Offre de stage.
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Offre de stage.
Bonjour à tous,
Voici une offre de stage au sein du Conseil Général des 2 Sèvres concernant une étude historique du camp de Véluché prés de Niort. Cette offre est réservée aux étudiants en histoire en priorité d'un niveau licence/master.
Pour plus d'infos me contacter.
Voici une offre de stage au sein du Conseil Général des 2 Sèvres concernant une étude historique du camp de Véluché prés de Niort. Cette offre est réservée aux étudiants en histoire en priorité d'un niveau licence/master.
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Le projet de mise en valeur du site de Véluché
Rappel historique : du camp d’instruction au fronstalag 231
Le site de Véluché est un ancien camp militaire dans lequel une partie de l’armée polonaise s’est reconstituée après l’invasion de la Pologne par l’Allemagne en septembre 1939.
Un an plus tard, après le départ des troupes polonaises vers l’Angleterre, le site est transformé par les Allemands en camp pour les soldats coloniaux de l’armée française, faits prisonniers lors de la défaite de juin 1940.
Le fronstalag 231 est évacué probablement à partir de février 1941. Les baraquements sont alors démontés et les matériaux vendus.
En 1944, les corps de 26 prisonniers sont retrouvés sous un tumulus de terre au pied du château d’eau. Ils seront inhumés sur le site même, dans le cimetière inauguré en 1945.
Le site aujourd’hui
Toujours isolé, situé dans une petite forêt entre les communes d’Airvault et d’Assais-les-jumeaux, le site ne semble pas avoir changé depuis la fin de la guerre, ce qui participe à l’intensité du lieu. Des traces au sol des anciens baraquements sont encore visibles, certains ont été dégagés mais beaucoup restent enfouis sous les broussailles. Le château d’eau situé de l’autre côté de la route aurait été construit à l’occasion de la venue des soldats polonais.
En contrebas se trouve la nécropole nationale où sont enterrés les 26 soldats morts pendant leur internement dans le camp.
En 2000, le « mémorial polonais » est inauguré : un panneau explicatif, des drapeaux français et polonais sont placés à l’entrée du site et l’on redresse une croix offerte par les Polonais aux habitants d’Airvault au moment de leur départ en Angleterre.
Le projet de mise en valeur
En 2006, un comité constitué d’élus, d’historiens amateurs et de professionnels de la médiation du patrimoine, se réunit afin de mettre en place un projet de mise en valeur du site. Le Conseil Général des Deux-Sèvres prend alors en charge une étude visant à définir la nature du projet et les actions à mettre en place pour répondre à la préoccupation de valorisation exprimée par le comité de pilotage.
Il est apparu à l’issue de cette étude qu’une recherche historique approfondie sur le site était nécessaire à l’élaboration d’un propos fiable.
Intérêt et spécificité du site de Véluché
Les faits : un lieu de passage
L’occupation du site est effectivement très courte et s’étend sur un an et demi: d’octobre 1939 à mai-juin 1940 pour les Polonais, et d’octobre 1940 à février-mars 1941 pour les prisonniers de guerre.
Le camp de Véluché témoigne d’un aspect peu connu de la Seconde guerre Mondiale : la reconstitution de l’armée et du gouvernement polonais en France à la suite de l’invasion de la Pologne par l’Allemagne. Ce sont quelques milliers de Polonais qui sont passés par ce camp d’instruction afin de recevoir une formation militaire avant de rejoindre les unités combattantes de la 2ème et de la 4ème Divisions polonaises.
Quant au camp d’emprisonnement, il révèle la situation particulière d’une armée défaite dont les soldats sont faits prisonniers sur leur propre territoire. Cette situation est d’autant plus délicate qu’il s’agissait de soldats issus des colonies françaises.
Les traces matérielles et immatérielles de ce passage
Le site tel qu’il se présente aujourd’hui est le résultat d’une destruction volontaire et systématique du camp par les Allemands en 1941. Depuis cette période, aucune construction, aucun aménagement n’est venu s’ajouter. Seule la nature a lentement recouvert les traces du camp. Les traces elles-mêmes suscitent de nombreuses interrogations : que reste-t-il exactement du camp d’instruction et du camp des prisonniers ? Que nous apprennent les vestiges sur les différentes histoires du site ?
Les passages successifs de ces soldats ont également laissé des « traces » dans les mémoires des habitants des communes voisines. Un travail de collecte des témoignages devrait être mené parallèlement à l’étude historique du site.
Les symboles et les monuments commémorant le passage
La Nécropole nationale, le mémorial polonais sont des monuments qui viennent commémorer le passage des soldats sur le site. Ils sont l’illustration de la diversité des mémoires (politique de mémoire de l’État, celle des anciens combattants, mémoire de la population…) et de l’usage des symboles pour « incarner » les souvenirs.
La présence de vestiges et de monuments commémoratifs permet de s’interroger sur la notion de lieu de mémoire.
État des lieux de la documentation
Sur le site lui-même, seule une étude d’un historien amateur, Jean Medrala, a été publiée sous forme de plaquette par le Conseil Général des Deux-Sèvres :
L’armée polonaise dans les Deux-Sèvres. La contribution des Polonais dans la Libération de l’Europe (1939-1945).
Pour ces recherches, Jean Medrala a consulté de nombreux documents aux archives du service historique de l’Armée de l’armée de terre à Vincennes, à l’Association des anciens combattants polonais en France (Paris), au musée de l’Armée polonaise en France (Paris), ainsi qu’à la bibliothèque polonaise de Paris. Il a également constitué un important dossier qui regroupe des articles de la presse régionale concernant la présence des Polonais en Deux-Sèvres de 1939 à 1940 (ce dossier se trouve au Centre régional résistance et liberté de Thouars).
Des repérages ont également été effectués dans les lieux suivants :
archives nationales de Pologne
institut polonais et musée Sikorski à Londres
archives des affaires étrangères
archives départementales du Maine-et-Loire et celles des Deux-Sèvres
archives municipales de Thouars et de Parthenay
archives de l’association histoire et patrimoine de Bressuire
Il existe un certain nombre de documents chez des particuliers (essentiellement des photos).
Il a déjà été question de l’importance des témoignages oraux des personnes qui ont vécu cette période. Le collectage de cette mémoire pourra enrichir et compléter l’étude du site.
D’autre part, un film documentaire sur la reconstitution du gouvernement polonais en France en 1939 vient d’être tourné par le réalisateur Grzegorz Tomczak : Angers, capitale de la Pologne. Quelques séquences sont tournées sur le site de Véluché.
Il apparaît ainsi qu’aucune étude scientifique et universitaire n’a été menée sur le site, ni sur la présence des Polonais en Deux-Sèvres, ni sur la présence des prisonniers de guerre dans la région. Il existe cependant une bibliographie sur des thèmes plus généraux.
D’autre part, les documents connus et les quelques études publiées sur le sujet concernent surtout la période du camp d’instruction des soldats polonais. Un important travail reste donc à faire sur le camp des prisonniers.
Pistes de recherches
Cette étude du site de Véluché s’inscrit évidemment dans des thèmes de recherches généraux comme la reconstitution de l’armée polonaise en France en 1939-1940 ou la collaboration entre la France et la Pologne pendant la seconde Guerre Mondiale…
Cependant il semble important d’apporter quelques précisions sur les contenus possibles de cette recherche :
Une étude du terrain semble indispensable : quels vestiges restent-ils exactement des occupations successives du site? Quelles sont les limites du site ?
La particularité du site est de posséder deux histoires : celle du camp des Polonais et celle du camp des prisonniers de guerre. Ces deux aspects devront être étudiés.
Si les faits politiques et militaires semblent relativement bien connus et étudiés, il serait intéressant que cette recherche s’oriente vers l’étude des parcours des soldats polonais et des prisonniers de guerre, vers l’étude de l’impact de la présence de ces soldats sur la population locale et plus largement sur celle des Deux-Sèvres (rencontre, hostilité, réseau de solidarité…).
Conditions matérielles de la mission
Cette recherche sur le site de Véluché contribuera à l’élaboration d’un projet concret de mise en valeur.
Elle sera menée sous le pilotage de la Direction Éducation, Culture et Sport du Conseil Général des Deux-Sèvres.
L’étudiant pourra recevoir une indemnité dans le cadre d’une convention à préciser entre l’organisme de formation et le Conseil Général (indemnité versée à la fin de la mission).
Une aide pour les moyens techniques et matériels nécessaires à la réalisation de la mission pourra également être versée.
La durée envisagée pour cette mission pourrait être de 6 mois.
Panzer5- Général de Division
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