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Martyrs orthodoxes russes en France

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Martyrs orthodoxes russes en France Empty Martyrs orthodoxes russes en France

Message  Yeoman 35 18/8/2009, 18:26

Je vais essayer de vous présenter quelques personnages méconnus de la résistance en France. Il s'agit d'émigrés de Russie arrivés en France après la Révolution de 1917 qui, entrés dans la vie religieuse, se sont consacrés, dès 1940, à des actions de sauvetage de juifs ou de personnes persécutés par les autorités nazies en France.

P. Dimitri Adreïevitch Klépinine
Il naquit le 14 avril 1904 à Piatigorsk dans le Caucase. Il est le fils d'Andreï Nikolaïevitch Klépinine, architecte et de Sophia Alexandrevna Stépanova, pédagogue de formation. Atteint d'une grave pneumonie dès son plus jeune âge, il restera longtemps affaibli et marqué par cette apprentissage de la souffrance. Lors de la Révolution, sa famille est installé à Odessa où sa mère est enseignante et s'occupe d'oeuvres caritatives pour les pauvres de la ville. Cette action la sauva lors de son arrestation par la Tchéka, la police politique que dirige Félix Dzerjinski, grâce au témoignage d'une jeune tchékiste qui la connaissait.
Quand Odessa se retrouve occupée par l'Armée Blanche, il s'engage comme simple matelot sur un navire marchand et réussit à retrouver sa famille à Constantinople. En 1921, la famille Klépinine rejoint la Serbie et s'installe dans la banlieue de Belgrade et fréquentent "l'Arche" qui allait devenir "Cercle des Etudiants Orthodoxe". Avec le cercle, Dimitri fait la connaissance du P. Alexeï Nelioubov et de Mgr Benjamin (Fédtchenkov). L'année 1923 marque un déchirement pour Dimitri avec le décès de sa mère, ce qui le rapproche aussi de l'Eglise Orthodoxe.
En 1925, Dimitri s'inscrit à l'Institut de Théologie Orthodoxe Saint-Serge, récemment fondé à Paris. Son principal directeur est le P. Serge Boulgakov.
Dimitri termine l'Institut en 1929 et reçoit une bourse pour parfaire sa formation au Séminaire de Théologie de New York. Il y étudie les écrits de Saint Paul. il se rend ensuite à Bratislava afin d'aider le P. Sergueï Tchéverikov. En 1934, Dimitri revient à PAris où il exerce divers métiers afin de de gagner sa vie comme manoeuvre, laveur de carreaux ou cireur de parquets. En même temps, il participe aec zèle à l'Action Chrétienne des Etudiants Russes (ACER). D'octobre 1938 à l'automne 1939, le P. Dimitri officie à Ozoir-la-Ferrière, puis est nommé recteur de l'église du foyer fondé par Mère Marie (Stobkov), rue de Lourmel à Paris. La famille Klépinine s'y installe, avec la petite Hélène, née peu auparavant. L'une des activités du P. Dimitri est de visiter les hôpitaux psychiatriques, à la recherche des Russes oubliés de tous.
En juin 1940, les Allemands arrivent à Paris. Des Russes sont arrêtés et envoyés au camp de transit de Compiègne. Rue de Lourmel, un "Comité d'aide aux détenus de Compiègne" fut organisé, envoyant des colis alimentaires aux prisonniers. Le P. Dimitri y célébrait régulièrement des offices d'intercession pour la Salut de la Russie.
Puis les persécutions contre les Juifs commencèrent. Quand elles s'intensifièrent en 1942, il s'avérait que les certificats de baptême pouvaient jouer un rôle déterminant. Le P. Dimitri n'hésita pas et bientôt, sa paroisse se vit grossir bientôt de quatre-vingt nouveaux "fidèles". Quand ses autorités lui réclament la liste des nouveaux membres de sa communauté, il refuse de la leur fournir soupçonnant des "pressions extérieures".
Avec la situation devenant de plus en plus critique, le foyer de la rue de Lourmel devient très vite un refuge où l'on cache de nombreuses personnes dans l'oratoire.
Mais le 8 février 1943, la Gestapo fit une descente rue de Lourmel. Durant la perquisition, on trouva dans la poche de youri Skobtsov un billet d'une femme juive à qui Youri portait des colis alimentaire. Elle y priait le P. Dimitri de lui fournir un certificat de baptême. La Gestapo s'empara des papiers du Père et de S.V. Medvedeva, leur intimant l'ordre de se présenter à ses bureaux dès le lendemain. Ils emmènent le jeune Youri en otage, déclarant qu'il serait libéré quand sa mère, absente ce jour-là, se présenterait à son tour.
Conscient de ce que pouvait signifier une telle convocation, le P. Dimitri célébra une liturgie dès l'aube. Aussitôt après l'office, il partit avec S. Medvedeva au siège de la Gestapo. Là, un officier de la Gestapo dénommé Hoffmann, qui avait accumulé des preuves sur l'aide apportée aux Juifs par le P. Dimitri et M. Marie, se mit à interroger le prêtre. Il fut étonné quand le prêtre lui dit franchement tout ce qu'il avait fait.
- "Vous aidez les Youpins?
- J'aide les Juifs.
- Si nous te relâchons, promets-tu de ne plus aider les Juifs?"
- Je ne puis vous promettre ceci ; je suis chrétien et je dois agir comme tel."
Hoffmann, incrédule, frappa le P. Dimitri à la face et lui cria :"Comment oses-tu dire qu'aider ces cochons est un devoir chrétien".
Le P. Dimitri retrouvant son équilibre et montrant sa croix pectorale lui dit :"Et ce juif là, vous le connaissez?" Il fut de nouveau frappé.
Finalement, Hoffmann fit ramener le Père à l'avenue Lourmel, afin d'arrêter à son tour M. Marie et de conclure l'enquête. "Votre pope s'est condamné lui-même", dit Hoffmann en revenant à Lourmel.
Dès son retour, Mère Marie se présenta à la Gestapo, mais Youri ne fut jamais libéré. Subirent le même sort Y.P. Kazatchkine, Théodore Pianov et A.A. Viskovski qui travaillait aux cuisines du foyer.
L'Action Orthodoxe fut interdite et tous ses membres, après un mois de détention à Romanville, dirigés sur le camp de Compiègne.
En décembre 1943, les prisonniers furent transférés à Buchewald, puis dans le sinistre "Tunnel Dora" où l'on creusait les usines souterraines destinées à la fabrication des V2. Malgré sa mauvaise condition physique, le P. Dimitri continuait à consoler tous ceux qui perdaient courage. Refusant de profiter des quelques privilèges que lui donnaient sa nationalité française, il arracha le "F" cousu sur son vêtement, le remplaçant par la marque des prisonniers soviétiques afin de pouvoir partager le sort beaucoup plus rude imparti à ses compatriotes. Au cours d'un appel interminable par un vent glacial, le P. Dimitri prit froid et contracta une pleurésie. Il mourut le 9 février 1944.

Source : http://exarchat.org
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Message  Yeoman 35 18/8/2009, 18:56

Sainte Mère Marie Skobtsov

Elizabeth Iourievna Pilenko est née à Riga en 1891 dans une famille issue de l'aristocratie, elle se marie jeune avec un militant socialiste révolutionnaire mais ils se séparent très vite. Elle épouse un dénommé Skobtsov, avec lequel est a trois enfants, Gaïana, Youri et Anastasia. A la fin de la Révolution Russe, elle émigre avec son mari qui faisait partie des Armées Blanches puis arrivent à Paris via Constantinople. Elle qui avait perdu la foi à la mort de son père la retrouva après la mort de sa seconde fille. Elle ressentit alors la nécessité d'être consacrée, ce que son mari accepta et ils se séparèrent. Bien que l'Eglise Orthodoxe eut du mal à accepter qu'une femme divorcée deux fois entrent dans la vie religieuse, elle prononça ses voeux et prit le nom de Marie en souvenir de Marie l'Egyptienne, grande pécheresse devenue sainte.
Elle se consacra à venir en aide aux plus déshérités et aux oubliés, en particulier tous les russes arrivés à Paris sans aucune ressource. Grâce à tout un réseau d'amis, elle put s'installer d'abord villa de Saxe dans le VIIe Arrondissement puis rue de Lourmel dans le XVe, où arriva bientôt le P. Dimitri Klépinine.
Puis vint la Seconde Guerre mondiale. Après l'arrestation de son ami Elie Fondaminski, un juif converti, Mère Marie décida d'aider les Juifs. Lors de la rafle du Vel d'Hiv, elle vint en aide à une mère juive et à sa fille et parvint à les sauver. Ce qu'elle faisait n'était pas toujours compris des orthodoxes et on dit que c'est quelqu'un de sa maison qui la trahie. Mais jusqu'en 1943 elle put aider des juifs. Mais la Gestapo ayant arrêté son fils Youri, qui avait été consacré archidiacre et qui se destinait à la prêtrise, elle se rendit aux autorités allemandes dans l'espoir de servir de monnaie d'échange avec son fils. Mais ce dernier ne fut pas libéré. Elle fut ensuite envoyée à Ravensbrück. Son fils Youri mourrut au camp de Buchenwald tout comme le P. Klépinine. Geneviève Anthonioz de Gaulle qui a connu Mère Marie a témoigné de tout son courage et du fait qu'elle continuait de broder, d'écrire des poèmes et de peindre des icônes dans le camp. Geneviève Anthonioz de Gaulle pense qu'elle est décédé d'épuisement. Quoiqu'il en soit, elle décéda le 31 mars 1945, vendredi saint dans le calendrier julien, et son corps fut brûlé dans un four crématoire.
Elle a été glorifée (canonisée dans les termes orthodoxes) par le Patriarcat de Constantinople
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Message  Yeoman 35 18/8/2009, 19:12

Autre exemple bien qu'il ne s'agisse pas d'une religieuse

Véra Apollonova Obolenski
Véra Apollonova Makarov, née en 1911, est la fille d'un grand aristocrate russe, Apollon Apollonevitch Makarov qui fut vice-gouverneur de Bakou.
Pendant la guerre civile, la famille Makarov émigre à Paris en 1920, mais se retrouve sans ressource. Toutefois, grâce à certaines personnalités solidaires, Véra A. Makarov devient mannequin dans des maisons de couture russes de Paris, puis secrétaire. En 1937, elle épouse le Prince Nicolas Alexandrevitch Obolenski.
Dès le début de l'occupation, Véra Obolenski n'hésite pas. Elle entre en résistance. Son groupe s'agrège avec d'autres pour donner naissance à l'OCM. Rapidement Véra, qui devient Vicky, devient secrétaire générale de l'organisation et participe à des missions de coordination. A partir de 1943, elle aide des prisonniers soviétiques. Pendant l'été 1943 elle entre dans les Forces Françaises Libres au sein du Groupe de Dourdan à l'été 1943 et crée l'Union des Patriotes Russes.
Malheureusement, elle est arrêtée par la Gestapo le 17 septembre 1943, mise en prison, torturée et interrogée. Après le Débarquement en Normandie, elle est expédiée à Berlin. Elle ne parle toujours pas mais évoque sa foi Orthodoxe. Elle est guillotinée le 4 août 1944 à la prison de Plötzensee, au moment même où les forces soviétiques repoussent les forces allemandes en Pologne et en Europe du sud-est.
Son corps est ramené en France et la princesse Véra Appllonova Obolenski est inhumée au cimetière de Sainte-Geneviève -des-Bois dans l'Essonne. Elle a été faite chevalier de la Légion d'Honneur à titre posthume.
En l'an 2000, Vladimir Poutine alors président de la Fédération de Russie, s'est rendue sur sa tombe.

Source : Wikipédia (je dois avouer beret )
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