Les fantassins de l'aktion Reinhardt - Lecture
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Les fantassins de l'aktion Reinhardt - Lecture
Les nazis n’auraient guère pu mettre en œuvre leur « Solution finale de la question juive » sans l’assistance d’auxiliaires allemands de souche ou non allemands. L’un des programmes destinés à encourager cette assistance fut la création d’une force de police auxiliaire inhabituelle au camp de formation de Trawniki (Ausbildungslager Trawniki). Sous la direction du chef de la SS et de la police (SSPF) du district de Lublin dans le Gouvernement général, le camp de formation de Trawniki fit partie intégrante d’une étape déterminante de la Shoah, l’Aktion Reinhardt.
Bien que les rescapés de la Shoah aient considéré, pratiquement dès leur libération, que les collaborateurs non allemands avaient participé à la mise en œuvre de la « Solution finale », au cours des quatre premières décennies d’après-guerre, c’est surtout aux responsables allemands que se sont intéressés les actions en justice, les universitaires et la culture populaire – ce qui se comprend parfaitement. Au cours des années 1980, des témoignages entrés dans le domaine public grâce aux procès intentés contre des responsables nazis en République fédérale d’Allemagne et aux États-Unis ont alerté enquêteurs et chercheurs sur le rôle essentiel des auxiliaires dans les crimes nazis. Au cours des années 1990, l’ouverture de documents d’archives de l’ancien bloc soviétique et, plus récemment – parfois à contrecœur –, d’Europe occidentale a corroboré cette donnée de base.
De nombreux travaux examinant le rôle des services et unités spécialisées de l’Allemagne et de l’Axe nous ont permis de mieux comprendre comment les dirigeants nazis, par l’intermédiaire de la SS, parvinrent à assassiner près de six millions de Juifs et des millions d’autres personnes. Ils ont aussi établi des liens entre l’extermination physique et d’autres crimes – par exemple, des spoliations sur une échelle sans précédent, ou l’exploitation de millions de gens par le travail obligatoire. Le débat sur la collaboration autochtone – alimentée en partie par des rescapés de la Shoah accablés de souvenirs atroces du comportement malveillant d’anciens voisins ou amis – s’est ouvert dans le monde universitaire et dans le discours populaire partout marqué par la Shoah. En dépit de son ton souvent partisan, ce discours a révélé l’identité fondamentalement multinationale – européenne – des persécuteurs.
Lire la suite: https://www.cairn.info/revue-revue-d-histoire-de-la-shoah-2012-2-page-337.htm
Bien que les rescapés de la Shoah aient considéré, pratiquement dès leur libération, que les collaborateurs non allemands avaient participé à la mise en œuvre de la « Solution finale », au cours des quatre premières décennies d’après-guerre, c’est surtout aux responsables allemands que se sont intéressés les actions en justice, les universitaires et la culture populaire – ce qui se comprend parfaitement. Au cours des années 1980, des témoignages entrés dans le domaine public grâce aux procès intentés contre des responsables nazis en République fédérale d’Allemagne et aux États-Unis ont alerté enquêteurs et chercheurs sur le rôle essentiel des auxiliaires dans les crimes nazis. Au cours des années 1990, l’ouverture de documents d’archives de l’ancien bloc soviétique et, plus récemment – parfois à contrecœur –, d’Europe occidentale a corroboré cette donnée de base.
De nombreux travaux examinant le rôle des services et unités spécialisées de l’Allemagne et de l’Axe nous ont permis de mieux comprendre comment les dirigeants nazis, par l’intermédiaire de la SS, parvinrent à assassiner près de six millions de Juifs et des millions d’autres personnes. Ils ont aussi établi des liens entre l’extermination physique et d’autres crimes – par exemple, des spoliations sur une échelle sans précédent, ou l’exploitation de millions de gens par le travail obligatoire. Le débat sur la collaboration autochtone – alimentée en partie par des rescapés de la Shoah accablés de souvenirs atroces du comportement malveillant d’anciens voisins ou amis – s’est ouvert dans le monde universitaire et dans le discours populaire partout marqué par la Shoah. En dépit de son ton souvent partisan, ce discours a révélé l’identité fondamentalement multinationale – européenne – des persécuteurs.
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Phil642- Général (Administrateur)
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