Operation "Zitadelle"
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Re: Operation "Zitadelle"
Charlemagne a écrit:Je pense que tu oublis un aspect du contexte militaire du moment. Avec la contre-offensive de Kharkov, les allemands récupèrent l'initiative et ce fut la dernière fois jusqu'à la fin de la guerre à l'est. Ils devaient attaquer car si ils ne le faisaient pas, ils perdraient l'initiative et seraient obligé d'attendre la prochaine offensive soviétique. Or les allemands connaissent et redoutent en 1943 l'efficacités de l'Armée Rouge lorsqu'elle passe à l'offensive (hivers 41 et 42). Ils sont donc obligés d'attaquer à l'est car si ils savent la victoire incertaine, ils savent aussi que les soviétiques ne leur donneront pas une seconde chance d'attaquer...
Après attaquer au printemps ou en été... je suis pas sur que l'on sache un jour la réponse
Pour exploiter l'initiative, il faut des forces, or la Wehrmacht est épuisée par 6 mois de campagne, il n'y a plus de réserves ! D'ailleurs, en Juillet 1943, malgré la recapitalisation de l'armée allemande, il n'y aura quasiment pas de réserves blindées, ce qui illustre l'état calamiteux de la Panzerwaffe ! D'ailleurs, si un Guderian, Inspecteur des Forces blindées depuis le 1er mars 1943, était contre toute offensive à l'Est en 1943, c'est qu'il connaissait bien l'état préoccupant de l'arme blindée allemande, au niveau des pertes et de la production ! De toute façon, au vu de l'esprit offensif qui règnait dans l'entourage d'Hitler, si il y avait eu la moindre possibilité pour faire perdurer cette contre-offensive, elle aurait été prise de suite ! La temporisation d'un Hitler, souligne bien l'épuisement total de la Wehrmacht ! Zitadelle ne fut que le dernier sursaut de l'esprit offensif qui régnait dans l'armée allemande.
Re: Operation "Zitadelle"
Une synthèse sur l'élaboration de l'opération Zitadelle.
Sources :
Histoire de l'armée allemande, 1939-1945, Philippe Masson, Pluriel, 1994.
La grande histoire de la seconde guerre mondiale, de 1938 à 1943, de Pierre Montagnon, Ed France Loisirs, 1994.
Hitler, 1936-1945, de Ian Kershaw, Flammarion 2000.
Hitler de Marlis Steinert, Fayard 1991.
Erich von Manstein, le stratège d'Hitler, de Benoît Lemay, Perrin 2006.
La revue 2e Guerre mondiale, n°16, octobre-novembre 2007, Opération Zitadelle, les préparatifs de Loïc Bonal, -19. Un article très clair avec une belle iconographie.
1) Un contexte stratégique et politique difficile.
A) a)Recul sur le front russe.
Les allemands ont reculé sur les fronts. Le
GAS a perdu la 6e armée à Stalingrad et a reculé de plusieurs centaines de
kilomètres, même si Von Manstein a réussi, avec son coup d’œil et sa maestria à
sauver les meubles en écrasant les pointes soviétiques pour reprendre Kharkov
en février-mars 1943, donnant un répit
inespéré à tout le front sud.
Au nord, la poche de Demiansk a été évacuée
dès le 31 janvier 1943, avant la capitulation de Stalingrad.
Au centre, avec l’Opération Buffle, entamée
le 6 février, le saillant de Rjev a été abandonné par les forces allemandes.
Les pertes de l’armée allemande pour cette
année 1942 sont de l’ordre de 1 200 000 hommes, plus 500 000 pour
les armées alliées, ce qui fait en fait 1 700 000 …Les armées hongroises, roumaines et italiennes ont quasiment
disparu du théâtre d’opération.
Conclusion ? Devant la montée en
puissance soviétique à l’Est, et l’insuffisance des divisions pour tenir
convenablement tout le front, Hitler, la mort dans l’âme, s’est résolu à accepter des reculs.
B)
b) Perte de l’Afrique.
Le 13 mai 1943, Von Arnim et Messe signent la capitulation
sans condition en Tunisie. 250 000 soldats germano-italiens sont faits
prisonniers. Cette perte de l’Afrique du
Nord, annonciatrice de futurs débarquements sur le continent européen, fragilise tout le front sud. Le
danger ne viendra plus désormais que de l’Est. On peut, d’ailleurs, expliquer
en partie l’opération Citadelle, par le désir de casser les reins de l’armée
rouge pour l’année 1943, et faire face à un éventuel débarquement à l’Ouest.
c) Le renforcement de l’alliance.
La conférence de Casablanca, qui commence le 14 janvier
1943, va déboucher sur le concept de « capitulation
sans condition », phrase prononcée par Roosevelt, lors de la conférence
finale. Cette phrase sera par la suite critiquée par les observateurs, car on
estime que ce concept a conduit les allemands à un jusqu’au « boutisme »
désespéré ! L’opération Citadelle s’inscrit dans cette problématique !
A noter que si Staline ne s’est pas déplacé en Algérie, il a
donné un gage aux alliés en dissolvant le Komintern, en mai 1943.
d) Hitler et ses alliés, des relations incertaines.
L’échec du Plan Bleu, l’annihilation par les soviétiques des
armées hongroises, roumaines et italiennes, la perte de l’Afrique, laissent
entrevoir la possible défection de certains alliés, comme l’Italie. Le Führer
est informé, par le fils Von Neurath, notamment, que l’Italie est au bord de l’effondrement.
Début avril, Hitler passa près de 4 jours dans le palais de Klessheim, près de Salzbourg, à remonter le moral fléchissant de Mussolini. Le Dr Paul
Schmidt, l’interprète, trouva le Duce
éteint en l’entendant prôner tristement une paix de compromis avec l’URSS, qui
fut balayée d’un revers de la main par le Führer.
Ce qui prouve, d’ailleurs, que les théories sur une volonté de paix de
compromis, possible à l’Est, n’avait aucune consistance ! Ces discussions
avec le dictateur italien s’inscrivaient dans une série de sommets avec ses
alliés qui eurent lieu en avril, alors qu’Hitler séjournait au Berghof. Le roi Boris de Bulgarie, le
maréchal Antonescu de Roumanie, l’amiral Horthy, le premier
ministre norvégien Vidkun Quisling, le président slovage Tiso, le poglavnik croate
Ante
Pavelic, et le français Pierre Laval, tous se rendirent au Berghof ou à Klessheim avant la fin du mois.
Conclusion : une des causes
du retard de Citadelle est le désir d’Hitler de sonder ses alliés, le Führer
craint déjà une défection de l’Italie qui pourrait mettre en péril le front
ouest.
2)
L’élaboration de Zitadelle.
Il y a une double opposition dans
les préparatifs de Zitadelle.
Ian Kershaw, parle
d’une divergence de vue entre l’OKH et l’OKW. La deuxième est pour une
stratégie défensive alors que la première est pour une attaque rapide et
limitée sur le front de l’Est.
Mais la divergence principale
sera entre Manstein et Zeitzler. Le vainqueur du Donets était plutôt pour une
exploitation rapide de sa victoire en février-mars 1943, profitant de la
faiblesse passagère de l’armée rouge. Mais au vu des pertes de l’Ostheer, de l’épuisement des forces, et de l’usure des matériels, il
faut bien avouer que cette option n’a pas été retenue et qu'elle était, d'après moi, totalement surréaliste ! D'ailleurs, Benoît Lemay qualifie le premier plan Manstein de très optimiste !
Il faut garder à l'esprit que Manstein pensait qu'une paix de compromis avec les soviétiques était encore possible, ce qui n'était guère probable au vu des idées du Führer (voir son entrevue avec Mussolini en avril 1943) et de la conférence de Casablanca, sans oublier le fait que le Maréchal lorgnait sur le poste de commandant en chef de l'OKH, poste qui était tenu par Hitler lui-même, depuis le licenciement de Brauchitsch, en décembre 1941. J'ai parfois l'impression que Manstein, si il restait un stratège de haut vol, jouait, par ambition, une stratégie parfois bien personnelle !
Lors de la réunion de Munich, le
3 et 4 mai 1943, Manstein va alors prôner une stratégie défensive, une
défense-élastique, dont l’objectif est de reculer pour aspirer la future
offensive soviétique et de contre-attaquer sur les flancs, comme dans le
Donets. Mais Hitler, qui avait imposé le
dogme « plus un pas en arrière », même si il l'avait partiellement
rompu avec les abandons de Demiansk et de Rjev, n’était guère sensible à ce plan qui demandait l'abandon de certains territoires !
Guderian, nouvel Inspecteur des
forces blindées depuis le 1er mars 1943 était lui opposé à toute
offensive à l’Est. Le spécialiste de la Blietzkrieg s’appuiyait sur le rapport
pessimiste du général Model, et pensait
que le Panzerwaffe est en bien trop mauvais état pour reprendre l’initiative
sur le front russe. Appuyé par Speer, il émit des fortes réserves sur l’utilisation
des nouveaux Panzers dans la future offensive.
Enfin, le plan de Zeitzler , une
offensive concentrique sur le saillant de Koursk, fut accepté par Hitler après
de longues hésitations. Comme le précisa Keitel, cette offensive était une
nécessité politique, il falait rassurer les alliés défaillants !
Mais l’équation de Zitadelle sera
insoluble …car comme le soulignera Liddel Hart, le Führer se trouvera pris
entre deux exigences contradictoires : le délai et la puissance !
L’opération sera régulièrement
repousée pour attendre les nouveaux chars, promesse d’une puissance retrouvée.
Mais ce ne sont pas les 200 Panther, souffrant de maladie de jeunesse, les 70
Ferdinand, ou les 150 Tigre, qui suffiront à peser efficacement dans la
bataille ! Ces nouveaux matériels ne seront pas suffisamment nombreux et fiables pour
inquiéter les soviétiques, mettant en valeur, encore une fois, les retards de l’industrie
d’armement teutonne.
Sources :
Histoire de l'armée allemande, 1939-1945, Philippe Masson, Pluriel, 1994.
La grande histoire de la seconde guerre mondiale, de 1938 à 1943, de Pierre Montagnon, Ed France Loisirs, 1994.
Hitler, 1936-1945, de Ian Kershaw, Flammarion 2000.
Hitler de Marlis Steinert, Fayard 1991.
Erich von Manstein, le stratège d'Hitler, de Benoît Lemay, Perrin 2006.
La revue 2e Guerre mondiale, n°16, octobre-novembre 2007, Opération Zitadelle, les préparatifs de Loïc Bonal, -19. Un article très clair avec une belle iconographie.
1) Un contexte stratégique et politique difficile.
A) a)Recul sur le front russe.
Les allemands ont reculé sur les fronts. Le
GAS a perdu la 6e armée à Stalingrad et a reculé de plusieurs centaines de
kilomètres, même si Von Manstein a réussi, avec son coup d’œil et sa maestria à
sauver les meubles en écrasant les pointes soviétiques pour reprendre Kharkov
en février-mars 1943, donnant un répit
inespéré à tout le front sud.
Au nord, la poche de Demiansk a été évacuée
dès le 31 janvier 1943, avant la capitulation de Stalingrad.
Au centre, avec l’Opération Buffle, entamée
le 6 février, le saillant de Rjev a été abandonné par les forces allemandes.
Les pertes de l’armée allemande pour cette
année 1942 sont de l’ordre de 1 200 000 hommes, plus 500 000 pour
les armées alliées, ce qui fait en fait 1 700 000 …Les armées hongroises, roumaines et italiennes ont quasiment
disparu du théâtre d’opération.
Conclusion ? Devant la montée en
puissance soviétique à l’Est, et l’insuffisance des divisions pour tenir
convenablement tout le front, Hitler, la mort dans l’âme, s’est résolu à accepter des reculs.
B)
b) Perte de l’Afrique.
Le 13 mai 1943, Von Arnim et Messe signent la capitulation
sans condition en Tunisie. 250 000 soldats germano-italiens sont faits
prisonniers. Cette perte de l’Afrique du
Nord, annonciatrice de futurs débarquements sur le continent européen, fragilise tout le front sud. Le
danger ne viendra plus désormais que de l’Est. On peut, d’ailleurs, expliquer
en partie l’opération Citadelle, par le désir de casser les reins de l’armée
rouge pour l’année 1943, et faire face à un éventuel débarquement à l’Ouest.
c) Le renforcement de l’alliance.
La conférence de Casablanca, qui commence le 14 janvier
1943, va déboucher sur le concept de « capitulation
sans condition », phrase prononcée par Roosevelt, lors de la conférence
finale. Cette phrase sera par la suite critiquée par les observateurs, car on
estime que ce concept a conduit les allemands à un jusqu’au « boutisme »
désespéré ! L’opération Citadelle s’inscrit dans cette problématique !
A noter que si Staline ne s’est pas déplacé en Algérie, il a
donné un gage aux alliés en dissolvant le Komintern, en mai 1943.
d) Hitler et ses alliés, des relations incertaines.
L’échec du Plan Bleu, l’annihilation par les soviétiques des
armées hongroises, roumaines et italiennes, la perte de l’Afrique, laissent
entrevoir la possible défection de certains alliés, comme l’Italie. Le Führer
est informé, par le fils Von Neurath, notamment, que l’Italie est au bord de l’effondrement.
Début avril, Hitler passa près de 4 jours dans le palais de Klessheim, près de Salzbourg, à remonter le moral fléchissant de Mussolini. Le Dr Paul
Schmidt, l’interprète, trouva le Duce
éteint en l’entendant prôner tristement une paix de compromis avec l’URSS, qui
fut balayée d’un revers de la main par le Führer.
Ce qui prouve, d’ailleurs, que les théories sur une volonté de paix de
compromis, possible à l’Est, n’avait aucune consistance ! Ces discussions
avec le dictateur italien s’inscrivaient dans une série de sommets avec ses
alliés qui eurent lieu en avril, alors qu’Hitler séjournait au Berghof. Le roi Boris de Bulgarie, le
maréchal Antonescu de Roumanie, l’amiral Horthy, le premier
ministre norvégien Vidkun Quisling, le président slovage Tiso, le poglavnik croate
Ante
Pavelic, et le français Pierre Laval, tous se rendirent au Berghof ou à Klessheim avant la fin du mois.
Conclusion : une des causes
du retard de Citadelle est le désir d’Hitler de sonder ses alliés, le Führer
craint déjà une défection de l’Italie qui pourrait mettre en péril le front
ouest.
2)
L’élaboration de Zitadelle.
Il y a une double opposition dans
les préparatifs de Zitadelle.
Ian Kershaw, parle
d’une divergence de vue entre l’OKH et l’OKW. La deuxième est pour une
stratégie défensive alors que la première est pour une attaque rapide et
limitée sur le front de l’Est.
Mais la divergence principale
sera entre Manstein et Zeitzler. Le vainqueur du Donets était plutôt pour une
exploitation rapide de sa victoire en février-mars 1943, profitant de la
faiblesse passagère de l’armée rouge. Mais au vu des pertes de l’Ostheer, de l’épuisement des forces, et de l’usure des matériels, il
faut bien avouer que cette option n’a pas été retenue et qu'elle était, d'après moi, totalement surréaliste ! D'ailleurs, Benoît Lemay qualifie le premier plan Manstein de très optimiste !
Il faut garder à l'esprit que Manstein pensait qu'une paix de compromis avec les soviétiques était encore possible, ce qui n'était guère probable au vu des idées du Führer (voir son entrevue avec Mussolini en avril 1943) et de la conférence de Casablanca, sans oublier le fait que le Maréchal lorgnait sur le poste de commandant en chef de l'OKH, poste qui était tenu par Hitler lui-même, depuis le licenciement de Brauchitsch, en décembre 1941. J'ai parfois l'impression que Manstein, si il restait un stratège de haut vol, jouait, par ambition, une stratégie parfois bien personnelle !
Lors de la réunion de Munich, le
3 et 4 mai 1943, Manstein va alors prôner une stratégie défensive, une
défense-élastique, dont l’objectif est de reculer pour aspirer la future
offensive soviétique et de contre-attaquer sur les flancs, comme dans le
Donets. Mais Hitler, qui avait imposé le
dogme « plus un pas en arrière », même si il l'avait partiellement
rompu avec les abandons de Demiansk et de Rjev, n’était guère sensible à ce plan qui demandait l'abandon de certains territoires !
Guderian, nouvel Inspecteur des
forces blindées depuis le 1er mars 1943 était lui opposé à toute
offensive à l’Est. Le spécialiste de la Blietzkrieg s’appuiyait sur le rapport
pessimiste du général Model, et pensait
que le Panzerwaffe est en bien trop mauvais état pour reprendre l’initiative
sur le front russe. Appuyé par Speer, il émit des fortes réserves sur l’utilisation
des nouveaux Panzers dans la future offensive.
Enfin, le plan de Zeitzler , une
offensive concentrique sur le saillant de Koursk, fut accepté par Hitler après
de longues hésitations. Comme le précisa Keitel, cette offensive était une
nécessité politique, il falait rassurer les alliés défaillants !
Mais l’équation de Zitadelle sera
insoluble …car comme le soulignera Liddel Hart, le Führer se trouvera pris
entre deux exigences contradictoires : le délai et la puissance !
L’opération sera régulièrement
repousée pour attendre les nouveaux chars, promesse d’une puissance retrouvée.
Mais ce ne sont pas les 200 Panther, souffrant de maladie de jeunesse, les 70
Ferdinand, ou les 150 Tigre, qui suffiront à peser efficacement dans la
bataille ! Ces nouveaux matériels ne seront pas suffisamment nombreux et fiables pour
inquiéter les soviétiques, mettant en valeur, encore une fois, les retards de l’industrie
d’armement teutonne.
Re: Operation "Zitadelle"
Merci pour ce post très interressant tietie007 !
Excellente vue sur la situation allemande en début 43 et de ses alliés.
goliath
Excellente vue sur la situation allemande en début 43 et de ses alliés.
goliath
Re: Operation "Zitadelle"
Je ne sais passi vous l'avez fait remarquer mais les T 34, de la première page de ce poste représentent des T 34/85 apparut à partir de 1944. Voir Wikipédia sur t 34.
Hors on peut escompter voir des T 34/76 mod.42 ou 43, ekranami ou pas mais des T 34/85 !! pour Zitadelle.
Panzer-model
Hors on peut escompter voir des T 34/76 mod.42 ou 43, ekranami ou pas mais des T 34/85 !! pour Zitadelle.
Panzer-model
panzer-model- Colonel
- Nombre de messages : 554
Age : 54
Localisation : HERAULT
Date d'inscription : 15/07/2007
Re: Operation "Zitadelle"
Goliath a écrit:Merci pour ce post très interressant tietie007 !
Excellente vue sur la situation allemande en début 43 et de ses alliés.
goliath
Par contre je ne capte pas trop pourquoi la mise en page s'est mise comme ça ...au moins c'est aéré !
Re: Operation "Zitadelle"
Tenez, j'ai trouvé un site sur les photos de la bataille de Koursk, certaine sont très belle :
http://www.aeronautics.ru/archive/wwii/photos/gallery_003/page_01.htm
Tankiste44
http://www.aeronautics.ru/archive/wwii/photos/gallery_003/page_01.htm
Tankiste44
Tankiste44- Colonel
- Nombre de messages : 484
Age : 31
Date d'inscription : 20/12/2007
Re: Operation "Zitadelle"
Enfin un livre en français, qui synthétise les recherches américains, notamment celle de David Glantz, et qui remet en cause quelques clichés sur cette célèbre bataille ! Jean Lopez, germanophone, a travaillé, aussi, sur des archives allemandes ! Un incontournable pour tous les passionnés du Front de l'Est à 27 euros sur Amazon !
bismarck90- Télétubbé
- Nombre de messages : 54
Localisation : Bonn, Allemagne
Date d'inscription : 14/08/2007
Re: Operation "Zitadelle"
Le livre est surement tres bien, je ne l'ai pas lu donc je ne critique pas. Mais la photo en couverture n'a pas été prise a Koursk, c'est évident.
Quand on veut casser les idées reçues ça fait désordre. Je sais que c'est un détail, mais il faut de la rigueur quand on se lance dans l'étude de l'Histoire.
Quand on veut casser les idées reçues ça fait désordre. Je sais que c'est un détail, mais il faut de la rigueur quand on se lance dans l'étude de l'Histoire.
Sturmovik- Police militaire (Modérateur)
- Nombre de messages : 1315
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Localisation : A coté de mon ombre
Date d'inscription : 14/03/2008
Re: Operation "Zitadelle"
Sturmovik a écrit:Le livre est surement tres bien, je ne l'ai pas lu donc je ne critique pas. Mais la photo en couverture n'a pas été prise a Koursk, c'est évident.
Quand on veut casser les idées reçues ça fait désordre. Je sais que c'est un détail, mais il faut de la rigueur quand on se lance dans l'étude de l'Histoire.
Pourquoi la photo n'aurait-elle pas prise à Koursk ?
Re: Operation "Zitadelle"
On voit bien des t34/85 , vu la taille du tube. Or il est arrivé en 44
Sturmovik- Police militaire (Modérateur)
- Nombre de messages : 1315
Age : 43
Localisation : A coté de mon ombre
Date d'inscription : 14/03/2008
Re: Operation "Zitadelle"
Sturmovik a écrit:On voit bien des t34/85 , vu la taille du tube. Or il est arrivé en 44
Comme je ne suis pas spécialiste du matos soviétique, je veux bien te croire. De toute façon, je vais acheter le bouquin. Les livres en français sur le front russe sont tellement rares !
Re: Operation "Zitadelle"
Tu peux en toute confiance.je veux bien te croire
mais c'est vrai que je chipote un peu...
Sturmovik- Police militaire (Modérateur)
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Localisation : A coté de mon ombre
Date d'inscription : 14/03/2008
Re: Operation "Zitadelle"
Sturmovik a écrit:Tu peux en toute confiance.je veux bien te croire
mais c'est vrai que je chipote un peu...
Je trouve que la bibliographie en français concernant le front russe est quasiment inexistante ! Donc ce livre est vraiment une bonne nouvelle !
les dernières réserves soviétiques engagées à Koursk???
bonjour!
j'ai vu sur internet dans une video des grandes batailles du passé que dans la bataille de Koursk les derniers ferdinand et tigres survivants faillirent percer les dernières lignes de défense constituées par la 5ème armée blindée de la garde.est-ce vrai?
il y a longtemps je ne sais ou je lus qu'à Koursk deux ou trois divisions blindées ss furent en cours de bataille envoyées en Sicile ou le débarquement allié avait eu lieu.
quant en est-il?
d'avance merci!
bien cordialement!
j'ai vu sur internet dans une video des grandes batailles du passé que dans la bataille de Koursk les derniers ferdinand et tigres survivants faillirent percer les dernières lignes de défense constituées par la 5ème armée blindée de la garde.est-ce vrai?
il y a longtemps je ne sais ou je lus qu'à Koursk deux ou trois divisions blindées ss furent en cours de bataille envoyées en Sicile ou le débarquement allié avait eu lieu.
quant en est-il?
d'avance merci!
bien cordialement!
Dernière édition par debroglie66 le 17/6/2008, 00:41, édité 1 fois
debroglie66- Sergent
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Localisation : Perpignan
Date d'inscription : 15/06/2008
Re: Operation "Zitadelle"
Ce furent les dernières importantes réserves allemandes très difficilement reconstituées qui furent vainement engagées à Koursk et détruites......Après,ce ne fut plus qu'une plus ou moins lente retraite jusqu'à Berlin
Major cowburn- Général de Division
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Date d'inscription : 17/02/2008
Re: Operation "Zitadelle"
il y a longtemps je ne sais ou je lus qu'à Koursk deux ou trois divisions blindées ss furent en cours de bataille envoyées en Sicile ou le débarquement allié avait eu lieu.
quant en est-il?
En fait, il s'agit de la 1.SS-Panzer-Grenadier-Division "Leibstandarte Adolf Hitler" qui lors de la bataille de Koursk faisait partie du II.SS-Panzer-Korps avec la 2.SS-Panzer-Grenadier-Division "Das Reich" et la 3.SS-Panzer-Grenadier-Division "Totenkopf". Ces trois divisions formaient la pointe sud de l'opération "Zitadelle". Dès que Zitadelle fut un échec pour les allemands, la LSSAH fut envoyé en italie pour contrer le débarquement allié et désarmer l'armée italienne (l'Italie venait de signer un armistice avec les alliés). La division SS ne fut pas engagé dans des combats contre les alliés dans ce secteur.
La Leibstandarte fut retirée de l'ostfront quand Zitadelle fut un échec mais pour les soviétiques, la bataille de Koursk comprend deux phases, l'attaque allemande "Zitadelle" et leur propre contre offensive alors que pour les allemands la bataille de Koursk se limite à "Zitadelle". c'est pour ça que l'on peut pas vraiment dire que la Leibstandarte fut retirée du front en plein milieu de la bataille
PS: Bien qu'elles est la désignation de Panzer-Grenadier-Division, les trois divisions SS du II.SS-Panzer-Korps avaient des effectifs de panzer-Division
Charlemagne- Police militaire (Modérateur)
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Localisation : Montpellier
Date d'inscription : 11/02/2006
Re: Operation "Zitadelle"
Après le bac je feuilleterais mon livre (plutot mon pavé) tactique sur la bataille de Kourk pour te répondre. Ce que je peux te dire en tout cas c'est que de nombreux stratèges étaient contre cette offensive inutile et couteuse voulue uniquement par Hitler (qui revaient de gloire, un peu le prémice de la batailles des Ardennes...)
Ulrich von Hassel- Lieutenant-colonel
- Nombre de messages : 395
Date d'inscription : 02/04/2008
Re: Operation "Zitadelle"
bonsoir!
voici le lien de la video de l'emission TV sur la dernière phase de la bataille de Koursk(voir à droite les parties 1 et 2) ou il est dit clairement que les blindés allemands allaient arriver au niveau des dernières lignes de défense soviétique et que Vatoutine fut contraint d'engager ses dernières réserves!
qu'en pensez-vous?
voici le lien:
https://www.dailymotion.com/related/4986693/video/x2yw13_la-bataille-de-koursk-partie-3_politics
bien cordialement!
voici le lien de la video de l'emission TV sur la dernière phase de la bataille de Koursk(voir à droite les parties 1 et 2) ou il est dit clairement que les blindés allemands allaient arriver au niveau des dernières lignes de défense soviétique et que Vatoutine fut contraint d'engager ses dernières réserves!
qu'en pensez-vous?
voici le lien:
https://www.dailymotion.com/related/4986693/video/x2yw13_la-bataille-de-koursk-partie-3_politics
bien cordialement!
debroglie66- Sergent
- Nombre de messages : 49
Age : 64
Localisation : Perpignan
Date d'inscription : 15/06/2008
Re: Operation "Zitadelle"
Etant donné la puissance écrasante de la contre offensive,il s'agit d'un rapport de force de de 1 à 1,5 ,les pertes russes surtout purent être compensées,pas les pertes allemandes,dés le lancement de la contre offensive les soviétiques récupérérent tous les hommes des régions libérées et les amalgamérent immédiatement à leurs armées.Pour l'attaque initiale visant Kharkov deux armées d'infanterie furent massées,chaque division avait un front de3 kms et il y avait 225 canons au km: 1 canon tous les 4 métres,derriére l'infanterie les blindés: de 70 à 75 chars par km ........Si c'étaient les derniéres réserves,ça donne quand même une idée de leur ampleur
la croyance selon Manstein de l'épuisement des réserves russes était loin de la réalité,si les deux meilleures armées de Koniev avaient bien du être engagées pour sauver Voronjev,il restait en réserve 3 armées du front de la steppe ainsi que 4 autres armées plus de trés importantes formations en réserve également derriére les fronts de Briansk et de l'ouest .L'idée reprise par la vidéo est celle émise par Von Manstein dans son livre écrit après guerre :"Victoires perdues",il semble par moments tout ignorer des pertes allemandes du groupe sud qui avait perdu le cinquiéme de ses forces blindées en huit heures de combat seulement.......
la croyance selon Manstein de l'épuisement des réserves russes était loin de la réalité,si les deux meilleures armées de Koniev avaient bien du être engagées pour sauver Voronjev,il restait en réserve 3 armées du front de la steppe ainsi que 4 autres armées plus de trés importantes formations en réserve également derriére les fronts de Briansk et de l'ouest .L'idée reprise par la vidéo est celle émise par Von Manstein dans son livre écrit après guerre :"Victoires perdues",il semble par moments tout ignorer des pertes allemandes du groupe sud qui avait perdu le cinquiéme de ses forces blindées en huit heures de combat seulement.......
Major cowburn- Général de Division
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Re: Operation "Zitadelle"
Charlemagne a écrit:il y a longtemps je ne sais ou je lus qu'à Koursk deux ou trois divisions blindées ss furent en cours de bataille envoyées en Sicile ou le débarquement allié avait eu lieu.
quant en est-il?
En fait, il s'agit de la 1.SS-Panzer-Grenadier-Division "Leibstandarte Adolf Hitler" qui lors de la bataille de Koursk faisait partie du II.SS-Panzer-Korps avec la 2.SS-Panzer-Grenadier-Division "Das Reich" et la 3.SS-Panzer-Grenadier-Division "Totenkopf". Ces trois divisions formaient la pointe sud de l'opération "Zitadelle". Dès que Zitadelle fut un échec pour les allemands, la LSSAH fut envoyé en italie pour contrer le débarquement allié et désarmer l'armée italienne (l'Italie venait de signer un armistice avec les alliés). La division SS ne fut pas engagé dans des combats contre les alliés dans ce secteur.
La Leibstandarte fut retirée de l'ostfront quand Zitadelle fut un échec mais pour les soviétiques, la bataille de Koursk comprend deux phases, l'attaque allemande "Zitadelle" et leur propre contre offensive alors que pour les allemands la bataille de Koursk se limite à "Zitadelle". c'est pour ça que l'on peut pas vraiment dire que la Leibstandarte fut retirée du front en plein milieu de la bataille
PS: Bien qu'elles est la désignation de Panzer-Grenadier-Division, les trois divisions SS du II.SS-Panzer-Korps avaient des effectifs de panzer-Division
La 5 SS Panzerdivision "Wiking" a été engagée elle aussi à Koursk, avec des pertes terrifiantes...
"Kommunist ist nicht kaputt..."
B17- Général de Division
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Re: Operation "Zitadelle"
B17 a écrit:Charlemagne a écrit:il y a longtemps je ne sais ou je lus qu'à Koursk deux ou trois divisions blindées ss furent en cours de bataille envoyées en Sicile ou le débarquement allié avait eu lieu.
quant en est-il?
En fait, il s'agit de la 1.SS-Panzer-Grenadier-Division "Leibstandarte Adolf Hitler" qui lors de la bataille de Koursk faisait partie du II.SS-Panzer-Korps avec la 2.SS-Panzer-Grenadier-Division "Das Reich" et la 3.SS-Panzer-Grenadier-Division "Totenkopf". Ces trois divisions formaient la pointe sud de l'opération "Zitadelle". Dès que Zitadelle fut un échec pour les allemands, la LSSAH fut envoyé en italie pour contrer le débarquement allié et désarmer l'armée italienne (l'Italie venait de signer un armistice avec les alliés). La division SS ne fut pas engagé dans des combats contre les alliés dans ce secteur.
La Leibstandarte fut retirée de l'ostfront quand Zitadelle fut un échec mais pour les soviétiques, la bataille de Koursk comprend deux phases, l'attaque allemande "Zitadelle" et leur propre contre offensive alors que pour les allemands la bataille de Koursk se limite à "Zitadelle". c'est pour ça que l'on peut pas vraiment dire que la Leibstandarte fut retirée du front en plein milieu de la bataille
PS: Bien qu'elles est la désignation de Panzer-Grenadier-Division, les trois divisions SS du II.SS-Panzer-Korps avaient des effectifs de panzer-Division
La 5 SS Panzerdivision "Wiking" a été engagée elle aussi à Koursk, avec des pertes terrifiantes...
"Kommunist ist nicht kaputt..."
Si mes souvenirs sont bon, la 5.SS-Panzer-Grenadier-Division "Wiking" fut mis en réserve du Heeres-Gruppe.Süd et ne fut pas engagé tout au long de "Zitadelle" maintenant en ce qui concerne la contre attaque des soviétiques, il est probable que cette unitée fut engagé mais je ne m'en souviens plus éxactement dans quelles circonstances
PS: il éxiste déjà un sujet sur la bataille de Koursk alors je fusionne ces deux sujets
Charlemagne- Police militaire (Modérateur)
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Re: Operation "Zitadelle"
Ulrich von Hassel a écrit:Après le bac je feuilleterais mon livre (plutot mon pavé) tactique sur la bataille de Kourk pour te répondre. Ce que je peux te dire en tout cas c'est que de nombreux stratèges étaient contre cette offensive inutile et couteuse voulue uniquement par Hitler (qui revaient de gloire, un peu le prémice de la batailles des Ardennes...)
Guderian, le nouvel Inspecteur des forces blindées était contre, Manstein aurait voulu une défense élastique, refaire le coup de la 3eme bataille de Koursk, en retirant les forces allemandes du Donbass pour attirer dans un piège mortel les armées soviétiques, Model, commandant de la 9.armee et brillant vainqueur de Joukov et de son Opération Mars, qui s'était attaquait au saillant de Rjev, était très circonspect quant aux chances de succès de l'Opération Zitadelle, au vu des forces soviétiques dans son secteur.
Koursk avait l'approbation de Zeitzler et de Kluge, quant à Hitler, il était hésitant et partagé ...D'esprit offensif, il ne voulait pas laisser l'initiative aux russes et il était nécessaire de tenter quelque chose à l'Est, déjà pour rassurer des alliés devenus hésitants, et il a donc rejeté la passivité prônée par Guderian. Le concept de défense élastique soutenu par Manstein lui était profondément étranger, lui qui considérait tout recul comme une sorte de trahison, faisant du "contrôle du terrain" une sorte de dogme.
Re: Operation "Zitadelle"
Jean Lopez, dans Koursk, les 40 jours qui ont ruiné la Wehrmacht, Economica, 2011, 2eme édition, page 42 et 43, évoque la réunion du 3 mai, à Munich. Sont présents, von Kluge, Model, Manstein, les trois militaires concernés directement par l'offensive, mais aussi Zeitzler, chef d'état-major de l'OKH, Guderian, en tant qu'inspecteur général de l'arme blindée, Speer, et Jeschonnek pour la Luftwaffe.
Peu avant cette réunion officielle, Model, le commandant de la 9e armée, chargée d'attaquer le saillant nord, général très apprécié du Führer, était passé outre sa hiérarchie, von Kluge, pour rencontrer Hitler et lui demander d'ajourner Citadelle, face aux concentrations défensives soviétiques dans le saillant, repérées par le renseignement allemand.
Lors de cette réunion 3 camps vont se dessiner :
-Model et Guderian qui veulent annuler l'offensive. L'inspecteur général de l'arme blindée qui précise que les cadences de production des nouveaux chars Tigre et Panther sont trop faibles, et qu'il serait très risqué d'épuiser ses nouvelles réserves blindées dans une offensive aux objectifs si limités. Guderian, le 10 mai, rencontrant à nouveau le Führer, le priera, encore une fois, de ne pas attaquer.
- Zeitzler et von Kluge, qui veulent attaquer, pensant que les nouveaux engins blindés pourront faire la différence. Jeschonnek pense qu'il faut attaquer tout de suite, pour garder un certain effet de surprise.
-Manstein, lui, reste indécis et ne prend pas vraiment position.
Hitler ne tranchera pas vraiment, et se contentera de faire repousser l'opération au 6 juin. Le Führer est hésitant, tiraillé entre son esprit offensif qui le pousse à l'initiative et le pessimisme de Model et de Guderian, deux militaires dont il respecte l'avis.
A noter que l'inimitié entre von Kluge et Guderian, au cours de la réunion du 3 mai, sera tellement évidente, que Kluge défiera Guderian en duel, après celle-ci !!
Peu avant cette réunion officielle, Model, le commandant de la 9e armée, chargée d'attaquer le saillant nord, général très apprécié du Führer, était passé outre sa hiérarchie, von Kluge, pour rencontrer Hitler et lui demander d'ajourner Citadelle, face aux concentrations défensives soviétiques dans le saillant, repérées par le renseignement allemand.
Lors de cette réunion 3 camps vont se dessiner :
-Model et Guderian qui veulent annuler l'offensive. L'inspecteur général de l'arme blindée qui précise que les cadences de production des nouveaux chars Tigre et Panther sont trop faibles, et qu'il serait très risqué d'épuiser ses nouvelles réserves blindées dans une offensive aux objectifs si limités. Guderian, le 10 mai, rencontrant à nouveau le Führer, le priera, encore une fois, de ne pas attaquer.
- Zeitzler et von Kluge, qui veulent attaquer, pensant que les nouveaux engins blindés pourront faire la différence. Jeschonnek pense qu'il faut attaquer tout de suite, pour garder un certain effet de surprise.
-Manstein, lui, reste indécis et ne prend pas vraiment position.
Hitler ne tranchera pas vraiment, et se contentera de faire repousser l'opération au 6 juin. Le Führer est hésitant, tiraillé entre son esprit offensif qui le pousse à l'initiative et le pessimisme de Model et de Guderian, deux militaires dont il respecte l'avis.
A noter que l'inimitié entre von Kluge et Guderian, au cours de la réunion du 3 mai, sera tellement évidente, que Kluge défiera Guderian en duel, après celle-ci !!
Re: Operation "Zitadelle"
En fait le retranscription de la réunion que fait Lopez est basée sur le récit de Gudérian
Manstein dans son propre récit de la conférence notera avoir clairement pris position en faveur de l’offensive et réclamé 2 divisions d’infanterie pour l’offensive prévue en Mai 1943.
Il note aussi que Gudérian a proposé de rassembler l’ensemble des grandes unités blindées sur un seul flanc du saillant ce qui est absent du récit de Gudérian mais présent dans la retranscription archivée de la réunion et ce qui atténue fortement la position de refus que Gudérian aurait proposé.
Selon les archives allemandes ( BA-MA, RH-19 VI/45, page 81 ) repris par Melvin Mungo dans sa récente biographie de Manstein ( page 358 ), celui-ci aurait déclaré
« Manstein fut le premier à parler, il ne put s’empêcher d’observer qu’un rapide succès à l’Est était désirable et nécessaire au vu de la situation politique et militaire globale. Ces propres forces étaient faibles , particulièrement en infanterie, en comparaison de l’ennemi . Retarder l’offensive ne pourrait amener un succès que si plusieurs autres divisions d’infanteries lui étaient attribuées. Plus spécifiquement u succès à l’est devait être obtenu avant la chute de Tunis et avant l’ouverture d’un nouveau front par les puissances occidentales. De plus chaque délai augmentera le risque d’une contre-attaque soviétique sur le front du Donetz et du Mius. Pour le moment, les russes ne sont certainement pas capables d’attaquer mais ils en seront certainement capables en juin. Enfin on peut se poser la question de savoir si l’augmentation en effectifs allemands compensera la production mensuelle en blindés, la récupération morale ( des russes après leurs défaites de la fin de l’hiver, complément de moi )et la construction de lignes fortifiées.
Traduction de ma part : toute erreur en ce sens est la mienne
Manstein dans son propre récit de la conférence notera avoir clairement pris position en faveur de l’offensive et réclamé 2 divisions d’infanterie pour l’offensive prévue en Mai 1943.
Il note aussi que Gudérian a proposé de rassembler l’ensemble des grandes unités blindées sur un seul flanc du saillant ce qui est absent du récit de Gudérian mais présent dans la retranscription archivée de la réunion et ce qui atténue fortement la position de refus que Gudérian aurait proposé.
Selon les archives allemandes ( BA-MA, RH-19 VI/45, page 81 ) repris par Melvin Mungo dans sa récente biographie de Manstein ( page 358 ), celui-ci aurait déclaré
« Manstein fut le premier à parler, il ne put s’empêcher d’observer qu’un rapide succès à l’Est était désirable et nécessaire au vu de la situation politique et militaire globale. Ces propres forces étaient faibles , particulièrement en infanterie, en comparaison de l’ennemi . Retarder l’offensive ne pourrait amener un succès que si plusieurs autres divisions d’infanteries lui étaient attribuées. Plus spécifiquement u succès à l’est devait être obtenu avant la chute de Tunis et avant l’ouverture d’un nouveau front par les puissances occidentales. De plus chaque délai augmentera le risque d’une contre-attaque soviétique sur le front du Donetz et du Mius. Pour le moment, les russes ne sont certainement pas capables d’attaquer mais ils en seront certainement capables en juin. Enfin on peut se poser la question de savoir si l’augmentation en effectifs allemands compensera la production mensuelle en blindés, la récupération morale ( des russes après leurs défaites de la fin de l’hiver, complément de moi )et la construction de lignes fortifiées.
Traduction de ma part : toute erreur en ce sens est la mienne
franck7002- Sergent
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