"Blitzkrieg", qu'est ce que c'est pour vous ?
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mordzyloeil
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"Blitzkrieg", qu'est ce que c'est pour vous ?
Comme l'indique le nom du sujet, je suis très interessé par l'idée et les définitions que les gens se font de la"blitzkrieg". Alors avant d'amener mes propres éléments de réponse, je vous invite à vous exprimer sur ce sujet. ^^
mordzyloeil- Caporal
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Re: "Blitzkrieg", qu'est ce que c'est pour vous ?
Une stratégie d'attaque novatrice (élaborée dans les années 1920 puis défendue par Charles de Gaulle avant d'être adoptée en Allemagne par Heinz Guderian) reposant sur l'emploi combiné de l'infanterie, des blindés et de l'aviation.
Re: "Blitzkrieg", qu'est ce que c'est pour vous ?
En théorie, ce n'est pas novateur. En gros, vers 1860-70, on commence à se rendre compte que "le feu tue". En bref, jusqu'à ce moment-là, l'adversaire le plus mobile avait les plus grandes chances de victoires. Mais, la vitesse et la précision des armes à feux devient telle qu'elle réussissent à clouer au sol les adversaires les plus redoutables. L'exemple type est une bataille le long du Nil ou des troupes anglons-égyptiennes font face aux cavaliers souddanais. D'un coté quelques centaines de fusiliers adossés au fleuve et soutenus pas quelques canons sur des bateaux le long du fleuve, de l'autre, on parle de 40 000 cavaliers. Les cavaliers, malgré de nombreuses charges très destructrices ne sont jamais arrivé au contact des fusiliers qui n'ayant pas d'armures auraient été des proies faciles.
Lors de la guerre de sécession, mais encore plus lors de la PGM, on se rend compte que le fantassin doit s'abriter pour se protéger et que la guerre de mouvement est impossible. Mais, on invente le tank et dans quelques cas, l'on voit que la coordination des tanks, de l'artillerie et des fantassins permet une progression rapide et sans trop de pertes (sauf pour l'adversaire, mais on considère cela comme normal).
Mais, il y a 3 soucis.
Le premier est que l'artillerie n'est pas mobile et donc, l'attaque s'épuise au bout de 10 à 15 kilomètres ne pouvant plus être couverte.
Le second est que parfois les tirs d'artillerie ne sont pas assez précis. On cherche à l'époque à obtenir un feu roulant, les salves devant bombarder à quelques centaines de mètres en avant des assaillant pour obliger les assaillis à se mettre à l'abri. Plus la distance est courte entre la zone bombardée et les assaillants, mieux c'est puisque les soldats adverses n'ont pas le temps de se mettre en position pour résister. Mais, si la distance est trop courte, ce sont nos propres hommes que l'on bombarde.
Le troisième est que quelques observateurs ne vont voir que le tank, oubliant le rôle de l'infanterie et de l'artillerie.
Bref, on cherche des solutions viables. L'une des solutions, c'est de mettre l'artillerie sur roues pour qu'elle puisse avancer avec les assaillants. C'est l'idée des chars lourds. L'expérience montre que ce n'est pas une bonne idée, mais de temps en temps on la voit ressurgir.
L'autre solution, c'est de monter l'artillerie sur des avions. Ça fonctionne à l'époque bien quand les assaillis sont faiblement protégés. Pas quand ils sont à l'abri dans des cassemates. C'est pour cela que les Allemands vont contourner la ligne maginot, les vagues de chars s'y seraient brisées comme des vagues sur un récif. Le soucis qui viendra par la suite, sera la vitesse des avions de plus en plus rapides et donc qui ne vont plus pouvoir bien remplir ce rôle. On aura donc des avions lents jouant le rôle d'artillerie volante, mais, c'est des avions sont plus facile à abattre. Actuellement, on a tendance à s'appuyer sur des hélicoptères pour remplir ce rôle.
Pendant la campagne de Pologne, puis la campagne de France, l'armée allemande donne la sensation d'avoir trouvé la bonne solution. Mais, pour diverses raisons, à ce moment-là on ne perçoit pas 2 des écueils de la blitzkrieg.
Le premier, les chars caracolent en tête, et plusieurs fois, ils se retrouvent loin de toutes couvertures. Par chance, lors de la campagne de France, les généraux avaient en tête l'image du front continu qui ne devait en aucune manière être percé. Dès qu'il était percé, il fallait se retirer pour créer une nouvelle ligne de front en retrait. Sur le front de l'Est, les Russes vont découvrir que ce n'est pas tout à fait exact. IL faut laisser passer les chars, mettre les unités qui se sont faits dépasser en "hérisson" et l'infanterie qui suit subit de lourdes pertes en essayant de réduire les hérissons.
De plus, on sait qu'à un moment lors de la campagne de France, entre les unités de chars de tête de Rommel et les troupes de soutient, il y avait un trou de 80km. Une contre-attaque à ce moment-là aurait isoler les chars de leur ravitaillement logistique.
On a depuis, lors de la campagne de Russie, découvert un autre point faible : la logistique. On considère qu'une attaque de type blitzkrieg ne peut pas porter plus loin qu'environ 400km. Ensuite, le soutien d'artillerie, mais surtout la logistique d'approvisionnement deviennent de tels casse-tête qu'on ne sait les résoudre. Lors de la campagne de France, à la fin de celle-ci, les tanks n'avaient une couverture aérienne que durant quelques minutes par heure, mai, l'armée française n'était plus en capacité de s'en rendre compte et d'en tirer parti, ce ne sera pas le cas sur le front de l'Est. Lors de l'avance de Patton durant l'automne-hiver 1944, il sera souvent à court de carburant, mais aussi de munitions. Mais cela est arrivé à diverses unités allemandes lors des combats sur le front de l'Est. Et cela est arrivé à l'armée américaine lors de la première guerre du Golfe. Mais, l'Etat-major américain l'avait prévu et ils avaient prévenu les politiques qu'il fallait compte 6 semaines pour que l'armée se remettre en ordre de bataille pour prendre Bagdad. Les politiques ont estimés qu'ils n'auraient pas pu justifier une pause dans les opérations de 6 semaines, ils ont préféré jeter l'éponge. Lors de la seconde guerre du Golfe, on utilisa aussi une attaque de type Blitzkrieg, mais conçue de manière à ce que Bagdad soit prise. Après la prise de Bagdad, l'Irak a jeté l'éponge, si ça n'avait pas été le cas, il y aurait eu la même phase de réorganisation.
Lors de la guerre de sécession, mais encore plus lors de la PGM, on se rend compte que le fantassin doit s'abriter pour se protéger et que la guerre de mouvement est impossible. Mais, on invente le tank et dans quelques cas, l'on voit que la coordination des tanks, de l'artillerie et des fantassins permet une progression rapide et sans trop de pertes (sauf pour l'adversaire, mais on considère cela comme normal).
Mais, il y a 3 soucis.
Le premier est que l'artillerie n'est pas mobile et donc, l'attaque s'épuise au bout de 10 à 15 kilomètres ne pouvant plus être couverte.
Le second est que parfois les tirs d'artillerie ne sont pas assez précis. On cherche à l'époque à obtenir un feu roulant, les salves devant bombarder à quelques centaines de mètres en avant des assaillant pour obliger les assaillis à se mettre à l'abri. Plus la distance est courte entre la zone bombardée et les assaillants, mieux c'est puisque les soldats adverses n'ont pas le temps de se mettre en position pour résister. Mais, si la distance est trop courte, ce sont nos propres hommes que l'on bombarde.
Le troisième est que quelques observateurs ne vont voir que le tank, oubliant le rôle de l'infanterie et de l'artillerie.
Bref, on cherche des solutions viables. L'une des solutions, c'est de mettre l'artillerie sur roues pour qu'elle puisse avancer avec les assaillants. C'est l'idée des chars lourds. L'expérience montre que ce n'est pas une bonne idée, mais de temps en temps on la voit ressurgir.
L'autre solution, c'est de monter l'artillerie sur des avions. Ça fonctionne à l'époque bien quand les assaillis sont faiblement protégés. Pas quand ils sont à l'abri dans des cassemates. C'est pour cela que les Allemands vont contourner la ligne maginot, les vagues de chars s'y seraient brisées comme des vagues sur un récif. Le soucis qui viendra par la suite, sera la vitesse des avions de plus en plus rapides et donc qui ne vont plus pouvoir bien remplir ce rôle. On aura donc des avions lents jouant le rôle d'artillerie volante, mais, c'est des avions sont plus facile à abattre. Actuellement, on a tendance à s'appuyer sur des hélicoptères pour remplir ce rôle.
Pendant la campagne de Pologne, puis la campagne de France, l'armée allemande donne la sensation d'avoir trouvé la bonne solution. Mais, pour diverses raisons, à ce moment-là on ne perçoit pas 2 des écueils de la blitzkrieg.
Le premier, les chars caracolent en tête, et plusieurs fois, ils se retrouvent loin de toutes couvertures. Par chance, lors de la campagne de France, les généraux avaient en tête l'image du front continu qui ne devait en aucune manière être percé. Dès qu'il était percé, il fallait se retirer pour créer une nouvelle ligne de front en retrait. Sur le front de l'Est, les Russes vont découvrir que ce n'est pas tout à fait exact. IL faut laisser passer les chars, mettre les unités qui se sont faits dépasser en "hérisson" et l'infanterie qui suit subit de lourdes pertes en essayant de réduire les hérissons.
De plus, on sait qu'à un moment lors de la campagne de France, entre les unités de chars de tête de Rommel et les troupes de soutient, il y avait un trou de 80km. Une contre-attaque à ce moment-là aurait isoler les chars de leur ravitaillement logistique.
On a depuis, lors de la campagne de Russie, découvert un autre point faible : la logistique. On considère qu'une attaque de type blitzkrieg ne peut pas porter plus loin qu'environ 400km. Ensuite, le soutien d'artillerie, mais surtout la logistique d'approvisionnement deviennent de tels casse-tête qu'on ne sait les résoudre. Lors de la campagne de France, à la fin de celle-ci, les tanks n'avaient une couverture aérienne que durant quelques minutes par heure, mai, l'armée française n'était plus en capacité de s'en rendre compte et d'en tirer parti, ce ne sera pas le cas sur le front de l'Est. Lors de l'avance de Patton durant l'automne-hiver 1944, il sera souvent à court de carburant, mais aussi de munitions. Mais cela est arrivé à diverses unités allemandes lors des combats sur le front de l'Est. Et cela est arrivé à l'armée américaine lors de la première guerre du Golfe. Mais, l'Etat-major américain l'avait prévu et ils avaient prévenu les politiques qu'il fallait compte 6 semaines pour que l'armée se remettre en ordre de bataille pour prendre Bagdad. Les politiques ont estimés qu'ils n'auraient pas pu justifier une pause dans les opérations de 6 semaines, ils ont préféré jeter l'éponge. Lors de la seconde guerre du Golfe, on utilisa aussi une attaque de type Blitzkrieg, mais conçue de manière à ce que Bagdad soit prise. Après la prise de Bagdad, l'Irak a jeté l'éponge, si ça n'avait pas été le cas, il y aurait eu la même phase de réorganisation.
Narduccio- Général (Administrateur)
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Re: "Blitzkrieg", qu'est ce que c'est pour vous ?
Pourquoi cette distance de 400km ? Elle tient à 2 facteurs essentiellement : les avions et le carburant.
Les avions; c'est simple. Les aéroports tactiques sont un peu en retrait du champ de bataille. Un avion qui vient en appuie doit donc décoller de son aéroport, puis faire la distance qui le sépare de la ligne de front, intervenir et puis rentrer à la base. Lorsque la ligne de front est au maximum de son avance, cela représente 900 km au mieux.
Au fil du temps, on va chercher des solutions à ce problème. Les Allemands ont essayer sur le front de l'Est la mise en place d'aéroports de "champ de bataille" installés au plus proche dès que possible. Mais, ça complique la logistique, puisque qu'une partie de celle-ci sert à mettre en place ces nouveaux aéroports, à la place de se concentrer sur le ravitaillement des troupes qui combattent.
Il y a le vol sur zone : des avions, munis de réservoirs additionnels, se tiennent en permanence en vol prêts à intervenir à la demande des chars de la ligne de front. Mais, ces avions sont des cibles faciles pour la chasse ennemie, et ils faut les protéger, d'où une dispersion des moyens. Actuellement, on pense que l'hélicoptère est le meilleur compromis pour ce rôle. En fait, on devrait parler des hélicoptères étant donné la multitude de tâches qui leur sont dévolues.
Mais tout cela écope sur un point très sensible : la logistique en général et le carburant en particulier. Prenons le cas d'une attaque qui est arrivé à sa distance maximale : le camion de ravitaillement des tanks de pointe doit faire 400 km aller, remplir les réservoirs des tanks et revenir. A un moment, on n'arrive plus à amener assez de carburant pour que tous les tanks restent opérationnels. Et un tank en panne sèche est une cible facile, cela devient un canon immobile.
Sur le front de l'Est, vers l'année 42-43, la tactique de l'armée soviétique ou de l'armée allemande était devenue simple: on masse le plus de ravitaillement possible dans des centres de logistiques près de la ligne de départ de l'attaque. On bombarde l'ennemi et on lance l'attaque. Dans un premier temps, si le bombardement préparatoire a bien été réalisé, on se trouve dans une zone ou l'ennemi est mal en point et on progresse vite. Ensuite, on se trouve dans une zone ou l'ennemi à eu le temps de se reprendre, là le soutien aérien permet d'assurer la continuation de l'avance. Et puis, on arrive dans une zone ou du fait de la distance, c'est l'ennemi qui voit ces lignes de ravitaillement diminuer et où la résistance de l'ennemi devient de plus en plus importante. Là, l'attaque commence à piétiner et il faut envisager l'arrêt de l'offensive. Si on ne le fait pas (et c'est souvent arriver sur le front de l'Est où les dirigeants refusaient de donner l'ordre de cesser l'attaque), on arrive dans une zone, ou la logistique ne permet pas d'assurer que les moyens soient pleinement opérationnels 100% du temps. On se retrouve sans couverture aérienne avec des pannes de carburant ou de munitions de durées variables: moments où l'on subit le pilonnage de l'ennemi sans pouvoir riposter.
Les avions; c'est simple. Les aéroports tactiques sont un peu en retrait du champ de bataille. Un avion qui vient en appuie doit donc décoller de son aéroport, puis faire la distance qui le sépare de la ligne de front, intervenir et puis rentrer à la base. Lorsque la ligne de front est au maximum de son avance, cela représente 900 km au mieux.
Au fil du temps, on va chercher des solutions à ce problème. Les Allemands ont essayer sur le front de l'Est la mise en place d'aéroports de "champ de bataille" installés au plus proche dès que possible. Mais, ça complique la logistique, puisque qu'une partie de celle-ci sert à mettre en place ces nouveaux aéroports, à la place de se concentrer sur le ravitaillement des troupes qui combattent.
Il y a le vol sur zone : des avions, munis de réservoirs additionnels, se tiennent en permanence en vol prêts à intervenir à la demande des chars de la ligne de front. Mais, ces avions sont des cibles faciles pour la chasse ennemie, et ils faut les protéger, d'où une dispersion des moyens. Actuellement, on pense que l'hélicoptère est le meilleur compromis pour ce rôle. En fait, on devrait parler des hélicoptères étant donné la multitude de tâches qui leur sont dévolues.
Mais tout cela écope sur un point très sensible : la logistique en général et le carburant en particulier. Prenons le cas d'une attaque qui est arrivé à sa distance maximale : le camion de ravitaillement des tanks de pointe doit faire 400 km aller, remplir les réservoirs des tanks et revenir. A un moment, on n'arrive plus à amener assez de carburant pour que tous les tanks restent opérationnels. Et un tank en panne sèche est une cible facile, cela devient un canon immobile.
Sur le front de l'Est, vers l'année 42-43, la tactique de l'armée soviétique ou de l'armée allemande était devenue simple: on masse le plus de ravitaillement possible dans des centres de logistiques près de la ligne de départ de l'attaque. On bombarde l'ennemi et on lance l'attaque. Dans un premier temps, si le bombardement préparatoire a bien été réalisé, on se trouve dans une zone ou l'ennemi est mal en point et on progresse vite. Ensuite, on se trouve dans une zone ou l'ennemi à eu le temps de se reprendre, là le soutien aérien permet d'assurer la continuation de l'avance. Et puis, on arrive dans une zone ou du fait de la distance, c'est l'ennemi qui voit ces lignes de ravitaillement diminuer et où la résistance de l'ennemi devient de plus en plus importante. Là, l'attaque commence à piétiner et il faut envisager l'arrêt de l'offensive. Si on ne le fait pas (et c'est souvent arriver sur le front de l'Est où les dirigeants refusaient de donner l'ordre de cesser l'attaque), on arrive dans une zone, ou la logistique ne permet pas d'assurer que les moyens soient pleinement opérationnels 100% du temps. On se retrouve sans couverture aérienne avec des pannes de carburant ou de munitions de durées variables: moments où l'on subit le pilonnage de l'ennemi sans pouvoir riposter.
Narduccio- Général (Administrateur)
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Re: "Blitzkrieg", qu'est ce que c'est pour vous ?
Narduccio, je voudrais ton avis. J'ai souvent lu, notamment dans Historia, que "l'inventeur" du blitzkrieg était Napoléon. Pour développer sa théorie l'auteur (dont le nom m'échappe) prend pour exemple la campagne de 1805. La Grande Armée va de Boulogne a Ulm, puis jusqu'a Austerlitz a une vitesse incroyable. Il est même dit que les soldats de Napoléon on progréssé plus vite (a pied of course) de Boulogne a Austerlitz que Guderian de Sedan a la mer.
Tu en penses quoi ?
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Sturmovik- Police militaire (Modérateur)
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Re: "Blitzkrieg", qu'est ce que c'est pour vous ?
il est vrai que napoléon a développé un concept certain de guerre éclair. Cela nécessitait de diminuer au maximum les facteurs ralentisseurs. La logistique en faisait partie ! Napoléon commençait par prévoir les routes à suivre par ses corps d'armées et envoyait dans toutes les villes étapes amies des ordres pour prévoir, tant de milliers de chaussures, tant de milliers de boules de pain et fournitures diverses. En pays ennemi, on vivait sur le pays, des fourrageurs s'occupaient de "réquisitionner" non seulement le fourrage,mais tout ce qui se mangeait. Le soldat se faisait aussi pillard.
Avantage : l'armée avançait vite, sans les lourds convois de ravitaillement qui encombraient et ralentissaient les armées ennemies
Inconvénients : Ca nécessitait de passer dans des pays riches et d'éviter les zones déjà visitées et pillées. Ca a marché en Italie , Allemagne et Autriche. Ca a beaucoup moins bien marché en Pologne, pays pauvre et plus du tout en Russie. Là les paysans brulaient les récoltes, les foins et faisaient le vide. Les chevaux sont morts par milliers car à cause du manque d'avoine et de foin, on leur a donné du blé vert mélangé à la paille des toits. Au retour ce fut bien pire, car non seulement c'était l'hiver, mais on est revenu par la route de l'aller, déjà pillée.
Avantage : l'armée avançait vite, sans les lourds convois de ravitaillement qui encombraient et ralentissaient les armées ennemies
Inconvénients : Ca nécessitait de passer dans des pays riches et d'éviter les zones déjà visitées et pillées. Ca a marché en Italie , Allemagne et Autriche. Ca a beaucoup moins bien marché en Pologne, pays pauvre et plus du tout en Russie. Là les paysans brulaient les récoltes, les foins et faisaient le vide. Les chevaux sont morts par milliers car à cause du manque d'avoine et de foin, on leur a donné du blé vert mélangé à la paille des toits. Au retour ce fut bien pire, car non seulement c'était l'hiver, mais on est revenu par la route de l'aller, déjà pillée.
elgor- Général de Division
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Re: "Blitzkrieg", qu'est ce que c'est pour vous ?
Sturmovik a écrit:Narduccio, je voudrais ton avis. J'ai souvent lu, notamment dans Historia, que "l'inventeur" du blitzkrieg était Napoléon.
Si on veut aller par là, le premier inventeur serait l'inventeur de la cavalerie. Le blitzkrieg n'est que la version moderne d'une vielle idée, contourner l'ennemi, passer dans son dos de manière à ce qu'il sache qu'il n'y a pas d'issues au combat.
Pour Elgor, effectivement, Napoléon s'est beaucoup servi de la logistique et l'a beaucoup amélioré. Ainsi, son armée avançait en colonnes sur des routes parallèles. Bien sûr, c'était risqué, qu'un adversaire tombe sur les colonnes avant qu'elles soient regroupées et il pouvait les détruire une à une. La force de Napoléon, c'était de les faire arriver au bon moment là où il avait décidé qu'elles devaient être : le champ de bataille qu'il avait choisi. Dans certains cas, certaines unités sont arrivées à la minute près.
Narduccio- Général (Administrateur)
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Re: "Blitzkrieg", qu'est ce que c'est pour vous ?
Merci pour vos avis
Sturmovik- Police militaire (Modérateur)
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Localisation : A coté de mon ombre
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Re: "Blitzkrieg", qu'est ce que c'est pour vous ?
Franchement bravo et merci à tous ceux qui ont déjà répondu à ce sujet. Bien content de voir que cela intéresse du monde sur un sujet qui n'existait pas.
Mais revenons à nos moutons. C'est quoi la "blitzkrieg" ? Et oui personne n'a encore essayé de répondre à ma question. On m'a juste expliqué une partie du pourquoi de la "blitzkrieg". ^^
Je vais vous donner une piste. A mon sens, il y a deux grandes définitions de la "blitzkrieg". Une purement militaire et l'autre incluant des facteurs économiques et politiques que je trouve beaucoup plus intéressante et complète.
J'insiste sur ce point parce que comprendre la "blitzkrieg", c'est comprendre la 2eme guerre mondiale en europe. C'est comprendre le pourquoi des grandes victoires, le pourquoi des grandes défaites, le pourquoi des grandes désillusions.
Et pour répondre à Narduccio, la "blitzkrieg" est une doctrine novatrice. La "blitzkrieg" est un terme d'origine journalistique puis de propagande et une excuse politique. Mais les officiers allemands appelaient cette doctrine "guerre de mouvement". D'où une certaine confusion possible avec les multiples guerre de mouvement que l'on à pu observé dans le passé.
Mais revenons à nos moutons. C'est quoi la "blitzkrieg" ? Et oui personne n'a encore essayé de répondre à ma question. On m'a juste expliqué une partie du pourquoi de la "blitzkrieg". ^^
Je vais vous donner une piste. A mon sens, il y a deux grandes définitions de la "blitzkrieg". Une purement militaire et l'autre incluant des facteurs économiques et politiques que je trouve beaucoup plus intéressante et complète.
J'insiste sur ce point parce que comprendre la "blitzkrieg", c'est comprendre la 2eme guerre mondiale en europe. C'est comprendre le pourquoi des grandes victoires, le pourquoi des grandes défaites, le pourquoi des grandes désillusions.
Et pour répondre à Narduccio, la "blitzkrieg" est une doctrine novatrice. La "blitzkrieg" est un terme d'origine journalistique puis de propagande et une excuse politique. Mais les officiers allemands appelaient cette doctrine "guerre de mouvement". D'où une certaine confusion possible avec les multiples guerre de mouvement que l'on à pu observé dans le passé.
mordzyloeil- Caporal
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Re: "Blitzkrieg", qu'est ce que c'est pour vous ?
Je crois que cette technique de "guerre éclair" était la réponse à un vaste "kriegspiel" qui avait eu lieu pendant la république de Weimar Il y avait été démontré que l'Allemagne n'avait pas de possibilité de gagner une "grande " guerre,en conséquence il fallait être très,très rapide,renverser les adversaires avant que ces derniers n'aient eu le temps de se rendre compte qu'ils étaient en guerre.....Gudérian était surnommé Heinz le rapide par ses troupes et c'était un spécialiste des transmissions à l'origine,pour moi,ça en dit long .....dés le départ:coordination ;organisation,rapidité.......Le symbole des transmissions allemandes :l'éclair.......
Major cowburn- Général de Division
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Date d'inscription : 17/02/2008
l
Le terme "Blitzkrieg" apparait pour la première fois en ... 1935 dans un article de Deutsche Wehr.
D'après cette revue militaire, les états pauvres, démographiquement, en ressources alimentaires et en matières premières doivent " en finir au plus vite avec une guerre en tentant dès le départ d'emporter la décision par un engagement implacable de toute leur puissance offensive".
En outre, le terme est repris dans un article du Time Magazine le 25 septembre 1939 qui relate l'invasion de la Pologne par l'Allemagne:" This is no war of occupation, but a war of quick penetration and obliteration - Blitzkrieg, lightning war" ( ce n'est pas une guerre d'occupation, mais une guerre de pénétration rapide et d'oblitération ).
Personnellement, j'aime bien ces définitions, notamment la première car elle met l'accent sur une facette que nombreux ignorent souvent.
La "Blitzkrieg" est une doctrine militaire qui offre une solution particulière adapté aux états disposant de ressources économiques et militaires limités ou ne souhaitant pas engager l'ensemble de leurs ressources dans un conflit.
Vu sous cette angle, on aborde le potentiel militaire allemand sous un tout nouvel angle. Celui d'un état disposant d'un accès limité à certaines matières premières vitales, d'une économie certes développé mais pouvant difficilement soutenir la comparaison avec certains de ces voisins et surtout, l'armée allemande n'est toujours pas prête à se lancer dans une guerre conventionnelle de grande ampleur.
D'après cette revue militaire, les états pauvres, démographiquement, en ressources alimentaires et en matières premières doivent " en finir au plus vite avec une guerre en tentant dès le départ d'emporter la décision par un engagement implacable de toute leur puissance offensive".
En outre, le terme est repris dans un article du Time Magazine le 25 septembre 1939 qui relate l'invasion de la Pologne par l'Allemagne:" This is no war of occupation, but a war of quick penetration and obliteration - Blitzkrieg, lightning war" ( ce n'est pas une guerre d'occupation, mais une guerre de pénétration rapide et d'oblitération ).
Personnellement, j'aime bien ces définitions, notamment la première car elle met l'accent sur une facette que nombreux ignorent souvent.
La "Blitzkrieg" est une doctrine militaire qui offre une solution particulière adapté aux états disposant de ressources économiques et militaires limités ou ne souhaitant pas engager l'ensemble de leurs ressources dans un conflit.
Vu sous cette angle, on aborde le potentiel militaire allemand sous un tout nouvel angle. Celui d'un état disposant d'un accès limité à certaines matières premières vitales, d'une économie certes développé mais pouvant difficilement soutenir la comparaison avec certains de ces voisins et surtout, l'armée allemande n'est toujours pas prête à se lancer dans une guerre conventionnelle de grande ampleur.
mordzyloeil- Caporal
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Re: "Blitzkrieg", qu'est ce que c'est pour vous ?
mordzyloeil a écrit:La "Blitzkrieg" est une doctrine militaire qui offre une solution particulière adapté aux états disposant de ressources économiques et militaires limités ou ne souhaitant pas engager l'ensemble de leurs ressources dans un conflit.
Vu sous cette angle, on aborde le potentiel militaire allemand sous un tout nouvel angle. Celui d'un état disposant d'un accès limité à certaines matières premières vitales, d'une économie certes développé mais pouvant difficilement soutenir la comparaison avec certains de ces voisins et surtout, l'armée allemande n'est toujours pas prête à se lancer dans une guerre conventionnelle de grande ampleur.
Si vous pensez vraiment que l'Allemagne d'Hitler voulait se lancer dans une guerre limitée .... Il voulait conquérir des territoires, pas faire une guerre de raids. Pour moi, les bases de la blitzkrieg sont a rechercher lors de la PGM, lorsque l'on tente par touts les moyens de percer le front. A la fin de la guerre, certaines des tactiques des occidentaux sont très proches du blitzkrieg. Mais, elle achoppent sur quelques détails : les communications, la vitesse d'exécution, l'autonomie des moyens qui permettent de percer et l'artillerie qui n'arrive pas à suivre l'avance et à la couvrir.
Durant les années 20 et 30, ces obstacles vont être levés un à un. On développe la communication de campagne, on invente des chasseurs-bombardiers capables d'apporter le soutien d'artillerie assez loin des bases de départ et l'autonomie des camions, tanks et avions ne cesse d'augmenter.
De plus, la blitzkrieg est bien adaptée à un adversaire qui pratique le front continu. Il suffit de percer le front, de foncer en avant puis de revenir sur l'arrière. Les unités adverses pensent être encerclées et se rendent. Durant la campagne de 40, on sait qu'il a parfois suffit de quelques chenillettes pour que des unités de fantassins se replient : elles pensaient être débordées sur leurs arrières et les officiers appliquaient ce qu'on leur avait appris à l'école de guerre, quand un front continu est percé, il faut en rebâtir un autre sur une ligne en retrait. On découvrira plus tard, sur le front de l'Est que c'est une erreur. Dès que l'ennemi forme des hérissons et attend les troupes d'infanteries chargées d'occuper le terrain, la blitzkrieg perd de son efficacité. D'accord, les chars caracolent loin en tête, mais ils risquent d'être coupés de leurs arrières et surtout de leur ravitaillement. Or, en situation de combat, un char doit être régulièrement ravitaillé et pendant cette phase il est très sensible à la moindre attaque. Donc, un char qui ravitaille doit être protégé par 2 ou 3 autres chars qu'il contribuera ensuite à protéger.
Narduccio- Général (Administrateur)
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Re: "Blitzkrieg", qu'est ce que c'est pour vous ?
La "blitzkrieg" est une offensive stratégique conduite par des unités mécanisées interarmes coopérant étroitement avec l'aviation et visant des objectifs indispensables à l'ennemi pour la conduite de la guerre.
Les objectifs pouvant conduire l'ennemi à se rendre sont de trois ordre.
==> politique ( on y inclura l'aspect social et moral )
==> économique ( destruction/capture de son industrie ou de son "grenier à grain" )
==> militaire ( destruction de son potentiel militaire )
Cette doctrine se déroule en trois phases cruciales.
La phase initiale de cette doctrine implique la rupture rapide du système défensif ennemi en un point précis, ainsi que l'acquisition immédiate de la supériorité aérienne dans la zone concernée par l'offensive. Elle s'accompagne également d'actions commando ou aéroporté pour détruire certains points d'appuis adverses ( fortifications ) ou s'emparer des ouvrages d'art indispensables au succès de la phase exploitation.
Une fois cette rupture obtenue, la phase d'exploitation peut être entreprise. Celle-ci consiste pour les unités blindées et motorisées à s'enfoncer le plus rapidement et le plus loin possible dans la profondeur du dispositif ennemi afin de le paralyser. Cette action est accompagnée d'un pilonnage constant par l'aviation d'appui tactique des mouvements de troupes adverses ainsi que les points de résistance désignés par les troupes au sol.
Une fois les arrières de l'ennemi atteint, on rentre dans la phase de "validation" des objectifs stratégiques. Ainsi, l'opération est un succès total si l'ennemi permet à son terme des objectifs économiques vitaux pour la continuation de la guerre ou s'il a perdu sa capitale politique ( impact massif sur le moral ).
En règle générale, la "blitzkrieg" se termine souvent par une vaste bataille d'encerclement pour piéger et détruire les troupes ennemies. Les unités terrestres se déploient pour consolider cet encerclement pendant que les unités blindés commencent à se réapprovisionner et que des reconnaissances en profondeurs sont menées.
Par la suite, l'assaut blindé reprend sur les points faibles détectés. Parallèlement, les poches de résistance ennemies sont éliminées, leur force combattive étant fortement réduite par la rupture, précédemment obtenue, de la chaine de commandement et de tout support logistique.
N.B: extrait repris de ma propre contribution sur wikipedia à ce sujet.
Les objectifs pouvant conduire l'ennemi à se rendre sont de trois ordre.
==> politique ( on y inclura l'aspect social et moral )
==> économique ( destruction/capture de son industrie ou de son "grenier à grain" )
==> militaire ( destruction de son potentiel militaire )
Cette doctrine se déroule en trois phases cruciales.
La phase initiale de cette doctrine implique la rupture rapide du système défensif ennemi en un point précis, ainsi que l'acquisition immédiate de la supériorité aérienne dans la zone concernée par l'offensive. Elle s'accompagne également d'actions commando ou aéroporté pour détruire certains points d'appuis adverses ( fortifications ) ou s'emparer des ouvrages d'art indispensables au succès de la phase exploitation.
Une fois cette rupture obtenue, la phase d'exploitation peut être entreprise. Celle-ci consiste pour les unités blindées et motorisées à s'enfoncer le plus rapidement et le plus loin possible dans la profondeur du dispositif ennemi afin de le paralyser. Cette action est accompagnée d'un pilonnage constant par l'aviation d'appui tactique des mouvements de troupes adverses ainsi que les points de résistance désignés par les troupes au sol.
Une fois les arrières de l'ennemi atteint, on rentre dans la phase de "validation" des objectifs stratégiques. Ainsi, l'opération est un succès total si l'ennemi permet à son terme des objectifs économiques vitaux pour la continuation de la guerre ou s'il a perdu sa capitale politique ( impact massif sur le moral ).
En règle générale, la "blitzkrieg" se termine souvent par une vaste bataille d'encerclement pour piéger et détruire les troupes ennemies. Les unités terrestres se déploient pour consolider cet encerclement pendant que les unités blindés commencent à se réapprovisionner et que des reconnaissances en profondeurs sont menées.
Par la suite, l'assaut blindé reprend sur les points faibles détectés. Parallèlement, les poches de résistance ennemies sont éliminées, leur force combattive étant fortement réduite par la rupture, précédemment obtenue, de la chaine de commandement et de tout support logistique.
N.B: extrait repris de ma propre contribution sur wikipedia à ce sujet.
Dernière édition par mordzyloeil le 12/7/2009, 10:12, édité 1 fois
mordzyloeil- Caporal
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Localisation : Grasse
Date d'inscription : 15/05/2009
Re: "Blitzkrieg", qu'est ce que c'est pour vous ?
Au domaine terrestre,classique entre nous(cf bataille du lac Trasimène) : choc,percée, enveloppement,destruction totale de l'armée disloquée...on trouve associé la doctrine aérienne de Douhet.....A remarquer cependant que le domaine naval-essentiel en fait - a été laissé de côté......Et cependant le sort du monde s'est toujours,jusqu'à présent,joué sur mer.......mais demain ça sera sans doute dans l'espace....
Dernière édition par Major cowburn le 12/7/2009, 10:19, édité 1 fois
Major cowburn- Général de Division
- Nombre de messages : 1206
Date d'inscription : 17/02/2008
Re: "Blitzkrieg", qu'est ce que c'est pour vous ?
La "blitzkrieg" est né en réaction au désastre de la première guerre mondiale. Elle vise à éviter une nouvelle guerre de trancher en renouant avec le mouvement et la manoeuvre. Elle vise surtout à éviter un conflit longue et couteux en vies et en ressources en frappant la capacité combative de l'ennemi et non ses forces combattantes.
La "blitzkrieg" est une guerre totale limité dans l'espace et le temps. L'ensemble du territoire d'adverse n'a pas à être envahit, seul une partie vitale va compter et doit amener l'ennemi à capituler.
La "blitzkrieg" est une guerre totale limité dans l'espace et le temps. L'ensemble du territoire d'adverse n'a pas à être envahit, seul une partie vitale va compter et doit amener l'ennemi à capituler.
mordzyloeil- Caporal
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Date d'inscription : 15/05/2009
Re: "Blitzkrieg", qu'est ce que c'est pour vous ?
Bonsoir , la "guerre éclair" ne donne satisfaction que sur un territoire limité en superficie, de préfèrence pas trop montagneux (la Hollande) pour exemple, contre un ennemi ne disposant pas de la suprématie aérienne, l'effet de surprise et beaucoup de chances ont leur mot à dire aussi, la façon de procéder des armées du Reich (attaque sans déclaration de guerre préalable )je ne crois pas que l'allemagne était faible économiquement, ses objectifs étaient la conquête de nombreux territoires dont certains devaient servir d'espace vital aux projets d'un "grand Reich millénaire".En Russie , cette stratégie a en partie bien fonctionné au début, elle avait néanmoins le défaut de laisser de nombreuses poches de résistances derrière elle, poches qui par la suite n'ont cessé d'harceler l'arrière garde Allemande, constituées en groupes de résistances, de plus l'immensité des plaine, ont fait que l'intendance ne suivait plus, de même les blindés attendaient l'arrivée de l'infanterie, et là ça commence à craindre, si une contre offensive est organisée .Une fois de plus la maîtrise aérienne a joué sa partition .Je n'ai pas parlé volontairement de la bataille de France, parce que les dés étaient plus où moins pipé , il aurait fallut manoeuvrer, je ne reviens pas là dessus.Dans tous les cas , si les deux armées sont à peu près de forces égales, aucune des deux ne fera la différence de façon flagrante, surtout si c'est un conflit visant à conquérir des espaces, on entre alors dans une guerre de positions . En revenant sur la Russie, l'espace était suffisamment grand pour permettre un repli de l'industrie de guerre, et des forces armées aidées par les atermoiements d'Adolf, ensuite cela s'est transformé en conflit classique, avec l'heureux résultat qui a vu le "grand Reich" en pleine déconfiture .Pour en revenir à la "blitzkrieg" à l'époque l'application de cette doctrine peut être qualifiée de novatrice.Son concept avait été mis en page dés les années vingt quant à lui , chez nous il reçut pratiquement pas d'écho, confiants en la ligne Maginot, rien ne pouvait nous arriver .....
Amicalement.
Le ronin.
....La voie du guerrier est une voie qui conduit à la solitude....
Semper fidelis.
Amicalement.
Le ronin.
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le ronin- Police militaire (Modérateur)
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Localisation : Dans l'Hérault, cong!
Date d'inscription : 25/06/2008
Re: "Blitzkrieg", qu'est ce que c'est pour vous ?
Le choix de la Blitzkrieg est aussi économique : il "suffit" d'accumuler des armes, sans avoir à changer fondamentalement le système économique pour passer à une économie de guerre, ce qui permet de ne pas rationner la population.
L'idée est d'utiliser cette première concentration d'armes pour une attaque rapide, durant laquelle on obtient une victoire éclair permettant de saisir les armes de l'ennemi, voir son ravitaillement et ses moyens. Comme la guerre doit vite se finir, le stock d'arme doit être suffisant. On a donc une guerre avec une victoire et peu de privations, ce qui a apparemment été le cas en Allemagne jusqu'à ce que Hitler accepte un passage à une économie de guerre, vers 1941/42. En effet, l'économie complètement tournée vers la guerre ne se justifie que pour une guerre d'usure, ce que Hitler n'avait pas envisagé ; mais garder une économie militaire à minima comme il l'avait fait ne fonctionne pas du tout pour une guerre longue, car non seulement on finit par épuiser le stock d'armes, mais en plus les investissements dans les nouvelles technologies semblent être insuffisants.
Sur le long terme, celui qui gagne la guerre n'est pas le meilleur stratège, mais celui qui a les meilleures ressources économiques. Une guerre d'usure se gagnerait donc d'avantage avec les résultats d'une économie de guerre (productivité par personne venant de la motivation, mais aussi de l'état de l'appareil de production : un appareil neuf sortant d'une crise de liquidation a tendance à être plus efficace) que sur le reste, puisque c'est la supériorité matérielle qui l'emporte. Si les Allemands avaient eu le pétrole, mais aussi le béton, l'acier et le matériel pour consolider les côtes...
Pour une Blitzkrieg, par contre, le production sur le long terme n'entre pas en ligne de compte, seule la stratégie et les réserves à court terme suffisent. Ce n'est pas une guerre limitée, mais une guerre économiquement limitée dans son exécution. Et là je vous aurai bien donné ma source, mais pour ça va falloir que je retrouve le début du dossier science po sur lequel figurait le titre, et qui doit être au fond d'un carton de déménagement -_-
L'idée est d'utiliser cette première concentration d'armes pour une attaque rapide, durant laquelle on obtient une victoire éclair permettant de saisir les armes de l'ennemi, voir son ravitaillement et ses moyens. Comme la guerre doit vite se finir, le stock d'arme doit être suffisant. On a donc une guerre avec une victoire et peu de privations, ce qui a apparemment été le cas en Allemagne jusqu'à ce que Hitler accepte un passage à une économie de guerre, vers 1941/42. En effet, l'économie complètement tournée vers la guerre ne se justifie que pour une guerre d'usure, ce que Hitler n'avait pas envisagé ; mais garder une économie militaire à minima comme il l'avait fait ne fonctionne pas du tout pour une guerre longue, car non seulement on finit par épuiser le stock d'armes, mais en plus les investissements dans les nouvelles technologies semblent être insuffisants.
Sur le long terme, celui qui gagne la guerre n'est pas le meilleur stratège, mais celui qui a les meilleures ressources économiques. Une guerre d'usure se gagnerait donc d'avantage avec les résultats d'une économie de guerre (productivité par personne venant de la motivation, mais aussi de l'état de l'appareil de production : un appareil neuf sortant d'une crise de liquidation a tendance à être plus efficace) que sur le reste, puisque c'est la supériorité matérielle qui l'emporte. Si les Allemands avaient eu le pétrole, mais aussi le béton, l'acier et le matériel pour consolider les côtes...
Pour une Blitzkrieg, par contre, le production sur le long terme n'entre pas en ligne de compte, seule la stratégie et les réserves à court terme suffisent. Ce n'est pas une guerre limitée, mais une guerre économiquement limitée dans son exécution. Et là je vous aurai bien donné ma source, mais pour ça va falloir que je retrouve le début du dossier science po sur lequel figurait le titre, et qui doit être au fond d'un carton de déménagement -_-
Re: "Blitzkrieg", qu'est ce que c'est pour vous ?
Une grand merci à Ronin et Kalendeer pour leurs commentaires. je reviendrai un peu plus tard sur l'aspect aérien et les limites de la "blitzkrieg" abordé par Ronin mais vraiment chapeau à Kalendeer pour son exposé sur l'aspect économique qui est vraiment très bien et permettra à tous de saisir les enjeux de cette doctrine.
mordzyloeil- Caporal
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