"Le dernier ennemi" par Richard Hillary.

Salut !

Richard Hillary a participé à la bataille d’Angleterre, à l’occasion de laquelle il a remporté 5 victoires, puis a été descendu fin 1940. Grièvement brûlé dans l’accident, il se fait soigner et vit un calvaire à l’hôpital où il subit greffe après greffe. C’est dans ce contexte qu’il écrit ses mémoires.

Pour la petite histoire, on trouve dans « Le grand cirque 2000 » la photo de son visage avant et après le drame, illustrant une réflexion de Clostermann sur la peur panique que provoquait le feu chez les pilotes.
Richard Hillary se tuera en 1943 dans un exercice de vol de nuit.

Par delà le récit d’aventures et de combats comme on les aime, Richard Hillary se livre à une véritable introspection de ses propres motivations à se battre, contant les parcours de ses camarades, plus ou moins proches de son idéal individualiste, qu’il remettra en question à l’occasion de discussions presque surréalistes avec notamment son ami Peter, puis avec sa fiancée une fois que celui-ci aura disparu au combat.

Les combats aériens sont sobrement mais efficacement racontés, vite expédiés, comme si l’auteur nous en faisait part par obligation, ce qui est un peu dommage, mais n’enlève rien à leur intérêt.
On découvre à cette occasion certaines techniques de combat anglaises et allemandes.

Le récit est poignant, sobre. Hillary ne s’épanche pas sur le malheur qui l’a frappé, il le raconte d’une manière presque détachée, mettant en relief les bons moments traversés au milieu de ses souffrances.

En revanche, on aimera ou pas sa manière de s’appesantir sur ses motivations, sa manière de voir le monde, et les doutes instillés par ses proches, qui semblent constituer la principale motivation à écrire le bouquin.

Quoi qu’il en soit, le bouquin est un bouleversant témoignage, comme le sont tous ceux de ces pilotes qui ne sont pas revenus du combat. Hillary le dit lui-même, le livre est écrit « pour tous les hommes ».

Dispo pour moins de 10 euros sur le ouaibe, expédition comprise.