Raid sur Saint Nazaire 28 mars 1942
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Keffer
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Ivy mike
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Raid sur Saint Nazaire 28 mars 1942
Raid sur Saint Nazaire (Ou opération chariot) :
En 1942, l'une des opérations combinées les plus remarquables de la guerre fut montée pour détruire la grande forme de radoub de st Nazaire et forcer ainsi le Tirpitz, le seul cuirassé qui restait aux allemands, à se replier sur les bases allemandes.Pour duper les défenseurs allemands, le destroyeur HMS Campbeltown avait été maquillé pour prendre l'apparence d'un des torpilleurs allemands de la classe Möwe qui opéraient alors dans les ports du golfe de Gascogne. On lui donna un mince blindage et son armement fut modifié en vue d'un combat à bout portant. Le 28 mars, après une habile navigation dans l'obscurité et après avoir bravé un feu terrifiant, il éperonnait la porte de la forme-écluse à 1h34. Dix heures plus tard, les quatres tonnes de trinitrotoluène qui se trouvaient à bord explosaient et détruisaient la porte. Ce succès coûta 250 hommes et 16 sur 20 des petits batiments qui participaient à l'opération.
livre: "Histoire de la guerre sur mer"
Le Campbeltown après avoir éperonner la porte du bassin
Cette opération est une victoire Allié mais n'a malheuresement servit à rien car le Tirpitz était et resterait en Norvège
En 1942, l'une des opérations combinées les plus remarquables de la guerre fut montée pour détruire la grande forme de radoub de st Nazaire et forcer ainsi le Tirpitz, le seul cuirassé qui restait aux allemands, à se replier sur les bases allemandes.Pour duper les défenseurs allemands, le destroyeur HMS Campbeltown avait été maquillé pour prendre l'apparence d'un des torpilleurs allemands de la classe Möwe qui opéraient alors dans les ports du golfe de Gascogne. On lui donna un mince blindage et son armement fut modifié en vue d'un combat à bout portant. Le 28 mars, après une habile navigation dans l'obscurité et après avoir bravé un feu terrifiant, il éperonnait la porte de la forme-écluse à 1h34. Dix heures plus tard, les quatres tonnes de trinitrotoluène qui se trouvaient à bord explosaient et détruisaient la porte. Ce succès coûta 250 hommes et 16 sur 20 des petits batiments qui participaient à l'opération.
livre: "Histoire de la guerre sur mer"
Le Campbeltown après avoir éperonner la porte du bassin
Cette opération est une victoire Allié mais n'a malheuresement servit à rien car le Tirpitz était et resterait en Norvège
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Ivy mike- Général (Administrateur)
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Re: Raid sur Saint Nazaire 28 mars 1942
Un petit lien sur le Campbeltown et son "aventure"
http://www.2iemeguerre.com/navires/hmscampbeltown.htm
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Ivy mike- Général (Administrateur)
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Re: Raid sur Saint Nazaire 28 mars 1942
Bon alors, si vous avez d'autres anecdotes ou infos sur ce genre d'assaut, ça m'interesse vachement ^^
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Re: Raid sur Saint Nazaire 28 mars 1942
merci bien pour ce post
tchô et que dieu vous garde ...
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aymer506th- Général de Brigade
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Re: Raid sur Saint Nazaire 28 mars 1942
C'est d'ailleurs suite à ce raid que les Allemands s'aperçurent que l'estuaire de la Loire était insuffisamment protégé et que le Blockhaus dans lequel je travaille a été construit (www.grand-blockhaus.com).
Ce raid a vraiment marqué les esprits ici. Mon grand-père qui habtait à saint Nazaire à l'époque m'a souvent expliqué que ça avait représenté une ded ses plus amères déceptions car lorsqu'il a entendu tirer partout dans les rues il était persuadé que c'était la libération!
Erreur... Pour Saint Nazaire, il a fallu attendre jusqu'au 11 mai 1945.
Ce raid a vraiment marqué les esprits ici. Mon grand-père qui habtait à saint Nazaire à l'époque m'a souvent expliqué que ça avait représenté une ded ses plus amères déceptions car lorsqu'il a entendu tirer partout dans les rues il était persuadé que c'était la libération!
Erreur... Pour Saint Nazaire, il a fallu attendre jusqu'au 11 mai 1945.
Keffer- Général de Division
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Re: Raid sur Saint Nazaire 28 mars 1942
Ou ça une erreur ?
Sinon merci pour l'anecdote sur ton GP
Sinon merci pour l'anecdote sur ton GP
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Re: Raid sur Saint Nazaire 28 mars 1942
Ivy mike a écrit:Ou ça une erreur ?
Sinon merci pour l'anecdote sur ton GP
C'est mon grand-père qui a fait une erreur d'appréciation... de 3 ans environ!
Keffer- Général de Division
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Re: Raid sur Saint Nazaire 28 mars 1942
Ah ok je n'avait pas compris que c'était la suite du recit ^^
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Re: Raid sur Saint Nazaire 28 mars 1942
Je vous ferai un petit article sur cette opération: préparation, déroulement et conséquences car j'ai lu un ouvrage dessus!
Panzer5- Général de Division
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Re: Raid sur Saint Nazaire 28 mars 1942
C'est avec plaisir que je le lirais
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Re: Raid sur Saint Nazaire 28 mars 1942
SAINT-NAZAIRE
30 000 Allemands s'enfermeront dans la poche de Saint-Nazaire. Les civils de la ville s'enfuieront
Un convoi de 700 Nazairiens Arrivent à Nantes et sont accueillis par la Croix Rouge
Le port :
En 1939, Saint-Nazaire est une ville neuve (puisque née en 1856) toute entière tournée vers les activités portuaires.
Après avoir construit le "Normandie" dans la forme écluse Joubert, longue de 350 m et large de 50, spécialement édifiée pour recevoir des navires de 85 000 tonnes, on y achève le cuirassé "Jean Bart".
Comme Rennes, Saint-Nazaire entre dans la guerre par un spectaculaire bombardement aérien. Le 17 juin 1940, un transport de troupes britanniques, le "Lancastria", est coulé peu après son appareillage. Il restera peu de survivants sur les 5 000 hommes qui se trouvaient à bord.
Le "Jean Bart" aura plus de chance. Bien qu'inachevé, il parvient à s'échapper à l'aube du 19 juin avec 20 cm d'eau sous la quille, malgré un bombardement, et à gagner Casablanca.
Le 21 juin1940, les premiers éléments de la Wehrmacht entrent dans la ville. Celle ci est occupée dans sa totalité le lendemain à 11 h.
Pour les Allemands, Saint-Nazaire offre un double intérêt; D'abord, c'est pour eux l'unique base de radoub de la côte Atlantique, donc le seul refuge en cas d'avarie. La leçon du Bismark coulé le 27 mai 1941 alors qu'il tentait de gagner Brest a porté ses fruits. Son sistership, le "Tirpitz" (41 500 tonnes) pourra être accueilli sans difficultés sans être obligé de limiter sa guerre de course à la Mer du Nord
La défense rapprochée de la forme Joubert est renforcée par des filets pare-torpilles attachés à des ballons, par quarante trois pièces de DCA sans compter les batteries d'artillerie lourde côtière.
D'autre part commence en septembre 1941 la construction d'un bunker géant prévu pour recevoir quatorze sous-marins à l'abri des bombardements aériens.
Le bunker géant en construction : quatorze alvéoles dont huit sont des docks asséchables
L'U-203 qui vient de couler 6 navires en 3 jours a l'honneur d'inaugurer l'U-bunker de Saint-Nazaire le 30 juillet 1941
L'attaque des Britanniques :
Neuf alvéoles seulement sont achevées en mars 1942 lorsque les Britanniques décident l'opération "chariot" organisée par Lord Louis Mountbatten chef des "Combined Operations".
A l'aube du 26 mars 1942, 611 hommes, marins et commandos, tous volontaires, embarquent sur un vieux destroyer américain, le "Campbelltown", et des vedettes. Le 27 à 20 heures, la petite armada se trouve à 70 miles dans le sud-ouest de Saint-Nazaire et met le cap sur l'entrée du port.
Pour tromper l'ennemi sur ses véritables intentions, lord Mountbatten fait de la base sous-marine l'objectif apparent de l'attaque pendant que le "Campbelltown" vient se jeter de toute la vitesse de ses machines (19 nœuds) contre la porte de la forme écluse. Les combats des unités débarquées durent toute la matinée. Moins de la moitié réussit à rembarquer.
85 marins et 59 commandos tués ou disparus.
106 marins et 109 commandos faits prisonniers.
Mais le 29 à 11 h 45, l'épave du "Campbelltown", profondément engagée dans le caisson-porte de l'écluse, et bourrée d'explosifs, saute avec à son bord un grand nombre d'officiers allemands.
Le lundi 30 à 16 h et 17 h, ce sont des mines torpilles lancées par une vedette, soixante heures auparavant, qui feront sauter la vieille entrée, faisant communiquer le bassin de Saint-Nazaire avec l'estuaire.
A 19 heures, certains habitants assistent à un spectacle du plus haut comique : Quelques soldats allemands en tenue de combat cernent les ruines d'immeubles détruits lors du bombardement du 16 février. A la grenade, ils s'emparent de quelques pierres noircies sous les yeux d'une foule amusée.
Il s'agit de correspondant de guerre en train de filmer pour la "Deutsche Wochenschau" (les actualités allemandes) quelques scènes de combat truquées contre les commandos britanniques. Ces images passeront quelques jours plus tard sur tous les écrans européens avec des commentaires appropriés.
Une demi-heure après le tournage de ces scènes, la Wermacht, prise de panique, va tirer sur tout ce qui bouge, croyant voir partout dans les civils français, des commandos déguisés
Bilan au matin du 31 mars : 16 tués et 26 blessés.
Croyant à un soulèvement général de la population, et pris de panique, les Allemands embarquent 1 500 habitants sur des camions dans la nuit et les conduisent sans avoir été autorisé à emporter aucun bagages jusqu'au champ de course de Savenay.
La panique passée, les habitants seront ramenés le 1er avril..
L'objectif principal du commando fut atteint : La forme écluse fut rendue inutilisable. Le caisson-porte immédiatement mis en chantier en Allemagne ne fut remis en place qu'en 1947.
Dans l'attaque des Britanniques : des commandos tués sur les bords du bassin aujourdhui appelé quai minéralier
Des prisonniers viennent d'être pris et vont être rassemblés prés de l'ancienne entrée
Cette photo a été prise quelques minutes avant l'explosion du Campbeltown
Le bateau est bien encastré dans le caisson-porte de la forme-écluse. Avant de quitter le bâtiment, l'équipage a ouvert les purges et le Cambeltown coule par l'arrière.
Les Allemands que l'on aperçoit et qui viennent pour fouiller le bâtiment vont être pulvérisé par l'explosion de celui-ci.
Cette photo à vraisemblablement été prise pour montrer l'échec de l'opération Britannique. A ce moment précis, ils ne savent pas que le bateau va exploser, emmenant dans la mort, tous les soldats qui sont dessus.
Les commandos soutiennent un de leur camarade blessé ou trop choqué pour marcher seul
Les Bombardements :
Déjà éprouvée par un bombardement le 9 février 1942, la ville va devenir une cible privilégiée à partir du mois de novembre : Plus de 300 morts et de 400 blessés. Le 9, quatorze apprentis du chantier de Penhoët sont tués dans un abri. Toutes les écoles sont fermées à compter du 18.
Les coups redoublent en janvier 1943. A partir du 23 commence l'évacuation. Le jour Saint-Nazaire se vide (15 000 habitants) et seulement (5 000 la nuit).
Le 28 février tombent 1 000 tonnes de bombes. Selon la BBC c'est le raid le plus violent qui ait été lancé jusque là sur une ville Française.
Comme à Lorient, commencent cette nuit là les bombardements par engins incendiaires, accompagnés de plaquettes de phosphore. 60 % des immeubles sont détruits, et il faut se résoudre à évacuer totalement la ville.
La sous-préfecture se retire à Pontchâteau, les services municipaux à Pornichet et la Kommandantur à La Baule
Les 22 mars, 28 mars, 2 avril, 1er mai, 28 mai, se succèdent les raids de l'US Air Force avec des bombes à retardement. Le dernier n'a labouré que des ruines.
Ensuite les Alliés vont se contenter de vols de reconnaissance, afin d'observer l'état d'avancement de la construction de la base sous marine invulnérable..
La ville ne comptait plus que 250 habitants (sur les 45 000 de 1939).
Les 59 mois d'occupation se sont traduites par :
350 alertes
52 bombardements
580 blessés
500 immeubles détruits (dont la totalité des monuments publics)
Le 11 mai 1945, au soir de la libération, 100 maisons seulement avaient été totalement épargnées.
Aux victimes des bombardements, il convient d'ajouter d'autres morts. De nombreux otages fusillés étaient originaires de Saint-Nazaire ainsi que de nombreux déportés qui ne sont jamais revenus
Lorsque les français rentrèrent à Saint-Nazaire en 1945, ils découvrirent deux charniers au milieu des ruines : Trente trois corps dans une fosse à l'école Ernest-Renan, et des restes humains dans la chaudière utilisée comme four crématoire à l'école Paul-Bert.
30 000 Allemands s'enfermeront dans la poche de Saint-Nazaire. Les civils de la ville s'enfuieront
Un convoi de 700 Nazairiens Arrivent à Nantes et sont accueillis par la Croix Rouge
Le port :
En 1939, Saint-Nazaire est une ville neuve (puisque née en 1856) toute entière tournée vers les activités portuaires.
Après avoir construit le "Normandie" dans la forme écluse Joubert, longue de 350 m et large de 50, spécialement édifiée pour recevoir des navires de 85 000 tonnes, on y achève le cuirassé "Jean Bart".
Comme Rennes, Saint-Nazaire entre dans la guerre par un spectaculaire bombardement aérien. Le 17 juin 1940, un transport de troupes britanniques, le "Lancastria", est coulé peu après son appareillage. Il restera peu de survivants sur les 5 000 hommes qui se trouvaient à bord.
Le "Jean Bart" aura plus de chance. Bien qu'inachevé, il parvient à s'échapper à l'aube du 19 juin avec 20 cm d'eau sous la quille, malgré un bombardement, et à gagner Casablanca.
Le 21 juin1940, les premiers éléments de la Wehrmacht entrent dans la ville. Celle ci est occupée dans sa totalité le lendemain à 11 h.
Pour les Allemands, Saint-Nazaire offre un double intérêt; D'abord, c'est pour eux l'unique base de radoub de la côte Atlantique, donc le seul refuge en cas d'avarie. La leçon du Bismark coulé le 27 mai 1941 alors qu'il tentait de gagner Brest a porté ses fruits. Son sistership, le "Tirpitz" (41 500 tonnes) pourra être accueilli sans difficultés sans être obligé de limiter sa guerre de course à la Mer du Nord
La défense rapprochée de la forme Joubert est renforcée par des filets pare-torpilles attachés à des ballons, par quarante trois pièces de DCA sans compter les batteries d'artillerie lourde côtière.
D'autre part commence en septembre 1941 la construction d'un bunker géant prévu pour recevoir quatorze sous-marins à l'abri des bombardements aériens.
Le bunker géant en construction : quatorze alvéoles dont huit sont des docks asséchables
L'U-203 qui vient de couler 6 navires en 3 jours a l'honneur d'inaugurer l'U-bunker de Saint-Nazaire le 30 juillet 1941
L'attaque des Britanniques :
Neuf alvéoles seulement sont achevées en mars 1942 lorsque les Britanniques décident l'opération "chariot" organisée par Lord Louis Mountbatten chef des "Combined Operations".
A l'aube du 26 mars 1942, 611 hommes, marins et commandos, tous volontaires, embarquent sur un vieux destroyer américain, le "Campbelltown", et des vedettes. Le 27 à 20 heures, la petite armada se trouve à 70 miles dans le sud-ouest de Saint-Nazaire et met le cap sur l'entrée du port.
Pour tromper l'ennemi sur ses véritables intentions, lord Mountbatten fait de la base sous-marine l'objectif apparent de l'attaque pendant que le "Campbelltown" vient se jeter de toute la vitesse de ses machines (19 nœuds) contre la porte de la forme écluse. Les combats des unités débarquées durent toute la matinée. Moins de la moitié réussit à rembarquer.
85 marins et 59 commandos tués ou disparus.
106 marins et 109 commandos faits prisonniers.
Mais le 29 à 11 h 45, l'épave du "Campbelltown", profondément engagée dans le caisson-porte de l'écluse, et bourrée d'explosifs, saute avec à son bord un grand nombre d'officiers allemands.
Le lundi 30 à 16 h et 17 h, ce sont des mines torpilles lancées par une vedette, soixante heures auparavant, qui feront sauter la vieille entrée, faisant communiquer le bassin de Saint-Nazaire avec l'estuaire.
A 19 heures, certains habitants assistent à un spectacle du plus haut comique : Quelques soldats allemands en tenue de combat cernent les ruines d'immeubles détruits lors du bombardement du 16 février. A la grenade, ils s'emparent de quelques pierres noircies sous les yeux d'une foule amusée.
Il s'agit de correspondant de guerre en train de filmer pour la "Deutsche Wochenschau" (les actualités allemandes) quelques scènes de combat truquées contre les commandos britanniques. Ces images passeront quelques jours plus tard sur tous les écrans européens avec des commentaires appropriés.
Une demi-heure après le tournage de ces scènes, la Wermacht, prise de panique, va tirer sur tout ce qui bouge, croyant voir partout dans les civils français, des commandos déguisés
Bilan au matin du 31 mars : 16 tués et 26 blessés.
Croyant à un soulèvement général de la population, et pris de panique, les Allemands embarquent 1 500 habitants sur des camions dans la nuit et les conduisent sans avoir été autorisé à emporter aucun bagages jusqu'au champ de course de Savenay.
La panique passée, les habitants seront ramenés le 1er avril..
L'objectif principal du commando fut atteint : La forme écluse fut rendue inutilisable. Le caisson-porte immédiatement mis en chantier en Allemagne ne fut remis en place qu'en 1947.
Dans l'attaque des Britanniques : des commandos tués sur les bords du bassin aujourdhui appelé quai minéralier
Des prisonniers viennent d'être pris et vont être rassemblés prés de l'ancienne entrée
Cette photo a été prise quelques minutes avant l'explosion du Campbeltown
Le bateau est bien encastré dans le caisson-porte de la forme-écluse. Avant de quitter le bâtiment, l'équipage a ouvert les purges et le Cambeltown coule par l'arrière.
Les Allemands que l'on aperçoit et qui viennent pour fouiller le bâtiment vont être pulvérisé par l'explosion de celui-ci.
Cette photo à vraisemblablement été prise pour montrer l'échec de l'opération Britannique. A ce moment précis, ils ne savent pas que le bateau va exploser, emmenant dans la mort, tous les soldats qui sont dessus.
Les commandos soutiennent un de leur camarade blessé ou trop choqué pour marcher seul
Les Bombardements :
Déjà éprouvée par un bombardement le 9 février 1942, la ville va devenir une cible privilégiée à partir du mois de novembre : Plus de 300 morts et de 400 blessés. Le 9, quatorze apprentis du chantier de Penhoët sont tués dans un abri. Toutes les écoles sont fermées à compter du 18.
Les coups redoublent en janvier 1943. A partir du 23 commence l'évacuation. Le jour Saint-Nazaire se vide (15 000 habitants) et seulement (5 000 la nuit).
Le 28 février tombent 1 000 tonnes de bombes. Selon la BBC c'est le raid le plus violent qui ait été lancé jusque là sur une ville Française.
Comme à Lorient, commencent cette nuit là les bombardements par engins incendiaires, accompagnés de plaquettes de phosphore. 60 % des immeubles sont détruits, et il faut se résoudre à évacuer totalement la ville.
La sous-préfecture se retire à Pontchâteau, les services municipaux à Pornichet et la Kommandantur à La Baule
Les 22 mars, 28 mars, 2 avril, 1er mai, 28 mai, se succèdent les raids de l'US Air Force avec des bombes à retardement. Le dernier n'a labouré que des ruines.
Ensuite les Alliés vont se contenter de vols de reconnaissance, afin d'observer l'état d'avancement de la construction de la base sous marine invulnérable..
La ville ne comptait plus que 250 habitants (sur les 45 000 de 1939).
Les 59 mois d'occupation se sont traduites par :
350 alertes
52 bombardements
580 blessés
500 immeubles détruits (dont la totalité des monuments publics)
Le 11 mai 1945, au soir de la libération, 100 maisons seulement avaient été totalement épargnées.
Aux victimes des bombardements, il convient d'ajouter d'autres morts. De nombreux otages fusillés étaient originaires de Saint-Nazaire ainsi que de nombreux déportés qui ne sont jamais revenus
Lorsque les français rentrèrent à Saint-Nazaire en 1945, ils découvrirent deux charniers au milieu des ruines : Trente trois corps dans une fosse à l'école Ernest-Renan, et des restes humains dans la chaudière utilisée comme four crématoire à l'école Paul-Bert.
Logico- Major
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Re: Raid sur Saint Nazaire 28 mars 1942
Bonour Logico,
Tes interventions, bien que trop rares à mon goût, sont toujours trés instructives.
J'ignorai totalement l'existence d'un charnier à St Nazaire, qui plus est d'une tentative de dissimulation des corps par crémation.
As-tu des détails sur l'unité qui commis ces exactions?
Tes interventions, bien que trop rares à mon goût, sont toujours trés instructives.
J'ignorai totalement l'existence d'un charnier à St Nazaire, qui plus est d'une tentative de dissimulation des corps par crémation.
As-tu des détails sur l'unité qui commis ces exactions?
Panzer5- Général de Division
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Date d'inscription : 29/08/2005
Re: Raid sur Saint Nazaire 28 mars 1942
N'étant pas de st Nazaire je ne conaissais pas du tout l'existence d'un charnier sur ces lieux !
Encore merci pour ces infos !
Encore merci pour ces infos !
Re: Raid sur Saint Nazaire 28 mars 1942
LA POCHE DE SAINT NAZAIRE
Bilan de 59 mois d'occupation :
350 alertes .
52 Bombardements .
475 morts .
580 blessés .
500 immeubles détruits (dont la totalité des monuments publics) sur 8 000 existants en 1939.
Le 11 mai 1945, au soir de la libération, 100 maisons seulement ont été épargnées.
A ces morts, il faut ajouter ceux des otages arrêtés et fusillés.
Lorsque les Français rentrèrent à Saint Nazaire en 1945, ils découvrirent deux charniers au milieu des ruines : 33 corps dans une fosse à l'école Ernest Renan, et à l'école Paul Bert, des restes humains dans la chaudière utilisée comme four crématoire..
Pour ces derniers, il n'a pas été possible de savoir s'il s'agissait de résistants ou de déserteurs de la Wehrmacht exécutés durant les mois où la ville en ruine donna son nom à un front alors bien négligé par le pays.
Les évacuations de civils :
Le temps passant le problème des vivres devient de plus en plus crucial, surtout pour les 124 000 civils enfermés dans la poche (39 000 dons la région de Guérande et 85 000 dans le reste de la poche).
Pour éviter d'avoir trop de bouches inutiles à nourrir, les allemands procèdent régulièrement à des évacuations de civils sous le couvert de la Croix Rouge.
Après des négociations à la petite gare de Gardenais (à la limite de la poche) entre Allemands et Alliés, les premières évacuations se déroulent dés le mois d'octobre 1944. Trois trains bourrés de réfugiés quittent la poche les 23, 24 et 28 octobre et sont dirigés vers Nantes. Au début du mois de janvier 1945, trois autres trains quittent la poche.
Ces convois sont dirigés vers la gare de Chantenay où des contrôles sont effectués par les FFI. D'autres convois sont effectués en avril 1945.
Au total 40 000 personnes quitteront la poche pendant toute la durée du siège.
La Reddition :
C'est seulement le 7 mai que les Allemands et les Alliés ont pris un premier contact à Cordemais, suivi d'une seconde entrevue le 8 à 10 h.
Alors que la capitulation du IIIème Reich a été signée la veille à Reims au quartier général d'Eisenhower, et que l'Europe entière fête la paix retrouvée, le chef d'état major du général Junck signe enfin à 17 h la reddition de la forteresse qui ordonne le cessez le feu le 9 à 0 h 1, et le 11 mai se déroule à Bouvron une cérémonie analogue à celle de Caudan pour Lorient.
Au cours d'une courte cérémonie qui se déroule à Bouvron, le général Junck, accompagné de l'amiral Mirow, commandant la marine à Saint-Nazaire, remet symboliquement son pistolet au général Cramer accompagne des généraux Chomel(commandant la 25ème D.I.) et Foster (commandant les éléments de la 66ème D.I. US présents devant Saint-Nazaire).
Quelques jours avant la reddition, en mai 1945, les tirs d'artillerie et les patrouilles allemandes ne faiblissent pas. Le 1er mai : le journal mentionne une " vive activité d'artillerie de part et d'autre" et " faible activité de patrouille au sud de la Loire ". Le 2 mai : "une assez vive activité d'artillerie" dans le sous secteur de Saint-Etienne (nord de la Loire) qui cause la mort d'un soldat et blesse un officier et un soldat. Le 3 mai : "une activité d'artillerie et de patrouilles" sur l'ensemble du front. Le 4 mai : "une activité de patrouilles au sud de la Loire "
Le 5 mai soit deux jours avant la capitulation : toujours dans le sous secteur de saint-Etienne, trois soldats qui sortent en avant des lignes vers l'intérieur de la poche sont immédiatement pris à parti par des mitrailleuses légères et des grenades. Un seul revient dans les lignes Françaises légèrement blessé, les deux autres ne sont pas retrouvés… Enfin la veille de la reddition, le 6 mai : le journal mentionne simplement, "faible activité d'artillerie sur tout le front"…
Ces quelques exemples puisés au hasard du journal de marche de la 25ème D.I. illustre l'activité parfois soutenue de ces " fronts oubliés ", actions qui, comme nous venons de le voir, s'est poursuivie jusqu'au dernier jour.
Lorsqu'on parle ici du " Front des Oubliés ", on peut ajouter que ces hommes ont été les oubliés des autorités militaire, tant en ce qui concerne l'armement, que l'habillement, que l'hébergement, que le ravitaillement et l'approvisionnement, mais aussi les oubliés de la presse et des historiens. Et pourtant, ils n'avaient pas démérité.
Bilan de 59 mois d'occupation :
350 alertes .
52 Bombardements .
475 morts .
580 blessés .
500 immeubles détruits (dont la totalité des monuments publics) sur 8 000 existants en 1939.
Le 11 mai 1945, au soir de la libération, 100 maisons seulement ont été épargnées.
A ces morts, il faut ajouter ceux des otages arrêtés et fusillés.
Lorsque les Français rentrèrent à Saint Nazaire en 1945, ils découvrirent deux charniers au milieu des ruines : 33 corps dans une fosse à l'école Ernest Renan, et à l'école Paul Bert, des restes humains dans la chaudière utilisée comme four crématoire..
Pour ces derniers, il n'a pas été possible de savoir s'il s'agissait de résistants ou de déserteurs de la Wehrmacht exécutés durant les mois où la ville en ruine donna son nom à un front alors bien négligé par le pays.
Les évacuations de civils :
Le temps passant le problème des vivres devient de plus en plus crucial, surtout pour les 124 000 civils enfermés dans la poche (39 000 dons la région de Guérande et 85 000 dans le reste de la poche).
Pour éviter d'avoir trop de bouches inutiles à nourrir, les allemands procèdent régulièrement à des évacuations de civils sous le couvert de la Croix Rouge.
Après des négociations à la petite gare de Gardenais (à la limite de la poche) entre Allemands et Alliés, les premières évacuations se déroulent dés le mois d'octobre 1944. Trois trains bourrés de réfugiés quittent la poche les 23, 24 et 28 octobre et sont dirigés vers Nantes. Au début du mois de janvier 1945, trois autres trains quittent la poche.
Ces convois sont dirigés vers la gare de Chantenay où des contrôles sont effectués par les FFI. D'autres convois sont effectués en avril 1945.
Au total 40 000 personnes quitteront la poche pendant toute la durée du siège.
La Reddition :
C'est seulement le 7 mai que les Allemands et les Alliés ont pris un premier contact à Cordemais, suivi d'une seconde entrevue le 8 à 10 h.
Alors que la capitulation du IIIème Reich a été signée la veille à Reims au quartier général d'Eisenhower, et que l'Europe entière fête la paix retrouvée, le chef d'état major du général Junck signe enfin à 17 h la reddition de la forteresse qui ordonne le cessez le feu le 9 à 0 h 1, et le 11 mai se déroule à Bouvron une cérémonie analogue à celle de Caudan pour Lorient.
Au cours d'une courte cérémonie qui se déroule à Bouvron, le général Junck, accompagné de l'amiral Mirow, commandant la marine à Saint-Nazaire, remet symboliquement son pistolet au général Cramer accompagne des généraux Chomel(commandant la 25ème D.I.) et Foster (commandant les éléments de la 66ème D.I. US présents devant Saint-Nazaire).
Quelques jours avant la reddition, en mai 1945, les tirs d'artillerie et les patrouilles allemandes ne faiblissent pas. Le 1er mai : le journal mentionne une " vive activité d'artillerie de part et d'autre" et " faible activité de patrouille au sud de la Loire ". Le 2 mai : "une assez vive activité d'artillerie" dans le sous secteur de Saint-Etienne (nord de la Loire) qui cause la mort d'un soldat et blesse un officier et un soldat. Le 3 mai : "une activité d'artillerie et de patrouilles" sur l'ensemble du front. Le 4 mai : "une activité de patrouilles au sud de la Loire "
Le 5 mai soit deux jours avant la capitulation : toujours dans le sous secteur de saint-Etienne, trois soldats qui sortent en avant des lignes vers l'intérieur de la poche sont immédiatement pris à parti par des mitrailleuses légères et des grenades. Un seul revient dans les lignes Françaises légèrement blessé, les deux autres ne sont pas retrouvés… Enfin la veille de la reddition, le 6 mai : le journal mentionne simplement, "faible activité d'artillerie sur tout le front"…
Ces quelques exemples puisés au hasard du journal de marche de la 25ème D.I. illustre l'activité parfois soutenue de ces " fronts oubliés ", actions qui, comme nous venons de le voir, s'est poursuivie jusqu'au dernier jour.
Lorsqu'on parle ici du " Front des Oubliés ", on peut ajouter que ces hommes ont été les oubliés des autorités militaire, tant en ce qui concerne l'armement, que l'habillement, que l'hébergement, que le ravitaillement et l'approvisionnement, mais aussi les oubliés de la presse et des historiens. Et pourtant, ils n'avaient pas démérité.
Logico- Major
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Opération Chariot
Cette opération fut une attaque menée par le département des Opérations Combinées de Lord Mounbatten, afin de rendre inutilisable certains équipements du port de Saint-Nazaire, et en particulier la Forme Joubert.
Contexte
Depuis 1939, la Bataille de l'Atlantique mobilise de nombreuses unités navales dans l'Atlantique Nord.
En 1941 le cuirassé Bismarck avait semé la terreur, coulant plusieurs vaisseaux alliés. Après la perte du HMS Hood, les alliés étaient parvenus à couler le Bismarck.
Le sister-ship du Bismarck, le cuirassé allemand Tirpitz, est stationné en Norvège, au Faettenfjord. Les alliés craignent qu'il soit envoyé dans l'Atlantique, et participe ainsi à réduire les lignes d'approvisionnement britanniques.
Dans cette situation, le port de Saint-Nazaire revêt une importance toute particulière. En effet, la Forme Joubert est le seul bassin (sur toute la façade Atlantique) dans lequel le Tirpitz peut venir réparer.
Ainsi, Winston Churchill imagine qu'en neutralisant la Forme Joubert, la Kriegsmarine ne se risquera pas à envoyer le Tirpitz en Atlantique.
Début 1942, il décide donc de confier une mission aux commandos britanniques des Opérations combinées de Lord Mounbatten , avec pour objectif principal la neutralisation de la Forme Joubert.
Chronologie
26 fevrier 1942
Réunion au Quartier général des Opérations combinés : préparation de l'opération.
19 mars 1942
discours de Ryder à ses hommes.
26 mars 1942
la flotte quitte Falmouth.
27 mars 1942
06 H 20 : la flotte se fait repérer par un sous-marin allemand, l'U 593, qui se trompe sur la direction de la flotte.
22 H 15 : les deux destroyers d'escorte s'éloignent, la flottille entre dans le chenal de la Loire.
23 H 00 : amorçage des explosifs.
23 H 20 : bombardement de la Royal Air Force, en deux heures 4 bombes sont larguées (mauvaises visibilité).
28 mars 1942
01 H 15 : des postes d'observations côtiers signalent la flotte en approche.
01 H 20 : la flotte passe devant Villès-Martin, il reste trois miles à parcourir. Des documents volés à la Kriegsmarine permettent de se faire identifier comme bateaux allemands. Le début des combats est ainsi reculé.
01 H 27 : la supercherie est découverte, le Campbeltown affale le pavillon allemand et hisse le pavillon britannique. Les batteries allemandes ouvrent le feu.
01 H 34 : le Campbeltown s'écrase sur la porte de la forme Joubert. Les groupes terrestres entrent en action. La station de pompage est détruite, ainsi que certains treuils d'ouverture de la porte.
10 H 30 : les explosifs du Campbeltown explosent. La porte du dock est projetée hors de son rail, et de nombreux soldats allemands venus observer le bateau sont tués.
29 mars 1942
Deux torpilles britanniques explosent, semant la confusion. Dans la panique, 60 civils français sont tués.
Bilan
La forme Joubert est inutilisable et le restera jusqu'à la fin de la guerre. Ce raid est considéré comme l'un des plus audacieux jamais réalisé par des commandos. En représailles, une partie de la vieille ville de Saint-Nazaire fut rasée par l'occupant.
215 britanniques furent faits prisonniers, 227 réussirent à revenir au Royaume-Uni, 5 d'entre eux par Gibraltar.
source: wikipédia
Contexte
Depuis 1939, la Bataille de l'Atlantique mobilise de nombreuses unités navales dans l'Atlantique Nord.
En 1941 le cuirassé Bismarck avait semé la terreur, coulant plusieurs vaisseaux alliés. Après la perte du HMS Hood, les alliés étaient parvenus à couler le Bismarck.
Le sister-ship du Bismarck, le cuirassé allemand Tirpitz, est stationné en Norvège, au Faettenfjord. Les alliés craignent qu'il soit envoyé dans l'Atlantique, et participe ainsi à réduire les lignes d'approvisionnement britanniques.
Dans cette situation, le port de Saint-Nazaire revêt une importance toute particulière. En effet, la Forme Joubert est le seul bassin (sur toute la façade Atlantique) dans lequel le Tirpitz peut venir réparer.
Ainsi, Winston Churchill imagine qu'en neutralisant la Forme Joubert, la Kriegsmarine ne se risquera pas à envoyer le Tirpitz en Atlantique.
Début 1942, il décide donc de confier une mission aux commandos britanniques des Opérations combinées de Lord Mounbatten , avec pour objectif principal la neutralisation de la Forme Joubert.
Chronologie
26 fevrier 1942
Réunion au Quartier général des Opérations combinés : préparation de l'opération.
19 mars 1942
discours de Ryder à ses hommes.
26 mars 1942
la flotte quitte Falmouth.
27 mars 1942
06 H 20 : la flotte se fait repérer par un sous-marin allemand, l'U 593, qui se trompe sur la direction de la flotte.
22 H 15 : les deux destroyers d'escorte s'éloignent, la flottille entre dans le chenal de la Loire.
23 H 00 : amorçage des explosifs.
23 H 20 : bombardement de la Royal Air Force, en deux heures 4 bombes sont larguées (mauvaises visibilité).
28 mars 1942
01 H 15 : des postes d'observations côtiers signalent la flotte en approche.
01 H 20 : la flotte passe devant Villès-Martin, il reste trois miles à parcourir. Des documents volés à la Kriegsmarine permettent de se faire identifier comme bateaux allemands. Le début des combats est ainsi reculé.
01 H 27 : la supercherie est découverte, le Campbeltown affale le pavillon allemand et hisse le pavillon britannique. Les batteries allemandes ouvrent le feu.
01 H 34 : le Campbeltown s'écrase sur la porte de la forme Joubert. Les groupes terrestres entrent en action. La station de pompage est détruite, ainsi que certains treuils d'ouverture de la porte.
10 H 30 : les explosifs du Campbeltown explosent. La porte du dock est projetée hors de son rail, et de nombreux soldats allemands venus observer le bateau sont tués.
29 mars 1942
Deux torpilles britanniques explosent, semant la confusion. Dans la panique, 60 civils français sont tués.
Bilan
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Marketgarden- Adjudant-chef
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Re: Raid sur Saint Nazaire 28 mars 1942
Excellent, merci pour ces infos precieuses !! :D
Je rassemble avec le sujet déjà existant sur l'opération Chariot ;)
Ivy
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Ivy mike- Général (Administrateur)
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Re: Raid sur Saint Nazaire 28 mars 1942
Marketgarden a écrit:29 mars 1942
Deux torpilles britanniques explosent, semant la confusion. Dans la panique, 60 civils français sont tués.
Bilan
En représailles, une partie de la vieille ville de Saint-Nazaire fut rasée par l'occupant.
215 britanniques furent faits prisonniers, 227 réussirent à revenir au Royaume-Uni, 5 d'entre eux par Gibraltar.
source: wikipédia
Attention! Légende!
Les Allemands n'ont jamais rasé une partie de la vieille ville en représailles (je suis de Saint Nazaire). Les Allemands n'ont pas eu besoin d'aider les Alliés à détruire la ville... On peut se demander pourquoi les Allemands auraient exécuté des représailles sur les civils après un raid britannique. Les civils n'ont pas pris part aux combats de la nuit. Lorsqu'il y a une action de Résistance (ou de terrorrisme, selon le point de vue), cela peut avoir une certaine "logique". Mais après une opération militaire?
Le chiffre de 60 me paraît fort pour le nombre civils tués pendant la confusion. Je vais regarder ça et vous en reparler.
Keffer- Général de Division
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Re: Raid sur Saint Nazaire 28 mars 1942
Logico a écrit:LA POCHE DE SAINT NAZAIRE
A ces morts, il faut ajouter ceux des otages arrêtés et fusillés.
Lorsque les Français rentrèrent à Saint Nazaire en 1945, ils découvrirent deux charniers au milieu des ruines : 33 corps dans une fosse à l'école Ernest Renan, et à l'école Paul Bert, des restes humains dans la chaudière utilisée comme four crématoire...
Quels otages? Arrêtés et fusillés quand? Ils y a eu des otages arrêtés pendant la Poche, mais ils onté été libérés, grâce notamment à l'intervention du maire de Saint Nazaire.
Je voudrais savoir d'où viennent les infos sur les corps retrouvés à Paul Bert, je n'en ai jamais entendu parler. Je suis très intéressé pour en savoir plus!
Je suis désolé si je parais parfois incisif sur le sujet, mais il me tient particulièrement à coeur, étant de Saint Nazaire, et l'histoire familiale étant rattachée à celle de la Région!
Ceci dit, on sort du sujet de l'Opération Chariot...
Keffer- Général de Division
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Re: Raid sur Saint Nazaire 28 mars 1942
Je me permets de faire remonter le lien dans l'espoir d'avoir une réponse aux questions que j'ai posées plus haut. L'existence (réelle ou supposée, je ne sais pas) d'un charnier à Saint Nazaire m'intéresse beaucoup!
Seriez-vous intéressés par un petit exposé sur ce que devient la base sous-marine maintenant? Elle est exploitée par la mairie et pour moi massacrée, mais le sujet fait débat... Si ça vous intéresse, je me ferais un plaisir de le rédiger.
Seriez-vous intéressés par un petit exposé sur ce que devient la base sous-marine maintenant? Elle est exploitée par la mairie et pour moi massacrée, mais le sujet fait débat... Si ça vous intéresse, je me ferais un plaisir de le rédiger.
Keffer- Général de Division
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Re: Raid sur Saint Nazaire 28 mars 1942
Avec joie !
Les sujet de consarvation des lieu, espaces et batiments de mémoire m'interesse vachement !
Sans doute que Panzer5 aussi ;)
Ivy
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Sans doute que Panzer5 aussi ;)
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