bataille de smolensk, erreur fatale de 1941?
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hans von g
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rebonsoir,
je ne confonds pas justement, c'est justement pour savoir si deja a cette époque, les généraux étaient deja bridés et ne remontaient pas toutes les informations.
cordialement
séb
je ne confonds pas justement, c'est justement pour savoir si deja a cette époque, les généraux étaient deja bridés et ne remontaient pas toutes les informations.
cordialement
séb
Re: bataille de smolensk, erreur fatale de 1941?
ours_en_pluche a écrit:rebonsoir,
je ne confonds pas justement, c'est justement pour savoir si déjà a cette époque, les généraux étaient déjà bridés et ne remontaient pas toutes les informations.
cordialement
séb
Vu la date de la bataille, les généraux arrivaient encore à se faire entendre. Pour ce qui est de la remontée d'informations ... Hitler avait plusieurs sources d'informations. Mais, on sait que vers la fin, 44-45, il ne prenait en compte que ce qui l'intéressait. En fait, s'il l'avait voulu, en 42-43, quand ses généraux lui masquaient certaines informations, s'il l'avait voulu, il avait les moyens de savoir ce qui s'était réellement passé. Parce que les généraux minimisaient leurs pertes, mais dans le même temps, les services administratifs tenaient exactement à jour les dossiers.
Narduccio- Général (Administrateur)
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Re: bataille de smolensk, erreur fatale de 1941?
Bonjour,
Smolensk est typiquement une bataille d'encerclement voulue par la Whermacht alors à l'apogée de sa puissance et pratiquant un Blitzkrieg à tout crin. Nombre de travaux actuel remettent en cause le bien-fondé de ce "Blitzkrieg" visant l'encerclement.
En effet Smolensk illustre bien les conséquences d'un encerclement bien réalisé, mais qui impose un nettoyage de grande ampleur (comme celui de Kiev sur le Front Sud, mais à une date plus "clémente" côté météo): celui-ci est un très grand consommateur de temps, d'énergie et de moyens humains et matériel: tout ce que la guerre mécanisée devait justement éviter. le temps épouvantable va bien participer au ralentissement des opérations et ainsi accroître la consommation sus-évoquée.
Par contre le résultat tactique et là et bien là, une masse importante de soldats et de matériels soviétiques mis hors de combat; oui mais est-ce suffisant pour avoir une portée stratégique suffisante? Apparemment non!
C'est peut-être là que les Allemands ont effecivement compris l'erreur commise avec la focalisation sur Moscou: objectif politique par excellence, mais dont la prise, même avec une portée morale importante, ne pouvait garantir objectivement une capitulation soviétique.
En fait, les buts de l'opération Barbarossa, si l'on en croit Yves Buffetaut dans son HS Militaria n°5 de 1991, semblent bien d'être de faire subir à l'Armée Rouge le sort de l'Armée Française en la taillant en pièces en rase-campagne, je suis enclin à suivre ce point de vue, même si après-coup, il semble complètement hors d'atteinte (ce qu'il est effectivement!)
En 1941, l'Armée Rouge fait alors pâle figure, souffrant de défauts d'encadrement, de matériel à l'entretien aléatoire, elle a montré un efficacité désastreuse face à la minuscule armée finlandaise lors de la guerre d'Hiver de 39/40. Ajouter à cela une mauvaise interprétation des effectifs russes disponibles (de suite et après mobilisation) par les renseignements allemands, l'inconnu sur les nouveaux matériels soviétiques; on comprend alors beaucoup mieux cet excès d'optimisme.
mais par-delà même ces erreurs d'appréciation, le concept même des batailles d'encerclement de l'été/automne 41 vont démontrer leur inanité. Malgré des pertes colossales côté soviétique et des gains territoriaux immenses, l'URSS n'est manifestement pas prête à la reddition aux portes de l'hiver 41/42; l'effondrement militaire et surtout politique du pays n'a pas eu lieu. Dans le même temps, ces victoires tactiques ont été acquises à un prix assez élevé et les unités allemandes sont passablement usées et nécessite de souffler (mais elles ne sont pas au bout du rouleau, ça viendra plus tard avec le froid et son attrition).
Le changement d'objectif des Allemands vient peut-être de là: Voyant une victoire courte lui échapper, Hitler préconise de nouveaux objectifs, maintenant économiques et non politiques. Dans l'absolu, il n'a pas tort; en pratique, il change quand même de cheval au milieu du gué et il perd de vue (ou bien il ne l'a jamais eu en vue) les capacités réelles de ses armées.
L'échec devant Moscou n'est peut-être rien d'autre que l'impossibilité pour les Allemands de vaincre rapidement l'URSS à travers les tactiques employées, aussi révolutionnaires soient-elles à l'époque. L'opération Barbarossa porte en elle-même les causes de son propre échec: des objectifs tactiques (destruction des armées adverses) devant nécessairement donner par accumulation des résultats stratégiques (la chute de l'URSS) sans tenir compte des critères géographiques et démographiques (immensité du territoire) de l'adversaire. En plus, comme souligné tout au long de ce sujet par nombre d'intervenants, les Haut-Commandement Allemand change d'objectifs en cours de route et hésite même, le pire dans de telles situations
Peut-être que la définition d'objectif économique d'emblée aurait changer la donne, mais c'est vite oublié que la perte de tant d'hommes pour l'Armée Rouge, même si cela ne la détruit pas, va empêcher celle-ci de disposer d'un réservoir de troupes suffisants jusqu'à la fin 42. Comment aurait fait une Whermacht en infériorité numérique patente face à des attaques, même mal ficelées et suicidaires, lancées dès fin 41 ou au cours de 1942? Difficile de le savoir
Schrap
Smolensk est typiquement une bataille d'encerclement voulue par la Whermacht alors à l'apogée de sa puissance et pratiquant un Blitzkrieg à tout crin. Nombre de travaux actuel remettent en cause le bien-fondé de ce "Blitzkrieg" visant l'encerclement.
En effet Smolensk illustre bien les conséquences d'un encerclement bien réalisé, mais qui impose un nettoyage de grande ampleur (comme celui de Kiev sur le Front Sud, mais à une date plus "clémente" côté météo): celui-ci est un très grand consommateur de temps, d'énergie et de moyens humains et matériel: tout ce que la guerre mécanisée devait justement éviter. le temps épouvantable va bien participer au ralentissement des opérations et ainsi accroître la consommation sus-évoquée.
Par contre le résultat tactique et là et bien là, une masse importante de soldats et de matériels soviétiques mis hors de combat; oui mais est-ce suffisant pour avoir une portée stratégique suffisante? Apparemment non!
C'est peut-être là que les Allemands ont effecivement compris l'erreur commise avec la focalisation sur Moscou: objectif politique par excellence, mais dont la prise, même avec une portée morale importante, ne pouvait garantir objectivement une capitulation soviétique.
En fait, les buts de l'opération Barbarossa, si l'on en croit Yves Buffetaut dans son HS Militaria n°5 de 1991, semblent bien d'être de faire subir à l'Armée Rouge le sort de l'Armée Française en la taillant en pièces en rase-campagne, je suis enclin à suivre ce point de vue, même si après-coup, il semble complètement hors d'atteinte (ce qu'il est effectivement!)
En 1941, l'Armée Rouge fait alors pâle figure, souffrant de défauts d'encadrement, de matériel à l'entretien aléatoire, elle a montré un efficacité désastreuse face à la minuscule armée finlandaise lors de la guerre d'Hiver de 39/40. Ajouter à cela une mauvaise interprétation des effectifs russes disponibles (de suite et après mobilisation) par les renseignements allemands, l'inconnu sur les nouveaux matériels soviétiques; on comprend alors beaucoup mieux cet excès d'optimisme.
mais par-delà même ces erreurs d'appréciation, le concept même des batailles d'encerclement de l'été/automne 41 vont démontrer leur inanité. Malgré des pertes colossales côté soviétique et des gains territoriaux immenses, l'URSS n'est manifestement pas prête à la reddition aux portes de l'hiver 41/42; l'effondrement militaire et surtout politique du pays n'a pas eu lieu. Dans le même temps, ces victoires tactiques ont été acquises à un prix assez élevé et les unités allemandes sont passablement usées et nécessite de souffler (mais elles ne sont pas au bout du rouleau, ça viendra plus tard avec le froid et son attrition).
Le changement d'objectif des Allemands vient peut-être de là: Voyant une victoire courte lui échapper, Hitler préconise de nouveaux objectifs, maintenant économiques et non politiques. Dans l'absolu, il n'a pas tort; en pratique, il change quand même de cheval au milieu du gué et il perd de vue (ou bien il ne l'a jamais eu en vue) les capacités réelles de ses armées.
L'échec devant Moscou n'est peut-être rien d'autre que l'impossibilité pour les Allemands de vaincre rapidement l'URSS à travers les tactiques employées, aussi révolutionnaires soient-elles à l'époque. L'opération Barbarossa porte en elle-même les causes de son propre échec: des objectifs tactiques (destruction des armées adverses) devant nécessairement donner par accumulation des résultats stratégiques (la chute de l'URSS) sans tenir compte des critères géographiques et démographiques (immensité du territoire) de l'adversaire. En plus, comme souligné tout au long de ce sujet par nombre d'intervenants, les Haut-Commandement Allemand change d'objectifs en cours de route et hésite même, le pire dans de telles situations
Peut-être que la définition d'objectif économique d'emblée aurait changer la donne, mais c'est vite oublié que la perte de tant d'hommes pour l'Armée Rouge, même si cela ne la détruit pas, va empêcher celle-ci de disposer d'un réservoir de troupes suffisants jusqu'à la fin 42. Comment aurait fait une Whermacht en infériorité numérique patente face à des attaques, même mal ficelées et suicidaires, lancées dès fin 41 ou au cours de 1942? Difficile de le savoir
Schrap
Schrapnells- Caporal-chef
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Date d'inscription : 14/08/2012
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