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Un petit village théâtre d'une Bataille: Kilstett

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Message  Thunderbolt 26/6/2008, 18:48

Le drapeau français flotte de nouveau sur strasbourg le 23 novembre 1944, le génral Leclerc ayant accompli le serment de Kouffra. Le 24 novembre 1944, le petit village de kilstett, dans le ried nord à une quizaine de kilomètres au nord voit la première patrouille allié arrivée, 24 chars lègers. Je n'ai aucune preuve mais je pense que c'était une unité française, mais je n'ai aucun numéro. Elle poursuit jusqu'à Offendorf, 5 kilomètres plus au nord sans rencontrer de résistance. Au retour, quelques chasseurs messerschmitt l'a repère et l'a mitraille, on dénombre quelques blessés et la colonne se replie. De fait il n'y a aucune unité militaire dans la zone, qui devient un véritable nomansland. Le 25 novembre le gouverneur militaire de Strasbourg, le général Vaterrodt se rend et les allemands en déroute se replie en passant dans l'étroite bande de terre entre le village et la digue de l'ill, la forêt du Rhin. Les patrouilles allemandes sont encore bien présente et le 26 novembre, une patrouille fait prisonnier cinq jeunes du village dont deux avaient une arme. Ils sont envoyés vers le rhin et plus personne ne les revurrent. Le 7 et 8 décembre 1944, l'infanterie américaine s'intalle à Gamsbheim, à moins de trois kilomètres au nord. Le 25 décembre décembre 1944, les patrouilles allemandes se font plus insicives sur drusenheim et offendorf et pour la premiers fois, l'artillerie allemande tire sur Kilstett.


26 décembre 1944. Les allemands font des patrouilles déguisés en civil pour glaner aux mieux les informations. Etant en Alsace, il n'est pas très compliqué de réunir des informations en langue allemande... Le 27 décembre, une patrouille allemande vient de Gamsbheim et fouille les maisons, à la recherche de FFI et d'armes. Pour l'anecdote, Le chef FFI local, Adolphe Jung, avertit de l'arrivée des alleamnds quitte la maison de son frère avec un mulhousien évadé comme lui du camp de Shirmeck. dans sa fuite il passe à quelques mètres d'un patrouilleurallemand( Dans mes sources, il parle de patrouilleur SS (la 10 SS panzer division étant présente à Gamsbheim a ce moment là, mais n'ayant aucune preuve que ca soit bien cette unité là, je précise allemand) à bicyclette mais un épais brouillard les protègent. A 11h, une visite éclair de chars américiains provoquent la fuite des soldats ennemis. Ce n'est sans compter leur obstination... Les allemands reviennent à 21h et font prisonnier quleques habitants francophyles. Approximativement vers les 5h du matin, une détonation de source inconnue fait fuir, les allemands, qui abandonnent ainsi les quelques prisonniers.

Un petit village théâtre d'une Bataille: Kilstett Bat110

Un petit village théâtre d'une Bataille: Kilstett Bat210

Sources: "Kilstett, non à l'oubli", de la société d'histoire et d'archéologie.
Photos: Site internet de Kilstett et le nom du site sur la carte.
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Message  Thunderbolt 26/6/2008, 18:58

28 décembre 1944. Les allemands reviennent encore un fois vers les 8h30, mais se retrouve face à plus fort qu'eux: des blindés américains. Trois allemands seront tués durant les échanges de tir. 3h30 plus tard, le village est l'objet d'un tir d'artillerie allemand, ce qui prouve bien que les allemands disposent d'un appui feu important. Contrairement au jour précédent, les blindés alliés restent sur place, et l'artillerie américaine se déploit au moulin de la wantzenau, et tire sur gamsheim. malheuresement, le premiers tirs sont trop court et quelques obus tombent sur kilstett. Le dispositif de défense de strasbourg se met en place, met la situation reste très précaire.

Le général Devers commandant la 7 armée US qui tenait le nord de l'Alsace envisagé de traverser le Rhin fin novmebre. Mais à cause de la bataille des Ardennes, le général Eisenhower décide de replier ses forces sur les Vosges le 26 décembre 1944. Sules des foreces légères resteront en place. Ainsi les habitants de Hoerdt voient passer devant un eux un important matériel de débarquement qui est replier vers l'arrière. Le dernier jour de l'année, 31 décembre 1944; 6 divions d'infanterie et une division blindée allemande percent le front allié près de Sarreguemines. L'opération Nordwind débute. La 2e DB va ainsi se diriger vers Saverne et la lorraine pour enrayer l'offensive allemande, en particulier le secteur de Benfeld. Sur la rive droite du Rhin, les allemands possèdent une douzaine de divisions, équipés de chars très récents. Fin décembre 1944 la ligne de résistance de Strasbourg est très précaire. De Plobsheim à Seltz, le ligne de front est tenu par la task Force du général Linden, et un seul de ses régiments tient le Fort Hoche, le port fluvial de strasbourg et Kilstett. Dans la ville de Strasbourg, le nouveau gouverneur miitaire, le général Schwartz, ne dispose que de la brigade alsace lorraine, des FFI et du groupe d'escadrons de la garde républicaine. Les allemands contre attaque..." D'Schwowa komma wedder" (les Allemands reviennent).

Vers la Bataille

Après un bombardement très intense de l'artillerie allemande, les allemands débarquent à Gambsheim. Le calvaire de la population commence. L'automme ayant été très pluvieux, les caves étaient inondés de 10 cm à 20 cm, vivre la dedans était très difficile.

Situation au Nord de Strasbourg du 1er au 15 Janvier 1945.

Le repli sur les Vosges commence... Le général Guillaume a obtenu qu'on revienne à la situation au 1er décembre. Le secteur des crêtes est tenu par un minimum de monde. Le 3 janvier, les Tunisiens se postent à Rupt, mais le régiment est directement en alerte et près à partir le 4 décembre. Aucune raison n'est avancée. Les ordres du Général Guillaume: défendre Strasbourg et le transformer en un nouveau Stalingrad. LA 3e Division d'infanterie Algérienne (DIA) est redeploié des Vosges à la région de Strasbourg. Aux prises avec la contre offensive de Von Rundstett, Les américains se replient sur une ligne de front plus courte, évacuant de cette façon le saillant Bitche-Wissembourg-Strasbourg. Cela a alors pour conséquence d'abandonner l'offensive contre le Palatinat et la réduction de la poche de Colmar, abandonner l'espoir de la France et la promesse de Leclerc. Les officiers supérieurs et les politiques s'en mêlent. Churchill est de l'avis de De Gaulle, et Eisenhower déclare alors "Si les Français tiennent Strasbourg, les Américains tiendront de Bitche à Haguenau". Les Allemands attaquent vers Bitche et sur la rive droite du Rhin. Von Rundstett déclare aux hommes de l'opération Nordwind: "Je met en vous toute ma confiance et tous mes espoirs pour que, dans quelques jours, je puisse annoncer au Führer que la croix gammée flotte de nouveau sur la cathédrale de Strasbourg".

Un petit village théâtre d'une Bataille: Kilstett Carte-10
Source carte: ifrance.com

Un petit village théâtre d'une Bataille: Kilstett Sans_t10

Source: Kilstett non à l'oubli.
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Message  Thunderbolt 26/6/2008, 19:04

Le général Guillaume arrive à Strasbourg dans le nuit du 4 avril, le 4e Régiment des tirailleurs Tunisiens est réparti sur 15km de défense. Le 5 janvier, le général apprend que les allemands ont traversé le Rhin et tiennent Gambsheim, Offendorf, Herrlisheim et Rohrwiller, et comptent environ 4 bataillons. Les Hommes du général Linden ont déjà rompu les communications en vue du repli, et la 3e DIA doit alors rétablir toutes les lignes sur un front allant de Wasselone à Gamsbsheim. Le 6 janvier, le 3e RTA s'installe à Hoerdt, la Wantzenau et au fort Ney, en renfort du 4e Tunisiens. La ville se prépare à un siège... Ce même jour, le général Linden lance ses hommes sur la poche de Gambsheim, mais cela échoue. Même chose le lendemain avec l'aide des français. Le combat command 5 et un bataillon du 1er RMIE mènent l'attaque, mais les allemands devancent les américains et lancent dans le zone drusenheim-Rohrwiller avec deux bataillons d'infanterie et une dizaine de chars. Les alliés résistent mais ne peuvent pas accomplir le plan prévu, seul le CC5 passe à l'assault et fait 60 prisonniers dans son attaque sur Gambsheim. La propagande allemande fait l'éloge de ses succès mais précise également que les français doivent trouver la situation grave pour avoir engager le 3e RTA. Les villages du côté d'Erstein n'ont pas été repris par les français et les américains ont de grosses difficultés dans la zone de Herrlisheim. Au nord de Haguenau, une PanzerDivision et une unité motorisée allemande passent à l'assaut. En conséquent, le général Guillaume passent la vitesse supérieur au niveau des préparatifs de défense de Strasbourg: champs de mines, obstacles, abris...

Les contraintes du terrain sont très importantes. Ainsi durant l'hiver 1945, la campagne autrour de strasbourg n'était que "dédale de ruisseux, de fossés, de marigots, de canaux, rectilignes et à bord francs, gelés d'ailleurs, ici et là, couvrant de leurs inondations glacées les prairies voisines, disparaissant au reste sous une neige épaisse, presque chaque jour renouvleée, compose un réseau aux mailles irrégulières où les méandres de l'Ill mettent leur fantaisie". Il faut rappeler que durant les combats qui s'en suivirent, la témparatures descendra jusqu'à -20°C, sous une épaisse brume...
Le 16 janvier; la 12e division blindée et la 79e division d'infanterie américaine attaquent la poche de Gambsheim. Sur Kilstett, le général Chevillon engage le 3e bataillon du 3e RTA, appuyé par des TD du 7e Chasseurs et de l'artillerie.La 9e et 10e compagnies sont stoppés devant gamsbheim vers 12h, par une contre attque du bataillon Treutler, au niveau de la voie ferré. Le lieutenant de Bettignies trouve ici une mort de héros. La rue principale de Kilstett porte toujours encore son nom. Les français doivent se replier, tandis que les américians réussissent à avancer et faire des prisonniers. Les allemands contre attaque à nouveau...

Une vraie bataille de chars s'engagent alors dans la plaine enneigé: Tigres ( demande confirmation s'il y en avait engagé dans le secteur avec la 10 SS panzer division), Panthers, Shermans et TD se "tirent, s'atteignent et brûlent". Le 19 janvier, les Allemands gagnent du terrain, c'est alors intervient le II/67e Régiment d'artillerie, positionné à hoerdt et qui voit l'avancée des blindés allemands sur Weyersheim. En quelques instants, une dizaine de chars allemands sont touchées et brûlent, tandis que d'autres sont touchés aux roulements et doivent stopper, le reste refluant. a ce moment là le 3e Spahis se tenait près à attaquer. Le général Guillaume décide alors de regrouper à Mundolsheim et vendenheim le 3e Spahis et le 7e Chasseur, ce groupe étant commandé par le colonel Bonjour. Surgit alors sur le front une nouvelle alerte.


Un petit village théâtre d'une Bataille: Kilstett Carte_10
Situation géographique de Kilstett. Pour information, Bettenhoffen était autrefois situé en Kilstett et Gambsheim, incorporé aujourd'hui à la commune de Kilstett.

Un petit village théâtre d'une Bataille: Kilstett Dsc00410
Blockhaus à Kilstett. Pour avoir pu le visiter, je peux vous dire qu'il est dans un remarquable état de conservation. Le système d'extraction d'air étant encore présent, et comme il est cadenassé, impossible d'y rentrer sans avoir les clés.
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Message  Thunderbolt 26/6/2008, 19:09

21 janvier 1945, Bataille de Kilstett.
Le général Von Maur reprend son attaque et veux reprendre Strasbourg. Il lance une unité d'élite, le régiment Marbach, et ses deux bataillons Schmit et Treutler de Gambsheim sur Kilstett. En préparatifs, une préparation d'artillerie. Pendant ce temps les chars américains font des raids sur les villages tenus par le allemands et font des prisonniers... tantôt 70, d'autre fois 250. Mais les allemands sont persévérants, soigneux et méthodiques. Ils continuent toujours et encore à poursuivre le décollement du rhin du front tenu par le 6e Corps d'armée américain. Au nord d'Haguenau, à Hatten et Rittershoffen, ils encerclent des unités américaines.

Les allemands progressent toujours et arrivent sur Sessenheim et Soufflenheim. La poche de Gambsheim n'existe plus, et il y a désormias un front allemand tout le long du rhin, et cela jusqu'à 12 kilomètres de Strasbourg. Sur Herrlisheim, la 12e division blindée américaine a perdu une cinquantaine de chars. Dans la nuit du 18 au 19, Les Allemands attaque les américains d'une puissance offensive blindée, secondée par de l'infanterie. Entre Hoerdt et Weyersheim, la route menant de Bischwiller à Strasbourg est atteinte, tandis que certains unités progressent vers le Steinwald, secondées par presque 400 fantassins.Le VIe Corps contre attaque vers 22h45 le 19 janvier. A Kilstett, le troisième bataillon ou bataillon de reyniès est stationné. Les Allemands attaquent mais la mise en place des défense prend du temps. L'héroïsme du bataillon de Reyniès et l'aide du deuxième bataillon du 67e Régiment d'artillerie le permet. Kilstett est encerclé, puis dépassé et les allemands marchent déjà sur la Wantzenau, où le Ier bataillon du 3e RTA les attends. Distance la Wantzenau-Strasbourg: 12km. Pendant ce temps, Le III/3 tient bon. La bataille fait rage dans le village. Avec deux TD, la garnison nettoie un partie du vllage, mais les Allemands continue leur travail de sape et reprennent l'encerclement. Des mines stoppent la progression de ses blindés, et les Allemands subissent un tir d'arrêt du groupe d'appui II/67. Malgré le gêne occasioné par ces pertes et la résistance française, Les Allemands progressent toujours. Vers les 6h du matin, le commandant reyniès brûle tout les papiers. L'infiltration continue toujours. Sur les coups de huit heures, Reyniès envoie un appel au secours: Faites vite, le hallouf est dans le douar. Pour les tirailleurs, cela est très expressif....

Depuis le soir précédent, chacun se hâte... Le général Guillaume a alerté le colonel de Langlade de la 2e DB. A une heure du matin, le sous-groupement Gribius est désigné. Quleques heures plus tard, vers les 5h du matin, par 60cm de neige et -11°C, il se met en route et va de Wasselone sur la Wantzenau. Dès 6h, le général Leclerc et le colonel de Langlade arrivent. A Schiltigheim, les Chars ont pris des ordres du général Chevillon. Les chars seront secondés par le II/3e RTA, bataillon Destremeau. Une partie des forces attaquera Kilstett par l'ouest, l'autre par l'est et le nord est, passant par les couverts du Rhin. Dans le village, les défenseurs tiennent toujours. A 9h30, la contre attaque démarre, suivie par le colonel de Langlade en personne.

Les alliés contre attaque. La colonne à gauche du village comprend sous les ordres des captitaines Fonde et Baillou, des Chars du 12e chasseurs, de T.D, deux compagnies du régiment du Tchad et des fusiliers marins. Ils stombent sur une forte résistance allemande et il ui faut beaucoup de temps pour arriver à prendre le quartier de la gare, sur les coup de midi. de l'autre côté, sous les ordres des capitaine Bord et Mollo, des chars du 12e RCA, deux compagnies du régiment du tchad, atteitn un point de résistance à l'est du village. Avec l'aide du II/67e R.A, et d'un groupe du 40e R.A.N.A, le point de résistance tombe et les forces françaises peuvent atteindre Kilstett par le nord est. Vers les deux heures de l'après midi, le village est pris en tenaille. Les forces alliés y penètrent enfin, pendant que les survivants du bataillon de Reyniès reprennent la lutte après plus de 15h de combat Avant 15h, les allemands refluent vers le nord. Le batailon de reyniès a perdu un tiers de son effectif, mais a tenu.

Un petit village théâtre d'une Bataille: Kilstett Chars_10

TD M10 français traversant Bettenhoffen. Source photo: " la seconde guerre mondiale: batailles et uniformes".
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Message  Thunderbolt 26/6/2008, 19:17

J'ai fait ici un résumé en général, maintenant je vais vraiment partir dans le détail des combats du IIe bataillon du 3e RTA.

Des groupes FFI ont été constitué à la Libération et participent ainsi à des travaux de retranchements et assure des tours de garde. Au niveau de l'accès Nord du village, on retrouve une tranchée, un réseau de barbelés et un barrage de mines. Du 11 décembre 1944 au 5 janvier 1945, des postes de garde sont assurés par les FFI locaux à partir de 17h. A l'école, un bureau tenu par les FFi assure la coordination entre les groupements et la liaison avec la garnison la plus proche. Au sud-est, le fort et la casemate de la ligne maginot ne sont pas occupés en permanence et non armés. Niveau protection des habitants, les allemands avaient mis en place à partir de 1942 des abris anti-aériens qui consistaient en d'immenses tuyaux de béton de 2.5m de diamètre, destiné à une cinquantaine d'habitants. Il restait après les caves, mais l'eau de la nappe phéatique était cette année là, remontée de 20 à 30 cm. Le calme fut ainsi assez relatif jusqu'au 5 janvier 1945.
En ce premier vendredi de janvier, la rumeur se propage faisant été de la présence des allemands près de la digue du Rhin. En effet, à environ 500m du village, des habitants auraient entendu des allemands. Dans la plaine enneigé, les voix portent loin. Les habitants se précipitent alors au fort où se trouve la garnison américaine, qui dort encore car les jours précedent été très calme. Juste après la messe, une pluie d'obus de mortier s'abat au niveau du restaurant l'arbre vert. Durant le reste de la matinée, le tir fut peu important. A Kilstett, on se rend vite compte que les allemands se sont positionnés le long du talus droit de la digue, avec de 50 en 50m, des abris individuels pour fantassins sur plusieurs kilomètres, et cela jusqu'au niveau de la gravière Weigl-Roth à la Wantzenau. En effet, les allemands ont débarqué de nuit par surprise, fait prisonnier la garnison américaine de Gambsheim et entrerpris la chasse aux FFI avant d'aller se positionner le long de la digue. Le manque d'armes lourdes les empechent de s'approcher de Kilstett et Gambsheim, défendus par de faibles effectifs, car les américains n'avait gardé qu'une mince ligne de contact, le reste de larmée s'était replier sur des positions dans les Vosges. Le 6 janvier 1945, un groupe d'enfant court vers les champs, zone des combats en criant " les allemands se rendent". Une rafale de mitrailleuse ricochent devant le calvaire. Les allemands tirent en réalité sur deux déserteurs, un mulhousien et son camarade allemand. En rampant et évitant les positions allemandes du Mülhrain, ils ont réussi à attendre le village et se faire faire prisonniers par les américains.

7 janvier 1945, les tirailleurs algériens arrivent à Kilstett et sont immédiatement engagés sur Gamsbheim. La riposte des antichars allemands mettra le feu . Voilà un résumé de l'engagement fait par l'habitant de la maison, Martz Joseph. Dans l'après midi du 7 janvier, sept à huit blindés passent par le Keriwaj, premier chemin au nord des habitations. La défense allemand, camouflé, les abat tous. dans la nuit, des patrouilles les font sauter... Martz Joseph, vers 16h va nourrir ses bêtes, il s'était retiré pendant l'engagement dans la cave de René Stroh. Il vit alors qu'un char avait pris position dans le verger de Zink Jean, derrière sa grange, un deuxième était stationnés plus loin et tiré. c'est alors qu'un obus toucha sa grange, puis un deuxième. Le feu prend alors dans le fourrage, les obus antichars au phosphore ne faisant que attiser le sinistre. Le char caché derrière sa grange se déplace alors pour se positionner au carrefour du jardin communal de l'insituteur. Lors de son retour à l'abri 5min plus tard, Martz Joseph, le blindé brulait et ses membres d'équipage, véritable torche humaine, se roulaient dans la neige...
Cinq ou six Panther étaient camouflé à 200m de là, en contrebas d'un ruisseau gelé appelé Hollerinn, et avait traqué le char français jusqu'à la mort. La maison de Martz Joseph pris feu, l'incendie de sa grange, attisé par un vent du sud, n'ayant pu être maîtrisé.
J'ai également trouvé des extraits du journal de marche du 1e Régiment de chasseurs d'Afrique, engagé le 6 et le 7 janvier sur Gambsheim, ainsi les mémoires de la 5e DB.


Liens: Sherman capturés à Herrlisheim et réutilisés par les allemands:
http://www.2iemeguerre.com/blindes/shermanallemand.htm ( de la part de Pierre alias Panzerblitz)!

Liste des ouvrages de la ligne Maginot dans le Bas-Rhin.
http://www.lignemaginot.com/ligne/sf-br/index.htm
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Message  Thunderbolt 26/6/2008, 19:22

Extrait du Journal de marche et opérations du 1er RCA.
Opérations du sous-groupement Daigny.

4 au 6 janvier 1945.

Le 3e escadron est au repos à Gertwiller où il revoit son matériel et fait reposer son personnel, tout en restant en état d'alerte.

7 janvier.

A 7h, le peloton Calmels à 4 chars, complété par "Gallifet", 2eme char de commandement, fait mouvement vers Strasbourg. Il doit entrer dans la composition d'un groupement spécialement constitué en vue de l'attaque de Gambsheim aux ordres du commandant Daigny. L'ennemi a crée une tête de pont en ce point et fait peser une lourde menace sur Strasbourg dont il ne se trouve plus qu'à 17 kilomètres. La menace est d'autant plus dangereuse que l'ennemi montre également une forte activité vers Erstein et Krafft, soit à peine à 16 kilomètres au sud de la ville, formant ainsi autour d'elle une tenaille redoutable.
Il fait -20° degrés, une légère couche de neige recouvre la campagne.
Le groupement Daigny est ainsi constitué:

-L'escadron Light du 1er RCA moins un peloton ( Capitaine Forcade ).
-1 peloton Medium de 3/1er RCA ( Lieutenant Calmels ).
-la CAB.
-2 peloton de TD du 7e RCA.
-1 section du génie allégée.

Par Obernai, la Robertsau, le groupement atteint à 12h30 la Wantzenau, où les pleins sont complétés et les ordres donnés. Mission - s'emparer de Gambsheim en 2 temps; Bettenhoffen d'abord, puis Gambsheim même.
Articulation prévue:
- Pour Bettenhoffen, le détachement Forcade: le peloton Light du Boullay, 1 section d'infanterie du I/RMLE.
- Pour Gambsheim, le détachement Louf: le peloton Light de la Ferté, le peloton Medium Calmels, 2 sections d'infanterie du I/RMLE.

Départ 14h, dans l'ordre Forcade, puis Louf. La ligne de départ est la lisière N.N.E du village de Kilstett, 2 kilomètres sud-ouest de Bettenhoffen. Trois groupes d'artillerie doivent appuyer l'attaque. La CAB et le TD compléteront l'action de l'artillerie.
Kilstett est tenu par un bataillon de tirailleurs ( 3e RTA ); un autre bataillon suivra et aidera l'attaque et devra s'installer ensuite à Gamsbheim. Par ailleurs le sous-groupement Robelin, opérant à l'ouest de Gambsheim doit aider de ses feux la 1ere partie de l'opération puis, au cours de la 2eme phase, nettoyer le bois N.N.O de Gambsheim.

14h- L'aspirant de Boullay a reçu l'ordre de rechercher un passage sur le Giessen, rivière d'une huitaine de mètres de large qui borde Bettenhoffen et Gambsheim vers l'est. Cette reconnaissance est confiée au "Bournazel", maréchal des logis-chef Degrave: le point signalé est le pont sur la voie ferré, à 500 mètres sud-ouest des lisières de Bettenhoffen.
Degrave enfonce le passage à niveau fermé, s'engage sur le pont, le franchit, progresse sur la voie d'une trentaine de mètres à peine et rend compte par radio à "Bayard", le char de l'aspirant du Boullay, qu'il a franchi le pont qui est praticable, mais qu'une coupure de la voie l'arrête.
A ce moment précis, "Bournazel", reçoit un panzershreck et prend feu. Le brigadier Fricaud, les chasseurs Bermond et Botella sont tués; Degrave, quoique grièvement blessé, réussira à rejoindre nos lignes. Il y a en effet dans cette zone tout un réseau de tranchées bien camouflés; et l'ennemi a attendu le dernier moment pour se réveler.
Les tirs de Panzershreck sont nourris, mais les armes de nos chars désorganisent assez la défense adverse pour éviter l'incendie d'autres appareils. La section d'infanterie, malheuresement réduite à une douzaine d'hommes, essaie de progresser; mais, prise à partie par de nombreuses armes automatiques, elle subit de lourdes pertes et ne peut atteindre les tranchées ennemies. Par sucroît, un tir de minen extrêmement violent s'abat sur nos éléments.
Le peloton du Boullay, réduit à 4 Light, "Bayard", "Bugeaud", "Bougainville" et "Balaklava", à qui le passage du pont se trouve interdit puisque "Bournazel" en flammes à sa sortie obstrue la voie ferré, ne peut donc déboucher. Tout ceci s'est déroulé très rapidement. Le capitaine Forcade rend compte au commandement Daigny de la situation. Celui-ci décide l'envoi immédiat d'un renfort: c'est le détachement Louf.

14h10- Le détachement Louf débouche sur Kilstett, les chars portant les fantassins sur leurs plaques-moteurs. Le peloton Calmels se déploie dans la plaine à l'ouest de la voie ferré dont l'important remblai le protège presque entièrement des feux venant de Gambsheim et des lisières des bois qui bordent le Rhin, à peine à 1500m de là.
Le peloton de la Ferté, lui, est déployé en flanc-garde à droite entre le Rhin et la rivière dont les ponts ont sautés. Dès le débouché, le billard que représente le terrain est inondé de projectiles de toutes sortes, artillerie, antichars, balles automatiques et de snipers. Dans le petit bois immédiatement au sud de Bettenhoffen, une casemate de la ligne Maginot, dévoile des 75 PAK. En arrière de cette ligne, des Panther embossés sont repérés.

14h40- Le "baroud" est sévère. A droite, les Légionnaires portés par "Bourgogne", Maréchal des Logis-chef Maître, sont vite hors de combat. Le char lui-même est touché, Maître tué. La 1ere ligne de défense allemande est atteinte, une cinquantaine d'allemands restent sur le terrain, tués ou blessés.
A gauche, Calmels, qui a reçu l'ordre de franchir la voie ferrée et, longeant la rivière, d'atteindre les lisières de Gamsbheim, fait passer ses chars un à un sur un étroit passage à niveau constamment battu par des feux ajustés d'armes automatiques et d'artillerie.
Le passage est effectué sans pertes. Mais, immédiatement après le franchissement, les Médium sont tirés à bout portant par d'innombrables panzershreck qui partent d'une tranchée creusée parallèlement à la rivière et qui semble suivre celle-ci jusqu'au Rhin. Le groupe de tête, "Guérande", Maréchal des logis-chef David et "Grenoble", Maréchal des logis-chef Reviron, prend d'enfilade la tranchée à bout portant. Les occupants, ahuris de cette attaque soudaine, sont abattus à la mitrailleuse.
"Gai Luron", lieutenant Calmels, est touché à l'avant; le pilote, brigadier-chef Girma, gravement blessé, doit être évacué. Le peloton réussit à focer le passage et se trouve vite dans la plaine à l'est de la voie ferrée et de la route. Toujours soumis à de violents tirs, il se lance sur son objectif, les lisières est de Gambsheim, dépassant les Lights du peloton de la Ferté.

Un petit village théâtre d'une Bataille: Kilstett Sans_t12

Un petit village théâtre d'une Bataille: Kilstett Orde_d10

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Message  Thunderbolt 26/6/2008, 19:25

15h10- 2 casemates de la ligne Maginot ouvrent le feu sur kes chars de tête: le peloton Calmels en entier concentre ses feux sur ce nouvel objectif, qui est aussitôt muselé. Un antichar qui se dévoile est repéré et détruit à son tour par "Grenoble".
Brutalement, des coups de 88 claquent, partis des lisières de Gambsheim, probablement de la digue de protection du Rhin, et de points situés plus à l'est. "Guérande" est atteint le premier et flambe: David, le chef de char, grièvement blessé, parvient à sortir de son appareil en feu, mais meurt quelques instants plus tard. Le tireur, Pierre, grvement atteint lui aussi, sort de la tourelle comme une troche vivante et s'abat sur le terrain. Le pilote Venckavicius, le chargeur Cordonnier et l'aide pilote Martinez tiés à leur poste de combat, brûlent dans leur char.
Les chars reçoivent alors à ce moment l'ordre d'obliquer sur la droite. Mais un nouvel antichar se dévoile dans une autre casemate à l'est de Gambsheim.

15h17- "Grenoble" est touché et prend feu: l'équipage évacue. A l'exception de l'aide-pilote Truchol, mortellement touché, les 4 hommes, tous blessé, peuvent cependant rejoindre avec peine Kilstett.

15h20- "Gérardmer", brigadier-chef Bertrand, et atteint et brûle. L'équipage, indemne, a le temps de sortir; seul, le chasseur Freiburger, brûlé au visage, devra être évacué. Le lieutenant Calmels poursuit son action avec 2 chars; "Gallifet, maréchal des logis Berrier, et le sien.
La sévérité de l'action ennemie s'accroît de seconde en seconde dans une progression inquiétante. La situation est critique: 5 canons antichars au moins sont vus en action, ainsi que 2 ou 3 chars ou automoteurs; un tir de minen extrêmement violent submerge le terrain. L'infanterie, devançant dans un effort magnifique les chars, tente d'atteindre la rivière. Elle est décimée. Le capitaine Forcade rend compte au commandant Daigny, qui lui annonce l'envoie d'une compagnie de tirailleurs.

15h25- A peine en arrière des Medium, c'est au tour des Light du peloton de la Ferté d'être pris à partie. "Bigorre", maréchal des logis Maurin passe auprès d'un abri de rondins où se sont réfugiés des blessés allemands. L'un d'entre eux grande "Bigorre" qui prend aussitôt feu, atteint de plus immédiatement après par des obus.
Le lieutenant de la Ferté reçoit alors l'ordre de repli du Halftrack de commandement "Bouillon" du capitaine Forcade. Mais la Légion n'a pas encore été touché par cet ordre, que la Ferté n'exécutera pas, car ce serait priver les Légionnaires de tout soutien ou recueil éventuel. Les 3 derniers Light de son peloton maintiennent un feu d'enfer.

15h30- Le capitaine Louf, à pied, vient sur place confirmer l'ordre de repli. Celui-ci commence, sous la protection des chars. Le peloton du Boullay, qui est à l'est de Bettenhoffen, reçoit mission de couvrir le repli de tous les élements, chars et infanterie, et s'oppose, par un feu violent, aux réactions de l'infanterie ennemie.
Light et Medium, couvrant directement le repli des Légionnaires font demi-tour en bon ordre: mais les pertes s'aggravent. "Berry", puis "Béarn", presque simultanément atteints, prennent feu. Sauf le maréchal des logis Cadion, chef de char du "Berry", qui est probablement brûlé dans sa tourelle, les équipages peuvent évacuer et rejoindre Kilstett, non sans une peine infinie, sous la direction du maréchal des logis Eugène, du "Béarn", essuyant sans discontinuer d'intenses feux d'armes automatiques.
" Bretagne", lieutenant de la Ferté, reste seul et se porte au secours de "Gai luron" qu'il aperçoit immobilisé. Il reçoit un obus qui lui casse 6 patins et une poulie de tension, crevant de plus son réservoir à essence gauche.
"Gai Luron" a été touché une nouvelle fois, un 88 qui a percé sa tourelle et mis le 75 hors service. Le lieutenant Calmels, indemne, fait évacuer l'appareil et, prenant lui même les leviers de commande, tente de ramener son char à Kilstett.
"Bretagne" qui a la garde de nombreux légionnaires et chasseurs auxquels il fait rempart de sa cuirasse, regagne en les protégeant le plus proche couvert, tout en surveillant "Gai Luron". Il voit celui-ci soudain prendre feu, atteint par 2 nouveaux coups de 88. Le lieutenant Calmels saute de son char mais est girèvement blessé par une rafale de mitrailleuse et tombe inanimé. Il ne peut être question sur le moment de repartir en arrière à son secours.
Du peloton Medium, seul "Gallifet" rejoint Kilstett, non sans peine; un obus lui a, au cours du combat, arraché un boggie.
Le peloton du Boullay se replie à son tour, ayant hissé sur ses 4 chars restants, un grand nombre de légionnaires blessés. "Bugeaud", maréchal de logis chef Loutovinoff, qui s'est aventuré à l'Est de Bettenhoffen avec une dizaine de légionnaires, ramène en plus une quarantaine de prisonniers.
Il est à peine plus de 17h, le drame ne diminue pas de violence: une contre-attaque allemande se manifeste. Les obus antichars, les nebelwerfer et les rafales de mitrailleuses redoublent d'intensité. "Bretagne", dans son demi-tour, aperçoit un premier char allemand à quelques centaines de mètres, puis 3 Jagd-Panther peints en blanc, surgissent: indubitablement, la contre-attaque part.

3 TD du 7e RCA ont été postés à Kilstett en prévision de cette éventualité. Ils règlent leur tir grâce aux indications du lieutenant de la Ferté qui est rentré, sauvant les hommes à pied qu'il convoyait, et qui leur indique les objectifs. 2 TD sont atteints, le lieutenant Couard a les 2 jambes broyées et succombe à ses blessures.
Mais les pertes ennemies sont certainement lourdes, et la contre-attaque semble stoppée.
Il est 18h, la nuit est tombée. Le commandant Daigny organise la défense de Kilstett avec les quelques chars qui restent, 1 Medium avarié et 4 Light, et avec un petit nombre de légionnaires valides.
Une patrouille est lancée à la recherche du lieutenant Calmels: le maréchal des logis Maurin, les chasseurs L'écouil et Hyelle, du "Bigorre" se présentent comme volontaire et s'enfoncent dans la nuit; accompagnés de 2 brancardiers du I/RMLE. Le lieutenant Calmels est resté, incapable en raison de la gravité de sa blessure de ramper un mètre de plus, à une cinquantaine de mètres de son chars qui brûle, sous le feu ennemi incessant et la menace de 3 Jagdpanther qu'il a eu le sang froid de parfaitement identifier. Il a été magnifiquement aidé et protégé dans cet effort surhumain par son aide pilote, Durand, un jeune engagé du mois précédent qui, malgré les ordres de Calmels, a refusé d'abandonner "son" lieutenant.
Heuresement l'ennemi a certainement eu de très lourdes pertes et ne se hasarde pas dans ce no man's land qu'est l'immense clairière entre Kilstett et Gambsheim. Vers 19h, la patrouille revient à Kilstett: elle ramène le lieutenant Calmels, qui est soigné et évacué aussitôt sur Strasbourg.
Cette affaire de Gambsheim aura été l'une des plus dures épreuves subies par le régiment:

-4 Light et 4 Medium brûlés, 1 Light et 1 Medium gravement atteints.
-10 tués, 6 blessés.

Mais le sacrifice de nos équipages magnifiques aura permis d'infliger à l'ennemi de telles pertes que sa contre-attaque, qui, réussisant, aurait été catastrophique, a complétement échoué.

Au mois de mars suivant, une visite des lieux de ce combat sans merci a révelé l'importance des pertes ennemies, inscrites sur le terrain encore couvert de neige. Il y restait encore une centaine de cadavres allemands, un grand nombre e carcasses calcinées d'engins de combat, dont au moins 2 "Ferdinand" et 1 "Jagdpanther". Ces pertes, ajoutées au nombre important des prisonniers ramenés par les éléments du Groupement, expliquent mieux que tout commentaire l'échec complet de la contre-attaque lancée par l'ennemi à 17h sur Kilstett. Strasbourg, si dangereusement menacé, était sauf.

Le même jour, le 3e escadron, moins le peloton Calmels fait mouvement sur alerte de Gertwiller à Osthouse à partir de midi. il est affecté en renfort au sous-groupement Bourgin qui fait face à la menace allemande au sud de Strasbourg. Arrivant à Osthouse, renforcé d'un élément de reconnaissance et travaillant au voisinage de l'escadron Davoul, il a reçu la mission de nettoyer les bois situés au sud de la route Osthouse-Gertsheim, et d'atteindre le village d'Herbsheim. L'escadron, à 17h, occupe, sans avoir rencontré de résistance, les points 931-740, 939-743, 936-747 et 953-754. A 17h30, il reçoit l'ordre de regagner Osthouse son cantonnement. Il y apprend que le peloton Calmels a subi à Gambsheim des pertes extrêmement sévères


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Clocher de l'église de Kilstett en janvier 1945.
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Message  Thunderbolt 26/6/2008, 19:26

Une petite anecdote maintenant qui me vient des mémoires et souvenirs de la 5e DB.
Pourquoi "50-Grenoble"?

Le régiment dispose des lettres A, B, C, D, E, F, G, L, M, N, P, et doit à partir de celles-ci rechercher comme noms de baptêmes, ceux de villes, batailles, grands hommes, animaux, régions, forts, pays... Naissent ainsi Cherbourg, Colmar, Champagne, Marignan, Narwick, Fontenoy, Bayard, Bugeaud, Foch, Lyautey, Lanne, l'Aspic, Léopard, Lynx, Alsace, Guyane, Fort Dauphin, Fort National, Fort l'Empereur, Sénégal, Soudan, Somalie...

Le 2e peloton du 6e escadron (lieutenant R. Calmels), contre toute attente, choisit les noms de baptême de ses cinq chars: Gai Luron, Galopin, Garnement, Gamin, Gaulois!!! Même si ces appellations font sourire, le peloton est fier de cette singularité qui renforce sa cohésion.

Sous ces noms sans qu'aucune autorité hiérarchique n'en prenne ombrage, pendant 18 mois et pour mise en condition, ce peloton sillone le Maroc, l'Algérie, puis défile le 14 juillet 1943 à Rabat, pour dire au revoir à sa garnison de 30 ans.

Après le débarquement, le général de Vernejoul, qui commande la 5e DB, inspecte le régiment provisoirement stationné à Salon-de-Provence. Feignant de découvrir ces appelations, il les juge "dérisoires" et dit au capitaine commandant l'escadron: "Changez moi tout ça"...

Naissent alors Gaillac, Guerande, Gergovie, Gerardmer et enfin Grenoble. Les équipages et leur chef de peloton en sont tout de même affligés!
Le 22 novembre a lieu à Lepuix-Delle (trouée de Belfort), le premier plus gros accrochage; Gaillac et gergovie sont détruits et aussitôt remplacés.
Sans le dire à quiconque, son équipage excepté, le lieutenant R. Calmels, chef de peloton, baptise son char Gai Luron 2! Ses chefs de chars insistent pour reprendre leurs noms d'origine. "Je peux désobéir sous ma propre responsabilité, je n'ai pas le droit d'engager la vôtre dans une désobéissance collective" répond t-il.

La destinée du lieutenant Calmels.

Si personne ne fit la moindre observation à Calmels pour Gai Luron 2, ironie de l'histoire, il sera même félicité, lorsque pour la campagne d'Allemagne, il apparaîtra dans un Gai Luron 3 flambant neuf, par le même général de Vernejoul que cette appellation avait choqué six mois auparavant.

Quatre ans plus atrd, venu d'Indochine après deux ans de séjour et de combats, un escadron du 1er Etranger de Cavalerie arrive à Madagascar. Il vient renforcer un bataillon du 4e étranger, qui est là depuis un an pour faire face à la rébellion sur les hauts plateaux de la grande île.
Il se trouve que le chef de corps Perrin, qui acceuille l'escadron Calmels, était le chef d'état major du sous groupement Daigny à Gambsheim, le 7 janvier 1945. S'adressant à Calmels:

-"Jai une surprise pour vous".

S'avance alors un vieux légionnaire qui se présente:

-"Caporal chef infirmier..., à vos ordres mon capitaine! Vous me reconnaissez?. Je suis le brancardier, venu en patrouille dans la nuit, vous rechercher, blessé, sur le champ de bataille de Gambsheim, le 7 janvier 1945."
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Message  Thunderbolt 26/6/2008, 19:26

La Bataille du 22 janvier 1945: Les civils pendant les combats.

L'artillerie US faisait rage. Il semble que les patrouilles aient bien dépisté la zone d'infiltration et de progression ennemie pour obtenir ce tir d'arrêt intense et efficace. Les témoignages d'habitants nous permettent de suivre quelques phrases des combats dans Kilstett encerclé, investi jusqu'au réduit central puis dégagé par les blindés.

Vers 22h chars et infanterie allemande atteignent le nord-ouest du village au quartier de la gare par la ligne de chemin de fer Strasbourg-Lauterbourg.

La première maison investie est fouillée; le propriétaire Klein Victor est sommé d'aller rejoindre le poste de secours établi à la gare de Gambsheim: "Longez la voie ferrée! Présentez-vous au poste de secours!" Le feu d'artillerie est effrayant. C'est l'obscurité. Tout est enneigé. Des blessés gémissent le long des rails et appellent au secours. Touché par les instances d'un blessé, Victor essaie de le hisser sur les épaules, mais lui-même s'écroule... " Je suis un vieillard. On m'ordonne d'aller au poste de secours: je vous enverrai l'infirmier! " Cette phrase, il la répétera à chaque blessé qui espère être secouru par le premier vivant surgissant enfin au milieu de ce déluge de feu. En effet, les groupes d'assaut n'étaient pas suivis d'infirmiers. N'avait-on pas prévu les premiers soins, l'évacuation des blessés?

Victor rejoint finalement le bunker médical indiqué... Les infirmiers l'acceuillent. Le vieil homme plaide la cause des blessés: personne ne bouge, personne ne sort aider les blessés. Le roulement sinistre des batteries américaines pénètre jusqu'ici. Des patrouilles arrivent du front. On quête des nouvelles: " Kilstett est une forteresse imprenable! ". Deux heures plus tard, le PC de combat mande les infirmiers au secours des blessés. Quelqu'un ose enfin quitter le poste douillet. Victor propose ses services conformément à l'ordre d'évacuation. Que sait-il faire? on l'occupe à peler des pommes de terre, à préparer le café, à faire du gâteau. Notre curieux prisonnier prête l'oreille aux nouvelles. Allaient-ils réussir leur marche sur Strasbourg?
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Message  Jalabert 26/6/2008, 19:39

Quel reportage!! étoné gri

pouce
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Message  tayp' 26/6/2008, 20:21

En effet, très intéressant!! J'ai lu que la moitié, je garde l'autre moitié pour plus tard! mort de rir gri

Par contre tu as tes sources pour le texte?? Tu as mis celle des photos mais pas celles de ton texte!
Merci
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Message  Thunderbolt 26/6/2008, 20:37

et encore j'ai pas encore fini... Par contre si des personnes ont des documents, informations ou autre sur ce sujet ou sur les combats en Alsace, je suis preneur.

Pour les sources je pense que je l'ai inscrite mais parfois au milieu du texte, donc une petite synthèse s'impose: "Kilstett, non a l'oubli" de la société d'histoire et d'archéologie du ried nord, "Extrait du Journal de marche et opérations du 1er RCA", "mémoires et souvenirs de la 5e DB."
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Message  Goliath 26/6/2008, 21:21

Très intéressant, et pour dire : j'habitais à la Wantzenau ! mort de rir gri
Avec l'agrandissement de ce petit bourg, les premières maisons de Kilstett était à 500 mètres de chez moi !
Je ne doutais par que tant d'action et de combats s'étaient déroulés autour de cette zone.
Je n'y avait même pas pensé, et si j'avais su, j'aurai fait quelques recherches dans le coin ! oui gri

Quant aux blockhaus de la ville, il y en a quelques uns (j'en connais 2 : celui que tu nous mets en photo, et l'autre, au bord du village, près d'immeubles.
Et cette casemate de la Ligne Maginot ... je n'est jamais réussi à la trouver : d'après des photos récentes du site de la Ligne Maginot, elle a été enterrée aux créneaux et embrasures, et seules la cloche GFM et la porte sont encore visibles ... dans une sorte de parc ou jardin. Bref, je ne l'ai jamais trouvée, malgré des recherches pendant 2 ans en vélo ! mort de rir gri
Par contre l'autre casemate, plus au nord, je l'a connaît. Et il y a quelques blockhaus et constructions de la Wanz'. p24

Merci à toi !
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Message  Thunderbolt 27/6/2008, 00:04

Pour moi j'en ai deux en photos, un qui se situe je crois de tête rue du saumon. Je pense qu'avec Google Earth, on peut trouver quelque truc. Ben je crois que celui dont tu parle, c'est celui en photo. Il reste la cloche dégagée, ainsi que la porte et je peux le dire, il est en très bonne état à l'intérieur. Tu habitais exactement où à la Wantzenau?
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Message  Goliath 27/6/2008, 09:27

Ah ben s'il a une cloche GFM, ça ne peut qu'être de la Ligne Maginot ! beret
Et en effet il y en a un autre dans l'extrême côté est de la ville : un petit blockhaus gris clair qui a assez souffert des tirs directs sur ses embrasures.
J'ai du passer des milliers de fois à côté en vélo ! yeu gri

J'habitais Rue de la Tanche, à la Wantz' : extrême nord-est du bourg, dans un des ces grands bâtiment orange-clair qu'on voit au loin. En fait il suffit de suivre la petite route allant vers la Gravière, on entre dans un pâtés de maisons neuves, tu suis un peu la rue, et t'arrive près de 4 immeubles est le mien était si mes souvenirs sont bons le N°8 ... p24
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Message  Thunderbolt 27/6/2008, 20:10

Je suis désolé pour toi Goliath, j'avais enmené l'appareil photo ce matin pour prendre les blockhaus en photo, mais malheuresement j'avais encore des photos du meeting de sarre union sur la carte et les piles ont laché Sad
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Message  Goliath 27/6/2008, 20:31

Pas grave ... p24

Sinon vu que tu habites tout près (c'est le cas de la dire !) de chez moi, tu as peut être entendu parler du gars qui a une collection privée d'une trentaine de véhicules dont une dizaine de char, dans la "banlieue industrielle" de la Wantzenau ? Il était en train de construire un Musée avec halls et hangars pour présenter sa collec'. On allait la voir, mais on est tombé dans la période "chantiers", mais maitenant (c'était il y a plus de 2 ans) je suppose que c'est finit.
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Message  Thunderbolt 27/6/2008, 20:37

Tu parle de de l'assoc :p! Je connaît bien un gars qui est assez proche. Il est jury dans mon club d'athlé! Si tu veux des photos et tout, je peux t'en envoyer d'une manifestationà Kilstett il y a deux ans, avec Shermann, Chaffee, Sexton et autres! Ils ont roulé du dépot à la Wantzenau à la salle de la musique sur la départementale. Il y également un site internet
http://www.asphm.com/index.htm
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Message  Goliath 27/6/2008, 20:42

Ah ben c'est ça ! oui gri

Sherman et tout ... je crois même qu'il y avait eu un article dessus dans le journal. spamafote
Pour les photos, je suis plus que d'accord ! mort de rir gri
Tu as vu son musée ou juste les blindés en marche ?
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Message  Thunderbolt 28/6/2008, 10:33

Le musée est visitable en groupe le dimanche je crois bien, mais je n'ai aps encore où le temps d'y aller malheuresement. Par contre j'ai déjà vu certains des chars en marche, ainsi que des tirs à blanc. J'ai mis un sujet sur ce thème: https://deuxiemeguerremondia.forumactif.com/cantine-f4/asphm-t6450.htm#105607
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Message  Thunderbolt 28/6/2008, 13:29

J'ai pas encore tout à fait fini, donc voilà la suite des combats relatés par les habitants, venant toujours du livre "Kilstett non à l'oubli"!

Assauts réitérés.

A Kilstett le quartier de la gare est investi, le passage à niveau pris. Dans la cave-abri Willmann, les Allemands établissent un P.C passager. Un officier s'affaire, donne des ordres. Les civils tendent l'oreille. Une remarque leur donne une lueur d'espoir: "Wenn wir keine schweren Waffen kriegen, sind wir verloren". L'assaillant dirige son tir en direction des maisons longeant la voie ferrée où une résistance acharnée se poursuit: aux fenêtres, retranchés derrière des sacs de sable les Tirailleurs dirigent un tir enragé sur l'ennemi. Tant qu'il fera nuit, ils opposeront, dans le secteur, un mur à sa progression.

Maison par maison, l'agresseur décolle de la gare, prend le carrefour N°68- rue de la Gare et progresse par les jardins le long de cette rue.

Vers 7h, il a atteint la maison Ebel qui, au virage, domine la rue sur la longueur. Il installe une pièce d'artillerie légère dans la rue et en interdit l'accès aux Tirailleurs. Les Allemands tirent alors au mortier et avec des grenades à carabine sur les fenêtres et derrière les bâtiments, délogeant coup sur coup les farouches défenseurs, qui de jardin en cour, de maison en grange cèdent du terrain, se barricadent à nouveau. A la hauteur de la maison Kress, une mitrailleuse lourde tient l'Allemand en échec. Elle aboie régulièrement, ce qui nous encourage dans notre abri, puis... vers 8h30 elle se tait.

Bientôt on l'entendra tirer de plus loin: c'est, retranchée derrière le mur et des piliers de grès, chez Joseph Hermann, dit Junghanse, que l'arme automatique des Tirailleurs arrose la rue de la Gare, contrôle la rue de Bettignies près du carrefour de l'église et vers le nord.

A la cave d'Antoine Hommel on entend des bottes résonner sur le trottoir bétonné: elles viennent de la maison de son frère Alphonse, le voisin. Une voix éclate du haut de l'escalier: " Y-a t-il des américains? Où est le maître de la maison?". "C'est moi! Pas d'américains! Mais il y a quelques minutes à peine que les Algériens ont passé dans la cour. Je ne garantis rien! Allez vérifier!" C'est ce qu'ils firent en demandant un guide bouclier. Lucien, fils de la maison, blessé de guerre en convalescence, accompagne les intrus, ouvrant devant eux les portes des chambres et des armoires, les Allemands derrière lui en retrait, prêts à tirer.
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Message  Thunderbolt 28/6/2008, 14:50

Quartier nord (Entre la RN 68, Rue Bettignies (appelation actuelle), centre du village).

Ce quartier est entièrement occupé au point du jour (vers 7h45-8h). L'ennemi a progressé par les vergers qui communiquent entre eux, et de là, il procède au nettoyage des maisons. Ainsi Debs Jules se fait surprendre lorsqu'il sort de sa maison pour s'occuper de sa basse-cour. On l'oblige à précéder les hommes armés, ouvrant devant eux les portes des armoires du rez de chaussée et de l'étage. On lui enjoint de mettre des souliers et on lui fait porter des caisses de munitions. Il constate un grand rassemblement de fantassins dans le verger de Debs Aloyse, qui voisine avec la petite maison Hommel Marianne prolongée d'un abri bétonné... Les Allemands se présentent à l'abri, en font sortir les hommes pour contrôler leur identité. On recherche visiblement des suspects. Kress Emile conseille à Jung Adolphe, chef de la section FFI, de cacher son brassard, mais il refuse, faisant confiance au défenseur. Déjà l'appel prussien retentit: " Männer Heraus!" Adolphe n'a que le temps de présenter son bras à son épouse, qui arrache le brassard au moment où le résistant est tiré de l'abri pour être fouillé. Il arbore sa seule pièce d'identité: la carte de secouriste, marquée de la croix rouge. Ce n'est pas compromettant. Suspecté, on le constitue cependant prisonnier. Emile Kress rapporte les propos des Allemands: " Un homme comme celui-ci est à abattre sur le champ". L'adjudant lui répond: "Cela ne se fait pas. Il nous servira de bouclier dans l'opération de nettoyage..." En passant par le verger adjacent le prisonnier est confronté avec Debs Jules, qui déclare: " C'est le lieutenant des Sapeurs-pompiers".

Ce n'était pas faux. Indécis, les responsables font conduire le suspect direction nord, pensant le faire évacuer vers Gambsheim. Il sera retenu à la cave de Laas Jean-Baptiste, puis chez Hermann Jean-Baptiste, à l'extrémité Nord-Est du village. Debs Jules, dit Schetze Schnider: 2 ans de service actif et 4 ans de guerre 14-18, blessé au fort de Vaux aux côtés des Prussiens, est emmené par les vergers en direction du Fort et retenu à la cave-abri de Kress Alphonse, dit Mürets, avec un lieutenant français sous la bonne garde d'un combattant âgé. Ces déplacements avec les prisonniers exigeaient la traversée de la rue Bettignies et prouvent que pratiquement tout le nord et le nord est du village jusqu'à la place de la Mairie était perdu à cette heure là.

Le quartier nord-est a pu basculer dans le camp des agresseurs par la prise des batiments limitrophes à la Nationale, en commencant par la maison Scherrer, contigüe à l'important champ de mines, rompu par les blindés non sans pertes: les carcasses en sont témoins. Au point du jour, il n'est plus question de chars allemands, les compagnies de Tirailleurs ont également perdu l'appui de leurs trois Shermans. Le fort a pu tomber au premier assaut, sans avoir constitué un point de défense important.

Dans le secteur Kirchweg, les tirailleurs avaient camouflé leurs mitrailleuses parmi les haies de clôtures de la périphérie. Les desservants algériens circulaient nerveusement ce matin-là, passant par les jardins, évitant les ries...instinctivement en période d'accalmie, les hommes sortaient des abris et allaient aux nouvelles. Martz Joseph dut faire sa corvée de traite. Aux questions curieuses des villageois: "Mais qu'y a-t-il donc ce matin?", les Algériens, gênés, répondaient: "Rien!". Vers 8h45 on les entend tuer des poulets chez Jung Jean, dit Oresels, vis-à-vis de l'abri: ce qui n'était pas précisement un signe d'affolement... Mais vers 9h des soldats camouflés de draps blancs s'approchent, ils portent des bottes... Vite à la cave! On ferme la porte. 10 minutes après les fantômes frappent à coups de crosse contre la porte: "Ouvrir! N'y-a t-il pas de soldats ennemis?" Ils vérifient. L'un deux s'excuse: " Voir ainsi des civils parqués dans les abris, cela m'écoeure. J'ai, moi aussi, femme et enfants". - "Je n'aime pas ces combats de rues et de maisons..." ajoute l'autre visiblement dégouté. Le sergent conclut: "Ne craignez-pas. Une fois le village repris et le calme revenu, vous serez évacués en lieu sûr au-delà du Rhin".


Dernière édition par Thunderbolt le 7/7/2008, 11:07, édité 1 fois
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Message  Goliath 29/6/2008, 21:26

Toujours intéressant, je suis avec intention ! clin doeil gri
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Message  Thunderbolt 9/7/2008, 09:48

Les tirailleurs du voisinage se feront surprendre. "Ainsi j'en ai vu évacuer peu après une trentaine vers Gambsheim. Les sentinelles allemandes étaient correctes, elles n'ont pas exigé que les prisonniers mettent les mains sur la tête, comme je l'avais vu faire les jours passés, à l'aube, aux quatre ou cinq prisonniers allemands capturés par des patrouilles de reconnaissance. Aux impacts d'obus, on leur permit de se jeter dans la neige avant de reprendre la marche."

Lorsque les Allemands avaient progressé jusqu'à la ruelle qui joint la rue Bettignies à la rue de la mairie, dites Loebgassel, ils postèrent une mitrailleuse près de la maison Heidt Joseph, surveillant ainsi le carrefour rue Bettignies- rue de la gare, point de repli des Tirailleurs. Les desservants ont laissé un panier de douilles, signes d'un tir intense et engagé.

Monsieur Hebting Georges, instituteur, habitant la lisière nord-est du village, intrigué par le bruit des combats, s'est apprêté à quitter les lieux par le sud-ouest, en direction de la Wantzenau. Il était environ 8h30. Non loin du pssage à niveau, il essuie le tir d'unités allemandes occupant l'usine et la gravière Sprauer-Schiff. Tandis qu'il rejoint avec son épouse l'abri chez Adé, il voit arriver des allemands de la voie ferrée, progressant dans les marais des Willigen. Le village est donc assiégé de toutes parts. Les habitants ignorent encore que l'ennemi a atteint la lisière de la Wantzenau et bloqué le bataillon de renfort.
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Message  Thunderbolt 1/9/2008, 11:40

Je viens de me rendre compte que mon départ en vacances m'avait fait oublier de finir ce sujet.
Secteur Sud. Par la Ruse, un encerclement progressif.


C'est vers 8h que reviennent au cantonnement chez Schreiber sept tirailleurs partis la veille en reconnaissance aux abors de Bettenhoffen; Après un engagement au coprs à coprs sur les retranchements du Giessen, petit cours d'eau passant aujourd'hui dans Gambsheim, ils se sont repliés péniblement, exténués et à cours de munitions... Deux mitrailleuses sont retranchés dans le secteur. Vers 10h30, deux allemands viennent de la voie ferrée et se dirigent vers la maison les bras levés... Déserteurs? Ils sont déjà dans la cour lorsque les français envoient les civils à la cave-abri. Prudemment un tirailleur sort, abattus sur le champ par la mitraillette du premier, tenue traîtreusement sous sa longue pélerine. Les Tirailleurs restant ripostent en dégoupillant une grenade. Un allemand est tué, l'autre blessé s'enfuit mais il est capturé alors qu'il s'approche de la Nationale 68. 30min plus tard, les chars français passent derrière la maison, le long du jardin. Tout près, des FFI de Haguenau, détachés de Strasbourg par le Général Schwartz tiennent un nid de mitrailleuses et bloquent l'accès par la voie ferrée. Une particularité des ces FFI: Ils manipulaient une MG42, ce qui fit leur force et leur malheur. L'arme était allemande, ils l'a connaissaient très bien, mais comble du malheur, les chars français repérerent la mitrailleuse au son de ses rafales si particulières, et firent feu sur la position, les prenant pour des ennemis. Résultat de cette bavure: 3 morts. Près de la gravière, blindés et tirailleurs effectuent un véritable nettoyage. Un tireur de Panzerfaust ajuste un TD M10, mais avant d'avoir pu tirer il est blessé aux jambes et les chenilles du blindé le happent et l'écrasent. Les Français continuent à progresser.

Un petit village théâtre d'une Bataille: Kilstett Img_8210

Un petit village théâtre d'une Bataille: Kilstett Img_8211

Monument à la bataille de Kilstett.


Suite incessament sous peu.
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