Massacres de civils dans la région de Stavelot
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Massacres de civils dans la région de Stavelot
Ci dessous, vous trouverez la traduction d'un document officiel américain que je viens de recevoir des Etats-Unis (Et oui je n'arrête pas de chercher) concernant les massacres de civils dans la région de Stavelot.
A la première lecture de ce document, les villages concernés sont Renarmont et Parfondruy (hameaux de Stavelot)
Bonne lecture
RG 407. Z.Z. (V Corps G2 Jnl & file) Box 2917.
IIV Corps
G2 Périodique
Rapport n°1
L’information suivante a été obtenue le 25 décembre 1944, à la suite d’observations et interrogatoires effectués par le 1er Lieutenant Frank B. Craig, IPW Team n°93, attaché à la 30e division d’infanterie.
Dix à douze corps complètement brûlés et carbonisés ont été découverts à K70250090 où une petite remise s’élevait. Cette remise avait été complètement détruite par le feu. Les corps brûlés de ces civils étaient empilés les uns sur les autres et il était impossible de déterminer ni l’âge ni le sexe. Dans la maison attenante, il y avait une dame d’âge moyen qui avait été poignardée avec un couteau et puis abattue. Deux garçons âgés de 6 à 10 ans ont été découverts avec des impacts de balle dans le front. En dehors de cette maison, dans un rayon de 25 mètres, il y avait d’autres civils morts. Un homme âgé avait été tué par un coup violent à la tête, probablement avec une crosse de fusil. Il y avait aussi le corps d’un jeune homme, à qui on avait enlevé ses chaussures ; lui aussi avait été tué d’une balle dans la tête. Un autre jeune homme avec les poignets liés, comme s’il avait été ligoté, avait été tué de la même manière. Un couple avait été tué dans une maison à K70350192. Près d’un foxhole, se trouvaient les corps d’un garçon âgé de plus ou moins 13 ans et d’une jeune fille d’une quinzaine d’années. Ils avaient été tués apparemment en essayant de s’échapper.
Deux civils belges qui habitaient dans le voisinage donnèrent les informations suivantes:
Madame L….. F….. déclara : "quelques soldats SS sont venus dans la maison où elle résidait en demandant si il y avait des soldats américains. Après avoir reçu la réponse qu’il n’y avait pas d’Américains, les SS sont partis. Un peu plus tard, deux autres soldats SS sont venus dans la maison ont fouillé celle-ci. Lorsqu’ils eurent terminé leur travail de recherche, ils demandèrent à un des officiers si les civils devaient être abattus. L’officier laissa prendre la décision à ses hommes. Les SS emmenèrent l’homme de la maison avec eux."
Madame L….. F….. déclara aussi avoir vu d’autres soldats SS emmener des hommes, des femmes et des enfants de leurs maisons et les abattre dans la rue.
Madame M….. P….. déclara que les soldats SS avait tué son mari, sa sœur et son beau-frère. Un soldat allemand arriva et entra dans sa chambre, fouilla celle-ci à fond puis s’en alla.
Madame P…. se dirigea alors vers la fenêtre d’où elle vit les soldats SS rassembler les civils. Quelques-uns furent abattus alors qu’ils tentaient de s’échapper. Un civil fut assommé avec la crosse d’un fusil puis achevé. Après que toutes ces personnes aient été rassemblées à l’intérieur de la remise à K70250090, elle entendit des coups de feu provenant de la remise, puis elle vit celle-ci se mettre à flamber. Madame P….. pense que 25 à 30 civils furent tués dans les environs.
(Sce : 30th Infantry Division Per Rpt 191)
L’histoire racontée par un prisonnier allemand:
Le 19 décembre 1944, le peloton du génie, de la compagnie HQ, 1 SS Panzer Rec Bn, en reconnaissance dans la région, avant l’attaque, recevait l’ordre de son chef de peloton, l’Untersturmführer Droëge, de supprimer tous les civils qu’ils apercevraient. Droëge est entre nos mains soit sérieusement blessé ou mort.
Un ordre identique était donné par le chef du peloton de cyclistes, l’Untersturmführer Kollaschny.
En outre, un prisonnier de guerre a entendu le commandant de compagnie, l’Obersturmführer Heinrich Goltz, donner les mêmes instructions d’un véhicule motorisé. Les hommes exécutèrent très bien les ordres et même se surpassèrent dans le zèle à faire leur devoir.
Dans le village de Parfondruy (K705005) 20 civils de tous âges et sexes étaient massacrés. Quelques-uns furent abattus dans la rue. D’autres étaient rassemblés et abattus dans une grange. Après ce bain de sang, le feu était mis à cette grange et les corps brûlèrent. Les prisonniers pensèrent qu’en faisant cela ils pourraient cacher ce qu’ils avaient fait.
Exemples de confessions obtenues :
Les civils étaient rassemblés sur la route puis introduits dans la grange. Là, ils furent abattus. »
" Moi-même, SS Richard Rosenke, j’ai abattu deux civils. C’étaient un homme et une femme d’environ 45 ans. "
" Ces vingt civils étaient alors abattus et la grange incendiée. Tous les membres du peloton participèrent à l’action. "
" Lorsque ces deux civils remarquèrent qu’ils allaient être abattus, ils tentèrent de s’échapper. Donc, moi et quelques-uns de mes amis, tirèrent et tuèrent les civils en fuite. "
" Nous avions pour mission de faire une reconnaissance dans Stavelot. Nous nous sommes approchés du village par la gauche afin de repérer où se trouvait l’artillerie américaine. Alors que nous nous préparions à pénétrer dans le village, l’Untersturmführer Droëge donna l’ordre de tuer tout le monde. J’étais à la queue du peloton. Je savais que beaucoup de civils avaient été entassés dans une grange et puis abattu. Comme je suivais le peloton sur la scène de l’incident, je reçu l’ordre de l’Untersturmführer Droëge de brûler la grange avec l’aide d’un autre soldat, un parachutiste. "
A la première lecture de ce document, les villages concernés sont Renarmont et Parfondruy (hameaux de Stavelot)
Bonne lecture
RG 407. Z.Z. (V Corps G2 Jnl & file) Box 2917.
IIV Corps
G2 Périodique
Rapport n°1
L’information suivante a été obtenue le 25 décembre 1944, à la suite d’observations et interrogatoires effectués par le 1er Lieutenant Frank B. Craig, IPW Team n°93, attaché à la 30e division d’infanterie.
Dix à douze corps complètement brûlés et carbonisés ont été découverts à K70250090 où une petite remise s’élevait. Cette remise avait été complètement détruite par le feu. Les corps brûlés de ces civils étaient empilés les uns sur les autres et il était impossible de déterminer ni l’âge ni le sexe. Dans la maison attenante, il y avait une dame d’âge moyen qui avait été poignardée avec un couteau et puis abattue. Deux garçons âgés de 6 à 10 ans ont été découverts avec des impacts de balle dans le front. En dehors de cette maison, dans un rayon de 25 mètres, il y avait d’autres civils morts. Un homme âgé avait été tué par un coup violent à la tête, probablement avec une crosse de fusil. Il y avait aussi le corps d’un jeune homme, à qui on avait enlevé ses chaussures ; lui aussi avait été tué d’une balle dans la tête. Un autre jeune homme avec les poignets liés, comme s’il avait été ligoté, avait été tué de la même manière. Un couple avait été tué dans une maison à K70350192. Près d’un foxhole, se trouvaient les corps d’un garçon âgé de plus ou moins 13 ans et d’une jeune fille d’une quinzaine d’années. Ils avaient été tués apparemment en essayant de s’échapper.
Deux civils belges qui habitaient dans le voisinage donnèrent les informations suivantes:
Madame L….. F….. déclara : "quelques soldats SS sont venus dans la maison où elle résidait en demandant si il y avait des soldats américains. Après avoir reçu la réponse qu’il n’y avait pas d’Américains, les SS sont partis. Un peu plus tard, deux autres soldats SS sont venus dans la maison ont fouillé celle-ci. Lorsqu’ils eurent terminé leur travail de recherche, ils demandèrent à un des officiers si les civils devaient être abattus. L’officier laissa prendre la décision à ses hommes. Les SS emmenèrent l’homme de la maison avec eux."
Madame L….. F….. déclara aussi avoir vu d’autres soldats SS emmener des hommes, des femmes et des enfants de leurs maisons et les abattre dans la rue.
Madame M….. P….. déclara que les soldats SS avait tué son mari, sa sœur et son beau-frère. Un soldat allemand arriva et entra dans sa chambre, fouilla celle-ci à fond puis s’en alla.
Madame P…. se dirigea alors vers la fenêtre d’où elle vit les soldats SS rassembler les civils. Quelques-uns furent abattus alors qu’ils tentaient de s’échapper. Un civil fut assommé avec la crosse d’un fusil puis achevé. Après que toutes ces personnes aient été rassemblées à l’intérieur de la remise à K70250090, elle entendit des coups de feu provenant de la remise, puis elle vit celle-ci se mettre à flamber. Madame P….. pense que 25 à 30 civils furent tués dans les environs.
(Sce : 30th Infantry Division Per Rpt 191)
L’histoire racontée par un prisonnier allemand:
Le 19 décembre 1944, le peloton du génie, de la compagnie HQ, 1 SS Panzer Rec Bn, en reconnaissance dans la région, avant l’attaque, recevait l’ordre de son chef de peloton, l’Untersturmführer Droëge, de supprimer tous les civils qu’ils apercevraient. Droëge est entre nos mains soit sérieusement blessé ou mort.
Un ordre identique était donné par le chef du peloton de cyclistes, l’Untersturmführer Kollaschny.
En outre, un prisonnier de guerre a entendu le commandant de compagnie, l’Obersturmführer Heinrich Goltz, donner les mêmes instructions d’un véhicule motorisé. Les hommes exécutèrent très bien les ordres et même se surpassèrent dans le zèle à faire leur devoir.
Dans le village de Parfondruy (K705005) 20 civils de tous âges et sexes étaient massacrés. Quelques-uns furent abattus dans la rue. D’autres étaient rassemblés et abattus dans une grange. Après ce bain de sang, le feu était mis à cette grange et les corps brûlèrent. Les prisonniers pensèrent qu’en faisant cela ils pourraient cacher ce qu’ils avaient fait.
Exemples de confessions obtenues :
Les civils étaient rassemblés sur la route puis introduits dans la grange. Là, ils furent abattus. »
" Moi-même, SS Richard Rosenke, j’ai abattu deux civils. C’étaient un homme et une femme d’environ 45 ans. "
" Ces vingt civils étaient alors abattus et la grange incendiée. Tous les membres du peloton participèrent à l’action. "
" Lorsque ces deux civils remarquèrent qu’ils allaient être abattus, ils tentèrent de s’échapper. Donc, moi et quelques-uns de mes amis, tirèrent et tuèrent les civils en fuite. "
" Nous avions pour mission de faire une reconnaissance dans Stavelot. Nous nous sommes approchés du village par la gauche afin de repérer où se trouvait l’artillerie américaine. Alors que nous nous préparions à pénétrer dans le village, l’Untersturmführer Droëge donna l’ordre de tuer tout le monde. J’étais à la queue du peloton. Je savais que beaucoup de civils avaient été entassés dans une grange et puis abattu. Comme je suivais le peloton sur la scène de l’incident, je reçu l’ordre de l’Untersturmführer Droëge de brûler la grange avec l’aide d’un autre soldat, un parachutiste. "
Dernière édition par le 12/11/2007, 09:28, édité 1 fois
Re: Massacres de civils dans la région de Stavelot
Affreux!
Ce sera comme ça dans toute la région des Ardennes ...
Ce sera comme ça dans toute la région des Ardennes ...
Phil642- Général (Administrateur)
- Nombre de messages : 7820
Age : 58
Localisation : La vie est Belge
Date d'inscription : 09/05/2006
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