La situation politique dans l’Espagne des années 30
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La situation politique dans l’Espagne des années 30
Alphonse XIII de la dynastie des bourbons était le monarque en place au début des années 30. Son règne, commencé à sa naissance n’eut rien de singulier. Il fut ponctué d’attentas contre sa personne ( notamment celui durant son mariage qui fit 26 morts ) mais également de grèves du monde ouvrier. De plus, le couac militaire de l’impopulaire guerre du Maroc discrédita encore plus la monarchie.
C’est donc dans un contexte de profond malaise social que l’Espagne se trouve au début de cette décennie. L’inégale répartition des terres entre les « grands » d’Espagne et le peuple n’arrangeant rien, la révolte gronde…
Une première tentative de coup d’état échoue le 12 Décembre 1930. Les deux instigateurs, les capitaines Fermin Gàlan et Garcia Hernandèz sont arrêtés, traduit devant un conseil militaire et fusillées le 14 Décembre. Une fois de plus, le roi se rend impopulaire de par sa non-clémence.
Peu après, le roi, conscient de la situation se rapproche d’anciens collaborateurs. C’est avec ceux-ci qu’il décide d’organiser le 12 Avril 1931, un scrutin municipal. Un scrutin qui lui sera fatal…
En effet, le renouveau politique est en marche ! C’est une victoire éclatante des républicains. Seules, six grandes villes restent fidèles à la monarchie :
Almeria, Burgos, Grenade, Murcie, Tolède et Séville.
Apprenant la nouvelle de la victoire, les gens descendent dans la rue et s’embrassent tout en entonnant la Marseillaise !
Au matin du 14 Avril, la petite cité basque d’Eibar, « forte » de ses 20 000 habitants est la première ville d’Espagne à proclamer la seconde république.
Le 16 Avril, le gouvernement provisoire élit Alcala Zamora comme président. Celui-ci était incarcéré depuis les évènements de Décembre 1930.
Le 17 Avril, le roi adresse un manifeste à son peuple. Dans celui-ci, il indique que ne souhaitant pas être responsable d’un bain se sang en refusant le verdict du peuple, il décide de partir en exil mais qu’il n’abdique pas.
A peine mise en place, la république va devoir se pencher sur de gros chantier pour pouvoir prospérer :
1/ Doter la république d’une nouvelle constitution
2/ Laïciser l’état et surtout l’enseignement
3/ Transformer les missions de l’Eglise et de l’armée
4/ Trouver une solution pour contrôler les sentiments nationalistes basques et catalans
5/ Adhérer à la Société Des Nations
Malheureusement, la période de joie fut brève. Dès le moi de Mai, l’Eglise et les mouvements royalistes organisèrent des manifestations et tentèrent de déstabiliser le pouvoir tout juste mis en place. Pour éviter tout autre débordement, le pouvoir créé un nouveau corps de sécurité : les gardes d’assaut.
Entre 1931 et 1936, le destin de la république ne sera qu’une longue et douloureuse descente aux enfers. Critiquée par les ouvriers trouvant que les réformes sont trop peu nombreuses et qu’elle n’arrange en rien la classe ouvrière, critiquée par les généraux ne reconnaissant plus « leur » Espagne, contrainte d’emprisonner les opposants au régime et essuyant quelques tentatives de rébellion (insurrection des Asturies en 1934), la république s’enlise…
Le 16 Avril 1936, ont lieu de nouvelles élections. Durant celles-ci, le Frente Popular ( front populaire ) s’oppose au centre-droite. La victoire est écrasante pour la gauche qui obtient environ deux fois plus de sièges que leurs rivaux.
Devenu très vite inefficace devant le chaos dans lequel se trouve le pays, le frente popuilar échoue dans sa tentative de réunir à nouveaux tous les espagnols sous les mêmes couleurs.
Le 17 Juillet 1936, un putsch organisé par les militaires éclate… Ce putsch enterra définitivement la parenthèse de la seconde république d’Espagne et plongea le pays dans la guerre civile…
Photo 1 : Alphonse XIII
Photo 2 : Frente Popular
C’est donc dans un contexte de profond malaise social que l’Espagne se trouve au début de cette décennie. L’inégale répartition des terres entre les « grands » d’Espagne et le peuple n’arrangeant rien, la révolte gronde…
Une première tentative de coup d’état échoue le 12 Décembre 1930. Les deux instigateurs, les capitaines Fermin Gàlan et Garcia Hernandèz sont arrêtés, traduit devant un conseil militaire et fusillées le 14 Décembre. Une fois de plus, le roi se rend impopulaire de par sa non-clémence.
Peu après, le roi, conscient de la situation se rapproche d’anciens collaborateurs. C’est avec ceux-ci qu’il décide d’organiser le 12 Avril 1931, un scrutin municipal. Un scrutin qui lui sera fatal…
En effet, le renouveau politique est en marche ! C’est une victoire éclatante des républicains. Seules, six grandes villes restent fidèles à la monarchie :
Almeria, Burgos, Grenade, Murcie, Tolède et Séville.
Apprenant la nouvelle de la victoire, les gens descendent dans la rue et s’embrassent tout en entonnant la Marseillaise !
Au matin du 14 Avril, la petite cité basque d’Eibar, « forte » de ses 20 000 habitants est la première ville d’Espagne à proclamer la seconde république.
Le 16 Avril, le gouvernement provisoire élit Alcala Zamora comme président. Celui-ci était incarcéré depuis les évènements de Décembre 1930.
Le 17 Avril, le roi adresse un manifeste à son peuple. Dans celui-ci, il indique que ne souhaitant pas être responsable d’un bain se sang en refusant le verdict du peuple, il décide de partir en exil mais qu’il n’abdique pas.
A peine mise en place, la république va devoir se pencher sur de gros chantier pour pouvoir prospérer :
1/ Doter la république d’une nouvelle constitution
2/ Laïciser l’état et surtout l’enseignement
3/ Transformer les missions de l’Eglise et de l’armée
4/ Trouver une solution pour contrôler les sentiments nationalistes basques et catalans
5/ Adhérer à la Société Des Nations
Malheureusement, la période de joie fut brève. Dès le moi de Mai, l’Eglise et les mouvements royalistes organisèrent des manifestations et tentèrent de déstabiliser le pouvoir tout juste mis en place. Pour éviter tout autre débordement, le pouvoir créé un nouveau corps de sécurité : les gardes d’assaut.
Entre 1931 et 1936, le destin de la république ne sera qu’une longue et douloureuse descente aux enfers. Critiquée par les ouvriers trouvant que les réformes sont trop peu nombreuses et qu’elle n’arrange en rien la classe ouvrière, critiquée par les généraux ne reconnaissant plus « leur » Espagne, contrainte d’emprisonner les opposants au régime et essuyant quelques tentatives de rébellion (insurrection des Asturies en 1934), la république s’enlise…
Le 16 Avril 1936, ont lieu de nouvelles élections. Durant celles-ci, le Frente Popular ( front populaire ) s’oppose au centre-droite. La victoire est écrasante pour la gauche qui obtient environ deux fois plus de sièges que leurs rivaux.
Devenu très vite inefficace devant le chaos dans lequel se trouve le pays, le frente popuilar échoue dans sa tentative de réunir à nouveaux tous les espagnols sous les mêmes couleurs.
Le 17 Juillet 1936, un putsch organisé par les militaires éclate… Ce putsch enterra définitivement la parenthèse de la seconde république d’Espagne et plongea le pays dans la guerre civile…
Photo 1 : Alphonse XIII
Photo 2 : Frente Popular
Maquis Surcouf- Lieutenant-colonel
- Nombre de messages : 379
Age : 34
Localisation : Seine Maritime
Date d'inscription : 23/09/2008
Re: La situation politique dans l’Espagne des années 30
Je pense que dans beaucoup pays d'Europe depuis la fin de la première guerre mondiale, la situation était délicate. Il ne fallut pas grand chose pour qu'éclate l'insurrection d'une certaine partie de la population. La situation devenait de plus en plus fragile depuis le milieu des années trente!!! rien d'étonnant qu'une accumulation de nombreux problèmes dans certains pays à fragilisé l'opinion publique et a favorisé le début de la seconde guerre mondiale et ses conséquences.
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