mers el kebir, pourquoi les navires n'ont pas appareillé ?

Et puis personne n'avait anticipé un scénario où la métropole serait complètement occupée.

Oui,en plus il avait été nécessaire de financer en partie l'armement polonais,plus d'un milliard ...Pour nous trouver des" amis" et nous avions commandé 2000 avions aux USA...Nous avions promis de financer les fortifications belges......or,depuis 1931 les revenus de l'état s'étaient effondrés,il avait même été décidé de revenir sur les bénéfices industriels de la période 1914/18,provoquant un mécontentement généralisé de ces professions envers l'état

Effectivement c'était une guerre de position qui était prévu. Pour les fortifications en Belgique lorsque celle ci a déclaré sa neutralité il aurait fallu pour qu'elle soit cohérente avec elle même mettre des canons des 2 cotés.......
Je ne me souvenais pas que nous avions aussi en partie financé l'armée polonaise. Cela explique aussi en partie pourquoi nous n'avions pas d'arsenal en Afrique du Nord

Hans Schulmaster a écrit:  Cela explique aussi en partie pourquoi nous n'avions pas d'arsenal en Afrique du Nord

Non ! c'est un choix tacite. Contrairement au anglo-saxons, les colonies françaises ont toujours été considérées comme fournisseurs de matières premières. Pas d'industries, en tout cas pas d'industries lourdes. Or continuer la guerre dans l'empire exigeait des milliers d'avions, de chars, des dizaines de milliers de canons, de véhicules divers, des millions d'obus et des milliards de cartouches. Qui les aurait produit ? et même si les réserves de la Banque de france avaient été mis à l'abri, combien de temps auraient elles duré, s'il avait fallu acheter ce matériel ?

Un peu hors sujet
En Afrique du Nord il y avait juste quelques mines de fer sous exploitées. Les seules colonies qui rapportaient à la France étaient l'Indochine pour le caoutchouc et la Nouvelle Calédonie pour le Nickel et l'Afrique équatoriale Française avec quelques mines d'or et de diamants bien moins que le Congo Belge

bien avant ce que j' ai lu, j' avais des renseignements par le vécu de mon père. De 1937 à 1941 il était au 63°BCC du Levant. Il a subit en partie seulement le lavage de cerveau savamment orchestré. Pour lui, il y a eu un grain de sable. Aux moments les plus forts du bourrage de crane, il a eu la chance d' être responsable sur place au PREEM et, de ce fait, il fut isolé et un peu plus mêlé auprès de la population, notamment les familles de militaires autochtones, où le son de cloche était très différent. Quand il fut remplacé en vue de partir au combat en juin 41, il a constaté le changement des mentalités. C' est pour cela qu' il a opté pour la France Libre.
Après les combats du désert, ils étaient au Maroc. Etant militaire de carrière il avait encore des contacts avec certains anciens d' avant le conflit. C' est ainsi que ces camarades lui ont expliqué comment furent rédigées "les carnets du Levant". Ecrits dont certains gobent tout ce qui y est expliqué, sans avoir vérifié, pendant qu' il en était encore temps, auprès de ceux qui les avaient dactylographiés sur ordre. Après un pugilat mémorable entre les anciens de Syrie et les FFL, il fut très déçu, il en attribuait la cause uniquement à la manipulation des esprits de ceux qui n' avaient pas osé rejoindre la France Libre. Un peu plus tard, avant l' embarquement de Casablanca, il jouait à la pétanque près de la batterie d' Oukacha, avec eux, étaient des marins, il se lia d' amitié avec le maître Louis et eut sa version de l' ambiance Mers el Kébir. Le vécu est souvent bien différent des écrits, et lui remis en mémoire les déboires qu' ils avaient avec le comportement des marins de la rade d' Alexandrie.

Merci e ce témoignage

je pourrais développer, mais cela touche d' autres rubriques pour lesquelles j' ai déjà dévoilé une partie des ces témoignages vécus.