Bataille de Manille
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Bataille de Manille
Bonjour. Quelqu'un aurait-il des renseignements sur le déroulement de la bataille de Manille à la fin de 1944.
Merci beaucoup.
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Yeoman 35- Membre d'honneur
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Re: Bataille de Manille
Finalement j'ai réussi à trouver quelque chose de succint sur Wikipédia.org. Sans doute faudra-t-il apporter des corrections et des précisions, mais c'est déjà ça.
Cordialement.
Le 9 janvier 1945, la VIe Armée US du général Walter Kruger aborde le Golfe de Lingayen et débute une avance assez rapide vers le sud.
Trois semaines plus tard, la VIIIe Armée US du général Robert Eichelberger expédia en fer de lance les 187th et 188th Glider Regiments, éléments de la 11th Airborne Division de Swing, atterir sans opposition à Nasugbu au sud de Luçon et commencer à faire mouvement vers Manille. Pendant ce temps, le 511th Parachute Combat Team de la 11th Airborne Div., commandé par le colonel Orin D. "Hardrock" Haugen était parachuté sur la crête de
Cordialement.
Le 9 janvier 1945, la VIe Armée US du général Walter Kruger aborde le Golfe de Lingayen et débute une avance assez rapide vers le sud.
Trois semaines plus tard, la VIIIe Armée US du général Robert Eichelberger expédia en fer de lance les 187th et 188th Glider Regiments, éléments de la 11th Airborne Division de Swing, atterir sans opposition à Nasugbu au sud de Luçon et commencer à faire mouvement vers Manille. Pendant ce temps, le 511th Parachute Combat Team de la 11th Airborne Div., commandé par le colonel Orin D. "Hardrock" Haugen était parachuté sur la crête de
Yeoman 35- Membre d'honneur
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Re: Bataille de Manille
(suite) de Tagaytay le 4 février et s'élancer vers le Nord.
A partir du 4 février, la fulgurante avance américaine vers Manille commençait. Aidées en cela par les renseignements et l'aide précieuse apportée par les guérilleros philippins, les unités US étaient dès lors capable de prendre les ponts intacts et de franchir les rivières.
La défense japonaise
Dès lors que les Américains convergeaient vers Manille depuis des directions différentes, le gros des forces de défense ennemies se vit engagé dans un mouvement de retrait vers les points névralgiques décidé par le général Tomoyuki Yamashita. Yamashita replia les gros de ses forces vers la ville de Baguio, où il décida de bloquer l'avance des troupes américaines et philippines afin de retarder l'invasion du Japon.
En 1942, MacArthur avait décidé de faire de Manille une ville ouverte avant sa capture. En 1945, Yamashita n'en fit pas de même. Il n'avait pas l'intention de défendre Manille estimant qu'il ne pourrait se préoccuper du sort de près d'un million de civils tout en combattant dans une vaste zone au milieu des bâtiments en flammes. Yamashita préféra plutôt donner l'ordre au commandant du "Groupe Shimbu", le général Yokoyam Shizuo d'évacuer la ville après avoir détruit tous les ponts et autres infrastructures vitales dès que la majeure partie des forces américaines ferait son apparition.
Toutefois, l'amiral Iwabuchi Sanji était tenu de tenir Manille et prit la décision de tenir jusqu'au dernier homme. Ignorant les ordres de Yamashita, il rassembla ses forces de défense navale, un amalgame de marins, fusiliers de la marine impériale et troupes terrestres, à l'intérieur de la ville. Ils découvrirent plusieurs bonnes positions de défense, incluant la vieille ville et les immeubles voisins. Après cela, Iwabuchi Sanji s'employa à garnir les ponts et les voies de mines, de barbelés, d'obstacles pour véhicules afin de créer des goulots d'étranglement et des pièges. Il rassembla ensuite ses troupes de seconde catégorie à l'intérieur de la zone défensive.
Libération des internés de Santo Tomas
Le 3 février, des éléments de la 1st Cavalry Division du Maj Gen. Verne D. Mudge poussèrent en direction des faubourgs de Manille et s'emparèrent d'un pont vital enjambant la rivière Tuliahan, qui séparaient ces mêmes faubourgs du reste de la capitale. Un escadron du 8th Cavalry Regiment du Brig. Gen. William Chase, première unité à pénétrer dans Manille, arriva en vue du campus de l'Université Saint Thomas qui avait été transformé en camp d'internement pour civils, prisonniers de l'armée américaine et infirmières de la Navy parfois surnommées les "Anges de Bataan".
Depuis le 4 janvier 1942, durant un total de trente-sept mois, l'univeristé avait été utilisée pour enfermer surtout des civils. Dès 4 255 prisonniers, 466 moururent en captivité, trois furent tués en tentant de s'échapper le 15 février 1942, mais un seul réussit à s'enfuir le 15 janvier 1945.
A 21 h 00, une jeep enfonça la porte principale, provoquant ainsi une fusillade et son conducteur, le Capitaine Manuel Colayco, officier de la guérilla de l'USAFEE, devint la première victime de la libération de la ville. Colayco rendit l'âme sept jours plus tard à l'école élémentaire de Legarda, qui avait été transformé en hôpital de campagne. Simultanément, un char Sherman du 44th Tank Battalion dénommé "Battlin Basic" défonça une partie de l'enceinte de l'université pendant que quatre autres pénétrèrent par l'entrée de la Calle Espana. Les soldats américains et les guérilleros philippins suivirent immédiatement et après une simple escarmouche, libérèrent les internés du camp.
A partir du 4 février, la fulgurante avance américaine vers Manille commençait. Aidées en cela par les renseignements et l'aide précieuse apportée par les guérilleros philippins, les unités US étaient dès lors capable de prendre les ponts intacts et de franchir les rivières.
La défense japonaise
Dès lors que les Américains convergeaient vers Manille depuis des directions différentes, le gros des forces de défense ennemies se vit engagé dans un mouvement de retrait vers les points névralgiques décidé par le général Tomoyuki Yamashita. Yamashita replia les gros de ses forces vers la ville de Baguio, où il décida de bloquer l'avance des troupes américaines et philippines afin de retarder l'invasion du Japon.
En 1942, MacArthur avait décidé de faire de Manille une ville ouverte avant sa capture. En 1945, Yamashita n'en fit pas de même. Il n'avait pas l'intention de défendre Manille estimant qu'il ne pourrait se préoccuper du sort de près d'un million de civils tout en combattant dans une vaste zone au milieu des bâtiments en flammes. Yamashita préféra plutôt donner l'ordre au commandant du "Groupe Shimbu", le général Yokoyam Shizuo d'évacuer la ville après avoir détruit tous les ponts et autres infrastructures vitales dès que la majeure partie des forces américaines ferait son apparition.
Toutefois, l'amiral Iwabuchi Sanji était tenu de tenir Manille et prit la décision de tenir jusqu'au dernier homme. Ignorant les ordres de Yamashita, il rassembla ses forces de défense navale, un amalgame de marins, fusiliers de la marine impériale et troupes terrestres, à l'intérieur de la ville. Ils découvrirent plusieurs bonnes positions de défense, incluant la vieille ville et les immeubles voisins. Après cela, Iwabuchi Sanji s'employa à garnir les ponts et les voies de mines, de barbelés, d'obstacles pour véhicules afin de créer des goulots d'étranglement et des pièges. Il rassembla ensuite ses troupes de seconde catégorie à l'intérieur de la zone défensive.
Libération des internés de Santo Tomas
Le 3 février, des éléments de la 1st Cavalry Division du Maj Gen. Verne D. Mudge poussèrent en direction des faubourgs de Manille et s'emparèrent d'un pont vital enjambant la rivière Tuliahan, qui séparaient ces mêmes faubourgs du reste de la capitale. Un escadron du 8th Cavalry Regiment du Brig. Gen. William Chase, première unité à pénétrer dans Manille, arriva en vue du campus de l'Université Saint Thomas qui avait été transformé en camp d'internement pour civils, prisonniers de l'armée américaine et infirmières de la Navy parfois surnommées les "Anges de Bataan".
Depuis le 4 janvier 1942, durant un total de trente-sept mois, l'univeristé avait été utilisée pour enfermer surtout des civils. Dès 4 255 prisonniers, 466 moururent en captivité, trois furent tués en tentant de s'échapper le 15 février 1942, mais un seul réussit à s'enfuir le 15 janvier 1945.
A 21 h 00, une jeep enfonça la porte principale, provoquant ainsi une fusillade et son conducteur, le Capitaine Manuel Colayco, officier de la guérilla de l'USAFEE, devint la première victime de la libération de la ville. Colayco rendit l'âme sept jours plus tard à l'école élémentaire de Legarda, qui avait été transformé en hôpital de campagne. Simultanément, un char Sherman du 44th Tank Battalion dénommé "Battlin Basic" défonça une partie de l'enceinte de l'université pendant que quatre autres pénétrèrent par l'entrée de la Calle Espana. Les soldats américains et les guérilleros philippins suivirent immédiatement et après une simple escarmouche, libérèrent les internés du camp.
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Re: Bataille de Manille
Le 5 février, l'affaire s'acheva en définitive après des négociations avec des soldats japonais commandés par le Lt. Col. Toshio Hayashi qui refusaient de se rendre et de libérer le otages restant (1 000 personnes, en majorité des soldats prisonniers de Bataan et Corregidor).
En tout se furent un peu moins de 6 000 prisonniers qui furent libérés dont: 3 000 Philippins, 2 870 Américains, 745 Britanniques, 100 Australiens, 61 Canadiens, 50 Hollandais, 25 Polonais, 7 Français, 2 Egyptiens, 2 Espagnols, 1 Suisse, 1 Allemand et 1 Slovaque.
Encerclement et massacres
Le 4 février, MacArthur annonça l'imminente capture de la capitale pendant que son état-major préparait déjà une parade de la victoire. Sauf que la bataille de Manille avait à peine commencé. D'ailleurs, la 1st Cavary Div. au nord et la 11th Airborne Div au sud, faisaient face à un durcissement de la résistance japonaise au fur et à mesure qu'elles progressaient dans la ville.
Suivant la percée du 4 février, les combats firent rage dans toute la ville pendant près d'un mois. Les combats ne tardèrent pas à se caractériser par des affrontements violents rue par rue et maison par maison.
Au nord, le général Oscar Griswold continuait de lancer ses éléments vers le sud depuis les abords de l'Université Santo Tomas en direction de la rivière Pasig. A la fin de l'après-midi du 4, il ordonna au second escadron du 5th Cavalry Regt. de prendre le Pont Quezon, le seul point de passage par dessus cette rivière que la Japonais n'avaient pas démoli. Comme l'excadron s'approchait du pont, les mitrailleuses lourdes ennemies se mirent à déclencher un violent tir de barrage à travers le boulevard Quezon, forçant les éléments de cavalerie à s'arrêter net et à se retirer à la tombée de la nuit.
Le 5 févier, la 37th Infantry Div. entama son mouvement vers Manille et Griswold partagea la section nord de Manille en deux secteurs; avec la 37th responsable de la moitié ouest et la 1st Cavalry Div. responsable de la moitié est. Dans l'après midi du 8, les unités de la 37th Infantry Div. avaient nettoyé la moitié des secteurs japonais, si bien que les dommages infligés à la zone résidentielle furent bien plus étendus. Les Japonais ajoutant à leur retraite la destruction des immeubles et installations militaires.
Les combats les plus sanglants dans Manille - qui coûtèrent beaucoup à la 37th US ID - se déroulaient principalement de Provisor Island, un petit centre industriel auprès de la rivère Pasig. La garnison japonaise, représentant probablement moins d'un bataillon, réussit à tenir face aux fantassins US jusqu'au 11 février.
La 1st Cavalry Div. de Mudge connut une meilleure période en enfonçant toutes les positions japonaises dans les banlieues est de Manille. Bien que les 7th et 8th Cavalry Regt. eurent à mener de durs combats dans le secteur de distribution d'eau au nord de la ville, le 10 février, les cavaliers contrôlaient le secteur sud de la rivière Pasig. La nuit même, le XIVth Corps établit deux têtes de ponts sur de points de la rivière Pasig.
L'attaque finale des derniers réduits japonais vint de la 11th Airborne Div, placé aux ordres du XIVth Corps depuis le 10 février. La division avait été arrêté à Nichols Field depuis le 4 février et avait du batailler dur contre les troupes retranchées de la Marine Impériale nippone. Le terrain aérien tomba finalement aux mains des parachutistes le lendemain, et cette acquisition permit alors à la division de Swing d'achever l'encerclement de Manille dans la nuit du 12 février.
En espérant protéger la ville est ses habitants, MacArthur avait imposé bon nombre de contraintes à l'artillerie et à l'aviation d'appui. Cependant, la destruction massive des bâtiments ne pouvait être évitée. Les troupes navales et les renforts d'Iwabuchi ont résisté avec succès aux fantassins américains armées de lance-flamme, de bazookas et de grenades, faisant face aux chars, aux tanks testroyers et aux Howitzer qui détrusiant chaque bâtiment l'un après l'autre - tuant ainsi beaucoup de japonais mais aussi de nombreux civils pris au piège.
Soulignons aussi que les soldats japonais, souvent frustrés déversaient toute leur colère et leur haine sur les civils philippins, commettant ainsi des actes emprunts d'une extrême brutalité, ce qui sera appelé plus tard "massacres de Manille". Le bataille pour le contrôle de la ville s'accompagnait donc d'actes de violence, de viols, de mutilations et de massacres contre la population.
Destruction de la vieille ville
Les combats dans la vieille ville continuèrent du 23 au 28 février. Après avoir déjà décimé les forces japonaises par des bombardements, les Américains usèrent de l'artillerie pour tenter de déloger les japonais. Toutefois, les ramparts âgés de plusieurs siècles, les souterrains, l'édifice Sainte Lucia, le fort Santiago et les villages à l'intérieur des murs représentaient une très bonne couverture.
La dernière poche de résistance japonaise, le bâtiment des finances, qui avait déjà été presque rasé par un bombardement, disparu littéralement de par l'intervention de l'artillerie lourde américaine.
Bilan
Japon : 12 000 soldats tués
Etats-Unis : 1 010 soldats tués et 5 565 blessés ou portés disparus.
Population civile : Près de 100 000 tués
Pour les Philippines, la destruction de Manille marqua une véritable tragédie nationale par la perte de trésors inestimables en matière architecturale et culturelle (anciens bâtiments du gouvernement, églises, monastères, universités et collèges...) le tout hérité de la civilisation asiatique et de la conquête espagnole. Dans un sens, Manille que l'on surnommait "la Perle de l'Orient" n'existait plus.
En tout se furent un peu moins de 6 000 prisonniers qui furent libérés dont: 3 000 Philippins, 2 870 Américains, 745 Britanniques, 100 Australiens, 61 Canadiens, 50 Hollandais, 25 Polonais, 7 Français, 2 Egyptiens, 2 Espagnols, 1 Suisse, 1 Allemand et 1 Slovaque.
Encerclement et massacres
Le 4 février, MacArthur annonça l'imminente capture de la capitale pendant que son état-major préparait déjà une parade de la victoire. Sauf que la bataille de Manille avait à peine commencé. D'ailleurs, la 1st Cavary Div. au nord et la 11th Airborne Div au sud, faisaient face à un durcissement de la résistance japonaise au fur et à mesure qu'elles progressaient dans la ville.
Suivant la percée du 4 février, les combats firent rage dans toute la ville pendant près d'un mois. Les combats ne tardèrent pas à se caractériser par des affrontements violents rue par rue et maison par maison.
Au nord, le général Oscar Griswold continuait de lancer ses éléments vers le sud depuis les abords de l'Université Santo Tomas en direction de la rivière Pasig. A la fin de l'après-midi du 4, il ordonna au second escadron du 5th Cavalry Regt. de prendre le Pont Quezon, le seul point de passage par dessus cette rivière que la Japonais n'avaient pas démoli. Comme l'excadron s'approchait du pont, les mitrailleuses lourdes ennemies se mirent à déclencher un violent tir de barrage à travers le boulevard Quezon, forçant les éléments de cavalerie à s'arrêter net et à se retirer à la tombée de la nuit.
Le 5 févier, la 37th Infantry Div. entama son mouvement vers Manille et Griswold partagea la section nord de Manille en deux secteurs; avec la 37th responsable de la moitié ouest et la 1st Cavalry Div. responsable de la moitié est. Dans l'après midi du 8, les unités de la 37th Infantry Div. avaient nettoyé la moitié des secteurs japonais, si bien que les dommages infligés à la zone résidentielle furent bien plus étendus. Les Japonais ajoutant à leur retraite la destruction des immeubles et installations militaires.
Les combats les plus sanglants dans Manille - qui coûtèrent beaucoup à la 37th US ID - se déroulaient principalement de Provisor Island, un petit centre industriel auprès de la rivère Pasig. La garnison japonaise, représentant probablement moins d'un bataillon, réussit à tenir face aux fantassins US jusqu'au 11 février.
La 1st Cavalry Div. de Mudge connut une meilleure période en enfonçant toutes les positions japonaises dans les banlieues est de Manille. Bien que les 7th et 8th Cavalry Regt. eurent à mener de durs combats dans le secteur de distribution d'eau au nord de la ville, le 10 février, les cavaliers contrôlaient le secteur sud de la rivière Pasig. La nuit même, le XIVth Corps établit deux têtes de ponts sur de points de la rivière Pasig.
L'attaque finale des derniers réduits japonais vint de la 11th Airborne Div, placé aux ordres du XIVth Corps depuis le 10 février. La division avait été arrêté à Nichols Field depuis le 4 février et avait du batailler dur contre les troupes retranchées de la Marine Impériale nippone. Le terrain aérien tomba finalement aux mains des parachutistes le lendemain, et cette acquisition permit alors à la division de Swing d'achever l'encerclement de Manille dans la nuit du 12 février.
En espérant protéger la ville est ses habitants, MacArthur avait imposé bon nombre de contraintes à l'artillerie et à l'aviation d'appui. Cependant, la destruction massive des bâtiments ne pouvait être évitée. Les troupes navales et les renforts d'Iwabuchi ont résisté avec succès aux fantassins américains armées de lance-flamme, de bazookas et de grenades, faisant face aux chars, aux tanks testroyers et aux Howitzer qui détrusiant chaque bâtiment l'un après l'autre - tuant ainsi beaucoup de japonais mais aussi de nombreux civils pris au piège.
Soulignons aussi que les soldats japonais, souvent frustrés déversaient toute leur colère et leur haine sur les civils philippins, commettant ainsi des actes emprunts d'une extrême brutalité, ce qui sera appelé plus tard "massacres de Manille". Le bataille pour le contrôle de la ville s'accompagnait donc d'actes de violence, de viols, de mutilations et de massacres contre la population.
Destruction de la vieille ville
Les combats dans la vieille ville continuèrent du 23 au 28 février. Après avoir déjà décimé les forces japonaises par des bombardements, les Américains usèrent de l'artillerie pour tenter de déloger les japonais. Toutefois, les ramparts âgés de plusieurs siècles, les souterrains, l'édifice Sainte Lucia, le fort Santiago et les villages à l'intérieur des murs représentaient une très bonne couverture.
La dernière poche de résistance japonaise, le bâtiment des finances, qui avait déjà été presque rasé par un bombardement, disparu littéralement de par l'intervention de l'artillerie lourde américaine.
Bilan
Japon : 12 000 soldats tués
Etats-Unis : 1 010 soldats tués et 5 565 blessés ou portés disparus.
Population civile : Près de 100 000 tués
Pour les Philippines, la destruction de Manille marqua une véritable tragédie nationale par la perte de trésors inestimables en matière architecturale et culturelle (anciens bâtiments du gouvernement, églises, monastères, universités et collèges...) le tout hérité de la civilisation asiatique et de la conquête espagnole. Dans un sens, Manille que l'on surnommait "la Perle de l'Orient" n'existait plus.
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