Un général italien fusillé pour crime de guerre

Le général Nicolo Bellomo
1881-1945

Capitaine d'artillerie durant la Grande Guerre, il est rappelé pour le service actif comme gouverneur militaire de la région de Bari.
Lors de l'évasion de deux militaires anglais : le capitaine Playne et le lieutenant Cooke, alors qu'ils ont été rattrapés, échappent à la surveillance des sentinelles lors de la reconstitution de la scène d'évasion et le général Bellomo ordonne d'ouvrir le feu sur les fuyards. Le capitaine Playne est tué alors que Cooke est gravement blessé.
Une enquête militaire est diligentée ainsi qu'un autre par la Croix-Rouge à la demande des Anglais. Elles confirment toutes les évènements.

Le 9 septembre 1943, le lendemain de l'armistice, alors sue le roi Victor-Emmanuel III et Badoglio ont pris la fuite, livrant l'Italie à son sort, le général Bellomi avec une poignée de soldats dont certains sont des miliciens empêchent les Allemands de détruire les installations portuaires, nécessaires aux Alliés. Bari est sauvée grâce à la détermination du général. C'est un exemple alors que la plupart des généraux ont abandonné leurs hommes.
Il est arreté par la Police Militaire britannique le 28 juin 1944 pour la mort du capitaine Playne. La court martiale le condamne à mort le 28 juillet 1945, sans tenir compte du résultat des deux enquêtes. Le lieutenant Cooke qui avait survécu à ses blessures s'était contredit affirmant dans un premier temps que ce sont les soldats italiens à ouvrir le feu puis dans une nouvelle version que ce fut le général en personne à leur tirer dessus. Des témoignages indiquent que les blessures sont celles d'un fusil.
Bellomo refuse de demander une grâce et est fusillé immédiatement.
C'est le seul officier italien fusillé pour crime de guerre.
Une rue de Bari porte son nom.
Source : http://www.nuovarivistastorica.it/?p=1336 en italien
ALEX

Bonsoir, et merci pour cette histoire que je ne connaissais pas .Malheureusement, en guerre, et plus encore comme la deuxième guerre, le sort des armes fluctue, et en corollaire les hommes qui les ont servis ; pourtant je suis sûr qu'il a cru ne faire que son travail .


Amicalement,


le ronin.