Heydrich et la "Solution Finale" - Part I
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Re: Heydrich et la "Solution Finale" - Part I
Ne vous inquiétez pas pour ça; mon amour propre ne se situe pas où vous pensez le trouver.boisbouvier a écrit: Évitons les querelles d'amour-propre. Je ne prétends pas vous
dépasser en quelque façon. Je cherche à comprendre des hommes en
situation d'Histoire.
Toutefois :
Mi-août 1941, à Minsk, le jour même où un groupe de civils Juifs (a priori 98 hommes et 2 femmes – d’autres sources parlent de 120 ou 180 victimes) sont exécutés par l’Einsatzkommando 8 de l’Einsatzgruppe B (A. Nebe), le commandant de l’Einsatzkommando, l’Obersturmbannführer-SS Dr. Otto Bradfisch (économiste et juriste de formation), aborde Himmler : « Dès qu’Himmler est arrivé à Minsk, je lui ai demandé qui endossait la responsabilité pour l’extermination des Juifs. Himmler profita de cette conversation pour faire un discours dans lequel il expliqua aux membres de l’Einsatzkommando 8 ainsi qu’aux membres du SD présents de ne pas s’inquiéter – les ordres avaient été donnés personnellement par Hitler. Il s’agissait donc d’un Führerbefehl qui faisait force de loi, et que seuls lui même [Himmler] et le Führer endossaient la responsabilité pour ces ordres ». Mais Bradfisch précise également qu’un peu avant l’exécution des civils « Himmler me parla sur un ton assez cassant et me dit que ces ordres venaient directement d’Hitler, chef suprême du gouvernement allemand ».
La question de la responsabilité est soulevée à nouveau – pendant le même période – par le Juge de Police et de la SS, Horst Bender, chef de l’Amt III du RfSS Personalstab. « Himmler déclara catégoriquement que cette mesure avait été personnellement ordonnée par Hitler par considérations militaires et politiques, et qu’elle se situait donc au dessus de toute autre juridiction – y compris celle de la SS et de la Polizei » (déposition du 19 juillet 1962 – confirmée par Horst Bender lui-même à Christopher Browning, le 5 mai 1980).
En septembre 1941, Bruno Streckenbach, chef de département au RSHA, chargé de la sélection du personnel Einsatzgruppen, n’hésite pas, et s’adresse directement à Heydrich et à Himmler au sujet de la responsabilité pour les assassinats. La réponse d’Heydrich est claire. Il déclare à Streckenbach qu’il « était inutile de critiquer ou de s’opposer à cette mesure. Il s’agissait strictement d’un ordre du Führer et que, dans le contexte de cette guerre qui représentait l’affrontement final entre deux Weltanschauungen irréconciliables, le Führer avait exprimé sa volonté de trouver simultanément une solution au problème Juif » (Bruno Streckenbach, 13 novembre 1962 – Staats-anwaltschaft Munich).
Lors de la conférence de Wannsee, le 20 janvier 1942, Heydrich déclare, concernant la mise en place de la « solution », en avoir été chargé « par le Reichsmarshall Göring, sur les instructions du Führer » (notes prises par Martin Luther – représentant du Ministère des Affaires Étrangères – et rapportées le 21 août 1942 – Doc. US Nuremberg 10a 39/60).
Juste après la mort d’Heydrich, Streckenbach aborde Himmler à nouveau sur le sujet : « mais Himmler, avec véhémence, interdit toute critique. Une fois de plus, il mit l’accent sur un ordre du Führer, et sur le fait qu’il considérait la mission une obligation historique » (ibid).
eddy marz- Membre légendaire
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Re: Heydrich et la "Solution Finale" - Part I
boisbouvier a écrit:On a tous des avis et des interprétations différents mais de là à les
imposer aux autres... Sur ce que l'on sait : caractères des personnages,
documents, relations etc. il est clair que votre Heydrich ne correspond
pas à la réalité.
Je n'impose rien à personne et ne fais que proposer.
Si mon Heydrich n'est pas le bon quel est celui que vous proposez ?
Ceux qui l'ont approché (Schellenberg, Höttl, Gisevius, Knochen...Hitler lui-même) le décrivent ainsi : un coeur de fer.
Vous savez très bien que la déclaration d'Hitler - "l'homme au coeur de fer" - lors des obsèques d'Heydrich n'est qu'un stratagème populacier destiné à créer un héros national-socialiste de plus. Quant à Schellenberg et Gisevius, vous savez également qu'ils ne sont pas 100% étanches (minimisant le rôle des autres à leurs propres bénéfices ou, au contraire, noircissant les autres pour se dédouaner eux-mêmes). Je ne dis pas qu'ils ont totalement tort, ni qu'Heydrich n'était pas quelqu'un d'extrêmement particulier, fracturé, cruel, ou dangereux. Mais là le trait est trop épais. Les êtres humains sont plus complexes - et l'image du pervers hissé comme idole puis détruit comme une idole ne me convainc pas non plus.
eddy marz- Membre légendaire
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Re: Heydrich et la "Solution Finale" - Part I
Oui.
Mais rien n'interdit de penser que Heydrich et Himmler, pour justifier leur passion criminelle vis à vis de leurs subordonnés comme vis à vis d'eux-mêmes, se sont servis du Kommissarbefehl d'Hitler du printemps 41 tout comme ils se sont servis de la délégation de pouvoir de Göring du 31 juillet 41.
C'est évident en particulier à Wannsee. Pour écarter les autres ministères de la gestion de la question juive, Heydrich s'y réclame expressément de l'ordre à lui donné par le Reichsmarshall Göring six mois auparavant
A l'occasion de Barbarossa Hitler a voulu profiter du fait que l'URSS n'avait pas signé les conventions de Genève pour assouvir sa passion antijudéo-bolchevique et Heydrich s'est engouffré dans cette autorisation de tuer avec toute l'énergie dont il était capable.
"Les hommes préfèrent leurs passions à leurs intérêts" (Montherlant).
Mais rien n'interdit de penser que Heydrich et Himmler, pour justifier leur passion criminelle vis à vis de leurs subordonnés comme vis à vis d'eux-mêmes, se sont servis du Kommissarbefehl d'Hitler du printemps 41 tout comme ils se sont servis de la délégation de pouvoir de Göring du 31 juillet 41.
C'est évident en particulier à Wannsee. Pour écarter les autres ministères de la gestion de la question juive, Heydrich s'y réclame expressément de l'ordre à lui donné par le Reichsmarshall Göring six mois auparavant
A l'occasion de Barbarossa Hitler a voulu profiter du fait que l'URSS n'avait pas signé les conventions de Genève pour assouvir sa passion antijudéo-bolchevique et Heydrich s'est engouffré dans cette autorisation de tuer avec toute l'énergie dont il était capable.
"Les hommes préfèrent leurs passions à leurs intérêts" (Montherlant).
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Re: Heydrich et la "Solution Finale" - Part I
Effectivement, rien n'interdit de le penser. Mais cela reste de toute façon une conclusion parfaitement subjective.boisbouvier a écrit:Oui.
Mais rien n'interdit de penser que Heydrich et Himmler, pour justifier leur passion criminelle vis à vis de leurs subordonnés comme vis à vis d'eux-mêmes, se sont servis du Kommissarbefehl d'Hitler du printemps 41 tout comme ils se sont servis de la délégation de pouvoir de Göring du 31 juillet 41.
Idem. Peut-être. Mais aussi peut-être pas. L'ordre de Göring vient d'Hitler.boisbouvier a écrit:C'est évident en particulier à Wannsee. Pour écarter les autres ministères de la gestion de la question juive, Heydrich s'y réclame expressément de l'ordre à lui donné par le Reichsmarshall Göring six mois auparavant
Évidemment. Son but est de se rendre parfaitement indispensable et d'élargir sa mainmise sur les services de l'état. But qu'Himmler n'a de cesse de tenter d'entraver. Donc ambition frénétique, oui... mais frénésie du meurtre pour assouvir des pulsions, je ne le crois pas.boisbouvier a écrit:A l'occasion de Barbarossa Hitler a voulu profiter du fait que l'URSS n'avait pas signé les conventions de Genève pour assouvir sa passion antijudéo-bolchevique et Heydrich s'est engouffré dans cette autorisation de tuer avec toute l'énergie dont il était capable.
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Re: Heydrich et la "Solution Finale" - Part I
Son but est de se rendre parfaitement indispensable et d'élargir sa
mainmise sur les services de l'état. But qu'Himmler n'a de cesse de
tenter d'entraver.
Pas si sûr.
Gisevius les appelle "Les Dioscures".Je n'ai jamais entendu parler de rivalité entre eux mais au contraire d'une forte complicité comme il a pu en exister entre Hindenburg et Ludendorf ou entre Keitel et Jodl.
Himmler était aussi "petit" que Heydrich était immense.
A la mort d'Heydrich Himmler se prit de passion pour le venger et il décida (Laurent Joly) de continuer sa grande oeuvre, le meurtre de masse des Juifs. Il décida de la réaliser en un an.
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Re: Heydrich et la "Solution Finale" - Part I
boisbouvier a écrit:Son but est de se rendre parfaitement indispensable et d'élargir sa
mainmise sur les services de l'état. But qu'Himmler n'a de cesse de
tenter d'entraver.
Pas si sûr.
Gisevius les appelle "Les Dioscures".Je n'ai jamais entendu parler de rivalité entre eux mais au contraire d'une forte complicité comme il a pu en exister entre Hindenburg et Ludendorf ou entre Keitel et Jodl.
Himmler était aussi "petit" que Heydrich était immense.
A la mort d'Heydrich Himmler se prit de passion pour le venger et il décida (Laurent Joly) de continuer sa grande oeuvre, le meurtre de masse des Juifs. Il décida de la réaliser en un an.
C'est vrai; il y a, semble-t-il, une forme de complicité ou même d'estime, mais peut-être pas de façon parfaitement réciproque ni égale. Himmler est fasciné par les capacités de synthèse, d'analyses politiques, et les talents organisationnels d'Heydrich - ce qui le comble de plaisir et l'énerve prodigieusement simultanément. Heydrich est souvent (et ouvertement) servile envers Himmler dès que ce dernier s'emporte (voir: P. Longerich et P. Padfield), mais ce n'est sans doute qu'un de ses stratagèmes pour ne pas s'aliéner son supérieur. Ce que Heydrich pense secrètement d'Himmler, nous ne pouvons le savoir - mais il semblerait (d'après plusieurs témoignages) que Lina Heydrich haïssait "les" Himmler (et Marga en particulier). Himmler ne considère sans doute pas Heydrich comme un danger pour sa carrière (du moins pas immédiat) mais l'empêchera d'obtenir un quelconque contrôle des camps de concentration (donc d'étendre son pouvoir policier déjà énorme), ce qui prouve quand même le besoin du Reichsführer-SS de juguler son poulain un tant soit peu. Je ne pense pas qu'Himmler
; je pense qu'Himmler décida de continuer à oeuvrer "en direction du Führer" - son idole et donneur d'ordre. De plus, comme Peter Longerich l'argumente de façon assez persuasive, malgré ses perpétuelles tergiversations et une certaine mollesse, Himmler était parfaitement capable de dureté, systématique dans ses obsessions, et totalement convaincu de la nécessité de l'extermination, même si cette dernière lui posait d'évident problèmes moraux.décida de de continuer sa grande oeuvre
eddy marz- Membre légendaire
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Re: Heydrich et la "Solution Finale" - Part I
Effectivement, rien n'interdit de le penser. Mais cela reste de toute façon une conclusion parfaitement subjective.
boisbouvier a écrit:Oui.
Mais rien
n'interdit de penser que Heydrich et Himmler, pour justifier leur
passion criminelle vis à vis de leurs subordonnés comme vis à vis
d'eux-mêmes, se sont servis du Kommissarbefehl d'Hitler du printemps 41
tout comme ils se sont servis de la délégation de pouvoir de Göring du
31 juillet 41.
Pourtant beaucoup de choses l'étayent cette conclusion.
Brayard le dit mais c'est notoire : ni la chancellerie ni les ministères ni le Berghof ne parlaient de la Shoah. Göbbels ne lui consacre que deux entrées succintes dans son Journal et tardivement.
Le lien entre les décisions d'Heydrich et d'Himmler (la formation des Einsatzgruppen à Pretsch début 41, la Shoah par balles au deuxième semestre 41, la conférence de Wannsee pour préparer Auschwitz le 20 janvier 42, l'Aktion Reinhardt au premier semestre 42, Auschwitz et les déportations à partir de toute l'Europe occupée ensuite) avec les deux "autorisations à tuer" accordées par Hitler et Göring.
Tout semble bien s'être passé à la Prinzalbrechtstrasse en dehors de toute intervention des autres ténors du nazisme et de Hitler lui-même qui n'en parlait jamais.
Quant à Göring, le donneur d'ordre, c'est bien simple : il ne l'apprit qu'à Nuremberg, tout comme Churchill !
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Re: Heydrich et la "Solution Finale" - Part I
Et je ne parle même pas de la psychologie si singulière de cet Heydrich telle qu'elle nous est décrite en particulier par Schellenberg et Höttl.
boisbouvier- Sergent
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Re: Heydrich et la "Solution Finale" - Part I
boisbouvier a écrit:
Brayard le dit mais c'est notoire : ni la chancellerie ni les ministères ni le Berghof ne parlaient de la Shoah. Göbbels ne lui consacre que deux entrées succintes dans son Journal et tardivement.
Le lien entre les décisions d'Heydrich et d'Himmler (la formation des Einsatzgruppen à Pretsch début 41, la Shoah par balles au deuxième semestre 41, la conférence de Wannsee pour préparer Auschwitz le 20 janvier 42, l'Aktion Reinhardt au premier semestre 42, Auschwitz et les déportations à partir de toute l'Europe occupée ensuite) avec les deux "autorisations à tuer" accordées par Hitler et Göring.
Tout semble bien s'être passé à la Prinzalbrechtstrasse en dehors de toute intervention des autres ténors du nazisme et de Hitler lui-même qui n'en parlait jamais.
Quant à Göring, le donneur d'ordre, c'est bien simple : il ne l'apprit qu'à Nuremberg, tout comme Churchill !
Non. Et je suis à la fois surpris et amusé de la déclaration de Brayard; on a l'impression qu'il débarque. Bien sûr que les ministères n'en parlent pas. Comme je l'ai précisé plus haut, Göbbels la mentionne de façon succinte, certes, mais pas tardivement puisqu'il s'agit de mars 1942 et, qu'à mon sens, la Solution Finale révèle son véritable visage "d'entreprise" systématique et coordonnée à partir de l'utilisation de chambres à gaz "fixes"; c'est à dire à partir de la création de centres spéciaux et secrets, employant un personnel tenu de signer une clause de confidentialité. Comme pour l'opération T4, et la directive donné à Philip Bouhler et Victor Brack : « la Chancellerie du Führer ne doit en aucune circonstance être perçue comme active dans cette affaire » (Cité par Gerald Fleming. Hitler and the Final Solution University of California Press, Los Angeles, 1984). Nous avons là un excellent précédent (non seulement le personnel travaillant à l'euthanasie sera le même que celui d'Aktion Reinhard, mais les techniques seront les mêmes également); la différence résidant seulement dans le fait que, concernant l'euthanasie des incurables (considérée dans une optique eugéniste et non miséricordieuse) Hitler déclara à Brack qu'il fallait attendre la victoire totale avant de « légaliser » l’opération, alors que concernant la Solution Finale, il s'agissait de profiter de la guerre pour la réaliser et qu'il était impératif de la "boucler" avant la fin des hostilités. Dans les deux cas, Hitler estime (très justement) que dévoiler ces agissements fournirait aux Alliés un outil de propagande inacceptable. Le secret - et donc la non-présence du Führer - parait alors une évidence de base. Mais Hitler sait tout, et coordonne tout dans l'ombre : Nous savons qu'Odilo Globocnik fut reçu en privé au KdF au début d'Aktion Reinhard; nous savons que Christian Wirth fut reçu par Hitler personnellement au KdF à plusieurs reprises pendant Aktion Reinhard et qu'aucune juridiction, ni SS, ni NSDAP, n'avait un quelconque pouvoir sur lui ; nous savons aussi que le dossier SS de Christian Wirth (d'abord coordinateur de T4 puis créateur de Belzec et Inspektor de toute l'opération) fut annoté "à la disposition du Führer" dés 1939 (archives de Ludwigsburg).
Je pense que c'est inexact, puisqu'il parla à plusieurs reprises des Einsatzgruppen à certains généraux et à son entourage proche, et qu'Himmler déclara qu'il "avait été chargé personnellement par le Führer d'une tâche terrible dont personne ne pouvait le soulager".Hitler lui-même qui n'en parlait jamais
eddy marz- Membre légendaire
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Re: Heydrich et la "Solution Finale" - Part I
Was ist KdF ?
S'agit-il des succursales du BdF, du Kraft durch Feude ou d'autre chose encore ?
S'agit-il des succursales du BdF, du Kraft durch Feude ou d'autre chose encore ?
boisbouvier- Sergent
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Re: Heydrich et la "Solution Finale" - Part I
J'aurais aimé citer wikipedia sur la notion même d'Einsatzgruppen mais j'en ai été empêché.
Ceux que forma Heydrich à Pretsch en mars 41 pour répondre au Kommissarbefehl d'Hitler ne furent ni les premiers ni les seuls à exister. D'autres avaient déjà été formés et utilisés depuis l'Anschluss pour les crimes sur des opposants politiques, sur les handicapés, sur les élites polonaises.T
Tous, néanmoins dépendaient pour les ordres opérationnels du RSHA, donc d'Heydrich.
Ceux que forma Heydrich à Pretsch en mars 41 pour répondre au Kommissarbefehl d'Hitler ne furent ni les premiers ni les seuls à exister. D'autres avaient déjà été formés et utilisés depuis l'Anschluss pour les crimes sur des opposants politiques, sur les handicapés, sur les élites polonaises.T
Tous, néanmoins dépendaient pour les ordres opérationnels du RSHA, donc d'Heydrich.
boisbouvier- Sergent
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Re: Heydrich et la "Solution Finale" - Part I
boisbouvier a écrit:Quant à Göring, le donneur d'ordre, c'est bien simple : il ne l'apprit qu'à Nuremberg
La ficelle est vraiment trop grosse. Il a été longtemps numéro 2 derrière Hitler, avait ses entrées dans le cercle très fermé d'Hitler et surtout inventeur du plus grand service de renseignements du 3ème Reich.
Jules- Général de Division
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Re: Heydrich et la "Solution Finale" - Part I
boisbouvier a écrit:Was ist KdF ?
S'agit-il des succursales du BdF, du Kraft durch Feude ou d'autre chose encore ?
???!!!
C'est la chancellerie du Führer (Kanzlei des Führers ou Kdf).
Jules- Général de Division
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Re: Heydrich et la "Solution Finale" - Part I
Göbbels a eu connaissance du camp d'extermination de Belzec le 27 mars 42, nous en sommes d'accord, mais il a attendu les discours de Posen d'Himmler du 5 et 6 octobre 43 pour appréhender la Shoah proprement dite, c'est à dire l'extension de l'extermination des Juifs à l'ensemble de l'Europe occupée.
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Re: Heydrich et la "Solution Finale" - Part I
boisbouvier a écrit:Was ist KdF ?
S'agit-il des succursales du BdF, du Kraft durch Feude ou d'autre chose encore ?
Kanzlei des Führers, mon cher. La Chancellerie du Führer - dont font partie Viktor Brack - qui va gérer l'opération T4, et Werner Blankenburg dont la signature fut découverte par le juge SS Konrad Morgen sur tous les ordres confidentiels issus directement à Christian Wirth en court-circuitant Globocnik - lors d'Aktion Reinhard.
eddy marz- Membre légendaire
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Re: Heydrich et la "Solution Finale" - Part I
Il est temps de (re)poster cet organigramme que je trouve pas mal et qui donne une bonne vision d'ensemble.
Jules- Général de Division
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Re: Heydrich et la "Solution Finale" - Part I
Nous savons cela. Les effectifs étant seulement un plus réduits et les opérations ne fonctionnaient pas exactement comme celles de Barbarossa.boisbouvier a écrit:D'autres avaient déjà été formés et utilisés depuis l'Anschluss pour les crimes sur des opposants politiques, sur les handicapés, sur les élites polonaises.T
Ce qui semble une évidence puisqu'il s'agit d'une opération policière, et personne ne dit qu'Heydrich n'était pas directement impliqué au niveau organisationnel et logistique.boisbouvier a écrit:Tous, néanmoins dépendaient pour les ordres opérationnels du RSHA, donc d'Heydrich.
eddy marz- Membre légendaire
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Re: Heydrich et la "Solution Finale" - Part I
N'avez-vous pas l'impression que nous somme en train de faire un bon travail ?
L'organigramme de Jules ressemble à un labyrinthe.
Et c'est bien là que le problème réside.
Quel problème ?
Mais celui de la Shoah, tout simplement.
Pourquoi somme nous, tous tant que nous sommes, si divisés sur cette question fonctionnalisme/ intentionnalisme ?
Parce que nous n'avions pas compris l'immensité de la délégation de pouvoir qu'Hitler avait accordée au RSHA d'Heydrich et d'Himmler, ses vrais ministres de l'ntérieur ?
L'organigramme de Jules ressemble à un labyrinthe.
Et c'est bien là que le problème réside.
Quel problème ?
Mais celui de la Shoah, tout simplement.
Pourquoi somme nous, tous tant que nous sommes, si divisés sur cette question fonctionnalisme/ intentionnalisme ?
Parce que nous n'avions pas compris l'immensité de la délégation de pouvoir qu'Hitler avait accordée au RSHA d'Heydrich et d'Himmler, ses vrais ministres de l'ntérieur ?
boisbouvier- Sergent
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Re: Heydrich et la "Solution Finale" - Part I
boisbouvier a écrit:
Pourquoi somme nous, tous tant que nous sommes, si divisés sur cette question fonctionnalisme/ intentionnalisme ?
Parce que nous n'avions pas compris l'immensité de la délégation de pouvoir qu'Hitler avait accordée au RSHA d'Heydrich et d'Himmler, ses vrais ministres de l'ntérieur ?
Je n'ai jamais cru à une séparation nette entre fonctionnalisme et intentionnalisme. Comme je l'ai dit plus haut, je perçois la Solution Finale comme un mélange des deux, mais pas seulement. Depuis le début, nous avions parfaitement compris l'immensité de la délégation de pouvoir qu'Hitler avait accordée au RSHA d'Heydrich et d'Himmler (elle semble d'ailleurs parfaitement logique - pour de multiples raisons dont la principale est d'effacer le nom d'Hitler de ces agissements puisque, même vis à vis de la nation allemande il ne serait guère opportun que son nom y soit mêlé), et elle se répercute jusqu'au niveau le plus bas des opérations en brouillant les pistes comme prévu :
Christian Wirth et Viktor Brack ont toute latitude pour gérer T4 et procéder comme bon leur semble et sont placés au dessus de toute administration pouvant éventuellement leur nuire. Ils n'ont pas de comptes à rendre. Ils doivent simplement maintenir le secret et atteindre les quotas visés.
Les Einsatzgruppen poursuivent le même but, mais il est autorisé à chaque commandant d'unité de procéder aux tueries de la façon qui lui convient le mieux - sans avoir à la justifier - en fonction des moyens disponibles in situ, de l'ampleur de telle ou telle tâche, de la situation politique locale etc. Certains procèdent par "balles", certains par noyade, certains par explosifs, certains par incendies volontaires avec les victimes enfermées dans des locaux, certains par camions à gaz (quelques kommandos iront même jusqu'à se les prêter puisqu'a priori il n'y en avait pas assez), certains par matraquage etc.
Les camps d'Aktion Reinhard sont gérés par Globocnik, Höfle, et Wirth, qui ont liberté totale d'organisation, du fonctionnement, du traitement des produits récupérés (qu'ils doivent ensuite remettre au WVHA). L'Aktion Reinhard ne reçoit aucun financement de la SS ou du KdF pour d'évidentes raisons, une fois encore, de confidentialité. Globocnik finance donc l'opération par le pillage du Palatinat, et des territoires de Zamosc en particulier. Globocnik ne répond qu'à Himmler - aucun accès à Hitler ne lui est consenti; Wirth subalterne à Globocnik est néanmoins "intouchable" et, par contre, jouit d'un accès direct à Hitler pour rendre des comptes, régler certains aspects, ou remettre des statistiques.
Et il en est de même pour OZAK.
eddy marz- Membre légendaire
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crimes et guerre et contre l' humanité
L' organigramme présenté par Jules est le plus concis que j' ai vu. C' est, à mon avis, le plus intéressant avant d 'entrer dans les détails. Au fil des écrits, j' espère que le nouvel intervenant ne va pas nous embarquer subtilement vers l' apologie de la collaboration
breiz izel- Colonel
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Re: Heydrich et la "Solution Finale" - Part I
Non,non, nous nous acheminons pour battre le record de - 175- pages!!!
Amicalement,
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le ronin- Police militaire (Modérateur)
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Re: Heydrich et la "Solution Finale" - Part I
L'organigramme est là pour présenter le processus de manière globale, sans entrer dans les détails. Ça éclaire souvent l'esprit et nous permet ensuite d'approfondir le sujet.
Pour ma part, j'ai appris, depuis longtemps, par Eddy et les autres membres du forum que :
- Hitler délègue pas mal tout en se maintenant régulièrement au courant de toutes les tueries (c'est pour ça qu'il apprécie autant une ombre comme Himmler),
- l'Aktion Reinhard n'a pas donné naissance à un génocide "parfait, froid et calculé" mais à un processus étrange où chacun, dans son coin, souhaitait aller dans le sens du Führer en tuant le plus possible de "sous-hommes". En témoignent la diversité des méthodes de tuerie, les répercussions sur les tueurs et enfin ce désir paradoxal d'effacer toutes les traces...
Pour ma part, j'ai appris, depuis longtemps, par Eddy et les autres membres du forum que :
- Hitler délègue pas mal tout en se maintenant régulièrement au courant de toutes les tueries (c'est pour ça qu'il apprécie autant une ombre comme Himmler),
- l'Aktion Reinhard n'a pas donné naissance à un génocide "parfait, froid et calculé" mais à un processus étrange où chacun, dans son coin, souhaitait aller dans le sens du Führer en tuant le plus possible de "sous-hommes". En témoignent la diversité des méthodes de tuerie, les répercussions sur les tueurs et enfin ce désir paradoxal d'effacer toutes les traces...
Jules- Général de Division
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Re: Heydrich et la "Solution Finale" - Part I
Financement également prélevé sur les victimes.
Et la distance entre le maître et les besogneux leur fera croire qu'ils seraient éliminés à l'issue de la mission, ce qui provoquera une grande paranoïa parmi ceux-ci lorsqu'ils seront déployés à Trieste.
Et la distance entre le maître et les besogneux leur fera croire qu'ils seraient éliminés à l'issue de la mission, ce qui provoquera une grande paranoïa parmi ceux-ci lorsqu'ils seront déployés à Trieste.
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Re: Heydrich et la "Solution Finale" - Part I
Phil642 a écrit:Financement également prélevé sur les victimes.
Et la distance entre le maître et les besogneux leur fera croire qu'ils seraient éliminés à l'issue de la mission, ce qui provoquera une grande paranoïa parmi ceux-ci lorsqu'ils seront déployés à Trieste.
Tout à fait.
Jules- Général de Division
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Localisation : ici
Date d'inscription : 04/01/2009
Re: Heydrich et la "Solution Finale" - Part I
Globocnik ne répond qu'à Himmler - aucun accès à Hitler ne lui est
consenti; Wirth subalterne à Globocnik est néanmoins "intouchable" et,
par contre, jouit d'un accès direct à Hitler pour rendre des comptes,
régler certains aspects, ou remettre des statistiques.
Justement.
Que sait-on des rapports qu'ils eurent ?
Ce Wirth, second de Globocnic, aurait eu accès à Hitler alors que Globocnic lui-même n'en aurait pas sinon par Himmler interposé.
Cette Chancellerie du Reich (KdF) ne laisse de m'intriguer.
Vite, Jules, son organigramme.
boisbouvier- Sergent
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Age : 89
Localisation : Paris
Date d'inscription : 06/06/2012
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