Stalingrad 70 ans

D'habitude je ne poste pas de segments de la succursale du stalino-poutisme, RT (Russia Today) mais je fais exception aujourd'hui pour ses habitants et soldats voici 45 minutes de défilé à Volgograd.

https://www.youtube.com/watch?v=KHxJaEbPEWE

Beaucoup de temps morts et paroles et vraiment une light parade. On fait beaucoup mieux le 14 juillet Mais un moment intéressant, le T34 tout beau tout propre

Merci d'avoir mis le lien TieTie.

C'est une très bonne émission malgré la courte de durée sur un tel thème. Toutefois on peut approfondir le propos de J. Lopez dans le dernier numéro de Guerre et Histoire, avec une intervention de David M. Glantz.

Cordialement

Yeoman 35 a écrit:Merci d'avoir mis le lien TieTie.

C'est une très bonne émission malgré la courte de durée sur un tel thème. Toutefois on peut approfondir le propos de J. Lopez dans le dernier numéro de Guerre et Histoire, avec une intervention de David M. Glantz.

Cordialement

Je suis abonné à cette revue, mais elle a du mal à arriver chez moi ...

Poutine voudrait rebaptiser Volgograd en Stalingrad.

http://www.france24.com/fr/20140609-patriote-poutine-volgograd-stalingrad-seconde-guerre-mondiale/

panzerblitz a écrit:

Stalino-poutinien, pan-stalinisme et autres mythes. Beau comme un poisson mort.

Pour revenir d'un séjour de 17 jours de recherches en archive sur place, j'ai vaguement tendance à pas trop vous suivre. Personne ne nie les crimes de Staline, personne ne le considère comme un "papi sympa". Vous confondez l'image de la personne et celle de ses réalisations.

En trois séjours, j'ai connu quatre familles d'accueil, et j'ai réalisé un nombre assez respectable d'entretiens avec les chercheurs locaux pour le soutenir. Staline, c'est comparable à Napoléon en France. Des crimes que l'on oublie souvent, nous c'était le retour de l'esclavage et l'arrivée d'une politique antisémite qui s'annonçait sanglante - pour Staline c'est les purges cycliques, les déportations, mais dans les deux cas un certain héritage culturel et architectural demeure. Les Russes conservent l'image de la personne ayant tenu bon lors de la Guerre, qui fait passer le pays et ses campagne au rythme moderne. Ce qui au demeurant n'est pas faux, même si Joseph S. doit ce bilan à quelques économistes et stratèges de talent. Tant qu'à l'architecture, que je mentionnais, c'est "le grand Moscou", l'académie des sciences, le métro, enfin plein de ptites choses comme ça, souvent jolies, bien entretenues. 

L'idée des "batiments staliniens", dans le sens barre d'immeuble en préfa-béton moche et massif est un abus, c'est le responsable de la reconstruction soviétique de 47-48 à 1953 qu'il faut incriminer, un certain Nikita K.

Puis enfin Phil, RT faisait partie des sites hackés par les pro-Poutine lors des élections de 2011, tout comme Izvestia... C'est juste un média très moyen, que personne ne connait vraiment sur place. Bonne visibilité internet, ce qui fait que nous, occidentaux, l'utilisons, mais ce n'est nullement un baromètre. 

Ensuite, si tu penses déceler une rhétorique pro-pouvoir c'est un peu planté. Navalni/Poutine, c'est un peu la même chose pour ce qui de la gestion de "l'héritage historique", ou pour les relations internationales. Les différences sont imperceptible pour nous, concernent la gestion financière des communautés urbaines, les projets d'urbanisations pour Moscou.

Je ne partage pas ton avis, respectable Panzy. On ne peut pas comparer Napoléon et l'un des plus grands criminels de l'histoire -juste après Mao-. Mais pour réorienter sans douleur la pensée, Staline est historiquement dans la droite ligne de Pierre le Grand, qui était par ailleurs pour lui un modèle. Parce que la spendide Venise du Nord s'est construite avec l'apport de milliers de personnes qui ont été déportées ou qui ont oeuvré jusqu'à ce que mort s'en suive.
La grosse différence c'est que le canal de la mer blanche, Norilsk, ainsi que d'autres villes dans la grande Sibérie ont été construites et levées par des zek, des déportés politiques ou de manière plus explicite pour la plupart des temps des personnes qui n'avaient rien à se reprocher. L'industrialisation de l'URSS, c'est comme ça qu'elle s'est faite, à coups de morts à l'échelle concentrationnaire, de vies brisées et de corps ensevelis sur place dans le béton ou les berges d'une voie d'eau inutilisable pour les bateaux à fort tirant d'eau -sans mentionner Vorkuta ou l'archipel des Solovki et le reste-. On pourrait longtemps discourir de tout cela, parler de la personne et de ses réalisations c'est à mes yeux discuter d'Hitler et du stade de Nuremberg ou du projet de Germania, des autostrades, etc. de l'héritage culturel (Arno Breker, Albert Speer pour ne citer qu'eux) et architectural (Speer bis pour ne citer, bis repetita, que lui).  
Je ne vais pas parler de bilan parce que résonne dans ma tête la fameuse phrase du camarade Marchais "le bilan globalement positif de l'URSS". Le communisme a échappé à un procès qu'il aurait largement mérité, cela aurait fait comprendre à bien des personnes qu'il n'a rien à envier aux autres formes d'extrémismes, dont le nazisme. Mais je ne force personne à penser comme moi.

J'ai toujours été étonné de la mansuétude dont bénéficiait l'Union soviétique, à son époque, et qui scandalisait un Jean-François Revel. Certes, le PS et de nombreux intellectuels de gauche s'interdisaient de critiquer l'URSS pour ne pas froisser le PCF et soutenir l'union de la gauche, mais cette cécité assumée était dérangeante.