Zyklon B : La mission secrète de Kurt Gerstein
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Re: Zyklon B : La mission secrète de Kurt Gerstein
Juste pour info, nous avions discuté du film Amen ici : https://deuxiemeguerremondia.forumactif.com/t3883-le-film-amen
Jules- Général de Division
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Re: Zyklon B : La mission secrète de Kurt Gerstein
Jules a écrit:Juste pour info, nous avions discuté du film Amen ici : https://deuxiemeguerremondia.forumactif.com/t3883-le-film-amen
Ooops... Exact
eddy marz- Membre légendaire
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Re: Zyklon B : La mission secrète de Kurt Gerstein
Merci. Je vais aller voir...
Ubik.
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ubik83- Lieutenant-colonel
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Re: Zyklon B : La mission secrète de Kurt Gerstein
Merci pour cette première partie!
vilak- Capitaine
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Re: Zyklon B : La mission secrète de Kurt Gerstein
Annnie a écrit:
Même si la version de Hilberg semble plus logique. Ce qui m'amène à dire
que l'histoire de Gerstein est en effet "non conventionnelle" et nécessite de faire
des entorses à la vision manichéenne que l'on a des allemands/nazis de l'époque
(et des SS qui plus est) ce qui n'est pas dans nos habitudes.
Ps : sinon que puis-je lire d'autre sur Gerstein en français.
Sachant que j'ai déjà lu le rapport.
Merci d'avance
R.Hilberg explique clairement ceci dans son livre.
"Leur soumission ne laissait pas d’étonner le Reichsminister Syess-Inquart,
ancien adjoint de [Hans] Frank. « Je ne pouvais pas m’imaginer, disait-il, que,
d’une part,les juifs capables de travailler travaillent et que, d’autre part,
leurs parents fussent exterminés.Je croyais que dans un pareil cas,on ne pouvait qu’imaginer que chaque juif sauterait à la gorge d’un allemand pour l’étrangler »
(voir le document ci-dessous)
ours blanc- Sergent-chef
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Re: Zyklon B : La mission secrète de Kurt Gerstein
ours blanc a écrit:Annnie a écrit:
Même si la version de Hilberg semble plus logique. Ce qui m'amène à dire
que l'histoire de Gerstein est en effet "non conventionnelle" et nécessite de faire
des entorses à la vision manichéenne que l'on a des allemands/nazis de l'époque
(et des SS qui plus est) ce qui n'est pas dans nos habitudes.
Ps : sinon que puis-je lire d'autre sur Gerstein en français.
Sachant que j'ai déjà lu le rapport.
Merci d'avance
R.Hilberg explique clairement ceci dans son livre.
"Leur soumission ne laissait pas d’étonner le Reichsminister Syess-Inquart,
ancien adjoint de [Hans] Frank. « Je ne pouvais pas m’imaginer, disait-il, que,
d’une part,les juifs capables de travailler travaillent et que, d’autre part,
leurs parents fussent exterminés.Je croyais que dans un pareil cas,on ne pouvait qu’imaginer que chaque juif sauterait à la gorge d’un allemand pour l’étrangler »
D'accord, mais je ne vois pas le rapport avec ce thread...
eddy marz- Membre légendaire
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Re: Zyklon B : La mission secrète de Kurt Gerstein
eddy marz a écrit:Bonjour à tous ;
L’épisode bien connu de la commande d’acide cyanhydrique faite à Kurt Gerstein – et décrite par lui dans son célèbre rapport – marque le début véritable de son extraordinaire aventure. Elle fut maintes fois analysée par les négationnistes dans la tentative (futile, comme nous le verrons) de la discréditer. Là où nombre d’entre eux (surtout Paul Rassinier et Henri Roques) ne prétendent voir que "bizarreries" et mensonges, ne se trouvent que des faits parfaitement explicables, pour peu que l’on tienne compte de l’extrême particularité de la situation et… de la nature humaine.
Kurt Gerstein - circa 1941 (source : Kurt Gerstein-Haus ; Hagen/Westf.- Berchum)
Ce résumé donnera une idée, j’espère, du fonctionnement d’une mission secrète, du secret entourant la Solution Finale, et des évènements vécus (et voulus) par Gerstein. L’analyse est mienne, et n’engage que moi. Je pense que c’est plutôt intéressant, mais c’est long (as usual), aussi posterais-je en 3-4 fois… Les sources et références seront toutes citées en fin d’article.
Ce qu’il faut savoir pour comprendre le récit :
- L’épisode se passe en juin 1942. Cela fait 18 mois que Kurt Gerstein est entré à la Waffen-SS (Germania) comme simple volontaire, 14 mois qu’il travaille à L’Institut d’Hygiène de Berlin (voir : https://deuxiemeguerremondia.forumactif.com/crimes-de-guerre-et-contre-l-humanite-f18/l-institut-d-hygiene-de-la-waffen-ss-et-les-experiences-t6195.htm ), et 5 mois qu’il en dirige le département « Sanitaire ». Promu Untersturmführer (sous-lieutenant), son domaine de compétence est avant tout la purification de l’eau, mais s’étend également à la lutte contre la vermine, et aux substances toxiques.
- Cela fait deux mois et demi (depuis le 17 mars 1942) que les chambres à gaz du 1er centre d’extermination de Belzec (Pologne orientale) fonctionnent. L’opération « tâtonne » encore…
- Après la guerre, avant de se suicider, Gerstein rédigea son rapport en deux langues, français et allemand. L’authenticité de la version allemande est contestée par les négationnistes ; point de vue que je choisis d’ignorer, étant persuadé du contraire. La version française (la 1ère) a une syntaxe hésitante, ce qui rend le récit plus âpre et plus cru ; la version allemande, presque identique, est plus détaillée, Gerstein étant, bien entendu, plus à l’aise dans sa langue maternelle. Je cite donc les deux textes : KG-Fr pour la version française ; KG-All pour la version allemande.
Allons-y :
« Le 8 juin 1942, je reçus dans mon bureau de service la visite du Sturmbannführer SS Günther du Service Central de Sécurité du Reich de la Kurfurstenstrasse. Günther vint en civil : je ne le connaissais pas jusque-là. Avec toutes sortes d'allusions mystérieuses, il me donna l'ordre de me procurer une quantité d'acide cyanhydrique (260 kg) et de me rendre avec le poison, au moyen d'un véhicule du SD, en un lieu que seul le chauffeur connaissait. L'affaire se présentait comme une des affaires du Reich les plus secrètes du moment». (KG-All)
Le Sturmbannführer SS Rolf Günther qui se présente à l’Institut d’Hygiène dépourvu des signes distinctifs de son grade est un personnage particulièrement discret. Attaché à la section « b » de l’Amt IVB4, le Bureau aux Affaires Juives, il est le bras droit d’Adolf Eichmann, et le seul à jouir d’une procuration administrative de ce dernier. Compromis, de 1939 à 1940, dans les expulsions massives des Juifs du Reich et du Warthegau, il s’ingéniera sa carrière durant à rester dans l’ombre ; seules quelques photos et de maigres détails biographiques issus de son dossier SS subsistent. Günther est aussi l’homme des chiffres ; plus tard, c’est lui qui sera chargé, avec son collègue Richard Glücks du WVHA (Office Central d’Administration & d’Économie SS), de tenir une comptabilité, aussi approximative soit-elle, des exterminations.
Rolf Günther (source: USHMM)
L’Amt IVB4 fait partie du I Bureau, un service du RSHA divisé en quatre cellules spécialisées dans l’examen et le classement de tout renseignement relatif aux groupes et communautés susceptibles de représenter une menace pour le régime. La mission de la section « b » est quadruple : évacuation des Juifs, confiscation des patrimoines hostiles à la nation, annulation de la citoyenneté allemande, et acquisitions. Ce dernier objectif consiste à procurer et administrer les ressources : Tous matériels ou services, quels qu’ils soient, nécessaires à quoi que ce soit dans l’ensemble du Reich et des territoires occupés, doivent en premier lieu transiter par IVB4. De même, tout ce qui est requis pour les camps de concentration et les centres d’extermination doit, à un moment ou un autre, être catalogué ou réquisitionné par lui.
Dans une thèse soutenue en 2006 à l’Université de Toronto, l’historienne Valérie Hébert note que Rolf Günther « ordonna à Gerstein de fournir 100kg de Zyklon B. Le but annoncé : examiner les possibilités de remplacer la méthode d’assassinat existante dans les camps de la mort (monoxyde de carbone) avec ce gaz ». Madame Hébert cite les rapports Gerstein (en français et en allemand) comme source de cette information, mais ce n’est pas tout à fait exact. Deux remarques :
- Premièrement, dans aucun des rapports n’est-il question de Zyklon B ; seulement de Blausäure, ou d’acide prussique. Gerstein est chargé de procurer un poison sous son nom technique, non sous celui de la variété commercialisée par Degesch. Il ne s’agit pas de jouer sur les mots car, comme nous le verrons plus tard, il est plus que probable que le produit acheminé par Gerstein en Pologne fut effectivement du Zyklon B, mais de tenter de reconstituer une chronologie possible des évènements.
- Deuxièmement, Günther ne divulgue ni le motif de la commande, ni la destination du produit. Le premier élément ne sera révélé à Gerstein que deux jours plus tard ; il prendra connaissance du second in situ, le 17 août.
L’Amt IVB4 pour qui l'affaire doit rester dans un cadre exclusivement SS, s’adresse à l’Institut d’Hygiène qui le dirige sur le service approprié et lui fournit un spécialiste qualifié pour mener l’opération à bien. Rolf Günther ne dépend pas d’Aktion Reinhard (voir : https://deuxiemeguerremondia.forumactif.com/crimes-de-guerre-et-contre-l-humanite-f18/des-einsatzgruppen-a-aktion-reinhard-t5670.htm ), mais il est initié et, en tant que tel, respecte les consignes de censure ; se bornant à transmettre avec toutes sortes d'allusions mystérieuses un ordre de mission à un officier des services techniques, sans divulguer plus que ce qui est nécessaire à sa réalisation. La suite des évènements ne le concerne pas.
Cette façon de procéder par initiation graduelle n’a rien d’insolite ; elle est conforme aux exigences de la déclaration secrète soumise aux participants d’Aktion Reinhard : « Je ne dois en aucune circonstance transmettre d’informations quelle qu’elles soient, verbalement ou par écrit, relatives à la poursuite, aux procédés, et aux incidents liés à l’évacuation des Juifs, et ce à qui que ce soit en dehors du personnel attaché à l’Aktion Reinhard. […] Le processus d’évacuation des Juifs est un sujet classé ‘Document Secret du Reich’, en accord avec les règles de censure Vershl V.a ;… ». Kurt Gerstein ne fait pas non plus partie du personnel d’Aktion Reinhard ; il n’est qu’un auxiliaire extérieur, choisi pour assurer cette mission en vertu de son expertise en désinfection. Par conséquent, les informations ne lui sont fournies que partiellement. Plus succincte encore, la version française de son rapport réaffirme l’aspect à la fois vague et secret de la commande :
« Le 8 juin 1942 il entra dans ma chambre le SS Sturmbannführer Günther du Reichssicherheitshauptamt, en civil, inconnu à moi. Il me donna l’ordre de procurer 100kg d’acide prussique et d’aller avec lui à un lieu qui n’était pas connu qu’au chauffeur du cammion ». (KG-Fr)
Ces observations semblent suggérer que l’entretien ne fut qu’une vérification de faisabilité, préalable au lancement de la mission ; aucun document n’est échangé, Gerstein n’est pas informé de la nature de l’opération ni, apparemment, du lieu où elle doit se dérouler. Dans son premier rapport, en français, il écrit que Rolf Günther avait exigé 100 kg. Dans le deuxième rapport, il s’agit de 260 kg. Lors de son interrogatoire du 19 juillet 1945, au siège du 2e Tribunal Militaire, à Paris, il confirme le second chiffre : « En juin 1942 je fus chargé de transporter ultérieurement deux cent soixante kilogrammes de cyanure de potassium au camp de Belzec ». Exagération, confusion ? Peut-être cent kilos furent-ils évoqués lors du premier entretien ? Si la différence entre les deux quantités ne revêt pas une importance capitale, elle trouve sa probable explication dans une déclaration de Gerstein au juge militaire français, François Matteï, le 13 juillet 1945 :
M : Qui avait fixé la quantité de cyanure à emporter ?
G : C’est moi-même qui l’avais fixé et cela compte tenu de la capacité de transport de la voiture
Gerstein informe ensuite le juge que l’ordre de mission fut confirmé par écrit deux jours plus tard :
« Je reçus un ordre de mission verbal, confirmé quarante-huit heures après par écrit. Cet écrit disait approximativement ceci : je vous donne l’ordre de vous procurer deux cent soixante kilogrammes de cyanure de potassium et de les transporter à un lieu qui vous sera désigné par le conducteur du véhicule n°X affecté à la mission»
C’est vraisemblablement à cette occasion que la quantité d’acide est arrêtée, et que Gerstein est éclairé quant à son utilisation.
« L’officier SS Günther m’avait chargé de prendre toutes dispositions utiles pour, une fois arrivé au camp de Belzec, remplacer comme moyen d’extermination le moteur Diesel à échappement toxique par l’emploi de cyanure. Il m’était laissé à moi le soin d’examiner les possibilités techniques de ce remplacement ».
Pourquoi, devant le juge Matteï, Gerstein change-t-il de version ? Günther a-t-il mentionné Belzec ? C’est peu probable. La référence explicite, dans le premier rapport, à un lieu qui n’était pas connu qu’au chauffeur du cammion (KG-Fr), réaffirmée dix jours plus tard dans le second (« zu einem unbekannten Ort zu fahren, der nur dem Fahrer des Wagens bekannt sei » KG-All), est suffisamment convaincante. De surcroît, aucun document ou témoignage ne permet d’affirmer que Günther ait eu une connaissance détaillée d’Aktion Reinhard, ou un quelconque contact avec les centres d’extermination.
Il est évident que dans ses réponses au juge, Gerstein condense, par volonté de clarté, ce qu’il a déjà couché noir sur blanc dans ses rapports. La chronologie exacte de sa découverte progressive d’Aktion Reinhard – l’usine de Kolin, le rendez-vous avec Odilo Globocnik, l’arrivée à Belzec – est sacrifiée au profit d’un récit abrégé qui, même s’il brouille le déroulement réel des évènements, résume parfaitement la réalité des faits :
« Je fus chargé de transporter ultérieurement deux cent soixante kilogrammes de cyanure de potassium au camp de Belzec ».
Apparemment en accord avec lui-même, Gerstein ne tente nullement de se justifier. Dans son esprit, ce n’est pas ici que se situe le nœud du problème ; c’est sa participation délibérée au crime à des fins de résistance, et donc la validité de son témoignage, qu’il lui faut prouver. Pour le juge, qui n’envisage l’affaire qu’en termes de droit et d’éthique générale, la singulière déposition de cet officier SS, soit disant chrétien et résistant, n’est qu’un complexe tissu de mensonges échafaudés pour se disculper.
M : Vous saviez donc au départ de Berlin que le cyanure était destiné à l’extermination d’êtres humains ?
G : Je le savais. Je présumais qu’il s’agissait des Juifs et probablement des Polonais.
En 1945, cet aveu pèsera lourd dans les conclusions du juge. Si Gerstein est véritablement le résistant qu’il prétend être, pourquoi a-t-il accepté la mission ?
« Je pouvais approximativement m'imaginer le genre de la mission. Je l'acceptai cependant parce qu'ici le hasard me conduisait au but: jeter un oeil dans toute cette machinerie, ce que je souhaitais depuis longtemps. Je n'avais pas non plus le plus léger scrupule. Car, si je n'avais pas accepté la mission, un autre l'aurait exécutée dans le sens voulu par le SD, tandis que, grâce à mon autorité dans le domaine des gaz hautement toxiques, je pouvais sans difficulté faire disparaître tout le chargement, comme étant décomposé ou devenu dangereux ou détérioré ».
En réalité, Gerstein a atteint son but : « Je n’avais qu’un seul désir : voir, voir dans toute cette machinerie » (KG-Fr). Cependant, au pied du mur, il réalise sans doute avoir sous-estimé les implications morales de la situation dans laquelle ses profondes convictions, mais aussi son orgueil et son sentiment d’infaillibilité, l’ont piégé. Il est assailli de doutes, et sa visite désespérée à l’église Sainte-Anne de Dahlem le confirme. Quand a-t-elle eue lieu ? Nous ne pouvons le savoir avec exactitude, mais sa nature à la fois urgente et hystérique laisse à penser que ce fut peu de temps avant le départ de la mission…
( A.Decaux ,La guerre absolue.1940-1945 (éd.Perrin,1998)
Concertant les "confessions" de Kurt Gerstein , un SS qui prétendait
avoir assisté à un gazage homicide au camp de Belzec.
Alain Decaux dans son livre admet sans peine qu'elles sont émaillées:
"d'invraisemblances et de contradictions flagrantes"
dont il cite quelques exemples.
Alain Decaux à ma connaissance n'est pas classé à ce jour négationniste
au même titre que des Rassinier,des Roques ou des Faurisson ?
ours blanc- Sergent-chef
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Re: Zyklon B : La mission secrète de Kurt Gerstein
Alain Decaux est un honorable historien vulgarisateur qui s'est fait embobiné par Henri Roques, et qui comme lui, n'a pas approfondi les sujet (mais pas pour les mêmes raisons)...
eddy marz- Membre légendaire
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Re: Zyklon B : La mission secrète de Kurt Gerstein
eddy marz a écrit:Alain Decaux est un honorable historien vulgarisateur qui s'est fait embobiné par Henri Roques, et qui comme lui, n'a pas approfondi les sujet
(mais pas pour les mêmes raisons)...
Un exemple de mensonge parmi d'autres de K.Gerstein :
Quand K.Grestein prétend qu'Hitler et Himmler ont visité Belzec le 15 août 1942.
Ce jour-là, indique Alain Decaux:
'Hitler se trouvait à Winniza,sur le front de l'Est alors en pleine offensive" (p.150).
A.Decaux ne l'a pas inventé ? c'est pas non plus H.Roques qui l'a embobiné ?
ce qui prouve qu'ils ont bien appronfondi leurs sources.
C'est noir sur blanc dans les "confessions" de K.Gerstein,il a donc bien menti, pourquoi ?
ours blanc- Sergent-chef
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Re: Zyklon B : La mission secrète de Kurt Gerstein
ours blanc a écrit:eddy marz a écrit:Alain Decaux est un honorable historien vulgarisateur qui s'est fait embobiné par Henri Roques, et qui comme lui, n'a pas approfondi les sujet
(mais pas pour les mêmes raisons)...
Un exemple de mensonge parmi d'autres de K.Gerstein :
Quand K.Grestein prétend qu'Hitler et Himmler ont visité Belzec le 15 août 1942.
Ce jour-là, indique Alain Decaux:
'Hitler se trouvait à Winniza,sur le front de l'Est alors en pleine offensive" (p.150).
A.Decaux ne l'a pas inventé ? c'est pas non plus H.Roques qui l'a embobiné ?
ce qui prouve qu'ils ont bien appronfondi leurs sources.
C'est noir sur blanc dans les "confessions" de K.Gerstein,il a donc bien menti, pourquoi ?
Gerstein n'a jamais dit que "Hitler et Himmler ont visité Belzec le 15 août 1942"... Il dit que Globocnik lui a dit que... Il suffit de lire le Rapport de Gerstein; chose qu'Alain Decaux n'a pas visiblement pas faite (ou alors en transversale). Et H. Roques a tenté d'embobiner Decaux en jouant sur la difficulté du texte due au fait que Gerstein - un allemand - a écrit le texte dans un français hésitant, mais jamais vague quant aux détails.
eddy marz- Membre légendaire
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Re: Zyklon B : La mission secrète de Kurt Gerstein
La traduction était-elle là aussi hésitante ?
25 millions de personnes exterminées à Belzec et Tréblinka (dixit: K.G)
"L'absurdité de ce chiffre" ,écrit A.Decaux, dispense de toute discussion"(p.150).
25 millions de personnes exterminées à Belzec et Tréblinka (dixit: K.G)
"L'absurdité de ce chiffre" ,écrit A.Decaux, dispense de toute discussion"(p.150).
ours blanc- Sergent-chef
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Re: Zyklon B : La mission secrète de Kurt Gerstein
Nous savons tous que Gerstein a exagéré les chiffres - dans le rapport qu'il a écrit 3 ans plus tard; qu'il a calculé un chiffre qui lui semblait représentatif en comptant les Einsatzgruppen, l'euthanasie, les pogroms etc... Tout cela n'en fait pas un menteur au sujet de Belzec et de Treblinka. Je constate que tu ne lit que des ouvrages de vulgarisation et/ou de négationnistes pour étayer tes propos.
À part eux, quelles études a-tu lu sur Gerstein ? Les arguments maladroits et mal renseignés de H. Roques ont été réfutés depuis longtemps.
À part eux, quelles études a-tu lu sur Gerstein ? Les arguments maladroits et mal renseignés de H. Roques ont été réfutés depuis longtemps.
eddy marz- Membre légendaire
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Re: Zyklon B : La mission secrète de Kurt Gerstein
Je lis beaucoup sans éliminer les uns ou les autres,
comme un juge d'instruction sérieux qui instruit à charge et à décharge.
Voici après avoir cité plus haut R.Hilberg et A.Decaux,quelques autres:
- Jacques Baynac, Filip Müller, Shlomo Venezia, Rudolf Vrba,Léon Reich,etc.
comme un juge d'instruction sérieux qui instruit à charge et à décharge.
Voici après avoir cité plus haut R.Hilberg et A.Decaux,quelques autres:
- Jacques Baynac, Filip Müller, Shlomo Venezia, Rudolf Vrba,Léon Reich,etc.
ours blanc- Sergent-chef
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Re: Zyklon B : La mission secrète de Kurt Gerstein
ours blanc a écrit:Ah, j'oubliais : Annette Wieviorka,François Delpla,David Olère ou Chil Rajchman:
http://monbiblioblog.over-blog.com/article-chil-rajchman-je-suis-le-dernier-juif-54402914.html
Je ne vois là aucun auteurs dits négationnistes parmi ces personnes,à moins que...
Je n'ai jamais prétendu qu'ils l'étaient. Par contre Henri Roques en est un; et lorsqu'un historien (Decaux, par exemple) publie un ouvrage en s'appuyant sur la thèse ou argumentations fallacieuses de Roques pour proposer ses conclusions, il le fait à ses risques et périls. Nous n'avons affaire, ici encore, que d'une des nombreuses tentatives de H. Roque de se faire accepter par le monde académique - c'est à dire à recouvrir son négationnisme avec la toge du révisionnisme et ainsi lui créer une existence formelle et, surtout, "respectable", dans les milieux universitaires - avec l'appui d'une personne "digne de confiance". Decaux s'est laissé berner, c'est tout, et il l'a plus ou moins reconnu. Son chapitre sur le sujet de Gerstein ne fait d'ailleurs aucune autorité en la matière; pas dans le milieu des chercheurs en tous cas...
eddy marz- Membre légendaire
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Re: Zyklon B : La mission secrète de Kurt Gerstein
eddy marz a écrit:ours blanc a écrit:Ah, j'oubliais : Annette Wieviorka,François Delpla,David Olère ou Chil Rajchman:
http://monbiblioblog.over-blog.com/article-chil-rajchman-je-suis-le-dernier-juif-54402914.html
Je ne vois là aucun auteurs dits négationnistes parmi ces personnes,à moins que...
Je n'ai jamais prétendu qu'ils l'étaient. Par contre Henri Roques en est un; et lorsqu'un historien (Decaux, par exemple) publie un ouvrage en s'appuyant sur la thèse ou argumentations fallacieuses de Roques pour proposer ses conclusions, il le fait à ses risques et périls. Nous n'avons affaire, ici encore, que d'une des nombreuses tentatives de H. Roque de se faire accepter par le monde académique - c'est à dire à recouvrir son négationnisme avec la toge du révisionnisme et ainsi lui créer une existence formelle et, surtout, "respectable", dans les milieux universitaires - avec l'appui d'une personne "digne de confiance". Decaux s'est laissé berner, c'est tout, et il l'a plus ou moins reconnu. Son chapitre sur le sujet de Gerstein ne fait d'ailleurs aucune autorité en la matière; pas dans le milieu des chercheurs en tous cas...
A.Decaux a publié son ouvrage en s'appuyant surtout sur les confessions de K.Gerstein.
Si H.Roques avait dit à A.Decaux qu'à midi il faisait nuit ou que la pluie n'est pas mouillée,
ce dernier n'aurait rien écrit de tels dans son livre.
Quand A.Decaux nous dit :
K.Gerstein confesse que: 700 à 800 personnes entassées dans un espace de 25 m2.
A.Decaux en déduit que:
"Il suffit que nous mesurions dans notre propre habitation,une pièce de 5 m sur 5 m
pour concevoir l'impossibilité d'un tel entassement"
( Ibid,p.151).
Ce n'est pas H.Roques qui lui souffle,mais bien lui qui nous parle des confessions de K.G.
Toutes ces "invraisemblances et de contradictions flagrantes" ne peuvent
que nous amener à écarter les confessions de K.Gerstein comme les historiens
sérieux le font aujourd'hui pour celles de R.Höss.
ours blanc- Sergent-chef
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Re: Zyklon B : La mission secrète de Kurt Gerstein
ours blanc a écrit:
A.Decaux a publié son ouvrage en s'appuyant surtout sur les confessions de K.Gerstein.
Si H.Roques avait dit à A.Decaux qu'à midi il faisait nuit ou que la pluie n'est pas mouillée,
ce dernier n'aurait rien écrit de tels dans son livre.
Primo, ce ne sont pas les "confessions de Kurt Gerstein", un terme à 'double-entendre' voulu, à des fins négationnistes (c'est à dire la négation des chambres à gaz dont Gerstein fut témoin oculaire), par H. Roques. Le nom réel est "Rapport Gerstein" (dossier PS 1553), tel q'il fut amené dans divers procès. J'ai 3 copies intégrales de ce rapport depuis des années, et je connais ce texte à fond. Mais lorsqu'on se retrouve devant un texte difficile, il convient de procéder en divers stades d'analyse. Ce n'est pas que Roque ne saches pas le faire, mais au contraire, qu'il s'y refuse car ses théories s'écrouleraient (il le sait très bien d'ailleurs). Alain Decaux, quant à lui, est un historien largement dépassé par ce sujet, au vu des études de ces 20 dernières années, et qui n'a, en somme, fait qu'écrire un chapitre sur un épisode de la vie de Gerstein dans un livre d'Histoire généraliste sans approfondir le sujet plus loin que ce que lui racontait H. Roques (qui lui aussi est largement dépassé).
ours blanc a écrit:Quand A.Decaux nous dit :
K.Gerstein confesse que: 700 à 800 personnes entassées dans un espace de 25 m2.
A.Decaux en déduit que:
"Il suffit que nous mesurions dans notre propre habitation,une pièce de 5 m sur 5 m
pour concevoir l'impossibilité d'un tel entassement"
Roques :
« Gerstein donne les dimensions des prétendues chambres à gaz : environ 25 m2 pour un cubage de 45 m3. Il prétend que l'on y entassait 700 à 800 personnes, soit à peu près 30 personnes pour 1 m2. Est-ce croyable ? »
Gerstein : (Rapport en allemand datant des 4 et 6 mai 1945 ; même période que les rapports en français, mais « suspect » pour ROQUES) :«
Les chambres se remplissent. « Bien entasser !», c'est ce qu'a ordonné le capitaine Wirth. Les gens se marchent sur les pieds, 700 à 800 personnes sur 25 mètres carrés dans 45 mètres cubes. Je fais une estimation: poids moyen, tout au plus 35 kg, plus de la moitié sont des enfants, poids spécifique 1, donc 25.250 kg d'êtres humains par chambre. Wirth a raison, si la SS pousse un peu, on peut faire entrer 750 personnes dans 45 mètres cubes! - et les SS y poussent, avec leurs cravaches et les contraignent à entrer, autant que cela est possible physiquement. Les portes se ferment. »
De toute façon, il n'y a pas que Gerstein a avoir témoigné sur le nombre de déportés par chambres; les SS de Belzec en firent autant durant les procès de Munich. Franz Stangl et Gustav Munzberger en firent de même pour Treblinka.
ours blanc a écrit:( Ibid,p.151).
Ce n'est pas H.Roques qui lui souffle,mais bien lui qui nous parle des confessions de K.G.
Toutes ces "invraisemblances et de contradictions flagrantes" ne peuvent
que nous amener à écarter les confessions de K.Gerstein comme les historiens
sérieux le font aujourd'hui pour celles de R.Höss.
Je ne puis continuer a m'ennuyer avec cette conversation. Plus personne de nos jours ne met en doute la véracité du rapport Gerstein dans ses grandes lignes (une fois qu'on l'étudie de près, on se rend compte que les invraisemblances s'amenuisent), ni de celui de Höss une fois qu'on en a compris les circonstances. Ni Roques (et je peux le prouver), ni Alain Decaux, n'ont étudié cette affaire avec le sérieux requis. Leurs ouvrages sont dépassés. IL faut se pencher sur les enquêtes allemandes, USA, UK, russes, etc. Pour ma part, j'ai la nette impression que tu as un penchant pour les prises de positions négationnistes; une impression que j'ai depuis un moment déjà... Il serait bon d'y mettre un terme.
Dernière édition par eddy marz le 1/4/2013, 12:06, édité 1 fois
eddy marz- Membre légendaire
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Re: Zyklon B : La mission secrète de Kurt Gerstein
Merci Eddy pour ta réponse.
ours blanc- Sergent-chef
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