L'amour pendant la guerre?
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L'amour pendant la guerre?
La question peut sembler rigolote et pourtant elle a été plus récemment un slogant anti guerre "faites l'amour et non la guerre".
Les questions que je me pose sont les suivantes:
Comment des êtres sans possibilité d'envisager un avenir meilleur ou peut être que oui ou autre ..
Comment des "ennemis" ("collaboration horizontale").
Comment était-il possible de s'aimer alors que l'Humanité était tombée dans la misère la plus absolue.
Ce sont des questions que me je pose sans avoir les réponses mais au moins des avis, plus liés à une démarche scientifique naturaliste.
Mais je souhaiterais franchement avoir les votres (d'avis) sur ce sujet qui semble bizarre dans un monde où la haine semble prévaloir.
A vous:
Les questions que je me pose sont les suivantes:
Comment des êtres sans possibilité d'envisager un avenir meilleur ou peut être que oui ou autre ..
Comment des "ennemis" ("collaboration horizontale").
Comment était-il possible de s'aimer alors que l'Humanité était tombée dans la misère la plus absolue.
Ce sont des questions que me je pose sans avoir les réponses mais au moins des avis, plus liés à une démarche scientifique naturaliste.
Mais je souhaiterais franchement avoir les votres (d'avis) sur ce sujet qui semble bizarre dans un monde où la haine semble prévaloir.
A vous:
Phil642- Général (Administrateur)
- Nombre de messages : 7820
Age : 58
Localisation : La vie est Belge
Date d'inscription : 09/05/2006
Re: L'amour pendant la guerre?
Très bonne question. Je pense que les réponses sont multiples. Certains vont refuser de s'attacher sérieusement, multipliant les amours de passages. D'autres vont se lier très fort et trouver dans cet amour la force de se battre ou de résister.
Il y a eu des histoires d'amour dans les camps de concentrations entre prisonniers et prisonnière. Exemple vu lors d'un documentaire sur les évasions d'Auchwitz ou un couple s'est évadé, lui jouant le garde SS et elle la prisonière qui devait mener à l'interrogatoire. Dans un camp de concentration, ou l'on imagine les gens être au plus profond du désespoir, donc le plus loin possible de l'idée de l'amour. Dans un tel endroit, il pouvait y avoir des sentimenst amoureux. J'avoue que j'ai du mal à comprendre que cela puisse effectivement se passer. Pourtant, on en connait quelques exemples.
Il y a eu des histoires d'amour dans les camps de concentrations entre prisonniers et prisonnière. Exemple vu lors d'un documentaire sur les évasions d'Auchwitz ou un couple s'est évadé, lui jouant le garde SS et elle la prisonière qui devait mener à l'interrogatoire. Dans un camp de concentration, ou l'on imagine les gens être au plus profond du désespoir, donc le plus loin possible de l'idée de l'amour. Dans un tel endroit, il pouvait y avoir des sentimenst amoureux. J'avoue que j'ai du mal à comprendre que cela puisse effectivement se passer. Pourtant, on en connait quelques exemples.
Narduccio- Général (Administrateur)
- Nombre de messages : 4976
Age : 65
Localisation : Alsace
Date d'inscription : 05/10/2006
Re: L'amour pendant la guerre?
Je vais essayer de te repondre du mieux que je peux.
Je pense que tu as un bout de reponse dans ta question.
Je pense que deux etres qui s'aiment ne peuvent voir l'avenir de maniere funeste, ils vivent quelque chose de fort, de tellement fort que cela les pousse a croire que les evenements exterieurs n'auront que peu d'influence sur leur relation. Si l'un se laisse aller au fatalisme, l'autre sera toujours la pour lui donner l'espoir.
Je dirai en reprenant de memoire un passage du livre "la souris grise": Apres guerre le jeune heros du livre avoue a ses amis resistant avoir couché avec une allemande, il n'eut que des felicitations, ceci lui laissa un gout amer pour les femmes tondues.
Mais la vrai question a se poser est sommes nous un traitre si nous pactisons amoureusement avec un "ennemi" qui selon le gouvernement en vigueur n'en etait plus un?
C'est assez complexe du point de vue francais... peut etre meme ai je choqué...
Mais bon le phenomene de collaboration horizontale n'est pas la honte d'un peuple, ni des femmes ou des hommes "coupables", il s'agit juste d'un terme vachement reducteur pour certains cas ou l'amour a part la suite triomphé de la morale de l'epoque.
La on va rentrer dans la philosophie(?) mais je pense que le fait d'etre dans le malheur, en situation de guerre accroit la sensibilitée des gens tout en les rendant plus "dur". Le fait d'aimer dans ce genre de situation n'est pas exceptionnel et conduit dans la majeure partie des cas a une fin heureuse (mariage).
De plus n'oublions pas que cette guerre a permis des deplacements de population encore jamais vu, donc de plus en plus de rencontre au fil du temps...
J'espere avoir repondu a tes questions.
Comment des êtres sans possibilité d'envisager un avenir meilleur ou peut être que oui ou autre ..
Je pense que tu as un bout de reponse dans ta question.
Je pense que deux etres qui s'aiment ne peuvent voir l'avenir de maniere funeste, ils vivent quelque chose de fort, de tellement fort que cela les pousse a croire que les evenements exterieurs n'auront que peu d'influence sur leur relation. Si l'un se laisse aller au fatalisme, l'autre sera toujours la pour lui donner l'espoir.
La c'est deja plus rude surtout que nous, nous vivons a une epoque ou les relations interfrontieres sont possibles (je suis deja sorti avec une allemande).Comment des "ennemis" ("collaboration horizontale").
Je dirai en reprenant de memoire un passage du livre "la souris grise": Apres guerre le jeune heros du livre avoue a ses amis resistant avoir couché avec une allemande, il n'eut que des felicitations, ceci lui laissa un gout amer pour les femmes tondues.
Mais la vrai question a se poser est sommes nous un traitre si nous pactisons amoureusement avec un "ennemi" qui selon le gouvernement en vigueur n'en etait plus un?
C'est assez complexe du point de vue francais... peut etre meme ai je choqué...
Mais bon le phenomene de collaboration horizontale n'est pas la honte d'un peuple, ni des femmes ou des hommes "coupables", il s'agit juste d'un terme vachement reducteur pour certains cas ou l'amour a part la suite triomphé de la morale de l'epoque.
La nature humaine...Comment était-il possible de s'aimer alors que l'Humanité était tombée dans la misère la plus absolue.
La on va rentrer dans la philosophie(?) mais je pense que le fait d'etre dans le malheur, en situation de guerre accroit la sensibilitée des gens tout en les rendant plus "dur". Le fait d'aimer dans ce genre de situation n'est pas exceptionnel et conduit dans la majeure partie des cas a une fin heureuse (mariage).
De plus n'oublions pas que cette guerre a permis des deplacements de population encore jamais vu, donc de plus en plus de rencontre au fil du temps...
J'espere avoir repondu a tes questions.
Invité- Invité
Re: L'amour pendant la guerre?
Je le dis,comme je l'ai ressenti aprés coup puisque j'étais très jeune alors : guerre ou pas, la vie de tous les jours continuait pour les civils.....avec des difficultés certes principalement le ravitaillement et toutes les restrictions de liberté.......Mais quand ma mére m'a dit ça y est,c'est la paix........je lui ai demandé c'est comment la paix...je ne voyais pas de différence.....Naturellement je n'étais ni une jeune fille ni un jeune homme aux pulsions sexuelles inassouvies.......En Bretagne où nous avions vécu , près de Dinard des femmes d'officiers français prisonniers étaient devenues les maitresses d'officiers allemands: le butin du vainqueur, jusqu'au jour où leur régiment est parti sur le front russe et là,avant de partir,ils ont tout saccagé ils ont jetté les femmes nues à la rue aprés une orgie,les enfants ont été mis dehors avec les méres meubles brisés,poupées des filles transperçées ou décapitées.........robes des femmes et des filles déchirées puis brûlées..........Plus tard,base aérienne de Dreux, arrivée des américains :le butin change de mains : les filles se pressent.....La pourriture de comédie humaine quoi......
Major cowburn- Général de Division
- Nombre de messages : 1206
Date d'inscription : 17/02/2008
Re: L'amour pendant la guerre?
La question peut sembler rigolote et pourtant elle a été plus récemment un slogant anti guerre "faites l'amour et non la guerre".
Les questions que je me pose sont les suivantes:
Comment des êtres sans possibilité d'envisager un avenir meilleur ou peut être que oui ou autre ..
C'est justement parce que la situation générale est pourrie qu'on essaye de recréer un monde à soi pour s'isoler de l'extérieur. En language marketing moderne, on parlait récemment de cocooning, à savoir de repli chez soi pour s'éviter les aléas de la vie telle qu'elle est, avec le besoin de voir les choses ou plutôt l'illusion de les prendre pour plus roses qu'elles ne le sont réellement.
Comment des "ennemis" ("collaboration horizontale").
Nombre de personnes qu'elles soient du sexe féminin ou masculin sont tombées amoureuses alors qu'elles étaient déjà mariées ou fiancées dans un autre pays. L'exemple n'est pas seulement limité aux relations entre couples franco-allemands mais également américano-anglais (énormément d'aviateurs de la 8AF, pour ne citer qu'eux, se sont fiancés, mariés avec des jeunes anglaises, dans certains cas ces mariages ont tourné court).
Pour en revenir à la question de départ je te suggère la lecture de "1940-1945, années érotiques, Vichy ou les infortunes de la vertu" Patrick Buisson, ed. Albin Michel, qui ne se limite pas seulement au cas des couples hétérosexuels... C'est probablement le livre le plus complet sur la question, vu dans le camp franco-allemand.
La question est plutôt de savoir pour quelles raisons précises certaines femmes (on va se contenter de ce domaine pour le moment) sont-elles tombées amoureuses de soldats ou d'officiers allemands (j'évite le cas des maisons closes qui est encore autre chose). En juin 1940, si on en croit Mauriac, je cite " [il a vu] des figures excitées comme pour le Tour de france" et Blondin de son côté de dire "des villages putassièrement offerts". Je t'épargne les citations d'autres auteurs, dont certains se contentent de dire que les jeunes officiers allemands sont de belle stature et de type archange ce qui explique que les filles et jeunes femmes soient en admiration, quand d'autres déclarent tout de go qu'il ne s'agit jamais que de chiennes en chaleur. Le point commun dans ces déclarations et témoignages est de dire qu'en juin 1940, elles courent toutes après les allemands. C'est quand même assez violent, je ne m'avancerai pas jusqu'à dire oui ou non c'était le cas, étant donné que je n'ai pas vécu cette époque. Cependant le faisceau de témoignages d'écrivains n'est sûrement pas innocent... Le réflexe est le même que lorsque les américains sont venus, aujourd'hui on considère la donnée politique ou patriotique parce que l'on sait ce qui s'est passé (camps de concentration, exécutions arbitraires en Europe, etc.) mais à l'époque et surtout en 1940, ce n'est jamais qu'une défaite française, une guerre considérée encore par la majorité de la populace comme propre. Et la France ne souffre pas encore des pillages, les allemands par ordre de leur état-major doivent se comporter de manière sympathique (rappelle-toi cette fameuse affiche "populations abandonnées, faîtes confiance au soldat allemand", ça veut tout dire).
Cependant comme dans tous cas de figure, certaines sont réellement tombées amoureuses de soldats allemands "de bonne foi", et non pour profiter de je ne sais quelles denrées ou articles complétant l'ordinaire. On a coutume de dire que l'amour est aveugle et dans le cas présent c'est on ne peut plus vrai. Ca reviendrait d'une certaine manière à expliquer pourquoi certains préfèrent les rousses tandis que d'autres ne les aiment pas ou n'éprouvent pas d'attirance spécifique pour elles. Quoi qu'il en soit, malheureusement pour ces femmes, à la libération le prix à payer pour avoir osé une relation de ce genre avec l'ennemi a été particulèrement élevé.
Dans l'autre sens, le grand père d'un de mes amis d'enfance a trouvé l'amour alors qu'il était prisonnier de guerre. Il s'est marié à une autrichienne qu'il a ramenée en France, et pour elle les choses se sont plutôt bien passées en comparaison aux françaises qui ont eu un fiancé ou un amant allemand.
Il y a un autre point qui est très fréquemment ignoré, c'est celui des soldats français en Allemagne.
Quantité de prisonniers français en Allemagne se sont posés la question de savoir ce que faisaient leurs femmes, si elles n'avaient pas une relation extra conjugale avec un civil voir un "planqué". Cela a été inévitablement le cas, non pas pour des raisons sexuelles, mais parce que 5 ans c'est long et passer d'une vie de famille à une vie toute seule, à cette époque, sans savoir quand est-ce que l'époux reviendra c'est psychologiquement dur à supporter. Il s'avère qu'à ce moment passe Duschmoll qui lui aussi n'est pas forcément au mieux de sa forme ou apporte une aide, inévitablement les gens se rapprochent, se réconfortent, se fréquentent parce que proches désormais, etc. et la suite tu la connais. Certains prisonniers de guerre ont pardonné, d'autres ont divorcé, d'autres encore ont reçu des demandes de divorce alors qu'ils étaient detenus dans un Stalag ou un Oflag -probablement le pire que l'on puisse imaginer-.
Comment était-il possible de s'aimer alors que l'Humanité était tombée dans la misère la plus absolue.
C'est justement possible parce qu'en dernier recours on en revient inévitablement à des valeurs si ce n'est communes, du moins protectives. En déviant légèrement on en vient au "l'union fait la force" (rappelle-toi que dans un camp de concentration l'individu en tant que tel était promis à une mort certaine s'il n'avait rien ni personne, aucune communauté fut-elle politique ou nationale, pour l'aider). Dans le cas présent les choses sont sensiblement similaires. C'est un peu la même réponse qu'à la question "pourquoi des gens se sont-ils mariés alors que la guerre venait de commencer". Sans doute parce qu'ils s'imaginaient que le pire était à venir et que profiter du temps présent était une sorte de luxe, un baume au coeur qui ne leur serait peut-être pas accordé par la suite pour X ou Y raisons (prisonnier de guerre, opérations en TOE genre désert ou Asie du sud est, etc.).
En même temps il est curieux de constater que la guerre responsabilise d'une certaine manière au sens ou l'on s'accorde des choses que l'on ne ferait pas en temps de paix...
Les questions que je me pose sont les suivantes:
Comment des êtres sans possibilité d'envisager un avenir meilleur ou peut être que oui ou autre ..
C'est justement parce que la situation générale est pourrie qu'on essaye de recréer un monde à soi pour s'isoler de l'extérieur. En language marketing moderne, on parlait récemment de cocooning, à savoir de repli chez soi pour s'éviter les aléas de la vie telle qu'elle est, avec le besoin de voir les choses ou plutôt l'illusion de les prendre pour plus roses qu'elles ne le sont réellement.
Comment des "ennemis" ("collaboration horizontale").
Nombre de personnes qu'elles soient du sexe féminin ou masculin sont tombées amoureuses alors qu'elles étaient déjà mariées ou fiancées dans un autre pays. L'exemple n'est pas seulement limité aux relations entre couples franco-allemands mais également américano-anglais (énormément d'aviateurs de la 8AF, pour ne citer qu'eux, se sont fiancés, mariés avec des jeunes anglaises, dans certains cas ces mariages ont tourné court).
Pour en revenir à la question de départ je te suggère la lecture de "1940-1945, années érotiques, Vichy ou les infortunes de la vertu" Patrick Buisson, ed. Albin Michel, qui ne se limite pas seulement au cas des couples hétérosexuels... C'est probablement le livre le plus complet sur la question, vu dans le camp franco-allemand.
La question est plutôt de savoir pour quelles raisons précises certaines femmes (on va se contenter de ce domaine pour le moment) sont-elles tombées amoureuses de soldats ou d'officiers allemands (j'évite le cas des maisons closes qui est encore autre chose). En juin 1940, si on en croit Mauriac, je cite " [il a vu] des figures excitées comme pour le Tour de france" et Blondin de son côté de dire "des villages putassièrement offerts". Je t'épargne les citations d'autres auteurs, dont certains se contentent de dire que les jeunes officiers allemands sont de belle stature et de type archange ce qui explique que les filles et jeunes femmes soient en admiration, quand d'autres déclarent tout de go qu'il ne s'agit jamais que de chiennes en chaleur. Le point commun dans ces déclarations et témoignages est de dire qu'en juin 1940, elles courent toutes après les allemands. C'est quand même assez violent, je ne m'avancerai pas jusqu'à dire oui ou non c'était le cas, étant donné que je n'ai pas vécu cette époque. Cependant le faisceau de témoignages d'écrivains n'est sûrement pas innocent... Le réflexe est le même que lorsque les américains sont venus, aujourd'hui on considère la donnée politique ou patriotique parce que l'on sait ce qui s'est passé (camps de concentration, exécutions arbitraires en Europe, etc.) mais à l'époque et surtout en 1940, ce n'est jamais qu'une défaite française, une guerre considérée encore par la majorité de la populace comme propre. Et la France ne souffre pas encore des pillages, les allemands par ordre de leur état-major doivent se comporter de manière sympathique (rappelle-toi cette fameuse affiche "populations abandonnées, faîtes confiance au soldat allemand", ça veut tout dire).
Cependant comme dans tous cas de figure, certaines sont réellement tombées amoureuses de soldats allemands "de bonne foi", et non pour profiter de je ne sais quelles denrées ou articles complétant l'ordinaire. On a coutume de dire que l'amour est aveugle et dans le cas présent c'est on ne peut plus vrai. Ca reviendrait d'une certaine manière à expliquer pourquoi certains préfèrent les rousses tandis que d'autres ne les aiment pas ou n'éprouvent pas d'attirance spécifique pour elles. Quoi qu'il en soit, malheureusement pour ces femmes, à la libération le prix à payer pour avoir osé une relation de ce genre avec l'ennemi a été particulèrement élevé.
Dans l'autre sens, le grand père d'un de mes amis d'enfance a trouvé l'amour alors qu'il était prisonnier de guerre. Il s'est marié à une autrichienne qu'il a ramenée en France, et pour elle les choses se sont plutôt bien passées en comparaison aux françaises qui ont eu un fiancé ou un amant allemand.
Il y a un autre point qui est très fréquemment ignoré, c'est celui des soldats français en Allemagne.
Quantité de prisonniers français en Allemagne se sont posés la question de savoir ce que faisaient leurs femmes, si elles n'avaient pas une relation extra conjugale avec un civil voir un "planqué". Cela a été inévitablement le cas, non pas pour des raisons sexuelles, mais parce que 5 ans c'est long et passer d'une vie de famille à une vie toute seule, à cette époque, sans savoir quand est-ce que l'époux reviendra c'est psychologiquement dur à supporter. Il s'avère qu'à ce moment passe Duschmoll qui lui aussi n'est pas forcément au mieux de sa forme ou apporte une aide, inévitablement les gens se rapprochent, se réconfortent, se fréquentent parce que proches désormais, etc. et la suite tu la connais. Certains prisonniers de guerre ont pardonné, d'autres ont divorcé, d'autres encore ont reçu des demandes de divorce alors qu'ils étaient detenus dans un Stalag ou un Oflag -probablement le pire que l'on puisse imaginer-.
Comment était-il possible de s'aimer alors que l'Humanité était tombée dans la misère la plus absolue.
C'est justement possible parce qu'en dernier recours on en revient inévitablement à des valeurs si ce n'est communes, du moins protectives. En déviant légèrement on en vient au "l'union fait la force" (rappelle-toi que dans un camp de concentration l'individu en tant que tel était promis à une mort certaine s'il n'avait rien ni personne, aucune communauté fut-elle politique ou nationale, pour l'aider). Dans le cas présent les choses sont sensiblement similaires. C'est un peu la même réponse qu'à la question "pourquoi des gens se sont-ils mariés alors que la guerre venait de commencer". Sans doute parce qu'ils s'imaginaient que le pire était à venir et que profiter du temps présent était une sorte de luxe, un baume au coeur qui ne leur serait peut-être pas accordé par la suite pour X ou Y raisons (prisonnier de guerre, opérations en TOE genre désert ou Asie du sud est, etc.).
En même temps il est curieux de constater que la guerre responsabilise d'une certaine manière au sens ou l'on s'accorde des choses que l'on ne ferait pas en temps de paix...
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Patrie, Courage, Foi. Regarde Saint Michel et saute rassuré.
Wenn de net wellcht metkommen, los es stehn !
Membre du club des survivants du péril thaïlandais, du canon de 88 sulfateur de l'infâme colonel Olrik (rebus: oui russe, non russe, liquide, vomi)
Membre du service de protection de Sa Majesté Impériale, la bien touffue et heureuse nordique.
Ming- Général (Administrateur)
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Date d'inscription : 04/10/2007
Re: L'amour pendant la guerre?
Comme le dit fort bien Joseph, la guerre à tendance à radicaliser les sentiments, tout au moins a les rendre plus puissants, voire même les extrémiser. on prend la Machine à explorer le temps de Wells et on remonte en 1942, par exemple. A cette époque, les hommes étaient le plus souvent Prisonniers de Guerre, travaillaient en Allemagne et peu restaient dans leurs villes ou villages. Il faut tenir compte de plusieurs choses, d'abord, survivre dans ce milieu de restriction alimentaire et de marché noir, les femmes des pays occupés de l'Ouest travaillaient peu en usine, il fallait qu'elle aient des revenus, ne serait ce que pour manger et nourrir leurs enfants. Sachant cela, on comprend meux la "collaboration horizontale"..... Ensuite, le véritable sentiment amoureux ( qui ne s'est jamais fait jeter pour un ou une autre ???) qui demeure, qu'elle que soit les circonstances ! Vous avez parler de détenu(e)s des camps de concentrations avec d'autres détenu(e)s ou même gardien !
Il n'y a pas d'explication rationelles à cela, ça fait partie de la nature de l'animal humain, c'est tout !
Les divorces pendant la guerre, surtout pour les Prisonniers de Guerre, étaient le sommet du mal qu'il était possible de leurs faire, que certains se soient vangés après leurs libération est compréhensible.
Il y a eu aussi le cas des divorces, très nombreux, dans les rangs des soldats US, qui ne rentraient pas en permission chez eux, et qui apprenaient par courrier que leurs épouses demandaient le divorce, car aux USA, le nombres d'hommes restant aux pays étaient beaucoup plus nombreux ! Le pire, par ironie du Destin, fut pour les soldats allemands et autrichiens, dont toutes les classes d'âge avaient été mobilisées, et qui une fois leurs détentions terminées retrouvaient pardfois un soldat noir américains dans leur chambre,près de leurs femmes, amusant pour des gens qui ont combattu pour la suprématie de la race aryenne !
Et pour finir, il y eut les épouse de guerre : plus de 3000 femmes belges ont quittés le pays en 1945-46 pour retrouver leurs maris aux USA, je ne connais pas le nombres de femmes françaises quiont fait le même chemin. Il faut dire aussi que pas mal de GI's sont resté en Europe auprès de leurs nouvelles familles.
Un cas à signaler : Les amours entres ennemis n'eurent lieux pratiquement qu'a l'Ouest, en Russie, c'était le viol et la mort pour les femmes. Et si elle survivaient aux allemands, le NKVD, se chargeaient de leurs cas ......définitivement.
Il n'y a pas d'explication rationelles à cela, ça fait partie de la nature de l'animal humain, c'est tout !
Les divorces pendant la guerre, surtout pour les Prisonniers de Guerre, étaient le sommet du mal qu'il était possible de leurs faire, que certains se soient vangés après leurs libération est compréhensible.
Il y a eu aussi le cas des divorces, très nombreux, dans les rangs des soldats US, qui ne rentraient pas en permission chez eux, et qui apprenaient par courrier que leurs épouses demandaient le divorce, car aux USA, le nombres d'hommes restant aux pays étaient beaucoup plus nombreux ! Le pire, par ironie du Destin, fut pour les soldats allemands et autrichiens, dont toutes les classes d'âge avaient été mobilisées, et qui une fois leurs détentions terminées retrouvaient pardfois un soldat noir américains dans leur chambre,près de leurs femmes, amusant pour des gens qui ont combattu pour la suprématie de la race aryenne !
Et pour finir, il y eut les épouse de guerre : plus de 3000 femmes belges ont quittés le pays en 1945-46 pour retrouver leurs maris aux USA, je ne connais pas le nombres de femmes françaises quiont fait le même chemin. Il faut dire aussi que pas mal de GI's sont resté en Europe auprès de leurs nouvelles familles.
Un cas à signaler : Les amours entres ennemis n'eurent lieux pratiquement qu'a l'Ouest, en Russie, c'était le viol et la mort pour les femmes. Et si elle survivaient aux allemands, le NKVD, se chargeaient de leurs cas ......définitivement.
Invité- Invité
Re: L'amour pendant la guerre?
Je penses que l'Amour survit à tout, et que dans leur fort intérieur les humains le savent; l'amour répare, dynamise, provoque les actes les plus généreux, répond à des besoins psychologiques fondamentaux... la Haine, presque toujours produite par la peur et/ou l'ignorance s'éreinte, en provoquant d'elle même sa destruction car elle n'a aucune créativité, ni aucun débouché autre qu'arbitraire, matériel et temporaire. Il aura fallu 12 ans pour venir à bout d'Hitler, mais sa chute a été provoqué, passé un étourdissment initial, par une volonté consensuelle de mettre fin à un système qui s'opposait au valeurs, droits, et aspirations des Hommes... Ceci dit, il aura fallu plus de 5.000 ans pour envisager de reconnaître des droits aux femmes, comme si ces dernières n'étaient pas membres à part entière de l'humanité (alors qu'elles sont probablement plus essentielles que les hommes)... une situation qui laisse tout de même pantois.
Eddy
Eddy
eddy marz- Membre légendaire
- Nombre de messages : 3953
Age : 69
Localisation : England/France/Italia
Date d'inscription : 24/03/2008
Re: L'amour pendant la guerre?
Belle question je pense que en effet on se rendait compte que toutes les engeulade et autre petit problémes n'était rien comparer a la guerre certain couple y résister d'autre pas on a vu bocoup d'amour naitre aussi par le fait que les soldats voyagez ect.. il est trés difficile de savoir si on peux encore etre amoureux alors que la mort et partout autour de sois on ne pense qua survivre ..
finalwar- Soldat 1ère classe
- Nombre de messages : 7
Age : 34
Date d'inscription : 04/06/2008
Re: L'amour pendant la guerre?
bien dit Eddy! Les femmes en temps de guerre se montrent être une fois de plus à la hauteur. Non seulement elles s'appliquent à faire survivre leur famille, mais certaines d'entre elles prennent également partie en s'engageant.Ceci dit, il aura fallu plus de 5.000 ans pour envisager de reconnaître des droits aux femmes, comme si ces dernières n'étaient pas membres à part entière de l'humanité (alors qu'elles sont probablement plus essentielles que les hommes)... une situation qui laisse tout de même pantois
Cassiopée- Aspirant
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Age : 89
Date d'inscription : 07/04/2009
Re: L'amour pendant la guerre?
Tiens, ça me rappelle une nouvelle que j'ai écrite sur une anglaise et son prisonnier de guerre allemand. Des articles sont paru sur le sujet en 2006 et 2007, puisque certains de ces couples ont reçu les félicitations de la reine pour la longévité de leur mariage... alors qu'à l'époque, on leur crachait dessus et qu'il existe encore des photos sur lesquels on voit très bien la barrière du camp entre les deux mariés (ok, c'est pas une barrière, c'est une clôture type banlieue américaine, mais c'est quant même déprimant).
Sinon, à propos des femmes qui tombaient les bras des soldats allemands, ça ne me rappelle qu'une certaine remarque de Jean Genet, comme quoi quand les allemands sont arrivés, la seule chose que ça lui a inspiré, c'était que bon, ces tankistes, il lui donnaient des envies de baise.
Ok, Genet c'est pas non plus le summum du fréquentable, mais qu'on arrête d'accuser les femmes : c'est juste que les uniformes de la Wehrmacht étaient laaaaaaaaargement plus sexys que les uniformes français
Bon, je rigole, mais prenons le problème sérieusement : la France est subitement vaincue, alors qu'on répétait partout qu'elle était invincible. Les hommes sont partis, laissant des familles (et des femmes) démunies, celles ci n'ayant pas l'habitude de ne pas avoir leur père/mari pour leur dire quoi faire. C'est pas comparable avec les femmes d'aujourd'hui qui peuvent dire "va te faire foutre" à tout va et faire leur vie comme elles veulent.
C'est dans ce contexte qu'arrivent des hommes jeunes, victorieux, qui défilent en bon ordre. Il y a toujours une aura du vainqueur, quoi qu'on en dise, et ce doit être encore pire quand c'est une victoire si rapide et si surprenante, qui bouleverse tout ce qu'on pensait savoir sur la guerre. Du coup, on a peur, on ne sait pas forcément ce qui arrivera demain, on se sent abandonné et les soldats allemands, eux, représentent la force dans cette situation.
Après la situation a changé, et on les fréquentait par intérêt, parce qu'on était tombé amoureuse ou parce que la patrie ne nous intéresse pas et qu'un coup, c'est un coup. Mais je pense que pour les réactions de départ, il faut bien prendre en compte l'aspect vainqueurs/vaincus.
Sinon, à propos des femmes qui tombaient les bras des soldats allemands, ça ne me rappelle qu'une certaine remarque de Jean Genet, comme quoi quand les allemands sont arrivés, la seule chose que ça lui a inspiré, c'était que bon, ces tankistes, il lui donnaient des envies de baise.
Ok, Genet c'est pas non plus le summum du fréquentable, mais qu'on arrête d'accuser les femmes : c'est juste que les uniformes de la Wehrmacht étaient laaaaaaaaargement plus sexys que les uniformes français
Bon, je rigole, mais prenons le problème sérieusement : la France est subitement vaincue, alors qu'on répétait partout qu'elle était invincible. Les hommes sont partis, laissant des familles (et des femmes) démunies, celles ci n'ayant pas l'habitude de ne pas avoir leur père/mari pour leur dire quoi faire. C'est pas comparable avec les femmes d'aujourd'hui qui peuvent dire "va te faire foutre" à tout va et faire leur vie comme elles veulent.
C'est dans ce contexte qu'arrivent des hommes jeunes, victorieux, qui défilent en bon ordre. Il y a toujours une aura du vainqueur, quoi qu'on en dise, et ce doit être encore pire quand c'est une victoire si rapide et si surprenante, qui bouleverse tout ce qu'on pensait savoir sur la guerre. Du coup, on a peur, on ne sait pas forcément ce qui arrivera demain, on se sent abandonné et les soldats allemands, eux, représentent la force dans cette situation.
Après la situation a changé, et on les fréquentait par intérêt, parce qu'on était tombé amoureuse ou parce que la patrie ne nous intéresse pas et qu'un coup, c'est un coup. Mais je pense que pour les réactions de départ, il faut bien prendre en compte l'aspect vainqueurs/vaincus.
Re: L'amour pendant la guerre?
Pour apporter ma petite contribution
Un témoignage de l'époque: mon arrière-grand-mère, qui était jeune à l'époque (16 ans en 1942), est tombée amoureuse d'un soldat allemand. 1942, c'est le plein milieu de la guerre, et donc on peut penser que sa relation avec ce soldat était purement vénale. Ce n'était pas le cas, elle a même eu un enfant avec celui-ci. Et après la guerre, et le départ de ce soldat, elle se maria avec un réfugié républicain espagnol. Comme quoi, avec l'allemand, elle était amoureuse de l'homme, et pas du soldat de l'Allemagne nazie.
Bref, tout ça pour dire que même en plein milieu de la guerre, il y eut de vraies relations d'amour entre vainqueurs et vaincu(e)s, et que ce n'était pas seulement par intérêt.
Il y a aussi les femmes célèbres qui ont eu des relations avec les Allemands, comme Arletty, ou Mireille Balin qui paya très cher sa relation, mais ces cas ont déjà été abordés, je crois.
Un témoignage de l'époque: mon arrière-grand-mère, qui était jeune à l'époque (16 ans en 1942), est tombée amoureuse d'un soldat allemand. 1942, c'est le plein milieu de la guerre, et donc on peut penser que sa relation avec ce soldat était purement vénale. Ce n'était pas le cas, elle a même eu un enfant avec celui-ci. Et après la guerre, et le départ de ce soldat, elle se maria avec un réfugié républicain espagnol. Comme quoi, avec l'allemand, elle était amoureuse de l'homme, et pas du soldat de l'Allemagne nazie.
Bref, tout ça pour dire que même en plein milieu de la guerre, il y eut de vraies relations d'amour entre vainqueurs et vaincu(e)s, et que ce n'était pas seulement par intérêt.
Il y a aussi les femmes célèbres qui ont eu des relations avec les Allemands, comme Arletty, ou Mireille Balin qui paya très cher sa relation, mais ces cas ont déjà été abordés, je crois.
david885- Adjudant
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Re: L'amour pendant la guerre?
L'amour est en fait un pur produit de l'imaginaire humain tout dépend des images dont le cerveau est abreuvé des le plus jeune âge des filles ou des garçons,les princes charmants,les princesses, les bergers et les bergères :toutes les relations correspondent à des schémas préétablis (pour le malheur de l'humanité)
Major cowburn- Général de Division
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Re: L'amour pendant la guerre?
Encore plus vrai Kal' pour les uniformes. J'ai un faible pour celui de la SA, le costume noir si irrévérencieux. La grande classe quoi! Et puis, il y a une sorte de syndrome de Stockholm...c'est un peu un fantasme pour les femmes restées seules dans leur misérable campagne. Je ne dis pas que j'aurais été de celles-là, au risque de me retrouver tondue à la Libération, mais je me serai laissée prendre par le flirt.
Cassiopée- Aspirant
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Re: L'amour pendant la guerre?
david885 a écrit:
Un témoignage de l'époque: mon arrière-grand-mère, qui était jeune à l'époque (16 ans en 1942), est tombée amoureuse d'un soldat allemand.
Je ne sais pas comment a réagit le père de ton arrière grand mère, mais moi à la place du père j'aurais été furieux. Je ne pense pas que dans un tel cas je parviendrais à accepter que ma fille ou mon fils fricote ou vive avec un ennemi. Bon d'accord je n'ai que 23 ans et pas d'enfants, mais même en m'imaginant la situation et le contexte se serait impossible ou du moins très dur d'accepter ça.
thex- Aspirant
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Re: L'amour pendant la guerre?
Evidemment, la France était occupée et fricoter avec l'ennemi était mal vu. Il faut se remettre dans le contexte. Après je ne dis pas que toutes les situations étaient condamnables, personne ne peut savoir comment nous nous serions comportés dans pareil cas. Moi je ne lance aucune pierre. Après tout nous sommes des humains, doués de sentiments et certains ne peuvent malheureusement pas être tus.
Cassiopée- Aspirant
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Re: L'amour pendant la guerre?
thex a écrit:david885 a écrit:
Un témoignage de l'époque: mon arrière-grand-mère, qui était jeune à l'époque (16 ans en 1942), est tombée amoureuse d'un soldat allemand.
Je ne sais pas comment a réagit le père de ton arrière grand mère, mais moi à la place du père j'aurais été furieux. Je ne pense pas que dans un tel cas je parviendrais à accepter que ma fille ou mon fils fricote ou vive avec un ennemi. Bon d'accord je n'ai que 23 ans et pas d'enfants, mais même en m'imaginant la situation et le contexte se serait impossible ou du moins très dur d'accepter ça.
Son père est mort dans les années 20 suite aux gaz qu'il avait reçu pendant la première guerre.
Mais c'est vrai que le contexte était assez particulier, en plus, si une telle relation pouvait aider à vivre mieux, et à moins ressentir les restrictions, on peut un peu mieux comprendre pourquoi certaines femmes ont eu ces relations.
david885- Adjudant
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Re: L'amour pendant la guerre?
Hey, dit il faut être deux dans une relation! C'est pas seulement les femmes qui sont responsables de la collaboration horizontale. Je tiens à le dire. Les allemands ont du faire les jolis coeurs pour se faire remarquer de ces "Dames". J'imagine que certains ont abusé de leur pouvoir pour faire sauter les verrous de leur moral et de leur pudeur. Je m'insurge!on peut un peu mieux comprendre pourquoi certaines femmes ont eu ces relations.
Dernière édition par Cassiopée le 27/5/2009, 10:09, édité 1 fois
Cassiopée- Aspirant
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Re: L'amour pendant la guerre?
Bien sur! Il est évident que les deux étaient d'accord! Les soldats allemands, dans un pays étranger, loin de leurs femmes et de leurs familles, et vivant dans des casernes pleines d'hommes, il est normal qu'ils aient eu envie d'avoir des relations avec des femmes du coin! Sans doute pour se souvenir qu'ils étaient des hommes avant d'être des soldats. Et parmi ses relations, il y a eu des histoires de "collaboration horizontale", mais aussi de grandes histoires d'amour, quelques fois.
Je ne jette de pierre à personne
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david885- Adjudant
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Re: L'amour pendant la guerre?
Honte sur moi! J'ai poste "collaboration verticale" hier...ce sujet m'a troublé.
Pour revenir à nos moutons, je ne comprends pas pour quelle raison l'on a "rasé" les femmes qui avaient eu des rapports avec les allemands. C'est un comportement que je trouve hypocrite surtout en considérant que cela n'était causé du tort à personne. Cette façon d'épurer et de couvrir de honte ces pauvres malheureuses. UN tel comportement est également inacceptable! Il devait y avoir des abus...des réglements de compte...Je n'aime pas cette notion de "Libération".
Pour revenir à nos moutons, je ne comprends pas pour quelle raison l'on a "rasé" les femmes qui avaient eu des rapports avec les allemands. C'est un comportement que je trouve hypocrite surtout en considérant que cela n'était causé du tort à personne. Cette façon d'épurer et de couvrir de honte ces pauvres malheureuses. UN tel comportement est également inacceptable! Il devait y avoir des abus...des réglements de compte...Je n'aime pas cette notion de "Libération".
Cassiopée- Aspirant
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Re: L'amour pendant la guerre?
Cassiopée a écrit: Honte sur moi! J'ai poste "collaboration verticale" hier...ce sujet m'a troublé.
Je l'avais noté et j'avoue que cette étourderie avait évoqué chez le (vieux) cochon qui sommeille en moi quelques images "kama-soutrasques".
Cassiopée a écrit:
Pour revenir à nos moutons, je ne comprends pas pour quelle raison l'on a "rasé" les femmes qui avaient eu des rapports avec les allemands. C'est un comportement que je trouve hypocrite surtout en considérant que cela n'était causé du tort à personne. Cette façon d'épurer et de couvrir de honte ces pauvres malheureuses. UN tel comportement est également inacceptable! Il devait y avoir des abus...des réglements de compte...Je n'aime pas cette notion de "Libération".
Je suis plutôt d'accord sur ton évaluation. D'autant que souvent ceux qui ont procédé à cette forme de mise au pilori ne s'étaient pas nécessairement distingués par un patriotisme à toute épreuve pendant l'occupation. On a l'impression que ces femmes constituaient les boucs émissaires idéaux.
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Baugnez44- Général (Administrateur)
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Re: L'amour pendant la guerre?
j'avoue que cette étourderie avait évoqué chez le (vieux) cochon qui sommeille en moi quelques images "kama-soutrasques"
Tsss
eddy marz- Membre légendaire
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Re: L'amour pendant la guerre?
Cassiopée a écrit:Honte sur moi! J'ai poste "collaboration verticale" hier...ce sujet m'a troublé.
Pour revenir à nos moutons, je ne comprends pas pour quelle raison l'on a "rasé" les femmes qui avaient eu des rapports avec les allemands. C'est un comportement que je trouve hypocrite surtout en considérant que cela n'était causé du tort à personne. Cette façon d'épurer et de couvrir de honte ces pauvres malheureuses. UN tel comportement est également inacceptable! Il devait y avoir des abus...des réglements de compte...Je n'aime pas cette notion de "Libération".
Les pauvres malheureuses, cela dépend de qui l'on parle. S'il est vrai qu'une grande majorité sont sincèrement tombées amoureuses de tel ou tel officier ou soldat allemand, d'autres ont simplement profité de leur présence étant donné les conditions de vie alors.
Il y a plusieurs raisons pour lesquelles ces femmes ont été rasées : la principale repose sur le fait qu'elles représentaient , qu'elles symbolisaient l'humiliation subie pendant 4 ans, devrais-je ajouter aussi bien du côté masculin que féminin. Masculin, parce qu'un homme voyant une française dans les bras d'un allemand ne se serait sûrement pas posé la question de savoir s'il s'agissait de sentiments ou non. Féminin, parce que nombreuses sont les femmes qui ont du se démener seules pour assurer leur subsistance et celle de leurs enfants alors que leur mari ou époux était enfermé dans je ne sais quel stalag ou oflag. Ajoute à cela les otages qui ont été exécutés sans aucune forme de procès, les résistants et les déportés, les souffrances endurées pendant quatre ans avec toutes les privations, qu'elles soient alimentaires ou matérielles. Aux yeux de ceux et celles qui les ont tondues, ces femmes étaient privilégiées, alors que ce n'a pas été le cas -loin s'en faut- pour chacune d'entre-elles.
Dans le lot figurent également les résistants de la 25ème heure, puisqu'il est toujours plus facile de s'attaquer à quelqu'un dont les apparences ou prétendus crimes sont trompeurs. Il aurait fallu qu'elles se cachent mais c'est moins évident dans une petite ville qu'à Paris ou tout autre ville.
Certaines, comme Arletty, l'ont revendiqué haut et fort : "si mon cul est international, mon coeur est français", avec force d'explications à l'appui. Pour d'autres, cela s'est passé tout autrement.
Le cas le plus démonstratif est celui de je ne sais plus quelle actrice d'avant-guerre (nous avons un spécialiste dans ce domaine sur le forum, il verra peut-être de qui je parle, son nom ne me revient pas) qui avait connu un grand succès grâce aux films dans lesquels elle avait tourné. Son père devint une ponte de la collaboration, je crois qu'il était rédacteur en chef de je suis partout (journal collaborationniste par excellence) ou chose du genre. En fait cette femme se foutait complètement de savoir ce que son père faisait, au sens ou à ses yeux elle ignorait les temps qu'elle traversait, elle continuait à vivre comme si rien ne s'était passé. Insouciante au dernier degré. Elle est tombée amoureuse d'un officier allemand dont elle est tombée enceinte, comme elle était de santé fragile, elle a effectué plusieurs séjours en sanatorium -ce qui ne l'a jamais empêchée de faire la java comme à son habitude- et a réellement commencé à prendre conscience de l'époque dans laquelle elle vivait lorsqu'il a fallut décamper en Allemagne en raison des activités de son père. Ils se sont retrouvés à Sigmaringen, entretemps l'officier allemand l'avait abandonnée, ils ont été capturés, le père a été jugé en France et condamné à mort, quant à elle, elle n'a jamais pu reprendre sa carrière cinématographique puisqu'elle était brulée au fer rouge du fait d'avoir fricoté avec un officier allemand et d'avoir eu un père collabo. Elle est morte une dizaine d'années après la fin de la guerre, ruinée, malade et pratiquement seule.
Mais il y a eu d'autres cas dans le même genre, notamment une jeune femme nommée Hellé Nice, une ex danseuse de cabaret qui est devenue par la suite pilote de course sur Bugatti (suffisamment rare et notable pour que cela soit mentionné, croyez-moi). Elle avait acquis une grande célébrité parce qu'elle pilotait son bolide aussi bien que les grands coureurs de l'époque -ce qu'aucune femme n'avait fait jusqu'alors- et elle a même participé à plusieurs courses internationales d'alors. Elle était à ce point douée qu'elle a couru, si ma mémoire est bonne, sur une Alfa Romeo -marque dont l'écurie était alors aux mains d'Enzo Ferrari-. Elle a interrompu sa carrière à la suite d'un grave accident au Brésil, je crois que la course se tenait à Rio et qu'elle a heurté une tribune, à la suite de quoi elle s'est retrouvée à l'hôpital avec plusieurs fractures. Quand la guerre a éclaté, elle a mené profil bas, certaines des personnes qu'elle connaissait sont devenus résistant(e)s, d'autres ont versé pleinement dans la collaboration. Elle s'est contenté de traverser le conflit et l'occupation comme beaucoup d'autres français, c'est-à-dire en observant la suite des évènements avec crainte.
La guerre s'est terminée et les courses de voitures ont repris, notamment les courses internationales. L'une des premières d'entre-elles s'est tenue à Monaco, ou elle s'est présentée pour annoncer son retour.
Malheureusement dans le lot figurait un coureur monégasque, Louis Chiron, qui avait passé la guerre confortablement planqué en Suisse chez son ami Rudolf Caracciola -un autre coureur, allemand celui-là, aux évidentes origines italiennes, qui avait prudemment émigré en Suisse afin de s'éviter un copinage trop officiel avec les nazis, bien qu'il n'y échappa pas vraiment en fait-. Tout porte à croire que Chiron faisait l'objet de critiques ou de quolibets pour son "isolement" durant la guerre, parce que considérant sa forme physique et sa volonté -il avait démontré maintes fois au volant de différents bolides qu'il était loin d'être un froussard- il aurait très bien pu combattre, à la différence de René Dreyfus -un autre coureur français- qui lui s'était retrouvé aux Etats-Unis en 1940, sans possibilité de revenir en France et sans envie d'ailleurs, sachant parfaitement que ses biens avaient été saisis et que cela ne s'arrêterait certainement pas là.
Chiron donc était vraisemblablement sous le coup de critiques, puisqu'en dehors de son isolement on le considérait au moins suspect du fait de sa proximité avec Caracciola. Et à l'issue de ce GP, lorsque les coupes ont été décernées, il a fait une allocution publique gravissime, il a accusé Hellé Nice d'être un agent de la gestapo.
Du jour au lendemain la pauvre femme a tout perdu, de ses amants à ses amis en passant par son soutien financier, la possibilité de courrir à nouveau au sein de telle écurie. En l'espace de 6 mois, elle disparut complètement de la vie publique et des médias, bien qu'aucune enquête n'eut été menée. Elle est morte dans le dénuement le plus complet, en 1984, après avoir résidé dans un taudis à Nice. Elle était à ce point désargenté que le peu qu'elle a laissé n'a même pas permis de payer les frais d'enterrement.
Cette histoire aurait pu s'arrêter ici si quelques années plus tard, une journaliste américaine n'était venue prendre ses vacances sur la Côte d'Azur, ou, en flanant dans un marché aux puces elle tombe sur deux albums photos ou l'on voit une jeune femme tout sourire au volant d'une Bugatti 35 de course, avec une coupe dans la main, avec des coureurs, etc. Elle a acheté les albums pour deux francs six sous, s'est intéressée à son ex propriétaire et a pu retracer son histoire et la sortir des limbes de l'oubli.
Elle a fini par demander à l'ambassade d'Allemagne s'il y avait moyen de savoir si Hellé Nice avait réellement été une collaboratrice-agent de la gestapo, les allemands lui ont ouvert leurs archives, puis remis une liste des agents de la gestapo pour le sud de la France, sur laquelle la championne ne figurait pas. Elle n'a donc jamais travaillé à un moment ou un autre pour la gestapo. Chiron lui est mort en 1979 à Monaco, sans avoir été inquiété à quelque moment que ce fut de l'accusation qu'il avait portée, laquelle était sans fondements ni preuve(s) tangible(s). Il n'a jamais été dérangé, ni fait l'objet d'aucune mesure ou d'aucune enquête...
Kaiser Sauce- Sous-lieutenant
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Localisation : Dans mes chaussettes
Date d'inscription : 16/04/2009
Re: L'amour pendant la guerre?
Sympathoche tes exemples! Me souviens avoir vu des scènes horribles de femmes que l'on déshabillait complètement et que l'on faisait parader, rasées et ensanglantées au milieu d'une foule en colère. Comment marcher la tête haute après cela?
Cassiopée- Aspirant
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Date d'inscription : 07/04/2009
Re: L'amour pendant la guerre?
Kaiser Sauce a écrit:Le cas le plus démonstratif est celui de je ne sais plus quelle actrice d'avant-guerre (nous avons un spécialiste dans ce domaine sur le forum, il verra peut-être de qui je parle, son nom ne me revient pas) qui avait connu un grand succès grâce aux films dans lesquels elle avait tourné. Son père devint une ponte de la collaboration, je crois qu'il était rédacteur en chef de je suis partout (journal collaborationniste par excellence) ou chose du genre. En fait cette femme se foutait complètement de savoir ce que son père faisait, au sens ou à ses yeux elle ignorait les temps qu'elle traversait, elle continuait à vivre comme si rien ne s'était passé. Insouciante au dernier degré. Elle est tombée amoureuse d'un officier allemand dont elle est tombée enceinte, comme elle était de santé fragile, elle a effectué plusieurs séjours en sanatorium -ce qui ne l'a jamais empêchée de faire la java comme à son habitude- et a réellement commencé à prendre conscience de l'époque dans laquelle elle vivait lorsqu'il a fallut décamper en Allemagne en raison des activités de son père. Ils se sont retrouvés à Sigmaringen, entretemps l'officier allemand l'avait abandonnée, ils ont été capturés, le père a été jugé en France et condamné à mort, quant à elle, elle n'a jamais pu reprendre sa carrière cinématographique puisqu'elle était brulée au fer rouge du fait d'avoir fricoté avec un officier allemand et d'avoir eu un père collabo. Elle est morte une dizaine d'années après la fin de la guerre, ruinée, malade et pratiquement seule.
Ce n'est surement pas la même actrice, mais cette histoire me rappelle celle de Mireille Balin, considérée comme l'une des plus belles actrices françaises d'avant-guerre (elle était alors en couple avec Tino Rossi). Pendant l'Occupation, elle tombe amoureuse d'un jeune officier allemand. Et c'est en essayant de fuir en Italie avec lui en 1944, qu'elle est arrêté par des Résistants, battue et violée (son amant fut fusillé). Elle mourut malade et totalement oubliée en 1968.
david885- Adjudant
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Localisation : Nancy
Date d'inscription : 23/12/2008
Re: L'amour pendant la guerre?
Ah, ben bravo la Résistance!
Cassiopée- Aspirant
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Date d'inscription : 07/04/2009
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