr.wikipedia.org/wiki/Amen.
- Synopsis :
- Durant la Seconde Guerre mondiale, un officier allemand, chimiste fournissant les camps en Zyclon B Kurt Gerstein, cherche à alerter le Vatican du génocide en cours. Ricardo Fontana, jeune jésuite conseiller auprès d'un cardinal et dont la carrière s'annonce prometteuse, lui prête l'oreille.
- Le film dénonce un prétendu attentisme du Vatican dans l'holocauste perpétré par le régime nazi (voir à ce sujet, l'article sur la polémique sur l'attitude de Pie XII pendant la Seconde Guerre mondiale). Elle s'attache à retranscrire le périple de Kurt Gerstein, officier nazi qui dénonça le crime nazi.
- La version présentée par le cinéaste a été très critiquée par les catholiques, pour qui elle est partiale et dénature la vérité historique. Par ailleurs, selon le Lieutenant General Ion Mihai Pacepa, ancien officier en Roumanie, la pièce de théâtre aurait été commanditée par le général Ivan Agayants, ancien chef du département de la désinformation au KGB, pour l'Union soviétique dans le but de décridibiliser et déstabiliser le pape Pie XII .
- Fiche technique
* Titre : Amen.
* Réalisation : Costa-Gavras
* Scénario : Costa-Gavras, Jean-Claude Grumberg, d'après la pièce Le Vicaire (Der Stellvertreter) de Rolf Hochhuth
* Production : Andrei Boncea et Michèle Ray-Gavras
* Musique : Armand Amar et Laurent Levesque (arrangements)
* Photographie : Patrick Blossier
* Montage : Yannick Kergoat
* Pays d'origine : Allemagne, Roumanie et France
* Genre : Drame
* Durée : 132 minutes
* Dates de sortie : 13 février 2002 (Allemagne) ; 27 février 2002 (France).
- Le reste est la : http://fr.wikipedia.org/wiki/Amen.
Re: Le film " Amen " .
- Je rajoute ceci aussi , lettre de l'Abbé Hugues de MONTJOYE , qui raconte ce qu'il pense de ce film , voici donc :
" AMEN " Le film de COSTA-GAVRAS !...
Le film "AMEN" de Costa-Gravas et son affiche insultante et provocante dissimulent une odieuse diffamation contre le Pape Pie XII et, à travers lui, contre l'Eglise Catholique.
Il ne faut pas laisser la désinformation se répandre.
La vérité à propos de ce Pape héroïque doit être connue.
Saviez-vous que :
* Dès 1937, le Vatican condamne le nazisme dans l'encyclique "Mit Brenenger Sorge" (version officielle en Allemand) dont le maître d'oeuvre n'était autre que le Cardinal Pacelli, futur Pie XII alors Secrétaire d'Etat de Pie XI (Premier Ministre en quelque sorte) et ancien Nonce Apostolique à Berlin. Il faut également savoir que cette encyclique a été lue dans toutes les églises du Reich le dimanche des Ramaux 1937
* Le 6 mars 1939, après l'élection de Pie XII au Souverain Pontificat, l'éditorialiste du Palestine Post (Jérusalem) écrit : "Pie XII a clairement montré qu'il avait l'intention de poursuivre la tâche de son prédécesseur en faveur de la liberté et de la paix (...) Nous nous souvenons du rôle qu'il a joué (Pacelli) dans les récentes déclarations papales contre les pernicieuses théories racistes et certains aspects des totalitarismes"
* Le 10 mars, le Jewish Chronicle (Londres), cite le discours antinazi du Pape à Lourdes (avril 1935) et les réaction hostiles de la presse nazie en réaction à son élection. Il écrit : "Il est intéressant de se souvenir que le 22 janvier 1939, le Völkischer Beobachter a publié une photo montrant le Cardinal Pacelli et d'autres représentants de l'Eglise sous le titre :"Les agitateurs du Vatican contre le fascisme et le national-socialisme".
* Le 28 octobre 1939, Pie XII publie sa première encyclique "Summi Pontificatus" dans laquelle il rappelle que tous les hommes ont même origine, même nature, même fin surnaturelle, même Rédempteur, même mission. Le totalitarisme de l'Etat y est dénoncé sans ambages, et l'encyclique se termine sur un hommage à la Pologne, écrasée sous la botte nazie depuis le 1° septembre, et qui vit "une véritable hora tenebrarum, où l'esprit de la violence et de la discorde verse sur l'humanité la sanglante coupe de douleurs sans nom". Le Pape constate aussi amèrement que tous ses efforts, ses discours et ses interventions auprès des responsables politiques internationaux n'ont pas réussi à endiguer l'expansion de Hitler.
* Le 24 novembre 1938, le journal des S.S., "Das schwarze Korps", écrit que le cardinal Eugenio Pacelli s'est allié "à la cause de l'internationale juive et franc-maçonne" (sic).
* Hitler estime, quant à lui, que le Vatican est " le pire foyer de résistance " à ses plans.
* Pendant la guerre, Pie XII ne cesse encore de dénoncer la persécution des Juifs. Dans son radio-message de Noël 1942, il plaide pour les "centaines de milliers de personnes innocentes qui, par le seul fait de leur nation ou de leur race, ont été vouées à la mort par une progressive extermination". Réaction des services de sécurité du Reich : "Il [le Pape] accuse virtuellement le peuple allemand d'injustice envers les Juifs et il se fait le porte-parole des Juifs, criminels de guerre". Derrière des termes que certains trouvent trop mesurés, la pensée est claire et la condamnation sans appel. Personne, à commencer par la communauté juive, ne pense que des déclarations plus fracassantes changeraient la situation et sauveraient des vies humaines. A Münster, Mgr von Galen, opposant implacable au régime en place se voit supplier en 1941 par les représentants de la communauté juive de renoncer à un de ses discours dans lequel il dénonçait le racisme et le sort fait aux Juifs, et cela pour éviter que le dit discours ne se retourne contre eux. (cf les représailles massives en Hollande après la déclaration des évêques).
* Des instructions ont été envoyées par le Vatican aux Eglises nationales, les pressant d'intervenir pour sauver les Juifs avec tous les moyens dont elles disposaient (cf "Actes et documents du Saint-Siège relatifs à la Seconde Guerre Mondiale", publiés entre 1965 et 1981 à la demande du Pape Paul VI.
* Pie XII donne lui-même l'exemple. En 1943, le commandant des S.S. de Rome ordonne au chef de la communauté israélite de fournir 50 kg d'or dans les 24 heures sous peine de déportation des Juifs. La collecte n'ayant réuni que 35 kg d'or, le Grand Rabbin de Rome reçoit du pape Pie XII les 15 kg manquants.
* Pinhas Lapid, ancien consul d'Israël à Milan, après une enquête dans toute l'Europe, écrivait : "L'Eglise catholique, sous le pontificat de Pie XII, fut l'instrument qui sauva au moins 700 000, mais probablement jusqu'à 860 000 Juifs d'une mort certaine de la main des nazis". Il comprend très mal qu'on s'en prenne à Pie XII en 1963 (date de la sortie de la pièce "Le Vicaire" de Hochhuth dont s'inspire le film "Amen"), alors que Pie XII avait reçu les hommages les plus significatifs du milieu juif lui-même.
* Sait-on que le Grand Rabbin de Rome pendant la guerre, Israël Zolli (1881-1956), s'est converti au catholicisme après la guerre, et a choisi pour nom de baptême Eugenio, en hommage au pape Pie XII, Eugenio Pacelli?
* Sait-on qu'au décès de Pie XII, le 9 Octobre 1958, Golda Meir, ministre Israëlien des Affaires Etrangères s'exprimait en ces termes : "Nous pleurons un grand serviteur de la paix et de la charité. Pendant les dix années de terreur nazie, quand notre peuple a souffert un martyre effroyable, la voix du pape s'est élevée pour condamner les bourreaux et pour exprimer sa compassion envers les victimes" ?
* Peu après la guerre, Albert Einstein déclare que : "l'Eglise catholique a été la seule à élever la voix contre l'assaut mené par Hitler contre la liberté ".
* Le 29 novembre 1944, une délégation de 70 rescapés vient, au nom de la United Jewish Appeal, exprimer à Pie XII la reconnaissance des Juifs pour son action en leur faveur.
* Nous pourrions multiplier à l'envie la liste des faits plaidant en faveur de Pie XII. Ceux qui voudraient plus de détails peuvent se reporter à l'excellent numéro de "Histoire du Christianisme Magazine" n°7 de mai 2001 (éditions CLD BP 203 - 37172 Chambray-lès-Tours cedex, le n° 13,5 ?), spécialement consacré à ce dossier, ainsi qu'au n° 12 de mars 2002 qui répond directement au film. Ceux qui veulent encore plus de détails et de faits indiscutables pourront lire le livre référence de Pierre Blet. dernier survivant de la Commission qui a épluché toutes les archives du Vatican sur la période de la guerre, intitulé "Pie XII et la Seconde Guerre Mondiale dans les archives Vaticanes" (Perrin 1999), résumé des travaux minutieux de ladite Commission, publiés en douze gros volumes entre 1965 et 1981.
Bref, "Amen" est un film polémique et diffamant qui doit être présenté comme tel et non comme une thèse historique débattue.
Qu'est-ce qu'une thèse historique qui refuse la réalité de l'histoire? (Cela rappelle "1984" de George Orwell...) Dans d'autres cas, cette manière de réécrire l'histoire s'appelle du révisionnisme !
Abbé Hugues de MONTJOYE
" AMEN " Le film de COSTA-GAVRAS !...
Le film "AMEN" de Costa-Gravas et son affiche insultante et provocante dissimulent une odieuse diffamation contre le Pape Pie XII et, à travers lui, contre l'Eglise Catholique.
Il ne faut pas laisser la désinformation se répandre.
La vérité à propos de ce Pape héroïque doit être connue.
Saviez-vous que :
* Dès 1937, le Vatican condamne le nazisme dans l'encyclique "Mit Brenenger Sorge" (version officielle en Allemand) dont le maître d'oeuvre n'était autre que le Cardinal Pacelli, futur Pie XII alors Secrétaire d'Etat de Pie XI (Premier Ministre en quelque sorte) et ancien Nonce Apostolique à Berlin. Il faut également savoir que cette encyclique a été lue dans toutes les églises du Reich le dimanche des Ramaux 1937
* Le 6 mars 1939, après l'élection de Pie XII au Souverain Pontificat, l'éditorialiste du Palestine Post (Jérusalem) écrit : "Pie XII a clairement montré qu'il avait l'intention de poursuivre la tâche de son prédécesseur en faveur de la liberté et de la paix (...) Nous nous souvenons du rôle qu'il a joué (Pacelli) dans les récentes déclarations papales contre les pernicieuses théories racistes et certains aspects des totalitarismes"
* Le 10 mars, le Jewish Chronicle (Londres), cite le discours antinazi du Pape à Lourdes (avril 1935) et les réaction hostiles de la presse nazie en réaction à son élection. Il écrit : "Il est intéressant de se souvenir que le 22 janvier 1939, le Völkischer Beobachter a publié une photo montrant le Cardinal Pacelli et d'autres représentants de l'Eglise sous le titre :"Les agitateurs du Vatican contre le fascisme et le national-socialisme".
* Le 28 octobre 1939, Pie XII publie sa première encyclique "Summi Pontificatus" dans laquelle il rappelle que tous les hommes ont même origine, même nature, même fin surnaturelle, même Rédempteur, même mission. Le totalitarisme de l'Etat y est dénoncé sans ambages, et l'encyclique se termine sur un hommage à la Pologne, écrasée sous la botte nazie depuis le 1° septembre, et qui vit "une véritable hora tenebrarum, où l'esprit de la violence et de la discorde verse sur l'humanité la sanglante coupe de douleurs sans nom". Le Pape constate aussi amèrement que tous ses efforts, ses discours et ses interventions auprès des responsables politiques internationaux n'ont pas réussi à endiguer l'expansion de Hitler.
* Le 24 novembre 1938, le journal des S.S., "Das schwarze Korps", écrit que le cardinal Eugenio Pacelli s'est allié "à la cause de l'internationale juive et franc-maçonne" (sic).
* Hitler estime, quant à lui, que le Vatican est " le pire foyer de résistance " à ses plans.
* Pendant la guerre, Pie XII ne cesse encore de dénoncer la persécution des Juifs. Dans son radio-message de Noël 1942, il plaide pour les "centaines de milliers de personnes innocentes qui, par le seul fait de leur nation ou de leur race, ont été vouées à la mort par une progressive extermination". Réaction des services de sécurité du Reich : "Il [le Pape] accuse virtuellement le peuple allemand d'injustice envers les Juifs et il se fait le porte-parole des Juifs, criminels de guerre". Derrière des termes que certains trouvent trop mesurés, la pensée est claire et la condamnation sans appel. Personne, à commencer par la communauté juive, ne pense que des déclarations plus fracassantes changeraient la situation et sauveraient des vies humaines. A Münster, Mgr von Galen, opposant implacable au régime en place se voit supplier en 1941 par les représentants de la communauté juive de renoncer à un de ses discours dans lequel il dénonçait le racisme et le sort fait aux Juifs, et cela pour éviter que le dit discours ne se retourne contre eux. (cf les représailles massives en Hollande après la déclaration des évêques).
* Des instructions ont été envoyées par le Vatican aux Eglises nationales, les pressant d'intervenir pour sauver les Juifs avec tous les moyens dont elles disposaient (cf "Actes et documents du Saint-Siège relatifs à la Seconde Guerre Mondiale", publiés entre 1965 et 1981 à la demande du Pape Paul VI.
* Pie XII donne lui-même l'exemple. En 1943, le commandant des S.S. de Rome ordonne au chef de la communauté israélite de fournir 50 kg d'or dans les 24 heures sous peine de déportation des Juifs. La collecte n'ayant réuni que 35 kg d'or, le Grand Rabbin de Rome reçoit du pape Pie XII les 15 kg manquants.
* Pinhas Lapid, ancien consul d'Israël à Milan, après une enquête dans toute l'Europe, écrivait : "L'Eglise catholique, sous le pontificat de Pie XII, fut l'instrument qui sauva au moins 700 000, mais probablement jusqu'à 860 000 Juifs d'une mort certaine de la main des nazis". Il comprend très mal qu'on s'en prenne à Pie XII en 1963 (date de la sortie de la pièce "Le Vicaire" de Hochhuth dont s'inspire le film "Amen"), alors que Pie XII avait reçu les hommages les plus significatifs du milieu juif lui-même.
* Sait-on que le Grand Rabbin de Rome pendant la guerre, Israël Zolli (1881-1956), s'est converti au catholicisme après la guerre, et a choisi pour nom de baptême Eugenio, en hommage au pape Pie XII, Eugenio Pacelli?
* Sait-on qu'au décès de Pie XII, le 9 Octobre 1958, Golda Meir, ministre Israëlien des Affaires Etrangères s'exprimait en ces termes : "Nous pleurons un grand serviteur de la paix et de la charité. Pendant les dix années de terreur nazie, quand notre peuple a souffert un martyre effroyable, la voix du pape s'est élevée pour condamner les bourreaux et pour exprimer sa compassion envers les victimes" ?
* Peu après la guerre, Albert Einstein déclare que : "l'Eglise catholique a été la seule à élever la voix contre l'assaut mené par Hitler contre la liberté ".
* Le 29 novembre 1944, une délégation de 70 rescapés vient, au nom de la United Jewish Appeal, exprimer à Pie XII la reconnaissance des Juifs pour son action en leur faveur.
* Nous pourrions multiplier à l'envie la liste des faits plaidant en faveur de Pie XII. Ceux qui voudraient plus de détails peuvent se reporter à l'excellent numéro de "Histoire du Christianisme Magazine" n°7 de mai 2001 (éditions CLD BP 203 - 37172 Chambray-lès-Tours cedex, le n° 13,5 ?), spécialement consacré à ce dossier, ainsi qu'au n° 12 de mars 2002 qui répond directement au film. Ceux qui veulent encore plus de détails et de faits indiscutables pourront lire le livre référence de Pierre Blet. dernier survivant de la Commission qui a épluché toutes les archives du Vatican sur la période de la guerre, intitulé "Pie XII et la Seconde Guerre Mondiale dans les archives Vaticanes" (Perrin 1999), résumé des travaux minutieux de ladite Commission, publiés en douze gros volumes entre 1965 et 1981.
Bref, "Amen" est un film polémique et diffamant qui doit être présenté comme tel et non comme une thèse historique débattue.
Qu'est-ce qu'une thèse historique qui refuse la réalité de l'histoire? (Cela rappelle "1984" de George Orwell...) Dans d'autres cas, cette manière de réécrire l'histoire s'appelle du révisionnisme !
Abbé Hugues de MONTJOYE
Re: Le film " Amen " .
- Pour le lien , c'est ici : http://www.conscience-politique.org/social_et_societe/montjoyepolemiqueamen.htm
- A+ .
- A+ .
Re: Le film " Amen " .
C'est quoi l'affiche de AMEN?? Celle avec la croix en croix gammé?? non??
merci
merci
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tayp'- Police militaire (Modérateur)
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Re: Le film " Amen " .
tayptayp a écrit:C'est quoi l'affiche de AMEN?? Celle avec la croix en croix gammé?? non??
merci
- Yes Tayptayp , A+ .
Re: Le film " Amen " .
Un film cinématographiquement beau mais dont le mobile pue !
Une chose me sidère dans cette "polémique" : jamais les alliés ne sont mis en causes et la réflexion se base énormement sur des argu à postériori tout en prêtant au Vatican une puissance qu'il n'a jamais eue !
Gavras tronque ce discours !
Enfin, c'est déjà ça, y a plus l'autre zouave pour nous dire que CG est négatrioniste !!!
Une chose me sidère dans cette "polémique" : jamais les alliés ne sont mis en causes et la réflexion se base énormement sur des argu à postériori tout en prêtant au Vatican une puissance qu'il n'a jamais eue !
Et le NY Times de titrer que le pape défend les juifs (titre qu'il a avantageusement oublié des années plus tard).* Pendant la guerre, Pie XII ne cesse encore de dénoncer la persécution des Juifs. Dans son radio-message de Noël 1942, il plaide pour les "centaines de milliers de personnes innocentes qui, par le seul fait de leur nation ou de leur race, ont été vouées à la mort par une progressive extermination". Réaction des services de sécurité du Reich : "Il [le Pape] accuse virtuellement le peuple allemand d'injustice envers les Juifs et il se fait le porte-parole des Juifs, criminels de guerre". Derrière des termes que certains trouvent trop mesurés, la pensée est claire et la condamnation sans appel. Personne, à commencer par la communauté juive, ne pense que des déclarations plus fracassantes changeraient la situation et sauveraient des vies humaines. A Münster, Mgr von Galen, opposant implacable au régime en place se voit supplier en 1941 par les représentants de la communauté juive de renoncer à un de ses discours dans lequel il dénonçait le racisme et le sort fait aux Juifs, et cela pour éviter que le dit discours ne se retourne contre eux. (cf les représailles massives en Hollande après la déclaration des évêques).
Gavras tronque ce discours !
Enfin, c'est déjà ça, y a plus l'autre zouave pour nous dire que CG est négatrioniste !!!
Savinien- Commandant
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tayp'- Police militaire (Modérateur)
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mise au point sur une scène clef d' "AMEN"
Bon weekend à tous;
Comme je l'avais mentionné dans un autre post, la rencontre entre Kurt Gerstein et le Nonce Apostolique de Berlin décrite dans le film de Costa-Gavras, "Amen" est une fiction complète. Voici la source historique (non moins extraordinaire) de cette extrapolation. Provenant de mes notes perso, je me suis borné à mettre mes sources entre parenthèses; excusez-moi.
À un moment donné, entre l’été et l’hiver 1942 (quelques mois après sa terrible visite du camp de Belzec), Gerstein, apparemment confiant, tente de rencontrer le Nonce Apostolique de Berlin, et de lui dévoiler le secret d’état afin que ce dernier puisse en informer le Vatican. Le Protestant Évangélique se tourne vers Rome dans l’espoir de se faire entendre. Le choix est judicieux ; le Vatican, en cette époque troublée, reste une puissance autonome bénéficiant d’un réseau diplomatique à toute épreuve.
Mais qu’en est-il du Nonce ? Né à Como, en Lombardie, le 13 décembre 1873, Cesare Orsenigo, entre au séminaire à Milan et est ordonné prêtre en 1896. Piètre diplomate, il est néanmoins nommé internonce de La Haye en 1922 grâce à son ami Achille Ratti, futur Pape Pie XI, avec lequel il co-signa une biographie de Saint Charles Borromée lors de leur séjour mutuel au séminaire de Milan. C’est Ratti qui, semble-t-il, destine son ami à la carrière diplomatique. En 1925, Orsenigo est nommé Nonce de Budapest où ses points de vue étroits en matières ecclésiastiques sont vivement critiqués. Au printemps 1930, Ratti, désormais Pie XI, le nomme Nonce à Berlin, en remplacement d’Eugenio Pacelli, futur pape Pie XII, qui accède au poste de Cardinal Secrétaire d’Etat.
Orsenigo n’est pas opposé aux politiques autoritaires ; il n’est, du moins au début, adverse ni au fascisme ni au nazisme. Mussolini n’entrave pas la liberté de l’église romaine et Orsenigo partage l’avis du Vatican qui, tout en espérant une déradicalisation du Nazisme, le considère toutefois comme un moindre mal que le Communisme. Il se réjouit donc de l’avènement du Führer. Plus lucide après 1934, et conscient des critiques persistantes contre la politique national-socialiste, il ne coupera cependant pas le contact avec les autorités allemandes dans l’espoir naïf de préserver une issue diplomatique. Les jugements portés sur Orsenigo par la suite sont pratiquement unanimes : faible, indécis, trop influençable, germanophile, et manquant cruellement des qualifications professionnelles requises pour l’exercice de ses fonctions1. (Dieter Albrecht ; Der Notenwechsel zwischen dem Heiligen Stuhl und der Deutschen Reichsregierung. Bd III : Der Notenwechsel und die Demarchen des Nuntius Orsenigo 1933-1945. Mainz 1980).
Gerstein se rend donc au 21 de la Rauchstrasse, dans le quartier de Tiergarten, à la Nonciature Apostolique de Berlin :
« Je tentais, dans la même affaire, de faire un rapport au nonce du pape à Berlin. On me demanda alors si j’étais soldat. Sur quoi, on refusa tout autre entretien avec moi. Je fus invité à quitter immédiatement l’ambassade de Sa Sainteté ». (rapport Gerstein)
Sa dramatique rencontre avec le nonce n’a pas besoin d’être argumenté, elle n’eut jamais lieu ; Gerstein lui-même l’admet. Elle est le fruit de l’imagination du dramaturge Rolf Hochhuth dans sa pièce « Der Stellvertreter » (Le Vicaire), produite en 1962, et récemment adaptée par Costa-Gavras dans le film Amen .
Egon Franz, ami de Gerstein (dont le frère, Helmut Franz, écrira une courte biographie de Gerstein dans les années soixante : Kurt Gerstein, Aussenseiter des Widerstandes der Kirche gegen Hitler; EVZ Verlag, Zurich 1964), interviewé dans les années 70 par Pierre Joffroy raconte une histoire différente, mais à la fois plus plausible :
« Lorsque Kurt eut pénétré dans la nonciature, il fut conduit vers un ecclésiastique de haut rang mais pas vers le nonce lui-même. Il parla assez longuement à cet homme en lui recommandant que son rapport fût transmis au pape et que le pape adressât un appel à la conscience universelle. L’ecclésiastique le fit patienter une demi-heure et revint ensuite pour lui demander : ‘vous êtes soldat dans les SS ?’ Après que Kurt le lui eut confirmé, il répondit : ‘Nous regrettons, nous n’avons aucun moyen d’utiliser votre communication’. Ce fut la fin de l’entretien. » (Joffroy 1992)
Qui pourrait bien être cet ecclésiastique de haut rang ? Lorsque Cesare Orsenigo accède au poste de Nonce Apostolique à Berlin en 1930 sa tâche s’avère difficile tant du point de vue économique que politique qui s’intensifie avec la crise terminale de la République de Weimar et l’avènement du National-Socialisme. Elle se compliquera encore avec la 2e Guerre Mondiale. Afin de le soulager dans sa tâche, Eugenio Pacelli, maintenant pape Pie XII (il succède à Pie XI le 2 mars 1939) lui dépêche son ancien confident, le Père Eduard Gehrmann, qui l’assistera en qualité de secrétaire personnel.
C’est Gehrmann, en vertu d’un allemand parfait (Orsenigo parle un allemand approximatif) et de talents diplomatiques indiscutables, qui assurera les relations du Saint Siège auprès des cardinaux allemands et du Ministère des Affaires Extérieures du Reich, accédant de facto au poste de conseiller. (Dieter Albrecht ; Der Notenwechsel zwischen dem Heiligen Stuhl und der Deutschen Reichsregierung. Bd III : Der Notenwechsel und die Demarchen des Nuntius Orsenigo 1933-1945. Mainz 1980).
Il ne fait aucun doute que Gehrmann était, depuis 1928, national-socialiste. Pro allemand, pro nazi, et très probablement antisémite. Il est néanmoins difficile d’évaluer en quelle mesure il influença la volonté politique d’Orsenigo, mais leurs relation personnelle, hormis les courtoisies d’usage, restèrent semble-t-il plutôt fraîches.
Selon Dieter Albrecht, qui corrobore sans le savoir les dires d’Egon Franz, Gerstein ne fut pas admis en présence d’Orsenigo, mais fut reçu par son secrétaire (Dieter Albrecht op.cit). Il est tentant d’imaginer que les documents présentés par Gerstein – probablement l’ordre de mission déjà montré au pasteur Mochalsky et une facture de Zyklon B – furent examinés par le secrétaire en question mais refusés sur instruction d’Orsenigo qui craignait sans doute une provocation. L’ordre de mission officiel bordé de rouge devait nécessairement porter un en-tête du RSHA ainsi que le nom et le grade SS de Gerstein. À la vue du document officiel, on lui demande s’il est soldat (ou SS) et, dans l’affirmative, l’entretien tourne court ; Gerstein est éconduit.
Dans son style habituel, le négationniste français, Henri Roques, suggère que Gerstein aurait été reçu par un simple huissier ou portier, et que ce dernier l’aurait éconduit, se bornant à respecter les consignes de sécurité. Cette explication est absurde. Kurt Gerstein arrive en civil à la nonciature, se présente sans doute comme ingénieur, et demande, probablement à un huissier ou un ecclésiastique, une audience immédiate avec le nonce, ayant des informations de la plus haute gravité à lui communiquer. Un simple huissier aurait-il, de sa propre initiative, fait barrage devant une telle demande ? C’est peu probable. N’aurait-il pas, au contraire, fait appel à un supérieur, plus apte à juger de la situation ?
Gerstein a-t-il été reçu par Eduard Gehrmann lors de sa visite à la nonciature ? Rien ne permet de l’affirmer, mais il y a certainement là une forte probabilité.
Concernant le sort des Juifs, le 15 Octobre 1942, donc durant la période correspondant à la visite de Gerstein à la Nonciature, Ernst Woermann, directeur de la section politique aux Affaires Étrangères explique qu’Orsenigo s’était manifesté à ce sujet « avec une certaine gêne, sans insister ». (cité par Lewy, Günter L’Église Catholique et l’Allemagne Nazie ; Stock, 1964.). Quelques jours plus tard, Ernst Von Weizsäcker, Brigadeführer SS et Secrétaire d’État permanent, également aux Affaires Étrangères, s’entretient avec Orsenigo et lui déclare que le Vatican s’est conduit « très adroitement » dans ces questions, et que le Reich espérait qu’il continuerait de le faire". Comprenant parfaitement les termes implicites, Orsenigo se borne à remarquer qu’il « n’avait pas véritablement abordé le sujet et qu’il ne nourrissait aucun désir de le faire ». (Lewy, Günter : L'Église Catholique et l'Allemagne nazie - 1964 - Stock).
Un peu de lumière en plus
Eddy
Comme je l'avais mentionné dans un autre post, la rencontre entre Kurt Gerstein et le Nonce Apostolique de Berlin décrite dans le film de Costa-Gavras, "Amen" est une fiction complète. Voici la source historique (non moins extraordinaire) de cette extrapolation. Provenant de mes notes perso, je me suis borné à mettre mes sources entre parenthèses; excusez-moi.
À un moment donné, entre l’été et l’hiver 1942 (quelques mois après sa terrible visite du camp de Belzec), Gerstein, apparemment confiant, tente de rencontrer le Nonce Apostolique de Berlin, et de lui dévoiler le secret d’état afin que ce dernier puisse en informer le Vatican. Le Protestant Évangélique se tourne vers Rome dans l’espoir de se faire entendre. Le choix est judicieux ; le Vatican, en cette époque troublée, reste une puissance autonome bénéficiant d’un réseau diplomatique à toute épreuve.
Mais qu’en est-il du Nonce ? Né à Como, en Lombardie, le 13 décembre 1873, Cesare Orsenigo, entre au séminaire à Milan et est ordonné prêtre en 1896. Piètre diplomate, il est néanmoins nommé internonce de La Haye en 1922 grâce à son ami Achille Ratti, futur Pape Pie XI, avec lequel il co-signa une biographie de Saint Charles Borromée lors de leur séjour mutuel au séminaire de Milan. C’est Ratti qui, semble-t-il, destine son ami à la carrière diplomatique. En 1925, Orsenigo est nommé Nonce de Budapest où ses points de vue étroits en matières ecclésiastiques sont vivement critiqués. Au printemps 1930, Ratti, désormais Pie XI, le nomme Nonce à Berlin, en remplacement d’Eugenio Pacelli, futur pape Pie XII, qui accède au poste de Cardinal Secrétaire d’Etat.
Orsenigo n’est pas opposé aux politiques autoritaires ; il n’est, du moins au début, adverse ni au fascisme ni au nazisme. Mussolini n’entrave pas la liberté de l’église romaine et Orsenigo partage l’avis du Vatican qui, tout en espérant une déradicalisation du Nazisme, le considère toutefois comme un moindre mal que le Communisme. Il se réjouit donc de l’avènement du Führer. Plus lucide après 1934, et conscient des critiques persistantes contre la politique national-socialiste, il ne coupera cependant pas le contact avec les autorités allemandes dans l’espoir naïf de préserver une issue diplomatique. Les jugements portés sur Orsenigo par la suite sont pratiquement unanimes : faible, indécis, trop influençable, germanophile, et manquant cruellement des qualifications professionnelles requises pour l’exercice de ses fonctions1. (Dieter Albrecht ; Der Notenwechsel zwischen dem Heiligen Stuhl und der Deutschen Reichsregierung. Bd III : Der Notenwechsel und die Demarchen des Nuntius Orsenigo 1933-1945. Mainz 1980).
Gerstein se rend donc au 21 de la Rauchstrasse, dans le quartier de Tiergarten, à la Nonciature Apostolique de Berlin :
« Je tentais, dans la même affaire, de faire un rapport au nonce du pape à Berlin. On me demanda alors si j’étais soldat. Sur quoi, on refusa tout autre entretien avec moi. Je fus invité à quitter immédiatement l’ambassade de Sa Sainteté ». (rapport Gerstein)
Sa dramatique rencontre avec le nonce n’a pas besoin d’être argumenté, elle n’eut jamais lieu ; Gerstein lui-même l’admet. Elle est le fruit de l’imagination du dramaturge Rolf Hochhuth dans sa pièce « Der Stellvertreter » (Le Vicaire), produite en 1962, et récemment adaptée par Costa-Gavras dans le film Amen .
Egon Franz, ami de Gerstein (dont le frère, Helmut Franz, écrira une courte biographie de Gerstein dans les années soixante : Kurt Gerstein, Aussenseiter des Widerstandes der Kirche gegen Hitler; EVZ Verlag, Zurich 1964), interviewé dans les années 70 par Pierre Joffroy raconte une histoire différente, mais à la fois plus plausible :
« Lorsque Kurt eut pénétré dans la nonciature, il fut conduit vers un ecclésiastique de haut rang mais pas vers le nonce lui-même. Il parla assez longuement à cet homme en lui recommandant que son rapport fût transmis au pape et que le pape adressât un appel à la conscience universelle. L’ecclésiastique le fit patienter une demi-heure et revint ensuite pour lui demander : ‘vous êtes soldat dans les SS ?’ Après que Kurt le lui eut confirmé, il répondit : ‘Nous regrettons, nous n’avons aucun moyen d’utiliser votre communication’. Ce fut la fin de l’entretien. » (Joffroy 1992)
Qui pourrait bien être cet ecclésiastique de haut rang ? Lorsque Cesare Orsenigo accède au poste de Nonce Apostolique à Berlin en 1930 sa tâche s’avère difficile tant du point de vue économique que politique qui s’intensifie avec la crise terminale de la République de Weimar et l’avènement du National-Socialisme. Elle se compliquera encore avec la 2e Guerre Mondiale. Afin de le soulager dans sa tâche, Eugenio Pacelli, maintenant pape Pie XII (il succède à Pie XI le 2 mars 1939) lui dépêche son ancien confident, le Père Eduard Gehrmann, qui l’assistera en qualité de secrétaire personnel.
C’est Gehrmann, en vertu d’un allemand parfait (Orsenigo parle un allemand approximatif) et de talents diplomatiques indiscutables, qui assurera les relations du Saint Siège auprès des cardinaux allemands et du Ministère des Affaires Extérieures du Reich, accédant de facto au poste de conseiller. (Dieter Albrecht ; Der Notenwechsel zwischen dem Heiligen Stuhl und der Deutschen Reichsregierung. Bd III : Der Notenwechsel und die Demarchen des Nuntius Orsenigo 1933-1945. Mainz 1980).
Il ne fait aucun doute que Gehrmann était, depuis 1928, national-socialiste. Pro allemand, pro nazi, et très probablement antisémite. Il est néanmoins difficile d’évaluer en quelle mesure il influença la volonté politique d’Orsenigo, mais leurs relation personnelle, hormis les courtoisies d’usage, restèrent semble-t-il plutôt fraîches.
Selon Dieter Albrecht, qui corrobore sans le savoir les dires d’Egon Franz, Gerstein ne fut pas admis en présence d’Orsenigo, mais fut reçu par son secrétaire (Dieter Albrecht op.cit). Il est tentant d’imaginer que les documents présentés par Gerstein – probablement l’ordre de mission déjà montré au pasteur Mochalsky et une facture de Zyklon B – furent examinés par le secrétaire en question mais refusés sur instruction d’Orsenigo qui craignait sans doute une provocation. L’ordre de mission officiel bordé de rouge devait nécessairement porter un en-tête du RSHA ainsi que le nom et le grade SS de Gerstein. À la vue du document officiel, on lui demande s’il est soldat (ou SS) et, dans l’affirmative, l’entretien tourne court ; Gerstein est éconduit.
Dans son style habituel, le négationniste français, Henri Roques, suggère que Gerstein aurait été reçu par un simple huissier ou portier, et que ce dernier l’aurait éconduit, se bornant à respecter les consignes de sécurité. Cette explication est absurde. Kurt Gerstein arrive en civil à la nonciature, se présente sans doute comme ingénieur, et demande, probablement à un huissier ou un ecclésiastique, une audience immédiate avec le nonce, ayant des informations de la plus haute gravité à lui communiquer. Un simple huissier aurait-il, de sa propre initiative, fait barrage devant une telle demande ? C’est peu probable. N’aurait-il pas, au contraire, fait appel à un supérieur, plus apte à juger de la situation ?
Gerstein a-t-il été reçu par Eduard Gehrmann lors de sa visite à la nonciature ? Rien ne permet de l’affirmer, mais il y a certainement là une forte probabilité.
Concernant le sort des Juifs, le 15 Octobre 1942, donc durant la période correspondant à la visite de Gerstein à la Nonciature, Ernst Woermann, directeur de la section politique aux Affaires Étrangères explique qu’Orsenigo s’était manifesté à ce sujet « avec une certaine gêne, sans insister ». (cité par Lewy, Günter L’Église Catholique et l’Allemagne Nazie ; Stock, 1964.). Quelques jours plus tard, Ernst Von Weizsäcker, Brigadeführer SS et Secrétaire d’État permanent, également aux Affaires Étrangères, s’entretient avec Orsenigo et lui déclare que le Vatican s’est conduit « très adroitement » dans ces questions, et que le Reich espérait qu’il continuerait de le faire". Comprenant parfaitement les termes implicites, Orsenigo se borne à remarquer qu’il « n’avait pas véritablement abordé le sujet et qu’il ne nourrissait aucun désir de le faire ». (Lewy, Günter : L'Église Catholique et l'Allemagne nazie - 1964 - Stock).
Un peu de lumière en plus
Eddy
Dernière édition par eddy marz le 13/5/2008, 15:12, édité 1 fois
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Re: Le film " Amen " .
La Nonciature du Pape, d'où Kurt Gerstein fut éconduit - aujourd'hui détruite.
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