La Bataille de Los Angeles
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Baugnez44
Phil642
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La Bataille de Los Angeles
Nous sommes un peu plus de deux mois après l'entrée en guerre des États-Unis.
Photo originale de la "bataille" de Los Angeles
Durant la nuit du 24 au 25 février 1942, des objets non-identifiés ont causé une succession d’alertes en Californie du Sud. Le 24, une alerte lancée par le renseignement de la marine avertissait d’une attaque possible au cours des dix prochaines heures. Ce même soir, un grand nombre de lueurs et de lumières clignotantes furent signalées à proximité d’installations défensives. Une alerte donnée à 19h30 fut levée à 22h30 et la tension s’apaisa temporairement. Mais, tôt dans la mâtiné du 25, l’activité reprit. Les radars détectèrent une cible non-identifiée à 190 km à l’ouest de Los Angeles. Les batteries anti-aériennes furent alertées à 2h15 et placées en alerte verte – prêtes à faire feu – quelques minutes plus tard. Le AAF ne fit pas décoller ses appareils d’interception, préférant attendre des informations concernant l’échelle et la direction d’une éventuelle attaque avant d’engager ses forces limitées. Les radars poursuivirent la cible jusqu’à quelques miles de la côte et, à 2h21, le contrôleur régional ordonna un black-out. Par la suite, le central d’informations fut inondé de rapports faisant état « d’appareils ennemis », malgré le fait que l’objet mystérieux venant de la mer et poursuivit par les radars semblait avoir disparu. A 2h43, des avions furent signalés près de Long Beach, et quelques minutes plus tard un colonel de l’artillerie côtière repéra « environ 25 appareils à 12.000 pieds » au-dessus de Los Angeles. A 3h06, un ballon équipé d’une fusée éclairante rouge fut observé au-dessus de Santa Monica et 4 batteries anti-aériennes ouvrirent le feu, après quoi « le ciel au-dessus de Los Angeles entra en éruption comme un volcan ». A partir d’ici, les rapports diffèrent totalement.
La confusion fut probablement causée en grande partie par les obus AA explosant dans le feu des projecteurs, qui furent confondus avec des avions ennemis. Quoi qu’il en soit, les trois heures qui suivirent engendrèrent un des comptes-rendus les plus imaginatifs de la guerre : « Une nuée » d’avions (ou, parfois, de ballons) de toutes les tailles possibles, dont le nombre allait de un à plusieurs centaines, évoluant à des altitudes comprises entre quelques milliers de pieds et plus de 20.000, et se déplaçant à des vitesses variant de « très lentes » à plus de 320 km/h, fut observée défilant dans le ciel. Ces mystérieuses forces aériennes ne larguèrent pas de bombes et, malgré le fait que 1440 obus AA furent tirés contre elles, ne subirent aucune perte. Certains rapports affirmèrent que 4 avions ennemis avaient été abattus, et que l’un d’entre-deux était tombé en flammes sur un carrefour d’Hollywood. Tout au long d’un arc de cercle de 60 kilomètres, les habitants de la côte observaient depuis les collines ou les toits les éclats d’obus et les projecteurs, qui offraient le premier vrai drame de la guerre aux habitants du continent. L’aube, qui mit un terme à la canonnade et aux fantasmes, révéla que les seuls dommages infligés à la cité furent ceux causés par l’émoi (on rapporta au moins un décès suite à une crise cardiaque), les accidents de la circulation dans les rues soumises au black-out, ou encore par des éclats d’obus AA.
Les tentatives d’explication de l’incident devinrent rapidement aussi complexes et mystérieux que la « bataille » elle-même. La Navy affirma immédiatement qu’il n’y avait aucune preuve de la présence d’appareils ennemis, et le secrétaire d’Etat à la Marine, Frank Knox, annonça lors d’ubne conférence de presse tenue le 25 février que le raid n’avait été qu’une fausse alarme. Lors de cette même conférence, il admit que des attaques étaient toujours possibles et laissa entendre que des industries vitales situées le long de la côte devraient être déplacées vers l’intérieur du pays. L’armée éprouva de grandes difficultés à se faire une opinion sur cette l’alerte. Un rapport adressé à Washington rédigé par le Western Defense Command peu après la fin du raid indiquait que la crédibilité des rapports faisant état d’une attaque avait été mise à mal avant même que le black-out ne soit levé. Ce rapport prédisait que la suite de l’enquête prouverait que « la plupart des rapports précédents avaient été fortement exagérés ». La 4e Force aérienne avait indiqué qu’elle ne pensait pas qu’il y avait eu des avions dans le ciel de Los Angeles. Mais l’armée américaine ne publia pas ces premières conclusions. Elle attendit une journée afin qu’un examen complet des témoignages soit effectué. Se basant sur ces auditions, les commandants locaux modifièrent leur verdict et affirmèrent que selon eux, entre un et cinq appareils non-identifiés s’étaient bien trouvés au-dessus de Los Angeles. Le Secrétaire d’Etat Stimson présenta cette conclusion comme étant celle du War Department, et il avança deux théories pour expliquer la présence des appareils mystérieux : soit il s’agissait d’appareils commerciaux mis en œuvre par l’ennemi depuis des terrains secrets situés en Californie ou au Mexique, ou bien il s’agissait d’appareils légers lancés depuis des sous-marins japonais. Dans les deux cas, le but de l’ennemi consistait sans doute à repérer l’emplacement des défenses anti-aériennes dans la région ou bien de porter un coup au moral des civils.
Les divergences de vues entre le War Department et le Navy Department, ainsi que les conjectures insatisfaisantes avancées par l’armée pour expliquer l’affaire déclenchèrent un débat public animé. Le Los Angeles Times, dans son éditorial à la une du 26 février annonça que « l’émoi public et la confusion considérables » suscités par l’alerte, ainsi que ses « retentissants échos officiels » exigeaient que l’on fournisse une explication détaillée. On formula la crainte que de fausses alertes puissent miner la confiance des volontaires civils dans le service d’alerte aérienne. Au Congrès, le député Leland Ford voulu savoir si l’incident était un « exercice, un raid destiné à semer la panique parmi une population de 2 millions d’habitants, une erreur d’identification ou encore un raid dont le but était de faire déplacer les usines de guerre sud-californiennes ». Wendel Willkie, s’exprimant à Los Angles le 26 février, assura les Californiens, en se référant à son expérience en Angleterre, que si un véritable raid aérien débutait, « ils n’auraient pas à débattre, car ils le sauraient immédiatement ». Il concéda que les autorités militaires avaient fait ce qu’il fallait faire en déclenchant par précaution une alerte, mais il déplora le manque de coordination entre l’armée et la marine. Un éditorial virulent dans le Washington Post du 27 février décrivit la gestion de l’affaire de Los Angeles comme une « façon de faire digne de pleutres » et critiqua les autorités militaires pour ce qu’il appela « un silence têtu » devant une perplexité générale. L’éditorial insinua que la théorie de l’armée selon laquelle des appareils commerciaux pouvaient avoir été à l’origine de l’alerte « expliquait tout, excepté les questions de savoir d’où ils venaient, où ils allaient, et pourquoi aucun avions américain n’avaient été lancé à leur poursuite ». Le New York Times du 28 février exprima l’opinion selon laquelle plus l’incident était examiné, plus il devenait incroyable : « Si les batteries avaient tiré dans le vide, comme le Secrétaire d’Etat Knox le suggérait, cela révélait une incompétence et une trouillardise qui avaient toutes deux coûté cher. Si les batteries avaient véritablement tiré sur des avions, dont certains ne volaient qu’à 9.000 pieds, comme Stimson le déclarait, pourquoi avaient-elles été aussi inefficaces ? Pourquoi aucun appareil américain n’avait-il pris l’air pour les intercepter ou même pour les identifier ? Que se serait-il passé s’il s’était agit d’un véritable raid ? » Ces questions étaient opportunes, mais si le War Department y avait répondu en toute franchise, cela aurait eu pour conséquence une mise en lumière encore plus grande de la faiblesse de la défense aérienne américaine.
A la fin de la guerre, les Japonais affirmèrent qu’ils n’avaient envoyé aucun appareil au-dessus de cette zone au moment de l’alerte, bien que des avions lancés depuis des sous-marins furent utilisés par la suite au-dessus de Seattle. Une étude minutieuse des témoignages suggère que des ballons météorologiques – dont on sait que certains d’entre eux ont été lâchés au-dessus de Los Angeles – ont très bien pu provoquer cette alerte. Cette théorie est confirmée par le fait que l’artillerie AA fut officiellement critiquée pour avoir gaspillé des munitions en tirant sur des cibles qui se déplaçaient trop lentement pour pouvoir être des avions. Lorsque le tir a commencé, des observations précises ont été rendues difficiles par les nuages de fumée causés par les explosions. Le commandant de la brigade AA de la région déclara qu’il avait été dans un premier temps persuadé d’avoir vu 15 appareils en l’air, mais qu’il s’était rapidement ravisé : c’était en fait de la fumée. Des correspondants compétents comme Ernie Pyle et Bill Henry assistèrent à la canonnade et écrivirent qu’à aucun moment ils ne furent en mesure de détecter un avion. Il est difficile d’imaginer quel but aurait poursuivit un ennemi téléguidant cette attaque, durant laquelle aucune bombe ne fut larguée, à moins que, comme le suggéra M. Stimson à l’époque, l’objectif fut de mener une mission de reconnaissance.
Quelques documents:
Army Chief of Sfaff General George Marshall report of the attack to President Roosevelt
President Roosevelt's respose to Secrtary of War, Henry Stimson
The Los Angeles Times the following day
SOURCE: California State Military Department; The California State Military Museum
http://www.militarymuseum.org/BattleofLA.html
Personnellement, je penche pour l'hystérie collective. Et vous, qu'en pensez-vous?
P.S.: Et si Ming, ou quelqu'un d'autre, pouvait me donner quelques caractéristiques techniques des radars américains de l'époque, qui ne devaient pas être hyper-performants, je lui en serais très reconnaissant. Merci d'avance.
Photo originale de la "bataille" de Los Angeles
Durant la nuit du 24 au 25 février 1942, des objets non-identifiés ont causé une succession d’alertes en Californie du Sud. Le 24, une alerte lancée par le renseignement de la marine avertissait d’une attaque possible au cours des dix prochaines heures. Ce même soir, un grand nombre de lueurs et de lumières clignotantes furent signalées à proximité d’installations défensives. Une alerte donnée à 19h30 fut levée à 22h30 et la tension s’apaisa temporairement. Mais, tôt dans la mâtiné du 25, l’activité reprit. Les radars détectèrent une cible non-identifiée à 190 km à l’ouest de Los Angeles. Les batteries anti-aériennes furent alertées à 2h15 et placées en alerte verte – prêtes à faire feu – quelques minutes plus tard. Le AAF ne fit pas décoller ses appareils d’interception, préférant attendre des informations concernant l’échelle et la direction d’une éventuelle attaque avant d’engager ses forces limitées. Les radars poursuivirent la cible jusqu’à quelques miles de la côte et, à 2h21, le contrôleur régional ordonna un black-out. Par la suite, le central d’informations fut inondé de rapports faisant état « d’appareils ennemis », malgré le fait que l’objet mystérieux venant de la mer et poursuivit par les radars semblait avoir disparu. A 2h43, des avions furent signalés près de Long Beach, et quelques minutes plus tard un colonel de l’artillerie côtière repéra « environ 25 appareils à 12.000 pieds » au-dessus de Los Angeles. A 3h06, un ballon équipé d’une fusée éclairante rouge fut observé au-dessus de Santa Monica et 4 batteries anti-aériennes ouvrirent le feu, après quoi « le ciel au-dessus de Los Angeles entra en éruption comme un volcan ». A partir d’ici, les rapports diffèrent totalement.
La confusion fut probablement causée en grande partie par les obus AA explosant dans le feu des projecteurs, qui furent confondus avec des avions ennemis. Quoi qu’il en soit, les trois heures qui suivirent engendrèrent un des comptes-rendus les plus imaginatifs de la guerre : « Une nuée » d’avions (ou, parfois, de ballons) de toutes les tailles possibles, dont le nombre allait de un à plusieurs centaines, évoluant à des altitudes comprises entre quelques milliers de pieds et plus de 20.000, et se déplaçant à des vitesses variant de « très lentes » à plus de 320 km/h, fut observée défilant dans le ciel. Ces mystérieuses forces aériennes ne larguèrent pas de bombes et, malgré le fait que 1440 obus AA furent tirés contre elles, ne subirent aucune perte. Certains rapports affirmèrent que 4 avions ennemis avaient été abattus, et que l’un d’entre-deux était tombé en flammes sur un carrefour d’Hollywood. Tout au long d’un arc de cercle de 60 kilomètres, les habitants de la côte observaient depuis les collines ou les toits les éclats d’obus et les projecteurs, qui offraient le premier vrai drame de la guerre aux habitants du continent. L’aube, qui mit un terme à la canonnade et aux fantasmes, révéla que les seuls dommages infligés à la cité furent ceux causés par l’émoi (on rapporta au moins un décès suite à une crise cardiaque), les accidents de la circulation dans les rues soumises au black-out, ou encore par des éclats d’obus AA.
Les tentatives d’explication de l’incident devinrent rapidement aussi complexes et mystérieux que la « bataille » elle-même. La Navy affirma immédiatement qu’il n’y avait aucune preuve de la présence d’appareils ennemis, et le secrétaire d’Etat à la Marine, Frank Knox, annonça lors d’ubne conférence de presse tenue le 25 février que le raid n’avait été qu’une fausse alarme. Lors de cette même conférence, il admit que des attaques étaient toujours possibles et laissa entendre que des industries vitales situées le long de la côte devraient être déplacées vers l’intérieur du pays. L’armée éprouva de grandes difficultés à se faire une opinion sur cette l’alerte. Un rapport adressé à Washington rédigé par le Western Defense Command peu après la fin du raid indiquait que la crédibilité des rapports faisant état d’une attaque avait été mise à mal avant même que le black-out ne soit levé. Ce rapport prédisait que la suite de l’enquête prouverait que « la plupart des rapports précédents avaient été fortement exagérés ». La 4e Force aérienne avait indiqué qu’elle ne pensait pas qu’il y avait eu des avions dans le ciel de Los Angeles. Mais l’armée américaine ne publia pas ces premières conclusions. Elle attendit une journée afin qu’un examen complet des témoignages soit effectué. Se basant sur ces auditions, les commandants locaux modifièrent leur verdict et affirmèrent que selon eux, entre un et cinq appareils non-identifiés s’étaient bien trouvés au-dessus de Los Angeles. Le Secrétaire d’Etat Stimson présenta cette conclusion comme étant celle du War Department, et il avança deux théories pour expliquer la présence des appareils mystérieux : soit il s’agissait d’appareils commerciaux mis en œuvre par l’ennemi depuis des terrains secrets situés en Californie ou au Mexique, ou bien il s’agissait d’appareils légers lancés depuis des sous-marins japonais. Dans les deux cas, le but de l’ennemi consistait sans doute à repérer l’emplacement des défenses anti-aériennes dans la région ou bien de porter un coup au moral des civils.
Les divergences de vues entre le War Department et le Navy Department, ainsi que les conjectures insatisfaisantes avancées par l’armée pour expliquer l’affaire déclenchèrent un débat public animé. Le Los Angeles Times, dans son éditorial à la une du 26 février annonça que « l’émoi public et la confusion considérables » suscités par l’alerte, ainsi que ses « retentissants échos officiels » exigeaient que l’on fournisse une explication détaillée. On formula la crainte que de fausses alertes puissent miner la confiance des volontaires civils dans le service d’alerte aérienne. Au Congrès, le député Leland Ford voulu savoir si l’incident était un « exercice, un raid destiné à semer la panique parmi une population de 2 millions d’habitants, une erreur d’identification ou encore un raid dont le but était de faire déplacer les usines de guerre sud-californiennes ». Wendel Willkie, s’exprimant à Los Angles le 26 février, assura les Californiens, en se référant à son expérience en Angleterre, que si un véritable raid aérien débutait, « ils n’auraient pas à débattre, car ils le sauraient immédiatement ». Il concéda que les autorités militaires avaient fait ce qu’il fallait faire en déclenchant par précaution une alerte, mais il déplora le manque de coordination entre l’armée et la marine. Un éditorial virulent dans le Washington Post du 27 février décrivit la gestion de l’affaire de Los Angeles comme une « façon de faire digne de pleutres » et critiqua les autorités militaires pour ce qu’il appela « un silence têtu » devant une perplexité générale. L’éditorial insinua que la théorie de l’armée selon laquelle des appareils commerciaux pouvaient avoir été à l’origine de l’alerte « expliquait tout, excepté les questions de savoir d’où ils venaient, où ils allaient, et pourquoi aucun avions américain n’avaient été lancé à leur poursuite ». Le New York Times du 28 février exprima l’opinion selon laquelle plus l’incident était examiné, plus il devenait incroyable : « Si les batteries avaient tiré dans le vide, comme le Secrétaire d’Etat Knox le suggérait, cela révélait une incompétence et une trouillardise qui avaient toutes deux coûté cher. Si les batteries avaient véritablement tiré sur des avions, dont certains ne volaient qu’à 9.000 pieds, comme Stimson le déclarait, pourquoi avaient-elles été aussi inefficaces ? Pourquoi aucun appareil américain n’avait-il pris l’air pour les intercepter ou même pour les identifier ? Que se serait-il passé s’il s’était agit d’un véritable raid ? » Ces questions étaient opportunes, mais si le War Department y avait répondu en toute franchise, cela aurait eu pour conséquence une mise en lumière encore plus grande de la faiblesse de la défense aérienne américaine.
A la fin de la guerre, les Japonais affirmèrent qu’ils n’avaient envoyé aucun appareil au-dessus de cette zone au moment de l’alerte, bien que des avions lancés depuis des sous-marins furent utilisés par la suite au-dessus de Seattle. Une étude minutieuse des témoignages suggère que des ballons météorologiques – dont on sait que certains d’entre eux ont été lâchés au-dessus de Los Angeles – ont très bien pu provoquer cette alerte. Cette théorie est confirmée par le fait que l’artillerie AA fut officiellement critiquée pour avoir gaspillé des munitions en tirant sur des cibles qui se déplaçaient trop lentement pour pouvoir être des avions. Lorsque le tir a commencé, des observations précises ont été rendues difficiles par les nuages de fumée causés par les explosions. Le commandant de la brigade AA de la région déclara qu’il avait été dans un premier temps persuadé d’avoir vu 15 appareils en l’air, mais qu’il s’était rapidement ravisé : c’était en fait de la fumée. Des correspondants compétents comme Ernie Pyle et Bill Henry assistèrent à la canonnade et écrivirent qu’à aucun moment ils ne furent en mesure de détecter un avion. Il est difficile d’imaginer quel but aurait poursuivit un ennemi téléguidant cette attaque, durant laquelle aucune bombe ne fut larguée, à moins que, comme le suggéra M. Stimson à l’époque, l’objectif fut de mener une mission de reconnaissance.
Quelques documents:
Army Chief of Sfaff General George Marshall report of the attack to President Roosevelt
President Roosevelt's respose to Secrtary of War, Henry Stimson
The Los Angeles Times the following day
SOURCE: California State Military Department; The California State Military Museum
http://www.militarymuseum.org/BattleofLA.html
Personnellement, je penche pour l'hystérie collective. Et vous, qu'en pensez-vous?
P.S.: Et si Ming, ou quelqu'un d'autre, pouvait me donner quelques caractéristiques techniques des radars américains de l'époque, qui ne devaient pas être hyper-performants, je lui en serais très reconnaissant. Merci d'avance.
Dernière édition par LSR le 16/6/2008, 11:40, édité 1 fois
Invité- Invité
Phil642- Général (Administrateur)
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Re: La Bataille de Los Angeles
Le film humoristique de Spielberg en partie inspiré par cet évènement. Que je n'ai jamais vu. Bon film?
Invité- Invité
Re: La Bataille de Los Angeles
La scène de la nana accrochée au périscope du sous-marin japonais est un grand moment de cinéma. Sans compter la grande roue de la fête foraine qui se décroche et se met à rouler. Pour le reste, je ne me souviens plus trop du film, ça fait longtemps que je ne l'ai plus vu.
Cela dit, je partage ton avis. Il s'agit probablement d'une hystérie collective - que l'attaque de Pearl Harbour à peine trois mois avant peut facilement expliquer - basée sur une interprétation erronée d'un quelconque phénomène météo ou de tout autre événement rationnellement explicable.
Depuis le 30 octobre 1938 on sait que l'une des caractéristiques - qui est loin d'avoir disparu de nos jours - des Américains, c'est de jouer à se faire peur. Là, ils semble qu'ils en aient eu pour leur argent.
Je sais qu'à un moment, l'état-major japonais avait envisagé de larguer au-dessus de la côte ouest des E-U des ballons qui étaient censés bouter le feu aux forêts. Je pense qu'on avait déjà évoqué cela sur ce forum. Mais si je me rappelle bien, cett idée biscornue n'a jamais eut le moindre commencement d'appliction qui eut pu justifier la pnaique de L.A.
Cela dit, je partage ton avis. Il s'agit probablement d'une hystérie collective - que l'attaque de Pearl Harbour à peine trois mois avant peut facilement expliquer - basée sur une interprétation erronée d'un quelconque phénomène météo ou de tout autre événement rationnellement explicable.
Depuis le 30 octobre 1938 on sait que l'une des caractéristiques - qui est loin d'avoir disparu de nos jours - des Américains, c'est de jouer à se faire peur. Là, ils semble qu'ils en aient eu pour leur argent.
Je sais qu'à un moment, l'état-major japonais avait envisagé de larguer au-dessus de la côte ouest des E-U des ballons qui étaient censés bouter le feu aux forêts. Je pense qu'on avait déjà évoqué cela sur ce forum. Mais si je me rappelle bien, cett idée biscornue n'a jamais eut le moindre commencement d'appliction qui eut pu justifier la pnaique de L.A.
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Toutes les vertus secondaires comme le courage, la discipline, la fidélité, l'endurance n'ont un effet positif qu'aussi longtemps qu'elles servent une cause positive. Si une cause positive devient négative, les vertus secondaires deviennent problématiques
Baugnez44- Général (Administrateur)
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Date d'inscription : 04/01/2007
Re: La Bataille de Los Angeles
Excellent! A voir absolument.
Bon, il a certe un chouia vieilli et moi aussi, mais ça reste cocasse
Bon, il a certe un chouia vieilli et moi aussi, mais ça reste cocasse
Phil642- Général (Administrateur)
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Age : 58
Localisation : La vie est Belge
Date d'inscription : 09/05/2006
Re: La Bataille de Los Angeles
Bonjour à tous et bonjour à tous,
Cette histoire d'attaque aérienne sur Los Angeles me rappelle l'histoire de ces bombes japonaises accrochées sous des ballons captifs lancés depuis le Japon qui, grâce aux vents et à la force de "Coriolis", ont réussi à atteindre avec succès le Nord-Ouest des États-Unis, notamment l'Oregon.
Voir ce qu'écrit le site Internet : http://aerostories.free.fr/hiroshima/page4.html « Pris dans une gigantesque tourmente de feu, le Japon n'envisageait pas la reddition, usant de ses "kamikaze", essayant de mettre au point d'ultimes parades, comme ces dérisoires ballons : les japonais lâchèrent 9 000 bombes accrochées chacune à un ballon qui, porté par les vents dominants, devaient exploser aux États-Unis. Environ 300 parvinrent à destination : six morts dans l'Oregon et quelques incendies.»
Quelqu'un a-t-il des précisions sur ces bombes volantes japonaises ayant réussi à bombarder l'Oregon ?
Roger le Cantalien.
Cette histoire d'attaque aérienne sur Los Angeles me rappelle l'histoire de ces bombes japonaises accrochées sous des ballons captifs lancés depuis le Japon qui, grâce aux vents et à la force de "Coriolis", ont réussi à atteindre avec succès le Nord-Ouest des États-Unis, notamment l'Oregon.
Voir ce qu'écrit le site Internet : http://aerostories.free.fr/hiroshima/page4.html « Pris dans une gigantesque tourmente de feu, le Japon n'envisageait pas la reddition, usant de ses "kamikaze", essayant de mettre au point d'ultimes parades, comme ces dérisoires ballons : les japonais lâchèrent 9 000 bombes accrochées chacune à un ballon qui, porté par les vents dominants, devaient exploser aux États-Unis. Environ 300 parvinrent à destination : six morts dans l'Oregon et quelques incendies.»
Quelqu'un a-t-il des précisions sur ces bombes volantes japonaises ayant réussi à bombarder l'Oregon ?
Roger le Cantalien.
roger15- Commandant
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Age : 75
Localisation : Maurs-la-Jolie (Sud-Ouest du Cantal)
Date d'inscription : 04/05/2008
Re: La Bataille de Los Angeles
Bonjour roger,
Nous avions déjà parlé de ces ballons sur ce forum mais je ne parviens pas à remettre la souris sur le fil.
Fais une recherhce sur "Fugo"
Ex: http://www.stelzriede.com/ms/html/mshwfugo.htm
Cordialement.
Nous avions déjà parlé de ces ballons sur ce forum mais je ne parviens pas à remettre la souris sur le fil.
Fais une recherhce sur "Fugo"
Ex: http://www.stelzriede.com/ms/html/mshwfugo.htm
Cordialement.
Invité- Invité
Re: La Bataille de Los Angeles
https://www.dailymotion.com/video/x2xo6a_la-bataille-de-los-angeles-25-02-19_tech
- J'ai trouvé cette vidéo sur cette bataille ( par contre , je ne pas si elle est véridique , a verifier ) , A+ .
- J'ai trouvé cette vidéo sur cette bataille ( par contre , je ne pas si elle est véridique , a verifier ) , A+ .
Re: La Bataille de Los Angeles
Le commentaire en dessous de la vidéo est d'un chercheur d'OVNI, il a utilisés cette vidéo pour un but tout à fait différent du sujet.
Décidément, ces gars la font feu de tout bois !
Décidément, ces gars la font feu de tout bois !
Invité- Invité
Re: La Bataille de Los Angeles
C'est le cas de le dire.Jean-Louis a écrit:
Décidément, ces gars la font feu de tout bois !
Cet épisode peu glorieux pour la DCA américaine a bien entendu été récupéré par les ufologues acharnés qui s'évertuent à y voir une apparition d'ovni, alors qu'il s'agit très certainement et plus simplement d'une erreur d'appréciation des observateurs d'artillerie, certainement pas les meilleurs des Etats-Unis...
Un cherchant un peu on peut trouver des pseudos analyses scientifiques des photos, analyses d'autant plus farfelues lorsqu'on connait le sort réservé à ce genres de photos de presse à l'époque (les retouches n'étaient pas rares).
Néamoins, le film est d'époque, et il suffit de faire fi des commentaires.
Merci Big.
Invité- Invité
Re: La Bataille de Los Angeles
Pour répondre à la question de l'estimé géniteur de ce post,qui demandait quelles étaient les performances des radars américains, elles sont peu ou prou celles des radars britanniques puisque cette géniale invention anglaise (rappelons-le) a fait l'objet d'une exportation chez les cousins américains.
De la sorte, je ne dois pas trop faire erreur en précisant que les performances des radars (acronyme de RAdio Detection And Ranging) initialement nommés RDF (Radio Direction Finding) sont celles des radars britanniques, utilisés durant la bataille d' Angleterre.
Cependant dès 1940 sont apparus les premiers radars centimétriques grâce à l'invention du magnétron, mais qui ont nécessité un certain temps de développement. Il y a donc peu de chances pour que ce type de radar ait été utilisé à Los Angeles en 1942, puisque les premières applications sont celles du H2S, qui est un radar aéroporté.
Grosso modo, le magnétron génère des micro-ondes, ce qui permet de détecter des objets de plus petite taille mais également d'employer des antennes de dimensions plus modestes par rapport à celles de la Home Chain qu'avait la RAF en 1940. Ce système a été offert aux américains en 1940, comme du reste un peu plus tard les brevets sur le turboréacteur destinés à favoriser l'entrée en guerre des Usa. De la sorte, une cellule spéciale du MIT (Massachusetts Institute of Technology) nommé Rad Lab.
Si les américains, à la grande surprise des britanniques ont bien développé de leur côté leur propre radar avant la 2GM, les performances offertes étaient assez faibles, notamment en ce qui concerne le CXAM, qui n'a été exploité uniquement par la Navy et de mémoire seulement sur porte-avions.
Le radar le plus probable qui aurait été employé à cette époque fut certainement le SCR-270, mieux connu pour avoir détecté le corps d'attaque de Fushida qui s'apprêtait à bombarder les bâtiments de l'US Navy dans la rade de Pearl Harbor. Opéré par l'Us Army, il avait l'avantage d'être mobile puisque monté sur remorques, bien que vulnérable -la taille des antennes est proche de celles de la Home Chain-. Sa portée maximale s'étend jusqu'à 180 km, mais ses capacités de détection sont limitées par l'altitude à laquelle volent les appareils, en raison de la rotondité de la terre.
Un petit lien en anglais sur le SCR-270 :
http://en.wikipedia.org/wiki/SCR-270_radar
De la sorte, je ne dois pas trop faire erreur en précisant que les performances des radars (acronyme de RAdio Detection And Ranging) initialement nommés RDF (Radio Direction Finding) sont celles des radars britanniques, utilisés durant la bataille d' Angleterre.
Cependant dès 1940 sont apparus les premiers radars centimétriques grâce à l'invention du magnétron, mais qui ont nécessité un certain temps de développement. Il y a donc peu de chances pour que ce type de radar ait été utilisé à Los Angeles en 1942, puisque les premières applications sont celles du H2S, qui est un radar aéroporté.
Grosso modo, le magnétron génère des micro-ondes, ce qui permet de détecter des objets de plus petite taille mais également d'employer des antennes de dimensions plus modestes par rapport à celles de la Home Chain qu'avait la RAF en 1940. Ce système a été offert aux américains en 1940, comme du reste un peu plus tard les brevets sur le turboréacteur destinés à favoriser l'entrée en guerre des Usa. De la sorte, une cellule spéciale du MIT (Massachusetts Institute of Technology) nommé Rad Lab.
Si les américains, à la grande surprise des britanniques ont bien développé de leur côté leur propre radar avant la 2GM, les performances offertes étaient assez faibles, notamment en ce qui concerne le CXAM, qui n'a été exploité uniquement par la Navy et de mémoire seulement sur porte-avions.
Le radar le plus probable qui aurait été employé à cette époque fut certainement le SCR-270, mieux connu pour avoir détecté le corps d'attaque de Fushida qui s'apprêtait à bombarder les bâtiments de l'US Navy dans la rade de Pearl Harbor. Opéré par l'Us Army, il avait l'avantage d'être mobile puisque monté sur remorques, bien que vulnérable -la taille des antennes est proche de celles de la Home Chain-. Sa portée maximale s'étend jusqu'à 180 km, mais ses capacités de détection sont limitées par l'altitude à laquelle volent les appareils, en raison de la rotondité de la terre.
Un petit lien en anglais sur le SCR-270 :
http://en.wikipedia.org/wiki/SCR-270_radar
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Patrie, Courage, Foi. Regarde Saint Michel et saute rassuré.
Wenn de net wellcht metkommen, los es stehn !
Membre du club des survivants du péril thaïlandais, du canon de 88 sulfateur de l'infâme colonel Olrik (rebus: oui russe, non russe, liquide, vomi)
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Ming- Général (Administrateur)
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Re: La Bataille de Los Angeles
Je m'incline avec grand respect devant la célérité "respondentielle" de l'estimé camarade Ming (qui, pour rassurer les fans, participera bien aux JO) ainsi que devant ses connaissances encyclopédiques encore jamais mises en défaut.
Encore une question (je suis en train de lire l'article): ces radars - préhistoriques presque - osons le mot) auraient-ils pu confondre un ballon-météo avec un avion s'approchant - rapidement, donc - de la côte?
Encore une question (je suis en train de lire l'article): ces radars - préhistoriques presque - osons le mot) auraient-ils pu confondre un ballon-météo avec un avion s'approchant - rapidement, donc - de la côte?
Invité- Invité
Re: La Bataille de Los Angeles
LSR a écrit:Je m'incline avec grand respect devant la célérité "respondentielle" de l'estimé camarade Ming (qui, pour rassurer les fans, participera bien aux JO) ainsi que devant ses connaissances encyclopédiques encore jamais mises en défaut.
Encore une question (je suis en train de lire l'article): ces radars - préhistoriques presque - osons le mot) auraient-ils pu confondre un ballon-météo avec un avion s'approchant - rapidement, donc - de la côte?
Vu la manière dont l'interprétation des ondes était effctuée, ça aurait pu être possible, mais le seul ballon n'aurait pas suffit ou alors il aurait fallu qu'il fut de très grandes dimensions (genre Zeppelin...). Divers phénomènes à cette époque pouvaient induire les opérateurs en erreur : un vol de mouettes "serré", certains nuages (je pense à ceux qui contiennent si ma mémoire est bonne du sable africain -latérite mais à vérifier-, parce que le sable "opacifie" le cumulus ou cumulonimbus). Enfin, le problème peut tout simplement venir d'une erreur de calibrage : il était fréquemment demandé à un Spitfire de la RAF d'effectuer un vol à telle altitude sur tel parcours pour que les opérateurs puissent recalibrer leurs engins de détection -un peu à la manière dont on "zéro" un fusil de tireur d'élite.
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Ming- Général (Administrateur)
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Re: La Bataille de Los Angeles
on en a déjà parlé mais je ne sais plus ou, mais, les attaques de ballons ne furent pas les seuls raides japonais sur le territoire américain continentale (Alaska exepté). En effet, un sous-marins géant japonais conçut pour emporter un hydravion fut envoyé au large des côtes californiennes avec pour missions de bombarder les foret de cette région. Par deux fois l'hydravion du sous-marins bombarda le territoire américain, ne faisant aucunes victimes et les feux de forets furent rapidements éteints par les pompiers.
Charlemagne- Police militaire (Modérateur)
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Re: La Bataille de Los Angeles
Charlemagne a écrit:on en a déjà parlé mais je ne sais plus ou, mais, les attaques de ballons ne furent pas les seuls raides japonais sur le territoire américain continentale (Alaska exepté). En effet, un sous-marins géant japonais conçut pour emporter un hydravion fut envoyé au large des côtes californiennes avec pour missions de bombarder les foret de cette région. Par deux fois l'hydravion du sous-marins bombarda le territoire américain, ne faisant aucunes victimes et les feux de forets furent rapidements éteints par les pompiers.
Tu parles peut-être du I-25. On en avait parlé en effet, mais où, pff, trouve plus. Un post de Catalina sans doute. Help.
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