Correspondance
3 participants
Page 1 sur 1
Correspondance
Pendant la guerre, les familles séparées n'avaient souvent que la poste comme seul moyen de communication. Une lettre d'un soldat prisonnier en Allemagne, une simple carte inter-zone entre des parents parisiens et des enfants sur la Côte d'Azur... des petits moments de vie souvent très attendus par les destinataires. Des dizaines de millions de lettres par année qui sont passées entre les mains de la poste... et de la censure!
Comme ce sujet n'a pas encore été très abordé sur le forum, je propose ici de regrouper les lettres datant de cette époque et témoignant des conditions de vie difficile de ces années, afin d'être vraiment au plus près de la vie quotidienne des Français de l'époque. En esperant que cette initiative ne soit pas hors-la-loi ou ne gênant personne
Pour commencer, voici 2 exemples de lettres.
La première date du 30 août 1939, l'avant-veille de l'attaque allemande sur la Pologne. Le jour où cette lettre a été écrite et envoyée, la tension internationale était à son comble, à propos de Dantzig bien sûr, à tel point que les enfants parisiens étaient évacués vers des lieux plus sûr. La lettre est écrite par une jeune fille, vivant dans une ville moyenne (Epinal dans les Vosges), à destination de sa mère en vacances dans un petit village à quelques dizaines de kilomètres. La jeune fille donne des nouvelles à sa mère, bien entendu, mais évoque aussi les "évenements". Voici le contenu de la lettre:
Epinal le 30 août 1939.
Un petit mot pour vous donner de mes nouvelles. Je vais assez bien et j'espère que la situation se définira sans qu'il y ait la guerre. J'ai écrit un mot aux cousines leur disant que sitôt les événements liquidés je leur porterais le petit chat. J'ai écrit également à Robert. Je t'adresse une carte qui s'est sans doute croisée avec la mienne. Ma chère maman Mascot et Miquette vont bien; la petite locataire doit travailler presque tous les jours dans sa boucherie et son petit chat pleure sans arrêt. Si les évenements ne sont pas liquidés, nous travaillerons encore samedi et dimanche. Ecris-moi si tu veux que j'aille à la Chapelle samedi soir. Tu verras bien. Ma chère maman j'espère que tu vas bien et que tu profites du beau temps pour prendre l'air et que tu rentreras à Epinal en bonne santé. Je ne sais pas pourquoi mais je crois que la situation s'arrangera sans guerre quoique au bureau ils sont tous pessimistes.
J'espère également que grand-père va bien ainsi que toute la famille. Je ne vois rien de spécial à te dire.
En attendant de te revoir en bonne santé, je t'embrasse bien affectueusement, ainsi que toute la famille.
A l'opposé, la deuxième lettre date de mai 1945.
C'est la lettre d'un homme qui écrit à son ami, rentrant de captivité, et qu'il n'a pas vu depuis de nombreuses années. Ce qui est intéressant dans cette lettre, c'est qu'elle retrace le parcours d'un simple Français entre 1937 et 1945, mais qu'elle décrit aussi la France sortant de la guerre. A noter que le destinataire est un Abbé, et que la lettre a une consonnance très religieuse.
Vincennes, le 30 mai 1945 - S. Jeanne d'Arc
Cela a été une grande joie pour moi de recevoir ta lettre du 24 mai. Je n'avais plus de nouvelles directes de toi depuis 1940... Pendant cinq ans, nous avons eu des nouvelles de toi par ta chère maman, puis après qu'elle eut quitté ce monde, par ta soeur Mlle Mady. J'ai su que tu avais tenu à rester jusqu'au bout avec tes camarades de captivité, pour les aider à supporter leur exil et leurs misères et pour leur prodiguer les trésors dont le prêtre catholique est le seul dispensateur. T'ayant vu à pied d'oeuvre à Morhange, je me doute ce qu'a pu être ton apostolat, là-bas..., avec l'experience acquise par les années, et par la souffrance... Ce n'est pas en vain que tu as choisi comme devise de ton sacerdoce:"Amor sacerdos immolat!..."
L'amour, c'est bien cette vertu qu'il faut répandre autour de soi, cette charité évangélique seul gage de bonheur sur cette terre...
Tu as pu répandre là-bas, malgré la loi de haine qui essayait de dominer à la faveur de la guerre... Tu as pu probablement te rendre compte, qu'il te faudra la prêcher et la répandre en France, où les fils d'une même Patrie semblent voués à s'entredéchirer, avec plus de férocité encore que par le passé.
Je me réjouissais dans ma précédente lettre à Melle Mady de venir vous voir avec Maman, - ce voyage est remis, mais non annulé... Dès que l'échange des billets sera terminé, l'administration rétablira à n'en pas douter les congés. Je vous préviendrai dès que je serai fixé.
Nous aurons, ainsi que tu le dis, bien des choses à nous dire, depuis que nous nous commes vus... C'était en 1937.
Cependant nous avions correspondu depuis régulierement.
Pour moi depuis 1937, voici briévement quels avaient été les événements marquants. Août 1938, libération; Sept-oct. 1938, rappel (Munich) ensuite travail à la Poste, au bureau-gare: "le bagne postal comme tu me disais dans tes lettres". Tu étais alors jeune professeur et tu t'efforçais disais-tu de donner à tes élèves "la passion du Christ". Mars 1939, Rappel (Aisne et Ardennes); Sept. 1939, Guerre (Ardennes); novembre (Meuse - Dieppe s/ Douaumont); Décembre, permission Vincennes, puis Ardennes. Février, changement de Corps: Inor (Meuse) puis avril repos Ardrennes (vers Vaiziers); mai, permission Vincennes, rappel vie Fresnes - Reims, (bombardement) Suippes... (bombardement et commotion pour moi), retrouvé régiment sur la route Verdun-Metz, régiment éprouvé, fut déssimé (246e RI) soldats envoyés en renfort ici et là, moi au 104e RI entre Montmédyet Longuyon, aux avants-postes sur la Chiers (Charency-Vézin), nombreux déplacements à pied pour descendre de ligne; suis tombé sur la route, d'épuisement avec fièvre (40°)... 4 juin transporté à Verdun, puis ???-Vaux ,pellerinage marial... Evacué par suite avance allemande... Le 13 juin en ambulance... Route très bombardée, ambulances sous le feu des avions en rase-motte - via Bar-le-Duc (hopital evacué), puis Commercy (13-14 juin) Départ fièvre par train sanitaire... Mais voies bombardées la nuit... Quelques ambulances pour grands blessés, pour les autres route à pied... Fait le 14 à pied, trains 2 voitures, pour aller jusqu'à Vaucouleurs - puis de Vaucouleurs ambulance... via Neufchateau (sous violent bombardement) et Chaumont. - A Chaumont, autre ambulance vers Dijon via Langres - nuit du 14 au 15 à Dijon, puis evacuation train sanitaire - 1er train sanitaire, prisonnier à Beaune, j'étais dans le 2ème... Sang-froid du ???, qui fit bifurquer par Saint-Jean de Losne, passage entre réservoirs en feu, et juste avant que les ponts sautent... Après, voyage sans histoire. Lyon, Vallée du Rhône, Carcassonne... Toulouse (appris l'annonce par Maréchal Pétain des préliminaires de l'armistice)... Lucon où je fus soigné. Retour à Paris le 19 juillet (via Toulouse-Montauban) Retour aux PTT, préparation à quelques examens à Paris jusqu'au 16 mai 1943. A Sens jusqu'au 19 juillet 1944 (A Sens remarquable archevêque Mgr Lanuy) Reprise à Paris depuis Libération de mon travail aux PTT... Atmosphère de haine et de lutte des classes, disparue depuis 4 ans, a repris... Ces gens ne sont pas mauvais par eux-mêmes, mais ils suivent aveuglement les mots d'ordre mauvais... Que Dieu ait pitié de la France. Profitant de la Libération, et étant sur place, ils avaient réussi à grouper tout le bureau à la CGT... J'ai réussi, bien que seul catholique, à reprendre la moitié des adhérents pour la CFTC...
Je me permets avant de terminer de me confier à tes bonnes prières... Les années que l'on vient de vivre ont pu être pour toi fécondes pour l'enrichissement intérieur... Ici, bien que naturellement privilégiés par rapport à vous, il faut reconnaître que ces années ne nous ont guère enrichi au spirituel au contraire!... Prie bien pour moi, je t'en prie... afin que je sois un apôtre et que je porte le Christ dans les milieux où je passe... L'épreuve pour moi est de me sentir perdu dans cette grande masse païenne... Pendant la guerre, de même que jadis à Morhange, l'apostolat était facilité par l'organisation en petit groupement de catholique qui s'épaulaient l'un l'autre, et se fortifiaient mutuellement, - ici c'est la solitude dans la masse - j'attends donc de bonnes prières à mon intention.
Je te recommande vivement, si tu ne l'as pas lu, un livre qui a fait sensation dans le monde catholique lorqu'il est paru en 1942 ou 1943: "La France, Pays de Mission?"
Je termine cette lettre, mon cher Robert, en te disant à bientôt, et en te renouvelant l'assurance de mon amitié sincère.
Mon respectueux souvenir à Melles Suzannre et Mady.
Maintenant, si vous avez des lettres ou du courrier de cette époque, et que vous voulez bien le partagez, c'est à vous!
J'espère que ce topic sera assez interessant pour bien comprendre le cheminement des Français dans ces années-là.
Comme ce sujet n'a pas encore été très abordé sur le forum, je propose ici de regrouper les lettres datant de cette époque et témoignant des conditions de vie difficile de ces années, afin d'être vraiment au plus près de la vie quotidienne des Français de l'époque. En esperant que cette initiative ne soit pas hors-la-loi ou ne gênant personne
----------
Pour commencer, voici 2 exemples de lettres.
La première date du 30 août 1939, l'avant-veille de l'attaque allemande sur la Pologne. Le jour où cette lettre a été écrite et envoyée, la tension internationale était à son comble, à propos de Dantzig bien sûr, à tel point que les enfants parisiens étaient évacués vers des lieux plus sûr. La lettre est écrite par une jeune fille, vivant dans une ville moyenne (Epinal dans les Vosges), à destination de sa mère en vacances dans un petit village à quelques dizaines de kilomètres. La jeune fille donne des nouvelles à sa mère, bien entendu, mais évoque aussi les "évenements". Voici le contenu de la lettre:
Epinal le 30 août 1939.
Bien Chère maman et toute la
famille,
famille,
Un petit mot pour vous donner de mes nouvelles. Je vais assez bien et j'espère que la situation se définira sans qu'il y ait la guerre. J'ai écrit un mot aux cousines leur disant que sitôt les événements liquidés je leur porterais le petit chat. J'ai écrit également à Robert. Je t'adresse une carte qui s'est sans doute croisée avec la mienne. Ma chère maman Mascot et Miquette vont bien; la petite locataire doit travailler presque tous les jours dans sa boucherie et son petit chat pleure sans arrêt. Si les évenements ne sont pas liquidés, nous travaillerons encore samedi et dimanche. Ecris-moi si tu veux que j'aille à la Chapelle samedi soir. Tu verras bien. Ma chère maman j'espère que tu vas bien et que tu profites du beau temps pour prendre l'air et que tu rentreras à Epinal en bonne santé. Je ne sais pas pourquoi mais je crois que la situation s'arrangera sans guerre quoique au bureau ils sont tous pessimistes.
J'espère également que grand-père va bien ainsi que toute la famille. Je ne vois rien de spécial à te dire.
En attendant de te revoir en bonne santé, je t'embrasse bien affectueusement, ainsi que toute la famille.
Mady
----------
A l'opposé, la deuxième lettre date de mai 1945.
C'est la lettre d'un homme qui écrit à son ami, rentrant de captivité, et qu'il n'a pas vu depuis de nombreuses années. Ce qui est intéressant dans cette lettre, c'est qu'elle retrace le parcours d'un simple Français entre 1937 et 1945, mais qu'elle décrit aussi la France sortant de la guerre. A noter que le destinataire est un Abbé, et que la lettre a une consonnance très religieuse.
Vincennes, le 30 mai 1945 - S. Jeanne d'Arc
Mon cher Robert,
Cela a été une grande joie pour moi de recevoir ta lettre du 24 mai. Je n'avais plus de nouvelles directes de toi depuis 1940... Pendant cinq ans, nous avons eu des nouvelles de toi par ta chère maman, puis après qu'elle eut quitté ce monde, par ta soeur Mlle Mady. J'ai su que tu avais tenu à rester jusqu'au bout avec tes camarades de captivité, pour les aider à supporter leur exil et leurs misères et pour leur prodiguer les trésors dont le prêtre catholique est le seul dispensateur. T'ayant vu à pied d'oeuvre à Morhange, je me doute ce qu'a pu être ton apostolat, là-bas..., avec l'experience acquise par les années, et par la souffrance... Ce n'est pas en vain que tu as choisi comme devise de ton sacerdoce:"Amor sacerdos immolat!..."
L'amour, c'est bien cette vertu qu'il faut répandre autour de soi, cette charité évangélique seul gage de bonheur sur cette terre...
Tu as pu répandre là-bas, malgré la loi de haine qui essayait de dominer à la faveur de la guerre... Tu as pu probablement te rendre compte, qu'il te faudra la prêcher et la répandre en France, où les fils d'une même Patrie semblent voués à s'entredéchirer, avec plus de férocité encore que par le passé.
Je me réjouissais dans ma précédente lettre à Melle Mady de venir vous voir avec Maman, - ce voyage est remis, mais non annulé... Dès que l'échange des billets sera terminé, l'administration rétablira à n'en pas douter les congés. Je vous préviendrai dès que je serai fixé.
Nous aurons, ainsi que tu le dis, bien des choses à nous dire, depuis que nous nous commes vus... C'était en 1937.
Cependant nous avions correspondu depuis régulierement.
Pour moi depuis 1937, voici briévement quels avaient été les événements marquants. Août 1938, libération; Sept-oct. 1938, rappel (Munich) ensuite travail à la Poste, au bureau-gare: "le bagne postal comme tu me disais dans tes lettres". Tu étais alors jeune professeur et tu t'efforçais disais-tu de donner à tes élèves "la passion du Christ". Mars 1939, Rappel (Aisne et Ardennes); Sept. 1939, Guerre (Ardennes); novembre (Meuse - Dieppe s/ Douaumont); Décembre, permission Vincennes, puis Ardennes. Février, changement de Corps: Inor (Meuse) puis avril repos Ardrennes (vers Vaiziers); mai, permission Vincennes, rappel vie Fresnes - Reims, (bombardement) Suippes... (bombardement et commotion pour moi), retrouvé régiment sur la route Verdun-Metz, régiment éprouvé, fut déssimé (246e RI) soldats envoyés en renfort ici et là, moi au 104e RI entre Montmédyet Longuyon, aux avants-postes sur la Chiers (Charency-Vézin), nombreux déplacements à pied pour descendre de ligne; suis tombé sur la route, d'épuisement avec fièvre (40°)... 4 juin transporté à Verdun, puis ???-Vaux ,pellerinage marial... Evacué par suite avance allemande... Le 13 juin en ambulance... Route très bombardée, ambulances sous le feu des avions en rase-motte - via Bar-le-Duc (hopital evacué), puis Commercy (13-14 juin) Départ fièvre par train sanitaire... Mais voies bombardées la nuit... Quelques ambulances pour grands blessés, pour les autres route à pied... Fait le 14 à pied, trains 2 voitures, pour aller jusqu'à Vaucouleurs - puis de Vaucouleurs ambulance... via Neufchateau (sous violent bombardement) et Chaumont. - A Chaumont, autre ambulance vers Dijon via Langres - nuit du 14 au 15 à Dijon, puis evacuation train sanitaire - 1er train sanitaire, prisonnier à Beaune, j'étais dans le 2ème... Sang-froid du ???, qui fit bifurquer par Saint-Jean de Losne, passage entre réservoirs en feu, et juste avant que les ponts sautent... Après, voyage sans histoire. Lyon, Vallée du Rhône, Carcassonne... Toulouse (appris l'annonce par Maréchal Pétain des préliminaires de l'armistice)... Lucon où je fus soigné. Retour à Paris le 19 juillet (via Toulouse-Montauban) Retour aux PTT, préparation à quelques examens à Paris jusqu'au 16 mai 1943. A Sens jusqu'au 19 juillet 1944 (A Sens remarquable archevêque Mgr Lanuy) Reprise à Paris depuis Libération de mon travail aux PTT... Atmosphère de haine et de lutte des classes, disparue depuis 4 ans, a repris... Ces gens ne sont pas mauvais par eux-mêmes, mais ils suivent aveuglement les mots d'ordre mauvais... Que Dieu ait pitié de la France. Profitant de la Libération, et étant sur place, ils avaient réussi à grouper tout le bureau à la CGT... J'ai réussi, bien que seul catholique, à reprendre la moitié des adhérents pour la CFTC...
Je me permets avant de terminer de me confier à tes bonnes prières... Les années que l'on vient de vivre ont pu être pour toi fécondes pour l'enrichissement intérieur... Ici, bien que naturellement privilégiés par rapport à vous, il faut reconnaître que ces années ne nous ont guère enrichi au spirituel au contraire!... Prie bien pour moi, je t'en prie... afin que je sois un apôtre et que je porte le Christ dans les milieux où je passe... L'épreuve pour moi est de me sentir perdu dans cette grande masse païenne... Pendant la guerre, de même que jadis à Morhange, l'apostolat était facilité par l'organisation en petit groupement de catholique qui s'épaulaient l'un l'autre, et se fortifiaient mutuellement, - ici c'est la solitude dans la masse - j'attends donc de bonnes prières à mon intention.
Je te recommande vivement, si tu ne l'as pas lu, un livre qui a fait sensation dans le monde catholique lorqu'il est paru en 1942 ou 1943: "La France, Pays de Mission?"
Je termine cette lettre, mon cher Robert, en te disant à bientôt, et en te renouvelant l'assurance de mon amitié sincère.
(Signature)
Mon respectueux souvenir à Melles Suzannre et Mady.
----------
Maintenant, si vous avez des lettres ou du courrier de cette époque, et que vous voulez bien le partagez, c'est à vous!
J'espère que ce topic sera assez interessant pour bien comprendre le cheminement des Français dans ces années-là.
david885- Adjudant
- Nombre de messages : 92
Age : 35
Localisation : Nancy
Date d'inscription : 23/12/2008
Re: Correspondance
Superbe idée!!!
En fait, se sont les correspondances qui m'ont amené sur ce forum!
Je suis collectionneuse de cartes postales anciennes, je viens de faire mon site internet et j'ai des correspondances de la 2nde guerre mondiale.
Pour tout dire, j'en ai plus de la 1ère mais je vais voir dans mes stocks si je peux en mettre sur ce forum.
Par contre, se sont des cartes postales, donc il n'y a pas des romans... quoique... et le censure ne permet que rarement de lire des récits significatifs de l'époque.
Néanmoins, tout est intéressant et sans doute y a t il des codes que je n'ai pas saisi.
A bientôt
En fait, se sont les correspondances qui m'ont amené sur ce forum!
Je suis collectionneuse de cartes postales anciennes, je viens de faire mon site internet et j'ai des correspondances de la 2nde guerre mondiale.
Pour tout dire, j'en ai plus de la 1ère mais je vais voir dans mes stocks si je peux en mettre sur ce forum.
Par contre, se sont des cartes postales, donc il n'y a pas des romans... quoique... et le censure ne permet que rarement de lire des récits significatifs de l'époque.
Néanmoins, tout est intéressant et sans doute y a t il des codes que je n'ai pas saisi.
A bientôt
Re: Correspondance
Un grand merci à vous, grâce à l'une des lettres diffusées, j'ai enfin trouvé la date d'un bombardement à Neufchâteau.
Ce 14 juin 1940, j'avais 5 ans et demi et je me trouvais à proximité de Neufchâteau, j'ai entendu ce bombardement et vu les fumées. Nous étions sur les routes de l'exode, en arrivant dans la ville, c'était la désolation, j'ai gardé ce souvenir intact.
Je retrace sur un blog les péripéties de cet exode (entre autres souvenirs)
http://seigneulles.eklablog.com/
Bonsoir. Conformément au réglement, pourriez vous, s'il vous plaît, vous présenter avant de commencer à poster? Merci . Le lien :
https://deuxiemeguerremondia.forumactif.com/f1-presentation-des-nouveaux-membres
Amicalement .
Le ronin.
Ce 14 juin 1940, j'avais 5 ans et demi et je me trouvais à proximité de Neufchâteau, j'ai entendu ce bombardement et vu les fumées. Nous étions sur les routes de l'exode, en arrivant dans la ville, c'était la désolation, j'ai gardé ce souvenir intact.
Je retrace sur un blog les péripéties de cet exode (entre autres souvenirs)
http://seigneulles.eklablog.com/
Bonsoir. Conformément au réglement, pourriez vous, s'il vous plaît, vous présenter avant de commencer à poster? Merci . Le lien :
https://deuxiemeguerremondia.forumactif.com/f1-presentation-des-nouveaux-membres
Amicalement .
Le ronin.
Chriscol- Soldat 1ère classe
- Nombre de messages : 1
Age : 89
Localisation : Lorraine
Date d'inscription : 14/01/2011
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum