La dernière lettre de Guy Moquet.
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Re: La dernière lettre de Guy Moquet.
Bonjour à tous !
En effet cette lettre est très émouvante, la première fois que je l'ai lu j'était en 5ème je crois, et cette lettre m'a vraiment fait un choc !
17 ans ...
J'ai eu la même réaction par rapport à l'autre lettre du résistant de 16 ans (un peu avant dans le post ).
Par contre au niveau du lycée, c'est clair que c'est une bonne initiative mais bon, je me prépare au moquerires et toutes les remarques du genre "je m'en fou !"
C'est vraiment dommage surtout quand on sais que le même personnes qui disent cela on peut être le même âge que Guy moquet, à savoir 17 ans.
A bientôt !
En effet cette lettre est très émouvante, la première fois que je l'ai lu j'était en 5ème je crois, et cette lettre m'a vraiment fait un choc !
17 ans ...
J'ai eu la même réaction par rapport à l'autre lettre du résistant de 16 ans (un peu avant dans le post ).
Par contre au niveau du lycée, c'est clair que c'est une bonne initiative mais bon, je me prépare au moquerires et toutes les remarques du genre "je m'en fou !"
C'est vraiment dommage surtout quand on sais que le même personnes qui disent cela on peut être le même âge que Guy moquet, à savoir 17 ans.
A bientôt !
greytwo- Général de Division
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Date d'inscription : 26/09/2006
Re: La dernière lettre de Guy Moquet.
On peut lire ici ou là que Guy Môquet aurait résisté à l'occupant allemand. Les faits tendent à nuancer cette vision des choses. Guy Môquet a été arrêté par la police de Vichy pour diffusion de tracts communistes: le dit parti avait été interdit par la 3ème république pour collusion avec l'ennemi et haute trahison.
Pour mémoire:
Le 27 mai 1940 le 3ème Tribunal Militaire de Paris condamna ainsi pour sabotages de moteurs d’avions Farman, Raymond Andrieux 18 ans et Roger Leroux 17 ans 1/2 à 20 ans de travaux forcés, Roger Rambaud 17 ans 1/2, Marcel Rambaud 23 ans, Maurice Lebeau 33 ans et Léon Lebeau 17 ans 1/2 à la peine de mort.”( in Les Communistes Français pendant la Drôle de Guerre - A. Rossi - Les Îles d’Or - 1951).
Naturellement les dits militants communistes n'agissaient pas d'eux mêmes et obéissaient à des consignes strictes du Parti conformément au Pacte Germano Soviétique. Ces martyrs là semblent avoir disparus de l'hagiographie officielle du PCF, a contrario de Guy Môquet.
Une dissidence communiste exista, mais demeura marginale au sein du PCF qui suivait à la lettre les directives de Moscou. Cette dissidence fut d'ailleurs traquée par des tueurs appointés du PCF. C'est dans cette optique que le PCF interdit et devenu clandestin, dirigé par Tillon, ne mena aucune action militaire organisée contre la présence de l'occupant avant l'attaque de l'URSS par l'armée allemande le 22 juin 1941. Le premier attentat meurtrier ayant été le fait de "Frédo", plus connu sous le nom de "Colonel Fabien" le 21 août 1941 (10 mois après l'arrestation de Guy Môquet) au Métro Barbès Rochechouart contre l'aspirant Moser de la Kriegsmarine.
Interdit pour haute trahison, le PCF tente malgré tout de poursuivre son travail de propagande et de recrutement. C'est ainsi que Guy Môquet, jeune communiste fervent, se fait interpeller par la police de Vichy alors qu'il diffuse les tracts de l'organisation politique interdite par la 3 ème république.
Il n'a donc à aucun moment résisté à l'Allemagne, mais plutôt à la décision du gouvernement de la défunte république, reconnu par le nouveau régime, le 13 octobre 1940 (3 mois après l'armistice).
Conformément aux tactiques de guérilla communiste éprouvées, Brustlein fut commandité avec 2 autres hommes par le PCF pour abattre en Loire Inférieure un officier supérieur allemand, le Lieutenant Colonel Hotz. La réaction attendue de l'occupant eut lieu: la répression sanglante. Le gouvernement français de Vichy, au fait de l'appartenance des auteurs au PCF, livrent 27 détenus communistes aux forces d'occupation. Le reste étant puisé dans la population, portant le total à 48. Ils furent fusillés dont le pauvre Guy, victime dans ses 17 ans de la barbarie nazie.
L'auteur de l'attentat se verra proposer par Tillon une nouvelle mission dont il lui apparut qu'il ne pouvait sortir vivant. Comprenant qu'on cherchait à se débarrasser de lui pour etre un témoin génant des manoeuvres pour le moins douteuses du PCF clandestin, il refusa malgré l'avis de recherche diffusé par la Gestapo sur toute le France.
A quelques temps de là Pierre Georges dit Colonel Fabien dit Frédo, missionné par le Parti pour l’exécuter, l’engagea à s’enfuir. Les deux hommes étaient liés par une fraternité d’armes depuis l’attentat ayant coûté la vie à l’aspirant allemand Moser à Paris. Dûment prévenu Brustlein disparut en Angleterre d’où il ne revint qu’après l’évacuation de la France par Les Allemands.
“Il (Gilbert Brustlein) me révéla finalement qu’un nommé Fredo avait été chargé de le descendre. Je savais que l’ordre était exact, mais j’ignorais le nom de celui qui était chargé de cette exécution.
Fredo (me dit-il) m’a emmené dans les bois de Fausses Reposes et m’a avoué l’ordre qu’il avait reçu de m’abattre. Mais Fredo ne pouvait exécuter un camarade avec lequel il avait combattu. Il m’a dit de foutre le camp et de disparaître.” (in Une Jeune Fille en Guerre - Maroussia Naïtchenko - Imago - 2003).
Les choses sont donc complexes: le jeune Guy est un communiste orthodoxe, il est arrêté par un gouvernement collaborateur, mais qui ne fait qu'appliquer une décision adoptée par la IIIème république contre un Parti qui a trahi pendant la campagne de 39-40. On peut d'ailleurs se poser la question de savoir pourquoi Guy Môquet pratiquait un travail militant pour un parti interdit pour les raisons précitées. En tant qu'otage il sera la victime de l'armée allemande dont la réaction était attendue par la direction du Parti Communiste Clandestin dont un des commandités (Brustlein) avouera la méthode de fonctionnement à France 3 (Cassette en notre possession): l'individu n'ayant pas trop de pudeur à expliquer les méthodes de ceux qui voulurent se débarrasser de lui à peu de frais afin d'éviter qu'on ne sut un peu trop le genre de procédés utilisés pour "la guerre révolutionnaire".
On finira en citant le journal Ouest France, qu'on ne soupçonnera pas d'être contre la Résistance (Journal créé sur le papier par le CNR en 1943)
"Car, pour l'instant, c'est(Guy Môquet) une victime de la barbarie nazie plus qu'un héros mort pour la France, un martyr au nom de la France plus qu'un partisan lucide qu'on propose à nos larmes et à nos indignations.
- Ouest France, 28 septembre 2007".
Comme dirait l'autre, on peut causer...
Pour mémoire:
Le 27 mai 1940 le 3ème Tribunal Militaire de Paris condamna ainsi pour sabotages de moteurs d’avions Farman, Raymond Andrieux 18 ans et Roger Leroux 17 ans 1/2 à 20 ans de travaux forcés, Roger Rambaud 17 ans 1/2, Marcel Rambaud 23 ans, Maurice Lebeau 33 ans et Léon Lebeau 17 ans 1/2 à la peine de mort.”( in Les Communistes Français pendant la Drôle de Guerre - A. Rossi - Les Îles d’Or - 1951).
Naturellement les dits militants communistes n'agissaient pas d'eux mêmes et obéissaient à des consignes strictes du Parti conformément au Pacte Germano Soviétique. Ces martyrs là semblent avoir disparus de l'hagiographie officielle du PCF, a contrario de Guy Môquet.
Une dissidence communiste exista, mais demeura marginale au sein du PCF qui suivait à la lettre les directives de Moscou. Cette dissidence fut d'ailleurs traquée par des tueurs appointés du PCF. C'est dans cette optique que le PCF interdit et devenu clandestin, dirigé par Tillon, ne mena aucune action militaire organisée contre la présence de l'occupant avant l'attaque de l'URSS par l'armée allemande le 22 juin 1941. Le premier attentat meurtrier ayant été le fait de "Frédo", plus connu sous le nom de "Colonel Fabien" le 21 août 1941 (10 mois après l'arrestation de Guy Môquet) au Métro Barbès Rochechouart contre l'aspirant Moser de la Kriegsmarine.
Interdit pour haute trahison, le PCF tente malgré tout de poursuivre son travail de propagande et de recrutement. C'est ainsi que Guy Môquet, jeune communiste fervent, se fait interpeller par la police de Vichy alors qu'il diffuse les tracts de l'organisation politique interdite par la 3 ème république.
Il n'a donc à aucun moment résisté à l'Allemagne, mais plutôt à la décision du gouvernement de la défunte république, reconnu par le nouveau régime, le 13 octobre 1940 (3 mois après l'armistice).
Conformément aux tactiques de guérilla communiste éprouvées, Brustlein fut commandité avec 2 autres hommes par le PCF pour abattre en Loire Inférieure un officier supérieur allemand, le Lieutenant Colonel Hotz. La réaction attendue de l'occupant eut lieu: la répression sanglante. Le gouvernement français de Vichy, au fait de l'appartenance des auteurs au PCF, livrent 27 détenus communistes aux forces d'occupation. Le reste étant puisé dans la population, portant le total à 48. Ils furent fusillés dont le pauvre Guy, victime dans ses 17 ans de la barbarie nazie.
L'auteur de l'attentat se verra proposer par Tillon une nouvelle mission dont il lui apparut qu'il ne pouvait sortir vivant. Comprenant qu'on cherchait à se débarrasser de lui pour etre un témoin génant des manoeuvres pour le moins douteuses du PCF clandestin, il refusa malgré l'avis de recherche diffusé par la Gestapo sur toute le France.
A quelques temps de là Pierre Georges dit Colonel Fabien dit Frédo, missionné par le Parti pour l’exécuter, l’engagea à s’enfuir. Les deux hommes étaient liés par une fraternité d’armes depuis l’attentat ayant coûté la vie à l’aspirant allemand Moser à Paris. Dûment prévenu Brustlein disparut en Angleterre d’où il ne revint qu’après l’évacuation de la France par Les Allemands.
“Il (Gilbert Brustlein) me révéla finalement qu’un nommé Fredo avait été chargé de le descendre. Je savais que l’ordre était exact, mais j’ignorais le nom de celui qui était chargé de cette exécution.
Fredo (me dit-il) m’a emmené dans les bois de Fausses Reposes et m’a avoué l’ordre qu’il avait reçu de m’abattre. Mais Fredo ne pouvait exécuter un camarade avec lequel il avait combattu. Il m’a dit de foutre le camp et de disparaître.” (in Une Jeune Fille en Guerre - Maroussia Naïtchenko - Imago - 2003).
Les choses sont donc complexes: le jeune Guy est un communiste orthodoxe, il est arrêté par un gouvernement collaborateur, mais qui ne fait qu'appliquer une décision adoptée par la IIIème république contre un Parti qui a trahi pendant la campagne de 39-40. On peut d'ailleurs se poser la question de savoir pourquoi Guy Môquet pratiquait un travail militant pour un parti interdit pour les raisons précitées. En tant qu'otage il sera la victime de l'armée allemande dont la réaction était attendue par la direction du Parti Communiste Clandestin dont un des commandités (Brustlein) avouera la méthode de fonctionnement à France 3 (Cassette en notre possession): l'individu n'ayant pas trop de pudeur à expliquer les méthodes de ceux qui voulurent se débarrasser de lui à peu de frais afin d'éviter qu'on ne sut un peu trop le genre de procédés utilisés pour "la guerre révolutionnaire".
On finira en citant le journal Ouest France, qu'on ne soupçonnera pas d'être contre la Résistance (Journal créé sur le papier par le CNR en 1943)
"Car, pour l'instant, c'est(Guy Môquet) une victime de la barbarie nazie plus qu'un héros mort pour la France, un martyr au nom de la France plus qu'un partisan lucide qu'on propose à nos larmes et à nos indignations.
- Ouest France, 28 septembre 2007".
Comme dirait l'autre, on peut causer...
Dernière édition par le 2/10/2007, 14:10, édité 1 fois
Helas- Soldat 1ère classe
- Nombre de messages : 9
Date d'inscription : 02/10/2007
Re: La dernière lettre de Guy Moquet.
Et?
Quel rapport avec la lettre à sa mère d'un jeune homme qu'on va assassiner???
C'est ce symbole là qui est mis en avant, pas les tribulations du PCF.
Ah! Oui! J'oubliais ... pourriez-vous aller vous présenter, comme il sied à toute personne bien éduquée lorsqu'elle entre dans une communauté?
Merci par avance.
Bonne journée,
Phil
Quel rapport avec la lettre à sa mère d'un jeune homme qu'on va assassiner???
C'est ce symbole là qui est mis en avant, pas les tribulations du PCF.
Ah! Oui! J'oubliais ... pourriez-vous aller vous présenter, comme il sied à toute personne bien éduquée lorsqu'elle entre dans une communauté?
Merci par avance.
Bonne journée,
Phil
Phil642- Général (Administrateur)
- Nombre de messages : 7820
Age : 58
Localisation : La vie est Belge
Date d'inscription : 09/05/2006
Re: La dernière lettre de Guy Moquet.
La lettre de Guy Môquet apparaît car elle est particulière sur un plan historique, elle fût longtemps (et l'est toujours) présentée par le PCF comme celle d'un de ses résistants à l'occupant. C'est plus ou moins la raison qui a poussé certains à la présenter de nouveau au public.
Il était utile de préciser le contexte de cette lettre afin de proposer quelques nuances sur certaines affirmations ainsi que le contexte de la genèse de cette lettre.
Il était utile de préciser le contexte de cette lettre afin de proposer quelques nuances sur certaines affirmations ainsi que le contexte de la genèse de cette lettre.
Helas- Soldat 1ère classe
- Nombre de messages : 9
Date d'inscription : 02/10/2007
Re: La dernière lettre de Guy Moquet.
Bonjour,
A l'epoque ou Guy Mocquet distribue ses tracts, le PCF est clandestin et distribuer des tracts d'opposition, quelqu'ils soient, n'est-il pas deja un acte de resistance ? Je cherche depuis un bon moment une copie des tracts en question, mais je ne trouve pas. Si quelqu'un a, de source sure, merci d'avance.
Au sujet des communistes en 40-44, il faut bien faire la difference entre la direction du PCF, qui suit la ligne Stalinienne et donc le pacte de non-agression mais critique Petain, et la base qui, elle, n'a pas vraiment avale le coup de Pacte et reste profondement "antifasciste" comme ils disaient a l'epoque, n'ayant pas encore compris les differences qui existaient entre Mussolini et Hitler.
Certains, comme Tillon, Guingouin, Petri et d'autres organisent des 1940 des reseaux clandestins qui deviendront les FTPF.
Le 11 novembre 1940, des reseaux clandestins des Jeunesses Communistes sont partie prenante, certains historiens non-communistes disent meme organisateurs (Mince, va falloir que je retrouve ma source) de la manifestation etudiante qui defilent sur les Champs Elysees en criant "Vive" (Et c'est tout), mais en portant sur l'epaule 2 cannes a peche, donc 2 gaules, qu'ils agitent apres le "Vive"...
Il y a la une sorte de paradoxe qui est meconnu, passe sous silence, "oublie" ou autre, mais, en 1940, il etait tout a fait possible d'etre communiste et non-stalininen, et de nombreux le furent, alors qu'il n'etait pas possible d'etre nazi et non-hitlerien.
D'ou le soin que je prends toujours a faire des differences entre les deux tyrans.
A l'epoque ou Guy Mocquet distribue ses tracts, le PCF est clandestin et distribuer des tracts d'opposition, quelqu'ils soient, n'est-il pas deja un acte de resistance ? Je cherche depuis un bon moment une copie des tracts en question, mais je ne trouve pas. Si quelqu'un a, de source sure, merci d'avance.
Au sujet des communistes en 40-44, il faut bien faire la difference entre la direction du PCF, qui suit la ligne Stalinienne et donc le pacte de non-agression mais critique Petain, et la base qui, elle, n'a pas vraiment avale le coup de Pacte et reste profondement "antifasciste" comme ils disaient a l'epoque, n'ayant pas encore compris les differences qui existaient entre Mussolini et Hitler.
Certains, comme Tillon, Guingouin, Petri et d'autres organisent des 1940 des reseaux clandestins qui deviendront les FTPF.
Le 11 novembre 1940, des reseaux clandestins des Jeunesses Communistes sont partie prenante, certains historiens non-communistes disent meme organisateurs (Mince, va falloir que je retrouve ma source) de la manifestation etudiante qui defilent sur les Champs Elysees en criant "Vive" (Et c'est tout), mais en portant sur l'epaule 2 cannes a peche, donc 2 gaules, qu'ils agitent apres le "Vive"...
Il y a la une sorte de paradoxe qui est meconnu, passe sous silence, "oublie" ou autre, mais, en 1940, il etait tout a fait possible d'etre communiste et non-stalininen, et de nombreux le furent, alors qu'il n'etait pas possible d'etre nazi et non-hitlerien.
D'ou le soin que je prends toujours a faire des differences entre les deux tyrans.
Invité- Général de Division
- Nombre de messages : 7342
Date d'inscription : 16/07/2006
Re: La dernière lettre de Guy Moquet.
en hommage a ceux de Chateaubriant, un poeme de RG Cadou
LES FUSILLES DE CHATEAUBRIANT
Ils sont appuyés contre le ciel
Ils sont une trentaine appuyés contre le ciel
Avec toute la vie derrière eux
Ils sont pleins d'étonnements pour leur épaule
Qui est un monument d'amour
Ils n'ont pas de recommendations à se faire
Parce qu'ils ne se quitteront jamais plus
L'un d'eux pense à un petit village
Où il allait à l'école
Un autre est assis à sa table
Et ses amis tiennent ses mains
Ils ne sont déjà plus du pays dont ils rêvent
Ils sont bien au dessus de ces hommes
Qui les regardent mourir
Il y a entre eux la difference du matyre
Parce que le vent est passé là ils chantent
Et leur seul regret est que ceux
Qui vont les tuer n'entendent pas
Le bruit énorme des paroles
Ils sont exacts au rendez vous
Ils sont même en avance sur les autres
Pourtant ils disent qu'ils ne sont pas des apôtres
Et que tout est simple
Et que la mort surtout est unr chose simple
Puisque toute liberté se survit
....
fabrice du croisic
LES FUSILLES DE CHATEAUBRIANT
Ils sont appuyés contre le ciel
Ils sont une trentaine appuyés contre le ciel
Avec toute la vie derrière eux
Ils sont pleins d'étonnements pour leur épaule
Qui est un monument d'amour
Ils n'ont pas de recommendations à se faire
Parce qu'ils ne se quitteront jamais plus
L'un d'eux pense à un petit village
Où il allait à l'école
Un autre est assis à sa table
Et ses amis tiennent ses mains
Ils ne sont déjà plus du pays dont ils rêvent
Ils sont bien au dessus de ces hommes
Qui les regardent mourir
Il y a entre eux la difference du matyre
Parce que le vent est passé là ils chantent
Et leur seul regret est que ceux
Qui vont les tuer n'entendent pas
Le bruit énorme des paroles
Ils sont exacts au rendez vous
Ils sont même en avance sur les autres
Pourtant ils disent qu'ils ne sont pas des apôtres
Et que tout est simple
Et que la mort surtout est unr chose simple
Puisque toute liberté se survit
....
fabrice du croisic
lyautey- Lieutenant-colonel
- Nombre de messages : 367
Localisation : le croisic
Date d'inscription : 01/01/2007
Re: La dernière lettre de Guy Moquet.
Article intéressant du Monde
Guy Môquet : le mythe et l’histoire
Le Monde
Le 23.06.07
De Jeanne d’Arc à Bara, les usages politiques de figures héroïsées sont classiques. Tous les régimes, tous les partis, tous les pays usent d’un procédé qui n’est pas avare d’arrangements avec la réalité historique. Pour exalter des vertus nationales, morales, patriotiques ou donner en modèle l’exemplarité de leurs destins, on accapare des figures symboliques qu’on n’hésite pas à parer de valeurs contradictoires.
Le destin du jeune Guy Môquet, fusillé par les Allemands à l’âge de 17 ans, le 22 octobre 1941, n’échappe pas à cette règle. “Je laisserai mon souvenir dans l’histoire car je suis le plus jeune des condamnés”, aurait confié Guy Môquet à l’abbé Moyon, qui assista les otages de Châteaubriant. De fait, dès l’Occupation, il a été célébré comme un martyr et nombre de groupes de partisans se sont réclamés de lui.
Dans l’immédiat après-guerre, avec les “27 de Châteaubriant”, il a incarné les valeurs résistantes et le sacrifice du “Parti des fusillés”. Et puis le temps a passé, la Résistance a perdu la place prééminente qui était la sienne dans la mémoire nationale. Le nom de Guy Môquet, comme ceux de Jacques Bonsergent ou d’Estienne d’Orves, a perdu son sens pour la plupart des gens.
De façon inattendue, la dernière campagne électorale a ramené Guy Môquet sur le devant de la scène médiatique par les citations d’un candidat qui, élu président, a tenu à faire lire le jour de sa prise de fonction la dernière lettre du jeune homme près d’un autre lieu symbolique : la cascade du bois de Boulogne où une cinquantaine de jeunes gens désireux de participer aux combats de la capitale furent fusillés en août 1944.
L’initiative a suscité des réactions variées - indignation, satisfaction ou curiosité -, sans que la réalité historique soit pour autant interrogée. Au contraire, on a vu ressurgir à cette occasion les stéréotypes et clichés d’une “histoire” de la Résistance et du PCF qu’on croyait définitivement rangée au magasin des mythes et légendes.
Faire de Guy Môquet et de ses vingt-six camarades des “résistants de la première heure” relève de la téléologie, puisque la plupart d’entre eux ont été arrêtés en un temps où le PCF, pris dans la logique du pacte germano-soviétique, était tout sauf résistant. Après avoir mis au rayon des accessoires son antifascisme, condamné une guerre devenue “impérialiste” et appelé plus ou moins ouvertement au sabotage de l’effort de guerre au printemps 1940, le Parti a profité de l’effondrement militaire de la France et de la chute de la République bourgeoise pour prendre à l’été 1940 une série d’initiatives qu’aucun martyre ultérieur ne saurait effacer : tractations avec les autorités d’occupation pour la reparution de la presse communiste dont les arguments désormais connus donnent une idée du “patriotisme” du Parti.
Guy Môquet, arrêté le dimanche 13 octobre 1940 à la gare de l’Est par trois policiers de la préfecture de police, agissant “sur indication”, revendique dans sa déposition avoir voulu remplacer son père, le député communiste Prosper Môquet, militant depuis 1925, élu lors des élections de 1936, invalidé et condamné par la IIIe République pour son refus de désavouer le pacte germano-soviétique.
Jeune lycéen exalté, il a dès son plus jeune âge baigné dans une culture politique bolchevique, porteur de la tradition familiale stalinienne, par ses parents, par ses oncles et tantes qui travaillent pour l’appareil clandestin du Parti. Les tracts qu’il distribue en cet été-automne 1940 s’inscrivent totalement dans la ligne du Parti et n’appellent donc pas à la résistance.
Prisonnier de la logique d’un parti enfermé dans les compromissions de l’alliance Staline-Hitler, Guy Môquet n’a pas pu être le “résistant” qu’on célèbre à tort. Ses camarades des Jeunesses communistes ont en revanche constitué, à l’été 1941, après l’offensive de la Wehrmacht contre l’Union soviétique, le fer de lance de la lutte armée initiée dans la plus totale improvisation par le Parti.
Les premières agressions contre des soldats allemands par les jeunes militants des Bataillons de la jeunesse vont provoquer des représailles sanglantes codifiées en septembre 1941 par le décret Keitel. C’est l’attentat du 20 octobre 1941 contre le Feldkommandant de Nantes, abattu par un commando de trois jeunes communistes venus de Paris, qui est la cause directe de la fusillade des 27 de Châteaubriant et de 21 autres otages originaires de la région, à Nantes et au Mont-Valérien, le 22 octobre.
En dépit de la tentative du ministre de l’intérieur Pucheu pour orienter le choix des Allemands vers des communistes, c’est bien l’occupant qui désigna en dernier ressort les fusillés - Hitler dans un premier temps exigeait 150 exécutions - parmi les emprisonnés et internés à disposition dans les camps et prisons. Pour ce choix, il appliqua le décret Keitel en respectant une vague proportionnalité dans l’ordre des responsabilités : des jeunes, des communistes, des gens originaires de Nantes.
Accaparer cette tragédie à son seul profit et pour sa seule gloire, comme l’a fait le PCF depuis 1942, relève de la récupération politique. Les otages fusillés n’étaient pas tous communistes, Guy Môquet n’était pas le seul jeune… On chercherait en vain dans les discours prononcés à Châteaubriant, sur les plaques et dans les écrits dressés à la gloire de la résistance communiste, les noms de Christian Rizzo, Marcel Bourdarias, Fernand Zalkinov et leurs camarades, arrêtés, jugés, condamnés et exécutés au printemps 1942 pour avoir fait ce que Guy Môquet, en communiste discipliné, n’avait pas fait.
Ces jeunes militants commirent les premiers attentats sur ordre d’un parti qui mit des années à en assumer la paternité après avoir calomnié leurs auteurs (”ceux qui ont tué le Feldkommandant Hotz sont ceux qui ont incendié le Reichstag”), avant de les effacer purement et simplement de la mémoire. Si la dernière lettre de Guy Môquet est émouvante, les leurs ne le sont pas moins, mais personne ne rappelle leur mémoire…
Jacques Duclos, qui transmit à Aragon les lettres des 27 avec cette injonction : “Fais de cela un monument”, fut à l’origine d’un petit arrangement avec l’histoire qui consista à mettre en pleine lumière des militants arrêtés avant la rupture du pacte germano-soviétique et à rejeter dans l’ombre mémorielle ceux dont l’attitude soulignait trop crûment les aspects les moins avouables d’un passé que le PCF devenu patriote, républicain et résistant voulait faire oublier.
Avec le sang des otages, le Parti communiste lavait une des périodes les plus troubles et ambiguës de son histoire en même temps qu’il dressait un obstacle moral à toute critique de son attitude. Si les mythes sont aussi importants que la réalité, l’histoire existe pour rappeler cette réalité, aussi tragique ou décevante soit-elle…
Jean-Marc Berlière est professeur d’histoire contemporaine à l’université de Bourgogne, chercheur au Cesdip (CNRS/ministère de la justice).
Sylvain Boulouque est doctorant en histoire à l’université de Reims.
Jean-Marc Berlière et Sylvain Boulouque
Guy Môquet : le mythe et l’histoire
Le Monde
Le 23.06.07
De Jeanne d’Arc à Bara, les usages politiques de figures héroïsées sont classiques. Tous les régimes, tous les partis, tous les pays usent d’un procédé qui n’est pas avare d’arrangements avec la réalité historique. Pour exalter des vertus nationales, morales, patriotiques ou donner en modèle l’exemplarité de leurs destins, on accapare des figures symboliques qu’on n’hésite pas à parer de valeurs contradictoires.
Le destin du jeune Guy Môquet, fusillé par les Allemands à l’âge de 17 ans, le 22 octobre 1941, n’échappe pas à cette règle. “Je laisserai mon souvenir dans l’histoire car je suis le plus jeune des condamnés”, aurait confié Guy Môquet à l’abbé Moyon, qui assista les otages de Châteaubriant. De fait, dès l’Occupation, il a été célébré comme un martyr et nombre de groupes de partisans se sont réclamés de lui.
Dans l’immédiat après-guerre, avec les “27 de Châteaubriant”, il a incarné les valeurs résistantes et le sacrifice du “Parti des fusillés”. Et puis le temps a passé, la Résistance a perdu la place prééminente qui était la sienne dans la mémoire nationale. Le nom de Guy Môquet, comme ceux de Jacques Bonsergent ou d’Estienne d’Orves, a perdu son sens pour la plupart des gens.
De façon inattendue, la dernière campagne électorale a ramené Guy Môquet sur le devant de la scène médiatique par les citations d’un candidat qui, élu président, a tenu à faire lire le jour de sa prise de fonction la dernière lettre du jeune homme près d’un autre lieu symbolique : la cascade du bois de Boulogne où une cinquantaine de jeunes gens désireux de participer aux combats de la capitale furent fusillés en août 1944.
L’initiative a suscité des réactions variées - indignation, satisfaction ou curiosité -, sans que la réalité historique soit pour autant interrogée. Au contraire, on a vu ressurgir à cette occasion les stéréotypes et clichés d’une “histoire” de la Résistance et du PCF qu’on croyait définitivement rangée au magasin des mythes et légendes.
Faire de Guy Môquet et de ses vingt-six camarades des “résistants de la première heure” relève de la téléologie, puisque la plupart d’entre eux ont été arrêtés en un temps où le PCF, pris dans la logique du pacte germano-soviétique, était tout sauf résistant. Après avoir mis au rayon des accessoires son antifascisme, condamné une guerre devenue “impérialiste” et appelé plus ou moins ouvertement au sabotage de l’effort de guerre au printemps 1940, le Parti a profité de l’effondrement militaire de la France et de la chute de la République bourgeoise pour prendre à l’été 1940 une série d’initiatives qu’aucun martyre ultérieur ne saurait effacer : tractations avec les autorités d’occupation pour la reparution de la presse communiste dont les arguments désormais connus donnent une idée du “patriotisme” du Parti.
Guy Môquet, arrêté le dimanche 13 octobre 1940 à la gare de l’Est par trois policiers de la préfecture de police, agissant “sur indication”, revendique dans sa déposition avoir voulu remplacer son père, le député communiste Prosper Môquet, militant depuis 1925, élu lors des élections de 1936, invalidé et condamné par la IIIe République pour son refus de désavouer le pacte germano-soviétique.
Jeune lycéen exalté, il a dès son plus jeune âge baigné dans une culture politique bolchevique, porteur de la tradition familiale stalinienne, par ses parents, par ses oncles et tantes qui travaillent pour l’appareil clandestin du Parti. Les tracts qu’il distribue en cet été-automne 1940 s’inscrivent totalement dans la ligne du Parti et n’appellent donc pas à la résistance.
Prisonnier de la logique d’un parti enfermé dans les compromissions de l’alliance Staline-Hitler, Guy Môquet n’a pas pu être le “résistant” qu’on célèbre à tort. Ses camarades des Jeunesses communistes ont en revanche constitué, à l’été 1941, après l’offensive de la Wehrmacht contre l’Union soviétique, le fer de lance de la lutte armée initiée dans la plus totale improvisation par le Parti.
Les premières agressions contre des soldats allemands par les jeunes militants des Bataillons de la jeunesse vont provoquer des représailles sanglantes codifiées en septembre 1941 par le décret Keitel. C’est l’attentat du 20 octobre 1941 contre le Feldkommandant de Nantes, abattu par un commando de trois jeunes communistes venus de Paris, qui est la cause directe de la fusillade des 27 de Châteaubriant et de 21 autres otages originaires de la région, à Nantes et au Mont-Valérien, le 22 octobre.
En dépit de la tentative du ministre de l’intérieur Pucheu pour orienter le choix des Allemands vers des communistes, c’est bien l’occupant qui désigna en dernier ressort les fusillés - Hitler dans un premier temps exigeait 150 exécutions - parmi les emprisonnés et internés à disposition dans les camps et prisons. Pour ce choix, il appliqua le décret Keitel en respectant une vague proportionnalité dans l’ordre des responsabilités : des jeunes, des communistes, des gens originaires de Nantes.
Accaparer cette tragédie à son seul profit et pour sa seule gloire, comme l’a fait le PCF depuis 1942, relève de la récupération politique. Les otages fusillés n’étaient pas tous communistes, Guy Môquet n’était pas le seul jeune… On chercherait en vain dans les discours prononcés à Châteaubriant, sur les plaques et dans les écrits dressés à la gloire de la résistance communiste, les noms de Christian Rizzo, Marcel Bourdarias, Fernand Zalkinov et leurs camarades, arrêtés, jugés, condamnés et exécutés au printemps 1942 pour avoir fait ce que Guy Môquet, en communiste discipliné, n’avait pas fait.
Ces jeunes militants commirent les premiers attentats sur ordre d’un parti qui mit des années à en assumer la paternité après avoir calomnié leurs auteurs (”ceux qui ont tué le Feldkommandant Hotz sont ceux qui ont incendié le Reichstag”), avant de les effacer purement et simplement de la mémoire. Si la dernière lettre de Guy Môquet est émouvante, les leurs ne le sont pas moins, mais personne ne rappelle leur mémoire…
Jacques Duclos, qui transmit à Aragon les lettres des 27 avec cette injonction : “Fais de cela un monument”, fut à l’origine d’un petit arrangement avec l’histoire qui consista à mettre en pleine lumière des militants arrêtés avant la rupture du pacte germano-soviétique et à rejeter dans l’ombre mémorielle ceux dont l’attitude soulignait trop crûment les aspects les moins avouables d’un passé que le PCF devenu patriote, républicain et résistant voulait faire oublier.
Avec le sang des otages, le Parti communiste lavait une des périodes les plus troubles et ambiguës de son histoire en même temps qu’il dressait un obstacle moral à toute critique de son attitude. Si les mythes sont aussi importants que la réalité, l’histoire existe pour rappeler cette réalité, aussi tragique ou décevante soit-elle…
Jean-Marc Berlière est professeur d’histoire contemporaine à l’université de Bourgogne, chercheur au Cesdip (CNRS/ministère de la justice).
Sylvain Boulouque est doctorant en histoire à l’université de Reims.
Jean-Marc Berlière et Sylvain Boulouque
Helas- Soldat 1ère classe
- Nombre de messages : 9
Date d'inscription : 02/10/2007
Re: La dernière lettre de Guy Moquet.
Bonjour,
Cet article a un objectif politique tellement evident que l'on ne peut s'empecher de le lire avec prudence.
Les auteurs, bien qu'historiens, sont dans cette mouvance politique d'extreme droite qui, a mon sens, est tout autant critiquable que la mouvance politique d'extreme gauche dans le domaine.
J'eviterais donc de vous citer la replique cinglante d'Annie Lacroix-Riz a ce sujet.
Par contre, permettez-moi de citer Philippe Barlet sur le site de l'Academie Orleans-Tours :
Et de citer Francois Delpla, historien fort eloigne des theses marxistes :
http://www.delpla.org/forum/viewtopic.php?p=1154&sid=1d9e5822bd0dabbfc8ba4dd3bbcb59f5
Le Monde fait de la politique, ce qui est son droit, bien sur.
Ce forum essaye de faire de l'histoire...
Cet article a un objectif politique tellement evident que l'on ne peut s'empecher de le lire avec prudence.
Les auteurs, bien qu'historiens, sont dans cette mouvance politique d'extreme droite qui, a mon sens, est tout autant critiquable que la mouvance politique d'extreme gauche dans le domaine.
J'eviterais donc de vous citer la replique cinglante d'Annie Lacroix-Riz a ce sujet.
Par contre, permettez-moi de citer Philippe Barlet sur le site de l'Academie Orleans-Tours :
http://wwwphp.ac-orleans-tours.fr/crdp/cddp36/article.php3?id_article=410S’il est tout à fait vraisemblable, comme l’expose Jean-Marc Berlière, que le tragique destin de Guy Môquet fut instrumentalisé par la direction du Parti communiste français afin de « mettre en pleine lumière des militants arrêtés avant la rupture du pacte germano-soviétique et [de] rejeter dans l’ombre mémorielle ceux dont l’attitude soulignait trop crûment les aspects les moins avouables d’un passé que le PCF devenu patriote, républicain et résistant voulait faire oublier » (Jean-Marc Berlière et Sylvain Boulouque, « Guy Môquet : le mythe et l’histoire » , Le Monde du 24 juin 2007), il est bon de souligner que Guy Môquet a été arrêté pour un acte qui n’était en rien un soutien à l’occupant allemand et au gouvernement du maréchal Pétain, mais bien un acte d’opposition tant à l’un qu’à l’autre.
Et de citer Francois Delpla, historien fort eloigne des theses marxistes :
Pour lire la suite :L'article de Berlière comporte ses propres excès propagandistes. D'une part, le pacte germano-soviétique transformé en alliance, et les compromissions de la direction du PCF dans l'été 40 étendues vers un aval mal défini, comme si on cherchait à toute force à les étirer jusqu'au 22 juin suivant. D'autre part, une partialité assez écoeurante et ahurissante aux dépens de Môquet.
Fusillé à 17 ans, il en avait donc 16 au moment de son arrestation. Et il se
voit tout bonnement reprocher de n'avoir pas, avant celle-ci, tiré sur les
Allemands ! En octobre 40 !!
Il faudrait raison garder. Les tracts qu'il distribuait au moment d'être
arrêté n'appelaient pas à bouter l'Allemand, en raison du pacte, c'est vrai
et c'est à dire à nos élèves, en appelant leur réflexion sur... plein de
choses, Munich, l'habileté de Hitler, l'anticommunisme prioritaire de la
City et de Chamberlain, le goût stalinien pour les virages à 180°, le
sommeil de Roosevelt, le lâchage de la Pologne par Pie XII... Pour autant
ils ne devaient guère leur plaire, ces tracts, aux occupants, sinon
pourquoi interrompre la distribution et coffrer les diffuseurs ?
http://www.delpla.org/forum/viewtopic.php?p=1154&sid=1d9e5822bd0dabbfc8ba4dd3bbcb59f5
Le Monde fait de la politique, ce qui est son droit, bien sur.
Ce forum essaye de faire de l'histoire...
Invité- Général de Division
- Nombre de messages : 7342
Date d'inscription : 16/07/2006
Re: La dernière lettre de Guy Moquet.
Ah bon, ces historiens sont d'extrême droite ? Ca sent l'anathème ça. Qui me dit que vos historiens ne sont pas au Parti Communiste ?
Les interrompre pour activité interdite par la Troisième République pour collaboration active avec l'armée allemande dont des sabotages d'avion comme je l'ai énoncé plus haut, aboutissant à la peine de mort pour des martyrs disparus des manuels d'histoire...
On aura beau essayer de faire dire à Môquet ce qu'il n'a pas dit, en octobre 1940 le PCF collabore officiellement avec l'Allemagne. Diffuser ses tracts, ce n'est tout de même pas se rebeller contre Hitler ! Drôles de contorsions.
Pour autant
ils ne devaient guère leur plaire, ces tracts, aux occupants, sinon
pourquoi interrompre la distribution et coffrer les diffuseurs ?
Les interrompre pour activité interdite par la Troisième République pour collaboration active avec l'armée allemande dont des sabotages d'avion comme je l'ai énoncé plus haut, aboutissant à la peine de mort pour des martyrs disparus des manuels d'histoire...
On aura beau essayer de faire dire à Môquet ce qu'il n'a pas dit, en octobre 1940 le PCF collabore officiellement avec l'Allemagne. Diffuser ses tracts, ce n'est tout de même pas se rebeller contre Hitler ! Drôles de contorsions.
Helas- Soldat 1ère classe
- Nombre de messages : 9
Date d'inscription : 02/10/2007
Re: La dernière lettre de Guy Moquet.
Desole, Major, mais essaye de repondre au sujet sans attaques de politique contemporaine.
La personnalite et le passe du President de la Republique sont HS ici.
Merci
Daniel
La personnalite et le passe du President de la Republique sont HS ici.
Merci
Daniel
M@jOr- Adjudant
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Localisation : 94
Date d'inscription : 15/10/2006
Re: La dernière lettre de Guy Moquet.
Un tout petit Google vous le montrera... si vous en prenez la peine !Helas a écrit:Ah bon, ces historiens sont d'extrême droite ? Ca sent l'anathème ça. Qui me dit que vos historiens ne sont pas au Parti Communiste ?
Non, etablissement de certains faits historiques.On aura beau essayer de faire dire à Môquet ce qu'il n'a pas dit, en octobre 1940 le PCF collabore officiellement avec l'Allemagne. Diffuser ses tracts, ce n'est tout de même pas se rebeller contre Hitler ! Drôles de contorsions.
Et admission du fait qu'entre la Direction stalinienne du PCF et une bonne partie de sa base, il y a comme un schisme.
Je cites des sources, vous pas.
Simple constat.
Helas, nous sommes ici pour faire de l'histoire et non pas pour sombrer dans l'anticommunisme primaire qui est tout autant detrimental a la verite historique que le pro-stalinisme primaire.
Depuis que vous etes sur ce forum, soit-disant vivant en Irlande alors que vous postez de Bretagne (C'est pas beau de mentir dans une presentation et cela alerte les modos), vous vous acharnez sur Guy Mocquet avec un agenda politique contemporain evident.
Merci d'essayer de faire de l'histoire et de ne pas venir ici tenter de regler vos comptes avec les communistes. Il y a d'autres foras pour cela.
Dernière édition par le 8/10/2007, 15:33, édité 1 fois
Invité- Général de Division
- Nombre de messages : 7342
Date d'inscription : 16/07/2006
Re: La dernière lettre de Guy Moquet.
Sources, faits ???Helas a écrit:en octobre 1940 le PCF collabore officiellement avec l'Allemagne
Les contorsions sont de votre cote, Helas.
Ici, on fait de l'histoire.
Pas de l'agit-prop.
Dernière édition par le 8/10/2007, 15:31, édité 1 fois
Invité- Général de Division
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Date d'inscription : 16/07/2006
Re: La dernière lettre de Guy Moquet.
Dans tous les cas, je ne lirai pas cette lettre devant mes élèves, c'est sûr....On bossera sur Ann Frank tiens....
M@jOr- Adjudant
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Localisation : 94
Date d'inscription : 15/10/2006
Re: La dernière lettre de Guy Moquet.
Pourquoi ?M@jOr a écrit:Dans tous les cas, je ne lirai pas cette lettre devant mes élèves, c'est sûr....On bossera sur Ann Frank tiens....
Tu es d'accord avec les elucubrations de Helas ?
Invité- Général de Division
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Date d'inscription : 16/07/2006
Re: La dernière lettre de Guy Moquet.
Non si je ne veux pas lire cette lettre, ce n'est pas pour les raisons qu'invoquent Helas, mais par esprit de contradiction....mais pas de politique sur ce forum, donc je ne développerai pas plus....
M@jOr- Adjudant
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Age : 46
Localisation : 94
Date d'inscription : 15/10/2006
Re: La dernière lettre de Guy Moquet.
çà vole bas parfois, mais Guy Môquet restera malgré tout un symbole.
une vidéo sur youtube et ce témoignage d'un ancien résistant, rentrant de déportation, à qui on dit, à propos du tatouage sur son avant-bras, qu'il avait pu le faire lui-même.
http://fr.youtube.com/watch?v=lF21S-BY9RI
une vidéo sur youtube et ce témoignage d'un ancien résistant, rentrant de déportation, à qui on dit, à propos du tatouage sur son avant-bras, qu'il avait pu le faire lui-même.
http://fr.youtube.com/watch?v=lF21S-BY9RI
betacam- Commandant
- Nombre de messages : 283
Date d'inscription : 05/05/2007
Re: La dernière lettre de Guy Moquet.
Bonjour,
Interessant et edifiant, Betacam, merci.
Ou est Helas ?
Pourquoi ne reponds-t-il a mes messages que par des pirouettes ?
Pourquoi ne peut-il admettre qu'entre la tres sinistre direction stalinienne du PCF en 1940 et sa base militante sincerement antifasciste, patriote et dont certains, et non des moindres, se lancerent imediatement dans le combat, a un titre ou a un autre, il convient, au nom de l'Histoire, de faire une difference ?
Interessant et edifiant, Betacam, merci.
Ou est Helas ?
Pourquoi ne reponds-t-il a mes messages que par des pirouettes ?
Pourquoi ne peut-il admettre qu'entre la tres sinistre direction stalinienne du PCF en 1940 et sa base militante sincerement antifasciste, patriote et dont certains, et non des moindres, se lancerent imediatement dans le combat, a un titre ou a un autre, il convient, au nom de l'Histoire, de faire une difference ?
Invité- Général de Division
- Nombre de messages : 7342
Date d'inscription : 16/07/2006
Re: La dernière lettre de Guy Moquet.
c'est pas pour faire du proxelitisme, mais tu n'as qu'a leur lire le poeme de Cadou.Comme ca t'es pas trop hors sujet, vu que ca parle de la dite execution.M@jOr a écrit:Non si je ne veux pas lire cette lettre, ce n'est pas pour les raisons qu'invoquent Helas, mais par esprit de contradiction....mais pas de politique sur ce forum, donc je ne développerai pas plus....
de plus tu t'ouvres un champs de travail sur la poesie tres interressant pour les momes.
fabrice du croisic
lyautey- Lieutenant-colonel
- Nombre de messages : 367
Localisation : le croisic
Date d'inscription : 01/01/2007
Re: La dernière lettre de Guy Moquet.
Merci Fabrice pour ce conseil avisé!!
Mais proxelitisme, je ne connais pas....Prosélytisme? proxénetisme? Dans les cas,je n'ai pas le droit
Mais proxelitisme, je ne connais pas....Prosélytisme? proxénetisme? Dans les cas,je n'ai pas le droit
M@jOr- Adjudant
- Nombre de messages : 69
Age : 46
Localisation : 94
Date d'inscription : 15/10/2006
Re: La dernière lettre de Guy Moquet.
Bonjour,
Pour ceux qui ne connaitraient pas Rene-Guy Cadou :
Les fusillés de Châteaubriant
Ils sont appuyés contre le ciel
Ils sont trente appuyés contre le ciel
Avec toute la vie derrière eux
Ils sont plein d'étonnement pour leur épaule
Qui est un monument d'amour
Ils n'ont pas de recommandations à se faire
Parce qu’ils ne se quitteront jamais plus
L'un d'eux pense à un petit village
Où il allait à l'école
Un autre est assis à sa table
Et ses amis tiennent ses mains
Ils ne sont déjà plus du pays dont ils rêvent
Ils sont bien au-delà de ces hommes
Qui les regardent mourir
Il y'a entre eux la différence du martyre
Parce que le vent est passé là où ils chantent
Et leur seul regret est que ceux
Qui vont les tuer n'entendent pas
Le bruit énorme des paroles
Ils sont exacts au rendez-vous
Ils sont même en avance sur les autres
Pourtant ils disent qu'ils ne sont plus des apôtres
Et que tout est simple
Et que la mort surtout est une chose simple
Puisque toute liberté se survit
In "Pleine Poitrine", 1946
Pour ceux qui ne connaitraient pas Rene-Guy Cadou :
Les fusillés de Châteaubriant
Ils sont appuyés contre le ciel
Ils sont trente appuyés contre le ciel
Avec toute la vie derrière eux
Ils sont plein d'étonnement pour leur épaule
Qui est un monument d'amour
Ils n'ont pas de recommandations à se faire
Parce qu’ils ne se quitteront jamais plus
L'un d'eux pense à un petit village
Où il allait à l'école
Un autre est assis à sa table
Et ses amis tiennent ses mains
Ils ne sont déjà plus du pays dont ils rêvent
Ils sont bien au-delà de ces hommes
Qui les regardent mourir
Il y'a entre eux la différence du martyre
Parce que le vent est passé là où ils chantent
Et leur seul regret est que ceux
Qui vont les tuer n'entendent pas
Le bruit énorme des paroles
Ils sont exacts au rendez-vous
Ils sont même en avance sur les autres
Pourtant ils disent qu'ils ne sont plus des apôtres
Et que tout est simple
Et que la mort surtout est une chose simple
Puisque toute liberté se survit
In "Pleine Poitrine", 1946
Invité- Général de Division
- Nombre de messages : 7342
Date d'inscription : 16/07/2006
Re: La dernière lettre de Guy Moquet.
Bonjour à tous
Lorsque je lis "Hélas" je constate à quel point il est "à côté de ses pompes". Il ne connaît rien et ne comprend donc rien de cette époque.
Il faut savoir qu'être communiste à cette époque, vc'est rester dans la lignée de ceux qui ont fait 1936 et amené les 40 heures ainsi que les Congés payés, c'est souhaiter une meilleure redistribution des produits du travail entre ceux qui le produisent, c'est plus de justice pour tous., et pour cela nous n'avions rien à voir avec le Komintern et les combines de la direction du parti communistes d'alors que tout le monde ignorait à part quelques membres de cette direction.
Les jeunes d'alors étaient les enfants des "poilus" de 1914 qui avaient porté le sens du patriotisme bien haut et qui l'avaient gardé en eux sans avoir à recevoir de consignes d'ailleurs. On pouvait être communistes ou non communistes tout en restant patriotes. J'ajouterai que la droite politique est loin d'avoir été un exemple en la circonstance avec la clique de Pétain.
Il faut se rappeler que ce gouvernement de Vichy a pratiqué l'anti-communisme dés que Pétain à pris le pouvoir. Les tentatives de quelques membre de la direction du parti de faire paraître le journal l'Humanité a été sans effet sur les communistes d'alors qui ignoraient tout de ces magouilles et n'a pas empêché un certain nombre d'entre eux de s'engager des les débuts dans la lutte contre l'occupant. De plus l'information ne circulait pas si facilement que cela pour que chacun connaisse tous les détails de ce qui se passait.
L'histoire du pacte Germano-communiste n'a pas été perçue par ceux-ci comme une entente avec les Allemands mais plutôt comme une ruse de Staline pour gagner du temps, ce en quoi l'envahissement de la Russie par la horde nazie en 1941 leur donnait raison. Il est trop facile d'interprêter les choses autrement après coup. Il faut se situer dans la situation de l'époque avec une grande partie de l'Europe envahie et occupée. Pour tout patriote de ces pays occupés, c'était l'esprit de révolte qui dominait contre l'occupation .
Il faut comprendre que pour nous, Staline était le symbole du Pays où le monde du travail était respecté et disposait du pouvoir depuis les années 1920. Avec l'arrêt des Armées Nazies devant Moscou fin 1941, la victoire de Stalingrad début 1943, puis la prise de Berlin en 1945, comment ne pas croire en ce pays ?
Staline était-il aussi noir que l'homme qu'on essaie de nous faire voir depuis plus de soixante ans comme un ignare, et un tyran assoiffé de sang ? Pourquoi des livres de certains historiens anglais et américains, non communistes, mais dénonçant les mensonges de l'histoire telle qu'on la raconte et qu'on l'enseigne en France ne paraissent-t-ils pas chez nous ? La vérité sur cette époque fait dons si peur à ceux qui détiennent le pouvoir chez nous ?
Nous avons peut être été dans l'erreur sur certaines choses, mais pas nécessairement dans celles en lesquelles nous avons cru et sur lesquelles on nous cache toujours la vérité.
J'avais onze ans en 1936, 14 à la déclaration de guerre et 18 lorsque je suis entré dans la Résistance. J'étais donc de ces jeunes et refuse qu'on se serve et qu'on amalgame notre passé et nos croyances au pouvoir d'hommes politiques, quels qu'ils soient.
Amitié à tous
Roger
Lorsque je lis "Hélas" je constate à quel point il est "à côté de ses pompes". Il ne connaît rien et ne comprend donc rien de cette époque.
Il faut savoir qu'être communiste à cette époque, vc'est rester dans la lignée de ceux qui ont fait 1936 et amené les 40 heures ainsi que les Congés payés, c'est souhaiter une meilleure redistribution des produits du travail entre ceux qui le produisent, c'est plus de justice pour tous., et pour cela nous n'avions rien à voir avec le Komintern et les combines de la direction du parti communistes d'alors que tout le monde ignorait à part quelques membres de cette direction.
Les jeunes d'alors étaient les enfants des "poilus" de 1914 qui avaient porté le sens du patriotisme bien haut et qui l'avaient gardé en eux sans avoir à recevoir de consignes d'ailleurs. On pouvait être communistes ou non communistes tout en restant patriotes. J'ajouterai que la droite politique est loin d'avoir été un exemple en la circonstance avec la clique de Pétain.
Il faut se rappeler que ce gouvernement de Vichy a pratiqué l'anti-communisme dés que Pétain à pris le pouvoir. Les tentatives de quelques membre de la direction du parti de faire paraître le journal l'Humanité a été sans effet sur les communistes d'alors qui ignoraient tout de ces magouilles et n'a pas empêché un certain nombre d'entre eux de s'engager des les débuts dans la lutte contre l'occupant. De plus l'information ne circulait pas si facilement que cela pour que chacun connaisse tous les détails de ce qui se passait.
L'histoire du pacte Germano-communiste n'a pas été perçue par ceux-ci comme une entente avec les Allemands mais plutôt comme une ruse de Staline pour gagner du temps, ce en quoi l'envahissement de la Russie par la horde nazie en 1941 leur donnait raison. Il est trop facile d'interprêter les choses autrement après coup. Il faut se situer dans la situation de l'époque avec une grande partie de l'Europe envahie et occupée. Pour tout patriote de ces pays occupés, c'était l'esprit de révolte qui dominait contre l'occupation .
Il faut comprendre que pour nous, Staline était le symbole du Pays où le monde du travail était respecté et disposait du pouvoir depuis les années 1920. Avec l'arrêt des Armées Nazies devant Moscou fin 1941, la victoire de Stalingrad début 1943, puis la prise de Berlin en 1945, comment ne pas croire en ce pays ?
Staline était-il aussi noir que l'homme qu'on essaie de nous faire voir depuis plus de soixante ans comme un ignare, et un tyran assoiffé de sang ? Pourquoi des livres de certains historiens anglais et américains, non communistes, mais dénonçant les mensonges de l'histoire telle qu'on la raconte et qu'on l'enseigne en France ne paraissent-t-ils pas chez nous ? La vérité sur cette époque fait dons si peur à ceux qui détiennent le pouvoir chez nous ?
Nous avons peut être été dans l'erreur sur certaines choses, mais pas nécessairement dans celles en lesquelles nous avons cru et sur lesquelles on nous cache toujours la vérité.
J'avais onze ans en 1936, 14 à la déclaration de guerre et 18 lorsque je suis entré dans la Résistance. J'étais donc de ces jeunes et refuse qu'on se serve et qu'on amalgame notre passé et nos croyances au pouvoir d'hommes politiques, quels qu'ils soient.
Amitié à tous
Roger
Logico- Major
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Age : 99
Date d'inscription : 31/07/2006
Re: La dernière lettre de Guy Moquet.
Logico a écrit: Staline était-il aussi noir que l'homme qu'on essaie de nous faire voir depuis plus de soixante ans comme un ignare, et un tyran assoiffé de sang ? Pourquoi des livres de certains historiens anglais et américains, non communistes, mais dénonçant les mensonges de l'histoire telle qu'on la raconte et qu'on l'enseigne en France ne paraissent-t-ils pas chez nous ? La vérité sur cette époque fait dons si peur à ceux qui détiennent le pouvoir chez nous ?
Salut Roger,
Euh! Tu poses là une question audacieuse dans le sens où il est quand même avéré par pas mal d'historiens que le système mis en place par staline et beria fut un des plus meurtrier de tous les temps.
Les prisons, gulags et exécutions atteignirent des records.
Lénine savait déjà que le pouvoir en pouvait pas tomber entre les mains de staline.
Aussi, dans son testament politique, en mars 1923, Lénine écrivit:
« Staline est trop brutal, et ce défaut parfaitement tolérable dans notre milieu et dans les relations entre nous, communistes, ne l’est pas dans les fonctions de secrétaire général. Je propose donc aux camarades d’étudier un moyen pour démettre Staline de ce poste et pour nommer à sa place une autre personne qui n’aurait en toutes choses sur le camarade Staline qu’un seul avantage, celui d’être plus tolérant, plus loyal, plus poli et plus attentif envers les camarades, d’humeur moins capricieuse, etc. »
(wiki)
Extrait du testament de Lénine:
‘Le camarade Staline, devenu Secrétaire général, a concentré entre ses mains un pouvoir illimité, et je ne puis pas sûr qu’il puisse toujours s’en servir avec assez de circonspection..."
Testament que staline fera disparaître après la mort du rédacteur.
Lazar Kaganovich, Pamyatnyezapiski, Vagrius, Moscou, 1996, p. 356-361.
staline a fondé un état totalitaire, il a imposé le culte de sa personnalité un régime de terreur, de délation pire encore en temps de paix et au détrimen, en grande majorité, de personnes innocentes.
Il était à en juger les émoignages d'époques et les historiens, habités d'une paranoïa maladive, voaynt le saboteur et contre révolutionnaire partout, c'est un manipulateur et un intrigant.
Phil642- Général (Administrateur)
- Nombre de messages : 7820
Age : 58
Localisation : La vie est Belge
Date d'inscription : 09/05/2006
Re: La dernière lettre de Guy Moquet.
Pour ma part, je trouve que celle çi serait bien plus parlante :
Dernière lettre de Missak Manouchian a écrit:
Mont-Valérien, le 19 février 1944.
Ma Chère Mélinée, ma petite orpheline bien-aimée,
Dans quelques heures, je ne serai plus de ce monde. Nous allons être fusillés cet après-midi à 15 heures. Cela m’arrive comme un accident dans ma vie, je n’y crois pas mais pourtant je sais que je ne te verrai plus jamais.
Que puis-je t’écrire ? Tout est confus en moi et bien clair en même temps.
Je m’étais engagé dans l’Armée de Libération en soldat volontaire et je meurs à deux doigts de la Victoire et du but. Bonheur à ceux qui vont nous survivre et goûter la douceur de la Liberté et de la Paix de demain. Je suis sûr que le peuple français et tous les combattants de la Liberté sauront honorer notre mémoire dignement. Au moment de mourir, je proclame que je n’ai aucune haine contre le peuple allemand et contre qui que ce soit, chacun aura ce qu’il méritera comme châtiment et comme récompense. Le peuple allemand et tous les autres peuples vivront en paix et en fraternité après la guerre qui ne durera plus longtemps. Bonheur à tous... J’ai un regret profond de ne t’avoir pas rendue heureuse, j’aurais bien voulu avoir un enfant de toi, comme tu le voulais toujours. Je te prie donc de te marier après la guerre, sans faute, et d’avoir un enfant pour mon bonheur, et pour accomplir ma dernière volonté, marie-toi avec quelqu’un qui puisse te rendre heureuse. Tous mes biens et toutes mes affaires je les lègue à toi à ta sœur et à mes neveux. Après la guerre tu pourras faire valoir ton droit de pension de guerre en tant que ma femme, car je meurs en soldat régulier de l’armée française de la libération.
Avec l’aide des amis qui voudront bien m’honorer, tu feras éditer mes poèmes et mes écrits qui valent d’être lus. Tu apporteras mes souvenirs si possible à mes parents en Arménie. Je mourrai avec mes 23 camarades tout à l’heure avec le courage et la sérénité d’un homme qui a la conscience bien tranquille, car personnellement, je n’ai fait de mal à personne et si je l’ai fait, je l’ai fait sans haine. Aujourd’hui, il y a du soleil. C’est en regardant le soleil et la belle nature que j’ai tant aimée que je dirai adieu à la vie et à vous tous, ma bien chère femme et mes bien chers amis. Je pardonne à tous ceux qui m’ont fait du mal ou qui ont voulu me faire du mal sauf à celui qui nous a trahis pour racheter sa peau et ceux qui nous ont vendus. Je t’embrasse bien fort ainsi que ta sœur et tous les amis qui me connaissent de loin ou de près, je vous serre tous sur mon cœur. Adieu. Ton ami, ton camarade, ton mari.
Manouchian Missak.
Savinien- Commandant
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Date d'inscription : 30/04/2007
Re: La dernière lettre de Guy Moquet.
Phil642 a écrit:Logico a écrit: Staline était-il aussi noir que l'homme qu'on essaie de nous faire voir depuis plus de soixante ans comme un ignare, et un tyran assoiffé de sang ? Pourquoi des livres de certains historiens anglais et américains, non communistes, mais dénonçant les mensonges de l'histoire telle qu'on la raconte et qu'on l'enseigne en France ne paraissent-t-ils pas chez nous ? La vérité sur cette époque fait dons si peur à ceux qui détiennent le pouvoir chez nous ?
Salut Roger,
Euh! Tu poses là une question audacieuse dans le sens où il est quand même avéré par pas mal d'historiens que le système mis en place par staline et beria fut un des plus meurtrier de tous les temps.
Salut, Phil,
Tu juges en 2007.
Roger juge en 1944.
Et vous avez tous le deux raisons...
Roger, Helas ne te repondras pas, il a helas disparu...
Invité- Général de Division
- Nombre de messages : 7342
Date d'inscription : 16/07/2006
Re: La dernière lettre de Guy Moquet.
Je suis d'accord avec Savinien à propos de la lettre de Manouchian qui aurait été plus parlante. mais je crois qu'elle aurait suscité autant de controverses.
Dans mon mail précédent, je n'ai pas cherché à dire que Staline était doté de toutes les qualités qu'on lui a prêté à mon époque, mais je ne crois pas non plus qu'il était aussi noir et aussi nul que celui qu'on nous a présenté pendant les soixante dernières années.
Selon moi, l'anti communidsme a beaucoup trop prévalu dans la façon dont on a voulu écrire l'histoire dans notre pays, et je ne pense pas que la Vérité y ai trouvé son compte.
Désolé Daniel, mais pas complètement disparu.
Amicalement
Roger
Dans mon mail précédent, je n'ai pas cherché à dire que Staline était doté de toutes les qualités qu'on lui a prêté à mon époque, mais je ne crois pas non plus qu'il était aussi noir et aussi nul que celui qu'on nous a présenté pendant les soixante dernières années.
Selon moi, l'anti communidsme a beaucoup trop prévalu dans la façon dont on a voulu écrire l'histoire dans notre pays, et je ne pense pas que la Vérité y ai trouvé son compte.
Désolé Daniel, mais pas complètement disparu.
Amicalement
Roger
Logico- Major
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Date d'inscription : 31/07/2006
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