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Les medecins militaires de la DGM

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Message  bigbasketeur 9/5/2007, 17:01

LIVRE: Ma guerre
Détail de l'ouvrage
MA GUERRE
Odyssée d'un chirurgien (1939-1945)
Paul-Abraham Aboulker
Graveurs de Mémoire
LITTÉRATURE TÉMOIGNAGES EUROPE France

"Le 12 juin 1942, alors que je quittais Paris pour fuir vers la zone libre, deux équipes d'agents nazis vinrent chez moi à sept heures du matin...Si j'avais été là, je n'aurais pu m'échapper, j'étais pris". Ainsi commence "l'odyssée" de l'auteur, qui, après avoir échappé à la Gestapo, s'installa avec sa famille en Auvergne. Devant fuir à nouveau, il traversa clandestinement les Pyrénées. Après avoir été fait prisonnier, il rejoignit les Forces Françaises combattantes en Italie où il continua comme chirurgien de guerre sa lutte pour la liberté.

ISBN : 2-7475-8112-8 • avril 2005 • 152 pages
version numérique (pdf image-texte) : Commander la version numérique (-30%) 4 424 Ko

Prix éditeur : 13,5 € / 89 FF
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Message  bigbasketeur 9/5/2007, 17:03

L’information des praticiens et la formation continue pendant la guerre

Malgré la guerre, les praticiens français étaient décidés à faire paraître les revues professionnelles. Privés de publicité et par conséquent de leur principale ressource, la tâche s’avérait de plus en plus difficile ! A partir de 1941, assurer une publication mensuelle relève de l’exploit : les travaux originaux se font de plus en plus rares, traitent d‘hygiène, de biologie dentaire, d’orthopédie dento-faciale, du traitement thermique des aciers inoxydables, du Palapont (substance plastique de remplacement des dents artificielles), ou des accidents de coulée des métaux. Les fascicules des revues professionnelles sont de plus en plus minces et, nécessités de la guerre obligent, n’ont plus de couverture à partir de juin 1942. La parution du mensuel " L’Odontologie " finira d’ailleurs par s’interrompre entre le mois de juin-juillet 1944 et le mois de mars-avril 1945.

Les soins dentaires pendant la guerre

Pendant la guerre de 1939-1945, le Comité International de la Croix-Rouge (C.I.C.R.) va chercher à développer au maximum l’action médico-sociale en faveur des prisonniers de guerre. Le témoignage de Rohner révèle qu’à partir de 1941 des soins dentaires s’organisent dans les camps de prisonniers: 64 cabinets dentaires y auraient été installés. A Bruxelles, Marcel Joachim réussira à équiper un fourgon automobile en un centre ambulant de chirurgie et de prothèse avec lequel il se déplacera d’un camp à l’autre. Les articles professionnels montrent aussi qu’à l’automne 1944 la Croix-Rouge Suisse négocie le rachat d’une voiture-restaurant à la compagnie des Wagons-Lits, et en novembre et décembre 1944, Rohner, à Genève, s’occupe de la transformation de ce wagon en un Centre dentaire ferroviaire ambulant. Cette voiture sera mise à la disposition du Service dentaire de l’Armée suisse et servira, entre le 14 décembre 1944 (date de l’inauguration du wagon) et le 28 février 1945, aux soins dentaires de 940 internés Yougoslaves, Polonais et Grecs. René Jaccard, Arthur Held, et Charles Guignard projettent alors d’étendre cette action, mais face à l’afflux de prisonniers et de déportés rapatriés, mais aussi à une population sinistrée, ils s’aperçoivent très vite qu’il est indispensable de créer un organisme dont le fonctionnement soit indépendant de celui de la Croix-Rouge. D’où la création, le 24 février 1945, sous la présidence de René Jaccard, du Secours Dentaire International.
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Message  bigbasketeur 9/5/2007, 17:05

La pénurie des matériaux et leur conséquence pour la chirurgie dentaire

La seconde guerre mondiale eut aussi pour conséquence de provoquer d’énormes difficultés d’approvisionnement en métaux. Entraînés dans le cycle infernal de l’économie allemande qui proscrivait les métaux précieux, les praticiens n’eurent d’autre choix que de s’orienter vers des métaux de remplacement. Il semble que vers 1941 il était beaucoup moins difficile de se procurer de l’argent, du cadmium ou de l’aluminium. Avec précipitation les comptoirs de métaux préparèrent alors des aciers au nickel-chrome. Couler de l’acier n’était pas une nouveauté pour les praticiens ; un certain nombre d’entre eux utilisaient depuis fort longtemps de l’acier inoxydable (rappelons que Hauptmeyer avait présenté des travaux sur le sujet en août 1919, mais que ses premiers essais dataient déjà de 1918). En orthodontie, les praticiens utilisaient couramment l’acier inoxydable. Depuis 1924, De Coster, P. W. Simon et M. Charlier confectionnaient des appareils fixes agrémentés de bandes et de fils en acier inoxydable. Les restrictions en métaux précieux n’ont donc jamais été préjudiciables aux orthodontistes. L’acier coulé inoxydable (le plus connu étant le Wipla) avait certes de gros défauts, mais cet alliage permettait malgré tout de répondre aux exigences du praticien. Grâce au fondant Borinox, il pouvait faire sur le brûleur toutes sortes de soudures et notamment celles des bagues en acier inoxydable.

Dans le but de faciliter l’exécution de prothèses de qualité, les Etablissements Ash et Cie vont mettre au point deux nouveaux modèles de fondeuses. Pour la coulée des métaux à haute fusion, Ash recommandera les revêtements Pyralex et Pyrophane. Le Comptoir des Cendres et Métaux Précieux proposera lui aussi des alliages de remplacement : l’Imitor, jaune comme l’or, et le Néopal, gris-blanc comme l’argent.



Les soudeuses-fondeuses proposées par la Société Coopérative des Dentistes de France en 1942.
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Message  bigbasketeur 12/5/2007, 21:51

- Récits d'évasions


-Docteur Lanussé 1939-1945 ou six ans d'absence



Médecin-Chef au 1er bataillon du 57e Régiment d'Infanterie de Bordeaux depuis septembre 1939, l'offensive allemande du 10 mai 1940 l'a surpris au cœur des Ardennes, donc au cœur de la bataille. Persuadé qu'il avait la "Baraka", il avait écarté la possibilité qu'il pouvait un jour être tué ou blessé. Quant à l'idée d'être fait prisonnier, elle ne lui était bien évidemment jamais venue à l'esprit. C'est pourtant ce qui s'est produit et plutôt deux fois qu'une, comme la suite de ce récit vous l'apprendra.

Au cours des combats, la maison où était installé son poste de secours avait été transpercée par des éclats d'obus et c'est dans la cave qu'il donnait les premiers soins aux blessés, tous Français à l'exception d'un seul, un Allemand fait prisonnier au cours d'une récente bataille.

L'offensive allemande déferlait sur le Nord et l'Est de la France et par conséquent également devant la maison qui lui servait d'infirmerie.

Seul officier, il considéra que c'était à lui, seul responsable, d'aller voir comment les choses tournaient à l'extérieur et, éventuellement de prendre contact avec les Allemands pour sauver les blessés et malades.

Dehors, un drapeau blanc à la main, il tomba immédiatement sur un soldat allemand qui, furieux, lui mit la mitraillette sur le ventre, le fit rentrer dans la cave et put constater qu'il s'agissait bien d'un poste de secours. Il se calma enfin quand le blessé allemand lui eut expliqué dans sa langue, que notre ami était bien médecin et qu'il avait été soigné et traité très correctement.

Et voilà comment il fut une première fois prisonnier...

Cependant, la bataille continuait ; les troupes s'en furent, l'abandonnant avec ses blessés à son triste sort. Cinq ou six heures plus tard, le village fut repris par les troupes françaises. Sa captivité n'avait duré que quelques heures.

Peu après, son bataillon reçut de l'état-major l'ordre de faire retraite. Pour son unité, mêlée aux civils qui fuyaient vers le sud, ce fut l'exode bien connu de tous, qui se termina le 21 juin après qu'elle eut été interceptée par une colonne de Panzers.

Puis, comme la plupart des militaires faits prisonniers, même ceux qui l'avaient été après l'armistice, ce fut le camp de regroupement, le frontstalag et enfin l'envoi en qualité de médecin-chef au stalag III C à Küstrin avec un convoi d'environ mille hommes.

Il y resta environ trois semaines. Après quoi ce fut un petit camp, près de Poznan, puis un autre au nord de la Pologne, puis d'autres encore où il fut amené à soigner des malades tant français qu'anglais ou polonais. Par la suite ce fut encore le IX B à Faling-Bostel où il resta quelques mois, toujours en qualité de médecin, et enfin un petit kommando où il fit la connaissance de l'Abbé Montmartin avec qui il sympathisa aussitôt. (L'avenir prouvera la qualité exceptionnelle de cet homme qui restera à Rawa-Ruska jusqu'à la dissolution du camp et qui, par la suite, "fera" l'Indochine où il exerça les fonctions d'Aumônier). Nous reprenons maintenant les points essentiels de son récit tel qu'il nous l'avait fait parvenir :

Pendant toute cette période, je considérais que ma qualité de médecin m'imposait le devoir de rester avec mes camarades, de les soigner de mon mieux et, même si l'envie me démangeait déjà de m'évader pour rejoindre les Forces Françaises Libres, je pensais que je ne pouvais le faire aussi longtemps que la situation sanitaire dans les camps ou kommandos où je passais laisserait autant à désirer.

Au cours de l'hiver 1941-1942, tout s'étant un peu amélioré de ce point de vue, et les médecins étant en surnombre, je me sentis délié de cette obligation morale.

Je m'ouvris auprès de l'Abbé Montmartin de mon désir de rejoindre de Gaulle et, d'accord avec lui, nous préparâmes ensemble cette évasion, pour moi la première et pour lui la troisième. Nous réussîmes, grâce à une courageuse complicité, à nous procurer des papiers de travailleurs civils français, des vêtements, des vivres et... Lorsque tout fut, selon nous, minutieusement au point, nous décidâmes donc, incorporés à un kommando de travail, de fausser compagnie à nos gardiens.

Sans difficulté, nous prîmes un billet de chemin de fer "Hanovre-Aix-La-Chapelle" d'où nous avions l'intention de gagner la Belgique par une filière. Bombardement au cours du voyage... Donc retard... et arrivée en pleine nuit à Aix-La-Chapelle au beau milieu d'une alerte aérienne...

Descente aux abris en compagnie de militaires allemands qui ne cherchent pas à comprendre et acceptent notre version de travailleurs civils. En fin d'alerte, vers 4 heures du matin, nous quittâmes l'abri et en attendant que la ville retrouve un semblant d'activité, nous cherchâmes refuge dans un jardin public. Vers 6 heures, nous prîmes la route vers ce que nous croyions être la Belgique, mais assez vite nous nous rendîmes compte que nous faisions fausse route et qu'en réalité, nous nous dirigions vers la Hollande. Nous revînmes sur nos pas, ce qui, hélas, attira l'attention d'un garde frontière qui nous interpella, réalisa rapidement qui nous étions, nous conduisit à un poste de douane et nous fit accompagner sous bonne garde à la prison civile d'Aix-La-Chapelle. Je garde de ce court passage en prison civile un très mauvais souvenir : promiscuité avec des prisonniers de droit commun, saleté, mauvaise nourriture, mauvais traitements... Quelques jours plus tard, nous arrivâmes à Arnoldsweller, camp particulièrement sinistre où nous restâmes environ trois semaines, témoins de la manière inhumaine dont étaient traités les prisonniers russes, avant d'être embarqués nous-mêmes pour Rawa-Ruska. Voyage de près d'une semaine dans des conditions épouvantables maintenant bien connues... Arrivée dans les premiers jours de mai ; nous formions le deuxième convoi. Je fus accueilli par le groupe des médecins juifs arrivés trois semaines auparavant et intégré fraternellement à leur équipe qui s'employait du mieux possible à soigner, hélas, avec seulement les moyens du bord, c'est-à-dire pratiquement rien, les nombreux malades du camp (Lire "Les médecins juifs de Rawa-Ruska").
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Message  bigbasketeur 12/5/2007, 21:53

La proximité relative des frontières slovaque et hongroise me hantait ! Comment faire pour m'évader ? Je participais au creusement d'un tunnel dans la première écurie dont on sait qu'il ne put aboutir, le trop fameux Rittmeister Fournier, dit "Tom-Mix" ayant réussi à le déceler. J'eus la chance de ne pas être pris ; d'autres hélas le furent et certains de mes rares coéquipiers vivants en portent encore les séquelles.

Quelques temps plus tard, je fus envoyé avec un convoi de mille hommes environ à Kobierczyn, camp où étaient regroupés les sous-officiers dits "réfractaires au travail". J'y fus accepté au bloc III, celui des "Rawa", en qualité de médecin. Je tentais vainement de m'évader à nouveau en compagnie d'un autre médecin. Puis après trois semaines environ, nouvelle affectation, au Fliegerhorst de Cracovie cette fois, où travaillaient environ 400 détenus français et belges, tous des "Rawa".

J'y fus "contacté" par un sous-officier qui, sous le sceau du secret le plus absolu, m'informa qu'un tunnel se creusait, là encore, et me demandait mon aide. En effet, la journée étant consacrée au travail sur les pistes d'aviation de Cracovie, creuser le tunnel ne pouvait se faire que la nuit. Il était donc indispensable que, chaque jour, cinq ou six travailleurs soient exemptés de travail. Etait-il possible que j'use auprès du médecin allemand du peu d'influence que j'avais pour obtenir ces exemptions ? Je l'assurai que j'obtiendrai probablement ce qu'il me demandait. "En remerciement me dit-il, si on réussit, vous venez avec nous" ouf !

En septembre 1942, le tunnel était prêt et la date du départ fixée. Nous devions sortir par petits groupes, moi-même faisant équipe avec Valentin, un français d'origine polonaise qui avait gardé la pratique de sa langue. J'eus bien peur au dernier moment de ne pouvoir partir en raison d'une terrible épidémie de dysenterie qui sévissait. J'en étais moi-même atteint, mais enfin... Nous pûmes déboucher du tunnel sans trop de difficultés. Il y eut bien quelques problèmes vite résolus : une lourde porte verrouillée, un petit ruisseau à franchir, une zone découverte de 200 mètres, etc...

Nous nous séparâmes en petits groupes et, Valentin et moi, nous prîmes la direction du sud, vers la Slovaquie et la Hongrie où nous espérions trouver soit des maquis, soit des complicités qui nous permettraient de rejoindre la France Libre, via la Hongrie, la Roumanie, la Bulgarie, la Turquie, la Syrie, ce qui se révéla par la suite un peu fou et irréalisable.

Après avoir marché toute la nuit, nous fûmes hébergés par des paysans polonais qui nous accueillirent de façon inoubliable. Ils risquaient leur vie pour nous aider mais ils acceptaient ce risque tant était grand pour eux le prestige de la France. Ils nous engagèrent alors dans une filière dont voici quelques-uns des maillons.

D'abord, un passeur, pour nous faire traverser la Vistule en bateau car il était hors de question d'utiliser les ponts. Puis après avoir marché plein sud en direction de la frontière slovaque, un notable nous mit dans un train de marchandises à destination de Novytarg, près de Zacopane dans les Tatras. Là, malheureusement, la dame qui devait nous recevoir, eut peur car elle nous prît pour des provocateurs de la Gestapo et refusa de nous aider, ce que je compris fort bien.

Nous eûmes la chance de tomber alors sur un autre Polonais, cafetier cette fois, qui nous indiqua la direction de la frontière et nous dit de nous adresser au curé d'un petit village juste avant cette frontière. Le curé, absent, nous fûmes reçus par sa gouvernante qui malgré une frousse intense, nous dit que c'était la route qui marquait la frontière entre le "gouvernement général" et la Slovaquie.

Nous passâmes la nuit dans une meule de foin et, au petit matin, nous franchimes la route/frontière. Ouf ! Nous étions passés ! Nous fîmes encore quelques centaines de mètres et fûmes arrêtés par un petit ruisseau. Nous en profitâmes pour nous laver quelque peu, lorsque survint un paysan qui nous demanda ce que nous faisions là, et nous apprit à notre grande stupeur que la frontière n'était pas la route mais le ruisseau même où nous nous trouvions et que nous avions beaucoup de chance car c'était justement dimanche, jour où la surveillance de la frontière était moins sévère.

Nous "refilâmes" vers le sud. Nous étions bien cette fois en Slovaquie dans les montagnes des Tatras. Et pendant trois jours, nous marchâmes vers le sud, par monts et par vaux, d'abord de nuit à travers champs puis, au fur et à mesure que nous nous éloignions de la frontière et la confiance revenant, par les sentiers puis par une route qui menait à Bratislava, saluant les quelques personnes que nous croisions d'un sonore salut slovaque, l'équivalent de "Heil Hitler". Tout cela sans problème, jusqu'au moment où nous fûmes interpellés par un gendarme à qui nous voulûmes faire croire que nous étions deux Ukrainiens clandestins, qui nous demanda nos papiers et nous conduisit à un poste de police. Là, découverte du pot aux roses et nous finîmes par décliner notre véritable identité et notre qualité de français évadés.

Nous fûmes alors conduits à la prison civile locale à Illava, ville où étaient regroupés dans différentes prisons des délinquants de toutes sortes et où nous apprîmes la raison de notre interpellation par le gendarme. Nous marchions sur le côté droit de la route alors que l'obligation était faite en Slovaquie de marcher sur le côté gauche !

Repris par ma dysenterie devenue presque chronique, je fus alors conduit à l'hôpital de Trencin où je fus, il faut le dire, très convenablement traité et soigné et où il me fut confirmé que le gouvernement slovaque, bien que sous l'influence allemande, n'expulsait pas vers l'Allemagne les quelques français dans notre cas mais se contentait de les assigner à résidence. Certains étaient dans cette situation depuis plusieurs mois. C'est à ce moment qu'une rumeur se répandit selon laquelle ces quelques français devaient être regroupés dans un camp à l'est du pays en Ruthénie. Après avoir vainement tenté d'entrer en contact avec le consul général espagnol à Bratislava, chargé des intérêts français en Slovaquie, je me retrouvais mis en cellule. J'y restais quatre jours puis je fus envoyé au camp de Humene où se trouvaient quelques Français et Yougoslaves, dont sept officiers français qui étaient gardés par des gendarmes slovaques.

Toujours décidés à rejoindre de Gaulle, je ne pouvais supporter l'idée de rester dans un camp à la merci de la gendarmerie slovaque plus ou moins soumise aux autorités allemandes. Je préparais donc une nouvelle évasion et commençais à rassembler grâce à des complicités slovaques, le matériel nécessaire : carte d'Etat-Major, boussole, vivres, vêtements civils, sac à dos, etc... dans le but de quitter le camp aux premiers beaux jours.

En avril, en compagnie d'un Aspirant et d'un Lieutenant, nous passâmes à l'exécution. Notre projet était de rejoindre la Hongrie distante d'environ 30 kms en marchant à travers les Carpathes. Dès la deuxième nuit, la frontière était franchie et la progression continuait mais cette fois, dans la vallée, dormant le jour, marchant la nuit. Tout allait pour le mieux malgré la soif qui nous travaillait car, si nous avions des vivres, nous avions beaucoup de mal à nous procurer à boire, dans cette vaste plaine hongroise appelée la "Pusta".

Le soir de Pâques 1943, nous étions à nouveau arrêtés mais cette fois, par des gendarmes hongrois. Ceux-ci étaient très méfiants car ils avaient une "peur bleue" de tous les étrangers qu'ils avaient toujours tendance à prendre pour des espions soviétiques. Ayant pu les convaincre de notre qualité de Français évadés, ils nous conduisirent dans une caserne, prison militaire. Nous y restâmes quatre ou cinq jours et fûmes prévenus que nous allions être transférés à Komaron près de la frontière autrichienne alors que nous étions tout à fait à l'est du pays. Cela ne nous plaisait guère !

Au cours d'un arrêt en gare de Budapest où nous devions changer de gare, nous pûmes téléphoner à la légation de France qui vint nous prendre en charge et put nous faire bénéficier du statut d'interné militaire. Nous fûmes hébergés dans un hôtel confortable de Budapest. Quel changement de vie, pour nous qui depuis plusieurs années ne connaissions que les camps, les geôles et les prisons ! C'est là que nous eûmes quelques détails sur la situation réelle des Français "réfugiés" en Hongrie.

Nous eûmes aussi confirmation qu'il était impossible de passer en Bulgarie et que ceux qui y avaient réussi avaient été impitoyablement rendus aux Allemands. Voilà qui ruinait définitivement nos espoirs de rejoindre la France Libre via la Turquie et la Syrie.

En octobre ou novembre, le gouvernement de l'amiral régent Horthy ayant été renversé et remplacé par un autre, les "Croix fléchées", (une sorte de milice) commencèrent à pratiquer la chasse à tous les éléments de la population hongroise anti-allemande et en particulier à la population juive et aux internés.

Et ici, qu'il me soit permis de remercier une fois encore les Hongrois qui, dans leur plus grande partie, prirent fait et cause pour les Alliés et apportèrent aux proscrits que nous étions toute l'aide qu'ils pouvaient, nous aidant dans notre vie clandestine pour échapper aux recherches des nazis.

Les Allemands, plus occupés par la bataille que par notre situation ne cherchèrent pas trop à vérifier notre statut, d'autant moins que dans la cave où nous étions réfugiés, je soignais les blessés de diverses nationalités. Bien que peu habitué à cette sorte d'intervention, je m'apprêtai à accoucher notre parturiente quand elle put être évacuée à temps sur un hôpital de Budapest, ce qui me priva du plaisir de faire un accouchement en première ligne. La bataille dura environ quinze jours, puis les troupes allemandes se retirèrent laissant la place aux troupes russes.

Dès l'arrivée de ces derniers, je sortis seul de la cave avec un drapeau blanc (remarquez la similitude des faits avec ceux de juin 1940. En effet notre villa était percée de trous d'obus comme mon poste de secours en 1940). Encore un moment difficile mais qui se termina bien, malgré la mitraillette russe sur le ventre... Pas agréable mais normal puisque les Allemands tiraient sur eux depuis notre villa.

Nous fûmes immédiatement évacués en arrière des lignes et, dans un premier temps rassemblés dans un camp avec d'autres Français près de Pest après avoir passé sous les bombardements, le Danube gelé, en sautant de plaque de glace en plaque de glace - autre mauvais moment qui s'est bien terminé.

Dans un deuxième temps, nous fûmes regroupés dans un camp international à environ 60 kms de Budapest.

Pendant ces derniers mois, qu'en était-il de nos rapports avec la Résistance ? Quelques officiers dont moi-même servaient d'infrastructure aux groupes de partisans français qui opéraient en Slovaquie sous les ordres du, à l'époque, capitaine de Lannurien. La légation de France participait activement à la coordination des réseaux. Une petite infirmerie clandestine fonctionnait dans les locaux de "mon" infirmerie officielle. De nombreux intellectuels hongrois étaient en rapport avec nous.

Avec notre aide, deux ou trois Français seulement purent passer chez Tito.

Il me faut citer aussi le frère Bonnebeltz, un ancien de Rawa-Ruska qui s'occupait particulièrement des Alsaciens enrôlés de force dans la Wehrmacht et déserteurs. Il les cachait dans une école, l'école Champagnat, où étaient hébergés également de nombreux enfants juifs.

Et ce que nous redoutions se produisit. Tout le personnel de l'école et de légation de France fut arrêté par la Gestapo et ne dut son salut qu'à l'arrivée des troupes soviétiques qui les délivrèrent en février 1945. Mais dans quel état...

Puis ce fut la capitulation allemande. L'attente d'un rapatriement rapide nous soutenait. On nous promettait l'arrivée à Odessa de bateaux anglais qui devaient rapatrier dans leur patrie des prisonniers russes libérés et nous ramener, nous, en France.

Puis ce fut l'embarquement : la Mer Noire, le Bosphore, Constantinople, les Iles Grecques et enfin Marseille où m'attendait ma femme arrivée avant moi. Je retrouvais à Bordeaux ma famille quittée six ans plus tôt. Vous pouvez imaginer avec quelle joie et quelle émotion !



Et pourtant, bien qu'ayant fait le maximum de ce qui était possible pour moi, compte tenu des circonstances, je ne pus comme souhaité au départ rejoindre les Forces Françaises Libres. Mais j'ai pourtant la satisfaction d'avoir pu échapper à l'ennemi et de lui avoir "joué" quelques tours à ma façon, même si ce ne fut pas les armes à la main, simplement avec mes armes à moi qui étaient celles, bien utiles en l'occurrence, de ma profession.
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Message  bigbasketeur 16/5/2007, 11:27

- Je sais , cela n'est pas vraiment de rapport avec le rapport avec le sujet de départ , mais , au cas ou , je le mets ici dans la partis "Les médecins de la DGM" , et dans la partie "Les résistances" , comme ca , un Admin/modo éfacera celui qu'il juge nécessaire d'enlever . Il s'agit d'un hommage de Francoise Lapeyre , qui etait sage femme en 1939-1945 et qui a résister , en faisant son métier ; voici donc :

Communiqué du conseil national de l'ordre
le 18 Janvier 2007

HOMMAGE A FRANCOISE LAPEYRE, SAGE-FEMME,
« JUSTE PARMI LES NATIONS »

Le Conseil national de l'Ordre des sages-femmes s’associe à l’hommage rendu à notre collègue, médaille des « justes parmi les Nations ».

A cette occasion, le Conseil national a souhaité se joindre au témoignage de Mme Margot THIEUX, sage-femme, dont nous reprenons ci-dessous, avec son aimable autorisation, l’hommage à notre collègue :

« Mademoiselle et chère collègue,

En présences de Simone Veil Présidente de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah, de Jacques Chirac Président de la République Française, la Reconnaissance de vos mérites célébrée en 1993 avec la Remise de la Médaille des Justes se voit inscrite le 18 janvier 2007en Mémoire des JUSTES de France sur une plaque commémorative au Panthéon.

Vous y avez votre place avec les Héros et Gloires de La Nation.

Durant la guerre 1939/1945 où la France battue subit l’Occupation des Autorités Allemandes, ces années de rafles, déportations, votre Conscience, votre Dignité, votre respect de la Vie en cette douloureuse période rejoint celles et ceux dont le civisme et l’Esprit de Liberté ont prévalu sur la tyrannie et une obéissance servile. Bien au-delà de la Peur du quotidien, des restrictions, et des difficultés de la vie, l’amour du prochain, a supplanté les fatalités imposées par l’ « ambiance ».

Votre investissement dans la Résistance, aidant le maquis, les femmes, hommes et enfants traqués, les juifs pourchassés vous a fait prendre les risques les plus grands, mettant en péril votre Vie.

Vous avez aidé plus de 80 personnes, accouché 17 femmes juives les cachant avec nouveau-nés et pères, recueillant les malheureux dont le philosophe Vladimir JANKELEVITCH.

L’aide du Médecin Directeur de l’Hôpital de Cahors, le docteur Jean Rougié vous était acquise et celle de bien d’autres.

SCHIFFRAH et POUAH, deux sages-femmes JUSTES inscrites dans le Livre de la Bible accouchaient les femmes Egyptiennes et celles des Hébreux : elles aussi n’ont pas obéi aux ordres de mort.

Françoise LAPEYRE, vous entrez dans leur lignée « spécifiquement bénie » dit la Bible. Votre périple terrestre s'est achevé à 98 ans,avec la persévérance en l'idéal de Foi. Espérance. Charité

Vous aviez Françoise Lapeyre entre 32 ans et 36 ans à l’époque, Tout près de Vous de l’âge de 6 à 10 ans deux Religieuses reconnues Médaille des Justes sauvaient l’enfant que j’étais rescapée de la Shoah : une future sage-femme. »

Margot THIEUX Chevalier de la Légion d’Honneur
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Message  bigbasketeur 16/5/2007, 14:48

Le navire-hopital (également orthographié navire hôpital, pluriel navires-hôpitaux ou navires hôpitaux) est un bateau construit, transformé ou aménagé, en vue de remplir une seule tâche, porter secours à des naufragés, des blessés ou des malades. Il a pour fonction de servir de centre de soins, en offrant toutes les fonctionnalités d'un hôpital terrestre. La plupart de ces bateaux sont mis en œuvre par les marines militaires de différents états du monde. Mais on en trouve, comme le fut le Hope, mis en œuvre par des ONG.

- Les précurseur .

La notion de navire-hôpital est assez ancienne. Mais elle ne couvrait que l'appellation donnée à un navire de transport de troupes destiné à servir d'hôpital, c'est à dire surtout d'isoler les malades par crainte de la contagion. Ainsi, en 1755, l'escadre française qui appareille pour le Canada, comprend à cet effet le vaisseau de 50 canons L'Apollon, armé en flûte .

On verra par la suite apparaître des navires dédiés au secours des naufragés et blessés au lieu de navires temporairement affectés à cette tâche. L'un des premiers exemples de ce type de bateau est le USS Red Rover qui a servi à porter secours aux blessés des 2 camps pendant la Guerre de Sécession.

- Première Guerre mondiale

La première, comme la seconde Guerre mondiale a aussi vu la transformation de paquebots en navires-hôpitaux. Ce fut le cas, entre autres, du RMS Aquitania et du France.

Le paquebot français Sphinx, lancé en 1914, sera rapidement transformé en navire-hôpital et utilisé pendant la durée des hostilités. En 1918, il reprend ses fonctions d'honnête paquebot. En 1939, il est reconverti en navire-hôpital. Il servira, entre autres, au rapatriement des blessés de Narvik vers Marseille. Saisi par les Italiens, il finira sa carrière sous les bombes américaines en 1944.

Le navire-hôpital canadien Llandovery Castle aura un sort plus funeste : torpillé dans la nuit du 27 juin 1918, causant 234 morts, dont 14 infirmières. Les attaques de navire-hôpitaux seront, tout au long de la guerre, un sujet de choix pour la propagande alliée, fustigeant la barbarie des Empires Centraux.

- Seconde Guerre mondiale

La Seconde Guerre mondiale verra l'apparition de bâtiments spécialement construits en vue de remplir la fonction de navire-hôpital, en particulier pour suivre les opérations à travers le Pacifique.

Ce sera le cas de navires américains de la classe Haven (AH-12)[2] : déplacement 15 000 tonnes, vitesse 17,5 nœuds, rayon d'action 12 000 milles. Il entre en service en 1944.
Le USS Haven, en 1950, pendant la Guerre de Corée.
Le USS Haven, en 1950, pendant la Guerre de Corée.

Le personnel soignant comprend 21 médecins et 270 infirmières et infirmiers pour un équipage de 61 officiers et 230 marins.

Le bâtiment est dimensionné pour prendre en charge 802 blessés[3]. Il est équipé de trois salles d'opération, installations de radiologie, laboratoires. Il est capable de débarquer et équiper un hôpital de campagne de 100 lits. Il est aussi équipé de dispositifs de levage permettant le chargement, ou le déchargement, en douceur des blessés graves.

- Depuis 1945
Le USNS Mercy et l'USNS Comfort sont les deux navires-hôpitaux mis en œuvre par la marine des USA. Ils sont tous les deux des pétroliers transformés.

La Royal Fleet Auxiliary de la Royal Navy arme un tel bâtiment, le RFA Argus, qui ne répond cependant pas pas à la définition stricte du navire-hôpital car il est équipé d'armements (en l'occurrence, des canons de 20 et 7,62 mm pour la protection rapprochée) ; quand il est utilisé dans un rôle médical, il est désigné comme « navire principal de réception des blessés » (primary casualty receiving ship).

- Source : Wikipédia . A+ . pouce
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Message  bigbasketeur 22/5/2007, 18:22

- En quelques dates de guerres :

1910 En 1910, 70 écoles de soins infirmiers sont en activité au Canada, de Montréal à Medicine Hat (Alberta).

1914-1918 Des infirmières canadiennes participent pour la première fois à un conflit militaire de grande envergure. Quelque 3 140 infirmières doivent déployer leurs compétences pour soigner les graves blessures subies par les soldats canadiens qui font face à une puissante artillerie, aux mitrailleuses et aux attaques au gaz toxique.

1917 Des centaines d'infirmières de l'Ordre de Victoria de tous les coins du Canada se rendent à Halifax pour soigner les milliers de personnes blessées à la suite de l'explosion dans le port de Halifax causée par la collision d'un navire de munitions et d'un autre navire.

1918 Pendant la grave épidémie de grippe espagnole qui allait terrasser 30 000 Canadiens, l'Ordre de Victoria lance un appel d'urgence à toutes les membres de ses filiales, qui y répondent immédiatement. À Toronto, 16 infirmières visitent 900 patients en une seule journée.

1919 L'Université de la Colombie-Britannique met sur pied un programme universitaire de sciences infirmières, le premier du genre dans tout l'Empire britannique.

1920 La Croix-Rouge canadienne établit des avant-postes de soins infirmiers.

1939-1945 Près de 4 500 infirmières canadiennes engagées dans l'armée, la marine et la force aérienne servent outre-mer, souvent dans des unités médicales de campagne juste derrière les premières lignes.
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Message  bigbasketeur 22/5/2007, 18:37

La contribution des femmes en temps de guerre

Les Canadiennes pendant la Première Guerre mondiale
(extrait de Canada's Nursing Sisters de GWL Nicholson, Samuel Stevens Hakkert & Company, Toronto, 1975)

Les Canadiennes qui ont servi au cours de la Première Guerre mondiale faisaient partie pour la plupart du Corps de santé de l'Armée canadienne (CSAC).

Les infirmières furent les premières femmes à être accueillies dans les forces militaires canadiennes. Elles servirent en campagne pour la première fois pendant la Rébellion du Nord-Ouest en 1885. En 1901, grâce au travail des infirmières canadiennes pendant la guerre de l'Afrique du Sud, le Service canadien des infirmières fut intégré aux forces armées.

Au cours de la Première Guerre mondiale, plus de 3 100 infirmières ont servi dans le Corps de santé qui comprenait aussi des médecins, des infirmiers, des commis et des techniciens de laboratoire.

Ceux qui prenaient soin des blessés et des malades risquaient aussi leur vie. Le 19 mai 1918, l'Hôpital général canadien no 1 fut bombardé pendant un raid aérien de deux heures à Étaples, en France. Certains bâtiments furent rasés, d'autres prirent feu. Le raid fit 66 morts et 73 blessés, du personnel médical pour la plupart - dont trois infirmières qui furent tuées. Dix jours plus tard, l'Hôpital canadien sédentaire no 3, à Doullens, en France, fut également bombardé et prit feu. Onze malades, deux médecins, trois infirmières et 16 autres personnes (incluant des infirmiers) furent tués; 16 furent blessés. Quelques semaines plus tard, la tragédie frappa de nouveau lorsque le navire hôpital Llandovery Castle, l'un des cinq navires ambulances affectés au service canadien, fut coulé. Il avait ramené 644 malades à Halifax le 17 juin et il fut torpillé le 27 juin au large des côtes de l'Irlande entraînant la mort de 234 personnes, dont 14 infirmières et 77 autres membres du CSAC. Seulement 24 passagers du navire survécurent.

Nombre de membres du CSAC succombèrent aux maladies auxquelles ils étaient souvent exposés. Par exemple, en 1915, une épidémie de dysenterie amibienne frappa l'île grecque de Lemnos après s'être propagée à partir de Gallipoli, en Turquie, par des soldats malades et blessés. En même temps, 17 des 28 infirmières de l'un des hôpitaux sédentaires de l'île tombèrent malades. Deux d'entre elles moururent, ce qui nécessita le creusage d'autres fosses. Aucune autre ne mourut, mais elles purent quand même voir le panneau qui indiquait les fosses qui leur étaient réservées : « Pour les infirmières seulement ».

Les membres du Corps de santé reçurent des douzaines de citations pour bravoure. Huit infirmières obtinrent la Médaille militaire pour bravoure en campagne. Six autres la médaille pour bravoure lors des raids aériens.

Tout au long de la guerre, le Corps perdit 1 325 membres, dont 631 morts. Quarante-six infirmières périrent, dont 18 par suite de maladies et 15 à cause d'opérations de l'ennemi en mer.

Les Canadiennes pendant la Seconde Guerre mondiale

Environ 50 000 femmes ont servi pendant la Seconde Guerre mondiale au sein des services infirmiers de l'armée, de la marine et de l'aviation; du Service féminin de l'Armée canadienne (CWAC); de la Division féminine (WD) du Corps d'aviation royal canadien; et du Service féminin de la marine royale du Canada (WRCNS ou Wrens). Environ 8 000 d'entre elles servirent outre-mer. Soixante-treize furent tuées : marine : 6; armée : 25; aviation: 32; et services infirmiers :10.

INFIRMIÈRES MILITAIRES

(extrait de Canada's Nursing Sisters de GWL Nicholson, Samuel Stevens Hakkert & Company, Toronto, 1975)

Armée

Au total, 3 656 membres des services infirmiers de l'armée ont servi pendant la guerre, dont plus des deux tiers outre-mer. Ils ont servi dans les hôpitaux au Canada, en Angleterre et en Europe, ainsi que dans les postes d'évacuation près des champs de bataille. Certains travaillaient dans les unités chirurgicales en campagne dans les zones avancées sur les théâtres d'opérations. Les infirmières ont soigné les blessés à Dieppe, ont servi en Sicile, dans la péninsule italienne, en Afrique du Nord, en Normandie, en Belgique et aux Pays-Bas.

Les infirmières du poste d'évacuation no 3 furent les premières infirmières de l'Armée canadienne à débarquer en France pendant la guerre, le 9 juillet 1944, près de Caen, pendant que des combats acharnés se déroulaient encore.

Tout le personnel, y compris 99 femmes, de l'Hôpital général no 14 faisait route vers l'Italie à bord du SS Santa Elena lorsque le navire fut attaqué par des bombardiers en piqué le 6 novembre 1943. Le navire fut touché deux fois, forçant tous les passagers et l'équipage à l'abandonner. Ils furent rescapés environ deux heures plus tard.

Deux infirmières militaires du Corps de santé royal canadien passèrent 21 mois derrière les barbelés en Extrême-Orient. Kathleen G. Christie, de Toronto, et Anna May Waters, de Winnipeg, s'étaient embarquées à Vancouver le 27 octobre 1941, et furent faites prisonnières lors de la chute de Hong Kong, le jour de Noël 1941. Elles furent toutes deux nommées membres associés de la Croix-Rouge royale en reconnaissance de leur service aux heures difficiles.

Certaines femmes qui travaillaient dans les postes d'évacuation devaient participer à l'entraînement militaire : le tir au revolver, le tir du fusil à distance, les marches au pas de route, les grandes manoeuvres. Au cours d'une opération, elles montèrent et démontèrent les tentes, installèrent la salle d'opération et les quartiers des malades...Certaines obtinrent leur permis de conduire militaire en apprenant à conduire des ambulances, des camions, des motocyclettes...

Quelque 1 029 infirmières militaires ont servi au Canada seulement. Soixante hôpitaux militaires fonctionnaient au Canada, avec une capacité totale de 13 057 lits. Le Canada avait aussi deux navires hôpitaux.

Marine

La Direction des services infirmiers des Services de santé de la marine royale du Canada fut établie à l'automne de 1941. Elle comptait 343 membres à la fin de la guerre.

« L'infirmière-major adjointe du NHMRC Avalon (navire-hôpital), l'infirmière Agnes W. Wilkie, de Carman, Manitoba, fut la seule infirmière militaire des trois éléments des Forces canadiennes à mourir par suite d'une opération de l'ennemi. Elle était l'un des 137 passagers et membres de l'équipage du Caribou, un traversier de Terre-Neuve qui fut torpillé et coula dans le détroit de Cabot lorsqu'elle revenait d'un congé en octobre 1942. Pendant plus de deux heures, la diététiste Margaret Brooke et Mlle Wilkie s'accrochèrent à un radeau jusqu'à ce que cette dernière s'évanouisse dans l'eau glacée. Finalement, dans la mer agitée, Mlle Brooke n'eut plus la force de soutenir sa collègue qui glissa de ses mains engourdies par le froid. Le corps de l'infirmière Wilkie fut retrouvé et inhumé avec tous les honneurs de la marine au Cimetière Mount Pleasant, à St. John's. Plus tard, on donna son nom à l'une des résidences des infirmières à Halifax. La diététiste Brooke reçut le MBE pour son héroïque tentative de sauver la vie de sa camarade, la seule infirmière navale de la Seconde Guerre mondiale à recevoir cet honneur. » (page 187)

Aviation

En novembre 1940, les Services infirmiers du Corps d'aviation royal canadien (CARC) furent établis. Un total de 481 membres allaient y servir, parfois dans des missions de sauvetage air-mer et dans des vols pour transporter des malades et des blessés dans les bases au Canada. Un de ses membres sur sept a servi outre-mer. Le personnel des hôpitaux de campagne de l'aviation donnait les soins médicaux d'urgence avant d'évacuer les malades aux hôpitaux de la base. Une unité d'un hôpital de campagne atterrit en Normandie le 19 juin avec deux infirmières militaires à son bord, l'officier d'aviation Dabina Pitkethly, d'Ottawa, et l'officier d'aviation Dorothy Mulholland, de Georgetown, Ontario.

Données générales

Les Services infirmiers comptaient cinq directions : les infirmières militaires, les diététistes, les physiothérapeutes, les ergothérapeutes, les infirmières préposées à l'aide à domicile. Quelques installations avaient aussi des techniciennes de laboratoire.

En avril 1942, les infirmières de la division des services infirmiers de la Brigade ambulancière Saint-Jean et les infirmières auxiliaires du Corps canadien de la Croix-Rouge furent autorisées à travailler dans les hôpitaux militaires. Environ 100 membres du Détachement des auxiliaires volontaires ont servi au Canada et outre-mer dans les hôpitaux militaires britanniques et canadiens.

À la fin de la guerre, les divers services infirmiers avaient recruté 4 480 infirmières militaires et personnel paramédical. Elles travaillaient dans plus de 100 unités hospitalières qui accueillirent 60 000 blessés canadiens, de même que des alliés. Les infirmières gagnèrent 386 décorations de la Royal Red Cross, dont quatre agrafes.

Il y eut 28 hôpitaux généraux canadiens, cinq postes d'évacuation, deux hôpitaux pour convalescents, un hôpital en Afrique du Sud et le navire-hôpital Niobe.

SERVICE FÉMININ DE L'ARMÉE CANADIENNE (CWAC)

(extrait de Greatcoats and Glamour Boots: Canadian Women at War (1939-1945) Carolyn Gossage, Dundurn Press, Toronto, 1991)

Les femmes exécutaient environ 55 fonctions dans l'armée : copistes, chauffeures, pourvoyeuses, cuisinières, payeuses, opératrices de téléphone, dactylos, commis, messagères, buandières, adjointes aux approvisionnements, artistes, photographes, commis des postes, opératrices de télétypes, préposées à l'infirmerie...Certaines servirent en Allemagne occupée après le jour de la Victoire en Europe. À la fin de la guerre, plus de 22 000 femmes servaient dans cette division.

DIVISION FÉMININE DU CORPS D'AVIATION ROYAL CANADIEN (Les WD)

La division exécutait 65 tâches diverses. À la fin de la guerre, plus de 17 000 femmes y avaient servi.

Le 13 juillet 1945, deux mois après la Victoire en Europe, mais avant la Victoire sur le Japon, trois femmes militaires et 11 hommes perdirent la vie lorsqu'un avion du CARC, un Liberator, s'écrasa près de Bamfield, C.-B. L'avion était en mission afin de permettre à l'équipage de sept membres de se familiariser avec divers aérodromes. Sept passagers étaient montés à bord au cours du voyage. (Les trois femmes étaient la sergente P.G. Bennett, la caporale N. Johnson, l'aviatrice M. Mann, toutes des WD.)

SERVICE FÉMININ DE LA MARINE ROYALE DU CANADA (WRCNS ou Wrens)

Les femmes pratiquèrent environ 40 métiers dans la marine. À la fin de la guerre, près de 7 000 femmes avaient servi.

Tout au long de la guerre, 244 canadiennes reçurent des décorations, y compris le MBE.
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Message  bigbasketeur 25/5/2007, 20:48

- Pour la 1ere guerres mondiales , l'histoire des brancardier :


Les brancardiers.

Les brancardiers en 14-18 étaient essentiellement des « dispensés du service en temps de paix ». Séminaristes, prêtres ou instituteurs, ils furent mobilisés pour constituer l'effectif des colonnes d'ambulances (300 brancardiers par colonne, une colonne par division soit un effectif prévu de plus ou moins 1800 hommes). Sans aucune formation militaire, ces jeunes gens se retrouvèrent subitement sous les armes et formèrent pendant les premiers mois de la guerre une troupe des plus étranges. En effet, peu d'officiers du Grand Quartier Général s'étaient souciés de ces « non-combattants » dont la présence « ne faisaient pas gagner une guerre ». Ainsi par manque de prévoyance, on ne parvint même pas à les équiper tous d'un uniforme !

Le Dr Duwez (Max Deauville) décrit parfaitement dans son livre « Jusqu' à l'Yser » cette troupe disparate :

«Un aumônier nous suit en soutane. Les brancardiers, dont plusieurs ont de larges capotes de soldats sont coiffés de bonnets de police ou de train, petites calottes à bande rouge ou bleue. Pour quelques-uns qui sont encore en civils, c'est la seule marque à distinctive de leur état militaire. Ils ont une gourde pendue à une ficelle. Leur jaquette d'instituteur de village est presque verte, poudreuse, salie, couverte de débris de paille. Ils ne quittent pas un petit baluchon invraisemblable, sac de toile ou sacoche de commis-voyageur, raccommodé avec des cordes et des courroies.»

Se sentant lésés par rapport aux troupes combattantes et faisant fi de la hiérarchie militaire, les brancardiers ne cachèrent point leurs désappointements. L'inspecteur général du Service de Santé, le Dr Mélis dira d'ailleurs d'eux :

«Ces rappelés étaient tous gens instruits. Mais leur manque de préparation militaire, l'idée que leurs aptitudes spéciales pouvaient être mieux utilisées, l'indépendance de leur caractère, tout cela faisait que ces hommes marchant par exemple en détachement, donnaient l'impression d'une troupe indisciplinée.»

Par après, au cours de la guerre, s'apercevant d'autres mesures discriminatoires à leur égard comme l'absence de promotion ou l'extrême difficulté de bénéficier de distinctions honorifiques lorsque, dans une action d'éclat, l'un d'entre eux expose sa vie pour chercher et secourir un blessé, de nombreux brancardiers demandèrent leur passage volontaire dans les rangs combattants.

Pour combler le manque de brancardiers, on créa le 12 mai 1915 le C.I.B.I (centre d'instruction de brancardier infirmier) dont les élèves furent les inaptes issus des autres centres d'instruction et des dépôts de convalescents ainsi que les « Dispensés de service du temps de paix » des classes 1916 au nombre de 150 et de 1917 au nombre de 50. En 15 jours d'instruction intensive, on leur inculquait des notions sommaires de brancardage. Si les inaptes des centres d'instruction ne furent autorisés qu'à travailler dans les hôpitaux de l'arrière, ils permirent néanmoins de remplacer dans ceux-ci les brancardiers en pleine possession de leurs moyens physiques qui durent rejoindre le front. Mais la création de ce centre se révéla insuffisant pour combler le déficit en brancardiers et il fallut trouver des solutions complémentaires comme celle d'employer dans les régiments les musiciens comme brancardiers.
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Message  bigbasketeur 25/5/2007, 20:49

Nous venons de voir que le statut de « non-combattant » des brancardiers fut un facteur important pouvant expliquer le déficit chronique du recrutement. Il faut reconnaître cependant que l'Etat-Major avait sous-estimé le rôle du brancardier dans une armée en campagne. Chaque division d'armée comprenait une colonne d'ambulances de 300 brancardiers dont la fonction était exclusivement d'évacuer les blessés vers l'arrière. Au front, le personnel soignant se limitait souvent au médecin du régiment qui, avait à lui seul, la responsabilité de porter les premiers soins et de regrouper les blessés en vue de leur évacuation ultérieure par les brancardiers de la colonne d'ambulances. Dès les premiers combats, ces médecins furent évidemment surchargés et se débrouillèrent comme ils le purent. Le plus souvent, ils chargèrent l'Administration communale de s'occuper des blessés militaires ou confièrent ceux-ci aux occupants d'une ferme. Le témoignage du Dr Casters (Publié dans le livre d'Henri Bernard) illustre très bien cette situation :

«Le 10 août 14 se produisit, au pont de Henne, une escarmouche entre une patrouille des nôtres et des soldats allemands armés, montés sur une automobile arborant le drapeau de la Croix-rouge. L'un de nos soldats est tué et son cadavre confié à l'Administration communale de Vaux-sous-Chèvremeont; un autre blessé d'une balle à l'abdomen est transporté à un poste desservi par la Croix-Rouge et y meurt le lendemain paraît-il. Le 12 août, à 16 heures commence le bombardement du fort de Chaudfontaine. Le premier obus tue une de nos sentinelles et en blesse une autre. Je garde le blessé à l'infirmerie. Le lendemain à 9h30, deux artilleurs atteints de brûlures très étendues se sauvent du fort où une violente explosion vient de se produire et, dégringolant la pente escarpée de la colline au pied de laquelle nous nous trouvons, arrivent épuisés à l'infirmerie. Sur ces entrefaites, le commandant de bataillon avait résolu de quitter la position et de rejoindre Awans. J'eus à peine le temps de panser sommairement les deux brûlés. Je fis dire à l' Administration communale de Vaux-sous -Chévremont que je lui remettais trois blessés ainsi que le cadavre du soldat tué la veille et qui n'avait pu encore être enterré. A ce moment le bataillon se mettait en route pour entreprendre cette marche de 17 heures qui nous conduisit au village d'Awans. Il y eut quelques blessés au moment même du départ et je fus obligé de les abandonner sur place, l'ennemi nous serrant de très près... Au nord-est d' Embourg, la colonne fut attaquée brusquement et perdit un tué, abandonné sur place, et deux blessés que je pus faire transporter, après pansement, dans une ferme voisine, où ils restèrent.»

On aperçoit bien par ce témoignage l'inadéquation de l'organisation des soins aux blessés, dans une armée forcée d'être très mobile. La bataille de Haelen fut à cet égard, elle aussi, très démonstrative. Pendant celle-ci les médecins de régiment durent se borner à panser et à constituer des « nids de blessés ». Impossible pour eux de constituer un vrai poste de secours sans une aide extérieure comme par exemple celle offerte par la communauté religieuse de Loxbergen. Dans cette localité, le poste de secours fut établi dans l'école et environ 250 blessés reçurent de la part de sœurs literie, linges et soins.
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Message  bigbasketeur 25/5/2007, 20:50

Après quelques semaines, la pratique de la guerre montra donc que les brancardiers, brancards et ambulances devaient aussi se trouver dans les régiments pour permettre au médecin de travailler efficacement. Retenant les leçons des précédents combats, les autorités militaires acceptèrent durant la retraite vers Anvers de déroger au règlement en autorisant que chaque régiment prélève dans la colonne d'ambulances une voiture d'ambulance et un certain nombre de brancardiers. Cela n'alla pas sans heurter les préjugés de certains officiers puisque qu'un commandant d'une division estima que cette voiture constituait un anachronisme insupportable dans un régiment en marche. Dans un ordre d'idée semblable, il fit rentrer à la colonne d'ambulances les brancardiers que les médecins avaient jugé utile de détacher dans les régiments ! Heureusement, ces mesures de renfort devinrent des prescriptions obligatoires ! Une nouvelle répartition réduisit notablement l'effectif réel des colonnes d'ambulances au profil des unités et le lieutenant général médecin Mélis s'efforcera, hélas sans beaucoup de succès, tout au long de la guerre de faire passer l'effectif brancardier de chaque division de 300 à 600 hommes.

La retraite de l'armée belge derrière l' Yser et la bataille qui s'en suivit ne laissa aucun moment de répit aux brancardiers et aux médecins en première ligne. Malheureusement, faute de supports médicaux belges à l'arrière, il fallut se résoudre à évacuer les blessés belges en France et en Angleterre. (cfr « Quand vingt mille blessés belges durent être évacués en Angleterre »)



Par après la stabilisation du front inaugura une guerre de position. Celle-ci exigea cependant encore un courage à tout épreuve de la part des blessés et des brancardiers ; les premiers étant souvent contraints d'attendre de longues heures avant d'être secourus, les seconds se voyant souvent obligés de traverser des zones découvertes qui demeuraient dangereuses même la nuit. Dans un avant-poste isolé, il fallait attendre l'obscurité pour évacuer les blessés. Si les pansements et le garrot n'arrêtaient pas complètement les hémorragies, le blessés mourraient exsangue avant d'avoir pu être évacués. Les hommes du front acceptaient souvent avec fatalisme cette précarité des soins. Un témoin direct, le Dr Duwez nous a transmis à ce propos un témoignage émouvant :

Un homme à l'ouvrage dans un boyau est touché d'une balle en pleine poitrine. Il est traversé de part en part. Tombé assis dans un conduit ébauché, il est comme coincé entre les parois taillées à même dans le macadam. Pendant que j'essaie de le tirer par les épaules, un homme le pousse par les pieds. Mais le passage est trop étroit. Il n'y a qu'une chose à faire, l'aider à se relever et le conduire ainsi derrière la tranchée. Là il se couche sur un tas de paille, le tronc adossé à la paroi d'un abri. Une couverture est jetée sur lui. Le pansement est mis, puis une piqûre de morphine lui est administrée. Ainsi il devra attendre jusqu'au soir. C'est un homme des classes les plus anciennes. C'était la dernière fois qu'il devait venir aux tranchées, les gens de son âge étant versés dans les formations de l'arrière . C'est un gaillard épais, à face paysanne. Ses grosses mains sont jointes sur ses genoux. Pas une plainte ne sort de ses lèvres. Sa respiration est pénible. Le soir, quand les brancardiers viendront ils le, trouveront mort, étendu à la même place, la couverture ramenée sur la face.
Pendant ces jours sans combat, bien du temps s'écoule dans le calme. Les sentinelles échangent des coups de fusil pendant des heures et puis, tout à coup, un homme est touché. Cette fois la balle est entrée par les reins avant de traverser la poitrine.
Pour arriver jusqu'au blessé, il faut monter sur le sommet même de la digue, où court l'ancien chemin de halage et bondir par-dessus les boyaux amorcés. A l'une de ses extrémités la tranchée est couverte par quelques planchettes et des branchages soutenant des mottes de gazon. Le sol est caché par un peu de paille. Ainsi est constitué une sorte de réduit où viennent dormir les hommes pendant que leurs camarades veillent. C'est là qu'ils l'ont étendu. Après un pansement sommaire, lui aussi il faut l'abandonner sur place en attendant la nuit
Les Allemands ont sans doute suivi notre manège, car au moment où, sortant de la tranchée, nous sautons sur la digue, une balle vient s'enfoncer à nos pieds, avec un bruit sourd comme un coup de massue. Les éclats de gravier crépitent sur nos guêtres. »



Parfois, si l'avant-poste est au delà de l'Yser, l'évacuation des blessés est encore plus problématique sinon impossible. Un soldat de la grande guerre, Jacques Pirenne nous a décrit une telle tragédie :

«Un mauvais abri, dans une boue profonde, s'entoure d'un remblais fait de sacs. Nous sommes dans un avant-poste jeté sur la rive droite de l' Yser.(...) Un obus a coulé le bac qui les reliait à la tranchée voisine.(...) Depuis 48 heures, isolés, à la merci d'une attaque de l'ennemi, ils veuillent, épiant l'adversaire. Plus de vivres. Ils ont crié leur détresse à leurs camarades de la rive gauche qui ne peuvent plus rien pour eux. Mais si, car bientôt, de dessus le parapet de la tranchée, des boîtes de plata s'envolent, franchissent l'Yser et viennent s'enfoncer dans la boue de la berge où leur poste est construit.(...) On se précipite joyeux sur les vivres qu'on attendait

plus.(...) Mais dans sa précipitation l'un des hommes s'est aventuré trop loin pour recueillir une boîte tombée hors du poste : c'était par trop tentant, elle avait l'air de les narguer la petite boîte bleue à moitié noyée dans la boue, et il n'a pu y tenir, en rampant il est allé la prendre. Des balles aussitôt ont sifflé, l'une d'elle l'a touché au bras. Il n'a pas lâché sa boîte pourtant. Ses camarades l'ont pansé tant bien que mal. Étonné de ne pas souffrir il regarde le sang qui coule obstinément sur son bras nu. Tous les hommes, groupés autour de lui délibèrent, discutent. Patiemment ils tamponnent la petite plaie sanglante, mais ils n'ont pas d'eau pour la, laver et impuissants à arrêter l'hémorragie, ils regardent, stupides, le sang qui fuit tout en achevant de manger leur ration de plata.
Enfin, le sang coule moins abondamment. Le blessé obstinément couché sur quelques capotes superposées, très pâle, fiévreux, grelottant, le regard fixe, tourné vers l'eau profonde qu'il ne peut franchir, demande à boire à ses camarades qui n'ont pas la moindre goutte d'eau propre à lui donner. Le soir tombe, glacé. Le blessé va plus mal. Blême, il respire avec bruit, il râle. Un soubresaut l'agite parfois, il se révolte, il veut passer l'eau. Alors ses camarades effrayés hurlent, demandant du secours et des voix leur viennent d'en face, de la tranchée toute proche, sur l'autre berge, où serait le salut pour le misérable qui meurt dans la boue (...) on leur a jeté des pansements, des gourdes d'alcool; il est trop tard. Enroulé dans les couvertures de ses frères d'armes, il expire lentement, les lèvres collées au goulot d'une gourde. Les autres horrifiés, se taisent. Parfois l'un d'eux dit quelques mots : « Allons ! ça va déjà mieux, hein ! » mais tous sentent venir la mort. Et dans le silence angoissé, tragique de la nuit, il s'est éteint, figé, son pauvre corps exsangue raide et bleu.»

La guerre de position permit cependant au Service de santé de s'organiser de manière plus efficace en créant de toutes pièces, des hôpitaux comme celui établi à La Panne, avec l'aide de la Croix-Rouge, dans l'hôtel « l'Océan » et dirigé par le Dr Depage
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Message  bigbasketeur 25/5/2007, 20:51

Grâce à Mademoiselle de Launoy qui fut infirmière dans cet hôpital, nous possédons la description, rédigée avec humour, d'un brancardier anonyme de « l'arrière » :

«Vers minuit, rencontré le long du couloir, un brancardier étudiant en médecine qui porte le béret de Louvain. D'une main... à bras tendu... le plus loin possible de lui, il tient une panne couverte... chargée et odorante; son béret de travers accentue sa mimique; de l'autre main, il tient un livre vers lequel se détournent son visage et son attention...
- J'abandonne la médecine pour la littérature - me dit-il en passant... - Pour se distraire de ceci (il fait un geste du menton vers son ustensile) il faut bien Musset ! Cet amusant spécimen soigne avec beaucoup de sollicitude, traîne ses pannes, ses urinaux, mais son livre ne le quitte pas... il lit de beaux vers... les récite, les marmonne le long du vestibule... les apprend par cœur, et réagit ainsi contre sa prosaïque fonction.»

Mais les brancardiers n'ont pas que des tâches d'assistance médicale . Parce qu'ils sont souvent très scolarisés (instituteurs, séminaristes, jeunes prêtres), ils rendent d'éminents services à leurs compagnons d'infortune dont beaucoup sont illettrés. Écoutons à ce propos le Père Laveille :

«Aides courageux du médecin sur le champ de bataille, les ecclésiastiques brancardiers devenaient au cantonnement, les auxiliaires de l'aumônier.
Le service leur rendait facile le contact avec les hommes ; ils en profitaient pour exercer une action d'autant plus efficace, qu'elle était plus discrète.
Chaque matin, disait l'un d'entre eux, j'assiste à la visite des malades ; le médecin parti, je renouvelle les pansements, je soigne les rhumes, les bobos, causant avec chacun et prenant intérêt à ses affaires ; l'après-midi, je vais voir mes hommes et leur offre du tabac ; je leur porte, le soir, tisanes et potions, je leur glisse une bonne parole, et les quitte avec un affectueux bonsoir.»

A certaines heures, le moral du soldat semble fléchir.

(E Verhaeren, Les Ailes rouges de la guerre, 1916)

Pour chasser le cafard, pour convaincre les pessimistes et les défaitistes, le brancardier organise des jeux, des concours, et publie le nom des vainqueurs; il veuille à se montrer lui-même constamment joyeux, allègre à la peine; il remplace à la corvée les hommes fatigués, porte leur fusil, leur sac; les poilus déclarent qu'il est « épatant », et leur confiance lui est acquise.

Beaucoup n'ont ni parents, ni amis, chez qui ils puissent aller en congé; l'argent même leur fait défaut. Le brancardier cherche, en France ou en Angleterre, des familles chrétiennes qui consentent à les héberger. Ceux qui purent passer huit jours sur une plage normande, ou aller en pèlerinage à Lourdes, ne soupçonnent pas combien la chose exigea de lettres et de fastidieuses démarches.

Enfin, l'on ne pouvait oublier les illettrés. Les « cours » se donnaient le plus souvent sans livres, sans local, dans une prairie, dans un abri abandonné. Puis le professeur devenait secrétaire. Que de lettres écrites pour les poilus à la Reine, à leur famille, à leur marraine de guerre!

Pareil dévouement, assurant à nos brancardiers l'estime, et souvent l'affection de nos soldats, leur donnait pour le bien une réelle influence; l'œuvre des bibliothèques et des journaux ne fut pas moins efficace.

Les mois du cantonnement étaient longs; le service même des tranchées n'exigeait pas une égale tension dans tous les secteurs; la lecture était, pour beaucoup, le meilleur passe-temps. Mais il fallait des livres. Les brancardiers aidèrent les aumôniers à créer de nombreuses bibliothèques. Certains bataillons possédèrent jusqu'à 500 volumes dont il fallut assurer la circulation, l'entretien et le transport. Plus encore que les livres, les journaux faisaient la joie des soldats. Les brancardiers prenaient les abonnements et se chargeaient de la distribution. Chaque jour, et parfois au péril de leur vie, ils allaient jusqu'aux avant-postes porter aux sentinelles la feuille impatiemment désirée.

A tous ces combattants de l'ombre que furent les brancardiers, nous devons rendre hommage! Ils s'appelaient Dupierreux, Brouwers, Canon, Van Genechten, Erkens, Devoghel, Burton, Deflandre, Eyckmans, Fichefet, Dykmans, Goelen, Burniaux......

Panser, transporter, laver... Dans des tâches humbles mais nécessaires, ils donnèrent le meilleur d' eux-même. 250 d'entre eux y laissèrent leur vie.
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Message  bigbasketeur 25/5/2007, 20:51

Sources
1) Henri Bernard: « L'an 14 et la campagne des illusions ». La renaissance du Livre, 1983.

2) L.Mélis: « Contribution à l'histoire du Service de Santé de l'Armée au cours de la guerre 14-18 ». Institut cartographique militaire, 1932.

3) J.de Launoy: « Infirmières de guerre ». Desclée Debrouwer, 1936

4) Henri Depage: « La vie d'Antoine Depage ». La Renaissance du Livre, 1956.

5) Max Deauville (Dr Duwez): « Jusqu'à l'Yser ». Ed Pierre de Meyere, 1964.

6) E.Laveille, S-J: « Au service des blessés 1914-18 ». Imprimerie Duculot 1921

7) Jacques Pirenne: « Les vainqueurs de l'Yser ». Librairie Payot 1917
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Message  bigbasketeur 25/5/2007, 20:56

La Médecine d’Urgence telle qu’on la connaît aujourd’hui doit beaucoup à la médecine militaire. Actuellement encore, quelques « unités » militaires font référence en ce qui concerne la médecine préhospitalière (les Sapeurs-Pompiers de Paris et les Marins-Pompiers de Marseille et les Unités d’Intervention de la Sécurité Civile), et nombre de médecins actuellement en fonction dans les SAMU et SMUR y ont appris leur métier.

Un historique détaillé a été effectué par le Médecin des Armées RUTTIMAN, paru dans « Allo 18 ». Nous remercions chaleureusement le Général J. MARTIAL, commandant la Brigade de Sapeurs-Pompiers de Paris de nous avoir fourni cet article :

1914 - 1918

La grande guerre est à bien des égards, la première guerre que l'on pourrait qualifier de "moderne" quant à l'atrocité des pertes, la puissance des moyens de destruction employés (bombardements d'artillerie, gaz de combats, armes automatiques, lance-flammes) mais heureusement aussi par les techniques médico-chirurgicales de l'époque. L'anesthésie était connue depuis 40 ans, les grandes règles de la chirurgie moderne pratiquées ainsi que l'asepsie. Ce premier conflit mondial provoqua de nombreux progrès, notamment dans la catégorisation des blessés et la création de formations de traitement de l'avant.

La réorganisation du service de santé datait de 1900. Chaque régiment disposait de postes de secours et de véhicules hippomobiles d'évacuation. Des ambulances divisionnaires étaient chargées du recueil et du classement des blessés (on ne parlait pas encore de triage). Des ambulances divisionnaires immobilisées étaient prévues ainsi que des hôpitaux de campagne de 100 lits pour le traitement des blessés graves. Les blessés étaient ensuite évacués par voie ferrée vers les hôpitaux de l'arrière.

Dès le début de la guerre, la brutalité des engagements dépassa les moyens du service de santé qui dut faire face à un afflux massif de blessés. Le soutien santé reposa alors essentiellement sur les médecins de bataillons qui firent parvenir les blessés vers les gares les plus proches d'où ils étaient acheminés vers l'arrière par voie ferrée dans des conditions désastreuses.

La doctrine de l'époque était de pratiquer un déblaiement hâtif de la zone des armées en évacuant tous les blessés à l'exception des "intransportables" au plus loin dans des wagons pour 40 hommes et 8 chevaux, avec un peu de paille, sans commodité ni aucune communication entre les wagons. Les convois mettaient deux, voire 5 jours pour parvenir à destination. Les morts encombrant littéralement les wagons, étaient déchargés en route ou séparés des survivants dans les gares.

Le combat devenant fixe, le problème majeur devint celui du ramassage des blessés entre les lignes provoquant des pertes importantes parmi les brancardiers. Devant les échecs des évacuations de 1914, des ambulances, véritables hôpitaux temporaires, furent alors crées à distance des lignes hors de portée de l'artillerie. Dès 1915, la surcharge de ces ambulances lors de l'afflux massif de blessés nécessita la création de formations de triage où les blessés étaient catégorisés en différents degrés d'urgence, puis évacués par véhicules hippomobiles vers les formations de traitement.

En 1916 furent créées les ambulances chirurgicales mobiles à trois équipes chirurgicales s'implantant selon les circonstances. La Croix-Rouge et de nombreuses initiatives privées multiplièrent hôpitaux et ambulances.

En 1917, l'automobile entra dans le service de santé avec les ambulances chirurgicales automobiles ou « auto chir ». Il s'agissait de petits hôpitaux mobiles, autonomes, munis de salle d'opération, de laboratoire et de salle de radiologie automobile, préfigurant la conception actuelle des shelters. Enfin en 1917, le médecin aide major Chassaing modifia un appareil de combat pour le transport sanitaire, mais celui-ci ne fut jamais utilisé sinon pour des blessés fictifs tant les conditions de transport étaient précaires.

1939 - 1945

L'organisation du service de santé à la fin de la grande guerre fut globalement reconduite en 1939. Les moyens d'évacuation primaire étaient représentés par des ambulances automobiles mais il existait encore de nombreux véhicules sanitaires hippomobiles. De plus, deux sections de quinze avions lucioles étaient destinés aux évacuations aériennes dans la zone d'opération de l'Est, mais les conditions climatiques de l'hiver 1939-1940 empêchèrent leur utilisation. Les évacuations vers les hôpitaux de l'arrière devaient se faire par train sanitaire. On s'attendait à une guerre défensive avec des pertes modérées. Rien ne se passa comme prévu et en un mois l'armée française perdit 92 000 tués et 120 000 blessés. Le service de santé fit ce qu'il put au milieu des pires difficultés dues au déplacement permanent des combats, aux liaisons incertaines, à l'encombrement des routes par les réfugiés. La désorganisation des chemins de fer et les coupures de lignes rendirent les évacuations par voie ferrée impossibles.

Plus tard, en 1943-1944, l'équipement en matériel américain de la 1ère armée française répondit avec une grande richesse à la nécessité d'adapter le service de santé français aux impératifs de la guerre moderne : les évacuations se faisaient essentiellement par voie routière dans cette armée entièrement motorisée (on comptait alors un véhicule pour 4 hommes). Ces moyens de transport tout terrain dotés d'appareils de transmission s'avérèrent vite indispensables malgré la lenteur des délais d'évacuation de l'époque (10 heures en moyenne). Néanmoins les évacuations sanitaires aériennes se développèrent. La campagne de Tunisie vit l'utilisation d'une dizaine d'avions sanitaires "Goélands"Ó remplacés plus tard en Afrique du Nord, en Italie puis en France par des DC3Ó capables de transporter 20 blessés couchés. En outre, plus de 26 000 blessés et malades bénéficièrent d'évacuations secondaires en Algérie, essentiellement par voie maritime.
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Message  bigbasketeur 24/7/2007, 10:42

- Voici ce que j'ai trouvé , pour ceux que ca interresse , voici le lien :
http://cgi.ebay.fr/Superbe-Bande-de-platre-francais-39-45_W0QQitemZ320129484440QQihZ011QQcategoryZ100606QQcmdZViewItem

- A+ . pouce gri
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Message  bigbasketeur 12/8/2007, 18:28

- Un lien plutot interressent : http://www.bium.univ-paris5.fr/histmed/guerre/journee2004/x00audoin.pdf
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Message  bigbasketeur 22/9/2007, 18:55

Déportation et médecine (crimes médicaux et
pathologies) :



<blockquote>


Les medecins militaires de la DGM - Page 5 Puce24 Aziz (Philippe), "La chasse au 'Docteur
Horreur'", in Historia, n° 338, Janvier 1975.


Les medecins militaires de la DGM - Page 5 Puce24 Bellanger
(Jean-Luc), "La longue survie professionnelle des médecins de
l'euthanasie nazie", in Le Patriote Résistant, n° 733,
Novembre 2000.


Les medecins militaires de la DGM - Page 5 Puce24

Bernadac (Christian), Les Médecins maudits, Presses Pocket, Paris,
1977, 216 pages.


Les medecins militaires de la DGM - Page 5 Puce24 Hautval (Adélaïde),
Médecine et Crimes contre
l'Humanité, témoignage
, Actes Sud, Arles, 1991.



Les medecins militaires de la DGM - Page 5 Puce24 Jay
Lifton (R.), Les Médecins nazis. Le Meurtre médical et la Psychologie
du Génocide
, Robert Laffont, Paris, 1989, 610 pages.



Les medecins militaires de la DGM - Page 5 Puce24 Lafont
(Max), L'Extermination douce, A.R.E.F.P.P.I., Lyon, 1987, 256 pages.


Les medecins militaires de la DGM - Page 5 Puce24 Le
Mordant (Guy -
médecin), Pathologie concentrationnaire, Faculté de Médecine de Strasbourg,
1946.



Les medecins militaires de la DGM - Page 5 Puce24 Lifton (Robert), Les
Médecins nazis, le Meurtre médical et la Psychologie du Génocide
, Robert
Laffont, Paris, 1989, 610 pages.



Les medecins militaires de la DGM - Page 5 Puce24 Massin
(Benoît), "La science nazie et l'extermination des marginaux", in
L'Histoire, n° 217, Janvier 1998.



Les medecins militaires de la DGM - Page 5 Puce24 Menkes (G. -
médecin), Cobayes humains, Genève, 1961.


Les medecins militaires de la DGM - Page 5 Puce24 Mitscherlich,
Mielke, Medizin ohne Menschlichkeit, Stuttgart, 1962.


Les medecins militaires de la DGM - Page 5 Puce24 Müller-Hill
(B.), Science nazie, Science de Mort. La Ségrégation des Juifs, des
Tziganes et des Malades mentaux de 1933 à 1945
, Odile Jacob, Paris,
1989, 235 pages.


Les medecins militaires de la DGM - Page 5 Puce24 Pollak
(Michael), "La science nazie", in Les Collections de l'Histoire,
n° 3, Octobre 1998.


Les medecins militaires de la DGM - Page 5 Puce24 Reiner
(S.), Et la Terre sera pure. Les Expériences médicales du IIIe
Reich : l'Engrenage de la Barbarie
, L'Archipel, Paris, 1997, 347
pages.



Les medecins militaires de la DGM - Page 5 Puce24 Toulat
(Jean), "Aliénés, débiles et contrefaits. Hitler voulait tous les
tuer", in Histoire pour Tous, n° 188, Décembre 1975.

</blockquote>
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Message  Reine 22/10/2007, 10:25

je suis actuellement en train de lire les medecins maudits...je ne compte pas m'arreter la..
Merci big pour la liste des livres ca va m'aider dans mes recherches !

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Message  bigbasketeur 22/10/2007, 12:31

Reine a écrit:je suis actuellement en train de lire les medecins maudits...je ne compte pas m'arreter la..
Merci big pour la liste des livres ca va m'aider dans mes recherches !

- Mais de rien chere Reine , j'espére que tu trouveras ce que tu cherche , mais j'ai d'autres livres traitant sur le sujet , donc , n'hésite a me demander si besoin , A+ . pouce
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Message  bigbasketeur 21/3/2008, 16:12

- Site sur les médics US : http://www.wwiicombatmedic.com/Equipment/naval_corpsman.html , A+ . pouce
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Message  Ungern 4/8/2008, 19:13

Si t'es plein bourré,faut prendre une bonne rasade d'oxygène pur .
C'est la recette des pilotes en tous les cas ...
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Message  lio 4/8/2008, 20:49

Il est super ton site sur les Médecin Us,mais on ne peut pas le traduire en Français comme sur certains sites?
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Message  bigbasketeur 15/8/2008, 20:18

lio a écrit:Il est super ton site sur les Médecin Us,mais on ne peut pas le traduire en Français comme sur certains sites?

- Franchement , je ne sais pas du tout , faut chercher ailleur a ce moment la , A+ .
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