Les Goumiers Marocains
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Les Goumiers Marocains
LES GOUMIERS MAROCAINS
Les goums sont des groupes de supplétifs.
Les six premiers goums marocains furent créés en 1908.
En juin 43, plus de 100 goums étaient prêts à entrer en campagne, préparés par le général Guillaume.
Cinq goums formaient un tabor. Trois tabors formaient un GTM (Groupement de Tabors Marocains).
En 1943, un goum d’infanterie comprend :
- 1 Commandant de Goum, 1 officier adjoint.- 3 Sections de combat avec chacune 2 sous-officiers français, 2 groupes F.M., 1 groupe d'assaut.
Effectif total :
2 officiers - 12 sous-officiers français, 209 Marocains.
Équipement :
9 fusils mitrailleurs - 1 mortier de 60 - 4 rocketgun - 2 mitrailleuses légères - 21 pistolets mitrailleurs - 9 lance-grenades - 14 chevaux - 28 mulets - 1 jeep - 1 camion 2,5 t - 1 poste radio S.C.R. 284 - 4 postes radio S.C.R. 536.
L’effectif total d'un G.T.M. est de :
- 50 officiers dont un colonel- 165 sous-officiers et gradés français- 2727 Marocains- 375 chevaux- 410 mulets.
ORIGINALITÉ :
Le goumier reste un homme libre. Il signe pour un an et choisit son goum, et son officier, auquel il se lie d’homme à homme.
Par exemple, quand le capitaine de Bournazel a été muté dans le sud marocain, tous ses goumiers Branès (tribu du Rif) l’ont suivi !
Dans la kechla, campement des goumiers, il y a aussi les femmes et les enfants.
Les officiers A.I. qui les commandent ont avec chaque homme un rapport personnel.
Le goum fait merveille en montagne.
Avec leur équipement léger et leurs mules (on les surnommait en Italie la Royal Brel Force, brel signifiant mule en arabe…), ils se sont montrés irremplaçables dans les Abruzzes, où les Allemands tenaient les crêtes et où les forces alliées étaient bloquées dans la vallée du Liri.
Voici ce que dit d’eux le colonel de Kérautem, interviewé pour le film « Le Capitaine Cassou » : « Commander un goum était la chose la plus facile au monde. On marchait en colonne sur des chemins de montagnes, et en tant qu’officier, j’étais en tête de colonne. Au premier coup de feu, il y en avait déjà dix devant moi, et moi qui aurais dû être en tête, je devais alors courir pour les rattraper… » Il ne peut retenir une larme en ajoutant « Ils avaient confiance en nous et nous en eux. C’étaient… des amis, quoi ».Les goumiers se regroupent derrière le fanion à queue de cheval. Ils eurent droit à leur premier drapeau français en… 1945 - remis par le Général De Gaulle avant le défilé du 14 juillet sur les Champs Elysées.
Depuis leur dissolution en 1956, le drapeau est aux Invalides.
EQUIPEMENT DU GOUMIER :
Les goumiers marocains se différencient des autres soldats par leur tenue originale. Dans les rangs de la 1ère armée française débarquée en France en août 1944, uniformément équipée de tenues américaines kaki, les goumiers marocains ne passaient pas inaperçus.
L'originalité de leurs tenues, fabriquées localement au Maroc, tranchait sur le reste de l'armée.
Chaque goum, étant une unité administrative, avait son propre modèle de "djellaba", sorte de pèlerine à manches, grossièrement tissée en laine épaisse, de teinte grisâtre, rendue imperméable par la présence de poils de chèvre et de laines de couleurs différentes.
En général, s'y mêlaient de longues rayures blanches, noires, grises ou brunes. Quelques-unes étaient chinées.
Mais pendant la campagne 1944-1945, les goumiers portaient tous une djellaba couleur muraille à raies brunes et noires, moins voyante.
Un capuchon ("koub") servait à couvrir la tête par temps de pluie ou de neige, mais il était plus souvent utilisé comme sac à provisions.
Le goumier percevait aussi une "gandoura" (blouse longue à manches courtes ou sans manches), une ample veste, un "séroual" (pantalon venant à mi-jambes).
Ses jambes étaient protégées par des "tariouines" (bas de laine sans pied).
Les chaussures ("naâïl", pluriel de "naâla") étaient constituées par des plaques rectangulaires de peau de boeuf non tannée entourant la plante du pied, les poils restant à l'extérieur.
Elles étaient fixées à la cheville par des cordelettes en palmier.
Par la suite, lorsque le frimas les saisit en montagne, les goumiers eurent droit aux brodequins ou aux snow-boots.
Une sacoche en cuir ("choukara") leur servait de musette, elle était portée en bandoulière, alors qu'un poignard américain était le plus souvent glissé dans la ceinture retenant les cartouchières.
Comme coiffure, les goumiers portaient le "khiout" (constitué par un écheveau de laine brune) ou la "rezza" (coiffure marocaine particulière), parfois le chèche kaki clair.
Pendant les opérations en Europe, les goumiers portèrent le casque américain "Mle 17 A 1" (type "plat à barbe"), parfois placé au-dessus de la "rezza" et souvent recouvert d'un filet de camouflage.
Les cadres français portaient le képi bleu-clair des Affaires indigènes ou le béret basque.
Si lors de la campagne de Tunisie, les goumiers marocains devaient se servir de mousquetons 1892, de fusils 1907-1915, de FM 1924-1929 avec un équipement constitué de cartouchières modèle 1916 (bien que l'on rencontrât, à cette époque, dans certains goums, des équipements sahariens), l'armement des soldats marocains fut à partir de la seconde moitié de 1943 le même que celui qui équipait les divisions américaines et le reste de l'Armée d'Afrique (PM Thompson, fusil 1903 ou US 17, mitrailleuses US calibre 30 et 50, mortiers de 60 et 81 mm).
Les goumiers avaient, pourtant, conservé le fusil-mitrailleur français 24/29.
Avant le débarquement en France, ils perçurent en Corse, en 1944, des canons antichars américains.
Mais ce qui différencie surtout le goumier des autres soldats, sur les routes d’Europe, ce sont les moutons, leurs éternels moutons qu’ils tiennent en laisse le long de la colonne, ou dans leurs bras quand ils sont à dos de mulet !
...................................................................................................................................................................
CHANTS:
Le chant des Tabors;
-Et demain nous saurons tuer
Les pourceaux qu’Allah a jetés
Sur terre pour faire admirer
Les Tabors et les goumiers.
-Nous sommes seuls
Nous sommes seuls
Pour défendre nos défilés.
Nous ne croyons qu’en la chanson
De nos couteaux prêts à tuer.
Nous ne croyons qu’en nos razzias
Sur les mesquines et les mellahs.
-Et demain au lever du jour,
Quittant la vallée du missour,
Nous suivrons notre moulouyia
Jusqu’à nos fortins de tadla.
-Nous sommes les roi du djebel
Les guerriers ait-tserrouchen.
Nous défendrons nos chefs, nos terres
Et notre droit à la guerre.
-Zidou l’goudem, zidou l’goudem
Écoutez le chant des tabors.
Marchez toujours, marchez quand même
Jusqu’à la fin, jusqu’à la mort
Tout en hurlant « zidou l’goudem ! »
C’est la dure loi du tabor.
-Vêtus de nos robe de laines,
Nous avons laissé nos troupeaux,
Notre montagne ou notre plaine
Pour ne connaître qu’un drapeau,
C’est le fanion d’un capitaine.
Notre destin est le plus beau.
-Regardez les goum qui passent
L’Œil brûlant comme des loups.
Quoi qu’on dise, ou quoi qu’on fasse
Il faut bien compter sur nous.
Coureurs de bled, coureurs d’espace,
Bien serrés dans nos djellabas,
A l’appel du grand aurochs,
Retentit « zidou l’goudem ! »
Pour la France ! Pour le Maroc !
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Les Africains;
-Nous étions au fond de l'Afrique
Gardiens jaloux de nos couleurs
Quand sous un soleil magnifique
Retentissait ce cri vainqueur En avant! En avant! En avant!
-REFRAIN:
C'est nous les africains qui revenons de loin Venant des colonies pour sauver la patrie
Nous avons tout quitté parents gourbi foyer Et nous gardons au coeur une invincible ardeur Car nous voulons porter haut et fier
Le beau drapeau de notre France entière Et si quelqu'un avait à y toucher
Nous serions là pour mourir à ses pieds Battez tambour à nos amours
Pour le pays, pour la patrie, mourir au loin
C'est nous les africains
-Pour le salut de notre empire
Nous combattons tous les vautours
La faim, la mort nous fait sourire
Quand nous luttons pour nos amours En avant! En avant! En avant!
- REFRAIN -
-De tous les horizons de France
Groupés sur le sol africain
Nous venons pour la délivrance
Qui par nous se fera demain En avant! En avant! En avant!
- REFRAIN -
...................................................................................................................................................................
PRIÈRE POUR NOS FRÈRES MUSULMANS:
Nous venons vous prier. Seigneur, pour des morts de l'Islam.
Ils étaient fils de ceux qui se sont tant battus, jadis,
De Charles Martel et Monseigneur Godefroy.
Le désert de Palestine se souvient encore
De I' envol des escadrons sous un soleil de feu.
Du choc des armures et du râle des hommes mourant illumines
Par l'ardeur du combat ou I' ivresse de la lutte.
Le sable a bu le sang des vieilles hécatombes
Et les moissons ondulent dans la plaine de Poitiers.
Et voici qu'un jour, Notre-Dame de la Garde.
Vous dont le visage se tourne vers la terre d'Afrique.
Vous avez vu surgir à I' horizon de la mer,
Par les routes Ataviques.
L'escadre innombrables des nouveaux Croisés
Qui accouraient combattre I’hérésie nouvelle.
Les fils des Barbaresques sont morts pour que s’efface,
Des flancs pierreux de votre colline.
Jusqu'a la trace de la lèpre brune;
Et les Fils de France qui les menaient à la bataille
Ont, à votre bénédiction, Humblement incliné leurs fanions victorieux.
Ils sont venus, Seigneur, des rives sarrasines
De votre méditerranée chrétienne.
Combien d'entre eux sont morts sur les routes de France,
Des cyprès de Provence jusqu'aux neiges du Rhin,
Si loin de cette terre où leur cœur était resté
Si loin des tentes noires et des ksour fauves.
De la montagne bleue et des oliviers tordus,
Du doux bruissement des palmes sous la brise du sud
Et de l’âpre chanson du vent.
Dans les branches puissantes des cèdres argentés.
Remplis du souvenir d'une lumière unique.
Leurs yeux se sont fermés aux brumes d'Occident.
Certes ils n'ont point admis la loi qui est la nôtre,
Mais ô merveille de charité !
Ils ont fait au pays chrétien I'offrande de leur simple vie
Et, lorsqu'un sort compatissant les libérait pour quelques heures
De la boue et du froid et de leur immense fatigue,
Du grondement des chars et du tonnerre des canons
Et de la hantise de la mort.
Ils nous accompagnaient d'un regard fraternel
Jusqu'a la porte de vos sanctuaires
Où nous allions vous supplier pour nous mêmes et pour eux.
Seigneur, dans votre infinie bonté,
Malgré notre orgueil et nos défaillances,
Si vous nous faites à la fin de nos épreuves
La grâce de votre béatitude éternelle,
Permettez que les durs guerriers de Berbérie,
Qui ont libéré nos foyers et apporté à nos enfants
Le réconfort de leur sourire,
Se tiennent auprès de nous, épaule contre épaule,
Comme ils étaient naguère sur la ligne de bataille
Et que, dans la Paix ineffable de votre Paradis, Ils sachent.
O qu'ils sachent Seigneur Combien nous les avons aimés!
Chef de Bataillon Georges HUBERT Commandant du XVe Tabor Marocain
Les goums sont des groupes de supplétifs.
Les six premiers goums marocains furent créés en 1908.
En juin 43, plus de 100 goums étaient prêts à entrer en campagne, préparés par le général Guillaume.
Cinq goums formaient un tabor. Trois tabors formaient un GTM (Groupement de Tabors Marocains).
En 1943, un goum d’infanterie comprend :
- 1 Commandant de Goum, 1 officier adjoint.- 3 Sections de combat avec chacune 2 sous-officiers français, 2 groupes F.M., 1 groupe d'assaut.
Effectif total :
2 officiers - 12 sous-officiers français, 209 Marocains.
Équipement :
9 fusils mitrailleurs - 1 mortier de 60 - 4 rocketgun - 2 mitrailleuses légères - 21 pistolets mitrailleurs - 9 lance-grenades - 14 chevaux - 28 mulets - 1 jeep - 1 camion 2,5 t - 1 poste radio S.C.R. 284 - 4 postes radio S.C.R. 536.
L’effectif total d'un G.T.M. est de :
- 50 officiers dont un colonel- 165 sous-officiers et gradés français- 2727 Marocains- 375 chevaux- 410 mulets.
ORIGINALITÉ :
Le goumier reste un homme libre. Il signe pour un an et choisit son goum, et son officier, auquel il se lie d’homme à homme.
Par exemple, quand le capitaine de Bournazel a été muté dans le sud marocain, tous ses goumiers Branès (tribu du Rif) l’ont suivi !
Dans la kechla, campement des goumiers, il y a aussi les femmes et les enfants.
Les officiers A.I. qui les commandent ont avec chaque homme un rapport personnel.
Le goum fait merveille en montagne.
Avec leur équipement léger et leurs mules (on les surnommait en Italie la Royal Brel Force, brel signifiant mule en arabe…), ils se sont montrés irremplaçables dans les Abruzzes, où les Allemands tenaient les crêtes et où les forces alliées étaient bloquées dans la vallée du Liri.
Voici ce que dit d’eux le colonel de Kérautem, interviewé pour le film « Le Capitaine Cassou » : « Commander un goum était la chose la plus facile au monde. On marchait en colonne sur des chemins de montagnes, et en tant qu’officier, j’étais en tête de colonne. Au premier coup de feu, il y en avait déjà dix devant moi, et moi qui aurais dû être en tête, je devais alors courir pour les rattraper… » Il ne peut retenir une larme en ajoutant « Ils avaient confiance en nous et nous en eux. C’étaient… des amis, quoi ».Les goumiers se regroupent derrière le fanion à queue de cheval. Ils eurent droit à leur premier drapeau français en… 1945 - remis par le Général De Gaulle avant le défilé du 14 juillet sur les Champs Elysées.
Depuis leur dissolution en 1956, le drapeau est aux Invalides.
EQUIPEMENT DU GOUMIER :
Les goumiers marocains se différencient des autres soldats par leur tenue originale. Dans les rangs de la 1ère armée française débarquée en France en août 1944, uniformément équipée de tenues américaines kaki, les goumiers marocains ne passaient pas inaperçus.
L'originalité de leurs tenues, fabriquées localement au Maroc, tranchait sur le reste de l'armée.
Chaque goum, étant une unité administrative, avait son propre modèle de "djellaba", sorte de pèlerine à manches, grossièrement tissée en laine épaisse, de teinte grisâtre, rendue imperméable par la présence de poils de chèvre et de laines de couleurs différentes.
En général, s'y mêlaient de longues rayures blanches, noires, grises ou brunes. Quelques-unes étaient chinées.
Mais pendant la campagne 1944-1945, les goumiers portaient tous une djellaba couleur muraille à raies brunes et noires, moins voyante.
Un capuchon ("koub") servait à couvrir la tête par temps de pluie ou de neige, mais il était plus souvent utilisé comme sac à provisions.
Le goumier percevait aussi une "gandoura" (blouse longue à manches courtes ou sans manches), une ample veste, un "séroual" (pantalon venant à mi-jambes).
Ses jambes étaient protégées par des "tariouines" (bas de laine sans pied).
Les chaussures ("naâïl", pluriel de "naâla") étaient constituées par des plaques rectangulaires de peau de boeuf non tannée entourant la plante du pied, les poils restant à l'extérieur.
Elles étaient fixées à la cheville par des cordelettes en palmier.
Par la suite, lorsque le frimas les saisit en montagne, les goumiers eurent droit aux brodequins ou aux snow-boots.
Une sacoche en cuir ("choukara") leur servait de musette, elle était portée en bandoulière, alors qu'un poignard américain était le plus souvent glissé dans la ceinture retenant les cartouchières.
Comme coiffure, les goumiers portaient le "khiout" (constitué par un écheveau de laine brune) ou la "rezza" (coiffure marocaine particulière), parfois le chèche kaki clair.
Pendant les opérations en Europe, les goumiers portèrent le casque américain "Mle 17 A 1" (type "plat à barbe"), parfois placé au-dessus de la "rezza" et souvent recouvert d'un filet de camouflage.
Les cadres français portaient le képi bleu-clair des Affaires indigènes ou le béret basque.
Si lors de la campagne de Tunisie, les goumiers marocains devaient se servir de mousquetons 1892, de fusils 1907-1915, de FM 1924-1929 avec un équipement constitué de cartouchières modèle 1916 (bien que l'on rencontrât, à cette époque, dans certains goums, des équipements sahariens), l'armement des soldats marocains fut à partir de la seconde moitié de 1943 le même que celui qui équipait les divisions américaines et le reste de l'Armée d'Afrique (PM Thompson, fusil 1903 ou US 17, mitrailleuses US calibre 30 et 50, mortiers de 60 et 81 mm).
Les goumiers avaient, pourtant, conservé le fusil-mitrailleur français 24/29.
Avant le débarquement en France, ils perçurent en Corse, en 1944, des canons antichars américains.
Mais ce qui différencie surtout le goumier des autres soldats, sur les routes d’Europe, ce sont les moutons, leurs éternels moutons qu’ils tiennent en laisse le long de la colonne, ou dans leurs bras quand ils sont à dos de mulet !
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CHANTS:
Le chant des Tabors;
-Et demain nous saurons tuer
Les pourceaux qu’Allah a jetés
Sur terre pour faire admirer
Les Tabors et les goumiers.
-Nous sommes seuls
Nous sommes seuls
Pour défendre nos défilés.
Nous ne croyons qu’en la chanson
De nos couteaux prêts à tuer.
Nous ne croyons qu’en nos razzias
Sur les mesquines et les mellahs.
-Et demain au lever du jour,
Quittant la vallée du missour,
Nous suivrons notre moulouyia
Jusqu’à nos fortins de tadla.
-Nous sommes les roi du djebel
Les guerriers ait-tserrouchen.
Nous défendrons nos chefs, nos terres
Et notre droit à la guerre.
-Zidou l’goudem, zidou l’goudem
Écoutez le chant des tabors.
Marchez toujours, marchez quand même
Jusqu’à la fin, jusqu’à la mort
Tout en hurlant « zidou l’goudem ! »
C’est la dure loi du tabor.
-Vêtus de nos robe de laines,
Nous avons laissé nos troupeaux,
Notre montagne ou notre plaine
Pour ne connaître qu’un drapeau,
C’est le fanion d’un capitaine.
Notre destin est le plus beau.
-Regardez les goum qui passent
L’Œil brûlant comme des loups.
Quoi qu’on dise, ou quoi qu’on fasse
Il faut bien compter sur nous.
Coureurs de bled, coureurs d’espace,
Bien serrés dans nos djellabas,
A l’appel du grand aurochs,
Retentit « zidou l’goudem ! »
Pour la France ! Pour le Maroc !
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Les Africains;
-Nous étions au fond de l'Afrique
Gardiens jaloux de nos couleurs
Quand sous un soleil magnifique
Retentissait ce cri vainqueur En avant! En avant! En avant!
-REFRAIN:
C'est nous les africains qui revenons de loin Venant des colonies pour sauver la patrie
Nous avons tout quitté parents gourbi foyer Et nous gardons au coeur une invincible ardeur Car nous voulons porter haut et fier
Le beau drapeau de notre France entière Et si quelqu'un avait à y toucher
Nous serions là pour mourir à ses pieds Battez tambour à nos amours
Pour le pays, pour la patrie, mourir au loin
C'est nous les africains
-Pour le salut de notre empire
Nous combattons tous les vautours
La faim, la mort nous fait sourire
Quand nous luttons pour nos amours En avant! En avant! En avant!
- REFRAIN -
-De tous les horizons de France
Groupés sur le sol africain
Nous venons pour la délivrance
Qui par nous se fera demain En avant! En avant! En avant!
- REFRAIN -
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PRIÈRE POUR NOS FRÈRES MUSULMANS:
Nous venons vous prier. Seigneur, pour des morts de l'Islam.
Ils étaient fils de ceux qui se sont tant battus, jadis,
De Charles Martel et Monseigneur Godefroy.
Le désert de Palestine se souvient encore
De I' envol des escadrons sous un soleil de feu.
Du choc des armures et du râle des hommes mourant illumines
Par l'ardeur du combat ou I' ivresse de la lutte.
Le sable a bu le sang des vieilles hécatombes
Et les moissons ondulent dans la plaine de Poitiers.
Et voici qu'un jour, Notre-Dame de la Garde.
Vous dont le visage se tourne vers la terre d'Afrique.
Vous avez vu surgir à I' horizon de la mer,
Par les routes Ataviques.
L'escadre innombrables des nouveaux Croisés
Qui accouraient combattre I’hérésie nouvelle.
Les fils des Barbaresques sont morts pour que s’efface,
Des flancs pierreux de votre colline.
Jusqu'a la trace de la lèpre brune;
Et les Fils de France qui les menaient à la bataille
Ont, à votre bénédiction, Humblement incliné leurs fanions victorieux.
Ils sont venus, Seigneur, des rives sarrasines
De votre méditerranée chrétienne.
Combien d'entre eux sont morts sur les routes de France,
Des cyprès de Provence jusqu'aux neiges du Rhin,
Si loin de cette terre où leur cœur était resté
Si loin des tentes noires et des ksour fauves.
De la montagne bleue et des oliviers tordus,
Du doux bruissement des palmes sous la brise du sud
Et de l’âpre chanson du vent.
Dans les branches puissantes des cèdres argentés.
Remplis du souvenir d'une lumière unique.
Leurs yeux se sont fermés aux brumes d'Occident.
Certes ils n'ont point admis la loi qui est la nôtre,
Mais ô merveille de charité !
Ils ont fait au pays chrétien I'offrande de leur simple vie
Et, lorsqu'un sort compatissant les libérait pour quelques heures
De la boue et du froid et de leur immense fatigue,
Du grondement des chars et du tonnerre des canons
Et de la hantise de la mort.
Ils nous accompagnaient d'un regard fraternel
Jusqu'a la porte de vos sanctuaires
Où nous allions vous supplier pour nous mêmes et pour eux.
Seigneur, dans votre infinie bonté,
Malgré notre orgueil et nos défaillances,
Si vous nous faites à la fin de nos épreuves
La grâce de votre béatitude éternelle,
Permettez que les durs guerriers de Berbérie,
Qui ont libéré nos foyers et apporté à nos enfants
Le réconfort de leur sourire,
Se tiennent auprès de nous, épaule contre épaule,
Comme ils étaient naguère sur la ligne de bataille
Et que, dans la Paix ineffable de votre Paradis, Ils sachent.
O qu'ils sachent Seigneur Combien nous les avons aimés!
Chef de Bataillon Georges HUBERT Commandant du XVe Tabor Marocain
marwan- Caporal-chef
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Date d'inscription : 11/05/2009
Re: Les Goumiers Marocains
LES BERBERES:
Qui sont les Berbères ? Les Berbères constituent les peuples autochtones d’Afrique du Nord, présent depuis la plus haute Antiquité dans cette région:
Il s’agit d’une multitude de peuples sans aucune homogénéité ethnique ni raciale mais parlant et écrivant la même langue, portant le même costume et surtout pratiquant grosso-modo la même religion. Malgré cette diversité raciale, ils portaient tous le nom de Amazigh – Alors que l’appellation « berbère » qui vient du latin barbarus, est le nom donné par les Romains à tous les peuples qui leur étaient étrangers, les Berbères se désignent eux-mêmes par le terme d’« amazigh » qui signifie « homme libre ».
Aujourd’hui il subsiste une trentaine de millions de berbérophones occupant des territoires plus ou moins vastes, répartis sur une dizaine de pays : Maroc (Rif, Atlas, Sous), Algérie (Kabylie, Aurès, Chenoua, M’zab), Tunisie, Libye, Égypte (oasis de Siwa), Canaries, et le pays touareg découpé par les frontières de six États (Niger, Mali, Mauritanie, Burkina Faso, Libye, Algérie).
Dans ce dossier nous étudierons les berbères des années 1900 à 1950 de la période « fin de colonisation »:
De nos jours, du fait de l’indépendance de l’Afrique du nord, culture et religion berbère sont en voie de disparition à cause de la politique d’assimilation par l’arabisation et l’islamisation des gouvernements de la région.
HISTOIRE CULTURELLE:
Du VIIIe siècle avant J.-C. jusqu’au XIXe siècle de l’ère chrétienne, les Berbères ont eu à faire face à de nombreuses invasions (phénicienne, romaine, vandale, byzantine, arabo-musulmane, ottomane, française) qui se sont toutes déroulées dans la violence pour imposer la domination des conquérants.
Peuple méditerranéen et saharien, les Berbères constituent le substrat ethnique et socioculturel de l’Afrique du Nord auquel sont venues s’ajouter les composantes juive, européenne et arabe. Réputés pour leur hospitalité légendaire, les Berbères n’ont jamais livré bataille en agresseurs mais toujours en résistants défendant farouchement leur liberté et refusant de vivre sous domination.
De tous les peuplements étrangers venus s’établir sur les terres berbères, seuls les juifs ont su vivre en harmonie avec les populations autochtones, partageant en partie leur mode de vie, parlant leur langue et les influençant en retour.
Sur le plan religieux, les Berbères ont toujours été pluriels :
après avoir connu l’animisme/paganisme à tendance monothéiste de la haute antiquité, ils ont subi l’influence du judaïsme, du christianisme et de l’islam. Mais ces religions n’ont pas été adoptées de manière orthodoxe, elles ont toujours été adaptées à leurs coutumes et à leur mode de vie propres.
Le droit berbère, azref, dit « coutumier tribal », contrairement au droit musulman (et au droit juif, soit dit en passant), est tout à fait indépendant de la sphère religieuse. Il serait, par essence, « laïque » et égalitaire, et n’impose aucun statut particulier au non musulman, alors que la législation musulmane fixe le statut du non musulman (juif et chrétien) en tant que dhimmi, « protégé », soumis à certaines obligations et interdictions.
Le Berbère est donc par essence laïque et égalitaire:
En terme clair, tout berbère est soumis au droit coutumier tribal s’il veut vivre dans la communauté, mais est libre de croire en se qu’il veut…la lois et le droit sont des affaires communautaire, tandis que la religion est une affaire privée !
Voila pourquoi, il y a encore 70 ans, on pouvait trouver au seins d’une même tribus et vivants en parfaite harmonie des berbères musulmans, des berbères juifs et des berbères chrétiens…l’identité clanique étant beaucoup plus forte et importante que l’identité religieuse !
Du paganisme au judaïsme
L’arrivée des juifs en Afrique du Nord, sans doute en compagnie ou dans le sillage des navigateurs-commerçants phéniciens, remonte très loin dans le temps, sans qu’il soit possible de situer exactement la date à laquelle cette migration a commencé.
Certains la font remonter à l’époque de Salomon (1er millénaire av. J.-C.), d’autres à la période qui a suivi la destruction du Premier Temple (587 av. J.-C.), d’autres encore à une date plus récente, après la destruction du Second Temple (70 de l’ère chrétienne).
Une première remarque s’impose : de tous les peuples qui, très tôt, ont commencé à se déplacer en Méditerranée d’Est en Ouest, seuls les Juifs n’avaient aucune visée conquérante ou colonisatrice et tout à fait paradoxalement, de tous les peuples qui se sont succédés, seuls ont survécu jusqu’à nos jours, s’infiltrant dès le début et s’intégrant dans la trame de la société et de la culture locales. Très tôt, ils essaimèrent depuis les comptoirs phéniciens côtiers vers l’intérieur des terres, s’insérant de manière organique dans chaque tribu, chaque village, s’imprégnant de l’environnement et l’influençant en retour.
Ce phénomène d’osmose entre le Maghreb pré-islamique et les premiers représentants du monothéisme que les Berbères ont rencontrés, ce qui les a probablement préparés à adopter plus facilement les autres versions du monothéisme, celle du christianisme et de l’islam, est présenter comme un coup de foudre:
A tel point que de nos jours encore, la communauté berbère qui, malgré son islamisation totale, a cependant conservé dans son patrimoine quelques traces indélébiles de son contact avec le judaïsme bien avant l’arrivée de l’islam.
Aujourd'hui, on ne trouve guère de trace de juifs berbères; depuis l'indépendance du Maroc, ils ont immigré en bloc en Israël.
Le christianisme
Le christianisme, religion monothéiste venue du Proche Orient, a fait son apparition en Afrique du nord à la fin du 2ième siècle. Des Berbères l’ont adopté, par opposition à Rome qui était païenne et lorsque le christianisme est devenu la religion de l’empire romain, donc de l’oppresseur, les Berbères vont encore manifester leur opposition en se séparant de l’Église catholique :
Dès le IVe siècle, ils embrassèrent le schisme donatiste. Prêché par Donat, évêque numide de Carthage mort vers 355, ce schisme égalitaire combattu par saint Augustin (354-430), évêque d’Hippone, dressa les pauvres cultivateurs berbères contre les riches colons romains, les campagnes contre le christianisme de Rome religion du pouvoir et des villes, durant trois siècles .
Des réactions analogues se produiront au début de l’islam.
L’avènement de l’Islam
La conquête du Maghreb par les cavaliers arabes, étalée sur un demi-siècle, s’est heurtée à une vive résistance:
L’apport arabe est, historiquement, celui des quelque dix mille combattants du conquérant musulman Sidi Okba Ben Nafi (vers 630-683), au VIIe siècle, puis des cent mille à deux cent mille membres des tribus Beni Hilal et Beni Soleim, originaires d’Arabie.
Au XIe siècle, le sultan d’Égypte s’était débarrassé de ces nomades pillards, installés sur son sol, en les envoyant islamiser le Maghreb où vivaient encore des chrétiens, des juifs et des polythéistes. Ils dévastent la région mais réussissent leur mission.
En revanche, l’arabisation de la population s’échelonnera sur plusieurs siècles et certaines régions montagneuses d’Algérie et surtout du Maroc, y échappaient encore au milieu du XXe siècle.
L'Islam amazigh
« L’Islam berbère », cette expression revient souvent chez le grand islamologue Louis Gardet. À juste titre : bien que largement arabisée, la population du Maghreb, – le nom arabe de l’Occident – appartient dans sa très grande majorité à l’ethnie berbère, les Imazighen – au singulier Amazigh – « les hommes libres ».
Une formule lapidaire, qu’on prête à Ibn Khaldoun (1332-1406) mais qui est de l’historien marocain Lahsen el-Youssi, auteur à la fin du XVIIe siècle d’Al Mouhadarât, définit ainsi l’homme berbère et son espace, de la Libye à la Mauritanie :
« halq el rouous, akl el couscous, lebs el burnous : crânes rasés à longues nattes, mangeurs de couscous, porteurs de burnous ».
La réalité de la pensé berbère est qu’elle à toujours était attirée, et depuis la nuit des temps, par les religion qui prêche l’unité de Dieu, l’égalité des hommes et la justice tout en séparant vie matérielle (droit, lois, etc) et vie spirituelle…voilà pourquoi ils ont étaient tour à tour païens, judaïque, chrétiens puis musulman, mais adaptés à chaque fois à leurs coutumes et à leur mode de vie propres.
Qui sont les Berbères ? Les Berbères constituent les peuples autochtones d’Afrique du Nord, présent depuis la plus haute Antiquité dans cette région:
Il s’agit d’une multitude de peuples sans aucune homogénéité ethnique ni raciale mais parlant et écrivant la même langue, portant le même costume et surtout pratiquant grosso-modo la même religion. Malgré cette diversité raciale, ils portaient tous le nom de Amazigh – Alors que l’appellation « berbère » qui vient du latin barbarus, est le nom donné par les Romains à tous les peuples qui leur étaient étrangers, les Berbères se désignent eux-mêmes par le terme d’« amazigh » qui signifie « homme libre ».
Aujourd’hui il subsiste une trentaine de millions de berbérophones occupant des territoires plus ou moins vastes, répartis sur une dizaine de pays : Maroc (Rif, Atlas, Sous), Algérie (Kabylie, Aurès, Chenoua, M’zab), Tunisie, Libye, Égypte (oasis de Siwa), Canaries, et le pays touareg découpé par les frontières de six États (Niger, Mali, Mauritanie, Burkina Faso, Libye, Algérie).
Dans ce dossier nous étudierons les berbères des années 1900 à 1950 de la période « fin de colonisation »:
De nos jours, du fait de l’indépendance de l’Afrique du nord, culture et religion berbère sont en voie de disparition à cause de la politique d’assimilation par l’arabisation et l’islamisation des gouvernements de la région.
HISTOIRE CULTURELLE:
Du VIIIe siècle avant J.-C. jusqu’au XIXe siècle de l’ère chrétienne, les Berbères ont eu à faire face à de nombreuses invasions (phénicienne, romaine, vandale, byzantine, arabo-musulmane, ottomane, française) qui se sont toutes déroulées dans la violence pour imposer la domination des conquérants.
Peuple méditerranéen et saharien, les Berbères constituent le substrat ethnique et socioculturel de l’Afrique du Nord auquel sont venues s’ajouter les composantes juive, européenne et arabe. Réputés pour leur hospitalité légendaire, les Berbères n’ont jamais livré bataille en agresseurs mais toujours en résistants défendant farouchement leur liberté et refusant de vivre sous domination.
De tous les peuplements étrangers venus s’établir sur les terres berbères, seuls les juifs ont su vivre en harmonie avec les populations autochtones, partageant en partie leur mode de vie, parlant leur langue et les influençant en retour.
Sur le plan religieux, les Berbères ont toujours été pluriels :
après avoir connu l’animisme/paganisme à tendance monothéiste de la haute antiquité, ils ont subi l’influence du judaïsme, du christianisme et de l’islam. Mais ces religions n’ont pas été adoptées de manière orthodoxe, elles ont toujours été adaptées à leurs coutumes et à leur mode de vie propres.
Le droit berbère, azref, dit « coutumier tribal », contrairement au droit musulman (et au droit juif, soit dit en passant), est tout à fait indépendant de la sphère religieuse. Il serait, par essence, « laïque » et égalitaire, et n’impose aucun statut particulier au non musulman, alors que la législation musulmane fixe le statut du non musulman (juif et chrétien) en tant que dhimmi, « protégé », soumis à certaines obligations et interdictions.
Le Berbère est donc par essence laïque et égalitaire:
En terme clair, tout berbère est soumis au droit coutumier tribal s’il veut vivre dans la communauté, mais est libre de croire en se qu’il veut…la lois et le droit sont des affaires communautaire, tandis que la religion est une affaire privée !
Voila pourquoi, il y a encore 70 ans, on pouvait trouver au seins d’une même tribus et vivants en parfaite harmonie des berbères musulmans, des berbères juifs et des berbères chrétiens…l’identité clanique étant beaucoup plus forte et importante que l’identité religieuse !
Du paganisme au judaïsme
L’arrivée des juifs en Afrique du Nord, sans doute en compagnie ou dans le sillage des navigateurs-commerçants phéniciens, remonte très loin dans le temps, sans qu’il soit possible de situer exactement la date à laquelle cette migration a commencé.
Certains la font remonter à l’époque de Salomon (1er millénaire av. J.-C.), d’autres à la période qui a suivi la destruction du Premier Temple (587 av. J.-C.), d’autres encore à une date plus récente, après la destruction du Second Temple (70 de l’ère chrétienne).
Une première remarque s’impose : de tous les peuples qui, très tôt, ont commencé à se déplacer en Méditerranée d’Est en Ouest, seuls les Juifs n’avaient aucune visée conquérante ou colonisatrice et tout à fait paradoxalement, de tous les peuples qui se sont succédés, seuls ont survécu jusqu’à nos jours, s’infiltrant dès le début et s’intégrant dans la trame de la société et de la culture locales. Très tôt, ils essaimèrent depuis les comptoirs phéniciens côtiers vers l’intérieur des terres, s’insérant de manière organique dans chaque tribu, chaque village, s’imprégnant de l’environnement et l’influençant en retour.
Ce phénomène d’osmose entre le Maghreb pré-islamique et les premiers représentants du monothéisme que les Berbères ont rencontrés, ce qui les a probablement préparés à adopter plus facilement les autres versions du monothéisme, celle du christianisme et de l’islam, est présenter comme un coup de foudre:
A tel point que de nos jours encore, la communauté berbère qui, malgré son islamisation totale, a cependant conservé dans son patrimoine quelques traces indélébiles de son contact avec le judaïsme bien avant l’arrivée de l’islam.
Aujourd'hui, on ne trouve guère de trace de juifs berbères; depuis l'indépendance du Maroc, ils ont immigré en bloc en Israël.
Le christianisme
Le christianisme, religion monothéiste venue du Proche Orient, a fait son apparition en Afrique du nord à la fin du 2ième siècle. Des Berbères l’ont adopté, par opposition à Rome qui était païenne et lorsque le christianisme est devenu la religion de l’empire romain, donc de l’oppresseur, les Berbères vont encore manifester leur opposition en se séparant de l’Église catholique :
Dès le IVe siècle, ils embrassèrent le schisme donatiste. Prêché par Donat, évêque numide de Carthage mort vers 355, ce schisme égalitaire combattu par saint Augustin (354-430), évêque d’Hippone, dressa les pauvres cultivateurs berbères contre les riches colons romains, les campagnes contre le christianisme de Rome religion du pouvoir et des villes, durant trois siècles .
Des réactions analogues se produiront au début de l’islam.
L’avènement de l’Islam
La conquête du Maghreb par les cavaliers arabes, étalée sur un demi-siècle, s’est heurtée à une vive résistance:
L’apport arabe est, historiquement, celui des quelque dix mille combattants du conquérant musulman Sidi Okba Ben Nafi (vers 630-683), au VIIe siècle, puis des cent mille à deux cent mille membres des tribus Beni Hilal et Beni Soleim, originaires d’Arabie.
Au XIe siècle, le sultan d’Égypte s’était débarrassé de ces nomades pillards, installés sur son sol, en les envoyant islamiser le Maghreb où vivaient encore des chrétiens, des juifs et des polythéistes. Ils dévastent la région mais réussissent leur mission.
En revanche, l’arabisation de la population s’échelonnera sur plusieurs siècles et certaines régions montagneuses d’Algérie et surtout du Maroc, y échappaient encore au milieu du XXe siècle.
L'Islam amazigh
« L’Islam berbère », cette expression revient souvent chez le grand islamologue Louis Gardet. À juste titre : bien que largement arabisée, la population du Maghreb, – le nom arabe de l’Occident – appartient dans sa très grande majorité à l’ethnie berbère, les Imazighen – au singulier Amazigh – « les hommes libres ».
Une formule lapidaire, qu’on prête à Ibn Khaldoun (1332-1406) mais qui est de l’historien marocain Lahsen el-Youssi, auteur à la fin du XVIIe siècle d’Al Mouhadarât, définit ainsi l’homme berbère et son espace, de la Libye à la Mauritanie :
« halq el rouous, akl el couscous, lebs el burnous : crânes rasés à longues nattes, mangeurs de couscous, porteurs de burnous ».
La réalité de la pensé berbère est qu’elle à toujours était attirée, et depuis la nuit des temps, par les religion qui prêche l’unité de Dieu, l’égalité des hommes et la justice tout en séparant vie matérielle (droit, lois, etc) et vie spirituelle…voilà pourquoi ils ont étaient tour à tour païens, judaïque, chrétiens puis musulman, mais adaptés à chaque fois à leurs coutumes et à leur mode de vie propres.
marwan- Caporal-chef
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Date d'inscription : 11/05/2009
Re: Les Goumiers Marocains
La religion berbère (l'Islam amazigh):
Il existe un esprit divin que tous les Berbères appellent "Rebbi" (Jéhova/Allah.), il est identique au dieu d’Abraham.
Ce terme "Rebbi" existe depuis la nuit des temps avant que les Berbères arrivent en Afrique du Nord.
On dit que Rebbi/Allah est unique pour tous l’univers:
C’est un « dieu lumineux et unique » qui ne fut jamais créer, empereur céleste, père-créateur de la vie et de tout ce qui existent, maître de la création et architecte du cycle de la vie et de la mort.
Rebbi/Allah n’a pas de temple, ni de prêtres:
Toute la nature et toutes les créatures sauvages qui y vivent sont son temple ainsi que le coeur des humains.
C’est à lui que le berbère demande pardon lorsqu’il déplace une pierre sous laquelle vivent des animaux ou lorsqu’il doit abattre un arbre.
On lui fait aussi beaucoup de sacrifices consommés pour les événements heureux ou pour conjurer un mauvais présage.
Au-dessous de ce dieu unique vivent deux archanges, des jumeaux qui sont nés de dieu, non pas crées (comme tout le reste, y compris les hommes) mais engendrés de Rebbi/Allah…se ne sont pas des divinité mais des « esprits supérieurs ».
Le premier, qui se nomme Aznar (Mikaël, Michel ), à choisi le bien…il est « l’esprit bénéfique », roi des cieux, chef de la milice céleste et le maître de l’eau.
Le second, qui se nomme Satan, à choisi le mal…il est « l’esprit destructeur », le prince des ténèbres et le chef des cohortes infernales:
Il est le rebelle qui ruine et pervertit tout ce qui lui tombe sous la main, qui veut être le maître de la terre et de l’humanité, qui veut être dieu à la place « du dieu unique ».
A côté d’Anzar et Satan, il existe deux autres catégories d’esprits secondaires (là aussi il ne s‘agit aucunement de divinités), les Assassen et Djnouns, autrement dit les gardiens et les démons:
Le gardien "Assass" ( Gabriel )est le chef des Assassen sorte d’anges gardiens bienveillants, ils sont affectés à la garde des lieux, des arbres, des sources et des habitations consacrées.
L’acte créateur de Rebbi/Allah comporte, pour les Assassen et les hommes, le don de la liberté de pensé et de choix (libre arbitre):
Tout est dans les mains de Rebbi/Allah, sauf la « crainte » de dieu et l’obéissance à dieu…par un mystère qui ne peut rester qu’inexpliqué, Rebbi/Allah a créer des êtres « semblables à lui » qui peuvent, puisqu’il leur a fait don du libre arbitre, s’opposés à lui et lui devenir ennemis;
Par le libre arbitre, l’homme choisis délibérément d’aller vers le bien ou le mal…à son trépas, il devra assumer seul ses choix de vie et en attendre que la juste rétribution !
Ce n’est pas tout, il existe aussi les "sidi" et les Mrabeths.
-Un sidi n’est pas un saint homme comme c’est souvent traduit, ni un sage (le mot est en horreur chez les Berbères) mais un homme ou une femme qui ont acquis un niveau de conscience au-dessus de la moyenne et donc plus à même de dialoguer avec le divin.
Dans la langue berbère, sidi veut simplement dire maître spirituel. Le maître spirituel n’a aucun pouvoir clanique, il est même en dehors. Le maître spirituel ne fait jamais de magie qui puisse nuire à qui que ce soit sauf aux démons.
-Les mrabeths sont soit des individus, soit des confréries spirituelles. Elles sont communes à toute l’Afrique, notamment en Afrique noire sous forme de communautés maraboutiques.
Les mrabeths exercent à la fois le rôle de médecins, de savants et de magiciens.
Les mrabeths berbères ne font pas de magie noire.
En marge de tout cela, il y a évidemment la sorcellerie répandue chez tous les Berbères. Elle est toujours l’apanage des femmes qui lors des sabbats vénèrent aussi d’autres déités féminines tout droit venues de l’Antiquité ou de plus loin encore.
La sorcellerie est noire ou blanche. Certaines sorcières sont réputées éternelles.
Autre particularité berbère, il y a un pays des morts. Personne n’en revient ou alors c’est un vampire.
Quelqu’un a écrit que les Berbères vivent parmi leurs morts, c’est totalement faux. Les morts ne peuvent visiter les vivants qu’en songe ou en rêve. Par contre, on fait beaucoup de sacrifices au nom des morts.
La terre est le théâtre de l’incessant combat des deux « archanges » ennemis et de leurs partisans:
-Assassen, miliciens célestes (âmes des défunts qui ont suivis le bien), Sidi, Mrabeths, sorcières blanches du coté de Anzar au nom de Rebbi/Allah;
-Djnouns (en réalité des Assassen passés au mal, donc des anges déchus), cohortes infernales (âmes des défunts qui ont suivis le mal), esprits surnaturels (fantômes vampires), mauvais génies (maladies…microbes et virus), sorcières noires du coté de Satan.
L’enjeu de cette lutte est le contrôle de la terre et de l’humanité:
Rebbi/Allah et Anzar cherchent le bonheur de la terre et de l’humanité pour qu’elles puisse vivres dans la paix, l’harmonie, la liberté et l’égalité, tandis que Satan cherche à transformer la terre en lieu de misère et à réduire l’humanité en esclavage.
Chaque homme participe à la lutte et, selon sa conduite, hâte ou recule la victoire du bien:
L’homme par son comportement et ses actes DOIT contribuer au renforcement de la puissance du bien pour que diminue celle du mal !
Mais, « à la fin des siècles » , aura lieu un combat final, « le jugement dernier », qui opposera les armées célestes et les hommes bons aux cohortes infernales et aux hommes mauvais:
Rebbi/Allah et Anzar triompheront définitivement du prince des ténèbres et détruiront tous ses partisans;
La terre sera transformée en paradis où l’humanité y vivra une existence bienheureuse libérée du mal;
Satan sera définitivement vaincu, à jamais priver de pouvoirs et de troupes, condamné pour l’éternité à regarder « ce paradis terrestre » vivre dans la paix et l’harmonie;
Pour le « fidèle », le jugement dernier est la croyance en une justice divine finale et l’espoir d’un monde meilleur pour ses descendants où régneraient justice, égalité et liberté.
Autre particularité encore, les Berbères fêtent les équinoxes, le nouvel an berbère (12 janvier) est une fête qui ressemble à Samhaïn pendant laquelle on rend visite aux tombes et tumulus.
Le calendrier berbère n’est pas lunaire mais Julien.
La plupart des berbères sont exclusivement de tradition clanique, mais comme celle-ci n’a pas de temples, ni de prêtres, ni de cultes exotériques , il a été relativement facile de continuer à le pratiquer dans les montagnes de Kabylie et de l’Atlas.
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La lois religieuse berbère (commandements de Dieu):
1)Tu n'auras pas d'autres dieux devant ma face car il n'y a d'autre dieu que Dieu et que Mouhammad est le Messager de Dieu.
2)Tu ne te feras point d'image taillée, ni de représentation quelconque des choses qui sont en haut dans les cieux, qui sont en bas sur la terre, et qui sont dans les eaux plus bas que la terre.
3)Tu ne te prosterneras point devant elles, et tu ne les serviras point ; car moi, l'Éternel, je suis ton seul Dieu et le monde est mon temple.
4)Souviens-toi du jour du repos, pour le sanctifier. Tu travailleras six jours, et tu feras tout ton ouvrage. Mais le septième jour est le jour du repos de l'Éternel, ton Dieu : tu ne feras aucun ouvrage, ni toi, ni ton fils, ni ta fille, ni ton serviteur, ni ta servante, ni ton bétail, ni l'étranger qui est dans tes portes. Car en six jours l'Éternel a fait les cieux, la terre et la mer, et tout ce qui y est contenu, et il s'est reposé le septième jour : C'est pourquoi l'Éternel a béni le jour du repos et l'a sanctifié.
5)Honore ton père et ta mère, afin que tes jours se prolongent dans le pays que l'Éternel, ton Dieu, te donne.
6)Tu ne commettras point d'adultère.
7)Tu ne convoiteras point la maison de ton prochain ; tu ne convoiteras point la femme de ton prochain, ni son serviteur, ni sa servante, ni son bœuf, ni son âne, ni aucune chose qui appartienne à ton prochain.
8)Tu ne porteras point de faux témoignage contre ton prochain.
9)Tu doit accomplir une prière obligatoires en fin de journée. Elle permettra de te ressourcer, de louer l‘Éternel, en effectuant des invocations.
10)Tu devra, si tu en a les moyens, donner une partie de tes biens aux pauvres de la communauté. Cette institution a pour but de purifier ton âme de l'avarice, l'avidité, la convoitise et de cultiver en elle l'esprit de partage et de sacrifice.
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Les paroles du prophète :
1.Quand l'un de vous adresse une prière à Dieu , qu'il le fasse avec assurance et qu'il ne dise pas : "Ô mon Dieu, si Tu veux, exauce-moi.", car il n'est rien qu'il Lui répugne d'accorder.
2.Lorsque tu adresses une prière à Dieu, invoque-Le en tournant vers le ciel l'intérieur de tes mains, et non l'extérieur. Lorsque tu as fini, passe les sur ton visage.
3.Lorsque vous voulez prononcer des voeux favorables, pour un Juif ou un Chrétien, dites : "Que Dieu augmente ton bien et fasse prospérer ton enfant."
4.Lorsque l'un de vous adresse une prière à Dieu, qu'il ait confiance dans l'invocation que son âme Lui adresse.
5.Lorsque l'homme meurt, son oeuvre périt avec lui, sauf trois choses : ses aumônes, sa science dont on retire de l'utilité et un enfant vertueux pour qu'il adresse pour lui des prières (à Dieu).
6.Le courroux de Dieu sera terrible contre l'homme qui aura été injuste envers celui qui ne trouve d'autre défenseur que Lui.
8.Le pire des châtiments au Jour de la Résurrection sera celui du chef inique.
9.Un châtiment terrible attend au Jour de la Résurrection celui que les gens croient homme de bien et qui ne l'est pas.
10.Celui-là meurt le mieux qui périt pour son droit
11.En vérité, Dieu déteste la malpropreté et le tumulte.
12.Triste nourriture que celle servie aux repas de noces des riches, et dont les pauvres sont exclus.
13.Quels vilains gens que ceux qui refusent l'hospitalité au voyageur.
14.Passez sa faute à l'homme généreux, son erreur au savant, son mouvement de colère au sultan juste, car Dieu les prend par les mains (pour les soutenir) chaque fois qu'il trébuchent.
15.Quand l'un d'entre vous a la charge redoutable de rendre la justice, qu'il s'abstienne de juger quand il est en colère ; son devoir est d'aplanir leurs différends avec bienveillance à l'audience.
16.La preuve incombe au demandeur et le serment est déféré à qui nie.
17.Si une personne t'insulte (en te rappelant) ce qu'il sait sur ton compte, ne l'insulte pas (en lui rappelant) ce que tu sais sur le sien : toi, tu en seras récompensé, et lui en pâtira.
18.Quand un homme vicieux est l'objet de louanges, Dieu se met en courroux et Son Trône est ébranlé.
19.Gardez-vous de la médisance, car la médisance est pire que la fornication. L'homme, qui après avoir forniqué, se repent, est pardonné, mais il ne pardonne pas à l'homme qui a médit d'un autre.
20.Gardez-vous de la jalousie, car elle consume les bonnes oeuvres, comme le feu consume le bois.
21.Gardez-vous de la fornication, car elle implique quatre choses : elle fait disparaître, elle prive des moyens de vivre, elle irrite Dieu, et pour toujours (vous mène) en Enfer.
22.Gardez-vous des dettes, cela est un souci pendant la nuit et une honte pendant le jour.
23.Gardez-vous de l'orgueil, car Satan a été porté par lui à ne pas se prosterner devant Adam.
24.Gardez-vous de la jalousie, car l'un des deux fils d' Adam n'a tué son frère que par la jalousie. Elle est à l'origine de toute sa faute.
25.Gardez-vous de la cupidité, car elle est la misère présente.
26.Gardez-vous de ce dont il faudrait ensuite vous excuser.
27.Lorsque tu te proposes de mentionner les défauts d'un autre, énonce donc les tiens.
28.Quand vous désirez obtenir un service, adressez-vous à ceux dont la figure est aimable.
29.Cherchez la science jusqu'en Chine ; la recherche de la science est une obligation stricte pour tout homme.
30.Quand une femme dit à son mari : "Je n'ai jamais reçu de toi un seul bienfait", toutes ses bonnes œuvres (de l’homme) sont vaines.
...................................................................................................................................................................
Prière journalière (Une fois le soleil couché, environ 5 minutes après):
1).Dieu est le plus grand.
2).seigneur louange à toi,
Que ton nom soit béni,
Exaltée soit ta grandeur,
Il n’y a pas d’autre divinité excepté toi.
3).je cherche refuge
Auprès de Dieu
Contre Satan le maudit
4).Au nom de Dieu, le Clément, le Miséricordieux.
Louange à Dieu, Seigneur des mondes,
Le Clément, le Miséricordieux,
Le Roi du jour du jugement.
C'est Toi que nous adorons,
C'est Toi dont nous implorons le secours.
Indiques-nous le chemin droit,
Celui de ceux que Tu as comblé de Ta grâce,
Non pas celui de ceux qui encourent Ta colère, Ni celui des égarés.
5).Dieu,
Tu es notre Créateur.
Tu es bon et Ta Miséricorde est sans limites.
À toi la Louange de toute créature.
Dieu,
Tu as donné aux hommes que nous sommes
une loi intérieure dont nous devons vivre.
Faire Ta volonté,
c'est accomplir notre tâche.
Suivre Tes voies,
c'est connaître la Paix de l'âme.
À Toi nous offrons notre obéissance.
Guide-nous en toutes les démarches
que nous entreprendrons sur la terre.
Affranchis-nous des penchants mauvais
qui détournent notre cœur de Ta volonté.
O Dieu,
Tu es l'Unique.
A Toi va notre adoration.
Ne permets pas que nous nous éloignions de Toi.
Dieu,
juge de tous les hommes,
aide-nous à faire partie de Tes élus au dernier jour.
Dieu, auteur de la Justice et de la Paix,
accorde-nous la Joie véritable
et comble-nous de Tes dons à tout jamais.
6).Je cherche refuge
Auprès de dieu
Contre Satan le maudit.
7).Au nom de Dieu, le Clément, le Miséricordieux.
Louange à Dieu, Seigneur des mondes,
Le Clément, le Miséricordieux,
Le Roi du jour du jugement.
C'est Toi que nous adorons,
C'est Toi dont nous implorons le secours.
Indiques-nous le chemin droit,
Celui de ceux que Tu as comblé de Ta grâce,
Non pas celui de ceux qui encourent Ta colère, Ni celui des égarés.
Il existe un esprit divin que tous les Berbères appellent "Rebbi" (Jéhova/Allah.), il est identique au dieu d’Abraham.
Ce terme "Rebbi" existe depuis la nuit des temps avant que les Berbères arrivent en Afrique du Nord.
On dit que Rebbi/Allah est unique pour tous l’univers:
C’est un « dieu lumineux et unique » qui ne fut jamais créer, empereur céleste, père-créateur de la vie et de tout ce qui existent, maître de la création et architecte du cycle de la vie et de la mort.
Rebbi/Allah n’a pas de temple, ni de prêtres:
Toute la nature et toutes les créatures sauvages qui y vivent sont son temple ainsi que le coeur des humains.
C’est à lui que le berbère demande pardon lorsqu’il déplace une pierre sous laquelle vivent des animaux ou lorsqu’il doit abattre un arbre.
On lui fait aussi beaucoup de sacrifices consommés pour les événements heureux ou pour conjurer un mauvais présage.
Au-dessous de ce dieu unique vivent deux archanges, des jumeaux qui sont nés de dieu, non pas crées (comme tout le reste, y compris les hommes) mais engendrés de Rebbi/Allah…se ne sont pas des divinité mais des « esprits supérieurs ».
Le premier, qui se nomme Aznar (Mikaël, Michel ), à choisi le bien…il est « l’esprit bénéfique », roi des cieux, chef de la milice céleste et le maître de l’eau.
Le second, qui se nomme Satan, à choisi le mal…il est « l’esprit destructeur », le prince des ténèbres et le chef des cohortes infernales:
Il est le rebelle qui ruine et pervertit tout ce qui lui tombe sous la main, qui veut être le maître de la terre et de l’humanité, qui veut être dieu à la place « du dieu unique ».
A côté d’Anzar et Satan, il existe deux autres catégories d’esprits secondaires (là aussi il ne s‘agit aucunement de divinités), les Assassen et Djnouns, autrement dit les gardiens et les démons:
Le gardien "Assass" ( Gabriel )est le chef des Assassen sorte d’anges gardiens bienveillants, ils sont affectés à la garde des lieux, des arbres, des sources et des habitations consacrées.
L’acte créateur de Rebbi/Allah comporte, pour les Assassen et les hommes, le don de la liberté de pensé et de choix (libre arbitre):
Tout est dans les mains de Rebbi/Allah, sauf la « crainte » de dieu et l’obéissance à dieu…par un mystère qui ne peut rester qu’inexpliqué, Rebbi/Allah a créer des êtres « semblables à lui » qui peuvent, puisqu’il leur a fait don du libre arbitre, s’opposés à lui et lui devenir ennemis;
Par le libre arbitre, l’homme choisis délibérément d’aller vers le bien ou le mal…à son trépas, il devra assumer seul ses choix de vie et en attendre que la juste rétribution !
Ce n’est pas tout, il existe aussi les "sidi" et les Mrabeths.
-Un sidi n’est pas un saint homme comme c’est souvent traduit, ni un sage (le mot est en horreur chez les Berbères) mais un homme ou une femme qui ont acquis un niveau de conscience au-dessus de la moyenne et donc plus à même de dialoguer avec le divin.
Dans la langue berbère, sidi veut simplement dire maître spirituel. Le maître spirituel n’a aucun pouvoir clanique, il est même en dehors. Le maître spirituel ne fait jamais de magie qui puisse nuire à qui que ce soit sauf aux démons.
-Les mrabeths sont soit des individus, soit des confréries spirituelles. Elles sont communes à toute l’Afrique, notamment en Afrique noire sous forme de communautés maraboutiques.
Les mrabeths exercent à la fois le rôle de médecins, de savants et de magiciens.
Les mrabeths berbères ne font pas de magie noire.
En marge de tout cela, il y a évidemment la sorcellerie répandue chez tous les Berbères. Elle est toujours l’apanage des femmes qui lors des sabbats vénèrent aussi d’autres déités féminines tout droit venues de l’Antiquité ou de plus loin encore.
La sorcellerie est noire ou blanche. Certaines sorcières sont réputées éternelles.
Autre particularité berbère, il y a un pays des morts. Personne n’en revient ou alors c’est un vampire.
Quelqu’un a écrit que les Berbères vivent parmi leurs morts, c’est totalement faux. Les morts ne peuvent visiter les vivants qu’en songe ou en rêve. Par contre, on fait beaucoup de sacrifices au nom des morts.
La terre est le théâtre de l’incessant combat des deux « archanges » ennemis et de leurs partisans:
-Assassen, miliciens célestes (âmes des défunts qui ont suivis le bien), Sidi, Mrabeths, sorcières blanches du coté de Anzar au nom de Rebbi/Allah;
-Djnouns (en réalité des Assassen passés au mal, donc des anges déchus), cohortes infernales (âmes des défunts qui ont suivis le mal), esprits surnaturels (fantômes vampires), mauvais génies (maladies…microbes et virus), sorcières noires du coté de Satan.
L’enjeu de cette lutte est le contrôle de la terre et de l’humanité:
Rebbi/Allah et Anzar cherchent le bonheur de la terre et de l’humanité pour qu’elles puisse vivres dans la paix, l’harmonie, la liberté et l’égalité, tandis que Satan cherche à transformer la terre en lieu de misère et à réduire l’humanité en esclavage.
Chaque homme participe à la lutte et, selon sa conduite, hâte ou recule la victoire du bien:
L’homme par son comportement et ses actes DOIT contribuer au renforcement de la puissance du bien pour que diminue celle du mal !
Mais, « à la fin des siècles » , aura lieu un combat final, « le jugement dernier », qui opposera les armées célestes et les hommes bons aux cohortes infernales et aux hommes mauvais:
Rebbi/Allah et Anzar triompheront définitivement du prince des ténèbres et détruiront tous ses partisans;
La terre sera transformée en paradis où l’humanité y vivra une existence bienheureuse libérée du mal;
Satan sera définitivement vaincu, à jamais priver de pouvoirs et de troupes, condamné pour l’éternité à regarder « ce paradis terrestre » vivre dans la paix et l’harmonie;
Pour le « fidèle », le jugement dernier est la croyance en une justice divine finale et l’espoir d’un monde meilleur pour ses descendants où régneraient justice, égalité et liberté.
Autre particularité encore, les Berbères fêtent les équinoxes, le nouvel an berbère (12 janvier) est une fête qui ressemble à Samhaïn pendant laquelle on rend visite aux tombes et tumulus.
Le calendrier berbère n’est pas lunaire mais Julien.
La plupart des berbères sont exclusivement de tradition clanique, mais comme celle-ci n’a pas de temples, ni de prêtres, ni de cultes exotériques , il a été relativement facile de continuer à le pratiquer dans les montagnes de Kabylie et de l’Atlas.
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La lois religieuse berbère (commandements de Dieu):
1)Tu n'auras pas d'autres dieux devant ma face car il n'y a d'autre dieu que Dieu et que Mouhammad est le Messager de Dieu.
2)Tu ne te feras point d'image taillée, ni de représentation quelconque des choses qui sont en haut dans les cieux, qui sont en bas sur la terre, et qui sont dans les eaux plus bas que la terre.
3)Tu ne te prosterneras point devant elles, et tu ne les serviras point ; car moi, l'Éternel, je suis ton seul Dieu et le monde est mon temple.
4)Souviens-toi du jour du repos, pour le sanctifier. Tu travailleras six jours, et tu feras tout ton ouvrage. Mais le septième jour est le jour du repos de l'Éternel, ton Dieu : tu ne feras aucun ouvrage, ni toi, ni ton fils, ni ta fille, ni ton serviteur, ni ta servante, ni ton bétail, ni l'étranger qui est dans tes portes. Car en six jours l'Éternel a fait les cieux, la terre et la mer, et tout ce qui y est contenu, et il s'est reposé le septième jour : C'est pourquoi l'Éternel a béni le jour du repos et l'a sanctifié.
5)Honore ton père et ta mère, afin que tes jours se prolongent dans le pays que l'Éternel, ton Dieu, te donne.
6)Tu ne commettras point d'adultère.
7)Tu ne convoiteras point la maison de ton prochain ; tu ne convoiteras point la femme de ton prochain, ni son serviteur, ni sa servante, ni son bœuf, ni son âne, ni aucune chose qui appartienne à ton prochain.
8)Tu ne porteras point de faux témoignage contre ton prochain.
9)Tu doit accomplir une prière obligatoires en fin de journée. Elle permettra de te ressourcer, de louer l‘Éternel, en effectuant des invocations.
10)Tu devra, si tu en a les moyens, donner une partie de tes biens aux pauvres de la communauté. Cette institution a pour but de purifier ton âme de l'avarice, l'avidité, la convoitise et de cultiver en elle l'esprit de partage et de sacrifice.
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Les paroles du prophète :
1.Quand l'un de vous adresse une prière à Dieu , qu'il le fasse avec assurance et qu'il ne dise pas : "Ô mon Dieu, si Tu veux, exauce-moi.", car il n'est rien qu'il Lui répugne d'accorder.
2.Lorsque tu adresses une prière à Dieu, invoque-Le en tournant vers le ciel l'intérieur de tes mains, et non l'extérieur. Lorsque tu as fini, passe les sur ton visage.
3.Lorsque vous voulez prononcer des voeux favorables, pour un Juif ou un Chrétien, dites : "Que Dieu augmente ton bien et fasse prospérer ton enfant."
4.Lorsque l'un de vous adresse une prière à Dieu, qu'il ait confiance dans l'invocation que son âme Lui adresse.
5.Lorsque l'homme meurt, son oeuvre périt avec lui, sauf trois choses : ses aumônes, sa science dont on retire de l'utilité et un enfant vertueux pour qu'il adresse pour lui des prières (à Dieu).
6.Le courroux de Dieu sera terrible contre l'homme qui aura été injuste envers celui qui ne trouve d'autre défenseur que Lui.
8.Le pire des châtiments au Jour de la Résurrection sera celui du chef inique.
9.Un châtiment terrible attend au Jour de la Résurrection celui que les gens croient homme de bien et qui ne l'est pas.
10.Celui-là meurt le mieux qui périt pour son droit
11.En vérité, Dieu déteste la malpropreté et le tumulte.
12.Triste nourriture que celle servie aux repas de noces des riches, et dont les pauvres sont exclus.
13.Quels vilains gens que ceux qui refusent l'hospitalité au voyageur.
14.Passez sa faute à l'homme généreux, son erreur au savant, son mouvement de colère au sultan juste, car Dieu les prend par les mains (pour les soutenir) chaque fois qu'il trébuchent.
15.Quand l'un d'entre vous a la charge redoutable de rendre la justice, qu'il s'abstienne de juger quand il est en colère ; son devoir est d'aplanir leurs différends avec bienveillance à l'audience.
16.La preuve incombe au demandeur et le serment est déféré à qui nie.
17.Si une personne t'insulte (en te rappelant) ce qu'il sait sur ton compte, ne l'insulte pas (en lui rappelant) ce que tu sais sur le sien : toi, tu en seras récompensé, et lui en pâtira.
18.Quand un homme vicieux est l'objet de louanges, Dieu se met en courroux et Son Trône est ébranlé.
19.Gardez-vous de la médisance, car la médisance est pire que la fornication. L'homme, qui après avoir forniqué, se repent, est pardonné, mais il ne pardonne pas à l'homme qui a médit d'un autre.
20.Gardez-vous de la jalousie, car elle consume les bonnes oeuvres, comme le feu consume le bois.
21.Gardez-vous de la fornication, car elle implique quatre choses : elle fait disparaître, elle prive des moyens de vivre, elle irrite Dieu, et pour toujours (vous mène) en Enfer.
22.Gardez-vous des dettes, cela est un souci pendant la nuit et une honte pendant le jour.
23.Gardez-vous de l'orgueil, car Satan a été porté par lui à ne pas se prosterner devant Adam.
24.Gardez-vous de la jalousie, car l'un des deux fils d' Adam n'a tué son frère que par la jalousie. Elle est à l'origine de toute sa faute.
25.Gardez-vous de la cupidité, car elle est la misère présente.
26.Gardez-vous de ce dont il faudrait ensuite vous excuser.
27.Lorsque tu te proposes de mentionner les défauts d'un autre, énonce donc les tiens.
28.Quand vous désirez obtenir un service, adressez-vous à ceux dont la figure est aimable.
29.Cherchez la science jusqu'en Chine ; la recherche de la science est une obligation stricte pour tout homme.
30.Quand une femme dit à son mari : "Je n'ai jamais reçu de toi un seul bienfait", toutes ses bonnes œuvres (de l’homme) sont vaines.
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Prière journalière (Une fois le soleil couché, environ 5 minutes après):
1).Dieu est le plus grand.
2).seigneur louange à toi,
Que ton nom soit béni,
Exaltée soit ta grandeur,
Il n’y a pas d’autre divinité excepté toi.
3).je cherche refuge
Auprès de Dieu
Contre Satan le maudit
4).Au nom de Dieu, le Clément, le Miséricordieux.
Louange à Dieu, Seigneur des mondes,
Le Clément, le Miséricordieux,
Le Roi du jour du jugement.
C'est Toi que nous adorons,
C'est Toi dont nous implorons le secours.
Indiques-nous le chemin droit,
Celui de ceux que Tu as comblé de Ta grâce,
Non pas celui de ceux qui encourent Ta colère, Ni celui des égarés.
5).Dieu,
Tu es notre Créateur.
Tu es bon et Ta Miséricorde est sans limites.
À toi la Louange de toute créature.
Dieu,
Tu as donné aux hommes que nous sommes
une loi intérieure dont nous devons vivre.
Faire Ta volonté,
c'est accomplir notre tâche.
Suivre Tes voies,
c'est connaître la Paix de l'âme.
À Toi nous offrons notre obéissance.
Guide-nous en toutes les démarches
que nous entreprendrons sur la terre.
Affranchis-nous des penchants mauvais
qui détournent notre cœur de Ta volonté.
O Dieu,
Tu es l'Unique.
A Toi va notre adoration.
Ne permets pas que nous nous éloignions de Toi.
Dieu,
juge de tous les hommes,
aide-nous à faire partie de Tes élus au dernier jour.
Dieu, auteur de la Justice et de la Paix,
accorde-nous la Joie véritable
et comble-nous de Tes dons à tout jamais.
6).Je cherche refuge
Auprès de dieu
Contre Satan le maudit.
7).Au nom de Dieu, le Clément, le Miséricordieux.
Louange à Dieu, Seigneur des mondes,
Le Clément, le Miséricordieux,
Le Roi du jour du jugement.
C'est Toi que nous adorons,
C'est Toi dont nous implorons le secours.
Indiques-nous le chemin droit,
Celui de ceux que Tu as comblé de Ta grâce,
Non pas celui de ceux qui encourent Ta colère, Ni celui des égarés.
marwan- Caporal-chef
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Localisation : villejuif
Date d'inscription : 11/05/2009
Re: Les Goumiers Marocains
Aliments et traditions:
les aliments principalement sont classifiés en deux catégories:
- halal (licite: aliment qu'on peut consommer).
- haram (illicite: interdit de le consommer).
Le principe est la licéité, sans gaspillage:
Dieu a mis à la disposition des êtres humains tous les animaux et tous les fruits de la terre pour qu'il puisse s'en servir. Mais il doit éviter le gaspillage;
-« Mangez et buvez de ce que vous a attribué Allah,
C'est Lui qui a fait croître des jardins, en treilles et non en treilles,
les palmiers, les céréales donnant une nourriture variée, les oliviers et les grenadiers semblables ou dissemblables.
Mangez de leurs fruits, quand ils produisent! Donnez le droit les frappant, au jour de la récolte, et ne soyez point gaspilleurs, car Allah n'aime point les gaspilleurs!
Il est interdit de tuer un animal licite pour un autre but que de le manger.
La chasse pour s'amuser et non pas pour se nourrir est condamnée par Allah.
L'homme n'a pas le droit de déclarer un aliment illicite. Seul Dieu peut le faire. »
haram (illicite: interdit de le consommer);
-Le porc
-le sang
-la bête morte
-les aliments offerts aux idoles
-le lion
-le tigre
-le loup
-l'hyène
-le rat
-les oiseaux rapaces
-la chauve-souris
-le serpent
-le corbeau
-la grenouille
halal (licite: aliment qu'on peut consommer);
-les ovins
-les bovins
-les chameaux
-le cheval
-le mulet
-l'âne
-le renard
-l'ours
-le chat domestique et sauvage
-l'éléphant
-le singe
-le hérisson
-le porc-épic
-Le lapin
-les sauterelles
-les vers dans les fruits
-tous les oiseaux non rapaces
-tous les poissons
-le chien
-la huppe
-la pie grièche
-la perdrix
-Tous les « fruits » de la terre et des arbres sont licites (Sont par contre interdits les produits qui portent préjudice à la santé: « Il déclare licites pour eux les excellentes nourritures, et illicites les immondes. Ne vous exposez point à votre perte, de vos mains! »Ainsi il est interdit de manger un fruit venimeux.)
La nécessité fait loi:
Tous les aliments interdits deviennent licites en cas de nécessité pour sauvegarder la santé et la vie;
« Allah permet de consommer et de boire des aliments interdits en cas de nécessité, afin de sauvegarder sa vie. »
Faut-il voler un aliment licite au lieu de consommer un aliment interdit? La réponse est non.
Peut-on manger de la chair humaine ? La réponse est oui si c’est un mort, et non si c’est un vivant même si ce dernier est passible de la peine de mort.
...................................................................................................................................................................
ALIMENTATION DE CAMPAGNE DU GOUMIER
NOTA:
NE JAMAIS OUBLIER QUE LES GOUM / TABOR "MARCHAIENT" AVEC MOUTONS ET CHEVRES (quand pas de lait "frais", ils utilisaient le lait concentré des rations)
*********************************************************************************************
Briouates au riz et lait concentré
Ingrédients:
*1 boite de nestlé
*250 g de riz
*100 g de raisin
*50 g de beurre
*Sel
*miel
*Feuille de brik
Préparation:
*Mettre l'eau a bouilli,Après
*ajouter le riz
*Laisser cuire 10 à 15 mn.
*Ajouter les raisins secs, le beurre, le sel et le lait concentré.
*Retirer du feu, ajouter une cuillère à soupe de miel
*Laisser tiedir.
*Couper la feuille de brick en 3 longueur (à vous de juger la grosseur de la briwa)
*Mettre un peu de la farce sur le bout et plier.
*les poser sur un poéle et les badigeoné de beurre fondu , faire cuir en retournant, servir tiede, arroser avec du miel.
*********************************************************************************************
Zraa bel Hlib - soupe de céréales au lait
Ingrédients:
* 200g d'orge
* 200 g de blé
* 200 g de lentille rouge
* 1 oignon en petits morceaux
* 3 gousses d’ail entier
* 1 bouillon en cube à l’agneau ou au beauf
* huile d'olive
* piment moulu
* sel
* Poivre
* 1/2 litre de lait de brebis ou de chévre ou 1 boite de lait concentré
* 500 ml d'eau
Préparation :
*faire revenir l'oignon et l'ail dans le beurre
* ajoutez l’eau et le bouillon en cube
*amener à ébullition
*ajoutez ensuite l’orge, le le blé et le lentilles rouge
*ajoutez le sel, le Poivre et le piment
*laisser cuire
*une fois cuit rajouter le lait et laisser bouillir pendant 10 mn.
*Retirer du feu. Servir accompagné de pain plat et de dattes, figues séchées...
*********************************************************************************************
LE PAIN PLAT (el Khobz)
*500g de farine
*250g de semoule fine
*75 cl d'eau
*25 g de levure de biére
*sucre
*sel
*huile d'olive
Préparation :
*Faites chauffer l'eau. Il faut qu'elle soit tiède.
*Diluez la levure dans un verre d'eau tiède , environ 10 cl prélevés des 75 cl ( pas brûlante !!!) et un sucre.Laissez lever.
*commencez à mélanger 250g de farine et 1 cuillére à soupe de sel, ajoutez une partie de l'eau et la levure, puis ajoutez peu à peu le reste de farine.
*Pétrissez pendant au moins 10 à 15 minutes jusqu'à obtention d'une pâte ni trop molle, ni trop dure.
*recouvrez d'un linge et laissez lever à l'abri des courants d'air pendant 30 minutes
*Puis divisez la pâte en portions, façonnez les en boules dans la semoule fine.
*laissez reposer 10 minutes puis les aplatir avec la paume de la main ou bien avec un rouleau à pâtisserie.
*laissez relever 10 minutes avant de cuir.
*pour avoir un pain avec une mie moyenne, pas trop gonflée. piquez à l'aide d'une fourchette le pain ou faites un trou avec votre doigt au centre.
*Chauffez une poêle à fond épais, lorsque celle ci et bien chaude déposez vos galettes /pains afin de les faire cuire. Il faut tourner le pain sur lui même pour ne pas le faire brûler.
*Retournez les afin de faire cuire la deuxième face.
********************************************************************
Corned beef aux oignons.
Ingrédients :
*1 boîte de corned beef
*1 gros oignon
* sel, poivre
*ail
*huile d'olive
*hariza
Préparation :
*Dans une gamelle faire revenir un gros oignon coupé en rondelles dans un peu d'huile.
*Laisser bien blondir l'oignon.
*Ajouter une gousse d'ail hachée.
*Ajouter le corned beef préalablement coupé en dés pour faciliter sa fonte.
*saler, poivrer et ajouter la hariza
*Laisser mijoter 10 mn en remuant de temps en temps. Il ne doit plus rester de morceaux.
les aliments principalement sont classifiés en deux catégories:
- halal (licite: aliment qu'on peut consommer).
- haram (illicite: interdit de le consommer).
Le principe est la licéité, sans gaspillage:
Dieu a mis à la disposition des êtres humains tous les animaux et tous les fruits de la terre pour qu'il puisse s'en servir. Mais il doit éviter le gaspillage;
-« Mangez et buvez de ce que vous a attribué Allah,
C'est Lui qui a fait croître des jardins, en treilles et non en treilles,
les palmiers, les céréales donnant une nourriture variée, les oliviers et les grenadiers semblables ou dissemblables.
Mangez de leurs fruits, quand ils produisent! Donnez le droit les frappant, au jour de la récolte, et ne soyez point gaspilleurs, car Allah n'aime point les gaspilleurs!
Il est interdit de tuer un animal licite pour un autre but que de le manger.
La chasse pour s'amuser et non pas pour se nourrir est condamnée par Allah.
L'homme n'a pas le droit de déclarer un aliment illicite. Seul Dieu peut le faire. »
haram (illicite: interdit de le consommer);
-Le porc
-le sang
-la bête morte
-les aliments offerts aux idoles
-le lion
-le tigre
-le loup
-l'hyène
-le rat
-les oiseaux rapaces
-la chauve-souris
-le serpent
-le corbeau
-la grenouille
halal (licite: aliment qu'on peut consommer);
-les ovins
-les bovins
-les chameaux
-le cheval
-le mulet
-l'âne
-le renard
-l'ours
-le chat domestique et sauvage
-l'éléphant
-le singe
-le hérisson
-le porc-épic
-Le lapin
-les sauterelles
-les vers dans les fruits
-tous les oiseaux non rapaces
-tous les poissons
-le chien
-la huppe
-la pie grièche
-la perdrix
-Tous les « fruits » de la terre et des arbres sont licites (Sont par contre interdits les produits qui portent préjudice à la santé: « Il déclare licites pour eux les excellentes nourritures, et illicites les immondes. Ne vous exposez point à votre perte, de vos mains! »Ainsi il est interdit de manger un fruit venimeux.)
La nécessité fait loi:
Tous les aliments interdits deviennent licites en cas de nécessité pour sauvegarder la santé et la vie;
« Allah permet de consommer et de boire des aliments interdits en cas de nécessité, afin de sauvegarder sa vie. »
Faut-il voler un aliment licite au lieu de consommer un aliment interdit? La réponse est non.
Peut-on manger de la chair humaine ? La réponse est oui si c’est un mort, et non si c’est un vivant même si ce dernier est passible de la peine de mort.
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ALIMENTATION DE CAMPAGNE DU GOUMIER
NOTA:
NE JAMAIS OUBLIER QUE LES GOUM / TABOR "MARCHAIENT" AVEC MOUTONS ET CHEVRES (quand pas de lait "frais", ils utilisaient le lait concentré des rations)
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Briouates au riz et lait concentré
Ingrédients:
*1 boite de nestlé
*250 g de riz
*100 g de raisin
*50 g de beurre
*Sel
*miel
*Feuille de brik
Préparation:
*Mettre l'eau a bouilli,Après
*ajouter le riz
*Laisser cuire 10 à 15 mn.
*Ajouter les raisins secs, le beurre, le sel et le lait concentré.
*Retirer du feu, ajouter une cuillère à soupe de miel
*Laisser tiedir.
*Couper la feuille de brick en 3 longueur (à vous de juger la grosseur de la briwa)
*Mettre un peu de la farce sur le bout et plier.
*les poser sur un poéle et les badigeoné de beurre fondu , faire cuir en retournant, servir tiede, arroser avec du miel.
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Zraa bel Hlib - soupe de céréales au lait
Ingrédients:
* 200g d'orge
* 200 g de blé
* 200 g de lentille rouge
* 1 oignon en petits morceaux
* 3 gousses d’ail entier
* 1 bouillon en cube à l’agneau ou au beauf
* huile d'olive
* piment moulu
* sel
* Poivre
* 1/2 litre de lait de brebis ou de chévre ou 1 boite de lait concentré
* 500 ml d'eau
Préparation :
*faire revenir l'oignon et l'ail dans le beurre
* ajoutez l’eau et le bouillon en cube
*amener à ébullition
*ajoutez ensuite l’orge, le le blé et le lentilles rouge
*ajoutez le sel, le Poivre et le piment
*laisser cuire
*une fois cuit rajouter le lait et laisser bouillir pendant 10 mn.
*Retirer du feu. Servir accompagné de pain plat et de dattes, figues séchées...
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LE PAIN PLAT (el Khobz)
*500g de farine
*250g de semoule fine
*75 cl d'eau
*25 g de levure de biére
*sucre
*sel
*huile d'olive
Préparation :
*Faites chauffer l'eau. Il faut qu'elle soit tiède.
*Diluez la levure dans un verre d'eau tiède , environ 10 cl prélevés des 75 cl ( pas brûlante !!!) et un sucre.Laissez lever.
*commencez à mélanger 250g de farine et 1 cuillére à soupe de sel, ajoutez une partie de l'eau et la levure, puis ajoutez peu à peu le reste de farine.
*Pétrissez pendant au moins 10 à 15 minutes jusqu'à obtention d'une pâte ni trop molle, ni trop dure.
*recouvrez d'un linge et laissez lever à l'abri des courants d'air pendant 30 minutes
*Puis divisez la pâte en portions, façonnez les en boules dans la semoule fine.
*laissez reposer 10 minutes puis les aplatir avec la paume de la main ou bien avec un rouleau à pâtisserie.
*laissez relever 10 minutes avant de cuir.
*pour avoir un pain avec une mie moyenne, pas trop gonflée. piquez à l'aide d'une fourchette le pain ou faites un trou avec votre doigt au centre.
*Chauffez une poêle à fond épais, lorsque celle ci et bien chaude déposez vos galettes /pains afin de les faire cuire. Il faut tourner le pain sur lui même pour ne pas le faire brûler.
*Retournez les afin de faire cuire la deuxième face.
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Corned beef aux oignons.
Ingrédients :
*1 boîte de corned beef
*1 gros oignon
* sel, poivre
*ail
*huile d'olive
*hariza
Préparation :
*Dans une gamelle faire revenir un gros oignon coupé en rondelles dans un peu d'huile.
*Laisser bien blondir l'oignon.
*Ajouter une gousse d'ail hachée.
*Ajouter le corned beef préalablement coupé en dés pour faciliter sa fonte.
*saler, poivrer et ajouter la hariza
*Laisser mijoter 10 mn en remuant de temps en temps. Il ne doit plus rester de morceaux.
marwan- Caporal-chef
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Date d'inscription : 11/05/2009
Re: Les Goumiers Marocains
l’Azref le droit coutumier tribal berbére:
Autrefois, le droit coutumier régissait essentiellement les régions rurales du Maroc ; il jouait un rôle plus important dans les montagnes que dans les plaines et son influence augmentait à mesure que l’on s’éloignait des cités impériales, centres du pouvoir et lieux d’une culture musulmane florissante qui exerçaient leur influence sur leur environnement immédiat. Appelé izerf au centre et au sud-est du Maroc, alwâh dans le Haut Atlas et le Sous, tiàqqidin chez les Aït Atta, ou tout simplement curût ou 'urf ailleurs, il constituait le droit du Maroc profond
Le terme azêrf, pluriel azêrfen, désigne également dans le parler des Touareg l’argent (métal) et par extension « l’argent monnayé » et toute somme d’argent .
Les berbères avaient un système presque démocratiques, où toutes les parties se mettaient d’accord sur le choix des juges, et les rémunéraient avant, par le biais de cadeaux (la rechwa ):
« Dans chaque tribu, on choisit un ou plusieurs personnages sensés, très versés dans la science des jugements équitables, accoutumés à eux, aux principes fermes et revêtant les conditions exigibles.
Les affaires de la tribu sont déjà parvenues à la connaissance de ce juge et les faits concernant on été réitérés devant lui, sans compter les gages de loyauté et de droiture qu’il a donnés, la perception qu’il a faite de la rechwa et son acceptation. »
Le bakchich n’est que la dégradation de cette institution par les fonctionnaires et politiques marocains non berbères.
Les règles tribales sont:
-1)Celui qui commet un vol dans une maison privée et, d’une manière
quelconque, a l intérieur du qsar,mais non pas en pleine rue, paie cents
metqals.
La moitie de cette amende est a la qabila, l’autre moitie est a la victime du
vol. Celle-ci est tenue de présenter cinq co-jureurs pour appuyer sa
déclaration.
-2)Si une accusation est portée contre quelque un qui nie, le serment lui
est déféré. Il doit jurer avec cinq personnes habitant dans la limite du
territoire de Bou Denib.
-3)Celui qui trahit le qsar paie un qontar .
-4)Celui qui monte ou descend par dessus la muraille d’enceinte du
village, 30 metqals.
-5)Celui qui assassine quelqu un , 100metqals: moitie pour les parents de la victime, moitie pour le village. Le meurtrier quitte seul le pays banni.
-6)Celui qui abuse d une femme , 100 metqals. S’il y a entente entre l homme
et la femme, l’amende est également payée par chacun d’eux.
-7)Lorsqu une femme accuse un homme, ses frères ou son mari sont tenus de
jurer avec 5 co-jureurs.
-8)Quiconque se livre a une altercation a coups de poings : 1 metqal.
-9)Celui qui blesse son semblable avec une pierre ou un baton: 1/2 real.
-10)Celui qui blesse avec une arme tranchante: 1 real.
-11)Celui qui fait usage du fusil contre son semblable, s’il le
manque: 10metqals; s’il l atteint: 20metqals et le blesse a recours contre
lui. Si le coup ne part pas: 5 metqals, qu’il s’agisse de fusil ou de pistolet.
-12)Celui qui blesse quelque un par l’un des moyens qui viennent d’être
indiques et néglige de faire des excuses a sa victime dans un délai de
trois jours: 5 metqals de plus.
-13)Quiconque dégaine une arme tranchante (jbade ~lih almous) contre quelque
un, quelles que soient les circonstances: 1 metqal.
-14)Dans le cas de rixe entre deux individus, celui qui prend parti pour l’un d’eux paie 50 metqals.
-15)Si c est en parole : 1 metqal.
-16)Un homme qui bat un enfant: 1 metqal, sans qu’il soit nécessaire de
prouver que l’enfant a eu des torts envers l’homme.
-17)Si des enfants se battent entre eux et qu’un plus grand prenne parti
pour l’un d’eux: 1 real.
-18)Un homme qui se montre incorrect envers une femme: 1 real.
-19)Si c est la femme qui se montre inconvenante: 1/2 real.
-20)Ce tarif d un 1/2 real est une base générale; les femmes paient la
moitie de ce que paient les hommes.
-21)Un gardien du qsar qui abandonne son poste le jour paie 5 ouqias. Si l’absence a lieu la nuit: 1 metqal.
-22)Les sentinelles sont tenues d’exercer leur surveillance du bout de la
masria ( Masria: salle de réunion de la Jemaa de Bou Denib; Chambre isolée a l’étage d une maison) a l autre bout du qsar et jusqu au puits situe a l entrée du
village.
-23)La sentinelle qui s endort dans sa guérite: 5 ouqias.
-24)La ronde est faite par le cheikh ou bon lui semble.
-25)Si une sentinelle manque sa garde: 20metqals. En outre le cheikh invite
les parents du délinquant a le surveiller eux-mêmes pendant huit jours.
-26)Si Dieu décrète la mort d’un des gardiens, on attendra un mois avant d’inviter ses parents a le remplacer dans le service de garde.
-27)Celui qui tombe malade ou souffre d’une blessure n’est pas tenu de
participer au service de garde jusqu a ce que Dieu lui accorde la
guérison. Le cheikh doit l’examiner.
-28)Quand les gens vont se prêter serment, il ne doit pas se trouver parmi
eux d’individu atteint d’aphonie.
-29)Il est accorde un délai de 3 jours a toute personne mise dans l’obligation de prêter serment.
-30)Le reffad étranger (protecteur des voyageurs moyennant finances) peut
protéger des gens habitant temporairement avec Ahl-Boudenib et ceux-ci
peuvent accorder la même protection. Toutefois, les caravanes et les tentes
échappent a cette règle et sont protéges uniquement par la qabila des
Ahlboudenib.
-31)Celui qui vole dans un jardin: 20metqal.
-32)Celui qui vole ce que la main de l’homme a semer (ou plante): 5 metqals.
-33)Celui qui coupe de l’herbe dans un champ autre que le sien: 5 ouqias.
-34)Celui qui monte sur le palmier d’autrui, alors que l’arbre porte des
fruits: 5 metqals.
-35)Celui qui lance des pierres sur les palmiers portant des fruits: 5 ouqias.
-36)Si le jet des pierres a lieu sur d autres arbres en dehors des jardins: 5
metqals
-37)Celui qui donne asile a un voleur et nie ensuite l’avoir fait doit jurer
avec 5 hommes. S’il y a preuve contre lui, il paie la même amende que celle
infligée au voleur.
-38)Celui qui vole un mouton : 50 metqals.
-39)Celui qui commet un vol près de la dune de l’entrée du qsar paie comme
si le vol était commis a l’intérieur du qsar.
-40)Celui qui vole sur les aires a battre : 50 metqals.
-41)Celui qui charge quelque un de lui cueillir des fruits doit le faire
devant témoins.
-42)Si un étranger pénètre dans le qsar comme ôte d’un habitant et que les
gardiens le laissent entrer en armes, ils paient 1 metqal chacun.
-43)Si Dieu décrète qu un homme des Brabers (Il s agit des Brabers ait Ounebgui installes a Bou-Denib) tue un homme de l’Oued (C’est a dire la région de l’Oued Reteb. Cette region est en majeure partie habitée par les Ait Atta), la famille du meurtrier installée a Bou-Denib ne sera pas tenu de quitter le village.
-44)Si Dieu décrète la guerre au Reteb et si un homme de cette région vient
se réfugier a Bou-Denib (il est en sécurité), car a Bou-Denib, depuis Ras
H`adeb Touil jusqu’au qsar, les gens sont frères et nul ne peut aborder son prochain
autrement qu’en bien. En conséquence, celui qui attaque son prochain dans la
limite indiquée: 10 qountars. De plus il est battu par tous les gens de la
qabila. Celui qui ne le frappe pas est voue a la honte devant Dieu.
-45)Les fonds appartenant a l'aumône et les fonds destines aux prêts sont
en dépôt chez le cheikh.
-46)Si une ouzi~a (Distribution gratuite aux habitants du village de viande provenant d’amendes infligées par la Jemaa) doit être offerte par quelque un,le cheikh accorde un
délai de 8 jours, après quoi il met la personne en demeure de s’exécuter.
-47)Celui qui s’approprie un dépôt et est pour cela l’objet d’une plainte
auprès du cheikh: 5 metqals, nonobstant la restitution de ce dépôt.
-48)Les habitants de Boudenib et les Ait Atta régleront leur litige selon
l’azref .
-49)Celui qui invite quelque un a comparaître avec lui devant l‘azref, si
ce quelque un refuse: 1 metqal, après constations du refus par des témoins.
-50)Les questions touchants l’achour des céréales et des dattes
et le feqih, sont règles par le Cherif Sidi Moulay Ahmed. La
qabila entière lui donne pleins pouvoirs a cet effet.
-51Celui qui manque de respect au cheikh ou se montre grossier a son
égard: 10 metqals.
-52)Celui qui se dispute avec le cheikh: 25 metqals.
-53)celui qui frappe le cheikh paie ce que ce dernier lui fixe comme amende.
-54)Celui qui vend ou achète sans l’assistance des adouls du village est
considère comme ayant conclu une transaction nulle. Cette transaction est
valable si les adouls y ont participe.
-55)Celui qui ,s’adressant a des adouls, dit:" vous avez menti" paie une
amende de 10 metqals.
-56)Celui qui dit aux adouls:"Vous avez rédiger contre moi un acte faux": 10
metqals.
-57)Si quelque un désire mettre en vente une propriété, une criée de trois
jours est nécessaire.
-58)Celui qui désire exercer le droit de rachat a 25 jours pour le faire.
-59)Quand il s’agit d’une ta goura (lot de palmiers), on ne peut vendre par
palmier ou deux palmiers. Celui qui divise la tagoura(en vue d’une vente): 50
metqals et il doit racheter ce qu il a vendu.
-60)Celui qui vend (des palmiers) a des étrangers autres que les Ait Ounebgui
fait une vente nulle et paie 50 metqals. Les ventes de cette nature sont
valables entre habitants de Boudenib et ait Ounebgui.
-61)Si quelque un empiète sur les limites des champs de son voisin et qu’il
ait constatation a ce sujet, le cheikh envoie faire une vérification sur les
lieux, et si l’empiétement est constaté: 5 metqal d’amende au coupable.
-62)Celui qui conteste a autrui l’authenticité d’un acte doit jurer avec
5 hommes. Celui contre qui la preuve est faite paie 5 metqals.
-63)Celui qui s’approprie des biens des absents, que ce soit des palmiers
ou tout autre chose: 20 metqals, si le fait est bien prouver.
-64)L’amende a infliger, s’il s’agit d’ovins , est d’une mouzouna (mouzouna vaut 6 flous soit le 1/3 du sou français, 1 sou français vaut 18 mouzounas) par animal. S’il s’agit de bêtes de somme elle est de 10 mouzounas.
-65)Celui qui inonde le champ d autrui: 5 ouqias. Le coupable est, en
outre, tenu de travailler le terrain abîmé par lui et de le fumer s’il porte
semence.
-66)Celui qui arrose son champ et néglige ensuite de fermer la saqia et de
renvoyer l’eau dans la saqia commune: 10 mouzounas.
-67)Si un cheval meurt en guerre, la Jemaa paie une indemnité de 40 reaux au
proprietaire. Ceci n’a lieu qu’entre habitant de Boudenib et ceux vivant
parmi eux.
-68)La police de la saqia appartient au cheikh.
-69)La cueillette des dattes ne peut être faite sans avis du cherif Moulay
Ahmed bel Larbi et du Cheikh.
-70)Tout litige entre créancier et débiteur est régler en présence du
cheikh.
-71)La limite séparant la zone du village et la zone ennemie est
marquée par l’Oued elKebir, Ir~zer Ifili, Sidi AbdelOuahed ou Moussa et ras
el Ain.
-72)Quiconque fait entrer un ennemi en déca des limites indiquées: 1 qountar
d’amende.
-73)quiconque entretient des relations avec l’ennemi sans l’autorisation de
la tribu, soit en vue de la paix, soit pour tout autre motif, paie 10
qountars d’amende. En outre ses biens sont confisques et il est chasse du pays.
-74)Le lieu ou on prête serment est uniquement Sidi Youssef ben
Abdallah, Dieu soit satisfait de lui!
-75)Celui qui souille les lieux et batiments consacrés: 5 metqals.
-76)Celui qui fait des ordures dans la masria : 1metqal.
-77) Celui qui se moque des gens dans la rue: 8mouzounas.
-78)Le salaire du khammas est fixe d’après la coutume du pays.
-79)La limite en déca les nomades ne peuvent plus s’approcher du qsar est
indiquée par le "Harrag"". Il peut en être autrement en automne. cette
autorisation de s’installer aux alentours du qsar n’est accordée qu’a ceux
d’entre les nomades qui ont combattu dans les rangs des habitants de
Boudenib et pas a d’autres.
-80)Si quelque un se rend coupable de menées perturbatrices au point d’être chassé par la tribu, ses biens sont confisques au profit des Brabers Ait Ounabgui de Taouz, jusqu a ce que ceux-ci arrivent a posséder la moitie des biens du village. une fois l’équilibre établi de cette façon entre les habitants de Boudenib et eux, le partage des biens confisques aura lieu au prorata du chiffre de la population masculine de chaque groupe.
-81)Si le cheikh, arrive au terme de son mandat, manifeste le désir de se
retirer, les mezarigs ( Chefs de clans participant a l’autorité du cheikh du village. Chaque mezrag représente ses frères de fraction vis a vis de la jemaa) sont tenus de lui faire rendre des comptes. Celui d’entre les mezarigs qui s’oppose a cette reddition de comptes : 10metqals.
-82)En ce qui concerne le cheikh nouveau, s’il y a désaccord sur le choix a
faire, le cherif Moulay Ahmed bel Arbi examine lequel doit être designé. Si l’un des mezarigs n’est pas de l’avis général, il doit néanmoins s’incliner.
-83)Si le cheikh donne l’ordre a quelque un qui refuse d’obéir, il compte
jusqu a 700. Si le récalcitrant n’obéit pas avant que le cheikh n’ait fini
de compter: 5 metqals d’amende.
-84)Si le présent règlement est reconnu incomplet, le cheikh, les mezarigs et
le cherif Moulay ahmed peuvent se réunir pour y introduire des dispositions
nouvelles.
-85)Les gens de Boudenib ne peuvent offrir de debih`a à aucun homme des
Brabers. Celui d’entre les habitants de Boudenib qui offre la debih`a: 10
metqals; Le Attaoui qui l’accepte : 10 metqals.
-86)L’étranger qui offre la debih`a doit l’offrir a toute la tribu et non a
un seul habitant.
-87)Toutes ces dispositions ont été arrêtées d’un commun accord entre le
cherif Sidi Moulay ahmed bel Arbi et les Brabers.
-88)En cas de décès de Sidi Moulay ahmed bel Arbi, les Brabers choisiront
son successeur parmi les chorfas. cette règle sera suivie jusqu a ce que Dieu
hérite de la terre et de ce qui s y trouve, car IL est le meilleur des
héritiers.
-89)Le cheikh du qsar est élu au choix par les Brabers pour un an.
Autrefois, le droit coutumier régissait essentiellement les régions rurales du Maroc ; il jouait un rôle plus important dans les montagnes que dans les plaines et son influence augmentait à mesure que l’on s’éloignait des cités impériales, centres du pouvoir et lieux d’une culture musulmane florissante qui exerçaient leur influence sur leur environnement immédiat. Appelé izerf au centre et au sud-est du Maroc, alwâh dans le Haut Atlas et le Sous, tiàqqidin chez les Aït Atta, ou tout simplement curût ou 'urf ailleurs, il constituait le droit du Maroc profond
Le terme azêrf, pluriel azêrfen, désigne également dans le parler des Touareg l’argent (métal) et par extension « l’argent monnayé » et toute somme d’argent .
Les berbères avaient un système presque démocratiques, où toutes les parties se mettaient d’accord sur le choix des juges, et les rémunéraient avant, par le biais de cadeaux (la rechwa ):
« Dans chaque tribu, on choisit un ou plusieurs personnages sensés, très versés dans la science des jugements équitables, accoutumés à eux, aux principes fermes et revêtant les conditions exigibles.
Les affaires de la tribu sont déjà parvenues à la connaissance de ce juge et les faits concernant on été réitérés devant lui, sans compter les gages de loyauté et de droiture qu’il a donnés, la perception qu’il a faite de la rechwa et son acceptation. »
Le bakchich n’est que la dégradation de cette institution par les fonctionnaires et politiques marocains non berbères.
Les règles tribales sont:
-1)Celui qui commet un vol dans une maison privée et, d’une manière
quelconque, a l intérieur du qsar,mais non pas en pleine rue, paie cents
metqals.
La moitie de cette amende est a la qabila, l’autre moitie est a la victime du
vol. Celle-ci est tenue de présenter cinq co-jureurs pour appuyer sa
déclaration.
-2)Si une accusation est portée contre quelque un qui nie, le serment lui
est déféré. Il doit jurer avec cinq personnes habitant dans la limite du
territoire de Bou Denib.
-3)Celui qui trahit le qsar paie un qontar .
-4)Celui qui monte ou descend par dessus la muraille d’enceinte du
village, 30 metqals.
-5)Celui qui assassine quelqu un , 100metqals: moitie pour les parents de la victime, moitie pour le village. Le meurtrier quitte seul le pays banni.
-6)Celui qui abuse d une femme , 100 metqals. S’il y a entente entre l homme
et la femme, l’amende est également payée par chacun d’eux.
-7)Lorsqu une femme accuse un homme, ses frères ou son mari sont tenus de
jurer avec 5 co-jureurs.
-8)Quiconque se livre a une altercation a coups de poings : 1 metqal.
-9)Celui qui blesse son semblable avec une pierre ou un baton: 1/2 real.
-10)Celui qui blesse avec une arme tranchante: 1 real.
-11)Celui qui fait usage du fusil contre son semblable, s’il le
manque: 10metqals; s’il l atteint: 20metqals et le blesse a recours contre
lui. Si le coup ne part pas: 5 metqals, qu’il s’agisse de fusil ou de pistolet.
-12)Celui qui blesse quelque un par l’un des moyens qui viennent d’être
indiques et néglige de faire des excuses a sa victime dans un délai de
trois jours: 5 metqals de plus.
-13)Quiconque dégaine une arme tranchante (jbade ~lih almous) contre quelque
un, quelles que soient les circonstances: 1 metqal.
-14)Dans le cas de rixe entre deux individus, celui qui prend parti pour l’un d’eux paie 50 metqals.
-15)Si c est en parole : 1 metqal.
-16)Un homme qui bat un enfant: 1 metqal, sans qu’il soit nécessaire de
prouver que l’enfant a eu des torts envers l’homme.
-17)Si des enfants se battent entre eux et qu’un plus grand prenne parti
pour l’un d’eux: 1 real.
-18)Un homme qui se montre incorrect envers une femme: 1 real.
-19)Si c est la femme qui se montre inconvenante: 1/2 real.
-20)Ce tarif d un 1/2 real est une base générale; les femmes paient la
moitie de ce que paient les hommes.
-21)Un gardien du qsar qui abandonne son poste le jour paie 5 ouqias. Si l’absence a lieu la nuit: 1 metqal.
-22)Les sentinelles sont tenues d’exercer leur surveillance du bout de la
masria ( Masria: salle de réunion de la Jemaa de Bou Denib; Chambre isolée a l’étage d une maison) a l autre bout du qsar et jusqu au puits situe a l entrée du
village.
-23)La sentinelle qui s endort dans sa guérite: 5 ouqias.
-24)La ronde est faite par le cheikh ou bon lui semble.
-25)Si une sentinelle manque sa garde: 20metqals. En outre le cheikh invite
les parents du délinquant a le surveiller eux-mêmes pendant huit jours.
-26)Si Dieu décrète la mort d’un des gardiens, on attendra un mois avant d’inviter ses parents a le remplacer dans le service de garde.
-27)Celui qui tombe malade ou souffre d’une blessure n’est pas tenu de
participer au service de garde jusqu a ce que Dieu lui accorde la
guérison. Le cheikh doit l’examiner.
-28)Quand les gens vont se prêter serment, il ne doit pas se trouver parmi
eux d’individu atteint d’aphonie.
-29)Il est accorde un délai de 3 jours a toute personne mise dans l’obligation de prêter serment.
-30)Le reffad étranger (protecteur des voyageurs moyennant finances) peut
protéger des gens habitant temporairement avec Ahl-Boudenib et ceux-ci
peuvent accorder la même protection. Toutefois, les caravanes et les tentes
échappent a cette règle et sont protéges uniquement par la qabila des
Ahlboudenib.
-31)Celui qui vole dans un jardin: 20metqal.
-32)Celui qui vole ce que la main de l’homme a semer (ou plante): 5 metqals.
-33)Celui qui coupe de l’herbe dans un champ autre que le sien: 5 ouqias.
-34)Celui qui monte sur le palmier d’autrui, alors que l’arbre porte des
fruits: 5 metqals.
-35)Celui qui lance des pierres sur les palmiers portant des fruits: 5 ouqias.
-36)Si le jet des pierres a lieu sur d autres arbres en dehors des jardins: 5
metqals
-37)Celui qui donne asile a un voleur et nie ensuite l’avoir fait doit jurer
avec 5 hommes. S’il y a preuve contre lui, il paie la même amende que celle
infligée au voleur.
-38)Celui qui vole un mouton : 50 metqals.
-39)Celui qui commet un vol près de la dune de l’entrée du qsar paie comme
si le vol était commis a l’intérieur du qsar.
-40)Celui qui vole sur les aires a battre : 50 metqals.
-41)Celui qui charge quelque un de lui cueillir des fruits doit le faire
devant témoins.
-42)Si un étranger pénètre dans le qsar comme ôte d’un habitant et que les
gardiens le laissent entrer en armes, ils paient 1 metqal chacun.
-43)Si Dieu décrète qu un homme des Brabers (Il s agit des Brabers ait Ounebgui installes a Bou-Denib) tue un homme de l’Oued (C’est a dire la région de l’Oued Reteb. Cette region est en majeure partie habitée par les Ait Atta), la famille du meurtrier installée a Bou-Denib ne sera pas tenu de quitter le village.
-44)Si Dieu décrète la guerre au Reteb et si un homme de cette région vient
se réfugier a Bou-Denib (il est en sécurité), car a Bou-Denib, depuis Ras
H`adeb Touil jusqu’au qsar, les gens sont frères et nul ne peut aborder son prochain
autrement qu’en bien. En conséquence, celui qui attaque son prochain dans la
limite indiquée: 10 qountars. De plus il est battu par tous les gens de la
qabila. Celui qui ne le frappe pas est voue a la honte devant Dieu.
-45)Les fonds appartenant a l'aumône et les fonds destines aux prêts sont
en dépôt chez le cheikh.
-46)Si une ouzi~a (Distribution gratuite aux habitants du village de viande provenant d’amendes infligées par la Jemaa) doit être offerte par quelque un,le cheikh accorde un
délai de 8 jours, après quoi il met la personne en demeure de s’exécuter.
-47)Celui qui s’approprie un dépôt et est pour cela l’objet d’une plainte
auprès du cheikh: 5 metqals, nonobstant la restitution de ce dépôt.
-48)Les habitants de Boudenib et les Ait Atta régleront leur litige selon
l’azref .
-49)Celui qui invite quelque un a comparaître avec lui devant l‘azref, si
ce quelque un refuse: 1 metqal, après constations du refus par des témoins.
-50)Les questions touchants l’achour des céréales et des dattes
et le feqih, sont règles par le Cherif Sidi Moulay Ahmed. La
qabila entière lui donne pleins pouvoirs a cet effet.
-51Celui qui manque de respect au cheikh ou se montre grossier a son
égard: 10 metqals.
-52)Celui qui se dispute avec le cheikh: 25 metqals.
-53)celui qui frappe le cheikh paie ce que ce dernier lui fixe comme amende.
-54)Celui qui vend ou achète sans l’assistance des adouls du village est
considère comme ayant conclu une transaction nulle. Cette transaction est
valable si les adouls y ont participe.
-55)Celui qui ,s’adressant a des adouls, dit:" vous avez menti" paie une
amende de 10 metqals.
-56)Celui qui dit aux adouls:"Vous avez rédiger contre moi un acte faux": 10
metqals.
-57)Si quelque un désire mettre en vente une propriété, une criée de trois
jours est nécessaire.
-58)Celui qui désire exercer le droit de rachat a 25 jours pour le faire.
-59)Quand il s’agit d’une ta goura (lot de palmiers), on ne peut vendre par
palmier ou deux palmiers. Celui qui divise la tagoura(en vue d’une vente): 50
metqals et il doit racheter ce qu il a vendu.
-60)Celui qui vend (des palmiers) a des étrangers autres que les Ait Ounebgui
fait une vente nulle et paie 50 metqals. Les ventes de cette nature sont
valables entre habitants de Boudenib et ait Ounebgui.
-61)Si quelque un empiète sur les limites des champs de son voisin et qu’il
ait constatation a ce sujet, le cheikh envoie faire une vérification sur les
lieux, et si l’empiétement est constaté: 5 metqal d’amende au coupable.
-62)Celui qui conteste a autrui l’authenticité d’un acte doit jurer avec
5 hommes. Celui contre qui la preuve est faite paie 5 metqals.
-63)Celui qui s’approprie des biens des absents, que ce soit des palmiers
ou tout autre chose: 20 metqals, si le fait est bien prouver.
-64)L’amende a infliger, s’il s’agit d’ovins , est d’une mouzouna (mouzouna vaut 6 flous soit le 1/3 du sou français, 1 sou français vaut 18 mouzounas) par animal. S’il s’agit de bêtes de somme elle est de 10 mouzounas.
-65)Celui qui inonde le champ d autrui: 5 ouqias. Le coupable est, en
outre, tenu de travailler le terrain abîmé par lui et de le fumer s’il porte
semence.
-66)Celui qui arrose son champ et néglige ensuite de fermer la saqia et de
renvoyer l’eau dans la saqia commune: 10 mouzounas.
-67)Si un cheval meurt en guerre, la Jemaa paie une indemnité de 40 reaux au
proprietaire. Ceci n’a lieu qu’entre habitant de Boudenib et ceux vivant
parmi eux.
-68)La police de la saqia appartient au cheikh.
-69)La cueillette des dattes ne peut être faite sans avis du cherif Moulay
Ahmed bel Larbi et du Cheikh.
-70)Tout litige entre créancier et débiteur est régler en présence du
cheikh.
-71)La limite séparant la zone du village et la zone ennemie est
marquée par l’Oued elKebir, Ir~zer Ifili, Sidi AbdelOuahed ou Moussa et ras
el Ain.
-72)Quiconque fait entrer un ennemi en déca des limites indiquées: 1 qountar
d’amende.
-73)quiconque entretient des relations avec l’ennemi sans l’autorisation de
la tribu, soit en vue de la paix, soit pour tout autre motif, paie 10
qountars d’amende. En outre ses biens sont confisques et il est chasse du pays.
-74)Le lieu ou on prête serment est uniquement Sidi Youssef ben
Abdallah, Dieu soit satisfait de lui!
-75)Celui qui souille les lieux et batiments consacrés: 5 metqals.
-76)Celui qui fait des ordures dans la masria : 1metqal.
-77) Celui qui se moque des gens dans la rue: 8mouzounas.
-78)Le salaire du khammas est fixe d’après la coutume du pays.
-79)La limite en déca les nomades ne peuvent plus s’approcher du qsar est
indiquée par le "Harrag"". Il peut en être autrement en automne. cette
autorisation de s’installer aux alentours du qsar n’est accordée qu’a ceux
d’entre les nomades qui ont combattu dans les rangs des habitants de
Boudenib et pas a d’autres.
-80)Si quelque un se rend coupable de menées perturbatrices au point d’être chassé par la tribu, ses biens sont confisques au profit des Brabers Ait Ounabgui de Taouz, jusqu a ce que ceux-ci arrivent a posséder la moitie des biens du village. une fois l’équilibre établi de cette façon entre les habitants de Boudenib et eux, le partage des biens confisques aura lieu au prorata du chiffre de la population masculine de chaque groupe.
-81)Si le cheikh, arrive au terme de son mandat, manifeste le désir de se
retirer, les mezarigs ( Chefs de clans participant a l’autorité du cheikh du village. Chaque mezrag représente ses frères de fraction vis a vis de la jemaa) sont tenus de lui faire rendre des comptes. Celui d’entre les mezarigs qui s’oppose a cette reddition de comptes : 10metqals.
-82)En ce qui concerne le cheikh nouveau, s’il y a désaccord sur le choix a
faire, le cherif Moulay Ahmed bel Arbi examine lequel doit être designé. Si l’un des mezarigs n’est pas de l’avis général, il doit néanmoins s’incliner.
-83)Si le cheikh donne l’ordre a quelque un qui refuse d’obéir, il compte
jusqu a 700. Si le récalcitrant n’obéit pas avant que le cheikh n’ait fini
de compter: 5 metqals d’amende.
-84)Si le présent règlement est reconnu incomplet, le cheikh, les mezarigs et
le cherif Moulay ahmed peuvent se réunir pour y introduire des dispositions
nouvelles.
-85)Les gens de Boudenib ne peuvent offrir de debih`a à aucun homme des
Brabers. Celui d’entre les habitants de Boudenib qui offre la debih`a: 10
metqals; Le Attaoui qui l’accepte : 10 metqals.
-86)L’étranger qui offre la debih`a doit l’offrir a toute la tribu et non a
un seul habitant.
-87)Toutes ces dispositions ont été arrêtées d’un commun accord entre le
cherif Sidi Moulay ahmed bel Arbi et les Brabers.
-88)En cas de décès de Sidi Moulay ahmed bel Arbi, les Brabers choisiront
son successeur parmi les chorfas. cette règle sera suivie jusqu a ce que Dieu
hérite de la terre et de ce qui s y trouve, car IL est le meilleur des
héritiers.
-89)Le cheikh du qsar est élu au choix par les Brabers pour un an.
marwan- Caporal-chef
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Date d'inscription : 11/05/2009
Re: Les Goumiers Marocains
Texte du Dahir Berbère du 16 mai 1930 (autorité coloniale/monarchie marocaine) réglant l‘application de l’Azref berbère :
Louange à Dieu,
Que l’on sache par la présente, que notre Majesté Chérifienne, Considérant que le dahir de notre Auguste père, S.M. le Sultan Moulay Youssef, en date du 11 septembre 1914 a prescrit dans l’intérêt du bien de nos sujets et de la tranquillité de l’Etat de respecter le statut coutumier des tributs berbères pacifiées..., qu’il devient opportun de préciser aujourd’hui les conditions particulières dans lesquelles la justice sera rendue dans les mêmes tribus:
A décrété ce qui suit:
Art. 1
Dans les tribus de Notre Empire reconnues comme étant de coutume berbère, la répression des infractions commises par les sujets marocains qui serait de la compétence des Caïds dans les autres parties de l’Empire, est de la compétence des chefs de tribus.
Pour les autres infractions, la compétence et la répression sont réglées par les articles 4 et 6 du présent dahir.
Art. 2
Sous réserve des règles de compétence qui régissent les tribunaux français de Notre Empire, les actions civiles ou commerciales, mobilières ou immobilières sont jugées, en premier ou dernier ressort, suivant le taux qui sera fixé par arrêté viziriel, par les juridictions spéciales appelées tribunaux coutumiers. Ces tribunaux sont également compétents en toute matière de statut personnel ou successoral. Ils appliquent, dans les cas, la coutume locale.
Art. 3
L’appel des jugements rendus par les tribunaux coutumiers, dans les cas où il serait recevable, est porté devant les juridictions appelées tribunaux d’appel coutumiers.
Art. 4
En matière pénale, ces tribunaux d’appel sont également compétents, en premier et dernier ressort, pour la répression des infractions prévues à l’alinéa 2 de l’article premier ci-dessus, et en outre de toutes les infractions commises par des membres des tribunaux coutumiers dont la compétence normale est attribuée au chef de la tribu.
Art. 5
Auprès de chaque tribunal coutumier de première instance ou d’appel est placé un commissaire du Gouvernement, délégué par l’autorité régionale de contrôle de laquelle il dépend. Près de chacune de ces juridictions est également placé un secrétaire-greffier, lequel remplit en outre les fonctions de notaire.
Art. 6
Les juridictions françaises statuant en matière pénale suivant les règles qui leur sont propres, sont compétentes pour la répression des crimes commis en pays berbère quelle que soit la condition de l’auteur du crime. Dans ces cas est applicable le dahir du 12 août 1913 (9 ramadan 1331) sur la procédure criminelle.
Art. 7
Les actions immobilières auxquelles seraient parties, soit comme demandeur, soit comme défendeur, des ressortissants des juridictions françaises, sont de la compétence de ces juridictions.
Art. 8
Toutes les règles d'organisation, de composition et de fonctionnement des tribunaux coutumiers seront fixées par arrêtés viziriels successifs, selon les cas et suivants les besoins.
...................................................................................................................................................................
CONLUSION:
Les officiers des affaires indigènes commandants des goums ou tabors de berbères marocains devaient se comportés en véritables cheikh de tribus et géraient leurs goums en tribus berbères nomades…la seule différence « française » apportée de manière obligatoire par les officiers A.I était la discipline militaire qui se superposée à la structure traditionnelle de la tribu berbère.
Louange à Dieu,
Que l’on sache par la présente, que notre Majesté Chérifienne, Considérant que le dahir de notre Auguste père, S.M. le Sultan Moulay Youssef, en date du 11 septembre 1914 a prescrit dans l’intérêt du bien de nos sujets et de la tranquillité de l’Etat de respecter le statut coutumier des tributs berbères pacifiées..., qu’il devient opportun de préciser aujourd’hui les conditions particulières dans lesquelles la justice sera rendue dans les mêmes tribus:
A décrété ce qui suit:
Art. 1
Dans les tribus de Notre Empire reconnues comme étant de coutume berbère, la répression des infractions commises par les sujets marocains qui serait de la compétence des Caïds dans les autres parties de l’Empire, est de la compétence des chefs de tribus.
Pour les autres infractions, la compétence et la répression sont réglées par les articles 4 et 6 du présent dahir.
Art. 2
Sous réserve des règles de compétence qui régissent les tribunaux français de Notre Empire, les actions civiles ou commerciales, mobilières ou immobilières sont jugées, en premier ou dernier ressort, suivant le taux qui sera fixé par arrêté viziriel, par les juridictions spéciales appelées tribunaux coutumiers. Ces tribunaux sont également compétents en toute matière de statut personnel ou successoral. Ils appliquent, dans les cas, la coutume locale.
Art. 3
L’appel des jugements rendus par les tribunaux coutumiers, dans les cas où il serait recevable, est porté devant les juridictions appelées tribunaux d’appel coutumiers.
Art. 4
En matière pénale, ces tribunaux d’appel sont également compétents, en premier et dernier ressort, pour la répression des infractions prévues à l’alinéa 2 de l’article premier ci-dessus, et en outre de toutes les infractions commises par des membres des tribunaux coutumiers dont la compétence normale est attribuée au chef de la tribu.
Art. 5
Auprès de chaque tribunal coutumier de première instance ou d’appel est placé un commissaire du Gouvernement, délégué par l’autorité régionale de contrôle de laquelle il dépend. Près de chacune de ces juridictions est également placé un secrétaire-greffier, lequel remplit en outre les fonctions de notaire.
Art. 6
Les juridictions françaises statuant en matière pénale suivant les règles qui leur sont propres, sont compétentes pour la répression des crimes commis en pays berbère quelle que soit la condition de l’auteur du crime. Dans ces cas est applicable le dahir du 12 août 1913 (9 ramadan 1331) sur la procédure criminelle.
Art. 7
Les actions immobilières auxquelles seraient parties, soit comme demandeur, soit comme défendeur, des ressortissants des juridictions françaises, sont de la compétence de ces juridictions.
Art. 8
Toutes les règles d'organisation, de composition et de fonctionnement des tribunaux coutumiers seront fixées par arrêtés viziriels successifs, selon les cas et suivants les besoins.
...................................................................................................................................................................
CONLUSION:
Les officiers des affaires indigènes commandants des goums ou tabors de berbères marocains devaient se comportés en véritables cheikh de tribus et géraient leurs goums en tribus berbères nomades…la seule différence « française » apportée de manière obligatoire par les officiers A.I était la discipline militaire qui se superposée à la structure traditionnelle de la tribu berbère.
marwan- Caporal-chef
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Re: Les Goumiers Marocains
Lexiques Français-Berbère
LEXIQUE PHONETIQUE
Le Tamazight (nom berbère de la langue), revêt diverses formes dialectales (3 au Maroc), les mots de ce lexique appartiennent à la langue parlée par les populations du Souss, le chleuh (ou Tachelhit), situé au sud ouest de l’Atlas. Pour plus d’informations, je recommande les ouvrages de D. DESTAIN, Vocabulaire Français-berbère, Librairie Ernest Leroux, Paris 1938.
Français = Berbère (phonétique)
Amande= Leuze
Âne= Arioule
Au revoir= Akigne
Babouche= Idouken
Beau= Irhasse
Bébé= Bojo
Belle= Ihlaa
Berger= Ouli ouli
Berger de chèvres= Ouli arate
Beurre= Tamoudite
Bidon d’eau (sur l’âne)= Agatnout
Blé= Tomezine
Bon (aliment)= Ifolki
Bonjour= sbahk
Bonnet porté par les musulmans= Taglia
Bonsoir= Timansiwin
Bouc= Arate
Bouche= Imi
Brebis= Taoulit
C’est bien=Irhass
Ca va= Orrdry
Canal d’irrigation=Targa
Carotte= Rizo
Castagnettes= Tirkakaouine
Chambre= Bite
Chambres= Bioute
Chanteur =Raïce
Chat= Amacho
Chats= Imoucha
Chatte= Tamacho
Chattes= Timoucha
Chaud= Erma
Chef du village= Amourakdem
Chèvre (animal)= Tarate
Chèvre (viande)= Tifii
Chevreau= Iquero
Chevreaux= Iquerouane
Civière= L’misseme
Cœur (sentiment)= Aouel
Comment ça va= Mam’émouskiiq
Crèpe= Bararèr
Danse= Ahwach
Délicieux= Imine
Délicieuse= Timine
Djellaba= Forcailla
Donne-moi la serviette= Ameze la fota
Dormir= Atiinte
Eau= Amen ou aman
Donne-moi de l’eau= F’qui amen
Donne-moi de l’eau j’ai soif= F’qui amen asso
Eau glacée= Semain ou amen
Ecole= Scuila
Enfant= Afror
Enfants= Iforhane
Ensemble= Colchi imdouquel
Entendre= Slida
J’entends les enfants= A slida iforehane
Etoile= Itrène
Fenêtr= Kerjam
Figue de barbarie= Aknarii
Fille= Tafroude
Filles= Tifakrine
Four= Aferno
Frère= G’ma
Frères= Oumasse
ses frères= Aitma
Frère aîné= Ouma
Garçon= Afroude
Garçons= Afakrine
Glace (glaçon)= Semain
Herbe (pour la vache)= Aouri
Il est parti= Ifta
J’entends les enfants= A slida iforcrane
Jardin= Lemcrouette
Jarre à eau (en terre)= Tirébite
Je bois la soupe= A sou askif
Je ne sais pas= Oursinh
Je veux= Rirre
Je veux marcher à la rivière= Rirre asif tour
Je veux marcher à la rivière= Rire asif tour
Jouer (se chahuter)= Marin
Jupe de voile= Mrelma
Lait= Llibe
Lait fermenté= Aro
Lapin= Alcrinen
Lave main= Morsle
Le marché= Le had
Les nombres:
1 = Ienne
2 = Sine
3 = Cratte
4 = Cosse
5 = Smousse
6 = Sdix
7 = Sette
8 = Temme
9 = Za
10 = Mrao
20 = Achéri
Lune= Ayoude
Maïs= Aznegar
Maison= Tiguemi
Ta maison= Tiguemi’nk
Maître (école)= Moadline
Maîtresse (école)= Moadlina
Maman= Inna
Ta maman= Innak
Sa maman= Inna’ess
Manger= Ich
Manger la soupe= A sou askif
Marcher= Tour
Marcher vers la rivière= Asif tour
Mariage= Tamrraa
Marié= Asli
Mariée= Tasalite
Merci= Laïrleffe
Merci beaucoup= Allah erhame
Merci beaucoup
« Que Dieu protège tes enfants et ta famille »= Lermoilidine
Meuble= Mario
Miel= Tamète
Mon Ami= Amedacoul ino
Monter= Isouda
Mort= Limoute
Mosquée= Timzguida
Mulet= Acerdoune
Mule= Tacerdoune
Musique= Ahwach
Navet= Tigletine
Nez= Tinezère
Non= Oho
Nouille (ronde)= Lakoks
Œuf= Tiglai
Oignon= Azalime
Oreille= Imizgerme
Oui= Ouai
Pain= arrôme
Papa= Baba
Ton papa= Babak
Son papa= Baba’ess
Pareil (semblable)= Ziud ziud
Partir= Sten ou Ifta
Pâte à pain= Lagine
Peinture= Sbarte
Petit pain= Broutebroute
Pierre= Azaro
Pluie= Amezare
Pois chiche= Aimce
Pomme de terre= Batata
Porte= Tifeloute
Poule= Tafoulousse
Poulet= Afoulousse
Prend la serviette= Harra la fota
Rayon de soleil= Izenzaren
Regarde (je)= Quizerère
Repas :
Matin 7h= Askif
En matinée 10h= Afodor
Midi 13h= Imchili
Soir 21h= Immisi
Responsable de la zaouia= Adoueb
Responsable du village= Moqqadem
Rivière= Asif
Riz= Rirarose
Sanglier= Ilf
Serviette= Fota
Donne-moi la serviette= Ameze la fota
Prend la serviette= Harra la fota
Sœur= Oultmesse
Sœurs= Istemess
Soupe= Askif
Manger la soupe= A sou askif
Sucre= Squar
Table= Matfaa
Tambourin= Talounte
Tamtam= Darbouka
Tomate= Maticha
Troupeau= Ouli
Un peu= Imick
Un peu un peu= Imick imick
Vache= Tafouneste
Taureau= Afouneste
Vent= Ijaouane
Yeux= Tiwaline
LEXIQUE PHONETIQUE
Le Tamazight (nom berbère de la langue), revêt diverses formes dialectales (3 au Maroc), les mots de ce lexique appartiennent à la langue parlée par les populations du Souss, le chleuh (ou Tachelhit), situé au sud ouest de l’Atlas. Pour plus d’informations, je recommande les ouvrages de D. DESTAIN, Vocabulaire Français-berbère, Librairie Ernest Leroux, Paris 1938.
Français = Berbère (phonétique)
Amande= Leuze
Âne= Arioule
Au revoir= Akigne
Babouche= Idouken
Beau= Irhasse
Bébé= Bojo
Belle= Ihlaa
Berger= Ouli ouli
Berger de chèvres= Ouli arate
Beurre= Tamoudite
Bidon d’eau (sur l’âne)= Agatnout
Blé= Tomezine
Bon (aliment)= Ifolki
Bonjour= sbahk
Bonnet porté par les musulmans= Taglia
Bonsoir= Timansiwin
Bouc= Arate
Bouche= Imi
Brebis= Taoulit
C’est bien=Irhass
Ca va= Orrdry
Canal d’irrigation=Targa
Carotte= Rizo
Castagnettes= Tirkakaouine
Chambre= Bite
Chambres= Bioute
Chanteur =Raïce
Chat= Amacho
Chats= Imoucha
Chatte= Tamacho
Chattes= Timoucha
Chaud= Erma
Chef du village= Amourakdem
Chèvre (animal)= Tarate
Chèvre (viande)= Tifii
Chevreau= Iquero
Chevreaux= Iquerouane
Civière= L’misseme
Cœur (sentiment)= Aouel
Comment ça va= Mam’émouskiiq
Crèpe= Bararèr
Danse= Ahwach
Délicieux= Imine
Délicieuse= Timine
Djellaba= Forcailla
Donne-moi la serviette= Ameze la fota
Dormir= Atiinte
Eau= Amen ou aman
Donne-moi de l’eau= F’qui amen
Donne-moi de l’eau j’ai soif= F’qui amen asso
Eau glacée= Semain ou amen
Ecole= Scuila
Enfant= Afror
Enfants= Iforhane
Ensemble= Colchi imdouquel
Entendre= Slida
J’entends les enfants= A slida iforehane
Etoile= Itrène
Fenêtr= Kerjam
Figue de barbarie= Aknarii
Fille= Tafroude
Filles= Tifakrine
Four= Aferno
Frère= G’ma
Frères= Oumasse
ses frères= Aitma
Frère aîné= Ouma
Garçon= Afroude
Garçons= Afakrine
Glace (glaçon)= Semain
Herbe (pour la vache)= Aouri
Il est parti= Ifta
J’entends les enfants= A slida iforcrane
Jardin= Lemcrouette
Jarre à eau (en terre)= Tirébite
Je bois la soupe= A sou askif
Je ne sais pas= Oursinh
Je veux= Rirre
Je veux marcher à la rivière= Rirre asif tour
Je veux marcher à la rivière= Rire asif tour
Jouer (se chahuter)= Marin
Jupe de voile= Mrelma
Lait= Llibe
Lait fermenté= Aro
Lapin= Alcrinen
Lave main= Morsle
Le marché= Le had
Les nombres:
1 = Ienne
2 = Sine
3 = Cratte
4 = Cosse
5 = Smousse
6 = Sdix
7 = Sette
8 = Temme
9 = Za
10 = Mrao
20 = Achéri
Lune= Ayoude
Maïs= Aznegar
Maison= Tiguemi
Ta maison= Tiguemi’nk
Maître (école)= Moadline
Maîtresse (école)= Moadlina
Maman= Inna
Ta maman= Innak
Sa maman= Inna’ess
Manger= Ich
Manger la soupe= A sou askif
Marcher= Tour
Marcher vers la rivière= Asif tour
Mariage= Tamrraa
Marié= Asli
Mariée= Tasalite
Merci= Laïrleffe
Merci beaucoup= Allah erhame
Merci beaucoup
« Que Dieu protège tes enfants et ta famille »= Lermoilidine
Meuble= Mario
Miel= Tamète
Mon Ami= Amedacoul ino
Monter= Isouda
Mort= Limoute
Mosquée= Timzguida
Mulet= Acerdoune
Mule= Tacerdoune
Musique= Ahwach
Navet= Tigletine
Nez= Tinezère
Non= Oho
Nouille (ronde)= Lakoks
Œuf= Tiglai
Oignon= Azalime
Oreille= Imizgerme
Oui= Ouai
Pain= arrôme
Papa= Baba
Ton papa= Babak
Son papa= Baba’ess
Pareil (semblable)= Ziud ziud
Partir= Sten ou Ifta
Pâte à pain= Lagine
Peinture= Sbarte
Petit pain= Broutebroute
Pierre= Azaro
Pluie= Amezare
Pois chiche= Aimce
Pomme de terre= Batata
Porte= Tifeloute
Poule= Tafoulousse
Poulet= Afoulousse
Prend la serviette= Harra la fota
Rayon de soleil= Izenzaren
Regarde (je)= Quizerère
Repas :
Matin 7h= Askif
En matinée 10h= Afodor
Midi 13h= Imchili
Soir 21h= Immisi
Responsable de la zaouia= Adoueb
Responsable du village= Moqqadem
Rivière= Asif
Riz= Rirarose
Sanglier= Ilf
Serviette= Fota
Donne-moi la serviette= Ameze la fota
Prend la serviette= Harra la fota
Sœur= Oultmesse
Sœurs= Istemess
Soupe= Askif
Manger la soupe= A sou askif
Sucre= Squar
Table= Matfaa
Tambourin= Talounte
Tamtam= Darbouka
Tomate= Maticha
Troupeau= Ouli
Un peu= Imick
Un peu un peu= Imick imick
Vache= Tafouneste
Taureau= Afouneste
Vent= Ijaouane
Yeux= Tiwaline
marwan- Caporal-chef
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Re: Les Goumiers Marocains
Voici une petite description des djellaba tribales des goumiers :
Certes celles-ci sont non réglementaires, mais furent utilisées durant toutes la guerre, y compris durant les campagnes de France et d’Allemagne.
la djellaba dite El-R´orabiya (couleur de corbeau), toute noire, complètement fermée, sert les jours de fête et de la fantasia…tous l’avaient dans leur paquetages et la sortaient uniquement pour les jours de fête religieuses et tribales.
La djellaba D´idiya ,couleur de chacal, gris-cendrée, se porte quand on vas a la maraude et à la bataille, se porte quand on est un guerrier tribal.
Celle que l´on appelle Ech-Chaouniya (d´ech-Chaoun), couleur olive verte, est courte (tombe aux genoux), se porte quand on est de grade (les cadres).
Vous avez la Fah´ciya qui est la plus élégante, longue, légère, brune á fines raies blanches et noires, se porte quand on est chef (officier).
Les deux plus grossières sont:
-El-Hassabiya, de couleur carotte (Khissou) à grosses raies grise et noire, est le vêtement de la classe ouvriére.
-Bou-Neddaf, de couleur brunâtre; cette dernière est le vêtement habituel des métayers et des pâtres.
Durant la campagne de France/Allemagne de 1944-1945, les goumiers touchèrent tous une djellaba « réglementaire » de couleur muraille à fines raies brunes et noires, moins voyante et « plus militaire » :
-Si les officiers français la portèrent tous en gardant la longueur jusqu'à mi-mollet comme la Fah´ciya ;
-Si les cadres français la portèrent tous en la coupant à hauteur du genoux comme la Ech-Chaouniya ;
Ce ne fut pas le cas pour tous les goumiers !!!
Seuls les goumiers de « classe ouvrière », vêtu habituellement de la El-Hassabiya, la portèrent au combat pour la simple raison que la traditionnelle étaient vraiment trop voyante.
Les autres, de la classe des guerriers et de celle des métayers/pâtres ne la portèrent pas au combat, mais seulement pour les prises d’armes, revues, défilé…deux raisons à cela :
1)pour ceux de la classe guerrière…attachés à leur statut ils refusaient de lâchés leurs djellaba traditionnelles qui, de toute manière, par leur couleur gris-cendrée foncer se « camouflées » sur tout les terrains.
2)pour ceux de la classe des métayers/pâtres…étant les plus pauvres et ne touchant qu’une seule djellaba militaire réglementaire tous les six mois (si l’intendance n’oubliait pas) , ils les conservaient précieusement pour pouvoir les ramener au pays histoire de rehausser un peu le prestige…pour eux aussi la couleur brune de leurs traditionnelles se confondait bien avec tout type de terrain.
Nota :
Si sur les photos d’époque on rencontre plus, pour 42/43 des El-Hassabiya (de couleur carotte (Khissou) à grosses raies grise et noire) et pour 44/45 des militaires réglementaires ( de couleur muraille à fines raies brunes et noires), c’est pour la simple raison que les goumiers originaires de la classe ouvrière représentaient la majorité des effectifs d’un goum…mais aussi, sur de très nombreuses autres photos d’époques on peut constater le port des djellaba « unies » grises foncées et brunâtre jusqu’en Allemagne.
Certes celles-ci sont non réglementaires, mais furent utilisées durant toutes la guerre, y compris durant les campagnes de France et d’Allemagne.
la djellaba dite El-R´orabiya (couleur de corbeau), toute noire, complètement fermée, sert les jours de fête et de la fantasia…tous l’avaient dans leur paquetages et la sortaient uniquement pour les jours de fête religieuses et tribales.
La djellaba D´idiya ,couleur de chacal, gris-cendrée, se porte quand on vas a la maraude et à la bataille, se porte quand on est un guerrier tribal.
Celle que l´on appelle Ech-Chaouniya (d´ech-Chaoun), couleur olive verte, est courte (tombe aux genoux), se porte quand on est de grade (les cadres).
Vous avez la Fah´ciya qui est la plus élégante, longue, légère, brune á fines raies blanches et noires, se porte quand on est chef (officier).
Les deux plus grossières sont:
-El-Hassabiya, de couleur carotte (Khissou) à grosses raies grise et noire, est le vêtement de la classe ouvriére.
-Bou-Neddaf, de couleur brunâtre; cette dernière est le vêtement habituel des métayers et des pâtres.
Durant la campagne de France/Allemagne de 1944-1945, les goumiers touchèrent tous une djellaba « réglementaire » de couleur muraille à fines raies brunes et noires, moins voyante et « plus militaire » :
-Si les officiers français la portèrent tous en gardant la longueur jusqu'à mi-mollet comme la Fah´ciya ;
-Si les cadres français la portèrent tous en la coupant à hauteur du genoux comme la Ech-Chaouniya ;
Ce ne fut pas le cas pour tous les goumiers !!!
Seuls les goumiers de « classe ouvrière », vêtu habituellement de la El-Hassabiya, la portèrent au combat pour la simple raison que la traditionnelle étaient vraiment trop voyante.
Les autres, de la classe des guerriers et de celle des métayers/pâtres ne la portèrent pas au combat, mais seulement pour les prises d’armes, revues, défilé…deux raisons à cela :
1)pour ceux de la classe guerrière…attachés à leur statut ils refusaient de lâchés leurs djellaba traditionnelles qui, de toute manière, par leur couleur gris-cendrée foncer se « camouflées » sur tout les terrains.
2)pour ceux de la classe des métayers/pâtres…étant les plus pauvres et ne touchant qu’une seule djellaba militaire réglementaire tous les six mois (si l’intendance n’oubliait pas) , ils les conservaient précieusement pour pouvoir les ramener au pays histoire de rehausser un peu le prestige…pour eux aussi la couleur brune de leurs traditionnelles se confondait bien avec tout type de terrain.
Nota :
Si sur les photos d’époque on rencontre plus, pour 42/43 des El-Hassabiya (de couleur carotte (Khissou) à grosses raies grise et noire) et pour 44/45 des militaires réglementaires ( de couleur muraille à fines raies brunes et noires), c’est pour la simple raison que les goumiers originaires de la classe ouvrière représentaient la majorité des effectifs d’un goum…mais aussi, sur de très nombreuses autres photos d’époques on peut constater le port des djellaba « unies » grises foncées et brunâtre jusqu’en Allemagne.
marwan- Caporal-chef
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Re: Les Goumiers Marocains
au sujet des coiffes des cadres, sous-officiers et officiers des goums :
à l'origine les goums étant des unités administratives franches (en terme clair, des milices irrégulieres indépendantes) dépendant uniquement des affaires indigénes, elles étaient donc sous administration/commandement exclusif des officiers et sous-officiers A.I .
avec la création des TABORS et des GROUPEMENT DE TABOR MAROCAIN pour la campagne de corse et d'italie puis de france, le problême de l'encadrement va ce poser ;
en effet officiers et sous-officiers des affaires indigénes ne sont pas assez nombreux par rapport aux effectifs goumier mis sur pied...on fait donc appel à des officiers, sous-officiers et cadres d'autres armes de l'armé d'afrique !
le nouvel encadrement provient donc de :
1)des troupes coloniales ;
-l'infanterie coloniale du maroc
-l'artillerie coloniale du maroc
-la cavalerie coloniale du maroc
2)de l'armée d'afrique ;
-les tirailleurs marocains
-les spahis marocains
-les compagnie sahariennes
donc si pour la campagne d'afrique du nord tous l'encadrement porte le képis et bonnet de police des affaires indigénes, il en va différament pour les campagnes d'europe :
1)les bonnets de police A.I côtoient ceux des troupes coloniales, des tirailleurs marocains, des spahis marocains et des compagnies sahariennes...seule uniformité dans tout cela est le port pour tous de l'insigne général des goums, brodé aux fils vert, sur chaque calot (étoile shérifiénne avec en son centre un croissant de lune).
2)les képis, distribuer aux seuls officiers et donc porter par eux seuls, seront et resteront ceux des affaires indigénnes...a savoir de couleur bleu ciel/ gris clair à bande de grade or et d'un croissant de lune or surmonté d'une étoile shérifiénne or.
*************************************************************
il faut savoir aussi que 80% des cadres (caporaux et caporaux-chef) sont des indigénes, et que pour les campagnes d'europe une grosses moitié proviennent des troupes coloniales du maroc car ceux-ci sont tous des berbéres :
en effet les berbéres s'engagent dans les goums ou dans les troupes coloniales du maroc mais jamais dans les tirailleurs ou spahis marocains car ces derniers "montés" à partir des tribus arabes des côtes et du centre marocain.
pour ces berbére "marsouin" revenus au goum, leur coiffe est :
-en tenue de sortie le bonnet de police coloniale aux armes des goums
-en tenue de service et combat le chachia ou la chéchia
la "fantésie" du moment pour ces cadres goumiers marsouin était de porter sur le devant de leur chachia ou de leur chéchia l'insigne régimentaire de leur ancienne unité...à savoir, dans la trés grande majorité des cas, celui du régiments d'infanterie coloniale du maroc.
à l'origine les goums étant des unités administratives franches (en terme clair, des milices irrégulieres indépendantes) dépendant uniquement des affaires indigénes, elles étaient donc sous administration/commandement exclusif des officiers et sous-officiers A.I .
avec la création des TABORS et des GROUPEMENT DE TABOR MAROCAIN pour la campagne de corse et d'italie puis de france, le problême de l'encadrement va ce poser ;
en effet officiers et sous-officiers des affaires indigénes ne sont pas assez nombreux par rapport aux effectifs goumier mis sur pied...on fait donc appel à des officiers, sous-officiers et cadres d'autres armes de l'armé d'afrique !
le nouvel encadrement provient donc de :
1)des troupes coloniales ;
-l'infanterie coloniale du maroc
-l'artillerie coloniale du maroc
-la cavalerie coloniale du maroc
2)de l'armée d'afrique ;
-les tirailleurs marocains
-les spahis marocains
-les compagnie sahariennes
donc si pour la campagne d'afrique du nord tous l'encadrement porte le képis et bonnet de police des affaires indigénes, il en va différament pour les campagnes d'europe :
1)les bonnets de police A.I côtoient ceux des troupes coloniales, des tirailleurs marocains, des spahis marocains et des compagnies sahariennes...seule uniformité dans tout cela est le port pour tous de l'insigne général des goums, brodé aux fils vert, sur chaque calot (étoile shérifiénne avec en son centre un croissant de lune).
2)les képis, distribuer aux seuls officiers et donc porter par eux seuls, seront et resteront ceux des affaires indigénnes...a savoir de couleur bleu ciel/ gris clair à bande de grade or et d'un croissant de lune or surmonté d'une étoile shérifiénne or.
*************************************************************
il faut savoir aussi que 80% des cadres (caporaux et caporaux-chef) sont des indigénes, et que pour les campagnes d'europe une grosses moitié proviennent des troupes coloniales du maroc car ceux-ci sont tous des berbéres :
en effet les berbéres s'engagent dans les goums ou dans les troupes coloniales du maroc mais jamais dans les tirailleurs ou spahis marocains car ces derniers "montés" à partir des tribus arabes des côtes et du centre marocain.
pour ces berbére "marsouin" revenus au goum, leur coiffe est :
-en tenue de sortie le bonnet de police coloniale aux armes des goums
-en tenue de service et combat le chachia ou la chéchia
la "fantésie" du moment pour ces cadres goumiers marsouin était de porter sur le devant de leur chachia ou de leur chéchia l'insigne régimentaire de leur ancienne unité...à savoir, dans la trés grande majorité des cas, celui du régiments d'infanterie coloniale du maroc.
marwan- Caporal-chef
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Re: Les Goumiers Marocains
pour faire un goumier crédible pas la peine d'avoir les cheveux</A> corbeaux, le teint trés mat et les yeux noirs...ça c'est l'image d'épinale !!!
la réalité berbére est tout autre ;
les cheveux noirs cotoient les bruns et chatain...les yeux noirs font de même avec les noisettes, les verts et même des bleu !!!
le tout c'est l'allure...dans les années 40, le berbére est encore une entité ethnique tribale à fort esprit clanique le démarquant des arabo-musulmans du magréb !!!
en bref il n'y a pas que la tenue qui fait l'image du goumier mais aussi la coiffure :
le goumier a le crane raser à l'exception d'une touffe de cheveux au centre du crâne...cette touffe est tresser en une plus ou moins longue natte, appellée GUETTAÏA
la réalité berbére est tout autre ;
les cheveux noirs cotoient les bruns et chatain...les yeux noirs font de même avec les noisettes, les verts et même des bleu !!!
le tout c'est l'allure...dans les années 40, le berbére est encore une entité ethnique tribale à fort esprit clanique le démarquant des arabo-musulmans du magréb !!!
en bref il n'y a pas que la tenue qui fait l'image du goumier mais aussi la coiffure :
le goumier a le crane raser à l'exception d'une touffe de cheveux au centre du crâne...cette touffe est tresser en une plus ou moins longue natte, appellée GUETTAÏA
Dernière édition par marwan le 11/5/2009, 15:53, édité 1 fois
marwan- Caporal-chef
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Re: Les Goumiers Marocains
LE GOUMIER
Général de division (2S) Jean MURAT
Les lignes qui suivent sont extraites des mémoires d’un officier du 4e Tirailleurs Tunisiens pendant la campagne du C.E.F. en Italie 1943-1944. Après avoir rompu la ligne Gustave, le 4e RTT (3eDIA) fonce à travers les monts Aurunci vers Rome. Les goums marocains, formés en goums (compagnies), tabors (bataillons) et groupement de tabors (régiments) faisaient partie du corps de montagne, formation provisoire. Avec la 4e DMM, ils devaient marcher au plus vite hors des routes en direction de Rome. Les goumiers étaient engagés en petites unités très fluides, sur des axes de progression très généraux et cette progression n’avait pas la rigueur de celle des unités régulières. Par ailleurs, l’encadrement des goumiers en cadres européens était très faible, trois à quatre officiers et sous-officiers français pour plus de cent hommes environ.
21 juin 1944.
Depuis quelques jours, j’héberge un pensionnaire dans ma section. C’est un goumier qui s’est égaré. En mal de rapines, il a mis à profit une pause et s’est éloigné pour quelques instants de son unité. A son retour, le goum n’était plus là.
C’est un grand gaillard sec, solide et anguleux, dont le regard perçant et le long nez busqué, planté dans une face taillée à la serpe, font immédiatement songer à un aigle. Une tresse s’échappant d’un crâne rasé et un fin collier de barbe ajoutent à la majesté du visage. Tout, sauf la religion, différencie le berbère marocain des hautes montagnes de mes tirailleurs tunisiens, arabes plus ou moins nomades de la plaine. Même sa tenue est différente casque anglais, véritable plat à barbe, djellaba brune, chaussette de grosse laine et naîls, qui lui donnent une démarche élastique et silencieuse.
Il est taciturne, renfermé, secret et indépendant. Il parle peu, peut-être parce que, de toute façon, berbères et tunisiens se comprennent mal, et il mange seul. Il ne s’est en aucune façon intégré à cette section de tunisiens, qu’il ignore délibérément. M’accepte-t-il comme son officier ? Je ne le pense pas. Il ne reconnaît sûrement que les officiers de son tabor et peut-être uniquement son commandant de goum.
Quand il rejoindra son unité, il sera sanctionné de plusieurs jours de «tombeau s. C’est une punition très dure. Mais il s’en moque. Ce qui l’inquiète le plus, c’est la réprobation générale qu’il aura à supporter de son capitaine d’abord et des autres goumiers ensuite. Tout le goum défilera devant lui et lui crachera à la figure. Cette image lui est insupportable. Aussi lui ai-je promis de le ramener à son goum dès que nous serons au repos et, à cette occasion, de dire à ses chefs qu’il n’est en aucune façon déserteur, puisqu’il s’est battu dans nos rangs, et d’une manière remarquable.
C’est, en effet, un guerrier exceptionnel, qui manoeuvre d’instinct, sans commandement. Au premier coup de feu, il se déchaîne, abandonnant son attitude quelque peu absente. Il mène, alors, son propre combat, tirant vite et juste, tantôt bondissant comme un fauve, tantôt progressant en louvoyant comme un chasseur à la recherche de sa proie. Il devance mes ordres. Il est toujours là où je voudrais que quelqu’un soit, et toujours au moment où je le désire. Je me demande même s’il ne force pas son talent, tout simplement pour nous épater.
Aussi, ma section s’articule-t-elle, en ce moment, en un groupe de commandement, trois groupes de combat et... un individuel. Son attitude au carrefour de La Rotta dépeint bien ce personnage haut en couleurs. Très vite, il avait épuisé ses munitions et avait fait appel à moi. Je suis, en effet, le seul à être doté comme lui d’une carabine. Tout à cette violente affaire, qui s’annonçait fort mal, je l’avais rembarré. Pris, alors, d’une colère terrible, il avait poussé des cris d’orfraie et avait même jeté violemment son arme à terre. Pour m’en débarrasser, je lui avais donné quelques chargeurs et il avait rejoint son poste de combat, en bondissant comme un fauve. Et, lors de l’assaut final, je l’avais naturellement retrouvé aux premières loges, à mes côtés… (Bulletin de l’AAMI N° 15-1988).
SOURCE : http://www.aaminf.fr/page.php?page=sall … e=salle9_2
Général de division (2S) Jean MURAT
Les lignes qui suivent sont extraites des mémoires d’un officier du 4e Tirailleurs Tunisiens pendant la campagne du C.E.F. en Italie 1943-1944. Après avoir rompu la ligne Gustave, le 4e RTT (3eDIA) fonce à travers les monts Aurunci vers Rome. Les goums marocains, formés en goums (compagnies), tabors (bataillons) et groupement de tabors (régiments) faisaient partie du corps de montagne, formation provisoire. Avec la 4e DMM, ils devaient marcher au plus vite hors des routes en direction de Rome. Les goumiers étaient engagés en petites unités très fluides, sur des axes de progression très généraux et cette progression n’avait pas la rigueur de celle des unités régulières. Par ailleurs, l’encadrement des goumiers en cadres européens était très faible, trois à quatre officiers et sous-officiers français pour plus de cent hommes environ.
21 juin 1944.
Depuis quelques jours, j’héberge un pensionnaire dans ma section. C’est un goumier qui s’est égaré. En mal de rapines, il a mis à profit une pause et s’est éloigné pour quelques instants de son unité. A son retour, le goum n’était plus là.
C’est un grand gaillard sec, solide et anguleux, dont le regard perçant et le long nez busqué, planté dans une face taillée à la serpe, font immédiatement songer à un aigle. Une tresse s’échappant d’un crâne rasé et un fin collier de barbe ajoutent à la majesté du visage. Tout, sauf la religion, différencie le berbère marocain des hautes montagnes de mes tirailleurs tunisiens, arabes plus ou moins nomades de la plaine. Même sa tenue est différente casque anglais, véritable plat à barbe, djellaba brune, chaussette de grosse laine et naîls, qui lui donnent une démarche élastique et silencieuse.
Il est taciturne, renfermé, secret et indépendant. Il parle peu, peut-être parce que, de toute façon, berbères et tunisiens se comprennent mal, et il mange seul. Il ne s’est en aucune façon intégré à cette section de tunisiens, qu’il ignore délibérément. M’accepte-t-il comme son officier ? Je ne le pense pas. Il ne reconnaît sûrement que les officiers de son tabor et peut-être uniquement son commandant de goum.
Quand il rejoindra son unité, il sera sanctionné de plusieurs jours de «tombeau s. C’est une punition très dure. Mais il s’en moque. Ce qui l’inquiète le plus, c’est la réprobation générale qu’il aura à supporter de son capitaine d’abord et des autres goumiers ensuite. Tout le goum défilera devant lui et lui crachera à la figure. Cette image lui est insupportable. Aussi lui ai-je promis de le ramener à son goum dès que nous serons au repos et, à cette occasion, de dire à ses chefs qu’il n’est en aucune façon déserteur, puisqu’il s’est battu dans nos rangs, et d’une manière remarquable.
C’est, en effet, un guerrier exceptionnel, qui manoeuvre d’instinct, sans commandement. Au premier coup de feu, il se déchaîne, abandonnant son attitude quelque peu absente. Il mène, alors, son propre combat, tirant vite et juste, tantôt bondissant comme un fauve, tantôt progressant en louvoyant comme un chasseur à la recherche de sa proie. Il devance mes ordres. Il est toujours là où je voudrais que quelqu’un soit, et toujours au moment où je le désire. Je me demande même s’il ne force pas son talent, tout simplement pour nous épater.
Aussi, ma section s’articule-t-elle, en ce moment, en un groupe de commandement, trois groupes de combat et... un individuel. Son attitude au carrefour de La Rotta dépeint bien ce personnage haut en couleurs. Très vite, il avait épuisé ses munitions et avait fait appel à moi. Je suis, en effet, le seul à être doté comme lui d’une carabine. Tout à cette violente affaire, qui s’annonçait fort mal, je l’avais rembarré. Pris, alors, d’une colère terrible, il avait poussé des cris d’orfraie et avait même jeté violemment son arme à terre. Pour m’en débarrasser, je lui avais donné quelques chargeurs et il avait rejoint son poste de combat, en bondissant comme un fauve. Et, lors de l’assaut final, je l’avais naturellement retrouvé aux premières loges, à mes côtés… (Bulletin de l’AAMI N° 15-1988).
SOURCE : http://www.aaminf.fr/page.php?page=sall … e=salle9_2
marwan- Caporal-chef
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Re: Les Goumiers Marocains
En plus d'être un magnifique sujet, il est extrêmement riche et intéressant. Merci.
Re: Les Goumiers Marocains
Merci pour toutes ces infos Marwan !
C'est vraiment très complet, moi qui faisait des recherches sur les Goumiers...
Désolé de ressortir ce vieux sujet.
Ivy
C'est vraiment très complet, moi qui faisait des recherches sur les Goumiers...
Désolé de ressortir ce vieux sujet.
Ivy
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Ivy mike- Général (Administrateur)
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Re: Les Goumiers Marocains
pour compléter ta recheche ivy, voilà ma documentation photografique :
AU SUJET DES BONNETS DE POLICE DE LA COLONIALE AUX GOUMS
AU SUJET DES DJELLABA UNIES GRISE OU MARRON...
AFRIQUE
CORSE
ITALIE
SUD FRANCE
ALSACE
noter le ceinturon GB sur le goumier de droite
CAMPAGNE D'AFRIQUE DU NORD
CAMPAGNE D'ITALIE
CAMPAGNE DE CORSE
CAMPAGNE DE PROVENCE
CAMPAGNE DE FRANCE
AU SUJET DES BONNETS DE POLICE DE LA COLONIALE AUX GOUMS
AU SUJET DES DJELLABA UNIES GRISE OU MARRON...
AFRIQUE
CORSE
ITALIE
SUD FRANCE
ALSACE
noter le ceinturon GB sur le goumier de droite
CAMPAGNE D'AFRIQUE DU NORD
CAMPAGNE D'ITALIE
CAMPAGNE DE CORSE
CAMPAGNE DE PROVENCE
CAMPAGNE DE FRANCE
marwan- Caporal-chef
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Re: Les Goumiers Marocains
Salut Marwan !
Merci pour ces photos, certaines sont magnifiques !
Ca t'ennui si je te pose des centaines de questions ?
- Le modele reglementaire de djellaba, c'est bien celle que l'on voit sur cette photo par exemple ? :
- Dans ton premier message, tu parles de l'equipement des Goumiers. Au sujet des cadres de France Métropolitaine, ils portaient la même tenue que leurs hommes ? La seule difference etait la coiffure ? Est-ce que ce n'est pas etrange pour des gars qui sortaient souvent de Coet', attachés aux traditions et qui auraient, dans mon esprit, plus recherché le côté Europeen dans leur tenue...
- As tu l'air du chant des Goumiers ?
Voici une premiere selection de questions
Ivy
Merci pour ces photos, certaines sont magnifiques !
Ca t'ennui si je te pose des centaines de questions ?
- Le modele reglementaire de djellaba, c'est bien celle que l'on voit sur cette photo par exemple ? :
- Dans ton premier message, tu parles de l'equipement des Goumiers. Au sujet des cadres de France Métropolitaine, ils portaient la même tenue que leurs hommes ? La seule difference etait la coiffure ? Est-ce que ce n'est pas etrange pour des gars qui sortaient souvent de Coet', attachés aux traditions et qui auraient, dans mon esprit, plus recherché le côté Europeen dans leur tenue...
- As tu l'air du chant des Goumiers ?
Voici une premiere selection de questions
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Ivy mike- Général (Administrateur)
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Date d'inscription : 16/06/2005
Re: Les Goumiers Marocains
ça ne m'ennuis pas du tout...
non, il sagit de la tribale "-El-Hassabiya, de couleur carotte (Khissou) à grosses raies grise et noire, est le vêtement de la classe ouvriére".
la réglementaire c'est celle-i :
non, il sagit de la tribale "-El-Hassabiya, de couleur carotte (Khissou) à grosses raies grise et noire, est le vêtement de la classe ouvriére".
la réglementaire c'est celle-i :
marwan- Caporal-chef
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Localisation : villejuif
Date d'inscription : 11/05/2009
Re: Les Goumiers Marocains
Sujet très intéressant et très bien documenté.
Bravo !
Bravo !
Zek- Commandant
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Localisation : Nomade
Date d'inscription : 12/09/2006
Re: Les Goumiers Marocains
pour le chant, je n'ai pas l'air sur partition...je te le cherche sur support enregister
je parle de l'armée de libération, donc des goums ré-équiper de tenue de combat et d'équipement us/gb...d'ailleur si tu regrde bien les photo, tu y vera des cadres (sous-off et off) : ils ont la tenus us, les équipements us/gb et la djellaba...seules différence avec la troupe :
-la coupe de cheveux
-la présence du képis ou du bonnet de police (calot) à la place du turban
je parle de l'armée de libération, donc des goums ré-équiper de tenue de combat et d'équipement us/gb...d'ailleur si tu regrde bien les photo, tu y vera des cadres (sous-off et off) : ils ont la tenus us, les équipements us/gb et la djellaba...seules différence avec la troupe :
-la coupe de cheveux
-la présence du képis ou du bonnet de police (calot) à la place du turban
marwan- Caporal-chef
- Nombre de messages : 26
Age : 59
Localisation : villejuif
Date d'inscription : 11/05/2009
Re: Les Goumiers Marocains
Mince, j'aurais dit le contraire pour le djellaba, sur cette photo, elle aurait comme une teinte un peu orange. Merci beaucoup Marwan Ok pour le chant, merci d'avance En Italie donc, les cadres portaient la djellaba par dessus un uniforme Anglo-British ? Par de sarouel, pas de sandales... J'imagine bien pour la coupe de cheuveux ! Ivy |
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Ivy mike- Général (Administrateur)
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Date d'inscription : 16/06/2005
Re: Les Goumiers Marocains
Excellent article. Toutes mes félicitations au rédacteur. Très détaillé et passionnant. Merci.
Yeoman 35- Membre d'honneur
- Nombre de messages : 1222
Age : 38
Localisation : Haute-Minglouffie
Date d'inscription : 09/03/2009
Re: Les Goumiers Marocains
merci yeoman...
pour ivy ;
le sarouel et les sandales tradi se rencontre encore chez les cadres européens pour les campagnes d'afrique du nord et de corse...aprés c'est anglo/américain pour l'italie et la provence pour finir en total us pour les vosge, l'alsace et l'allemagne.
il faut noté que c'est les cadres européens des goums qui toucheront en premier les équipements anglo-américain...au début de la campagne d'italie les indigéne goumier était équipé de façon traditionnel avant d'étre ré-équipé par les us/gb
pour ivy ;
le sarouel et les sandales tradi se rencontre encore chez les cadres européens pour les campagnes d'afrique du nord et de corse...aprés c'est anglo/américain pour l'italie et la provence pour finir en total us pour les vosge, l'alsace et l'allemagne.
il faut noté que c'est les cadres européens des goums qui toucheront en premier les équipements anglo-américain...au début de la campagne d'italie les indigéne goumier était équipé de façon traditionnel avant d'étre ré-équipé par les us/gb
marwan- Caporal-chef
- Nombre de messages : 26
Age : 59
Localisation : villejuif
Date d'inscription : 11/05/2009
Re: Les Goumiers Marocains
Salut
Ok, merci pour la precision Marwan
Aurais-tu par le plus grand des hasards dans tes documents les ordres de bataille des differents GTM ?
Ivy
Ok, merci pour la precision Marwan
Aurais-tu par le plus grand des hasards dans tes documents les ordres de bataille des differents GTM ?
Ivy
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Ivy mike- Général (Administrateur)
- Nombre de messages : 9350
Date d'inscription : 16/06/2005
Re: Les Goumiers Marocains
tableau suivant montre comment les goumiers ont été engagés dans les campagnes:
LES GOUMIERS A TRAVERS LES CAMPAGNES 1942-1956 | |||
Désignation | Chef de Corps | Composition | Observations |
Tunisie (1942-1943) | |||
1er GTM 2è GTM 4è Tabor | Cdt Leblanc Cdt Boyer de la Tour Cne Verlet | Tabors 2, 3, 12 Tabors 1, 6, 15 Goums 66, 67, 68 | déc 42 à mai 43 janv à mai 43 avril-mai 43 |
Sicile (1943) | |||
4è Tabor | Cne Verlet | Goums 66, 67, 68 | à la disposition de l'US Army (juillet-août 43) |
Corse et Ile d'Elbe (1943-1944) | |||
2è GTM | Lt-Col Boyer de la Tour | Tabors 1, 6, 15, GCE | ----- |
Italie (1944) | |||
1er GTM 2è GTM 4è GTM | Lt-Col Leblanc Col Massiet du Biest Lt-Col Soulard puis Lt-Col Gautier (fév 44) | Tabors 2, 3, 12, GCE Tabors 9, 10, 17, GCE Tabors 5, 8, 11, GCE | fév à juillet 44 déc 43 à juillet 44 nov 43 à juillet 44. Rentre au Maroc en sept 44 |
France (1944-1945) | |||
1er GTM 2è GTM 3è GTM | Col Leblanc Col Boyer de la Tour Col Massiet du Biest | Tabors 2, 3, 12, GCE Tabors 1, 6, 15, GCE Tabors 5, 8, 11, GCE | ----- ----- rentre au Maroc en avril 45 |
Allemagne (1945) | |||
1er GTM 2è GTM 4è GTM | Col Leblanc Col Boyer de la Tour Lt-Col Parlange | Tabors 2, 3, 12, GCE Tabors 1, 6, 15 Tabors 5, 8, 11, GC, GE | ----- ----- ----- |
marwan- Caporal-chef
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Age : 59
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Date d'inscription : 11/05/2009
marwan- Caporal-chef
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Age : 59
Localisation : villejuif
Date d'inscription : 11/05/2009
Re: Les Goumiers Marocains
Dans mes stocks je dois encore avoir "la légende du goumier Saîd"......On y raconte que lorsque le matériel américain arriva,les goumiers prirent la crême de fromage en tube pour de la crême à raser d'où sans doute l'expression "encore un qui s'est rasé avec un petit suisse"!!!! étant donné que trois sur quatre portaient la barbe......
Petit garçon,sur les épaules de mon père,j'ai assisté au défilé de Victoire du 14 juillet 1945 et,ils sont passés devant moi d'un pas souple ,rythmé,précédés de deux béliers et d'une nouba à la musique aigrelette,à leur arrivée une sorte de silence attentif s'était produit dans la foule autour de moi....Dans mon souvenir,plus de 65 ans plus tard,je dois dire que ce sont eux et le défilé des blindés qui m'avaient le plus impressionné.
Petit garçon,sur les épaules de mon père,j'ai assisté au défilé de Victoire du 14 juillet 1945 et,ils sont passés devant moi d'un pas souple ,rythmé,précédés de deux béliers et d'une nouba à la musique aigrelette,à leur arrivée une sorte de silence attentif s'était produit dans la foule autour de moi....Dans mon souvenir,plus de 65 ans plus tard,je dois dire que ce sont eux et le défilé des blindés qui m'avaient le plus impressionné.
Major cowburn- Général de Division
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Date d'inscription : 17/02/2008
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