Les unités disciplinaires
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MacGoy
pegase001
Phil642
Keffer
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Les unités disciplinaires
Suite à un post dans un autre topic, je crée ce fil sur un sujet que je trouve intéressant:
Savez-vous s'il existait des unités disciplinaires (ou dites "de marche") dans toutes les armées comme dans la Wehrmacht? Si oui, étaient-elles mises systématiquement en 1e ligne? Sven Hassel en parle évidemment beaucoup dans ses romans, mais que peut-on croire dans ce qu'il dit?
Je le mets dans "Forces de l'Axe" mais ça concerne tous les fronts et tous les belligérants... Je n'ai pas trouvé mieux!
Savez-vous s'il existait des unités disciplinaires (ou dites "de marche") dans toutes les armées comme dans la Wehrmacht? Si oui, étaient-elles mises systématiquement en 1e ligne? Sven Hassel en parle évidemment beaucoup dans ses romans, mais que peut-on croire dans ce qu'il dit?
Je le mets dans "Forces de l'Axe" mais ça concerne tous les fronts et tous les belligérants... Je n'ai pas trouvé mieux!
Keffer- Général de Division
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Re: Les unités disciplinaires
La France avait les célèbres Bat d'Af - Bataillons d'Afrique où se retrouvaient les repris de justice.
j'ai eu l'occasion de lire l'un ou l'autre livre au sujet de ce bagne misérable et indigne d'une démocratie, surtout au travers des récits de Jo Attia, l'armée considérait qu'ils n'étaient pas dignes de se battre. Tout ce qu'ils pouvaient faire c'est subir le sadisme des gardiens (lire cadres)...
Pour le Royaume Uni, je n'ai rien lu de particulier mais le terrible film "Les Hommes de la Colinne Perdue" avec Sean Connery me fait penser que ce genre de bagne existait bel et bien, et naturellement pas question de se battre.
En Belgique et vous aller tomber sur le Q, le Fort dEben Emael recevait les fortes têtes, c'était réputé être une unité disciplinaire, autant pour le cadre que les hommes de troupes. Encore un choix d'une stratégie (tragédie) stupide issus des la gestion des troupes à l'EM Belge. Lorsqu'on leur a demandé de se battre à Eben Emael, rien n'était fait ou mis en place pour le faire. La seule initiative du commandant de fort a été d'équiper le dessus du site d'un ... terrain de footbal, hé oui! Plutôt que de planter des piquets en acier ...
Pour le reste je sais pas, mais sans doute que des unités disciplinaires existaient partout et se sont battues ou pas en fonction des besoins du moment.
j'ai eu l'occasion de lire l'un ou l'autre livre au sujet de ce bagne misérable et indigne d'une démocratie, surtout au travers des récits de Jo Attia, l'armée considérait qu'ils n'étaient pas dignes de se battre. Tout ce qu'ils pouvaient faire c'est subir le sadisme des gardiens (lire cadres)...
Pour le Royaume Uni, je n'ai rien lu de particulier mais le terrible film "Les Hommes de la Colinne Perdue" avec Sean Connery me fait penser que ce genre de bagne existait bel et bien, et naturellement pas question de se battre.
En Belgique et vous aller tomber sur le Q, le Fort dEben Emael recevait les fortes têtes, c'était réputé être une unité disciplinaire, autant pour le cadre que les hommes de troupes. Encore un choix d'une stratégie (tragédie) stupide issus des la gestion des troupes à l'EM Belge. Lorsqu'on leur a demandé de se battre à Eben Emael, rien n'était fait ou mis en place pour le faire. La seule initiative du commandant de fort a été d'équiper le dessus du site d'un ... terrain de footbal, hé oui! Plutôt que de planter des piquets en acier ...
Pour le reste je sais pas, mais sans doute que des unités disciplinaires existaient partout et se sont battues ou pas en fonction des besoins du moment.
Dernière édition par le 9/3/2007, 12:07, édité 2 fois
Phil642- Général (Administrateur)
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Re: Les unités disciplinaires
Salut,
au niveau des allemands, ils avaient le bataillon 500. il existe également une boucle de ceintruon spécifique.
@+, pegase001
au niveau des allemands, ils avaient le bataillon 500. il existe également une boucle de ceintruon spécifique.
@+, pegase001
Re: Les unités disciplinaires
pegase001 a écrit:Salut,
au niveau des allemands, ils avaient le bataillon 500. il existe également une boucle de ceintruon spécifique.
@+, pegase001
Aurais-tu une photo?
Keffer- Général de Division
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Re: Les unités disciplinaires
pegase001 a écrit:salut,
je posterai une photo de la boucle ce soir
@+, pegase001
Merci!
Keffer- Général de Division
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Date d'inscription : 23/06/2006
Re: Les unités disciplinaires
Salut,
j'ai été vérifié dans ma doc, la boucle dont je parle est définie comme étant :
boucle portée par les soldats allemands assignés aux unités disciplinaires
je ne sais pas si cette boucle a été portée par le bataillon 500 qui était, si je ne me trompe, le bataillon disciplinaire de la waffen ss ( à vérifier ).
quoi qu'il en soit, la photo de la boucle arrivera ce soir
@+, pegase001
j'ai été vérifié dans ma doc, la boucle dont je parle est définie comme étant :
boucle portée par les soldats allemands assignés aux unités disciplinaires
je ne sais pas si cette boucle a été portée par le bataillon 500 qui était, si je ne me trompe, le bataillon disciplinaire de la waffen ss ( à vérifier ).
quoi qu'il en soit, la photo de la boucle arrivera ce soir
@+, pegase001
Re: Les unités disciplinaires
Hello,
Voici un résumé sur les unités disciplinaires de la Wehrmacht et de la Waffen SS. Hélas, je ne retrouve plus mes sources si ce n'est NAFZIGER
GERMAN ORDER OF BATTLE IN WWII.
Il existe plusieurs sorte d'unités crées en raison de questions disciplinaires.
Les (Feld-) Strafgefangenen-Abteilungen
Constitués de soldats condamnés à une peine de prison supérieure à 3 mois (suivant une liste de causes). Ces Abteilungen étaient utilisés à des tâches difficiles voire dangereuses notamment dans des régions à fortes activités de partisans
Les Strafvollstreckungszüge
Au sein de divisions ou d'Armées et comprenant des soldats condamnés à une peine de prison inférieure à 3 mois. La cause de la peine devait également faire partie d'une liste précise.
Les Infanteriebataillone z.b.V.500, 540, 550, 560, 561, 609
Comprenant des soldats condamnés à une mise à l'épreuve. Ces unités étaient approvisionnées et traitées de la même manière que les unités 'normales' mais étaient utilisées pour des missions spéciales particulièrement dangereuses. Généralement ces soldats devaient prouver leur réhabilitation au sein de leur unité d'origine mais étaient transférés vers ces unités Inf.Btls.z.b.V. lorsque leur unité d'origine ne se trouvait pas au front ou n'accomplissait aucune action de nature à permettre au soldat de se réhabiliter.
Les Feld-Sonder-Bataillone
Comprenant des soldats ayant subi leur peine de prison mais étant rejeté par leur unité d'origine au motif d'une "déficience de caractère".
Les unités "999"
Unités comprenant des soldats n'ayant pas de valeur pour servir (Wehrunwürdig) et qui n'ont pas été condamnés préalablement
La valeur susmentionnée n'est pas physique. Cela concernait les personnes qui avaient, au regard des nazis, une race suspicieuse, mariés avec une juive, faisait partie d'une organisation politique ou autre peu appréciée par le Reich, …
Les unités de mise à l'épreuve Waffen SS
La Waffen-SS possédait également des unités de mise à l'épreuve (SS-Fallschirmjäger-Btl 500, SS-Sturm-Btl 500, SS-Brigade ''Dirlewanger'') comprenant des soldats provenant de Straflager und Wehrstraflager. Dans ces Straflager und Wehrstraflager (comparable aux KZ) ils devaient accomplir des travaux forcés sans être correctement approvisionnés et s'ils y survivaient, ils étaient "invités" à s'engager dans ces unités.
SS-Fj.Btl.-500
Souvent considéré comme une unité pénale voire disciplinaire, le SS-Fj.Btl.500 faisait partie des unités de la série 500 dites "Bewährungs" ou de mise à l'épreuve dans laquelle un soldat, un sous-officier ou un officier qui s'était déshonoré en accomplissant une infraction mineure au code militaire pouvait se racheter. Hitker mentionne dans son décret du 2.4.1942 "..an der Front bewähren, und eine Amnestie verdienen Könnten." (ie. "... se prouver en servant sur le front et en méritant ainsi l'amnistie). En d'autres termes, il s'agit d'une unité où les soldats et officiers condamnés par une Cour martiale pour de petites infractions, principalement disciplinaires, pouvait retrouver leur honneur de soldat en participant à des opérations et/ou missions hasardeuses.
Le système de classification de la série 500 était également utilisé par la Heer mais ne doit pas être confondu avec les séries 500 post 1940 désignant des unités divisionnaires, qui se retrouvent également dans les vagues de mobilisation 28, 29 et 31 de formation Grenadier et Volksgrenadier en juillet/août 1944. Certaines unités de la taille d'un bataillon numérotées 5xx furent également d'anciennes unités Bewärungs (z.b.V.- zur besondern Verwendung - pour emploi spécial) de la Heer (aussi Waffen-SS et Polizei) employés sur le front de l'est et intégrées dans de nouvelles formations de grenadier dans le cadre, en juillet/août 1944, de la réorganisation de la Feldheer.
Dans le cas de la Waffen-SS, les hommes recrutés pour le SS-Fj.Btl.500 proviennent plus que probablement d'une des terribles SS-Strafanstalten, telles que la Prison militaire SS de Danzig-Matzkau ou de la section disciplinaire pour le personnel SS de Dachau.
Seule la moitié de recrues originaires du SS-Fallschirmjäger-Btl 500 en octobre et Novembre 1943 étaient des bewährungs-soldaten (cas disciplinaires). Déjà à ce moment là l'unité à refusé des cas sérieux. Dans la plupart des cas, le reproche consistait pour la plupart d'entre eux en des infractions mineures au code de conduite draconien de la Waffen SS. Il y avait notamment un officier de la LAH ayant perdu son rang et envoyé cassé des cailloux pour cause d'homosexualité. Au autre un jeune norvégien du Norge Regiment condamné à 10 ans de travaux forcé pour s'être tiré dans la main pour être retiré du front
Le reste était des officiers des sous-officiers et des hommes souhaitant tenter l'aventure (mais dont l'unité d'origine était souvent ravi de se débarrasser). Un cas typique est celuid e Walter Scheu qui servit dans le prestigieux unité de reconnaissance de la Wiking depuis Barbarossa jusqu'au début y 1944 sans obtenir un grade plus élevé que celui de caporal meême s'il était un memebre du parti et était décoré des EK2 et NKS en Bronze. Sla seule chose était qu'il n'avait pas la langue dans sa poche et ne manquait pas d'énerver les mauvaises personnes. Transféré au SS-Fallschirmjäger-Btl 500 en Mars 1944, après Budapest, il devint officier et termine commandant de compagnie dans le SS-Fallschirmjäger-Btl 600.
Autres
Des prisons pour le personnel de la Wehrmacht personnel, dirigées par l'OKW existent également au Alte-Festung Gemmersheim, et par la suite, après 1940, à Ingolstadt, et à Fort Alvensleben à Metz, en outre d'autres endroits. La Luftwaffe possédait également une section disciplinaire au Prüfungslager (centre d'essai) de Leipzig- Schünau, et par la suite à Dedelsdorf à Kreis Gifhorn. La Kriegsmarine établit une section spéciale pour leur cas disciplminaires à Hela sur la Baltique. La Kriegsmarine possédait également des unités spécifiques de la taille d'un bataillon pour leur cas disciplinaires, la première étant le Sonderabteilung der Kriegsmarine (Unité disciplinaire de la Marine) qui jute après le début des hostilités fût renommé Kriegsonderabteilung (Unité navale disicplinaire en temps de guerre). Une autre unité de ce style fût créée plus tard et dénommée Kriegsonderabteilung Ost. En outre, les 30.Schiffstammabteilung et 31.Schiffstammabteilung (30th et 31 Ship Cadre Battalions) furent formés, le 30 pour la région de la mer du nord et le pour la région de ma mer Baltique.
Outre la série des unités de probation 500, la Heer utilisa également les séries 300 .z.b.V. et les séries 999 pour désigner les unités de Bewährungstruppen; Elles comprenaient les soldats de Zweite-Klasse (seconde classe), consistant en des cas disciplinaires bien plus graves non considérés pour la réhabilitation. Ces prisonniers comprenaient qui avaient refusés un ordre direct, agressé un supérieur, servent une peine d'emprisonnement importante pour des infractions non militaire voire politique, telle que viol, marché noir, résistance au régime.
L'unité la plus connue de la série 999 est la 999. Leichte Afrika Division. Cette unité fût formée dans le Wehrkreis V en octobre 1942 en tant que Afrika Brigade 999. Elle contenait le 961.Afrika-Schützen-Regiment, le 962.Afrika-Schützen-Regiment, et le 963.Afrika-Schützen-Regiment, tous formé à partir de "verlorener haufe" (âmes perdues) retirés de toutes les Militär-Strafgefängnisse (prisons militaires) à trvaers le Reich - ayant perdus leur rang, leurs décorations et leur dignité. La 999.Leichte.Afrika Division combattit honorablement en Tunisie et se rendit avec le reste de la DAK en mai 1943. Le 963.Afrika-Schützen-Regiment fût transféré en Grèce à partir de la Sicile avant même d'arriver en Tunisie. Cette unité servit à la constitution de la Sturm-Division Rhodos (également dénommée 440.Sturm-Div.Rhodos) en mai 1943. Après la reddition de la 999.Leicth-Afrika-Division, les unités divisionnaires Ersatz und Ausbildungs organization localisés à Heuberg, continuèrent à reprendre en main des prisonniers politiques où autres des divers Wehrmachtstrafslager pour servir de remplacement aux diverses unités de la Heer.
La classification des diverses unités Bewährungs peut être la suivante :
1.Verbände zur besonderen Verwendung (z.b.V.) - Unités d'emploi spécial
A: 500er u.a. Bataillone z.b.V. der Heerestruppe - (séries 500 et autres bataillons à emploi spécial sous les ordres de l'OKW)
B: Sonderstab F und 361er Afrikaschützen - Special Staff F et unités numérotées 361, ou unités d'infanterie basique déployée en Afrique du Nrod.
C: Feldbataillone z.b.V. der Luftwaffe - (bataillons de la Luftwaffe à emploi spécial constitué d'infractions lègères à la discipline.
D: SS-Sonder und Stürmtruppen - SS Troupes spéciales d'assaut créées à partir de compagnies disciplinaires
2. Formationen für Soldaten Zweiter Klasse: - Formations composées de soldats de 2ème classes:
A: 999er Afrika und Festungstruppe -unités numérotées 999 et déployées en Afrique + unités de forteresses.
B: Bewährungseinrichtung der Org.Todt - des travaux forcés en probation assignés à l'organisation Todt pour la construction sur le front
Le soldat de seconde classe se voyait retirer son rang, ses décorations et honneurs et était considéré comme un "un-Wehrwurding" (indigne de porter un arme) dans la défense de l'Allemagne
Les moins chanceux des prisonniers militaires allemands envoyés dans des Wehrmachtstrafgefangenlager (Camps de punition des Forces Armées) se trouvaient dans les camps du Emsland au Nord Ouest de l'Allemagne à Esterwegen et Börgermoor près de Papenburg.
Depuis leur création en 1933 et servant de centre de détentions par le SA pour les ennemis du régime, ces camps furent réservés par la suite au prisonniers politiques du KPD et du parti socialiste, des criminels d'habitude, des Juifs, des objecteurs religieux, des délinquants militaires et après 1939 des prisonniers de guerre alliés.
Dans le dur milieu disciplinaire (Eiserne Disziplin der Truppe) de la Waffen SS en particulier et de la Wehrmacht en général une distinction profonde était faite entre les punitions rentrant dans la classification de "delinquenten", et celles relatives à la classification de "verbrecher"; (délinquant et criminel) Les délinquants étaient des affaires disciplinaires mineures tandis que les seconds étaient bien plus importantes (renommé) soldats de 2èm classe).
Dans de nombreux cas, le commandement de première ligne ne respecta pas les formalités officielles en envoyant directement les soldats à l'arrière pour la procédure judiciaire et disciplinaire mais envoyèrent les cas de violation de la discipline dans des unités prédéterminées telles que les Feldstrafgefangenabteilungen (FstrGAbt.) et Bewährungsabteilungen (Field-punishment and probationary detachments) qui étaient utilisées pour des missions dangereuses de pionniers ou d'assaut à la pointe des attaques et à des opérations contre les partisans - nettoyer un champ de mines et d'autres appelées himmelsfahrtkommando (Littéralement mission voyage vers le Paradis et décrivant toutes les missions à risque extrême mais pas spécialement suicidaire).
Au sein de la Wehrmacht, il y avait lieu d'entendre comme telle mission celles ou les chances de survie étaient presque nulles comme par exemple des actions d'arrière garde de petits groupes pour couvrir la retraite d'une unité plus importante en tenant des positions et en retardant l'ennemi aussi longtemps que possible jusqu'au moment où en général il était trop tard pour celles-ci de retraiter, ou des raids de commando de reconnaissance derrière les lignes ennemies)
En fonction de l'importance de l'infraction commise, et à la discrétion du commandeur, ces hommes pouvaient se voir retirer leur rang et décorations, se voir refuser leur courrier et paquets, interdiction d'écrire à la maison, refus de congé. Au autre aspect dans ces Strafabteilungen d'Armée de Corps ou divisionnaire en fonction de l'importance et la gravité de l'infraction, le soldbuch du concerné était généralement estampillé "aucune décoration, médaille ou promotion autorisée)
Voilà
Mac
Voici un résumé sur les unités disciplinaires de la Wehrmacht et de la Waffen SS. Hélas, je ne retrouve plus mes sources si ce n'est NAFZIGER
GERMAN ORDER OF BATTLE IN WWII.
Il existe plusieurs sorte d'unités crées en raison de questions disciplinaires.
Les (Feld-) Strafgefangenen-Abteilungen
Constitués de soldats condamnés à une peine de prison supérieure à 3 mois (suivant une liste de causes). Ces Abteilungen étaient utilisés à des tâches difficiles voire dangereuses notamment dans des régions à fortes activités de partisans
Les Strafvollstreckungszüge
Au sein de divisions ou d'Armées et comprenant des soldats condamnés à une peine de prison inférieure à 3 mois. La cause de la peine devait également faire partie d'une liste précise.
Les Infanteriebataillone z.b.V.500, 540, 550, 560, 561, 609
Comprenant des soldats condamnés à une mise à l'épreuve. Ces unités étaient approvisionnées et traitées de la même manière que les unités 'normales' mais étaient utilisées pour des missions spéciales particulièrement dangereuses. Généralement ces soldats devaient prouver leur réhabilitation au sein de leur unité d'origine mais étaient transférés vers ces unités Inf.Btls.z.b.V. lorsque leur unité d'origine ne se trouvait pas au front ou n'accomplissait aucune action de nature à permettre au soldat de se réhabiliter.
Les Feld-Sonder-Bataillone
Comprenant des soldats ayant subi leur peine de prison mais étant rejeté par leur unité d'origine au motif d'une "déficience de caractère".
Les unités "999"
Unités comprenant des soldats n'ayant pas de valeur pour servir (Wehrunwürdig) et qui n'ont pas été condamnés préalablement
La valeur susmentionnée n'est pas physique. Cela concernait les personnes qui avaient, au regard des nazis, une race suspicieuse, mariés avec une juive, faisait partie d'une organisation politique ou autre peu appréciée par le Reich, …
Les unités de mise à l'épreuve Waffen SS
La Waffen-SS possédait également des unités de mise à l'épreuve (SS-Fallschirmjäger-Btl 500, SS-Sturm-Btl 500, SS-Brigade ''Dirlewanger'') comprenant des soldats provenant de Straflager und Wehrstraflager. Dans ces Straflager und Wehrstraflager (comparable aux KZ) ils devaient accomplir des travaux forcés sans être correctement approvisionnés et s'ils y survivaient, ils étaient "invités" à s'engager dans ces unités.
SS-Fj.Btl.-500
Souvent considéré comme une unité pénale voire disciplinaire, le SS-Fj.Btl.500 faisait partie des unités de la série 500 dites "Bewährungs" ou de mise à l'épreuve dans laquelle un soldat, un sous-officier ou un officier qui s'était déshonoré en accomplissant une infraction mineure au code militaire pouvait se racheter. Hitker mentionne dans son décret du 2.4.1942 "..an der Front bewähren, und eine Amnestie verdienen Könnten." (ie. "... se prouver en servant sur le front et en méritant ainsi l'amnistie). En d'autres termes, il s'agit d'une unité où les soldats et officiers condamnés par une Cour martiale pour de petites infractions, principalement disciplinaires, pouvait retrouver leur honneur de soldat en participant à des opérations et/ou missions hasardeuses.
Le système de classification de la série 500 était également utilisé par la Heer mais ne doit pas être confondu avec les séries 500 post 1940 désignant des unités divisionnaires, qui se retrouvent également dans les vagues de mobilisation 28, 29 et 31 de formation Grenadier et Volksgrenadier en juillet/août 1944. Certaines unités de la taille d'un bataillon numérotées 5xx furent également d'anciennes unités Bewärungs (z.b.V.- zur besondern Verwendung - pour emploi spécial) de la Heer (aussi Waffen-SS et Polizei) employés sur le front de l'est et intégrées dans de nouvelles formations de grenadier dans le cadre, en juillet/août 1944, de la réorganisation de la Feldheer.
Dans le cas de la Waffen-SS, les hommes recrutés pour le SS-Fj.Btl.500 proviennent plus que probablement d'une des terribles SS-Strafanstalten, telles que la Prison militaire SS de Danzig-Matzkau ou de la section disciplinaire pour le personnel SS de Dachau.
Seule la moitié de recrues originaires du SS-Fallschirmjäger-Btl 500 en octobre et Novembre 1943 étaient des bewährungs-soldaten (cas disciplinaires). Déjà à ce moment là l'unité à refusé des cas sérieux. Dans la plupart des cas, le reproche consistait pour la plupart d'entre eux en des infractions mineures au code de conduite draconien de la Waffen SS. Il y avait notamment un officier de la LAH ayant perdu son rang et envoyé cassé des cailloux pour cause d'homosexualité. Au autre un jeune norvégien du Norge Regiment condamné à 10 ans de travaux forcé pour s'être tiré dans la main pour être retiré du front
Le reste était des officiers des sous-officiers et des hommes souhaitant tenter l'aventure (mais dont l'unité d'origine était souvent ravi de se débarrasser). Un cas typique est celuid e Walter Scheu qui servit dans le prestigieux unité de reconnaissance de la Wiking depuis Barbarossa jusqu'au début y 1944 sans obtenir un grade plus élevé que celui de caporal meême s'il était un memebre du parti et était décoré des EK2 et NKS en Bronze. Sla seule chose était qu'il n'avait pas la langue dans sa poche et ne manquait pas d'énerver les mauvaises personnes. Transféré au SS-Fallschirmjäger-Btl 500 en Mars 1944, après Budapest, il devint officier et termine commandant de compagnie dans le SS-Fallschirmjäger-Btl 600.
Autres
Des prisons pour le personnel de la Wehrmacht personnel, dirigées par l'OKW existent également au Alte-Festung Gemmersheim, et par la suite, après 1940, à Ingolstadt, et à Fort Alvensleben à Metz, en outre d'autres endroits. La Luftwaffe possédait également une section disciplinaire au Prüfungslager (centre d'essai) de Leipzig- Schünau, et par la suite à Dedelsdorf à Kreis Gifhorn. La Kriegsmarine établit une section spéciale pour leur cas disciplminaires à Hela sur la Baltique. La Kriegsmarine possédait également des unités spécifiques de la taille d'un bataillon pour leur cas disciplinaires, la première étant le Sonderabteilung der Kriegsmarine (Unité disciplinaire de la Marine) qui jute après le début des hostilités fût renommé Kriegsonderabteilung (Unité navale disicplinaire en temps de guerre). Une autre unité de ce style fût créée plus tard et dénommée Kriegsonderabteilung Ost. En outre, les 30.Schiffstammabteilung et 31.Schiffstammabteilung (30th et 31 Ship Cadre Battalions) furent formés, le 30 pour la région de la mer du nord et le pour la région de ma mer Baltique.
Outre la série des unités de probation 500, la Heer utilisa également les séries 300 .z.b.V. et les séries 999 pour désigner les unités de Bewährungstruppen; Elles comprenaient les soldats de Zweite-Klasse (seconde classe), consistant en des cas disciplinaires bien plus graves non considérés pour la réhabilitation. Ces prisonniers comprenaient qui avaient refusés un ordre direct, agressé un supérieur, servent une peine d'emprisonnement importante pour des infractions non militaire voire politique, telle que viol, marché noir, résistance au régime.
L'unité la plus connue de la série 999 est la 999. Leichte Afrika Division. Cette unité fût formée dans le Wehrkreis V en octobre 1942 en tant que Afrika Brigade 999. Elle contenait le 961.Afrika-Schützen-Regiment, le 962.Afrika-Schützen-Regiment, et le 963.Afrika-Schützen-Regiment, tous formé à partir de "verlorener haufe" (âmes perdues) retirés de toutes les Militär-Strafgefängnisse (prisons militaires) à trvaers le Reich - ayant perdus leur rang, leurs décorations et leur dignité. La 999.Leichte.Afrika Division combattit honorablement en Tunisie et se rendit avec le reste de la DAK en mai 1943. Le 963.Afrika-Schützen-Regiment fût transféré en Grèce à partir de la Sicile avant même d'arriver en Tunisie. Cette unité servit à la constitution de la Sturm-Division Rhodos (également dénommée 440.Sturm-Div.Rhodos) en mai 1943. Après la reddition de la 999.Leicth-Afrika-Division, les unités divisionnaires Ersatz und Ausbildungs organization localisés à Heuberg, continuèrent à reprendre en main des prisonniers politiques où autres des divers Wehrmachtstrafslager pour servir de remplacement aux diverses unités de la Heer.
La classification des diverses unités Bewährungs peut être la suivante :
1.Verbände zur besonderen Verwendung (z.b.V.) - Unités d'emploi spécial
A: 500er u.a. Bataillone z.b.V. der Heerestruppe - (séries 500 et autres bataillons à emploi spécial sous les ordres de l'OKW)
B: Sonderstab F und 361er Afrikaschützen - Special Staff F et unités numérotées 361, ou unités d'infanterie basique déployée en Afrique du Nrod.
C: Feldbataillone z.b.V. der Luftwaffe - (bataillons de la Luftwaffe à emploi spécial constitué d'infractions lègères à la discipline.
D: SS-Sonder und Stürmtruppen - SS Troupes spéciales d'assaut créées à partir de compagnies disciplinaires
2. Formationen für Soldaten Zweiter Klasse: - Formations composées de soldats de 2ème classes:
A: 999er Afrika und Festungstruppe -unités numérotées 999 et déployées en Afrique + unités de forteresses.
B: Bewährungseinrichtung der Org.Todt - des travaux forcés en probation assignés à l'organisation Todt pour la construction sur le front
Le soldat de seconde classe se voyait retirer son rang, ses décorations et honneurs et était considéré comme un "un-Wehrwurding" (indigne de porter un arme) dans la défense de l'Allemagne
Les moins chanceux des prisonniers militaires allemands envoyés dans des Wehrmachtstrafgefangenlager (Camps de punition des Forces Armées) se trouvaient dans les camps du Emsland au Nord Ouest de l'Allemagne à Esterwegen et Börgermoor près de Papenburg.
Depuis leur création en 1933 et servant de centre de détentions par le SA pour les ennemis du régime, ces camps furent réservés par la suite au prisonniers politiques du KPD et du parti socialiste, des criminels d'habitude, des Juifs, des objecteurs religieux, des délinquants militaires et après 1939 des prisonniers de guerre alliés.
Dans le dur milieu disciplinaire (Eiserne Disziplin der Truppe) de la Waffen SS en particulier et de la Wehrmacht en général une distinction profonde était faite entre les punitions rentrant dans la classification de "delinquenten", et celles relatives à la classification de "verbrecher"; (délinquant et criminel) Les délinquants étaient des affaires disciplinaires mineures tandis que les seconds étaient bien plus importantes (renommé) soldats de 2èm classe).
Dans de nombreux cas, le commandement de première ligne ne respecta pas les formalités officielles en envoyant directement les soldats à l'arrière pour la procédure judiciaire et disciplinaire mais envoyèrent les cas de violation de la discipline dans des unités prédéterminées telles que les Feldstrafgefangenabteilungen (FstrGAbt.) et Bewährungsabteilungen (Field-punishment and probationary detachments) qui étaient utilisées pour des missions dangereuses de pionniers ou d'assaut à la pointe des attaques et à des opérations contre les partisans - nettoyer un champ de mines et d'autres appelées himmelsfahrtkommando (Littéralement mission voyage vers le Paradis et décrivant toutes les missions à risque extrême mais pas spécialement suicidaire).
Au sein de la Wehrmacht, il y avait lieu d'entendre comme telle mission celles ou les chances de survie étaient presque nulles comme par exemple des actions d'arrière garde de petits groupes pour couvrir la retraite d'une unité plus importante en tenant des positions et en retardant l'ennemi aussi longtemps que possible jusqu'au moment où en général il était trop tard pour celles-ci de retraiter, ou des raids de commando de reconnaissance derrière les lignes ennemies)
En fonction de l'importance de l'infraction commise, et à la discrétion du commandeur, ces hommes pouvaient se voir retirer leur rang et décorations, se voir refuser leur courrier et paquets, interdiction d'écrire à la maison, refus de congé. Au autre aspect dans ces Strafabteilungen d'Armée de Corps ou divisionnaire en fonction de l'importance et la gravité de l'infraction, le soldbuch du concerné était généralement estampillé "aucune décoration, médaille ou promotion autorisée)
Voilà
Mac
MacGoy- Sergent-chef
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Re: Les unités disciplinaires
Vraiment très intéressant, merci beaucoup!
Keffer- Général de Division
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Date d'inscription : 23/06/2006
Re: Les unités disciplinaires
Salut,
merci MacGoy pour tes infos, très intéressant
voici la photo de la boucle, photo tirée du livre Third Reich Belt Buckles
@+, pegase001
merci MacGoy pour tes infos, très intéressant
voici la photo de la boucle, photo tirée du livre Third Reich Belt Buckles
@+, pegase001
Re: Les unités disciplinaires
Il faut rafraïchir la première page pour voir la tof de Hughes sinon ça ne fonctionne pas.
Je constate que la boucle n'au aucun symbole ni inscription, comme un message disant qu'il faut les mériter et également un repère pour les feldgendarmes, souriez vous êtes fichés ...
Phil642- Général (Administrateur)
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Re: Les unités disciplinaires
Phil642 a écrit:
Il faut rafraïchir la première page pour voir la tof de Hughes sinon ça ne fonctionne pas.
Je constate que la boucle n'au aucun symbole ni inscription, comme un message disant qu'il faut les mériter et également un repère pour les feldgendarmes, souriez vous êtes fichés ...
Il n'y avait pas aussi qqchose de plus visible du genre pas d'aigle de poitrine? Je ne me souviens plus où j'ai lu ça.
Keffer- Général de Division
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Super Poste! Merci pour toute cette documentation!
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oliviereweb- Caporal-chef
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Re: Les unités disciplinaires
Attention confusion fréquente, les Bataillons d'Infanterie Légère d'Afrique ne sont pas du tout les unités disciplinaires proprement dites de l'Armée Française, les Compagnies de Fusiliers et Pionniers de Discipline créées en 1818 et les Compagnies Disciplinaires des Colonies créées en 1860 remplissaient cette fonction, ces compagnies ont été remplacées par des Sections Spéciales au tournant du XXe siécle suite à une campagne de presse.Phil642 a écrit:La France avait les célèbres Bat d'Af - Bataillons d'Afrique où se retrouvaient les repris de justice.
j'ai eu l'occasion de lire l'un ou l'autre livre au sujet de ce bagne misérable et indigne d'une démocratie, surtout au travers des récits de Jo Attia, l'armée considérait qu'ils n'étaient pas dignes de se battre. Tout ce qu'ils pouvaient faire c'est subir le sadisme des gardiens (lire cadres)..
La différence est abyssale : un chasseur d'un Bat d'Af' est tout comme le Légionnaire ou le Zouave perçu comme un soldat d'un corps d'élite européen de l'Armée d'Afrique, tandis que celui d'une Compagnie de Pionniers est indigne de porter un fusil et reçoit pour tout équipement une pioche.
En 1939-1940 l'Armée Française a organisé des "Sections d'Exclus" (une par Région Militaire) puis 9 Compagnies Spéciales de Travailleurs Militaires Exclus plus en mars 1940 dans la psychose anticommuniste 5 Compagnies Spéciales de Travailleurs Militaires Indesirables pour un millier de mobilisés suspectés de militantisme politique. Loin d'être envoyées en première ligne on les destine à des travaux au service du Génie.
Loïc- Sergent-chef
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Re: Les unités disciplinaires
Il y a aussi l'unité de Dirlewanger qui fut crée, d'après Christian Ingrao [(in Les chasseurs noirs : la brigade Dirlewanger (Perrin 2006, Poche 2008), pages 21 et 22], à Orianenbourg, en mai 1940, où Oskar Dirlewanger prit en charge 80 prisonniers condamnés pour des délits cynégétiques .
Après 2 moins d'entraînement, seuls 55 des 80 braconniers furent retenus et dès le début du mois de septembre 1940, la cinquantaine de braconniers furent envoyés dans le district de Lublin, et placée sous le commandement du SSPF (SS und Polizeiführer) local, Odilo Globocnik. Ils y furent rejoints par une vingtaine de nouvelles recrues et 4 sous-officiers Waffen-SS, choisis pour leur expérience et pour leur passé disciplinaire nécessitant une mise à l'épreuve.
La troupe ainsi formée devait rester 18 mois en Pologne du sud-est et dans les confins galiciens, se partageant entre la ligne de démarcation germano-soviétique, la ville de Lublin et les environs de Stary-Dzikow.
Re: Les unités disciplinaires
Euh ... la boucle a disparu.
Briselance- Général de Division
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