Photos de jeunes tortionnaires du camp de Buchenwald

Hello Sam;
Voici l'extrait en question. Le reste de la lettre consiste de rapports financiers et des comptes de l'opération. Malheureusement en Anglais (désolé), tiré de l'étude de Y. ARAD sur les camps d'extermination de l'Aktion Reinhard...



Je ne connais aucun lien y menant en français, car j'ai toujours utilisé le livre d'ARAD.
Voici mes deux sources :

- Arad, Yitzhak. Belzec, Sobibor, Treblinka ; The Operation Reinhard Death Camps – Indiana University Press, 1987.

- Poprzeczny, Joseph. Odilo Globocnik ; Hitler’s man in the East – Mc Farland & Co., 2004

À+

Eddy

eddy marz a écrit:Les croix de fer n'étaient pas, en règle générale, distribuées pour le service dans les camps, même si celui-ci était "officiellement" considéré comme présence au front (le front de l'idéologie). Il y a eu sans doute des exceptions, pour telle ou telle action, mais elles sont minimes je crois. Les détenteurs de croix de fer oeuvrant dans les camps l'étaient déjà avant. En ce qui concerne les camps d'extermination (pas Auschwitz, qui était un camp d'extermination et de concentration, ainsi qu'une usine) de l'Aktion Reinhard (Belzec, Sobibor, Treblinka), une lettre officielle fut retrouvée après guerre de la part d'Odilo Globocnik à Himmler; dans la lettre, Globocnik informe Himmler de la fermeture de l'Aktion (liquidation par gaz Co2 des ghettos Polonais), et demande à ce que la Croix de fer soit remise à plusieurs membres de l'Aktion pour les services rendus. La lettre restera sans réponse... Pas de médaille pour les tueurs.

Eddy

Le docteur Wirth a été décoré de l'EK 2 sur le front avant sa mutation en temps que médecin chef d'Auschwitz Birkenau (Hermann Langbein "Hommes et femmes à Auschwitz"). Mais pour une autre attribution au sein même des camps pour telle ou telle action je n'ai jamais entendu parler de ça .Moll se pavanait comme un paon avec sa croix du mérite dixit des témoignages de déportés qui ont souligné ce fait comme tout à fait exceptionnel dans l'enceinte d'un KZ.Voir à ce sujet" Auschwitz camp Hitlerien d'extermination",musée international d'Auschwitz livre édition 1994

Un personnage pas réellement ambigu, mais certainement tourmenté, Eduard Wirths (à ne pas confondre avec Christian Wirth, chef tueur d'Aktion Reinhard), médecin dans l'Armée pendant la 1ere Guerre Mondiale, entra à la Waffen-SS en 1939, et fut décoré de l'EK2 pour son service au front en Norvège et en Russie. En Avril 1942 il fut réformé pour raisons cardiaques et (peut-être) un problème de reins. Il se suicida à la fin de la guerre. Hermann Langbein, ancien déporté, qui le rencontra à Dachau puis à Auschwitz, fut étonné par sa conscience médicale et le considérait comme complètement différent des autres docteurs SS. Le Dr. Tadeusz S., un autre médecin-déporté, décrit un homme très cultivé et très intellectuel; un idéologue nazi qui n'aimait pas les chambres à gaz; qui voulait une victoire nazie mais pas de cette façon; un nazi dans l'esprit, mais sans cruauté... Wirths fut en fait le seul à améliorer sensiblement les conditions du bloc médical d'Auschwitz et, selon plusieurs témoins, à faire de son mieux pour protéger les déportés, et en particulier les déportés-médecins travaillant dans l'enceinte médicale.


Eduard Wirths (source USHMM)

Usant de sa position de Médecin n°1, il n'hésita pas à rentrer en conflit avec le Département Politique d'Auschwitz pour protester contre les exécutions sommaires. Il s'opposa violemment à Maximilian Grabner, chef de la Gestapo d'Auschwitz, concernant la proposition de tuer d'office toutes les femmes Polonaises enceintes. Hermann Langbein réussit à persuader Wirths de faire mettre un terme aux injections mortelles de Phénol; ce qu'il fit, prétextant qu'elles rendaient impossible de maintenir des mesures anti-typhus efficaces puisque les malades redoutaient trop de se présenter au bloc médical, même en cas d'infection. Lors de l'enquête anti-corruption menée à Auschwitz par le juge SS Konrad Morgen, ce dernier appuya Wirths dans toutes ses démarches contre le Département Politique. Sa spécialité médicale était la recherche dans les croissances pré-cancéreuses du cervix (partie externe de l'utérus)... Il va sans dire que Wirths participa aux expériences médicales criminelles, ne serait-ce que par le fait qu'il était le chef du bloc médical. Toutefois, il n'opéra jamais lui-même, et ne donna jamais ne serais-ce qu'une injection lui-même... Un cas beaucoup plus complexe qu'il n'apparaît à première vue...

Sources:

- Lifton, Robert Jay. The Nazi Doctors ; a study in the psychology of evil – Papermac, 1987
- Langbein, Hermann. Menschen in Auschwitz Europaverlag ; Hamburg, 1999
- Kogon, E., Langbein, H., & Rückerl, A. Les chambres à gaz secret d’Etat – Editions de Minuit, Paris, 1984.

Eddy

Merci eddy pour cette information sur ce médecin SS... C'est toujours un plaisir de lire se que tu écrit...

ça fait plaisir de voir qu'ils n'étaient pas tous devenus fous et que certains aidèrent tout de même à "améliorer" le quotidien des déportés.

Es-ce que vous connaissez d'autres cas du genre ?

Peut être des médecins et d'autres, sont rentrés dans la waffen ss en 1939, en pensant rentrer dans un corps d'élite "classique" ?

eddy marz a écrit:Un personnage pas réellement ambigu, mais certainement tourmenté, Eduard Wirths (à ne pas confondre avec Christian Wirth, chef tueur d'Aktion Reinhard), médecin dans l'Armée pendant la 1ere Guerre Mondiale, entra à la Waffen-SS en 1939, et fut décoré de l'EK2 pour son service au front en Norvège et en Russie. En Avril 1942 il fut réformé pour raisons cardiaques et (peut-être) un problème de reins. Il se suicida à la fin de la guerre. Hermann Langbein, ancien déporté, qui le rencontra à Dachau puis à Auschwitz, fut étonné par sa conscience médicale et le considérait comme complètement différent des autres docteurs SS. Le Dr. Tadeusz S., un autre médecin-déporté, décrit un homme très cultivé et très intellectuel; un idéologue nazi qui n'aimait pas les chambres à gaz; qui voulait une victoire nazie mais pas de cette façon; un nazi dans l'esprit, mais sans cruauté... Wirths fut en fait le seul à améliorer sensiblement les conditions du bloc médical d'Auschwitz et, selon plusieurs témoins, à faire de son mieux pour protéger les déportés, et en particulier les déportés-médecins travaillant dans l'enceinte médicale.


Eduard Wirths (source USHMM)

Usant de sa position de Médecin n°1, il n'hésita pas à rentrer en conflit avec le Département Politique d'Auschwitz pour protester contre les exécutions sommaires. Il s'opposa violemment à Maximilian Grabner, chef de la Gestapo d'Auschwitz, concernant la proposition de tuer d'office toutes les femmes Polonaises enceintes. Hermann Langbein réussit à persuader Wirths de faire mettre un terme aux injections mortelles de Phénol; ce qu'il fit, prétextant qu'elles rendaient impossible de maintenir des mesures anti-typhus efficaces puisque les malades redoutaient trop de se présenter au bloc médical, même en cas d'infection. Lors de l'enquête anti-corruption menée à Auschwitz par le juge SS Konrad Morgen, ce dernier appuya Wirths dans toutes ses démarches contre le Département Politique. Sa spécialité médicale était la recherche dans les croissances pré-cancéreuses du cervix (partie externe de l'utérus)... Il va sans dire que Wirths participa aux expériences médicales criminelles, ne serait-ce que par le fait qu'il était le chef du bloc médical. Toutefois, il n'opéra jamais lui-même, et ne donna jamais ne serais-ce qu'une injection lui-même... Un cas beaucoup plus complexe qu'il n'apparaît à première vue...

Sources:

- Lifton, Robert Jay. The Nazi Doctors ; a study in the psychology of evil – Papermac, 1987
- Langbein, Hermann. Menschen in Auschwitz Europaverlag ; Hamburg, 1999
- Kogon, E., Langbein, H., & Rückerl, A. Les chambres à gaz secret d’Etat – Editions de Minuit, Paris, 1984.

Eddy

merde bien vu damned c'est un cas ce mec eduard bon je vais pas lui donner l'eucharistie mais vu l'époque !

Vian a écrit:ça fait plaisir de voir qu'ils n'étaient pas tous devenus fous et que certains aidèrent tout de même à "améliorer" le quotidien des déportés.

Es-ce que vous connaissez d'autres cas du genre ?

Salut;

En fait, il est important de comprendre que ces situations ne peuvent pas se résumer à de simples notions d’éthique, ou de bien et de mal. La nature humaine est une chose complexe, et les niveaux d’adaptation aux situations de crises aussi divers que les individus s’y trouvant impliqués. Se serait une erreur d’imaginer que les réactions de tel ou tel individu, aspiré dans l’univers terrifiant et « hors la vie » des camps de concentration et d’extermination (et dans une autre mesure, des Einsatzgruppen), confronté à des pressions archaïques contradictoires (fanatisme politico-racial, peur de la hiérarchie, haine des Juifs, dégoût des assassinats, découverte de l’identité de « l’autre » souvent en conflit avec l’idéologie, conscience de bafouer les fondements moraux et religieux d’une culture millénaire) puisse se résoudre de façon claire et logique.

Les camps présentent deux types distincts de tueurs, tous deux avec des formations et des intellects différents : Les Professionnels tueurs (médecins, industriels), et les Tueurs professionnels (gardes, section politique, gazeurs). Tous deux tuent pour des motifs différents, le ressentent d’une façon différente, gèrent leurs sentiments intimes de différentes manières ; les raisons mêmes de leurs présences dans ce type de lieu sont différentes. Mis à part certaines exceptions, tous les témoignages convergent pour confirmer que la plupart des SS – à un moment ou un autre – eurent un geste d’humanité envers des déportés. Le SS et le déporté sont tous les deux pris dans le même enfer auquel il doivent s’adapter. Pour le déporté, une seule obsession : survivre, bien entendu ; à n’importe quel prix. Pour le SS, combattre ses propres doutes, et continuer le « travail » coûte que coûte, afin de ne pas se retrouver exclu de la société à laquelle il appartient – société dans laquelle ses actes sont « légaux »; c'est à dire de ne pas être exclu de la "réalité". Mais aussi, pouvoir entretenir une image positive de soi-même et continuer à vivre « comme si de rien était » (famille, amis, relations amoureuses). Nombre d’entre eux avaient des vie sexuelles très perturbées (voir Höss, Stangl etc.). Contrairement à l’Aktion Reinhard, dont les 3 camps n’étaient que des abattoirs, une certaine « vie sociale » d’un type très particulier (avec ses codes, ses tabous, ses dangers) s’installa à Auschwitz – SS cohabitant avec déportés. Dans ces conditions, un système de corruption s’installe forcément, créant une dépendance mutuelle, parfois des complicités aléatoires. Certains SS eurent des relations amoureuses avec des déportées Juives (voir Treblinka, Auschwitz…). Des médecins SS protègent des médecins déportés… C’est un sujet très difficile. Même si je suis en désaccord avec nombre de ses conclusions et théories, je conseille à ceux que cette question intéresse, de se procurer l’excellente étude de Robert J. Lifton :

- Lifton, Robert Jay. The Nazi Doctors ; a study in the psychology of evil – Papermac, 1987

Le livre est sorti en français :

- Lifton, Robert Jay. Les Médecins Nazis ; le meurtre médical et la psychologie du Génocide – Robert Laffont ; 1989 (EAN13 : 9782221051689)

Eddy

En effet Eddy , l'histoire et la compréhension de l'univers d'Auschwitz Birkenau sont très complexe à comprendre !
Pour mieux cerner ,les faits ,il est préférable de lire des ouvrages de personnes
qui ont eu des responsabilités au sein du camp.La vie d'un secrétaire ,d'un Stubendienst,d'un Friseur,pour ne citer que 3 fonctions sont très différentes de la vie d'un déporté disons de base. Hermann Langbein qui a été le secrétaire du docteur Wirth l'explique très bien dans un livre que j'ai déja cité un peu plus haut
Un autre livre important à mon avis "Anus Mundi" de Wieslaw Kielar déporté politique du premier convoi qui a vécu quasiment toute la période du camp et qui a hérité de diverses fonctions du bas en haut de la hiérarchie tout en refusant de se compromettre et l'affaire ne devait pas être simple.

Dom a écrit:En effet Eddy , l'histoire et la compréhension de l'univers d'Auschwitz Birkenau sont très complexe à comprendre !
Pour mieux cerner ,les faits ,il est préférable de lire des ouvrages de personnes
qui ont eu des responsabilités au sein du camp.La vie d'un secrétaire ,d'un Stubendienst,d'un Friseur,pour ne citer que 3 fonctions sont très différentes de la vie d'un déporté disons de base.

Salu Dom;

Oui et non. Le témoignage individuel est, bien entendu, primordial ne serait-ce que par l'aspect vécu et documentaire. Il nous donne une impression directe de l'expérience vécue par untel ou untel, "comme si on y était". Ceci nous aide à visualiser "son" vécu. Mais le témoignage d'à côté raconte quelque chose d'autre, dépendant, comme tu le souligne, d'une situation personnelle différente au sein du camp (position, motif d'internement, malade ou pas, façon de gérer); ceux des SS quelque chose d'autre encore, et ainsi de suite... Il est très difficile en réalité de se faire une idée précise, d'avoir un aperçu global, de la "planète" Auschwitz. Tous ceux qui y survécurent n'eurent de cesse de répéter que c'était intraduisible pour les gens de l'extérieur... Même si nous comprenons assez bien les raisons qui menèrent à Auschwitz, même si nous comprenons les interactions qui le rendirent possible, la saisie réelle de cette vie dans la mort journalière (les jours de notre mort selon l'expression de David Rousset) semble toujours nous échapper...

Eddy

Dom a écrit:Le docteur Wirth a été décoré de l'EK 2 sur le front avant sa mutation en temps que médecin chef d'Auschwitz Birkenau (Hermann Langbein "Hommes et femmes à Auschwitz").

Salut Dom,

Est ce que tu me conseils d'acheter ce livre? est-il "bien"? Est-ce un bon ouvrage?

Merci d'avance de ta réponse...

Salut Sam Corrion
c'est un très bon ouvrage qui fait référence en la matière ,Hermann Langbein tout en étant un ancien déporté a consacré le restant de sa vie à Auschwitz. Il a été secrétaire général du Comité international d'Auschwitz et plus tard secrétaire du "Comité international du camp". Tu devrais en cherchant un peu le trouver à un bon prix.
Les publications du musée international sont de très bonnes qualités et relatent toute l'histoire du KZ avec énormément de détails (certains ouvrages en Français).

Sam Corrion a écrit:

Dom a écrit:Le docteur Wirth a été décoré de l'EK 2 sur le front avant sa mutation en temps que médecin chef d'Auschwitz Birkenau (Hermann Langbein "Hommes et femmes à Auschwitz").

Salut Dom,

Est ce que tu me conseils d'acheter ce livre? est-il "bien"? Est-ce un bon ouvrage?

Merci d'avance de ta réponse...

Langbein est une sommité dans la littérature relative à l'Holocauste. Hommes et Femmes à Auschwitz (original : Langbein, Hermann. Menschen in Auschwitz Europaverlag ; Hamburg, 1999) est un "bon" livre, et une documentation sérieuse. Je me permet d'ajouter l'excellent compte-rendu global qu'il écrivit en collaboration avec Eugen Kogon et Adalbert Rückerl:

- Kogon, E., Langbein, H., & Rückerl, A. Les chambres à gaz secret d’Etat – Editions de Minuit, Paris, 1984.

En ce qui concerne Buchenwald, voir :

- Kogon, Eugen. L’Etat SS ; le système des camps de concentration allemands – Seuil, Paris, 1970.

Cheers

Eddy

Merci, je vais aller l'acheter un de ces jours... Mais c'est plutôt quoi comme genre de livre? Histoire, Auto-Biographie etc...?

J'ai vu aussi un livre "Les noirs dans les camps". Est-ce que quelqun l'a lu?

Salut Sam;

Voici un résumé du bouquin de Langbein (source Chapitre.com)

Hommes et Femmes à Auschwitz
Hermann Langbein ne se borne pas à relater ses souvenirs ou ceux d'autrui. Il ne se borne pas non plus à retracer l'historique de ce camp de concentration ; il dépeint le comportement des hommes, tous les hommes, qu'ils soient déportés ou gardiens, dans les conditions extrêmes où ils se trouvaient placés, à Auschwitz. Hermann Langbein était sans doute seul à pouvoir réussir ce travail, qui lui a pris quinze années. D'origine viennoise, il a été interné dans plusieurs camps, dont celui d'Auschwitz, où il exerce les fonctions de secrétaire du médecin-chef de la place, un poste d'observation de choix. Après la libération, ses responsabilités successives dans les organisations d'anciens déportés lui ont permis, mieux que personne, de recueillir tous les témoignages possibles, de consulter tous les documents sur Auschwitz.

Détails

Auteur : Hermann Langbein
Editeur : Fayard
Date de parution : 1998
EAN13 : 9782213602653
Langue : français

Cheers
Eddy

Slt Ming ,c'est vrai qu'on a légèrement dévié sur ce coup la ,c'est Eddy qui m'a
fait bifurquer sur Treblinka!!!
Pas grave cela fait un sujet supplémentaire

Par contre tu as effacé un message, justement où je posais des questions par rapport au sujet...

Je les répètes: Est-ce que quelqun sait si il y avait des tortionnaires de ma tranche d'âge ou carrément de mon âge? (19-25 ans, moi j'ai 21 ans)

Merci d'avance.

... vraiment personne pour répondre à cette question? Eddy, Ming, Dom...

Bonjour Sam;

En réalité, cela fait plusieurs jours que je tente de trouver une réponse à cette question... Je n'ai pas à ma disposition un listing des noms et dates de naissances des SS de Buchenwald (ou d'autres camps), mais ça existe, ça c'est sûr. Il n'est pas rare de voir dans les camps de concentration des SS nés entre 1920 et 1925, même si la plupart sont nettement plus vieux, nés fin 19e ou début 20e... Si je trouve du nouveau, je te le ferais savoir.

Eddy

Cool, merci Eddy, en tout cas si tu trouves quelque chose fait moi signe cela m'intèresse de savoir...

Difficile de répondre à ta question pour les raisons qu'Eddy a fort justement soulignées. Cependant, on est en droit de penser qu'à fortiori les jeunes adultes auraient pu constituer une population de choix en ce domaine.
J'ai eu le loisir de rencontrer certaines personnes qui ont vécu leur adolescence à cette époque-là et quelques unes m'ont avoué avoir abondé au dernier degré dans les théories nazies. Certaines s'en sont repenti, d'autres sont restées plus ou moins adeptes -se basant sur des théories fallacieuses comme le redressement de l'économie par hitler, etc.-
Tout cela pour te dire que les adolescents de cette époque et même les enfants d'alors ont été littéralement abreuvés de propagande nazie et l'ont bue jusqu'à la lie. L'épisode Werwolf confirme ceci : fréquemment ont été arrêtés des gamins (je dois avoir quatre ou cinq photos de ce genre) encore en culotte courte prêts à tout pour tuer des soldats alliés.
Se pose la question de savoir ce qu'il en aurait été au sein d'un camp de concentration, face à la représentation et la mise en œuvre la plus explicite des théories raciales nazies.

PALITZSCH, Gerhard. Hauptscharführer.Né le 17 juin 1913.




BROAD, Perry. 1921-1994



Sur le lien ci dessous tu trouveras les dates de naissance et qualification du personnel d'Auschwitz -Birkenau qui ont bien souvent commencé leur carrière dans d'autres camps. PHOTOS ; "Auschwitz vu par les SS" Editions Interpress Varsovie 1991
http://www.sonderkommando.info/complements/ss/biographie.html

Merci beaucoup Dom et Ming pour vos réponses...

Est-ce que vous pensez que les "jeunes" SS (dans les camps) étaient plus "tendres" que les plus agés (30 ans et plus)?

Pour faire simple !
j'en doute ,Palitzch étaient d'une cruauté hors du commun ,idem pour Jakob Fries,idem pour Irma Grese et Maria Mandel pour rétablir la parité et continué la liste ......