Fin d'un tueur : Odilo Globocnik
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Val number 1
eddy marz
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Fin d'un tueur : Odilo Globocnik
Bonsoir, et bon weekend à tous...
L’Aktion Reinhard (au cours de laquelle plus de 1,7 millions Juifs ont été exterminés au monoxyde de carbone) prend officiellement fin en Novembre 1943. Les trois camps d’extermination du Palatinat de Lublin (Belzec, Sobibor, Treblinka) sont démantelés (Auschwitz « tourne » maintenant à plein régime)… Les terrains sont labourés et des équipes de reforestation SS achèvent d’effacer les traces des crimes. Par mesure de sécurité, des effectifs de gardes sont placés sur les lieux des trois camps afin de décourager des fouilles ; ce qui n’empêchera pas, après-guerre, et jusque dans les années 60, les Polonais des environs de venir de nuit retourner la terre et la pourriture dans l’espoir de trouver de l’or Juif ayant échappé aux nazis.
Le SSPF Odilo Globocnik, organisateur d’Aktion Reinhard, et le plus grand « nettoyeur ethnique » de la Solution Finale, est muté dans le territoire annexé de Trieste (Italie), dans le cadre d’une opération similaire, l’Operationszone adriatisches Küstenland (OZAK). Nommé HSSPF (Höherer SS und Polizei Führer) d’Istrie, il prend la direction de l’Aktion R, prévoyant l’annihilation des Juifs nord-italiens et des partisans Yougoslaves. Toute l’équipe d’Aktion Reinhard fait route avec lui : le terrible Christian Wirth (créateur du système de gazage, commandant du camp de Belzec puis Inspecteur général de l’Aktion), Franz Stangl (commandant de Treblinka), Josef Oberhauser (l’adjoint de Wirth), Lorenz Hackenholdt (opérateur des moteurs à gaz de Belzec et Treblinka), et tant d’autres, sans compter tous les auxiliaires Ukrainiens disponibles. Un camp d’extermination, dirigé par Wirth, Oberhauser, et Hackenholdt est créé dans la rizière de San Sabba…
1944 ; la victoire Alliée en Italie s’annonçant imminente, Berlin ordonne à Globocnik de s’assurer que les forces allemandes ne refluent pas vers le nord. Mais Globocnik passe outre, quitte Trieste précipitamment, et fuit vers l’Autriche où il disparaît de la circulation pendant quelques mois. Pendant environ deux semaines, début mai 1945, il se cache aux environs de Wörthersee, non loin de Klagenfurt. La journaliste Gitta Sereny affirme qu’il trouva refuge dans la maison d’un de ses complices, le Gauleiter Reiner. Puis, début juin, Globocnik se déplace vers les Alpes Karavanken, aux environs de Weisensee…
Le même mois, les forces britanniques du « Queen’s Own 4th Hussars » sont cantonnées à Paternion, dans la Vallée de la Drau. D’après les entrées des 29 et 31 mai 1945 de l’Intelligence Summary du Journal du Régiment, un certain Oberscharführer SS Siegfried Kummerer (capturé par le régiment le 25) informa ses interrogateurs qu’un groupe de SS et deux femmes se cachaient dans un chalet du Moeslacher-Alm. Une expédition est immédiatement organisée, composée du Major Alexander Ramsay (SAS), du Capitaine Peter Quarmby, du Capitaine Guy Wheeler, des Lieutenants Kenneth Hedley et Ken Birkett, ainsi que d’un commando de 12 hommes.
Ils atteignent le chalet à environ 4h30 du matin, et l’encerclent à 5h. À 5h10, le Major Ramsay ouvre la porte de devant tandis que Quarmby et Hedley forcent la porte arrière. Dans le chalet, ils découvrent le Gauleiter Reiner, Odilo Globocnik, les Sturmbannführer SS Georg Michalsen (responsable de déportations à Varsovie et Byalistock), Ernst Lerch (ami et adjoint de Globocnik), Hermann Höfle (« directeur technique » de l’Aktion Reinhard), quatre autres officiels de moindre importance, et deux femmes – à priori des secrétaires.
Les hommes furent arrêtés et transportés au château de Paternion. D’après une lettre du Major Hedley adressée au Foreign Office en 1965, tous les prisonniers furent incarcérés, sauf Globocnik qui avait pratiquement convaincu le Major Ramsay de n’être qu’un « pauvre marchand de Klagenfurt ».
Tandis que Globocnik arpente la cour du château, l’Oberscharführer Kummerer insiste auprès des Anglais qu’il s’agit bien de Globocnik. Les Majors Hedley and Ramsay décident de lui tendre un piège afin de vérifier les dires de Kummerer :
Vers 11h du matin, de l’étage surplombant la cour, Ramsay crie le nom de Globocnik, tandis que Hedley, à côté de ce dernier, scrute attentivement son visage. Globocnik
tréssaille ; Hedley lui hurle soudain « vous vous êtes trahi ! Vous avez bougé la tête ! », et ordonne au Sergent-Prévôt de l’enfermer. Escorté vers les cellules, Globocnik proteste de son innocence et, contre toute attente, écrase la fiole de cyanure dissimulée dans sa bouche et s’écroule à terre. Il meurt moins d’une minute plus tard.
Confrontés à la dépouille, Michalsen, Höfle, et Lerch confirment l’identité de Globocnik. Après quelques photos, le corps est ramassé par un groupe de soldats et enterré dans une tombe non marquée, sous la direction du Capitaine Guy Wheeler : « Le sergent Fowler demanda si une croix devait être placée sur la tombe ; j’ai répondu que, dans ce cas précis, cela ne me semblait pas nécessaire ».
(Brigadier Guy Wheeler ; Regimental Adjudant of Q.O. 4th Hussars : Statement to Foreign Office ; May 1990)
Cheers
Eddy
Sources :
- Poprzeczny, Joseph. Odilo Globocnik ; Hitler’s man in the East – Mc Farland & Co., 2004
- Sereny, Gitta. Into that Darkness : from Mercy Killing to Mass Murder – Random House, London, 1974
Photo :
Globocnik vient de tomber à terre ; l’homme face à l’objectif est Hermann Höfle ; derrière lui, Michalsen ; au fond à droite, Lerch.
(source USHMM – collection privée Gitta Sereny)
L’Aktion Reinhard (au cours de laquelle plus de 1,7 millions Juifs ont été exterminés au monoxyde de carbone) prend officiellement fin en Novembre 1943. Les trois camps d’extermination du Palatinat de Lublin (Belzec, Sobibor, Treblinka) sont démantelés (Auschwitz « tourne » maintenant à plein régime)… Les terrains sont labourés et des équipes de reforestation SS achèvent d’effacer les traces des crimes. Par mesure de sécurité, des effectifs de gardes sont placés sur les lieux des trois camps afin de décourager des fouilles ; ce qui n’empêchera pas, après-guerre, et jusque dans les années 60, les Polonais des environs de venir de nuit retourner la terre et la pourriture dans l’espoir de trouver de l’or Juif ayant échappé aux nazis.
Le SSPF Odilo Globocnik, organisateur d’Aktion Reinhard, et le plus grand « nettoyeur ethnique » de la Solution Finale, est muté dans le territoire annexé de Trieste (Italie), dans le cadre d’une opération similaire, l’Operationszone adriatisches Küstenland (OZAK). Nommé HSSPF (Höherer SS und Polizei Führer) d’Istrie, il prend la direction de l’Aktion R, prévoyant l’annihilation des Juifs nord-italiens et des partisans Yougoslaves. Toute l’équipe d’Aktion Reinhard fait route avec lui : le terrible Christian Wirth (créateur du système de gazage, commandant du camp de Belzec puis Inspecteur général de l’Aktion), Franz Stangl (commandant de Treblinka), Josef Oberhauser (l’adjoint de Wirth), Lorenz Hackenholdt (opérateur des moteurs à gaz de Belzec et Treblinka), et tant d’autres, sans compter tous les auxiliaires Ukrainiens disponibles. Un camp d’extermination, dirigé par Wirth, Oberhauser, et Hackenholdt est créé dans la rizière de San Sabba…
1944 ; la victoire Alliée en Italie s’annonçant imminente, Berlin ordonne à Globocnik de s’assurer que les forces allemandes ne refluent pas vers le nord. Mais Globocnik passe outre, quitte Trieste précipitamment, et fuit vers l’Autriche où il disparaît de la circulation pendant quelques mois. Pendant environ deux semaines, début mai 1945, il se cache aux environs de Wörthersee, non loin de Klagenfurt. La journaliste Gitta Sereny affirme qu’il trouva refuge dans la maison d’un de ses complices, le Gauleiter Reiner. Puis, début juin, Globocnik se déplace vers les Alpes Karavanken, aux environs de Weisensee…
Le même mois, les forces britanniques du « Queen’s Own 4th Hussars » sont cantonnées à Paternion, dans la Vallée de la Drau. D’après les entrées des 29 et 31 mai 1945 de l’Intelligence Summary du Journal du Régiment, un certain Oberscharführer SS Siegfried Kummerer (capturé par le régiment le 25) informa ses interrogateurs qu’un groupe de SS et deux femmes se cachaient dans un chalet du Moeslacher-Alm. Une expédition est immédiatement organisée, composée du Major Alexander Ramsay (SAS), du Capitaine Peter Quarmby, du Capitaine Guy Wheeler, des Lieutenants Kenneth Hedley et Ken Birkett, ainsi que d’un commando de 12 hommes.
Ils atteignent le chalet à environ 4h30 du matin, et l’encerclent à 5h. À 5h10, le Major Ramsay ouvre la porte de devant tandis que Quarmby et Hedley forcent la porte arrière. Dans le chalet, ils découvrent le Gauleiter Reiner, Odilo Globocnik, les Sturmbannführer SS Georg Michalsen (responsable de déportations à Varsovie et Byalistock), Ernst Lerch (ami et adjoint de Globocnik), Hermann Höfle (« directeur technique » de l’Aktion Reinhard), quatre autres officiels de moindre importance, et deux femmes – à priori des secrétaires.
Les hommes furent arrêtés et transportés au château de Paternion. D’après une lettre du Major Hedley adressée au Foreign Office en 1965, tous les prisonniers furent incarcérés, sauf Globocnik qui avait pratiquement convaincu le Major Ramsay de n’être qu’un « pauvre marchand de Klagenfurt ».
Tandis que Globocnik arpente la cour du château, l’Oberscharführer Kummerer insiste auprès des Anglais qu’il s’agit bien de Globocnik. Les Majors Hedley and Ramsay décident de lui tendre un piège afin de vérifier les dires de Kummerer :
Vers 11h du matin, de l’étage surplombant la cour, Ramsay crie le nom de Globocnik, tandis que Hedley, à côté de ce dernier, scrute attentivement son visage. Globocnik
tréssaille ; Hedley lui hurle soudain « vous vous êtes trahi ! Vous avez bougé la tête ! », et ordonne au Sergent-Prévôt de l’enfermer. Escorté vers les cellules, Globocnik proteste de son innocence et, contre toute attente, écrase la fiole de cyanure dissimulée dans sa bouche et s’écroule à terre. Il meurt moins d’une minute plus tard.
Confrontés à la dépouille, Michalsen, Höfle, et Lerch confirment l’identité de Globocnik. Après quelques photos, le corps est ramassé par un groupe de soldats et enterré dans une tombe non marquée, sous la direction du Capitaine Guy Wheeler : « Le sergent Fowler demanda si une croix devait être placée sur la tombe ; j’ai répondu que, dans ce cas précis, cela ne me semblait pas nécessaire ».
(Brigadier Guy Wheeler ; Regimental Adjudant of Q.O. 4th Hussars : Statement to Foreign Office ; May 1990)
Cheers
Eddy
Sources :
- Poprzeczny, Joseph. Odilo Globocnik ; Hitler’s man in the East – Mc Farland & Co., 2004
- Sereny, Gitta. Into that Darkness : from Mercy Killing to Mass Murder – Random House, London, 1974
Photo :
Globocnik vient de tomber à terre ; l’homme face à l’objectif est Hermann Höfle ; derrière lui, Michalsen ; au fond à droite, Lerch.
(source USHMM – collection privée Gitta Sereny)
Dernière édition par eddy marz le 9/5/2012, 07:48, édité 1 fois
eddy marz- Membre légendaire
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Re: Fin d'un tueur : Odilo Globocnik
Trés interessant ce post Eddy.As tu une idée de comment ce monstre s'est procurer sa capsule de cyanure?Parcequ'aprés quelques jours de detentions il aurait du etre fouillé...un peu comme Goering je suppose?
merci d'avance.
merci d'avance.
Val number 1- Lieutenant-colonel
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Re: Fin d'un tueur : Odilo Globocnik
Salut Val;
Il l'avait sur lui depuis longtemps, et il s'est suicidé 7h après son arrestation, mais seulement quelques secondes après avoir été identifié.
Eddy
Il l'avait sur lui depuis longtemps, et il s'est suicidé 7h après son arrestation, mais seulement quelques secondes après avoir été identifié.
Eddy
eddy marz- Membre légendaire
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Re: Fin d'un tueur : Odilo Globocnik
ah okok...mais il n'a aps été fouillés comme il aurait du l'etre?
Val number 1- Lieutenant-colonel
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Re: Fin d'un tueur : Odilo Globocnik
Caché dans une fausse dent comme Himmler, tu donne un coup de mâchoire du déchausse la fausse dent et tu croque.
Invité- Invité
Re: Fin d'un tueur : Odilo Globocnik
Val number 1 a écrit:ah okok...mais il n'a aps été fouillés comme il aurait du l'etre?
Il n'était pas identifié comme SS - seulement comme homme d'affaire...
Eddy
eddy marz- Membre légendaire
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Re: Fin d'un tueur : Odilo Globocnik
OKok enfin les soldats britanniques auraient du s'en mefiés: un seul homme d'affaire au milieu d'une troupe d'officiel SS...il etait pas nette obligatoirement.
Les allegations de celui qui la reconnu aurait du etre objet de mefiance...enfin bon il serait mort dans tous les cas mais j'aurais preferés qu'il fusse jugé!
Oui merci Calypso c'est vrai je pensais plsu a ce genre d'astuces!
Les allegations de celui qui la reconnu aurait du etre objet de mefiance...enfin bon il serait mort dans tous les cas mais j'aurais preferés qu'il fusse jugé!
Oui merci Calypso c'est vrai je pensais plsu a ce genre d'astuces!
Val number 1- Lieutenant-colonel
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Re: Fin d'un tueur : Odilo Globocnik
Je lisais quelques extraits du procès Eichmann (ici) lorsque j'ai lu pour la première fois ce nom qui sonne comme l'éternel ennemi de Sonic.
C'est hallucinant. Toutes ces grosses "pointures" capturées (comme Himmler) mais quel gâchis quand on voit le résultat. Odilo Globocnik, de part son rôle dans la Solution Finale, avait sûrement beaucoup de choses à dire.
C'est hallucinant. Toutes ces grosses "pointures" capturées (comme Himmler) mais quel gâchis quand on voit le résultat. Odilo Globocnik, de part son rôle dans la Solution Finale, avait sûrement beaucoup de choses à dire.
Jules- Général de Division
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Date d'inscription : 04/01/2009
Re: Fin d'un tueur : Odilo Globocnik
Bonjour Jules;
Pour te renseigner un peu sur Globocnik - individu capital dans l'implémentation d'Aktion Reinhard, l'opération la plus meurtrière de la Solution Finale - voici quelques extraits de mes notes. À savoir que Globocnik, très connu des historiens et chercheurs spécialisés dans l'étude du Génocide Juif, est pratiquement inconnu du grand public ouest-européen alors qu'il fait pratiquement figure démoniaque en Pologne...
Odilo Lothar Ludovicus Globocnik naît à Trieste, le 21 avril 1904, troisième enfant d’une famille Catholique de petits fonctionnaires d’origine Hongro-Slovène. Trieste, port franc et unique ouverture maritime de l’Autriche est, à l’image de « l’état plurinational » des Habsbourg, une ville cosmopolite à forte proportion italienne et slovène. Bien entendu, le jeune Odilo parle couramment allemand et italien Les habitants parlant allemand – considéré la langue de la classe dirigeante – ne représentent alors que 5%. Selon un rapport des Services Secrets américains, daté de 1945, le clan Globocnik « est de descendance Slave. L’idéologie nazie semble prévaloir dans l’ensemble de la famille » (US Office of Strategic Services, Research & Analysis Branch, Biographical Report. NARA, Washington DC. RG 153, Records of Judge Advocate General, V. 100-380 – 1. US War Crimes Office ; 14 mars 1945 – cité par Joseph Poprzeczny dans Odilo Globocnik ; Hitler’s man in the East – Mc Farland & Co., 2004). Une chose est sûre, Franz Globocnik, le père, employé des postes et pangermaniste convaincu, se considère « Austro Allemand » ; la famille obtiendra d’ailleurs la citoyenneté Autrichienne en 1918. Malgré les ambitions de son père, qui le destine à une carrière militaire dans le plus pur style Habsbourg, Odilo s’inscrit en ingénierie mécanique. Franz Globocnik meurt de tuberculose en 1919 ; Odilo et sa mère – avec laquelle il entretiendra des liens étroits sa vie durant – s’installent à Klagenfurt, en Carinthie (ref: Poprzeczny). La même année, l’Autriche-Hongrie est démantelée, et Trieste abdiquée à l’Italie. La Carinthie réclame le rattachement à l’Allemagne. L’état plurinational vole en éclats.
Klagenfurt est une enclave slovène dans une région menacée par les Yougoslaves. C’est en cette période troublée, dans un sud autrichien en perte d’identité, que Globocnik, âgé de seize ans, commence à fréquenter assidûment les cercles nationalistes paramilitaires et devient membre de deux fraternités estudiantines d’extrême droite, la Teutonia, et la Markomannia. Bien que le doute subsiste, il est possible qu’il ait également participé à des « actions » frontalières contre les partisans Yougoslaves. Tout en poursuivant ses études, il entre en 1922 à la KÄWAG (Kärntner Wasserkraftwerke AG), compagnie carinthienne de construction de centrales électriques. La même année, il adhère au NSDAP (A), le Parti Nazi Autrichien dirigé par Hubert Klausner. L’interdiction qui pèse sur le Parti, tant en Autriche qu’en Allemagne, le contraint désormais à une existence semi clandestine, où toute activité professionnelle extérieure n’est que couverture pour ses menées politiques illégales qui petit à petit, vont occuper le plus clair de son temps. Il met un terme à ses études en 1923, sans avoir jamais obtenu le diplôme. Décrit tour à tour comme architecte, promoteur immobilier, ou même simple maçon, Globocnik se présente volontiers comme chef constructeur. Rien de tout cela n’est vrai. En réalité, mis à part une série d’emplois temporaires dans la sphère du bâtiment, il vit d’expédients et de trafic en matériaux de construction pendant la quasi-totalité des années 20. À partir de 1924, il est en perpétuel déplacement pour le compte de KÄWAG et, bien que quittant la firme en 1930, ne rentrera de façon définitive à Klagenfurt qu’en 1933, l’année où Adolf Hitler accède au pouvoir.
Odilo Globocnik, circa 1934-35 (USHMM)
En 1930, il se réinscrit, officiellement cette fois, au NSDAP et, malgré la Grande Dépression, réussit à trouver un emploi dans une entreprise de construction locale. En 1933, il est incarcéré à deux reprises par le gouvernement Dollfuss pour ses activités illégales au service du Parti, mais également pour possession d’explosifs. Antisémite notoire, anti-slave, brutal et dénué de scrupules, le rôle qu’on lui attribue dans le meurtre à l’explosif d’un bijoutier Juif viennois, Norbert Futterweit, en 1933, n’a pourtant jamais été prouvé de façon indiscutable.
Le 1er septembre 1934, il entre à la SS, se rend fréquemment à Munich, et commence à se faire un nom sur la scène politique autrichienne. Gravissant rapidement les échelons de la hiérarchie SS. Arrêté à nouveau en décembre, il est condamné à six mois de prison ferme. Relâché, mais à nouveau condamné en août 1935, il bénéficie cependant d’une amnistie, et en profite pour s’installer à Vienne. À partir de ce moment, Globocnik participe activement, en compagnie d’Ernst Kaltenbrunner, à la formation d’une 5e colonne nazie qui va s’employer à noyauter tous les secteurs de l’administration, des industries et des services secrets autrichiens. C’est à partir de 1938 qu’il prend sa véritable dimension, trahissant sa patrie d’adoption, et jouant le rôle d’informateur itinérant auprès d’Hitler en personne durant les quelques semaines précédant l’Anschluss.
Le 12 mars, l’armée Allemande pénètre en Autriche ; l’annexion est officialisée dès le lendemain, à Linz, par Adolf Hitler. Selon l’historien Siegfried Pucher, soucieux de ne pas retomber dans l’anonymat, Globocnik aurait directement sollicité Himmler et Heydrich, briguant le poste de Gauleiter de Vienne (S. Pucher. Odilo Globocnik – Kämpfer für den Anschluss, Vollstrecker des Holocaust. Klagenfurt – Drava Verlag, 1997 ; cité par Joseph Poprzeczny dans Odilo Globocnik ; Hitler’s man in the East – Mc Farland & Co., 2004). Il n’obtient pour l’heure qu’une promotion au rang de Standartenführer (Colonel), adjoint du titre ronflant d’Inspecteur NSDAP pour l’Autriche. Mais, moins de deux mois plus tard, le 28 mai 1938, il est promu Oberführer (sans équivalent) et nommé Secrétaire d’État et Gauleiter de Vienne. Globocnik qui voit dans cette ascension fulgurante, non seulement une source d’enrichissement personnel, mais l’opportunité de financer ses menées politiques, se sert sans vergogne – et apparemment sans crainte – tant dans les caisses de l’administration viennoise que dans les fonds du NSDAP.
Inculpé pour malversations et trafic d’influence début décembre 1938, il est déchu de ses fonctions le 30 janvier 1939. Rétrogradé, il est incorporé à Berlin au sein de la division SS Der Führer pour y suivre un entraînement militaire puis, aux environs de Hambourg, avec la division Germania. La pénitence va durer neuf mois.
Paradoxalement, Himmler, qui nourrit pourtant l’obsession d’une SS « correcte » et moralement irréprochable, passe l’éponge. Certes, les deux hommes se connaissent depuis 1937, et ont incontestablement développé une certaine familiarité – Himmler l’appelle affectueusement « Globus » – mais, comme le suggère l’historien Joseph Poprzeczny, il y a certainement dans cette absolution plus qu’un acte de clémence désintéressé. En secourant Globocnik, Himmler s’assure une fidélité sans faille, mais il n’est pas exclu que les « qualités négatives » de son protégé – son arrogance envers le Parti, son insubordination, son goût prononcé des complots, et sa totale absence de moralité – n’aient convaincu le Reichsführer SS d’avoir déniché l’homme idéal pour mener à bien son programme de nettoyage ethnique...
À Lublin, le SSPF Globocnik s’installe dans une luxueuse villa. Il y mènera une existence de condottiere au train de vie tapageur, jusqu’à la fin de son mandat (novembre 1943). Cumulant plusieurs postes commerciaux importants, il deviendra par la suite l’homme d’affaire le plus fortuné de Lublin.
Le jour de son investiture les Juifs de Lublin sont expulsés du centre ville, et concentrés dans le « quartier Juif » et la vieille ville. Au cours des semaines suivantes, les arrestations arbitraires de citoyens polonais et de Juifs ; s’y ajoute un nombre croissant d’Ukrainiens. Des milliers de familles polonaises sont contraintes de s’installer dans le district de Lublin, où commencent à arriver les Juifs de Pologne occidentale ; d’autres encore sont concentrés à Varsovie, Bialystok, et Radom, et dans les ghettos environnants. Malgré ces évènements inquiétants, nombre de Juifs ayant fui en zone soviétique au début de l’invasion rebroussent chemin et reviennent en Pologne.
À partir de décembre 1939, des dizaines de milliers de Juifs sont déportés vers Lublin. Ces déportations massives, organisées exclusivement par la SS, sans aucun préparatifs préalables, et à la barbe de l’autorité civile du Generalgouvernement. Globocnik ordonne la déportation de certains Juifs de son district vers la zone soviétique. Ces expulsions prendront la forme de « marches de la mort », beaucoup de Juifs étant liquidés en route, où par les Soviétiques, une fois franchie la ligne de démarcation.
Globocnik met sur pied un système de triage démographique visant à séparer les Polonais, les Juifs, les Ukrainiens et les Volkdeutsche. Sous son emprise, le district de Lublin devient un centre d’entreprises économiques SS, et la plateforme d’une future colonisation SS des territoires de l’Est ; un Sonderlaboratorium, en vue d’expériences démographiques imminentes.... Il s'agit bien sûr de l'implémentation de l'Aktion Reinhard, la plus grosse opération individuelle de destruction physique des Juifs (1.700.000 assassinats environ).
Odilo Globocnik (à droite avec manteau) au camp d'extermination de Sobibor, pendant la construction du camp (Document A.R.C.)
Pour plus de renseignements, voir : https://deuxiemeguerremondia.forumactif.com/crimes-de-guerre-et-contre-l-humanite-f18/des-einsatzgruppen-a-aktion-reinhard-t5670.htm
et : https://deuxiemeguerremondia.forumactif.com/crimes-de-guerre-et-contre-l-humanite-f18/treblinka-une-introduction-t7482.htm
et : https://deuxiemeguerremondia.forumactif.com/crimes-de-guerre-et-contre-l-humanite-f18/mission-gerstein-partie-ii-quelques-heures-en-enfer-t6921.htm
Voilà...
Eddy
Pour te renseigner un peu sur Globocnik - individu capital dans l'implémentation d'Aktion Reinhard, l'opération la plus meurtrière de la Solution Finale - voici quelques extraits de mes notes. À savoir que Globocnik, très connu des historiens et chercheurs spécialisés dans l'étude du Génocide Juif, est pratiquement inconnu du grand public ouest-européen alors qu'il fait pratiquement figure démoniaque en Pologne...
Odilo Lothar Ludovicus Globocnik naît à Trieste, le 21 avril 1904, troisième enfant d’une famille Catholique de petits fonctionnaires d’origine Hongro-Slovène. Trieste, port franc et unique ouverture maritime de l’Autriche est, à l’image de « l’état plurinational » des Habsbourg, une ville cosmopolite à forte proportion italienne et slovène. Bien entendu, le jeune Odilo parle couramment allemand et italien Les habitants parlant allemand – considéré la langue de la classe dirigeante – ne représentent alors que 5%. Selon un rapport des Services Secrets américains, daté de 1945, le clan Globocnik « est de descendance Slave. L’idéologie nazie semble prévaloir dans l’ensemble de la famille » (US Office of Strategic Services, Research & Analysis Branch, Biographical Report. NARA, Washington DC. RG 153, Records of Judge Advocate General, V. 100-380 – 1. US War Crimes Office ; 14 mars 1945 – cité par Joseph Poprzeczny dans Odilo Globocnik ; Hitler’s man in the East – Mc Farland & Co., 2004). Une chose est sûre, Franz Globocnik, le père, employé des postes et pangermaniste convaincu, se considère « Austro Allemand » ; la famille obtiendra d’ailleurs la citoyenneté Autrichienne en 1918. Malgré les ambitions de son père, qui le destine à une carrière militaire dans le plus pur style Habsbourg, Odilo s’inscrit en ingénierie mécanique. Franz Globocnik meurt de tuberculose en 1919 ; Odilo et sa mère – avec laquelle il entretiendra des liens étroits sa vie durant – s’installent à Klagenfurt, en Carinthie (ref: Poprzeczny). La même année, l’Autriche-Hongrie est démantelée, et Trieste abdiquée à l’Italie. La Carinthie réclame le rattachement à l’Allemagne. L’état plurinational vole en éclats.
Klagenfurt est une enclave slovène dans une région menacée par les Yougoslaves. C’est en cette période troublée, dans un sud autrichien en perte d’identité, que Globocnik, âgé de seize ans, commence à fréquenter assidûment les cercles nationalistes paramilitaires et devient membre de deux fraternités estudiantines d’extrême droite, la Teutonia, et la Markomannia. Bien que le doute subsiste, il est possible qu’il ait également participé à des « actions » frontalières contre les partisans Yougoslaves. Tout en poursuivant ses études, il entre en 1922 à la KÄWAG (Kärntner Wasserkraftwerke AG), compagnie carinthienne de construction de centrales électriques. La même année, il adhère au NSDAP (A), le Parti Nazi Autrichien dirigé par Hubert Klausner. L’interdiction qui pèse sur le Parti, tant en Autriche qu’en Allemagne, le contraint désormais à une existence semi clandestine, où toute activité professionnelle extérieure n’est que couverture pour ses menées politiques illégales qui petit à petit, vont occuper le plus clair de son temps. Il met un terme à ses études en 1923, sans avoir jamais obtenu le diplôme. Décrit tour à tour comme architecte, promoteur immobilier, ou même simple maçon, Globocnik se présente volontiers comme chef constructeur. Rien de tout cela n’est vrai. En réalité, mis à part une série d’emplois temporaires dans la sphère du bâtiment, il vit d’expédients et de trafic en matériaux de construction pendant la quasi-totalité des années 20. À partir de 1924, il est en perpétuel déplacement pour le compte de KÄWAG et, bien que quittant la firme en 1930, ne rentrera de façon définitive à Klagenfurt qu’en 1933, l’année où Adolf Hitler accède au pouvoir.
Odilo Globocnik, circa 1934-35 (USHMM)
En 1930, il se réinscrit, officiellement cette fois, au NSDAP et, malgré la Grande Dépression, réussit à trouver un emploi dans une entreprise de construction locale. En 1933, il est incarcéré à deux reprises par le gouvernement Dollfuss pour ses activités illégales au service du Parti, mais également pour possession d’explosifs. Antisémite notoire, anti-slave, brutal et dénué de scrupules, le rôle qu’on lui attribue dans le meurtre à l’explosif d’un bijoutier Juif viennois, Norbert Futterweit, en 1933, n’a pourtant jamais été prouvé de façon indiscutable.
Le 1er septembre 1934, il entre à la SS, se rend fréquemment à Munich, et commence à se faire un nom sur la scène politique autrichienne. Gravissant rapidement les échelons de la hiérarchie SS. Arrêté à nouveau en décembre, il est condamné à six mois de prison ferme. Relâché, mais à nouveau condamné en août 1935, il bénéficie cependant d’une amnistie, et en profite pour s’installer à Vienne. À partir de ce moment, Globocnik participe activement, en compagnie d’Ernst Kaltenbrunner, à la formation d’une 5e colonne nazie qui va s’employer à noyauter tous les secteurs de l’administration, des industries et des services secrets autrichiens. C’est à partir de 1938 qu’il prend sa véritable dimension, trahissant sa patrie d’adoption, et jouant le rôle d’informateur itinérant auprès d’Hitler en personne durant les quelques semaines précédant l’Anschluss.
Le 12 mars, l’armée Allemande pénètre en Autriche ; l’annexion est officialisée dès le lendemain, à Linz, par Adolf Hitler. Selon l’historien Siegfried Pucher, soucieux de ne pas retomber dans l’anonymat, Globocnik aurait directement sollicité Himmler et Heydrich, briguant le poste de Gauleiter de Vienne (S. Pucher. Odilo Globocnik – Kämpfer für den Anschluss, Vollstrecker des Holocaust. Klagenfurt – Drava Verlag, 1997 ; cité par Joseph Poprzeczny dans Odilo Globocnik ; Hitler’s man in the East – Mc Farland & Co., 2004). Il n’obtient pour l’heure qu’une promotion au rang de Standartenführer (Colonel), adjoint du titre ronflant d’Inspecteur NSDAP pour l’Autriche. Mais, moins de deux mois plus tard, le 28 mai 1938, il est promu Oberführer (sans équivalent) et nommé Secrétaire d’État et Gauleiter de Vienne. Globocnik qui voit dans cette ascension fulgurante, non seulement une source d’enrichissement personnel, mais l’opportunité de financer ses menées politiques, se sert sans vergogne – et apparemment sans crainte – tant dans les caisses de l’administration viennoise que dans les fonds du NSDAP.
Inculpé pour malversations et trafic d’influence début décembre 1938, il est déchu de ses fonctions le 30 janvier 1939. Rétrogradé, il est incorporé à Berlin au sein de la division SS Der Führer pour y suivre un entraînement militaire puis, aux environs de Hambourg, avec la division Germania. La pénitence va durer neuf mois.
Paradoxalement, Himmler, qui nourrit pourtant l’obsession d’une SS « correcte » et moralement irréprochable, passe l’éponge. Certes, les deux hommes se connaissent depuis 1937, et ont incontestablement développé une certaine familiarité – Himmler l’appelle affectueusement « Globus » – mais, comme le suggère l’historien Joseph Poprzeczny, il y a certainement dans cette absolution plus qu’un acte de clémence désintéressé. En secourant Globocnik, Himmler s’assure une fidélité sans faille, mais il n’est pas exclu que les « qualités négatives » de son protégé – son arrogance envers le Parti, son insubordination, son goût prononcé des complots, et sa totale absence de moralité – n’aient convaincu le Reichsführer SS d’avoir déniché l’homme idéal pour mener à bien son programme de nettoyage ethnique...
À Lublin, le SSPF Globocnik s’installe dans une luxueuse villa. Il y mènera une existence de condottiere au train de vie tapageur, jusqu’à la fin de son mandat (novembre 1943). Cumulant plusieurs postes commerciaux importants, il deviendra par la suite l’homme d’affaire le plus fortuné de Lublin.
Le jour de son investiture les Juifs de Lublin sont expulsés du centre ville, et concentrés dans le « quartier Juif » et la vieille ville. Au cours des semaines suivantes, les arrestations arbitraires de citoyens polonais et de Juifs ; s’y ajoute un nombre croissant d’Ukrainiens. Des milliers de familles polonaises sont contraintes de s’installer dans le district de Lublin, où commencent à arriver les Juifs de Pologne occidentale ; d’autres encore sont concentrés à Varsovie, Bialystok, et Radom, et dans les ghettos environnants. Malgré ces évènements inquiétants, nombre de Juifs ayant fui en zone soviétique au début de l’invasion rebroussent chemin et reviennent en Pologne.
À partir de décembre 1939, des dizaines de milliers de Juifs sont déportés vers Lublin. Ces déportations massives, organisées exclusivement par la SS, sans aucun préparatifs préalables, et à la barbe de l’autorité civile du Generalgouvernement. Globocnik ordonne la déportation de certains Juifs de son district vers la zone soviétique. Ces expulsions prendront la forme de « marches de la mort », beaucoup de Juifs étant liquidés en route, où par les Soviétiques, une fois franchie la ligne de démarcation.
Globocnik met sur pied un système de triage démographique visant à séparer les Polonais, les Juifs, les Ukrainiens et les Volkdeutsche. Sous son emprise, le district de Lublin devient un centre d’entreprises économiques SS, et la plateforme d’une future colonisation SS des territoires de l’Est ; un Sonderlaboratorium, en vue d’expériences démographiques imminentes.... Il s'agit bien sûr de l'implémentation de l'Aktion Reinhard, la plus grosse opération individuelle de destruction physique des Juifs (1.700.000 assassinats environ).
Odilo Globocnik (à droite avec manteau) au camp d'extermination de Sobibor, pendant la construction du camp (Document A.R.C.)
Pour plus de renseignements, voir : https://deuxiemeguerremondia.forumactif.com/crimes-de-guerre-et-contre-l-humanite-f18/des-einsatzgruppen-a-aktion-reinhard-t5670.htm
et : https://deuxiemeguerremondia.forumactif.com/crimes-de-guerre-et-contre-l-humanite-f18/treblinka-une-introduction-t7482.htm
et : https://deuxiemeguerremondia.forumactif.com/crimes-de-guerre-et-contre-l-humanite-f18/mission-gerstein-partie-ii-quelques-heures-en-enfer-t6921.htm
Voilà...
Eddy
Dernière édition par eddy marz le 20/11/2012, 21:04, édité 3 fois
eddy marz- Membre légendaire
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Re: Fin d'un tueur : Odilo Globocnik
J'en demandais pas tant Eddy ! Merci en tous cas pour toutes ces précisions.
C'est "drôle", quand je lis ces mini-biographies d'importants nazis, j'ai l'impression qu'elles se ressemblent toutes. À un moment "t", ils ont une opportunité : ils vont la saisir, monter en grade assez rapidement et satisfaire leurs désirs les plus obscurs.
Je pense que Poprzeczny a vu juste : Himmler aurait très bien pu oublier Globocnik après janvier 1939. Mais il a su voir en lui autre chose qu'un simple truand.
C'est "drôle", quand je lis ces mini-biographies d'importants nazis, j'ai l'impression qu'elles se ressemblent toutes. À un moment "t", ils ont une opportunité : ils vont la saisir, monter en grade assez rapidement et satisfaire leurs désirs les plus obscurs.
Je pense que Poprzeczny a vu juste : Himmler aurait très bien pu oublier Globocnik après janvier 1939. Mais il a su voir en lui autre chose qu'un simple truand.
Jules- Général de Division
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Re: Fin d'un tueur : Odilo Globocnik
super texte ... j'aime bien les renseignement sur les criminel nazi...
LeSieur- Général de Division
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Re: Fin d'un tueur : Odilo Globocnik
C'est "drôle", quand je lis ces mini-biographies d'importants nazis, j'ai l'impression qu'elles se ressemblent toutes.
Elles sont le fruit d'une conjoncture politico-sociale exacerbée à outrance, et analogue pour la plupart d'entre eux. Des hommes "déracinés" et prêts à tout dans une Allemagne qui bascule dans le chaos... C'est là, et à cause de cela, qu'est né le nazisme.
eddy marz- Membre légendaire
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Re: Fin d'un tueur : Odilo Globocnik
eddy marz a écrit:
Elles sont le fruit d'une conjoncture politico-sociale exacerbée à outrance, et analogue pour la plupart d'entre eux. Des hommes "déracinés" et prêts à tout dans une Allemagne qui bascule dans le chaos... C'est là, et à cause de cela, qu'est né le nazisme.
C'est si vrai, Eddy. À mon avis t'as bien du potasser le sujet. Plus on étudie le nazisme et plus on arrive à ôter les masques : ces criminels, avant d'être des monstres sans nom, étaient tous des hommes.
Il est quand même INCROYABLE que tant d'arrivistes aient pu se croiser lors de cette époque extraordinaire. C'est fascinant et troublant à la fois. Y'a de quoi écrire une belle thèse.
Jules- Général de Division
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Re: Fin d'un tueur : Odilo Globocnik
Jules a écrit: Y'a de quoi écrire une belle thèse.
Nous avons la chance de la voir s'écrire sous nos yeux ... grâce à Eddy
Phil642- Général (Administrateur)
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Re: Fin d'un tueur : Odilo Globocnik
Bonjour, exact en ce qui concerne Eddy, Phil.....
Amicalement.
Le ronin.
.....Dans la réalité, il n'y a pas de round d'observation....
Semper fidelis.
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.....Dans la réalité, il n'y a pas de round d'observation....
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le ronin- Police militaire (Modérateur)
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Re: Fin d'un tueur : Odilo Globocnik
La signature d'Odilo Globocnik :
Sans doute intéressante pour un graphologue.
Sans doute intéressante pour un graphologue.
Jules- Général de Division
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