L'armée en française en belgique
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Invité
Phil642
Ivy mike
pegase001
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L'armée en française en belgique
Bonsoir à tous,
voici deux sites dans lesquels on parle des faits d'armes de l'armée française en Belgique durant le mois de mai 1940.
le premier lien est pour la bataille de Gembloux
http://users.skynet.be/chastre.tourisme/Musee.htm
le second lien est pour la bataille d'Hannut
http://www.3dlm.net/article.php3?id_article=269
bonne lecture,
pegase001
voici deux sites dans lesquels on parle des faits d'armes de l'armée française en Belgique durant le mois de mai 1940.
le premier lien est pour la bataille de Gembloux
http://users.skynet.be/chastre.tourisme/Musee.htm
le second lien est pour la bataille d'Hannut
http://www.3dlm.net/article.php3?id_article=269
bonne lecture,
pegase001
Re: L'armée en française en belgique
Le premier est assez maigre , mais je connaissais le second .
Tu devrais etre interessé par les articles d'une personne , ou ses contributions au net , Erik barbanson ( voir son article dans Histoire de Guerre numero 68 sur la bataille de hannut par exemple ).
Mais peut etre connais tu deja .
Il m'a renseigné avec brio sur les sites a visiter dans le secteur d'action du corps de cavalerie .
Cdt
Edit : je suis etonné que pour une personne cherchant de la documentation sur l'armée belge de 1940 , aucun commentaire n'ait été fait sur les tables synthetiques que j'ai realisé sur cette armée , et communiquées dans votre(ton) post d'introduction . Serais je a coté de la plaque totalement ? Etais ce deja connu ?
Tu devrais etre interessé par les articles d'une personne , ou ses contributions au net , Erik barbanson ( voir son article dans Histoire de Guerre numero 68 sur la bataille de hannut par exemple ).
Mais peut etre connais tu deja .
Il m'a renseigné avec brio sur les sites a visiter dans le secteur d'action du corps de cavalerie .
Cdt
Edit : je suis etonné que pour une personne cherchant de la documentation sur l'armée belge de 1940 , aucun commentaire n'ait été fait sur les tables synthetiques que j'ai realisé sur cette armée , et communiquées dans votre(ton) post d'introduction . Serais je a coté de la plaque totalement ? Etais ce deja connu ?
Somua- Invité
Re: L'armée en française en belgique
Bonsoir,
j'ai mis les liens dans mes favoris mais je n'ai pas encore pris le temps d'y jeter un oeil. donc pas de panique.
pegase001
j'ai mis les liens dans mes favoris mais je n'ai pas encore pris le temps d'y jeter un oeil. donc pas de panique.
pegase001
Re: L'armée en française en belgique
pegase001 a écrit:Bonsoir,
j'ai mis les liens dans mes favoris mais je n'ai pas encore pris le temps d'y jeter un oeil. donc pas de panique.
pegase001
Ok , j'ai hate d'avoir les commentaires , car bien que cela ne soit pas ma priorité ( l'armée belge ) , j'aime donner de l'info correcte sur la periode 1940 .
Cdt
Somua- Invité
Re: L'armée en française en belgique
Merci pour les deux liens... j'avoue que cette partie de la SGM m'est asez meconnue
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Ivy mike- Général (Administrateur)
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Re: L'armée en française en belgique
Salut,
la guerre en belgique se focalise pratiquement sur waterloo - l'yser - la bataille des ardennes et Eben-Emael.
il y a eu plein d'autres événements moins connus et tout aussi intéressant.
pegase001
la guerre en belgique se focalise pratiquement sur waterloo - l'yser - la bataille des ardennes et Eben-Emael.
il y a eu plein d'autres événements moins connus et tout aussi intéressant.
pegase001
Re: L'armée en française en belgique
En effet,
Les Français dans leur vaillante idée d'arrêter les Allemands on décidé de miner ma ville ... hélas, suite à une fausse manaoeuvre ça leur à pêté à la figure et tout le centre a été dévasté.
Ensuite l'ennemi est arrivé, le premier véhicule à sans doute fait pêter le reste des charges mises en place et comme si ce n'était pas assez, les chars ont commencé à tirer sur ce qui restait debout au centre ville.
Ensuite pour se venger sans doute, les troupes envahissantes mcommencèrent à mettre le feu aux maisons, il fallut le courage du doyen pour supplier les vert-de-gris de cesser la destruction.
C'est la raison pour laquelle ma ville est très moche car recontruite à la vas-vite.
Par chance la fermette que j'habite est située à plus d'un kilomètre du centre et a échappé au désastre.
Ensuite ce fut au tour de Gembloux, Wavre et Ottignies ...
Les Français dans leur vaillante idée d'arrêter les Allemands on décidé de miner ma ville ... hélas, suite à une fausse manaoeuvre ça leur à pêté à la figure et tout le centre a été dévasté.
Ensuite l'ennemi est arrivé, le premier véhicule à sans doute fait pêter le reste des charges mises en place et comme si ce n'était pas assez, les chars ont commencé à tirer sur ce qui restait debout au centre ville.
Ensuite pour se venger sans doute, les troupes envahissantes mcommencèrent à mettre le feu aux maisons, il fallut le courage du doyen pour supplier les vert-de-gris de cesser la destruction.
C'est la raison pour laquelle ma ville est très moche car recontruite à la vas-vite.
Par chance la fermette que j'habite est située à plus d'un kilomètre du centre et a échappé au désastre.
Ensuite ce fut au tour de Gembloux, Wavre et Ottignies ...
Phil642- Général (Administrateur)
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Re: L'armée en française en belgique
pegase001 a écrit:Salut,
la guerre en belgique se focalise pratiquement sur waterloo - l'yser - la bataille des ardennes et Eben-Emael.
il y a eu plein d'autres événements moins connus et tout aussi intéressant.
pegase001
pardon ?
Si votre culture de la guerre en belgique se limite a cela , pour le coté "'j'en parle" , nous n'allons pas etre d'accords .
Vous parlez de waterloo , par exemple , que faites vous de quatre bras, ligny , wavre ?
Arretez de croire que vous avez face a vous des gens qui n'ont pas etudié un peu les sujets .
Enfin , pour le moins , en ce qui me concerne .
Cdt
je n'avais pas compris que vous parliez de 1940 , si tel etait bien le cas .
Somua- Invité
Re: L'armée en française en belgique
Somua, Pégase parlait des "gens en général" (mon commandant), il ne visait par là que le vulgum pecum qui ne connait de l'histoire que les endroits accessibles aux autocars.
Il ne te visait sûrement pas dans ce cas ... sois en sûr! ; )
Il ne te visait sûrement pas dans ce cas ... sois en sûr! ; )
Phil642- Général (Administrateur)
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Re: L'armée en française en belgique
Salut,
je me suis mal exprimé ou tu as mal compris ce que je voulais dire.
ces événements sont plus envahissants, plus regardés, plus visités, plus commentés, plus ...... que d'autres faits et batailles qui se sont déroulés en belgique et ce pour le commun des mortels. pour beacoup de gens, la bataille des ardennes se résume à bastogne, la guerre de 14/18 à verdun. un peu comme la différence d'impact entre le débarquement de normandie et celui de provence. le deuxième est tout aussi intéressant mais à moins de répercution que le premier. bref que l'histoire, les guerres et les batailles ne s'arrêtent pas aux sites méga-connus.
@+
je me suis mal exprimé ou tu as mal compris ce que je voulais dire.
ces événements sont plus envahissants, plus regardés, plus visités, plus commentés, plus ...... que d'autres faits et batailles qui se sont déroulés en belgique et ce pour le commun des mortels. pour beacoup de gens, la bataille des ardennes se résume à bastogne, la guerre de 14/18 à verdun. un peu comme la différence d'impact entre le débarquement de normandie et celui de provence. le deuxième est tout aussi intéressant mais à moins de répercution que le premier. bref que l'histoire, les guerres et les batailles ne s'arrêtent pas aux sites méga-connus.
@+
Re: L'armée en française en belgique
Phil642 a écrit:Somua, Pégase parlait des "gens en général" (mon commandant), il ne visait par là que le vulgum pecum qui ne connait de l'histoire que les endroits accessibles aux autocars.
Il ne te visait sûrement pas dans ce cas ... sois en sûr! ; )
Ma foi , mon cher marechal prennez part a mes cotés pendant que nous allons envahir les pays de l'est , inutile de fatiguer votre cavalerie ;)
Bah , en general , j'en fais part , je n'ai pas vecu les atrocités de nos amis belges , j'ai visité eben , mais je n'ai pas été chasseur ardennais ...
Enfin , si pegase a compris que pour moi la belgique ne se limite pas a quelques affrontements , c'est le principal .
cdt
Somua- Invité
Re: L'armée en française en belgique
Je suis sûr que Pégase n'en doute pas un instant mais laisses-lui le temps de te connaître ... ; )
Phil642- Général (Administrateur)
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Re: L'armée en française en belgique
Bonjour,
Un site que je vous assez interessant quand a la Belgique pendant la DGM :
Free Belgians
Vous me direz.
Le message de Pegase, avec la phrase "Il y a eu plein d'autres événements moins connus et tout aussi intéressants" etait claire.
Voir MP.
Un site que je vous assez interessant quand a la Belgique pendant la DGM :
Free Belgians
Vous me direz.
Pourquoi tu t'enerves, Alain ?Somua a écrit:
Arretez de croire que vous avez face a vous des gens qui n'ont pas etudié un peu les sujets. Enfin, pour le moins, en ce qui me concerne.
Le message de Pegase, avec la phrase "Il y a eu plein d'autres événements moins connus et tout aussi intéressants" etait claire.
Voir MP.
Invité- Général de Division
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Re: L'armée en française en belgique
Ah oui, je connaissais ce site sur la Belgique Libre, il est très interessant
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Ivy mike- Général (Administrateur)
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Re: L'armée en française en belgique
Salut,
je connais également se site qui est très bien fait.
pegase001
je connais également se site qui est très bien fait.
pegase001
Re: L'armée en française en belgique
Daniel Laurent a écrit:Bonjour,
Un site que je vous assez interessant quand a la Belgique pendant la DGM :
Free Belgians
Vous me direz.Pourquoi tu t'enerves, Alain ?Somua a écrit:
Arretez de croire que vous avez face a vous des gens qui n'ont pas etudié un peu les sujets. Enfin, pour le moins, en ce qui me concerne.
Le message de Pegase, avec la phrase "Il y a eu plein d'autres événements moins connus et tout aussi intéressants" etait claire.
Voir MP.
Ma reponse etait un peu emportée il est vrai , mais j'avais peur que pegase pense que nous reduisions tous les combats menés en belgique a la courte liste qu'il a evoqué initialement . Les echanges suivants ont bien entendu levé le doute .
Toutes mes excuses pour le ton employé .
Cdt
Somua- Invité
Re: L'armée en française en belgique
Je vous donne l'absolution, mon filsSomua a écrit:
Toutes mes excuses pour le ton employé
Ceci etant dit, relever les raccourcis vertigineux qui peuvent nous arriver ici est une bonne chose.
Invité- Général de Division
- Nombre de messages : 7342
Date d'inscription : 16/07/2006
Re: L'armée en française en belgique
Les Français sont entrés en Belgique dès le début de l'invasion Allemande, on peut d'ailleurs regretté le manque de coordination entre l'armée Belge et Française. Pour exemple, dans ma ville plusieurs ouvrages ont été détruit dans les premières heures du dix mai, ceux-ci ont plus gênés les français qui sont arrivés dans la journée que les allemands dans leur progression vers Sedan. De plus les fortins qui entouraient la ville avaient leur accès bloqués et étaient orientés vers l'est
Animatronic- Major
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Localisation : Arlon
Date d'inscription : 12/09/2007
Re: L'armée en française en belgique
Tu parles des fortins défendant Arlon? Tu pourrais nous en dire plus? (nouveau fil?) J'avoue ma totale ignorance à ce sujet. Existe-t-il encore des vestiges?Animatronic a écrit:Les Français sont entrés en Belgique dès le début de l'invasion Allemande, on peut d'ailleurs regretté le manque de coordination entre l'armée Belge et Française. Pour exemple, dans ma ville plusieurs ouvrages ont été détruit dans les premières heures du dix mai, ceux-ci ont plus gênés les français qui sont arrivés dans la journée que les allemands dans leur progression vers Sedan. De plus les fortins qui entouraient la ville avaient leur accès bloqués et étaient orientés vers l'est
MErci d'avance.
Cordiaelement.
Invité- Invité
Re: L'armée en française en belgique
motpulk a écrit:Tu parles des fortins défendant Arlon? Tu pourrais nous en dire plus? (nouveau fil?) J'avoue ma totale ignorance à ce sujet. Existe-t-il encore des vestiges?Animatronic a écrit:Les Français sont entrés en Belgique dès le début de l'invasion Allemande, on peut d'ailleurs regretté le manque de coordination entre l'armée Belge et Française. Pour exemple, dans ma ville plusieurs ouvrages ont été détruit dans les premières heures du dix mai, ceux-ci ont plus gênés les français qui sont arrivés dans la journée que les allemands dans leur progression vers Sedan. De plus les fortins qui entouraient la ville avaient leur accès bloqués et étaient orientés vers l'est
MErci d'avance.
Cordiaelement.
Bon, je te restitue ce qu'il me reste en mémoire (donc assez flou).
Deux visions s'affrontaient dans les EM au sujet de la défense de la Belgique : l'un le repli sur les PF canal Albert etc, laissant l'ennemi libre de s'en prendre à une part non négligeble du Sud du pays, l'autre sur une défense plus en avant.
Finalement il y eu un compromis et les Chasseurs Ardennais furent crée ainsi que des fortins et autres défenses sommaires.
Mais faut que je retrouve les raisons et les détails bien exposé dans un livre de la collecetion "Vécu par des belges" sur les Chasseurs Ardennais.
Savinien- Commandant
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Date d'inscription : 30/04/2007
Re: L'armée en française en belgique
Merci. J'attends la suite. Je vais faire aussi quelques petites recherches de mon côté.
Quant au livre sur les chasseurs ardennais, depuis le temps que je le cherche, je vais bien finir par le trouver.
Quant au livre sur les chasseurs ardennais, depuis le temps que je le cherche, je vais bien finir par le trouver.
Invité- Invité
Re: L'armée en française en belgique
motpulk a écrit:Tu parles des fortins défendant Arlon? Tu pourrais nous en dire plus? (nouveau fil?) J'avoue ma totale ignorance à ce sujet. Existe-t-il encore des vestiges?Animatronic a écrit:Les Français sont entrés en Belgique dès le début de l'invasion Allemande, on peut d'ailleurs regretté le manque de coordination entre l'armée Belge et Française. Pour exemple, dans ma ville plusieurs ouvrages ont été détruit dans les premières heures du dix mai, ceux-ci ont plus gênés les français qui sont arrivés dans la journée que les allemands dans leur progression vers Sedan. De plus les fortins qui entouraient la ville avaient leur accès bloqués et étaient orientés vers l'est
MErci d'avance.
Cordiaelement.
je peux répondre oui à tes trois questions, en fait ces fortins faisaient partie de ce qu'on appelait la ligne devèze, et Arlon n'est pas la seule concernée. Je vais mettre ce que j'ai la dessus dans un autre sujet
Animatronic- Major
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Localisation : Arlon
Date d'inscription : 12/09/2007
Re: L'armée en française en belgique
motpulk a écrit:Merci. J'attends la suite. Je vais faire aussi quelques petites recherches de mon côté.
Quant au livre sur les chasseurs ardennais, depuis le temps que je le cherche, je vais bien finir par le trouver.
J'ai eu la chance de le trouver dans une de ces liquidations d'invendus au Carrefour mais je pense que tu dois pouvoir te le procurer via la Librairie de l'Escadron =>rue de l'Escadron 1, 1040 Etterbeek (station de métro Thieffry).
Savinien- Commandant
- Nombre de messages : 324
Date d'inscription : 30/04/2007
Re: L'armée en française en belgique
je vous conseille de poser vos questions sur les chasseurs ardennais et les Ardennes à Mick ( du forum abbl) qui doit être inscrit sur ce forum aussi, un as en la matière.
spc2004- Sergent
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Age : 45
Localisation : belgique
Date d'inscription : 19/05/2007
Re: L'armée en française en belgique
Au coeur de la bataille d'Hannut...un copié collé d'une section de chapitre de mon premier mémoire :
De l’entrée en Belgique à la bataille d’Hannut[1]…
Le 10 mai 1940, le 2ème régiment de Cuirassiers, après des alertes en avril qui ont testé sa capacité de réaction, cantonne près de Valenciennes, devant la frontière franco-belge. Et c’est ici que dans la matinée du 10 l’offensive allemande est annoncée et ce dans la plus grande surprise comme le témoigne le Ss-Lt Chenu : « c’est à cet endroit que viendra nous surprendre l’attaque du 10 mai alors que nous ne nous y attendions pas beaucoup ». Cette attaque apparaît également pour certains comme une délivrance après l’inaction[2]. En effet les permissions avaient été rétablies et de nombreux officiers et hommes de troupes manquent à l’appel. Le 2ème Cuirassiers s’élance donc vers les positions qui lui ont été définies : Thisnes et Crehen. Le passage à travers la Belgique se présente comme un triomphe : « Dans Mons, pavoisée aux couleurs belges et françaises, leur joie s’est augmentée des acclamations d’une population enfiévrée qui dit sa surprise et sa confiance de s’être vue protégée, dès 6h du matin, par un défilé ininterrompu de motocyclettes, d’automitrailleuses, puis de chars. »[3]. Les cuirassiers sont enthousiastes et un sentiment de confiance en le matériel et le moral du régiment se fait sentir dans les témoignages, qui concordent sur l’accueil que les Belges leur réserve, leur offrant des cigarettes, des fleurs, des fruits, de la bière[4]. Mais il ne faut pas pour autant oublier leur mission : prendre de vitesse les Allemands car c’est bien de cela dont il s’agit, surtout pour les éléments de découverte du Corps de Cavalerie qui auront à aller jusqu’au Canal Albert et aux abords d’Eben-Emael pour n’en constater que la perte et le repli de l’armée belge. Pendant ce temps, le 2ème Cuirassiers fonce vers ses positions ; les officiers permissionnaires se dépêchent de rattraper leurs unités, ce qui est relaté avec un certain héroïsme par le Lt. Vié, lui-même absent, notamment à propos du Cne Geneste : « Il était en permission au moment de l’entrée des Allemands en Belgique. Au cours du voyage épique qui le ramenait vers le régiment il disait à ses camarades « Vite, vie, il faut arriver avant les premiers contacts, il faut que nous autres, les anciens, montrons aux petits jeunes que nous n’avons pas seulement l’expérience, mais que nous leur remontrerons encore pour le cran et le courage » ce qui démontre le réel enthousiasme des officiers du régiment.
Le régiment traverse donc la Belgique pour rejoindre ses positions. Le 10 mai est une journée éprouvante pour les hommes et le matériel particulièrement pour les chars H, dont l’itinéraire sinueux sur des routes défoncées et étroites a éprouvé leur mécanique[5]. Dans le nuit du 10 au 11 puis durant toute la journée du 11, le régiment est survolé par des avions de reconnaissance puis subit des bombardements, un bombardier étant même abattu au mousqueton au 4ème escadron le 10, ce qui apporte les chaleureuses félicitations du colonel et « augmente la confiance et le moral de tout le monde »[6]. Les escadrons Somua puis Hotchkiss finissent par s’installer à Thisnes et Crehen, les derniers chars H n’arriveront que vers 23h. Un douloureux spectacle précède l’arrivée des Allemands, mais qui ne semble pas avoir altéré le moral de la troupe, le repli de l’armée belge : « […] l’armée Belge reflue en désordre. L’impression est nettement désagréable, triste même, navrante le plus souvent, mais elle ne fait que passer dans l’esprit de chacun. Ils vont leur montrer comment on se bat »[7].
Désormais sur leurs positions, bien qu’exténués par une longue et éprouvante étape, il faut établir un ordre de bataille face à un ennemi qui sera présent dans les heures qui viennent. L’effectif des unités est au complet, certains officiers ont pu rejoindre, Geneste, Vié ou Constantin, mais les équipages ont du être complétés par les équipages de remplacement comme le fait observer le Ss-Lt Chenu : « Les équipages de remplacement n’ayant jamais pu être formés faute de temps nous sommes obligés de faire monter dans les chars des gens peu familiarisés avec le matériel et cela juste le jour de la bataille : ce personnel novice se conduira du reste avec beaucoup de courage »[8]. Les Dragons portés se sont déployés sur l’ensemble de la position, les chars H en soutien et les Somua en réserve. La division répartit ses forces en secteurs, Touzet du Vigier ayant la charge depuis Merdorp de la défense de Thisnes et Crehen et d’assurer la liaison avec la 2ème DLM sur la droite. Il dispose de trois escadrons de dragons portés qui devront tenir ces deux villages mais qui n’arriveront que le 11 dans la soirée et n’auront guère le temps de préparer leur défense. Ensuite viennent les chars du régiment : le 3ème escadron de chars H est en soutien immédiat des DP de Crehen, où se trouve le Ss-Lt Chenu, le 4ème escadron remplit la même mission à la sortie de Thisnes. Du Vigier dispose également du 1er Groupe d’artillerie du 76ème RA et enfin de l’escadron divisionnaire antichar ainsi qu’une batterie antichar supplémentaire qui rejoindra le 11 dans la soirée. Ses seules réserves aptes à mener une contre-attaque sont les deux escadrons Somua du 2ème Cuirassiers postés aux abords de Merdorp et Jandrenouille[9].
La défense des villages est planifiée, les pelotons se mettant à couvert, embusqués et prêts à tirer. Le Ss-Lt Chenu rapporte ainsi la mise en place de sa position : « Mon peloton reçoit la défense de la partie sud du village ; après reconnaissance j’installe mes 4 chars en bordure du village dissimulés dans les vergers, tous en liaison à vue les uns avec les autres. Des barricades sont élevées en avant de nous sur les deux routes dont mon peloton défend l’accès »[10]. L’annonce de l’arrivée des Allemands circule, des officiers venant informer de la débâcle belge et de l’avancée rapide des panzers. Un flot continu de fuyards désarmés de l’armée belge fournit un compte-rendu détaillé de la situation, les informant encore de l’irrésistible avance des chars allemands. Le Ss-Lt Chenu rapporte un de ces témoignages du 11 mai sur la route d’Hannut : « ils fichent le camp le plus possible en camions, les Etats-majors en splendides voitures américaines. […] un officier belge m’explique posément que les Allemands ont franchi le canal Albert ce matin ; qu’il n’y a vraiment pas moyen de les arrêter et que toute l’armée belge est en pleine déroute […] cet officier a vu une colonne de 50 chars lourds allemands sur la grand-route de Tongres à Liège qui allaient en direction de Liège. » Ces renseignements sont immédiatement transmis au commandement mais de l’avis de tous, les Allemands ne peuvent pas déjà avoir de chars lourds en dotation dans leurs divisions et la confiance n’est pas ébranlée. Des éléments du 11ème RDP continuent d’arriver pour renforcer la défense de Thisnes et Crehen vers 20h. La nuit est calme, seul le bruit des destructions produit des détonations dans la plaine, ainsi que le ronronnement continu de la Luftwaffe.
Le 12 mai, dès le lever du jour, les équipages du 2ème Cuirassiers, après la fatigue d’une longue étape et d’une nuit de guet dans l’obscurité, vont recevoir le choc des panzers. La bataille d’Hannut, la première bataille de chars de l’Histoire selon les propos du Capitaine baron Ernest von Jugenfeld[11], peut commencer. Les 2ème et 4ème pelotons du 3ème escadron reçoivent en premier le choc pendant que tout le secteur est bombardé par les canons et l’aviation ennemie. Après les chars légers qui sont vite mis hors de combat par les H-39 à couvert et bien armés contre les Pz I et II, les Allemands envoient des chars moyens et lourds. Les pertes sont lourdes pour le 3ème escadron : 11 chars H sur 21 mis hors de combat. Touzet du Vigier, proche de la ligne de feu, s’aperçoit lui aussi avec surprise que des Pz IV sont présents dans les rangs des blindés allemands. Bien qu’au courant de leur existence [personne ne pensait] que ce type de char lourd était déjà dans des unités opérationnelles. Cela lui infligera « une grave émotion » si l’on en croit le témoignage qu’en rapporte son fils[12]. Vers 11h, les DP évacuent Crehen, point d’impact de la 4ème Panzerdivision qui s’infiltre déjà dans les rues. La moitié du 3ème escadron a été décimée par les chars lourds, et le capitaine Sainte-Marie-Perrin tué. Avant d’évacuer, le Ss-Lt Chenu, rejoint par le peloton Duboÿs, fait une reconnaissance pour constater l’étendue des dégâts : « je file dans mon char à travers la grande rue ; il y règne un silence complet ; les DP ont laissés quelques motos et sides, dont beaucoup ont été abîmés par les bombes ».
[1] Voir cartes, fig.19
[2] SHD - DAT, 32N462, Historique du 2ème Cuirassiers du Lt. Vié.
[3] Dr G. DELATER, Avec la 3e DLM et le Corps de Cavalerie, Arthaud, Paris-Lyon, 1946.
[4] SHD - DAT, 32N462, op.cit.
[5] Voir annexes, fig.5
[6] SHD - DAT, 1Kt943, Témoignage du Ss-Lt P. Chenu
[7] SHD - DAT, 32N462, Historique du 2ème Cuirassiers du Lt. Vié
[8] SHD - DAT, 1Kt943, op.cit.
[9] Voir cartes, fig.18
[10] SHD - DAT, 1Kt943, op.cit.
[11] Propos tenus dans l’Epoque en 1951.
[12] Du Vigier Alain, Le général Touzet du Vigier
De l’entrée en Belgique à la bataille d’Hannut[1]…
Le 10 mai 1940, le 2ème régiment de Cuirassiers, après des alertes en avril qui ont testé sa capacité de réaction, cantonne près de Valenciennes, devant la frontière franco-belge. Et c’est ici que dans la matinée du 10 l’offensive allemande est annoncée et ce dans la plus grande surprise comme le témoigne le Ss-Lt Chenu : « c’est à cet endroit que viendra nous surprendre l’attaque du 10 mai alors que nous ne nous y attendions pas beaucoup ». Cette attaque apparaît également pour certains comme une délivrance après l’inaction[2]. En effet les permissions avaient été rétablies et de nombreux officiers et hommes de troupes manquent à l’appel. Le 2ème Cuirassiers s’élance donc vers les positions qui lui ont été définies : Thisnes et Crehen. Le passage à travers la Belgique se présente comme un triomphe : « Dans Mons, pavoisée aux couleurs belges et françaises, leur joie s’est augmentée des acclamations d’une population enfiévrée qui dit sa surprise et sa confiance de s’être vue protégée, dès 6h du matin, par un défilé ininterrompu de motocyclettes, d’automitrailleuses, puis de chars. »[3]. Les cuirassiers sont enthousiastes et un sentiment de confiance en le matériel et le moral du régiment se fait sentir dans les témoignages, qui concordent sur l’accueil que les Belges leur réserve, leur offrant des cigarettes, des fleurs, des fruits, de la bière[4]. Mais il ne faut pas pour autant oublier leur mission : prendre de vitesse les Allemands car c’est bien de cela dont il s’agit, surtout pour les éléments de découverte du Corps de Cavalerie qui auront à aller jusqu’au Canal Albert et aux abords d’Eben-Emael pour n’en constater que la perte et le repli de l’armée belge. Pendant ce temps, le 2ème Cuirassiers fonce vers ses positions ; les officiers permissionnaires se dépêchent de rattraper leurs unités, ce qui est relaté avec un certain héroïsme par le Lt. Vié, lui-même absent, notamment à propos du Cne Geneste : « Il était en permission au moment de l’entrée des Allemands en Belgique. Au cours du voyage épique qui le ramenait vers le régiment il disait à ses camarades « Vite, vie, il faut arriver avant les premiers contacts, il faut que nous autres, les anciens, montrons aux petits jeunes que nous n’avons pas seulement l’expérience, mais que nous leur remontrerons encore pour le cran et le courage » ce qui démontre le réel enthousiasme des officiers du régiment.
Le régiment traverse donc la Belgique pour rejoindre ses positions. Le 10 mai est une journée éprouvante pour les hommes et le matériel particulièrement pour les chars H, dont l’itinéraire sinueux sur des routes défoncées et étroites a éprouvé leur mécanique[5]. Dans le nuit du 10 au 11 puis durant toute la journée du 11, le régiment est survolé par des avions de reconnaissance puis subit des bombardements, un bombardier étant même abattu au mousqueton au 4ème escadron le 10, ce qui apporte les chaleureuses félicitations du colonel et « augmente la confiance et le moral de tout le monde »[6]. Les escadrons Somua puis Hotchkiss finissent par s’installer à Thisnes et Crehen, les derniers chars H n’arriveront que vers 23h. Un douloureux spectacle précède l’arrivée des Allemands, mais qui ne semble pas avoir altéré le moral de la troupe, le repli de l’armée belge : « […] l’armée Belge reflue en désordre. L’impression est nettement désagréable, triste même, navrante le plus souvent, mais elle ne fait que passer dans l’esprit de chacun. Ils vont leur montrer comment on se bat »[7].
Désormais sur leurs positions, bien qu’exténués par une longue et éprouvante étape, il faut établir un ordre de bataille face à un ennemi qui sera présent dans les heures qui viennent. L’effectif des unités est au complet, certains officiers ont pu rejoindre, Geneste, Vié ou Constantin, mais les équipages ont du être complétés par les équipages de remplacement comme le fait observer le Ss-Lt Chenu : « Les équipages de remplacement n’ayant jamais pu être formés faute de temps nous sommes obligés de faire monter dans les chars des gens peu familiarisés avec le matériel et cela juste le jour de la bataille : ce personnel novice se conduira du reste avec beaucoup de courage »[8]. Les Dragons portés se sont déployés sur l’ensemble de la position, les chars H en soutien et les Somua en réserve. La division répartit ses forces en secteurs, Touzet du Vigier ayant la charge depuis Merdorp de la défense de Thisnes et Crehen et d’assurer la liaison avec la 2ème DLM sur la droite. Il dispose de trois escadrons de dragons portés qui devront tenir ces deux villages mais qui n’arriveront que le 11 dans la soirée et n’auront guère le temps de préparer leur défense. Ensuite viennent les chars du régiment : le 3ème escadron de chars H est en soutien immédiat des DP de Crehen, où se trouve le Ss-Lt Chenu, le 4ème escadron remplit la même mission à la sortie de Thisnes. Du Vigier dispose également du 1er Groupe d’artillerie du 76ème RA et enfin de l’escadron divisionnaire antichar ainsi qu’une batterie antichar supplémentaire qui rejoindra le 11 dans la soirée. Ses seules réserves aptes à mener une contre-attaque sont les deux escadrons Somua du 2ème Cuirassiers postés aux abords de Merdorp et Jandrenouille[9].
La défense des villages est planifiée, les pelotons se mettant à couvert, embusqués et prêts à tirer. Le Ss-Lt Chenu rapporte ainsi la mise en place de sa position : « Mon peloton reçoit la défense de la partie sud du village ; après reconnaissance j’installe mes 4 chars en bordure du village dissimulés dans les vergers, tous en liaison à vue les uns avec les autres. Des barricades sont élevées en avant de nous sur les deux routes dont mon peloton défend l’accès »[10]. L’annonce de l’arrivée des Allemands circule, des officiers venant informer de la débâcle belge et de l’avancée rapide des panzers. Un flot continu de fuyards désarmés de l’armée belge fournit un compte-rendu détaillé de la situation, les informant encore de l’irrésistible avance des chars allemands. Le Ss-Lt Chenu rapporte un de ces témoignages du 11 mai sur la route d’Hannut : « ils fichent le camp le plus possible en camions, les Etats-majors en splendides voitures américaines. […] un officier belge m’explique posément que les Allemands ont franchi le canal Albert ce matin ; qu’il n’y a vraiment pas moyen de les arrêter et que toute l’armée belge est en pleine déroute […] cet officier a vu une colonne de 50 chars lourds allemands sur la grand-route de Tongres à Liège qui allaient en direction de Liège. » Ces renseignements sont immédiatement transmis au commandement mais de l’avis de tous, les Allemands ne peuvent pas déjà avoir de chars lourds en dotation dans leurs divisions et la confiance n’est pas ébranlée. Des éléments du 11ème RDP continuent d’arriver pour renforcer la défense de Thisnes et Crehen vers 20h. La nuit est calme, seul le bruit des destructions produit des détonations dans la plaine, ainsi que le ronronnement continu de la Luftwaffe.
Le 12 mai, dès le lever du jour, les équipages du 2ème Cuirassiers, après la fatigue d’une longue étape et d’une nuit de guet dans l’obscurité, vont recevoir le choc des panzers. La bataille d’Hannut, la première bataille de chars de l’Histoire selon les propos du Capitaine baron Ernest von Jugenfeld[11], peut commencer. Les 2ème et 4ème pelotons du 3ème escadron reçoivent en premier le choc pendant que tout le secteur est bombardé par les canons et l’aviation ennemie. Après les chars légers qui sont vite mis hors de combat par les H-39 à couvert et bien armés contre les Pz I et II, les Allemands envoient des chars moyens et lourds. Les pertes sont lourdes pour le 3ème escadron : 11 chars H sur 21 mis hors de combat. Touzet du Vigier, proche de la ligne de feu, s’aperçoit lui aussi avec surprise que des Pz IV sont présents dans les rangs des blindés allemands. Bien qu’au courant de leur existence [personne ne pensait] que ce type de char lourd était déjà dans des unités opérationnelles. Cela lui infligera « une grave émotion » si l’on en croit le témoignage qu’en rapporte son fils[12]. Vers 11h, les DP évacuent Crehen, point d’impact de la 4ème Panzerdivision qui s’infiltre déjà dans les rues. La moitié du 3ème escadron a été décimée par les chars lourds, et le capitaine Sainte-Marie-Perrin tué. Avant d’évacuer, le Ss-Lt Chenu, rejoint par le peloton Duboÿs, fait une reconnaissance pour constater l’étendue des dégâts : « je file dans mon char à travers la grande rue ; il y règne un silence complet ; les DP ont laissés quelques motos et sides, dont beaucoup ont été abîmés par les bombes ».
[1] Voir cartes, fig.19
[2] SHD - DAT, 32N462, Historique du 2ème Cuirassiers du Lt. Vié.
[3] Dr G. DELATER, Avec la 3e DLM et le Corps de Cavalerie, Arthaud, Paris-Lyon, 1946.
[4] SHD - DAT, 32N462, op.cit.
[5] Voir annexes, fig.5
[6] SHD - DAT, 1Kt943, Témoignage du Ss-Lt P. Chenu
[7] SHD - DAT, 32N462, Historique du 2ème Cuirassiers du Lt. Vié
[8] SHD - DAT, 1Kt943, op.cit.
[9] Voir cartes, fig.18
[10] SHD - DAT, 1Kt943, op.cit.
[11] Propos tenus dans l’Epoque en 1951.
[12] Du Vigier Alain, Le général Touzet du Vigier
Vincent- Commandant
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