Les anecdotes de guerre
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Les anecdotes de guerre
Bonsoir à toutes et à tous,
J'ai toujours adoré écouter ma grand-mère, mon grand-père et tous ceux qui ont vécu la guerre raconter ce qu'ils ont vécu. Pas les grandes batailles ou ce que l'on trouve dans les livres d'histoire mais des petites anecdotes, souvent drôle et qui parfois peuvent montrer que tous les soldats engagés dans cette guerre avaient une âme.
J'ai donc décidé de vous partager mes histoires.
Les poussins
Ma grand-mère, qui devait alors avoir à peu près 5 ans, alla chercher des petits poussins à la ferme. Elle alla avec son père en vélo. Sur le chemin de retour elle tenait la boite avec les poussins dans une main et s'accrochait à son père de l'autre. Elle sentit que son père commença à avoir peut et en déduit qu'ils étaient suivis par des Allemands. Comme on le lui avait déjà répété plusieurs fois, elle ne réagit pas. Comment les poussins ont fait, l'histoire ne le dit pas mais il se fait que les poussins sortaient de la caisse. Un des Allemand qui les suivis en side-car descendit et commença à courir derrière les poussins. Il les ramassa tous et alla les rendre à ma grand-mère, morte de trouille sur le porte bagage du vélo.
J'ai encore d'autres anecdotes mais desquelles il me manque les détails. Je les poserai dès que possible. Si vous avez aussi des anecdotes, n'hésitez pas à les partager...
Je ne savais pas ou poster ce sujet donc s'il n'est pas à la bonne place, merci de le déplacer
Powell
J'ai toujours adoré écouter ma grand-mère, mon grand-père et tous ceux qui ont vécu la guerre raconter ce qu'ils ont vécu. Pas les grandes batailles ou ce que l'on trouve dans les livres d'histoire mais des petites anecdotes, souvent drôle et qui parfois peuvent montrer que tous les soldats engagés dans cette guerre avaient une âme.
J'ai donc décidé de vous partager mes histoires.
Les poussins
Ma grand-mère, qui devait alors avoir à peu près 5 ans, alla chercher des petits poussins à la ferme. Elle alla avec son père en vélo. Sur le chemin de retour elle tenait la boite avec les poussins dans une main et s'accrochait à son père de l'autre. Elle sentit que son père commença à avoir peut et en déduit qu'ils étaient suivis par des Allemands. Comme on le lui avait déjà répété plusieurs fois, elle ne réagit pas. Comment les poussins ont fait, l'histoire ne le dit pas mais il se fait que les poussins sortaient de la caisse. Un des Allemand qui les suivis en side-car descendit et commença à courir derrière les poussins. Il les ramassa tous et alla les rendre à ma grand-mère, morte de trouille sur le porte bagage du vélo.
J'ai encore d'autres anecdotes mais desquelles il me manque les détails. Je les poserai dès que possible. Si vous avez aussi des anecdotes, n'hésitez pas à les partager...
Je ne savais pas ou poster ce sujet donc s'il n'est pas à la bonne place, merci de le déplacer
Powell
Dernière édition par Powell le 2/6/2009, 21:35, édité 1 fois (Raison : des petites fautes d'orthographe...)
Powell- Major
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Date d'inscription : 15/09/2008
Re: Les anecdotes de guerre
Ma grand-mère me racontait de son vivant qu'elle avait vu -je ne sais plus dans quelles contextes- un homme se gratter le bras avec acharnement. Comme tout le monde s'en inquiétait et face au malaise du jeune homme, les personnes ont fini -prise par pitié- couper son bandage (oui, petite précision : ce dernier était blessé au bras. Une vilaine blessure infligée par l'ennemi) et malheur! Ce dernier fourmillait de poux et de vermine en tout genre...je vous laisse imaginer le dégoût dans lequel se trouva son entourage.
Cassiopée- Aspirant
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Date d'inscription : 07/04/2009
Re: Les anecdotes de guerre
Mon grand père était enfant sous l'occupation, à Lille. Il y voyait donc souvent des Allemands.
Un jour, il se promène dans la rue avec sa mère, quand ils croisent un soldat entre deux âges. Celui ci parlait un peu français et dit à sa mère, avec un gros accent : "Vous un très beau petit garçon."
Or, chez mon grand père, on était non seulement anti allemand mais résistants. Et comme les enfants ont peu de jugeotte, il crut bon de lui répondre : "Sale boche !"
Il n'arriva rien à mon grand père. Par contre, le regard du "sale boche" le hante encore, et il n'en a plus jamais insulté aucun. Peut être a-t-il compris, à ce moment là, que le soldat avait sans doute un enfant de cet âge à la maison et qu'il n'avait voulu qu'être gentil.
Dans un registre un peu moins triste, il était habituel, dans son école primaire, de marcher au pas au son des "Gauche ! Gauche !", ou en chantant la chanson bien connue : "Dans la troupe, y'a pas d'jambe de bois..." et qui comprends aussi son passage de "Gauche ! Gauche !"
Or, les enfants prirent l'habitude, à partir d'un moment, à changer les paroles pour dire "Boche ! Boche !" à la place. Tous les enfants ne le faisaient pas ce qui tendait à faire un mélange de "gauche" et de "boche" qui, couplé à l'accent du nord, empêchait les Allemands ne comprendre clairement ce que disaient les enfants. Il n'empêche que leur instituteur s'en rendit vite compte et leur interdit formellement de recommencer !
Une autre anecdote liée aux enfants et à l'école, issue d'un livre : La Résistance dans l'Aude
Dans ce livre, une institutrice raconte qu'en 1943, elle avait de très petits enfants de la maternelle. L'école avait reçu des affiches, en couleur, avec les paroles de Maréchal nous voilà !. On avait ordre de les mettre dans toutes les classes. Cette institutrice, résistante à ses heures, avait évidemment tout sauf envie de le faire. Elle opposa même de vrais arguments à la directrice : les enfants ne savaient pas lire, ils ne la verraient pas bien si on la mettait trop haute... la directrice imposa donc qu'on la mette au niveau du sol, ce qui évidemment était une grave erreur.
Lorsqu'elle revint une semaine plus tard vérifier que l'affiche était bien en place. Oui, elle l'était : il en restait quatre punaises entourées d'un peu de papier. L'institutrice n'y était pour rien. Les enfants, attirés par les couleurs, avaient un peu trop tripoté le papier. Pétain était en miette, et pour une fois, l'acte de vandalisme était tout à fait innocent...
Un jour, il se promène dans la rue avec sa mère, quand ils croisent un soldat entre deux âges. Celui ci parlait un peu français et dit à sa mère, avec un gros accent : "Vous un très beau petit garçon."
Or, chez mon grand père, on était non seulement anti allemand mais résistants. Et comme les enfants ont peu de jugeotte, il crut bon de lui répondre : "Sale boche !"
Il n'arriva rien à mon grand père. Par contre, le regard du "sale boche" le hante encore, et il n'en a plus jamais insulté aucun. Peut être a-t-il compris, à ce moment là, que le soldat avait sans doute un enfant de cet âge à la maison et qu'il n'avait voulu qu'être gentil.
Dans un registre un peu moins triste, il était habituel, dans son école primaire, de marcher au pas au son des "Gauche ! Gauche !", ou en chantant la chanson bien connue : "Dans la troupe, y'a pas d'jambe de bois..." et qui comprends aussi son passage de "Gauche ! Gauche !"
Or, les enfants prirent l'habitude, à partir d'un moment, à changer les paroles pour dire "Boche ! Boche !" à la place. Tous les enfants ne le faisaient pas ce qui tendait à faire un mélange de "gauche" et de "boche" qui, couplé à l'accent du nord, empêchait les Allemands ne comprendre clairement ce que disaient les enfants. Il n'empêche que leur instituteur s'en rendit vite compte et leur interdit formellement de recommencer !
Une autre anecdote liée aux enfants et à l'école, issue d'un livre : La Résistance dans l'Aude
Dans ce livre, une institutrice raconte qu'en 1943, elle avait de très petits enfants de la maternelle. L'école avait reçu des affiches, en couleur, avec les paroles de Maréchal nous voilà !. On avait ordre de les mettre dans toutes les classes. Cette institutrice, résistante à ses heures, avait évidemment tout sauf envie de le faire. Elle opposa même de vrais arguments à la directrice : les enfants ne savaient pas lire, ils ne la verraient pas bien si on la mettait trop haute... la directrice imposa donc qu'on la mette au niveau du sol, ce qui évidemment était une grave erreur.
Lorsqu'elle revint une semaine plus tard vérifier que l'affiche était bien en place. Oui, elle l'était : il en restait quatre punaises entourées d'un peu de papier. L'institutrice n'y était pour rien. Les enfants, attirés par les couleurs, avaient un peu trop tripoté le papier. Pétain était en miette, et pour une fois, l'acte de vandalisme était tout à fait innocent...
Re: Les anecdotes de guerre
Un peu dans le même ordre d'idée:
Ma grand mère vient de me raconter ce que les enfants de son village disaient aux soldats anglais qui stationnaient chez eux en 39/40.
Ces soldats étaient très polis et accompagnaient chaque phrase d'un "Thank you very much". Ne parlant pas anglais les enfants ont détourné la formule et répondaient aux anglais: "T'in cul sin l'fromach" (en bon français "ton cul sent le fromage")
Ma grand mère vient de me raconter ce que les enfants de son village disaient aux soldats anglais qui stationnaient chez eux en 39/40.
Ces soldats étaient très polis et accompagnaient chaque phrase d'un "Thank you very much". Ne parlant pas anglais les enfants ont détourné la formule et répondaient aux anglais: "T'in cul sin l'fromach" (en bon français "ton cul sent le fromage")
Sturmovik- Police militaire (Modérateur)
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Re: Les anecdotes de guerre
J'en ais une deuxième:
Derrière la maison ou habitait ma grand-mère se trouvait une école. Le seule séparation entre les deux était un mur. Des américains réquisitionnèrent l'école et s'y installèrent. Vu qu'ils n'avaient ni le temps ni les moyens et surtout pas l'envie de faire la lessive ils pendaient un panier avec tout le linge sale et mon arrière grand-mère faisait la lessive pour un régiment...
Et j'en ais même une troisième:
Ma grand-mère habitait près d'une gare de triage attaquée par les V1 ou les V2 (son jeune age à l'époque fait défaut). Les sirènes hurlèrent et toute la ville descendit à la cave, sauf mon arrière grand-père et sa fille (ma grand-mère) qui au contraire montaient pour voir les V1 ou 2 passer.
Powell
Derrière la maison ou habitait ma grand-mère se trouvait une école. Le seule séparation entre les deux était un mur. Des américains réquisitionnèrent l'école et s'y installèrent. Vu qu'ils n'avaient ni le temps ni les moyens et surtout pas l'envie de faire la lessive ils pendaient un panier avec tout le linge sale et mon arrière grand-mère faisait la lessive pour un régiment...
Et j'en ais même une troisième:
Ma grand-mère habitait près d'une gare de triage attaquée par les V1 ou les V2 (son jeune age à l'époque fait défaut). Les sirènes hurlèrent et toute la ville descendit à la cave, sauf mon arrière grand-père et sa fille (ma grand-mère) qui au contraire montaient pour voir les V1 ou 2 passer.
Powell
Dernière édition par Powell le 5/6/2009, 20:35, édité 1 fois (Raison : erreurs de Français)
Powell- Major
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Re: Les anecdotes de guerre
Ah ben écoute, c'est à ressortir c'est tout à frais (fait) français ça. On reconnait là la frenchtouch.sturmovik a écrit:"T'in cul sin l'fromach"
Cassiopée- Aspirant
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Re: Les anecdotes de guerre
Oui ça ressortira, dans le bouquin que j'écrirais sur la vie du village de ma grand mère et sur ses souvenirs de la guerreCassiopée a écrit:Ah ben écoute, c'est à ressortir c'est tout à frais (fait) français ça. On reconnait là la frenchtouch.sturmovik a écrit:"T'in cul sin l'fromach"
Sturmovik- Police militaire (Modérateur)
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tayp'- Police militaire (Modérateur)
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Re: Les anecdotes de guerre
J'en ai deux petites, dont l'une et rigolote (enfin je trouve) et l'autre émouvante : C'est ma grand-mère qui me les a racontées.
Mes arrières grand-parents étaient allemands, mais du côté "non boche" diront nous. Ils vivaient à 5 km de la frontière allemande et leur langue maternelle était l'allemand. Avant d'être expulsés de chez eux et de vivre dans des caves, ils ont du partager leur maison avec un ou plusieurs allemands (ça dépendait des périodes). Mon arrière grand-père avait décréter que tant qu'il vivrait dans sa maison, il serait le "chef de troupe". Il ne se gênait donc pas, pour mettre un coup de pied dans le derrière d'un de ses "invités", si l'un d'eux avait le malheur d'oublier d'éteindre la lumière, ou de débarrasser son assiette en sortant de table...
c'est une anecdote qui m'a toujours beaucoup amusée et qui me laisse penser que mon arrière grand-père (que je n'ai pas connu soit dit en passant) était un homme de main
L'autre anecdote s'est produite à la fin de la guerre : l'un des cousins de ma grand-mère avait été appelé à combattre du côté français, et évidemment ils n'ont eu aucune nouvelle pendant tout ce temps.
Plusieurs mois après, la famille, qui avait pu retrouver leur maison, mais ne le voyant pas rentrer, pensait qu'il avait été tué pendant le conflit et espérait que quelqu'un vienne les prévenir (pour faire leur deuil). Et en effet, quelqu'un est venu : le cousin lui-même, remontant la rue à pied. Amaigri, blanc, le moral... je vous laisse deviner dans quel état... mais vivant !!
En me racontant cette histoire, c'est la seule fois de ma vie que j'ai vu ma grand-mère pleurer.
Mes arrières grand-parents étaient allemands, mais du côté "non boche" diront nous. Ils vivaient à 5 km de la frontière allemande et leur langue maternelle était l'allemand. Avant d'être expulsés de chez eux et de vivre dans des caves, ils ont du partager leur maison avec un ou plusieurs allemands (ça dépendait des périodes). Mon arrière grand-père avait décréter que tant qu'il vivrait dans sa maison, il serait le "chef de troupe". Il ne se gênait donc pas, pour mettre un coup de pied dans le derrière d'un de ses "invités", si l'un d'eux avait le malheur d'oublier d'éteindre la lumière, ou de débarrasser son assiette en sortant de table...
c'est une anecdote qui m'a toujours beaucoup amusée et qui me laisse penser que mon arrière grand-père (que je n'ai pas connu soit dit en passant) était un homme de main
L'autre anecdote s'est produite à la fin de la guerre : l'un des cousins de ma grand-mère avait été appelé à combattre du côté français, et évidemment ils n'ont eu aucune nouvelle pendant tout ce temps.
Plusieurs mois après, la famille, qui avait pu retrouver leur maison, mais ne le voyant pas rentrer, pensait qu'il avait été tué pendant le conflit et espérait que quelqu'un vienne les prévenir (pour faire leur deuil). Et en effet, quelqu'un est venu : le cousin lui-même, remontant la rue à pied. Amaigri, blanc, le moral... je vous laisse deviner dans quel état... mais vivant !!
En me racontant cette histoire, c'est la seule fois de ma vie que j'ai vu ma grand-mère pleurer.
séphora- Caporal-chef
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Age : 41
Localisation : Tours
Date d'inscription : 24/06/2009
Re: Les anecdotes de guerre
Powell a écrit:
Ma grand-mère habitait près d'une gare de triage attaquée par les V1 ou les V2 (son jeune age à l'époque fait défaut). Les sirènes hurlèrent et toute la ville descendit à la cave, sauf mon arrière grand-père et sa fille (ma grand-mère) qui au contraire montaient pour voir les V1 ou 2 passer.
Powell
C'était certainement des V1. Les V2, tu ne pouvais pas les voir passer. Ceci dit les V2, sont également tombés sur Anvers
elgor- Général de Division
- Nombre de messages : 1108
Age : 76
Localisation : Myrelingues la brumeuse
Date d'inscription : 10/03/2008
Re: Les anecdotes de guerre
Je me permet aussi de poster une anecdote ;
Mon grand père, qui habitait à quelques kilomètres de la ligne maginot fut envoyé en Charente avec toute sa famille .
Une fois la guerre gagné par les allemands, ceux ci arrivèrent vite en Charente .
Malheureusement, c'etait un peu impossible de parler à la population pour acheter du pain etc ...
Mon Grand père, germanophone, voyait les allemands d'un autre œils , car il était habituer à leur culture !
Et donc, un matin ou il du aller acheter le pain, il rentra dans la boulangerie et vu deux soldats allemands ( mon grand père m'a dit que c'était des SS ) .
Ces deux soldats, ne savaient pas comment demander du pain, et puis la boulangère n'y mettait pas du sien ...
Alors au bout de quelques minutes mon grand père annonça en patois Mosellan ( très proche de l'allemand !) :
<< Vous voulez quoi comme pain ? >>
Les deux soldats allemand se retournèrent, éberlués !
Après avoir servit de traducteur mon grand père fut considéré comme un héros par les deux hommes qui lui offrirent des bonbons .
L'un des deux hommes lui posa même son casque sur la tête .
Mon grand père lui ne savait plus ou se mettre ^^
Mon grand père, qui habitait à quelques kilomètres de la ligne maginot fut envoyé en Charente avec toute sa famille .
Une fois la guerre gagné par les allemands, ceux ci arrivèrent vite en Charente .
Malheureusement, c'etait un peu impossible de parler à la population pour acheter du pain etc ...
Mon Grand père, germanophone, voyait les allemands d'un autre œils , car il était habituer à leur culture !
Et donc, un matin ou il du aller acheter le pain, il rentra dans la boulangerie et vu deux soldats allemands ( mon grand père m'a dit que c'était des SS ) .
Ces deux soldats, ne savaient pas comment demander du pain, et puis la boulangère n'y mettait pas du sien ...
Alors au bout de quelques minutes mon grand père annonça en patois Mosellan ( très proche de l'allemand !) :
<< Vous voulez quoi comme pain ? >>
Les deux soldats allemand se retournèrent, éberlués !
Après avoir servit de traducteur mon grand père fut considéré comme un héros par les deux hommes qui lui offrirent des bonbons .
L'un des deux hommes lui posa même son casque sur la tête .
Mon grand père lui ne savait plus ou se mettre ^^
Kaloprasize II- Adjudant
- Nombre de messages : 92
Age : 29
Localisation : Lorraine
Date d'inscription : 16/05/2010
Anecdote
Pendant la guerre les allemands vinrent réquisitionner le camion de l'entreprise de Maçonnerie de ma grand-mère, mon père et mon oncle. Discrètement mon père enleva une pièce du moteur. Voyant cela l'allemand demande à téléphoner pour avoir de nouveaux ordres. Mon père débranche le téléphone. L'allemand se tournant vers mon père dit : "Camion kaput (cassé) , téléphone kaput.....guerre kaput !"
Pour éviter que les gens du quartier partent pour le STO mon père engagea comme maçon....des charcutiers, des coiffeurs Bien sûr il fallait qu'il passe au moins 2 fois par jour pour rectifier le travail
Pour éviter que les gens du quartier partent pour le STO mon père engagea comme maçon....des charcutiers, des coiffeurs Bien sûr il fallait qu'il passe au moins 2 fois par jour pour rectifier le travail
Hans Schulmaster- Adjudant
- Nombre de messages : 96
Age : 72
Localisation : Vimeu
Date d'inscription : 14/01/2016
Re: Les anecdotes de guerre
Ma p'tite contribution...
Mon grand père, mobilisé au 129ème RI du Havre, blessé lors des combats de Haut le Wastia, sur les bords de la Meuse en mai 40, a été hospitalisé à Paris, et Toulouse.
Démobilisé en aour, il rentre dans son sud Manche natal, où sa ferme l'attend, par le train.
Blessé par un eclat d'obus à la cuisse, il boite et utilise une canne pour marcher.
De la gare d'arrivée jusqu'à sa propriété, il doit parcourir 10 km... Il en parcoure 2 lorsqu'un camion allemand stoppe à coté de lui...
Les soldats, lui font comprendre de monter.. Il s'exécute, se demandant ce qui allait se passer. N’oublions pas qu'il porte son uniforme de combattant francais.
Au bout de quelques instants, les soldats allemands lui font comprendre qu'il veulent savoir où il habite.
Arrivé devant le chemin menant à la ferme, il leur faire signe.
Ces derniers le dépose et le saluent...
Après s'être mis sur la courge 3 mois avant, les soldats ne cherchaient qu'a rendre service à ce pauvre fantassin francais, blessé et boitillant.
Petite anecdote simple, mais une belle petite histoire.
Seconde petite histoire de la grande histoire :
Mon voisin, agé de 12 ans en 44, m'a conté cette petite histoire.
L'instituteur de la commune, avait formellement interdit aux enfants de ramasser quoi que ce soit concernant les denrées allemandes abandonnées par les soldats se rendant sur Mortain.
Sauf qu'un jour, en se rendant à l’école, la petite troupe de copains tombent sur un beau pain d'épice... Chose rare et alléchante pour l'époque.
L'un d'eux ramasse ce précieux et succulent met. Mais les mots de l’instituteur leur revenant en mémoire, ils décident d'abandonner leur belle trouvaille et jette le pain d'épices dans une cour de ferme sur le chemin de l’école.
De retour des cours en fin de journée, ils sont surpris d'appendre par leurs parents que le chien de la ferme voisine, où avait été abandonné le pain, était mort, empoisonné...
Merci Mr l'instituteur...
Mon grand père, mobilisé au 129ème RI du Havre, blessé lors des combats de Haut le Wastia, sur les bords de la Meuse en mai 40, a été hospitalisé à Paris, et Toulouse.
Démobilisé en aour, il rentre dans son sud Manche natal, où sa ferme l'attend, par le train.
Blessé par un eclat d'obus à la cuisse, il boite et utilise une canne pour marcher.
De la gare d'arrivée jusqu'à sa propriété, il doit parcourir 10 km... Il en parcoure 2 lorsqu'un camion allemand stoppe à coté de lui...
Les soldats, lui font comprendre de monter.. Il s'exécute, se demandant ce qui allait se passer. N’oublions pas qu'il porte son uniforme de combattant francais.
Au bout de quelques instants, les soldats allemands lui font comprendre qu'il veulent savoir où il habite.
Arrivé devant le chemin menant à la ferme, il leur faire signe.
Ces derniers le dépose et le saluent...
Après s'être mis sur la courge 3 mois avant, les soldats ne cherchaient qu'a rendre service à ce pauvre fantassin francais, blessé et boitillant.
Petite anecdote simple, mais une belle petite histoire.
Seconde petite histoire de la grande histoire :
Mon voisin, agé de 12 ans en 44, m'a conté cette petite histoire.
L'instituteur de la commune, avait formellement interdit aux enfants de ramasser quoi que ce soit concernant les denrées allemandes abandonnées par les soldats se rendant sur Mortain.
Sauf qu'un jour, en se rendant à l’école, la petite troupe de copains tombent sur un beau pain d'épice... Chose rare et alléchante pour l'époque.
L'un d'eux ramasse ce précieux et succulent met. Mais les mots de l’instituteur leur revenant en mémoire, ils décident d'abandonner leur belle trouvaille et jette le pain d'épices dans une cour de ferme sur le chemin de l’école.
De retour des cours en fin de journée, ils sont surpris d'appendre par leurs parents que le chien de la ferme voisine, où avait été abandonné le pain, était mort, empoisonné...
Merci Mr l'instituteur...
chr92- Caporal
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Date d'inscription : 12/04/2008
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