Le STO .
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LE TRAVAIL FORCÉ .
L'idéologie nazie considérait le travail manuel forcé comme le moyen de prédilection non seulement pour punir les opposants intellectuels, mais aussi pour "éduquer" les Allemands afin qu'ils acquièrent une "conscience de race" et soutiennent les objectifs raciaux du national-socialisme. Dès l'hiver 1933, avec la création des premiers camps de concentration et des sites de détention, le travail forcé --souvent vide de sens et humiliant, et imposé sans que ne soient fournis l'équipement, l'habillement, la nourriture ou le repos adéquats-- constitua un élément central du régime concentrationnaire.
A partir de 1938, les nazis exploitèrent de plus en plus le travail forcé des "ennemis de l'Etat" pour en tirer un profit économique, mais aussi comme solution à la grave pénurie désespérée de main-d'œuvre. Cette politique prit un nouvel essor au printemps 1942, à la suite de changements dans l'administration des camps de concentration. Par exemple, dans le camp d'Auschwitz-Monowitz, situé en Pologne, des dizaines de milliers de prisonniers juifs furent employés au travail forcé dans l'usine de caoutchouc synthétique de Buna, propriété du conglomérat de la chimie I.G. Farben.
Les nazis imposèrent le travail forcé aux civils juifs à la fois dans et hors des camps de concentration, et ce, dès avant la guerre. A la fin de 1938, la plupart des hommes juifs résidant en Allemagne étaient contraints au travail forcé par diverses autorités du Reich. En Pologne occupée, les autorités allemandes organisèrent le travail forcé pour les Juifs dans le voisinage des ghettos, que ces ghettos aient été fermés ou non, et dans des camps de concentration spéciaux pour les Juifs sous juridiction SS, civile allemande ou militaire allemande. Par exemple, dans le ghetto de Lodz, les nazis installèrent 96 usines et ateliers qui produisaient des marchandises pour contribuer à l'effort de guerre allemand. En Union Soviétique occupée, et ailleurs, après le début de l'extermination systématique, le travail forcé des Juifs fut exploité presque exclusivement dans les camps de concentration.
Lorsque les nazis commencèrent à mettre en oeuvre la "solution finale", la capacité à travailler devint souvent une chance de survie. Les Juifs qui étaient jugés inaptes au travail étaient les premiers à être abattus ou déportés.
Dès la création du Gouvernement général de Pologne, en octobre 1939, tous les hommes juifs et de nombreux polonais furent contraints d'accomplir un travail forcé sans salaire au profit des autorités d'occupation allemandes. A partir de 1940, les autorités allemandes raflèrent des civils polonais, hommes et femmes, et les déportèrent vers le Reich pour le travail forcé dans les usines et les fermes allemandes.
Par ailleurs, les nazis mirent soigneusement en application une politique "d'annihilation par le travail", dans le cadre de laquelle certaines catégories de prisonniers étaient condamnés à mort par épuisement ; en d'autres termes, ils furent placés dans des conditions qui conduisaient directement et délibérément à la maladie, aux blessures et à la mort. Par exemple, au camp de concentration de Mauthausen, les prisonniers étaient contraints de monter en courant les 186 marches à la sortie de la carrière de pierres en portant de lourds fardeaux.
Après l'invasion allemande de l'Union Soviétique en juin 1941, les Allemands laissèrent mourir les prisonniers de guerre soviétiques par manque de soins (nourriture, habillement, abri ou soins médicaux insuffisants). Cependant, au printemps 1942, les autorités allemandes commencèrent à employer les survivants dans différentes usines importantes à l'effort de guerre. Des centaines de milliers de civils soviétiques furent aussi déportés de force en Allemagne, en Autriche et en Bohême-Moravie, la plupart incarcérés dans ce que l'on appelait alors des camps de résidence. Ils y furent soumis au travail forcé.
A la fin de la guerre, des millions de personnes déplacées non allemandes restaient encore en Allemagne, victimes de la politique nazie de déportation et de travail forcé dans le Reich.
- Lien : http://memorial-wlc.recette.lbn.fr/fr/
A partir de 1938, les nazis exploitèrent de plus en plus le travail forcé des "ennemis de l'Etat" pour en tirer un profit économique, mais aussi comme solution à la grave pénurie désespérée de main-d'œuvre. Cette politique prit un nouvel essor au printemps 1942, à la suite de changements dans l'administration des camps de concentration. Par exemple, dans le camp d'Auschwitz-Monowitz, situé en Pologne, des dizaines de milliers de prisonniers juifs furent employés au travail forcé dans l'usine de caoutchouc synthétique de Buna, propriété du conglomérat de la chimie I.G. Farben.
Les nazis imposèrent le travail forcé aux civils juifs à la fois dans et hors des camps de concentration, et ce, dès avant la guerre. A la fin de 1938, la plupart des hommes juifs résidant en Allemagne étaient contraints au travail forcé par diverses autorités du Reich. En Pologne occupée, les autorités allemandes organisèrent le travail forcé pour les Juifs dans le voisinage des ghettos, que ces ghettos aient été fermés ou non, et dans des camps de concentration spéciaux pour les Juifs sous juridiction SS, civile allemande ou militaire allemande. Par exemple, dans le ghetto de Lodz, les nazis installèrent 96 usines et ateliers qui produisaient des marchandises pour contribuer à l'effort de guerre allemand. En Union Soviétique occupée, et ailleurs, après le début de l'extermination systématique, le travail forcé des Juifs fut exploité presque exclusivement dans les camps de concentration.
Lorsque les nazis commencèrent à mettre en oeuvre la "solution finale", la capacité à travailler devint souvent une chance de survie. Les Juifs qui étaient jugés inaptes au travail étaient les premiers à être abattus ou déportés.
Dès la création du Gouvernement général de Pologne, en octobre 1939, tous les hommes juifs et de nombreux polonais furent contraints d'accomplir un travail forcé sans salaire au profit des autorités d'occupation allemandes. A partir de 1940, les autorités allemandes raflèrent des civils polonais, hommes et femmes, et les déportèrent vers le Reich pour le travail forcé dans les usines et les fermes allemandes.
Par ailleurs, les nazis mirent soigneusement en application une politique "d'annihilation par le travail", dans le cadre de laquelle certaines catégories de prisonniers étaient condamnés à mort par épuisement ; en d'autres termes, ils furent placés dans des conditions qui conduisaient directement et délibérément à la maladie, aux blessures et à la mort. Par exemple, au camp de concentration de Mauthausen, les prisonniers étaient contraints de monter en courant les 186 marches à la sortie de la carrière de pierres en portant de lourds fardeaux.
Après l'invasion allemande de l'Union Soviétique en juin 1941, les Allemands laissèrent mourir les prisonniers de guerre soviétiques par manque de soins (nourriture, habillement, abri ou soins médicaux insuffisants). Cependant, au printemps 1942, les autorités allemandes commencèrent à employer les survivants dans différentes usines importantes à l'effort de guerre. Des centaines de milliers de civils soviétiques furent aussi déportés de force en Allemagne, en Autriche et en Bohême-Moravie, la plupart incarcérés dans ce que l'on appelait alors des camps de résidence. Ils y furent soumis au travail forcé.
A la fin de la guerre, des millions de personnes déplacées non allemandes restaient encore en Allemagne, victimes de la politique nazie de déportation et de travail forcé dans le Reich.
- Lien : http://memorial-wlc.recette.lbn.fr/fr/
Re: Le STO .
bigbasketeur a écrit:L'idéologie nazie considérait le travail manuel forcé comme le moyen de prédilection non seulement pour punir les opposants intellectuels, mais aussi pour "éduquer" les Allemands afin qu'ils acquièrent une "conscience de race" et soutiennent les objectifs raciaux du national-socialisme. Dès l'hiver 1933, avec la création des premiers camps de concentration et des sites de détention, le travail forcé --souvent vide de sens et humiliant, et imposé sans que ne soient fournis l'équipement, l'habillement, la nourriture ou le repos adéquats-- constitua un élément central du régime concentrationnaire.
les allemand ont toujour u des probleme pour eduquer leur enfant
Tom Zanovich- Général de Brigade
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Re: Le STO .
Bonjour,
Au sujet du travail force, notons que les Francais requisitionnes pour le STO (Service du travail obligatoire) furent les seuls europeens a etre pourchasses par leur propres autorites...
Partout ailleurs en territoires occupes, c'etait les Allemands qui faisaient les rafles de travailleurs forces, pas les locaux.
Pour des details sur le Travail selon Vichy, un article d'Histomag'44 de septembre 2007 sur le sujet :
http://stephane.delogu.free.fr/mag-septembre2007.pdf
(Voui, de moi )
Au sujet du travail force, notons que les Francais requisitionnes pour le STO (Service du travail obligatoire) furent les seuls europeens a etre pourchasses par leur propres autorites...
Partout ailleurs en territoires occupes, c'etait les Allemands qui faisaient les rafles de travailleurs forces, pas les locaux.
Pour des details sur le Travail selon Vichy, un article d'Histomag'44 de septembre 2007 sur le sujet :
http://stephane.delogu.free.fr/mag-septembre2007.pdf
(Voui, de moi )
Invité- Général de Division
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Re: Le STO .
Salut,
merci bigb pour ce poste fort interessant..
une question me tarraude, les jeunes prit pour le STO n'allaient pas en camps de concentration non?? J'ai pas bien compris l'organisation des camps...
Et une dernière question, pour le STO que age été rafflé?
merci
merci bigb pour ce poste fort interessant..
une question me tarraude, les jeunes prit pour le STO n'allaient pas en camps de concentration non?? J'ai pas bien compris l'organisation des camps...
Et une dernière question, pour le STO que age été rafflé?
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Re: Le STO .
non, vers les année 1943, le Reich commencer a tomber
les Russe foncais droit vers Berlin, les anglais bombarder les usines allemande, un nouveau front c'est ouvert et peut être bientôt en France...
les allemand avait besoin de main d'oeuvre, et ils les placer dans leur usines en Allemagne
pour l'autre question, des personne y aller vers 16 ans
enfin ils prenait tout et n'importe quoi
les Russe foncais droit vers Berlin, les anglais bombarder les usines allemande, un nouveau front c'est ouvert et peut être bientôt en France...
les allemand avait besoin de main d'oeuvre, et ils les placer dans leur usines en Allemagne
pour l'autre question, des personne y aller vers 16 ans
enfin ils prenait tout et n'importe quoi
Tom Zanovich- Général de Brigade
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Le STO .
Le service du travail obligatoire (STO) fut, durant l'occupation de la France par l'Allemagne nazie, la réquisition et le transfert contre leur gré vers l'Allemagne de centaines de milliers de travailleurs français, afin de participer à l'effort de guerre allemand (usines, agriculture, chemins de fer, etc.). Les personnes réquisitionnées dans le cadre du STO étaient hébergées dans des camps de travailleurs situés sur le sol allemand.
Avec la complicité active du gouvernement de Vichy (les travailleurs forcés français sont les seuls d'Europe à avoir été requis par les lois de leur propre État, et non pas par une ordonnance allemande), l'Allemagne nazie imposa la mise en place du STO pour compenser le manque de main-d'œuvre dû à l'envoi de ses soldats sur le front russe.
Avec la complicité active du gouvernement de Vichy (les travailleurs forcés français sont les seuls d'Europe à avoir été requis par les lois de leur propre État, et non pas par une ordonnance allemande), l'Allemagne nazie imposa la mise en place du STO pour compenser le manque de main-d'œuvre dû à l'envoi de ses soldats sur le front russe.
Re: Le STO .
Historique :
Le gauleiter Fritz Sauckel, surnommé le "négrier de l'Europe", fut chargé le 21 mars 1942 d'amener la main-d'œuvre de toute l'Europe par tous les moyens. Il s'intéressa particulièrement à la France. Il trouva à la tête du régime de Vichy des fonctionnaires prêts à lui donner satisfaction en mobilisant la législation française et les forces de l'ordre au profit du recrutement forcé, en particulier le socialiste Pierre Laval. Un total de 600.000 à 650.000 travailleurs français sont acheminés vers l'Allemagne entre juin 1942 et juillet 1944. La France fut le troisième fournisseur de main-d'œuvre forcée du Reich après l'URSS et la Pologne, et le pays qui lui donna le plus d'ouvriers qualifiés.
Jusqu'en septembre 1943, le plénipotentiaire de Fritz Sauckel en France était le général Julius Ritter, exécuté par le groupe Manouchian le 23 septembre.
Selon la Fédération Nationale des Déportés du Travail, fondée en 1945 et devenue en 1979 Fédération Nationale des Victimes et Rescapés des Camps nazis du Travail Forcé, 60 000 moururent en Allemagne et 15 000 furent fusillés, pendus ou décapités pour "actes de résistance". Les historiens jugent aujourd'hui ces chiffres excessifs, et estiment qu'entre 25.000 et 35.000 STO ont néanmoins perdu la vie en Allemagne. Leur emploi dans des usines de guerre bombardées, souvent dans de mauvaises conditions et sous la surveillance fréquente de la Gestapo, rendait en tout cas leur taux de mortalité supérieur à celui des prisonniers de guerre. Un certains nombres furent mis à disposition des fermes, (voir le film "la vache et le prisonnier"), des artisans ou des fonctions administratives et ferroviaires.
L'exploitation de la main d'œuvre française par le IIIe Reich a concerné des travailleurs obligatoires (« les requis du STO »), mais on vit aussi partir en Allemagne des travailleurs volontaires attirés par la rémunération, ou voulant faire revenir un parent proche. Ces derniers ne furent ni mieux ni moins bien traités que les requis, mais contribuèrent dans l'opinion, après la guerre, à un amalgame fréquent et injustifié entre requis du STO et volontaires. 250.000 prisonniers de guerre durent également travailler pour le Reich à partir de 1943 après avoir été "transformés" de gré ou de force en travailleurs civils.
Admise en Belgique et bien que le Parlement français ne se soit jamais prononcé définitivement sur la qualification à donner aux requis du STO, la dénomination officielle de "déporté du travail" a été interdite aux associations de victimes du STO par la justice française (1992), au nom du risque de confusion entre la déportation vers la mort des résistants et des Juifs, et l'envoi au travail obligatoire.
Le gauleiter Fritz Sauckel, surnommé le "négrier de l'Europe", fut chargé le 21 mars 1942 d'amener la main-d'œuvre de toute l'Europe par tous les moyens. Il s'intéressa particulièrement à la France. Il trouva à la tête du régime de Vichy des fonctionnaires prêts à lui donner satisfaction en mobilisant la législation française et les forces de l'ordre au profit du recrutement forcé, en particulier le socialiste Pierre Laval. Un total de 600.000 à 650.000 travailleurs français sont acheminés vers l'Allemagne entre juin 1942 et juillet 1944. La France fut le troisième fournisseur de main-d'œuvre forcée du Reich après l'URSS et la Pologne, et le pays qui lui donna le plus d'ouvriers qualifiés.
Jusqu'en septembre 1943, le plénipotentiaire de Fritz Sauckel en France était le général Julius Ritter, exécuté par le groupe Manouchian le 23 septembre.
Selon la Fédération Nationale des Déportés du Travail, fondée en 1945 et devenue en 1979 Fédération Nationale des Victimes et Rescapés des Camps nazis du Travail Forcé, 60 000 moururent en Allemagne et 15 000 furent fusillés, pendus ou décapités pour "actes de résistance". Les historiens jugent aujourd'hui ces chiffres excessifs, et estiment qu'entre 25.000 et 35.000 STO ont néanmoins perdu la vie en Allemagne. Leur emploi dans des usines de guerre bombardées, souvent dans de mauvaises conditions et sous la surveillance fréquente de la Gestapo, rendait en tout cas leur taux de mortalité supérieur à celui des prisonniers de guerre. Un certains nombres furent mis à disposition des fermes, (voir le film "la vache et le prisonnier"), des artisans ou des fonctions administratives et ferroviaires.
L'exploitation de la main d'œuvre française par le IIIe Reich a concerné des travailleurs obligatoires (« les requis du STO »), mais on vit aussi partir en Allemagne des travailleurs volontaires attirés par la rémunération, ou voulant faire revenir un parent proche. Ces derniers ne furent ni mieux ni moins bien traités que les requis, mais contribuèrent dans l'opinion, après la guerre, à un amalgame fréquent et injustifié entre requis du STO et volontaires. 250.000 prisonniers de guerre durent également travailler pour le Reich à partir de 1943 après avoir été "transformés" de gré ou de force en travailleurs civils.
Admise en Belgique et bien que le Parlement français ne se soit jamais prononcé définitivement sur la qualification à donner aux requis du STO, la dénomination officielle de "déporté du travail" a été interdite aux associations de victimes du STO par la justice française (1992), au nom du risque de confusion entre la déportation vers la mort des résistants et des Juifs, et l'envoi au travail obligatoire.
Re: Le STO .
salut à tous,
Le STO offrait jusqu'à un certain moment des permissions. Les personnes pouvaient revenir dans leur foyer mais pour une durée limité, un peu comme des permissions. Mais beaucoup ne retournaient pas en Allemagne et préféraient rejoindre le maquis. De ce fait, le système de permission s'est terminé et les condition du STO se sont durcis. Le non-retour des personnes en Allemagne pour le STO était considéré comme un acte de haute trahison, et puni par la mort.
Ensuite, je suis d'accord avec toi Big, pour les actes de résistance au sein des usines, elles avaient pour but de ralentir l'effort de guerre, voir même de stopper une activité (ce qui est assez improbable). Ces sabotages se sont durcis lorsque les permissions furent annulées.
Cordialmenent
Sekhmet
Le STO offrait jusqu'à un certain moment des permissions. Les personnes pouvaient revenir dans leur foyer mais pour une durée limité, un peu comme des permissions. Mais beaucoup ne retournaient pas en Allemagne et préféraient rejoindre le maquis. De ce fait, le système de permission s'est terminé et les condition du STO se sont durcis. Le non-retour des personnes en Allemagne pour le STO était considéré comme un acte de haute trahison, et puni par la mort.
Ensuite, je suis d'accord avec toi Big, pour les actes de résistance au sein des usines, elles avaient pour but de ralentir l'effort de guerre, voir même de stopper une activité (ce qui est assez improbable). Ces sabotages se sont durcis lorsque les permissions furent annulées.
Cordialmenent
Sekhmet
Invité- Invité
Re: Le STO .
Dans quelles sortes d'usines travaillaient ces recrutés du STO ?
Si il y avait sabotage, je pense que c'était durement réprimé.
goliath
Si il y avait sabotage, je pense que c'était durement réprimé.
goliath
Re: Le STO .
Heu attention, dans la vache et le prisonnier, c'est un soldat et les soldats prisonniers pouvaient être requis de forçe pour des travaux à but non militaire, bref, on les retrouva dans des fermes (les meiux lotis en général), et dans toutes sortes de travaux comme la (re)construction de lignes de chemins de fer (cfr Le caporal épinglé , Jacques Perret) etc.
Et heu je pinaille mais je ne pense pas qu'il soit nécéssaire d'insister sur l'appartenance politique de Laval d'autant plus d'il n'était plus socialiste depuis un petit temps (1927 ou 1928 : il sera élu en indépendant soutenu par la Droite).
En gros, un tel, tourneur, se déclarait soudeur, un autre utilisait mal une machine ou laissait passer une imperfection un autre encore jetait un morceau de sucre dans une bétonnière etc. De tous petits sabotages souvent mais qui, comme le grain de sable, avaient des effets catastrophiques.
Et heu je pinaille mais je ne pense pas qu'il soit nécéssaire d'insister sur l'appartenance politique de Laval d'autant plus d'il n'était plus socialiste depuis un petit temps (1927 ou 1928 : il sera élu en indépendant soutenu par la Droite).
Effectivement mais les requis de forçes s'arrangeaient malgré les risques pouvant aller jusqu'à l'exécution sommaire (je crois que Jean-Charles parle de son expérience au STO dans un livre appellé Manuel du tire au flanc , hélas je ne l'ai pas lu mais il y fait référence dans La Bataille du rire ).Dans quelles sortes d'usines travaillaient ces recrutés du STO ?
Si il y avait sabotage, je pense que c'était durement réprimé.
En gros, un tel, tourneur, se déclarait soudeur, un autre utilisait mal une machine ou laissait passer une imperfection un autre encore jetait un morceau de sucre dans une bétonnière etc. De tous petits sabotages souvent mais qui, comme le grain de sable, avaient des effets catastrophiques.
Savinien- Commandant
- Nombre de messages : 324
Date d'inscription : 30/04/2007
Re: Le STO .
Bonjour,
Les prisonniers de guerre ont pour la plupart ete utilises comme main d'oeuvre forcee.
Je suis en train de lire les memoires de M. Andre Ringenbach, fait prisonnier en juin 40, evade 5 fois pour finalement rejoindre le groupe de partisans francais qui ont combattu aux cotes des Slovaques et des Sovietiques en Slovaquie fin 1944 (Capitaine de Lannurien).
Une bonne partie de son energie tant qu'il etait prisonnier a ete utilisee pour echapper aux "kommandos" de travail. Ce n'etait pas toujours possible bien qu'il etait sous-officier et que, selon la convention de Geneve les sous-officiers et officiers ne pouvaient pas etre forces a travailler.
Travaux des champs, travaux routiers, dechargement de trains et de camions mais aussi travaux dans une usine d'ampoules radio. Il raconte comment il a simule un accident et sabote ainsi toute une livraison. Il y avait aussi des requis du STO francais dans cette usine, et plusieurs le rejoindrons plus tard chez les partisans solvaques.
L'erreur allemande a ce niveau est tres nazie : Ces travailleurs forces sont soit des "sous-hommes" slaves, soit des latins mous de la cervelle. Donc incapable de prendre des initiatives dangereuses...
Les prisonniers de guerre ont pour la plupart ete utilises comme main d'oeuvre forcee.
Je suis en train de lire les memoires de M. Andre Ringenbach, fait prisonnier en juin 40, evade 5 fois pour finalement rejoindre le groupe de partisans francais qui ont combattu aux cotes des Slovaques et des Sovietiques en Slovaquie fin 1944 (Capitaine de Lannurien).
Une bonne partie de son energie tant qu'il etait prisonnier a ete utilisee pour echapper aux "kommandos" de travail. Ce n'etait pas toujours possible bien qu'il etait sous-officier et que, selon la convention de Geneve les sous-officiers et officiers ne pouvaient pas etre forces a travailler.
Travaux des champs, travaux routiers, dechargement de trains et de camions mais aussi travaux dans une usine d'ampoules radio. Il raconte comment il a simule un accident et sabote ainsi toute une livraison. Il y avait aussi des requis du STO francais dans cette usine, et plusieurs le rejoindrons plus tard chez les partisans solvaques.
L'erreur allemande a ce niveau est tres nazie : Ces travailleurs forces sont soit des "sous-hommes" slaves, soit des latins mous de la cervelle. Donc incapable de prendre des initiatives dangereuses...
Invité- Général de Division
- Nombre de messages : 7342
Date d'inscription : 16/07/2006
Re: Le STO .
Une bonne partie de son energie tant qu'il etait prisonnier a ete utilisee pour echapper aux "kommandos" de travail. Ce n'etait pas toujours possible bien qu'il etait sous-officier et que, selon la convention de Geneve les sous-officiers et officiers ne pouvaient pas etre forces a travailler.
Que je sache, les Allemands ne forçèrent jamais les officiers à travailler quant aux sous-officiers, selon Francis Ambriève dans son Les Grandes Vacances, décrit la façon dont les Allemands se sont pris pour faire accepter le travail aux sous-officiers, ils furent peu à refuser ce qui rendait la situation "acceptable" pour la Convention de Genève (interprêtation fallacieuse bien entendu). L'auteur refusa lui et vécut une captivité bien plus dure. L'auteur décrivait d'ailleurs avec beaucoup d'amertume la servilité de bien des sous-officiers.
Tiens à propos du sort des prisonniers de guerre, j'ai comme l'impression que les Alliés eux non plus ne furent pas trop feru de respect de la Convention de Genève concernant le traitement à donner aux prisonniers. Je parle évidement pas des grandes lignes mais justement de choses telles que le travail forçé pour sous-off etc.
D'parès ce que j'ai lu sur le sort des prisonniers de guerre et travailleurs du STO, c'était plutôt parce que les Allemands chargé de leur surveillance n'étaient absolument pas habitué à cette tâche.L'erreur allemande a ce niveau est tres nazie : Ces travailleurs forces sont soit des "sous-hommes" slaves, soit des latins mous de la cervelle. Donc incapable de prendre des initiatives dangereuses...
Je ne crois pas qu'il faille non plus trop parler d'erreur nazie mais simplement de ces aperçus que l'on a sur telle ou telle nationalités et les Français n'avaient pas (n'ont toujours pas ) la réputation d'être des bête de travail aux yeux des Allemands.
Après tout, nous avons également bien donné dans ce genre de préjugé : l'Allemand bête et barbare mais discipliné jusqu'à l'absurde a existé lui aussi (c'est une constance dans le roman de Francis Ambièvre et dans bien d'autres).
Après ça évidement, la propagande nazie (comme l'alliée) ne s'est pas privée de jouer dessus.
Savinien- Commandant
- Nombre de messages : 324
Date d'inscription : 30/04/2007
Re: Le STO .
C'est exactement ce que fait aussi M. Rigenbach.Savinien a écrit:L'auteur refusa lui et vécut une captivité bien plus dure. L'auteur décrivait d'ailleurs avec beaucoup d'amertume la servilité de bien des sous-officiers
Invité- Général de Division
- Nombre de messages : 7342
Date d'inscription : 16/07/2006
Re: Le STO .
- Quand Savinien dit , je le cite : "L'auteur refusa lui et vécut une captivité bien plus dure. L'auteur décrivait d'ailleurs avec beaucoup d'amertume la servilité de bien des sous-officiers ."
- Quel etait ce genre de captivité bien plus dure ? Pouriez vous , Daniel et Savinien , me dire pourquoi comment et ou ? J'aimerais en savoir un peu plus sur ce sujet . Merci a vous deux , merci et A+ .
- P.S : Les explications de Daniel et de Savinien sont les bienvenue .
- Quel etait ce genre de captivité bien plus dure ? Pouriez vous , Daniel et Savinien , me dire pourquoi comment et ou ? J'aimerais en savoir un peu plus sur ce sujet . Merci a vous deux , merci et A+ .
- P.S : Les explications de Daniel et de Savinien sont les bienvenue .
Re: Le STO .
bigbasketeur a écrit:- Quand Savinien dit , je le cite : "L'auteur refusa lui et vécut une captivité bien plus dure. L'auteur décrivait d'ailleurs avec beaucoup d'amertume la servilité de bien des sous-officiers ."
- Quel etait ce genre de captivité bien plus dure ? Pouriez vous , Daniel et Savinien , me dire pourquoi comment et ou ? J'aimerais en savoir un peu plus sur ce sujet . Merci a vous deux , merci et A+ .
- P.S : Les explications de Daniel et de Savinien sont les bienvenue .
Oulala, j'ai lu ce livre il y a longtemps mais ça consistait en brimades, privations, envoi dans des camps plus durs dans des régions désolées, restrictions alimentaires et vestimentaires, régime disciplinaire beaucoup plus strict etc. Le tout accompagné de l'excuse fallacieuse du "das ist krieg". Bon évidement, les tentatives d'évasions des auteurs (Perret et Ambièvre pour mon cas) n'arrangeaient pas les choses : la "pelote" n'ayant rien de réjouissant car elle consistait à courir en rond, en canard , ramper avec sur le dos un sac rempli de pierres.
Il ne faut pas oublier non plus que la discipline en caserne de l'armée allemande n'était pas des plus laxistes non plus mais ça n'excuse pas tout loin de là.
En gros, les Allemands cherchèrent à les mater jusqu'au bout.
Les plus choyés des prisonniers étaient certainement ceux qui bossaient dans des fermes ou chez des particuliers en général et on raconte souvent des anecdotes ou des prisonniers de guerre se baladent sans garde et sans chercher à s'enfuir (je parle ici de ces prisonniers "serviles"). Cependant, ça mériterait tout de même vérification.
Des prisonniers pouvaient se retrouver dans des camps de concentration ou plus simplement fusillés : tentatives d'évasion trop régulière, trop forte tête, trop près des Allemandes etc. Le tout dépendant souvent, d'après mon impression, du responsable allemand.
Mais je dois avouer ne connaitre que le strict minimum sur les stalags, càd très peu. J'ai bien encore un ou deux livres mais ceux çi sont plus axé sur l'humour et les mauvais coups que faisaient des prisonniers à leurs geoliers.
PS: Les prisonniers de guerre de l'Est n'eurent pas droit à ce régime et furent eux réduit à l'état de bête de somme.
Savinien- Commandant
- Nombre de messages : 324
Date d'inscription : 30/04/2007
Re: Le STO .
Bonjour,
Amusant, on croirait que Savinien et moi parlons du meme livre !
J'ai profite du samedi pour finir le livre de M. Rigenbach et n'ai rien a rajouter a ce que nous dit Savinien...
A part une bricole : Pour les prisonniers choyes, cela dependait surtout de l'etat d'esprit du patron. Certains etaient vivement nazis et traitaient leurs "employes" comme des esclaves.
Rigenbach parle aussi de la difference de traitement, malgre tout, entre son cas et celui des prisonniers slaves.
Amusant, on croirait que Savinien et moi parlons du meme livre !
J'ai profite du samedi pour finir le livre de M. Rigenbach et n'ai rien a rajouter a ce que nous dit Savinien...
A part une bricole : Pour les prisonniers choyes, cela dependait surtout de l'etat d'esprit du patron. Certains etaient vivement nazis et traitaient leurs "employes" comme des esclaves.
Rigenbach parle aussi de la difference de traitement, malgre tout, entre son cas et celui des prisonniers slaves.
Invité- Général de Division
- Nombre de messages : 7342
Date d'inscription : 16/07/2006
Re: Le STO .
A part une bricole : Pour les prisonniers choyes, cela dependait surtout de l'etat d'esprit du patron. Certains etaient vivement nazis et traitaient leurs "employes" comme des esclaves.
Merci de le préciser Daniel ! car bien entendu il ne faut pas oublier que le sort des prisonniers envoyés chez l'habitant est très aléatoire et j'ai été un peu vite.
D'ailleurs je me demande s'il existe des études histo sur ces prisonniers car bon, je dois avouer que je base mes paroles sur des romans et... des films qui, toute réflexion faite, me semblent davantage reflèter une opinion générale (si je puis dire) plutôt qu'une réalité vérifiée.
Savinien- Commandant
- Nombre de messages : 324
Date d'inscription : 30/04/2007
Re: Le STO .
Un article sur les stalags est en preparation pour l'Histomag'44, je vous tiendrais au courant.Savinien a écrit:D'ailleurs je me demande s'il existe des études histo sur ces prisonniers
Invité- Général de Division
- Nombre de messages : 7342
Date d'inscription : 16/07/2006
Re: Le STO .
Arf, j'oubliais, au sujet du STO, voir l'article "Le travail selon Vichy" dans l'Histomag'44 de septembre 2007.
http://pagesperso-orange.fr/stephane.delogu/le-mag.html
Article de votre serviteur
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Invité- Général de Division
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Date d'inscription : 16/07/2006
Re: Le STO .
Daniel Laurent a écrit:Arf, j'oubliais, au sujet du STO, voir l'article "Le travail selon Vichy" dans l'Histomag'44 de septembre 2007.
http://pagesperso-orange.fr/stephane.delogu/le-mag.html
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Merciii (j'avoue que j'oublie tout le temps de le regarder cet Histomag !!!
Savinien- Commandant
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Date d'inscription : 30/04/2007
Re: Le STO .
bonjour à tous,
Je peux vous conseiller la lecture sur de témoignage poignant de 2 personnes envoyés au STO. Je ne suis plus très sur du titre mais je crois que c'est quelque chose comme Ceux qui sont partis : journal de 2 du STO, je me souviens pas de l'auteur, mais je suis sûr du sous-titre. Je rechercherais ce soir les coordonnées complètes du livre
Bonne journée
Cordialement
Mara
Je peux vous conseiller la lecture sur de témoignage poignant de 2 personnes envoyés au STO. Je ne suis plus très sur du titre mais je crois que c'est quelque chose comme Ceux qui sont partis : journal de 2 du STO, je me souviens pas de l'auteur, mais je suis sûr du sous-titre. Je rechercherais ce soir les coordonnées complètes du livre
Bonne journée
Cordialement
Mara
Dernière édition par Mara Jade le 2/4/2008, 11:15, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: Le STO .
tayptayp a écrit:Salut,
merci bigb pour ce poste fort interessant..
une question me tarraude, les jeunes prit pour le STO n'allaient pas en camps de concentration non?? J'ai pas bien compris l'organisation des camps...
Et une dernière question, pour le STO que age été rafflé?
merci
Mon grand-père est né en 1921 et a été "appelé" en 1942 ou 43 (je vais lui demander). Pour être un peu plus à l'abri en cas de contrôle (il était réfractaire mais a continué à travailler dans sa ferme), il a modifié sa carte d'identité : il a transformé 1921 en 1924. Ca ne l'a pas empêché d'être pâr 2 fois à 2 doigts d'être arrêté et sauvé par sa parfaite connaissance des marais salants où il a perdu à chaque fois les Allemands qui le poursuivaient! Il a été aussi sauvé une fois par un "Malgré-Nous" qui ne l'a volontairement pas vu en perquisitionnant sa maison!
Keffer- Général de Division
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Date d'inscription : 23/06/2006
Re: Le STO .
tayptayp a écrit:Salut,
merci bigb pour ce poste fort interessant..
une question me tarraude, les jeunes prit pour le STO n'allaient pas en camps de concentration non?? J'ai pas bien compris l'organisation des camps...
Et une dernière question, pour le STO que age été rafflé?
merci
Non, ils n'allait pas dans des camps, ils allaient travailler dans des usines. Mais ils avaient un domicile imposé, parfois à l'usine, parfois chez l'habitant ou dans des hôtels réquisitionnés, voire d'autres bâtiments transformés en centre d'accueils... Bien sur, s'ils étaient surpris dehors lors du couvre-feu ou en dehors de la zone ou ils étaient sensés résider, ils pouvaient être considérés comme déserteurs et se retrouver en camps.
Narduccio- Général (Administrateur)
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